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EDITO Nouvel arsenal de guerre? PAR ADELINE JACOB «Fight Putin, ride a bike» («Combattez Poutine, faites du vélo»). Ce slogan devenu viral sur les réseaux sociaux après les premiers coups de feu en Ukraine joue sur la proximité entre écologie po- litique et pacifisme, à moins qu’il ne reflète plutôt l’émergence d’une écologie de guerre, comme le suggère le philosophe Pierre Charbonnier. Si le premier courant a des accointances avec le second, la conjoncture actuelle lui confère une tendance plus belliqueuse, consentie parce qu’elle se nourrit de la doctrine de la guerre juste: combattre le régime de Vladimir Poutine à coup de sanctions économiques et de sobriété énergétique apparaît justifiable... voire indispensable! En effet, le nerf de la guerre, aujourd’hui, c’est l’énergie. Non seulement elle soutient les manœuvres militaires, mais elle entretient la dépendance euro- péenne aux combustibles fossiles russes. Brandir l’arme de la so- briété permet tout à la fois de sanctionner l’offenseur de l’Ukraine, de se défaire de cette dépendance néfaste d’un point de vue géos- tratégique et d’accélérer la transition énergétique. Ralliant dif- férents intérêts, cette écologie de guerre naissante remporte par conséquent une large adhésion.
EDITO
Nouvel arsenal de guerre? PAR ADELINE JACOB
«Fight Putin, ride a bike» («Combattez Poutine, faites du vélo»).
Ce slogan devenu viral sur les réseaux sociaux après les premiers coups de feu en Ukraine joue sur la proximité entre écologie po- litique et pacifisme, à moins qu’il ne reflète plutôt l’émergence d’une écologie de guerre, comme le suggère le philosophe Pierre Charbonnier. Si le premier courant a des accointances avec le second, la conjoncture actuelle lui confère une tendance plus belliqueuse, consentie parce qu’elle se nourrit de la doctrine de la guerre juste: combattre le régime de Vladimir Poutine à coup de sanctions économiques et de sobriété énergétique apparaît justifiable... voire indispensable! En effet, le nerf de la guerre, aujourd’hui, c’est l’énergie. Non seulement elle soutient les manœuvres militaires, mais elle entretient la dépendance euro- péenne aux combustibles fossiles russes. Brandir l’arme de la so- briété permet tout à la fois de sanctionner l’offenseur de l’Ukraine, de se défaire de cette dépendance néfaste d’un point de vue géos- tratégique et d’accélérer la transition énergétique. Ralliant dif- férents intérêts, cette écologie de guerre naissante remporte par conséquent une large adhésion.
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SEPTEMBRE 2022 - N˚251
www.gemengen.lu
MARC THEIN
SOCOM | Entre histoire électrisante et avenir lumineux
CYRILLE HORPER
Voyages Émile Weber
Une aventure électrisante
CAROLE HOUPERT
Arendt Institute
Façonner les clés de la connaissance
FRANÇOIS BAUSCH
Ministère de la Mobilité
La force des origines
Électromobilité
Gagnez en avantages,
pas forcément
en silence...
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EDITO
«Fight Putin, ride a bike» («Combattez Poutine, faites du vélo»).
Bus, train, vélo:
nouvel arsenal de guerre?
PAR ADELINE JACOB
Ce slogan devenu viral sur les réseaux sociaux après les premiers
coups de feu en Ukraine joue sur la proximité entre écologie politique
et pacifisme, à moins qu’il ne reflète plutôt l’émergence
d’une écologie de guerre, comme le suggère le philosophe Pierre
Charbonnier. Si le premier courant a des accointances avec le
second, la conjoncture actuelle lui confère une tendance plus
belliqueuse, consentie parce qu’elle se nourrit de la doctrine de
la guerre juste: combattre le régime de Vladimir Poutine à coup
de sanctions économiques et de sobriété énergétique apparaît
justifiable… voire indispensable! En effet, le nerf de la guerre,
aujourd’hui, c’est l’énergie. Non seulement elle soutient les
manœuvres militaires, mais elle entretient la dépendance européenne
aux combustibles fossiles russes. Brandir l’arme de la sobriété
permet tout à la fois de sanctionner l’offenseur de l’Ukraine,
de se défaire de cette dépendance néfaste d’un point de vue géostratégique
et d’accélérer la transition énergétique. Ralliant différents
intérêts, cette écologie de guerre naissante remporte par
conséquent une large adhésion.
Mais gare au retour de flamme. Six mois après le début des hostilités,
enfourcher son vélo plutôt que prendre le volant n’est plus
un acte engagé, mais une nécessité économique pour ceux que
les sanctions ont fait basculer dans la précarité. Il se pourrait
que la bataille énergétique inflige autant de blessures à l’Europe
elle-même qu’à sa cible. En s’y livrant, elle s’est exposée aux représailles
d’un de ses fournisseurs principaux et a consenti à un
sacrifice économique qui, au fil des jours, pèse de plus en plus
lourd sur les ménages. En effet, sur le champ de bataille de la
sobriété, monsieur et madame Tout-le-monde se retrouvent au
front.
Afin de soulager leurs citoyens, certains États ont pris des mesures
pour réduire la part de la mobilité dans le budget des ménages et préserver
ce qu’il reste de leur pouvoir d’achat. Le principe du «ticket
climat» a désormais le vent en poupe: inspirée par sa voisine autrichienne,
l’Allemagne a économisé 1,8 million de tonnes de CO 2
sur
les trois derniers mois grâce à un billet mensuel à prix mini (9 euros)
permettant d’emprunter tous les transports en commun en illimité.
Pour contrer l’inflation, l’Espagne vient de leur emboîter
le pas: entre le 1 er septembre et le 31 décembre 2022, elle rendra
certains tickets gratuits. Des mesures qui permettent à ces
États d’épauler leurs citoyens à plus d’un titre: en soulageant leur
portefeuille d’un côté et en leur ôtant une part de la trop lourde
responsabilité qui pèse sur leurs épaules en matière de transition
écologique de l’autre. En effet, lorsqu’il est question de mobilité
durable, la responsabilité de la réduction des émissions est largement
et insidieusement transférée de ceux qui ont un réel pouvoir
à des individus renvoyés à des alternatives inadaptées à la plupart
d’entre eux. Comme le martèlent les scientifiques à qui veut
l’entendre, atteindre l’idéal de mobilité verte – pas celui vendu
par l’industrie automobile, mais celui qui respecte les objectifs de
réduction auxquels nous n’avons pas d’autre choix que de nous
tenir – nécessite une réorganisation profonde voire douloureuse
de nos espaces et de nos modes de vie; responsabilité qui n’est
plus individuelle mais politique. Même au Luxembourg, qui n’a
pourtant rien à apprendre du «ticket climat» et où les avancées
facilitant l’émergence d’une mobilité verte sont réelles, certains
projets, comme l’extension de l’autoroute A3 ou le développement
de nouveaux quartiers dépendants à l’automobile, révèlent
que le chemin est encore long.
Aussi cruel que cela puisse paraître, la guerre qui oppose la Russie
et l’Ukraine pourra peut-être, selon certains observateurs,
mobiliser des sphères d’influence restées sourdes à la question
environnementale. Fallait-il une guerre pour assister au réveil de
certains? Il est tellement regrettable que les seuls arguments des
écologistes n’aient pas suffi!
Sources: Pierre Charbonnier, «La naissance de l’écologie de guerre», https://legrandcontinent.eu/fr/2022/03/18/la-naissance-de-lecologie-de-guerre/.
