AUTOINSIDE Édition 10 – Octobre 2022

POLITIQUE & DROIT
« les responsables politiques ont manqué le
coche ». Une société qui se numérise et réduit
ses émissions de carbone augmente
sa consommation d’électricité. C’est normal.
« Ce qui est anormal, en revanche, c’est de ne
pas fournir d’électricité à cette société ». En
effet, avec la Stratégie énergétique 2050, la
Suisse a constamment réduit ses capacités de
production. Le retour de manivelle ne s’est
pas fait attendre.
Conséquence : au lieu de produire de l’énergie,
il faut l’économiser. La ministre de l’Énergie
Simonetta Sommaruga a déjà lancé une
campagne et donné des conseils : 80 façons
de faire face à un hiver froid. Rien que pour
le développement et le lancement de cette
campagne, l’État a dépensé 2,5 millions de
francs. Elle est soutenue par les communes,
les cantons, les associations économiques
et d’autres organisations. La patate chaude
est ainsi refilée aux consommateurs : les ménages
privés, les entreprises commerciales et
industrielles. La branche automobile est sollicitée
à plusieurs niveaux : elle doit économiser
de l’énergie au niveau des entreprises
et vivre avec l’incertitude que l’électricité et
le gaz pourraient être limités par des mesures
coercitives. Dans le même temps, elle
doit vendre des véhicules électriques à des
clients qui sont précisément censés économiser
cette énergie. D’un point de vue argumentaire,
il s’agit d’une tâche de plus en plus
exigeante, même si les chiffres sont encore
stables pour le moment. « Les discussions actuelles
sur la menace d’une pénurie d’électricité
n’ont jusqu’à présent exercé aucune
Henrique Schneider, directeur adjoint de l’USAM.
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