Cyrille Médard de Chardon, Camille Perchoux and Veronique Van Acker (LISER), «Green Mobility is a policy choice», Lëtzebuerger Gemengen, n°251,
septembre 2022, p. 18-19.
4
| DOSSIER
LËTZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Living Green sàrl-s
www.gemengen.lu
Société éditrice
Living Green sàrl-s
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
Régie publicitaire
Julien Malherbe
julienm@livinggreen.lu
MOBILITÉ
FORMATION
Administration
Lucia Ori
Tél. 58 45 46 29
secretariat@livinggreen.lu
Rédaction
Pierre Birck
pierreb@livinggreen.lu
Adeline Jacob
adelinej@livinggreen.lu
Pauline Paquet
paulinep@livinggreen.lu
Claire Sibella
Jean-Marc Streit
Conception et réalisation graphique
Anna Arbizzoni / Bianco Design
Photographie
Marie De Decker
Eric Devillet
Nader Ghavami / Photopro Luxembourg
Julian Pierrot
Joanna Hudyka
Yves Kortum
Impression
Imprimerie Centrale
SOMMAIRE
10 Entre
COVERSTORY
MARC THEIN - Socom
histoire électrisante et avenir lumineux
MOBILITÉ
14 | CYRILLE HORPER - Voyages Émile Weber
Une aventure électrisante
16 | A. STOLWIJK, J.-L. WEIDERT ET M. BACKES -
Schroeder & Associés
Eng nei Mobilitéit fir méi Liewensqualitéit
18 | C. MÉDARD DE CHARDON, C. PERCHOUX ET V. VAN
ACKER - LISER
Green Mobility is a policy choice
20 | MONIQUE HIRTZ - Sales-Lentz
Bus-Schoul: le chemin sûr vers l’école
22 | Ministère de la Mobilité et des Travaux publics
Événement Infrabel: la mise en service du 25kV sur la
ligne 162
FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT
© Living Green
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la
rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord
de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas
restitués. Les reportages signés n’engagent que
leurs auteurs.
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et
peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne
pourrait nullement être tenu pour responsable.
26 | CARLO FRISING - Chambre des salariés
Pour une formation continue de qualité
28 | CAROLE HOUPERT - Arendt Institute
Ensemble, façonner les clés de la connaissance
30 | ARTHUR MEULMAN - jobs.lu
Close the Deal: six conseils simples pour attirer les
candidats
5
IMMOBILIER & CONSTRUCTION ÉNERGIE ACTUALITÉS COMMUNALES
32 | MAISY GORZA - Institut national des langues
L’Institut national des langues fait sa rentrée
34 | VINCIANE KOENIGSFELD - Exel
Viser l’excellence opérationnelle
36 | DANIEL MEYER - Fujitsu
Ajuster les plans de formation aux ambitions de carrière
38 | Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la
Jeunesse - Léier Lëtzebuergesch Online: un nouvel outil
pour l’apprentissage du luxembourgeois
ÉNERGIE
64 | GÜNTER KRINGS - Viessmann
Des idées pour réduire la consommation de gaz
66 | LAURENT MAGI - Enovos
Le programme enoprimes s’offre un coup de boost
68 | Ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire
Présentation de la campagne nationale de réduction de la
demande d’énergie «Zesumme spueren – Zesummenhalen»
DIGITALISATION
42 | YANN RAMSPACHER ET PHILIPPE SCHWEITZER - CK Group
Dématérialiser pour faciliter les processus administratifs
44 | Ministère de la Digitalisation
Les nouveaux projets pour faire progresser la digitalisation
des services publics
ACTUALITÉS COMMUNALES
74 | CLAUDE THILL - Commune de Diekirch
Les richesses du passé, le potentiel de la modernité
76 | SAMMY WAGNER - Commune de Steinfort
Consulter chacun importe, pour évoluer ensemble
80 | CARLO RAUS - Commune de Frisange
Frisange se met au vert
IMMOBILIER & CONSTRUCTION
48 | GILLES HEMPEL - Fondation pour l'accès au logement
L’immobilier social face aux crises
52 | SÉBASTIEN LABIS - BPI Real Estate
TOM ULVELING - Commune de Differdange
Un défi: créer de la vie
84 | NICO PUNDEL - Commune de Strassen
Strassen mise sur la qualité de vie
88 | Commune de Differdange
Se bâtir un avenir
90 | FERNAND MARCHETTI - Commune de Steinsel
Steinsel, une commune en mutation
56 | Alleva Enzio Architectes
Des ateliers communaux qui envoient du bois!
92 | ROGER BARTHELMY - Commune de Flaxweiler
Flaxweiler, une commune à taille humaine
60 | JEAN-PAUL SCHEUREN ET AXEL VEIBER – BlocHome
De nouvelles perspectives d’accès à l’immobilier
94 | TONI RODESCH - Commune de Rambrouch
Rambrouch, une évolution constante
96 | HENRI WURTH - Commune de Lintgen
Lintgen, dans le bon tempo
100 La
PORTRAIT
FRANÇOIS BAUSCH - Ministère de la Mobilité et des Travaux publics
force des origines
6
INDEX
10 | MARC THEIN
Président du comité de
direction
Socom S.A.
14 | CYRILLE HORPER
Responsable
Communication &
Marketing - Mobilité
Voyages Émile Weber
16 | ADRIEN STOLWIJK
Administrateur et
aménageur urbaniste
Schroeder & Associés
16 | MAX BACKES
Ingénieur et chef de l’unité
«mobilité communale»
Schroeder & Associés
20 | MONIQUE HIRTZ
Responsable Bus-Schoul
Sales-Lentz
26 | CARLO FRISING
Directeur adjoint
Chambre des salariés
28 | CAROLE HOUPERT
Director of Learning and
Development
Arendt Institute
30 | ARTHUR MEULMAN
General Manager
jobs.lu
32 | MAISY GORZA
Directrice
Institut national des
langues
34 | VINCIANE KOENIGSFELD
CEO et Founder
Exel
36 | DANIEL MEYER
Talent Manager
Fujitsu Luxembourg
42 | YANN RAMSPACHER
Solutions & Scan Sales
Coordinator
CK Office Technologies
42 | PHILIPPE SCHWEITZER
Advisory & Document/
Managed Services Manager
CK Office Technologies
48 | GILLES HEMPEL
Directeur
Fondation pour l’Accès au
Logement
52 | SÉBASTIEN LABIS
Head of Development
BPI Real Estate
Luxembourg
52 | TOM ULVELING
Premier échevin
Commune de Differdange
7
Claire B.
Consultante I.T.
Expérience
Recommandation
Trouvez les meilleurs profils sur
Recruitment Made Simple
8
60 | AXEL VEIBER
Business Development
and Marketing Officer
BlocHome SV S.A.
60 | JEAN-PAUL SCHEUREN
Cofondateur
BlocHome SV S.A.
64 | GÜNTER KRINGS
Directeur d’agence
Viessmann Luxembourg
66 | LAURENT MAGI
Head of Energy Transition
Services
Enovos
74 | CLAUDE THILL
Bourgmestre
Commune de Diekirch
76 | SAMMY WAGNER
Bourgmestre
Commune de Steinfort
80 | CARLO RAUS
Echevin
Commune de Frisange
84 | NICO PUNDEL
Bourgmestre
Commune de Strassen
90 | FERNAND MARCHETTI
Bourgmestre
Commune de Steinsel
92 | ROGER BARTHELMY
Bourgmestre
Commune de Flaxweiler
94 | ANTOINE RODESCH
Bourgmestre
Commune de Rambrouch
96 | HENRI WURTH
Bourgmestre
Commune de Lintgen
100 | FRANÇOIS BAUSCH
Ministre
Ministère de la Mobilité
et des Travaux publics
9
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10 | COVERSTORY
ENTRE HISTOIRE
ÉLECTRISANTE ET
AVENIR LUMINEUX
Depuis sa création en 1971, Socom S.A. conçoit, installe et maintient
des systèmes ou sous-systèmes dans l’industrie, les infrastructures
et le tertiaire. Au fil du temps, le leader dans le domaine des installations
électriques au Luxembourg s’est adjoint les compétences
de quatre entreprises partenaires pour offrir aujourd’hui une solution
globale: de l’installation électrique à la serrurerie en passant
par la sécurité (incendie) et les solutions en HVAC. Si dans le groupe
le courant passe, le secteur n’en est pas moins aux prises avec de
profonds bouleversements qui mettent le métier sous tension. Marc
Thein, président du comité de direction, se prête à un jeu de questions-réponses
qui dévoile comment le groupe entend faire du changement
une force!
Pouvez-vous revenir sur l’histoire de
Socom?
Socom a été fondée en 1971 afin de soutenir
le milieu industriel, principalement
l’ARBED (aujourd’hui ArcelorMittal) et
Goodyear. En quelques mois, ce n'étaient
pas moins de 150 salariés qui œuvraient
pour ces deux premiers clients (qui lui
sont restés fidèles jusqu’à ce jour). Au fil
des années, et en réponse à la crise sidérurgique,
l’entreprise a proposé ses services
au secteur tertiaire (en équipant
hôpitaux, écoles, maisons de retraite et
autres bâtiments administratifs ou commerciaux),
tout en diversifiant ses activités
dans l’industrie pour finalement offrir
des prestations variées relevant aussi bien
des métiers traditionnels de l’installation
électrique (courant faible, courant
fort) que de métiers spécialisés comme
le contrôle-commande, les systèmes de
sécurité, le montage mécanique ou les réseaux
de communication. Depuis quatre
ans, Socom s’adresse également au secteur
des infrastructures en proposant des services
relatifs à l’aménagement de tunnels
et parkings, aux énergies renouvelables –
notamment le photovoltaïque – ou encore
à l’électromobilité. Toutes ces activités –
qui génèrent un chiffre d’affaires annuel
de presque 120 millions d’euros rien que
sur le marché luxembourgeois – sont menées
de front par ses 700 salariés.
En un demi-siècle d’existence, la société
a participé à bon nombre de projets
aujourd’hui emblématiques du Luxembourg,
comme la «tour rouge» qui abritait
les bureaux de la BIL à Belval, l’ancien
bâtiment de la Banque européenne
d’investissement ou les hauts-fourneaux
de l’ARBED. Plus récemment, elle a réalisé
l’installation électrique du centre de
données de Betzdorf ou encore celle qui
permet de recharger le premier camion
électrique du Grand-Duché. L’un de ses
projets les plus remarquables demeure
tout de même celui du tram. Socom
a procédé à l’installation des lignes
électriques, à l’équipement de quatre
sous-stations d’énergie et a mis en place
la signalisation routière et ferroviaire
ainsi que l’éclairage public. D’ailleurs,
le 11 septembre vient d’être inauguré
le tronçon du tram vers Bonnevoie, l’un
de ses projets également. Actuellement,
nous prenons part à d’autres chantiers
d’envergure comme ceux des projets
SkyPark de lux-Airport ou GRIDX à
Wickrange et participons à l’installation
de grands parcs photovoltaïques.
Aujourd’hui, Socom forme un groupe
avec quatre autres sociétés. Quelles
sont les raisons qui vous ont poussés à
vous développer en ce sens?
Au fil du temps, Socom Participation
S.A. a fondé ou racheté d’autres sociétés
dans le but de créer une alliance d’entreprises
luxembourgeoises appartenant
aux mêmes actionnaires et dans laquelle
pourraient se développer des synergies.
Aujourd’hui, Buffadini, Omnis (née de la
fusion de Nic. Olinger S.A. et Omnisecurity
S.A.), Ginge Kerr, Soclima et Socom
font partie de ce groupe et travaillent
main dans la main, pour le plus grand bénéfice
de leurs clients. En effet, si Socom
est retenue pour intervenir sur un champ
de panneaux photovoltaïques, Omnis
pourra installer les supports et Ginge Kerr
en garantir la sécurité incendie. De même,
nous pouvons satisfaire une clientèle qui
demande l’installation des techniques du
bâtiment au complet: Soclima interviendrait
sur le volet HVAC (chauffage, sanitaire,
climatisation) et Socom sur l’électricité,
de la moyenne tension au courant
faible, par exemple. Ensemble, nous offrons
à notre clientèle un one-stop shop
luxembourgeois capable de gérer le génie
technique sur un chantier de A à Z.
Par ailleurs, il est plus facile de faire face
à la pénurie dans une grande famille!
Par exemple, au niveau du personnel, les
opportunités que nous pouvons offrir,
notamment en matière de formation, attirent
sans doute davantage de candidats
vers nous.
Justement, votre groupe recrute activement.
Quel message souhaiteriez-vous
adresser aux candidats potentiels?
Aujourd’hui, malheureusement, les jeunes
gens qui frappent à notre porte le font par
dépit et plus par vocation comme cela a
pu être le cas à une certaine époque. Devenir
électricien, menuisier métallique ou
serrurier est bien souvent une option sur
laquelle ils se rabattent après un échec
scolaire. C’est pourquoi nous devons absolument
revaloriser le secteur de l’artisanat.
Non seulement il souffre d’une
image très traditionnelle, mais il a aussi la
réputation de mal payer. Il est vrai qu’un
apprenti gagne relativement peu, mais
passé les trois années d’apprentissage, il
a la possibilité de faire une belle carrière
en devenant chef de projet, chef de chantier
ou chargé d’affaires. Pour preuve: bon
nombre de salariés qui ont commencé leur
carrière chez Socom la terminent chez
Socom!
Sonja Frères, directrice générale de Soclima; Alfredo Tavares, membre du comité de
direction de Socom; Pedro Pereira, directeur général de Buffadini
Un one-stop shop
luxembourgeois capable
de gérer le génie technique
sur un chantier de A à Z
Victor Goedert, membre du comité de direction de Socom; Marc Thein, président du
comité de direction de Socom; Frank Wies, membre du comité de direction de Socom
La représentation du métier est erronée
elle aussi. Les jeunes s’imaginent qu’un
électricien fait des saignées et tire des
câbles à longueur de journée. Ce n’est
en réalité qu’une partie de son travail,
qui tend d’ailleurs à s’amenuiser tant la
profession évolue à vitesse grand V. Aujourd’hui,
nous utilisons beaucoup d’ordinateurs,
devons avoir des notions de
programmation, etc. C’est devenu un tout
autre métier auquel nous pourrons les
former tout au long de leur vie professionnelle.
Par ailleurs, j’aimerais rappeler
aux jeunes qui ont participé aux grèves
mondiales pour le climat du vendredi que
travailler dans l’artisanat, c’est contribuer
à la mise en œuvre concrète des solutions
écologiques qui corrigeront les erreurs de
ma génération.
Daniel Persavalli, membre du comité de direction de Socom; Didier Reitz, directeur
général de Ginge-Kerr; Serge Streitz, membre du comité de direction de Socom
Quels sont les défis que le groupe devra
affronter au cours des prochaines
années?
Un groupe comme le nôtre se doit d’être
en permanence à l’écoute du marché, voire
Laurent Thein, Jeff Risch, Yann Moutrier, membres du comité de direction d’OMNIS
12
Marc Thein
d’être précurseur en offrant à celui-ci ce
qu’il ne demande pas encore! C’est un
défi pour nombre de sociétés. À l’heure
du «tout fait», on peut se demander si, demain,
les bâtiments ne seront pas fournis
avec les techniques déjà incorporées, ce
qui ne nécessiterait plus que l’intervention
d’un informaticien. Un scénario peutêtre
fantaisiste mais qui traduit certaines
craintes quant à l’évolution du métier. Celui-ci
ne risque pas de mourir de sitôt, car
beaucoup de bâtiments demandent encore
à être rénovés, mais l’image de l’électricien
qui réalise des saignées à coups de
marteau et de burin va disparaître petit
à petit. C’est pourquoi nous développons
aujourd’hui d’autres activités, comme la
gestion informatique de l’énergie, et nous
intéressons à de nouvelles technologies
telles que l’hydrogène, encore faiblement
représenté sur le marché.
Un groupe comme le nôtre
se doit d’être précurseur
en offrant au marché
ce qu’il ne demande
pas encore!
Pour faire face au changement, Socom et
ses partenaires pourront compter sur une
équipe de direction jeune et motivée qui a
pris la relève de la génération précédente
partie récemment à la retraite. Le renouvèlement
des différentes directions a sans
conteste été un grand succès. Désormais,
nous sommes prêts à affronter les 50 ans
à venir!
Socom S.A.
10, rue du Commerce
L-3895 Foetz
www.socom.lu
13
Tuyauterie industrielle
Génie Technique du bâtiment
Gestion d’énergies
Vidéosurveillance et systèmes d’alarme
Protection feu, détection et extinction
Mécanique et constructions métalliques
Conception et réalisation de vos projets techniques
14 | MOBILITÉ
UNE AVENTURE
ÉLECTRISANTE
Cyrille Horper
15
À sa création en 1875, la société
Voyages Émile Weber ne possédait
qu’une diligence. Près de
150 ans plus tard, elle fait partie
des plus grandes entreprises
de transport de personnes et de
voyage au Luxembourg et dans
la Grande Région. Ce succès,
elle le doit notamment à sa capacité
à relever les défis qui se
présentent à elle, tels que ceux
de la mobilité électrique, de la
mise en place de services adaptés
aux besoins de ses clients
ou encore de la réorganisation
d’une partie du réseau national.
Rencontre avec Cyrille Horper,
responsable communication &
marketing au service mobilité.
Vous vous investissez activement dans
la mobilité électrique, notamment avec
votre programme empowering Mobility.
Pouvez-vous nous parler de cet
engagement?
L’électrification de nos bus représente une
véritable aventure pour nous. Celle-ci a débuté
en 2008 avec nos premiers véhicules
hybrides. Petit à petit, nous avons progressé:
en 2012, nous avons ouvert le service
Webtaxi avec 10 véhicules hybrides (il en
compte aujourd’hui 74 de ce type et 38
électriques); en 2015, nous avons acquis le
premier autobus à double articulation hybride
rechargeable au monde; en 2017, nous
avons introduit sur les routes un minibus
électrique sur demande pour la commune
de Mamer, une innovation au Luxembourg;
en 2018, nous avons ouvert la première
ligne de RGTR entièrement électrifiée et, à
la rentrée scolaire de la même année, nous
avons mis à disposition de l’administration
communale de Bissen le seul transport scolaire
100% électrique.
Pour que ces innovations soient possibles,
il était indispensable d’investir largement
dans ce que nous considérons comme la
mobilité de l’avenir, mais acquérir des véhicules
et proposer des services uniques
au Luxembourg ne suffit pas! Nous avons
également dû penser à la formation de nos
équipes, notamment de nos formateurs, nos
chauffeurs, mais aussi de nos mécaniciens.
Nos ateliers ont également été adaptés
pour permettre à nos collaborateurs de
Il était indispensable d’investir largement dans la mobilité
de l’avenir
travailler efficacement et en toute sécurité.
Par exemple, dans nos locaux sont installés
des passerelles qui permettent de travailler
en toute sécurité. La structure mesure 21
m et sa position peut être modifiée grâce à
un système hydraulique et, ainsi, s’ajuster
à chaque bus.
En outre, nous avons évidemment dû repenser
nos installations électriques. Pour
ce faire, nous avons lancé avec Nexxtlab, filiale
de Creos, un projet-pilote pour trouver
des solutions «smart grid» («réseau intelligent»)
qui permettent d’adopter un système
analysant la consommation de la région où
se trouve le dépôt et de déterminer quelle
quantité d’électricité supplémentaire nous
pouvons recevoir et à quel moment sans
installer une ligne à moyenne tension en
plus. Par exemple, la nuit, les habitants et
les bâtiments alentours exploitent moins
d’énergie, c’est donc le moment idéal
pour que nos infrastructures en sollicitent
davantage.
Nexxtlab nous permet également d’adopter
des alternatives «smart charging». Dans
ce cas, le logiciel n’analyse plus le réseau
général: il accumule des données sur les
besoins en chargement des bus dans nos
dépôts afin d’en ajuster la puissance. Si un
véhicule effectue dans la journée un trajet
court en temps et en kilomètre et que, de ce
fait, il n’utilise que 20% de ses ressources
électriques, il n’est pas nécessaire de le
charger à 100%, ce qui allonge également
la durée de vie des batteries.
Vous proposez un nouveau service: renta-van.lu.
Pouvez-vous nous en dire plus?
Durant la crise du Covid-19, nous avons
ouvert le service Webcamper qui permet
de louer un camping-car, forme de voyage
idéale en temps de pandémie. Pour le compléter,
nous lançons aujourd’hui rent-avan.lu.
Ce service de location de véhicules
permet non seulement de proposer de nouvelles
possibilités de voyage mais aussi de
réaliser toutes les démarches à 100% en
ligne. En outre, les clients peuvent recuperer
le véhicule ou le ramener 24h/24 7j/7.
WEmobilty est née de l’acquisition
de Bollig Voyages, Voyages Wagener
et Voyages Simon. Que vous apporte
celle-ci?
La marque est née en juillet 2022. Stratégiquement,
cela nous permet de nous positionner
dans tout le Luxembourg. Depuis
la création de WEmobility, nous sommes
passés à 1.700 employés et possédons
désormais 1.200 véhicules, le tout réparti
dans 19 dépôts. Voyages Émile Weber est
ainsi devenu le plus grand opérateur de
mobilité au Grand-Duché.
De plus, cette acquisition nous permet
d’obtenir plus de flexibilité géographique
en couvrant un territoire toujours plus
grand et, partant, de répondre à davantage
de demandes, notamment celles des
communes. Elle nous offre aussi la possibilité
de parfaitement remplir le contrat
de la réorganisation du réseau national de
transports en commun.
Comment s’est déroulée cette dernière?
Malgré les difficultés liées aux diverses
pénuries sur le marché, la réorganisation
du réseau officiellement lancée le 17 juillet
dernier est un franc succès. Je tiens
d’ailleurs à remercier sincèrement tous
nos collaborateurs qui ont travaillé d’arrache-pied
pour rendre ce projet possible.
Et le défi était de taille! Il représente 75
lignes d’autobus interurbaines, plus de
400 véhicules mis en service dont 125
électriques (d’autres sont actuellement
en commande), plus de 800 conducteurs
et conductrices. Il a nécessité la mobilisation
des services de planification, de dispatching,
de loge (centre de commande),
de livraison – qui a dû particulièrement
batailler pour que tout arrive en temps et
en heure, de l’atelier sans lequel les bus ne
seraient toujours pas habillés du tout nouveau
design, etc. Un grand merci à tous!
Voyages Émile Weber
ZA Réckschleed
L-5411 Canach
www.emile-weber.lu
16 | MOBILITÉ
ENG NEI MOBILITÉIT
FIR MÉI
LIEWENSQUALITÉIT
En 2017, Schroeder & Associés avait organisé un premier workshop au
sujet de la mobilité et de ses interactions avec la qualité de vie au sein
des communes. En cinq ans, la thématique a fortement évolué. L’occasion,
pour le bureau d’études, de débattre sur les nouveaux aspects de
la mobilité avec les autorités communales. L’événement aura lieu le 27
septembre dans ses locaux à Kockelscheuer à partir de 13h45. L’équipe
d'Adrien Stolwijk et Jean-Luc Weidert, administrateurs et aménageurs
urbanistes, et de Max Backes, ingénieur et chef de l’unité «mobilité
communale», revient sur les principaux sujets qui seront évoqués lors
de cet événement visant à faire bouger les lignes de la mobilité sur le
territoire luxembourgeois.
La mobilité et le réaménagement urbain /
la revitalisation d’un centre de localité:
les défis d’une commune
C’est un fait: de nombreuses communes
souhaitent rendre à leurs centres urbains
un espace-rue plus convivial avec un
haut niveau de qualité de vie. «Il s’agit
de rééquilibrer la position des différents
usagers de la rue et de veiller à ce que
chacun puisse trouver sa place dans ce
système fragile. Avec nos collègues architectes,
urbanistes et paysagistes, nous
créons une équipe pluridisciplinaire capable
d’insuffler une nouvelle atmosphère
dans l’espace public et de suggérer
ainsi aux automobilistes un comportement
adéquat à l’intérieur de l’agglomération»,
explique Adrien Stolwijk. Le
réaménagement urbain se traduit, par
exemple, par l’établissement de tronçons
de vitesse à 30 km/h, de zones de rencontre
à 20 km/h, de places publiques à
haute qualité et d’espaces verts.
Adrien Stolwijk et Max Backes
17
«De tels projets sont possibles uniquement
grâce à l’intégration des citoyens dans le
processus de planification à travers divers
sondages ou ateliers. Le but est de comprendre
les soucis et les demandes des habitants
pour analyser les points forts et les
points faibles de chaque commune en vue
d’améliorer la qualité de vie et la mobilité.
Qui connait mieux le terrain que ceux qui
le fréquentent chaque jour?», questionne
Max Backes. L’avis de la population est
davantage pris en compte qu’auparavant
dans les décisions politiques. Le réaménagement
urbain permet à l’heure actuelle
d’organiser une mobilité durable qui repose
sur une articulation optimale entre le trafic
automobile nécessaire et les autres formes
de mobilité (tram, bus, vélo, marche à pied).
Les nouvelles opportunités du Plan national
de mobilité 2035
Présenté entre avril et juillet derniers par
le ministre François Bausch dans chaque
région du pays, le Plan national de mobilité
2035 (PNM), dans l’élaboration duquel
Schroeder & Associés a été fortement impliqué,
offre un certain nombre de nouvelles
options quant au réaménagement
de l’espace-rue. Sur la base d'une «classification
fonctionnelle», le statut juridique
d'une route n'est plus uniquement considéré,
car c’est la fonction réelle de la route
dans l'ensemble du réseau qui est analysée
et/ou considérée. Le changement de
paradigme documenté dans le PNM 2035
permet de revoir par exemple le rôle des
différentes routes étatiques pouvant être
plus systématiquement apaisées voire
fermées par des «filtres modaux» pour
différents modes de transport. «En combinaison
avec une restructuration du réseau
routier communal, des quartiers entiers
peuvent ainsi être réaménagés pour donner
notamment plus d’espace à la mobilité
active et aux espaces verts et ainsi améliorer
la qualité de vie des résidents», détaille
Adrien Stolwijk.
«Nous assistons les communes pour établir
des demandes auprès des autorités étatiques
pour, par exemple, réduire la vitesse sur certains
tronçons de voiries étatiques à l’intérieur
des localités», précise Max Backes.
liés. Développer un projet équitable demande
de jouer sur cette interaction au
sein d’une équipe de planificateurs pluridisciplinaire.
La répartition de l’espace
public, la création de solutions de mobilité
innovantes et multifonctionnelles, le raccordement
au réseau routier existant, l’évitement
d’un trafic transit/parasitaire sont
une partie des problématiques à résoudre.
«Pour un expert en mobilité, l’idéal serait
de ne plus intervenir juste à la fin d’une
planification urbanistique et de devoir
soigner uniquement les symptômes, mais
d’être intégré dès le départ dans un tel processus
dans l’optique de pouvoir résoudre
le problème à la source. Il est donc important
de reconnaitre les interactions entre
PAG, PAP et la mobilité dans le cadre des
futurs développements et d’apporter dans
ce processus itératif des solutions appropriées
à temps», étaye Adrien Stolwijk.
«Mobility management» lié aux zones
d’activité et aux entreprises
Lors de la conférence, les experts aborderont
aussi les thèmes «Mobility management»
et «Smart Mobility». Ceux-ci sont
a priori moins liés à des infrastructures
(«hardware») qu'à une mobilité intelligente
qui se base sur de multiples analyses
réalisées à travers des questionnaires ou
des ateliers dans le but d’anticiper la demande
de mobilité future. «De plus en plus
de communes envisagent de promouvoir
des moyens de transport durables au-delà
de certaines zones: électromobilité,
carsharing, etc.», explique Adrien Stolwijk.
Il s’agit ainsi de repérer les opportunités,
de changer les habitudes et attitudes des
individus se situant sur le territoire de la
commune et de sensibiliser progressivement
les différents secteurs pour se préparer
aux évolutions futures.
«De plus, nous nous focalisons sur de nouvelles
formes d’enquête de trafic telles que
le «floating car data», l’optimisation du stationnement,
les analyses vidéo/radar, les
sondages des ménages ou des entreprises,
etc. Cela nous offre une base de données qui
nous permet d’aborder le sujet de la mobilité
de façon plus factuelle et objective, et moins
émotionnelle», indique Max Backes.
Une nouvelle loi d’accessibilité a été annoncée
et devrait entrer en vigueur pour
mi-2023. Celle-ci offre de nombreuses
perspectives et donnera ainsi un coup
de pouce aux communes afin de rendre
l’espace public accessible à tous. «Nous
les accompagnerons dans la préparation
des audits nécessaires ainsi que dans la
programmation, la priorisation et la budgétisation
des différentes mesures. Le
réaménagement de l’espace-rue doit permettre
aux personnes malvoyantes ou à
mobilité réduite de l’utiliser en toute sécurité»,
conclut Max Backes.
Une liste non exhaustive des
prestations de l’équipe de S&A
pour les communes en matière
de mobilité
- Infrastructures cohérentes et
sécurisées pour la mobilité active;
- Transports en commun;
- Apaisement du trafic dans les centres
de localité et les zones urbaines;
- Propositions pour une nouvelle classification
fonctionnelle du réseau routier;
- Gestion du stationnement, analyses
de rotation, réglementation, nouvelles
formes de stationnement mutualisé,
multifonctionnel et (dé)centralisé, etc.;
- Nouvelles techniques d’enquête
de trafic et de mesurage de vitesse;
- Prévision de l’évolution du trafic généré
par des nouveaux développements;
- «Design for all – accessibilité pour tous»;
- «Mobility management» dans les
zones d’activité et pour les entreprises;
- Participation citoyenne;
- Avis en matière de mobilité (PAP,
nouvelles zones d’aménagement);
- Établissement de concepts de mobilité
intégratifs et multimodaux;
- «Sustainable Urban Mobility Plan»
(stratégie de mobilité communale);
- Assistance aux demandes de subsides,
aux procédures d’approbation, au phasage
et à la budgétisation des mesures;
- Règlement de circulation;
- Gestion intelligente des feux tricolores,
«smart mobility», micro-simulations,
logistique.
La mobilité dans le cadre d’un PAP
La mobilité et l’urbanisme sont intimement
«Design for all – accessibilité pour tous»
Schroeder & Associés
13, rue de l'Innovation
L-1896 Kockelscheuer
www.schroeder.lu
18 | MOBILITÉ
GREEN MOBILITY
IS A POLICY CHOICE
Technology, electric cars, and individual choice will not achieve
needed carbon emission targets: brave policy makers are required,
according to Cyrille Médard de Chardon, Camille Perchoux and
Veronique Van Acker, researchers at the Urban Development &
Mobility Department of Luxembourg Institute of Socio-Economic
Research (LISER).
The technological development and
adoption of hybrid and electric vehicles
appears to be finally bringing carbon
emission reductions to our mobility,
suggesting an appropriate use of the term
«Green Mobility». With roughly a quarter
of European carbon emissions caused by
transport, such technological innovations
are often promoted as mobility solutions.
Currently, the use of the Green Mobility
term is frequently embedded within
discussions of individual choice, the
replacement of existing personal
vehicles with electric alternatives, and
walking, cycling, and mass transit.
Unfortunately, purchasing our way to
ecological sustainability through new
automobility technologies (i.e. electric
cars) is not possible. This should give
you pause. Re-evaluating how the Green
Mobility term is being used and what it
should mean is necessary to resolve this
contradiction. Green mobility is loaded
with vague meanings mainly through the
«green» term, that has been loosely used
wherever carbon emissions may plausibly
be reduced through new products or
actions. Focusing on the electric car as
an example, the reduction of emissions
compared to combustion engines
strongly suggests this as an adequate
Green Mobility option. However, the
replacement of conventional cars
with electric cars will still exceed our
carbon budgets. This promotion of
goods and practices associated with
carbon emission reductions, but which
are insufficient in limiting climate and
ecological catastrophes, is the crux of the
problem. In simple terms, Green Mobility
is being applied where it will not lead to
«green» futures.
The term Green Mobility is rich in
positive associations and of economic
value for the sale of goods and services
while providing support to policy makers
inaugurating new plausibly-ecological
policies. Distressingly, the combination
of technologically innovative products
imbued with sophistication and coupled
with convincing conscience-clearing
environmental benefits are popular
with decision-makers, manufacturers,
and consumers alike. This explains the
converging popularity of the term Green
Mobility. Insidiously within this process,
however, is the devolving of carbon
reduction responsibility from those with
actual power to the individual's level
where alternative practices are largely
ineffective or inaccessible, resulting in
inaction.
For a transport mode to be adequately
labelled as Green Mobility it must respect
the carbon emission constraints. Active
transport, which is non-motorized, such
as walking and cycling, as well as mass
transport, are Green Mobility options. If
we wish to transition to a Green Mobility
society this will mean a very different
transportation regime to the dominant
car-dependent lifestyle. The carbon
derived energy usage of the car, even
electric cars, given their energy source
mix and manufacturing emissions, do not
fit within our required energy budgets to
maintain future ecological sustainability
and societal well-being. Green Mobility
must thus not only be a shift to low
emissions modes, but requires a drastic
and inconvenient reorganization and
reimagining of how our cities and lives
are configured. However, as our society
has become entrenched in automobility,
making any suggestion to reduce car
access is a direct limit on individual
freedom for many. How is such a transition
then desirable or possible?
Before re-evaluating how to transition
away from energy intensive mobility,
namely the personal car, it is helpful to
recall other negative impacts we accept in
exchange for the accessibility they provide.
The freedom cars provide for some, is also
an imprisonment. Personal cars solve the
problems they have created, specifically our
car dependent land use patterns. Further,
car culture, regardless of propulsion type,
is deteriorating urban spaces with parking,
inefficient roads, and congestion, as well
as reducing our quality of life through car
related fatalities and injuries, air and noise
pollution, individual and public transfers
of wealth outside of Luxembourg (e.g.,
to oil producers and car manufacturers),
and negative mental and physical health.
So while putting an end to rampant
automobility feels repulsive to perhaps most
people, consider that the current situation is
already a malady to many.
With ever decreasing carbon budgets to
limit global warming to 1.5 degrees, relying
on proven and present Green Mobility is
necessary. Green Mobility must then not
only mean a historic investment in nonmotorised
active travel, through walking
and cycling infrastructure and land use
changes, and an even greater investment
(for Luxembourg) in mass transport, such
as buses and rail. It also means an ever
increasing constraint on the personal
car. These changes cannot occur without
policy support in sectors outside mobility
and at multiple levels of governance.
Individual choice to use active and mass
transport modes is not feasible due to
infrastructure, safety, time, and monetary
reasons for many people. Reduced travel
distances and frequency are required to
allow Green Mobility, necessitating a
reconfiguration of our spaces and activity
locations. Currently, individual travel
mode choice is a fiction for many. Without
a disruptive policy-led Green Mobility
infrastructure plan the car remains the
constrained travel mode of choice.
A Green Mobility future must paradoxically
be much less mobile, in terms of travel
distance or speed, but can be more active,
healthy, social, and pleasant. Such a
change will provide population-wide
health, quality of life, and economic
benefits. The dominant requirements for
the rise of Green Mobility however is policy
driven land use change, the reallocating of
urban space from individual cars to active
and mass transport, and other practices
present in mixed-use and 15 minute
neighbourhoods. Clearly this process is
not feasible through individual action, but
requires political action.
In the context of Luxembourg there
exist some advances in Green Mobility
facilitation, but the scale is insufficient while
counterproductive infrastructure policies
continue to be developed. For example,
highway expansion of the A3 highway to
France is set to finish soon, while rapid urban
expansion, to address the housing shortage,
is being extensively deployed within newly
developed car dependent neighbourhoods.
Finally, despite Luxembourg’s impressive
and growing regional cycling trails, urban
bicycle infrastructure continues to feel
insufficiently safe or practical for most
people.
While moving away from the car may seem
impossible or unpleasant it needs to be
considered as inevitable. Deniers say that
the cost of such a transition is too high,
but the reality is we cannot economically
afford to not act and not meet our carbon
emission goals. The future we are moving
towards is one of crushing summer
heat, droughts, forest fires, flooding,
unprecedented storms, food instability,
illness, mass migration, and supply chain
and societal instability. While this alarmist
perspective is criticized for encouraging
unproductive panic, relevative inaction
lubricated with promises of change is no
better. Regardless, we must not compare
a policy-led Green Mobility society and
transition away from the personal car,
and all that it implies, with our current
situation, but with the very unpleasant
future we are driving towards.
Luxembourg Institute of
Socio-Economic Research (LISER)
11, Porte des Sciences
L-4366 Esch-sur-Alzette / Belval
www.liser.lu
20
| MOBILITÉ
BUS-SCHOUL:
LE CHEMIN SÛR
VERS L’ÉCOLE
Monique Hirtz
Voitures électriques silencieuses,
téléphones portables, panneaux
publicitaires lumineux,… les
distractions et les dangers sont
nombreux aujourd’hui sur nos
routes. Il est devenu indispensable
d’apprendre à nos enfants
à les repérer et à s’y adapter pour
leur garantir à la fois la sécurité
et l’indépendance. Accompagner
les parents et les enseignants
dans cette mission, c’est
l’objectif de Sales-Lentz avec
la Bus-Schoul. Monique Hirtz,
responsable de ces formations
pour enfants, nous en dit plus.
Qu’est-ce que la Bus-Schoul? Comment
est née cette initiative?
Ce concept trouve son origine en Allemagne.
Il a été conçu pour apprendre à nos
enfants à se déplacer sur la voie publique
et à prendre les transports en adoptant un
comportement adéquat. Nous avons décidé
de proposer un service similaire en
l’adaptant au contexte luxembourgeois.
Le programme recoupe bien plus d’aspects
que son nom ne le laisse paraître:
nous souhaitons enseigner aux enfants les
bons réflexes lors d’un trajet à pied ou en
voiture en présence des parents, durant le
temps d’attente à l’arrêt,…
Au cours d’un atelier Bus-Schoul, les enfants
peuvent prendre conscience des
dangers auxquels ils sont confrontés en
allant ou en revenant de l’école. Toute-
fois, l’objectif n’est pas de les effrayer,
car cela pourrait réduire leur autonomie.
Nous souhaitons leur donner les clés pour
préparer l’acquisition d’une certaine indépendance
et pourquoi pas construire une
société plus sûre. Notre Bus-Schoul existe
depuis 2008 et plus de 10.000 élèves y ont
déjà suivi en atelier.
Ce type de formation s’adresse-t-il à
tous les enfants?
Nos ateliers sont conçus pour les enfants
du préscolaire ou du primaire. Les élèves
à besoins spécifiques sont les bienvenus,
il existe d’ailleurs des classes mixtes au
Luxembourg qui ont déjà participé à nos
ateliers ainsi que des écoliers des centres
d’éducation différenciée et logopédique.
Il est également judicieux de rafraîchir ses
21
connaissances sur le chemin sécuritaire
vers l'école au cycle 4. Il me paraît important
de former ces élèves aux dangers de
la route, surtout qu’ils sont très souvent
demandeurs d’une plus grande autonomie
à cet âge. Pour leur permettre de la gagner,
il est nécessaire de leur donner toutes les
cartes en main.
Les enfants connaissent désormais les
règles générales de la circulation, mais certaines
mauvaises habitudes se sont déjà installées.
Si nous regardons les statistiques du
STATEC des moins de 15 ans (avec 18% de
piétons accidentés) et des 15-24 ans (avec
20%), nous y voyons un grand besoin! Surtout
que la plus grande peur d'un automobiliste
est qu'un enfant surgisse devant la
voiture. Les piétons sont et restent les plus
vulnérables dans la circulation!
Quelle méthode appliquez-vous?
Nous tenons à ce que l’atelier soit ludique.
Il nous semble que c’est la meilleure manière
de canaliser l’attention des enfants:
ils doivent se sentir concernés! Nous utilisons
donc le jeu pour leur montrer les
différentes situations de danger, leur apprendre
à les identifier sans l’intervention
d’un adulte et, finalement, leur donner des
solutions simples pour annihiler la menace.
Le cours s’adapte toujours à l’âge des enfants
et demande une participation active
de leur part, mais pas seulement. En effet,
nous invitons également l’instituteur
ou l’institutrice à intervenir. Sa personne
constitue une référence pour tous les
jeunes usagers, elle les rassure. Un chauffeur
de bus est également invité à partager
son point de vue, celui-ci étant essentiel
pour comprendre tous les aspects d’un
voyage en transport en commun.
Une prise de conscience douce
dans la bienveillance
et la pédagogie
Comment se déroule un atelier?
Nous commençons toujours par une partie
théorique. Grâce à un diaporama, nous
leur montrons les situations typiques du
quotidien, nous en discutons ensemble et
nous identifions les bons et les mauvais
comportements à l’aide d’un code couleur
simple (rouge pour le négatif et vert pour le
positif). C’est à cette étape de l’atelier que
des interventions externes sont possibles,
par exemple celles d’accompagnateurs de
bus. J’insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas ici
d’effrayer les enfants mais de leur apporter
une prise de conscience douce dans la bienveillance
et sans culpabilisation.
Ensuite, nous passons à la pratique. Le
siège de Sales-Lentz dispose de bus et
d’un arrêt. Nous pouvons donc reconstituer
les situations de danger en contrôlant
chaque élément. Les enfants peuvent alors
utiliser les clés des bons comportements
acquises à l’étape précédente et les rectifier
aux besoins. Nous faisons un tour
dans le bus, interagissons avec le chauffeur
et constatons l’importance de tout
ce que nous avons appris. Nous abordons
également toutes sortes d’événements qui
peuvent survenir à l’arrêt de bus.
À la fin, nous invitons toujours les élèves
à prolonger l’apprentissage en dehors de
l’atelier, avec leurs parents, leurs frères et
sœurs ou leur professeur. Pour ce faire, ils
reçoivent du matériel de post-traitement
qu’ils pourront mobiliser pour réactiver et
renforcer leurs acquis.
Pour plus d’informations concernant
la Bus-Schoul:
monique.hirtz@sales-lentz.lu
ou 691 206 464
© Claude Piscitelli
© Claude Piscitelli
© Claude Piscitelli
Sales-Lentz
4, rue Laangwiss
L-4940 Käerjeng
www.sales-lentz.lu
22
| MOBILITÉ
ÉVÉNEMENT INFRABEL: LA MISE
EN SERVICE DU 25KV SUR LA LIGNE 162
© MMTP
Le Vice-premier ministre et ministre
de la Mobilité et des Travaux
publics, François Bausch, a
participé en présence de son homologue
fédéral belge, Georges
Gilkinet, à l’inauguration de la
nouvelle sous-station «25 kV»
de Heinsch à Arlon en date du
26 août 2022.
Dans le cadre du chantier de la modernisation
de l’axe 3 «Bruxelles – Luxembourg»,
l’un des chantiers les plus ambitieux en
cours sur le réseau belge, un tronçon
de cet axe, plus précisément celui de la
ligne 162 «Namur-Arlon/frontière» située
entre Hatrival et la frontière luxembourgeoise
passera de 3 kV continu à
25 kV alternatif.
ligne 50 de Luxembourg à Kleinbettingen,
une ligne d’une longueur de 18 km et par
l’axe 3 ferroviaire belge qui s’étend de la
bifurcation de Louvain-la-Neuve jusqu'à
Arlon, soit sur une distance de 175 km.
Le basculement vers un système d’alimentation
en 25.000 volts alternatif sur un
tronçon de 66 km de la ligne «Bruxelles
– Namur – Luxembourg» permettra une
plus grande flexibilité au niveau de la circulation
des trains et l’utilisation de trains
plus lourds et cela à une vitesse plus élevée.
L’ensemble des travaux entrepris et
lancés par les équipes d’Infrabel et de sa
filiale TUC RAIL en 2010 ont également
pour objectif de réduire le temps de trajet
entre Bruxelles et Luxembourg de plus de
20 minutes.
25 kV alternatif suite à l’installation d’une
caténaire de 25 kV AC sur la dernière ligne
qui avait encore une alimentation en 3 kV
continu, à savoir la ligne Luxembourg –
Kleinbettingen/frontière.
Selon François Bausch: «Il est d’une importance
majeure de continuer à investir
dans le chemin de fer pour que la mobilité
de demain soit multimodale et pour l’interopérabilité
au-delà des frontières. La réalisation
de ces travaux représente une étape
primordiale dans la modernisation de l'axe
«Bruxelles – Luxembourg»».
Le budget total de ces travaux de réélectrification,
côté Belgique, s’élève à un montant
d’environ 150 millions d'euros, dont une
trentaine provenant de fonds européens.
La ligne «Bruxelles – Luxembourg» est
composée du côté luxembourgeois de la
Pour rappel, le Luxembourg est depuis
2018 un réseau entièrement électrifié en
Communiqué par le ministère de la Mobilité et
des Travaux publics
23
moving people,
moving you.
Vivre aujourd’hui la mobilité
de demain.
Navette autonome Sales-Lentz.
100% autonome. 100% électrique.
sales-lentz.lu
24
BRÈVES
ÉCONOMIQUES
PAR PAULINE PAQUET
© SIP Jean-Christophe Verhaegen
INFLATION EN BAISSE
CET ÉTÉ
Selon le dernier rapport du STATEC,
les prix à la consommation du mois de
juillet montrent une inflation en baisse
passant de 7,4% à 6,8%. Toutefois, cette
amélioration est principalement due
aux soldes d’été. Les produits pétroliers
connaissent aussi une diminution
puisque, en un mois, le prix de l’essence
a reculé de 8,7%, bien que les dérivés
de l’or noir coûtent 43,6% plus cher
qu’en juillet 2021. L’alimentation, elle, a
grimpé de 0,8% par rapport au mois de
juin et le passage en caisse occasionne
7,9% de frais supplémentaires par rapport
à l’année dernière.
Source: statistiques.public.lu
PROMOUVOIR LA «SHARING
ECONOMY» AU LUXEMBOURG
Le 12 août, Franz Fayot, ministre de
l’Économie, a présenté les premières
mesures adoptées en vue de développer
au Luxembourg l’économie du
partage («sharing economy»), définie
comme «un modèle économique qui
permet d'organiser le partage et la mise
à disposition, à court terme, de biens
durables entre acteurs, moyennant
une transaction qui crée une plus-value
économique». Parmi ces mesures
se trouve l’intégration d’un module
d’accompagnement sur le sujet au programme
Fit4Sustainability. En outre,
un appel à projets sera bientôt lancé à
destination des communes et d’acteurs
économiques dans le but de créer des
espaces de partage d’équipements.
Source: meco.gouvernement.lu
DE NOUVELLES INFRASTRUCTURES
POUR L’ÉCOSYSTÈME SPATIAL
Les ministres de l’Économie et de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche,
Franz Fayot et Claude Meisch, ont présenté
le futur «Space campus» lors d’une
conférence de presse le 3 août dernier.
Ce projet d’infrastructure a pour objectif
d’assurer la compétitivité des entreprises
et institutions de recherche
spatiale, de faciliter l’insertion de nouveaux
acteurs dans cet écosystème et
de regrouper ceux déjà installés. Le
site principal du campus se trouvera à
Kockelscheuer dans le ParcLuxite. Les
activités de haute technologie s’y dérouleront
et la Luxembourg Space Agency
(LSA) y installera ses locaux. Un deuxième
site, plus petit, se situera à Belval
et regroupera la majorité des activités
de recherche publique spatiale.
Source: meco.gouvernement.lu
UN MANUEL POUR ADOPTER
LA FACTURATION ÉLECTRONIQUE
DANS VOTRE ENTREPRISE
La Chambre de Commerce a publié un
nouveau guide pratique pour la facturation
électronique. Disponible en ligne
ou sur commande, en français ou en
anglais, il a pour but de faciliter la mise
en place de ce système dans les entreprises.
Le fonctionnement de celui-ci
y est présenté ainsi que les avantages
de sa mise en œuvre ou encore les différentes
étapes à suivre pour l’utiliser
efficacement tout en respectant la juridiction
en la matière. Les intéressés
peuvent également trouver dans le
guide des contacts utiles, des conseils
et même des témoignages fournissant
des pistes pour amorcer ce changement
de la meilleure manière possible.
Source: cc.lu
LES STARTUPS METTENT
LA GOMME
Le projet phare d’accélération de startup,
Fit 4 Start, lancé par le ministère
de l’Économie et géré par Luxinnovation,
fait son grand retour pour sa 13 e
édition. Cette année, il cible deux types
d’entreprises: celles dont le travail repose
sur les nouvelles technologies,
telles que la blockchain, la robotique et
les télécommunications, entre autres;
et celles actives dans les domaines des
technologies de la santé, par exemple
la thérapeutique digitale, les soins à
distance ou le diagnostic in vitro. Les
candidatures seront clôturées le 19
septembre et les sélectionnées bénéficieront
d’un coaching de six mois,
d’un financement jusqu'à 150.000 euros,
d’un accès gratuit à un espace de
co-working et d’une immersion dans un
réseau d'entrepreneurs.
Source: meco.gouvernement.lu
MATINÉE DE LA QUALITÉ
ET DE L'INNOVATION
Le 20 septembre prochain, le Mouvement
Luxembourgeois pour la Qualité
et l’Excellence (MLQE), en collaboration
avec Luxinnovation, organise une matinée
de conférences. Ces dernières
tenteront de répondre à la question
que nombre d’entreprises se posent:
«dans un monde complexe, fait de
contextes changeants où se succèdent
crises, défis mais aussi opportunités,
comment appréhender ces facteurs
qui dessinent les enjeux de demain?».
Au rythme des témoignages des intervenants,
l’objectif sera de fournir des
pistes de choix stratégiques et méthodologiques
aux participants, afin qu’ils
puissent adapter leurs services et produits
aux besoins de leur secteur tout
en se garantissant une efficacité et une
rentabilité optimales.
Source: luxinnovation.lu
25
REPRISE DES
COURS DU SOIR
EVENING COURSES | ABENDKURSE
Fin septembre 2022
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26 | FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT
POUR UNE FORMATION
CONTINUE DE QUALITÉ
Porte-voix de plus de 570.000 salariés, apprentis et retraités de statut
privé, la Chambre des salariés (CSL) veille à la qualité de vie et au
respect des droits et acquis sociaux de ses affiliés. Pour ce faire, elle
assure et promeut, entre autres, une formation continue de qualité
et accessible à tous via son Luxembourg Lifelong Learning Center
(LLLC). À l’heure de la rentrée, Carlo Frising, directeur adjoint de la
CSL, revient sur les nouveautés au programme de l’année 2022-2023
et fait le point sur diverses propositions de la CSL visant à améliorer
la formation professionnelle continue au Grand-Duché.
Une offre en perpétuelle évolution
Le LLLC, organe de formation de la
Chambre des salariés, a fêté son demi-siècle
d’existence l’année dernière.
Pour sa 51 e rentrée, il offrira plus de 400
formations diverses dans une quinzaine
de domaines. Au programme, deux nouveautés
en matière de formation universitaire:
un bachelor assistant social, parcours
sciences sociales et éducatives en
co-diplomation avec deux hautes écoles
belges, la Haute École de Namur-Liège-
Luxembourg et la Haute École Robert
Schuman, et un bachelor gestion, parcours
management des activités hôtelières
en collaboration avec l’Horesca, la
Chambre de Commerce, la House of Training,
l’École d’Hôtellerie et de Tourisme
du Luxembourg et l’Université de Lorraine
(IAE Metz). Comme tous les ans, de
nouveaux modules seront proposés pour
les cours du soirs, qui comptent annuellement
5.000 inscrits en moyenne.
ciations sont en cours pour développer
des formations très spécifiques en collaboration
avec certains partenaires.
Des propositions pour améliorer la formation
continue
Force est de constater qu’en matière de
formation continue nombre de dispositions
contenues dans l’accord de coalition
de 2018 n’ont pas encore été concrétisées.
Alors que l’introduction d’un véritable
droit individuel à la formation continue
était inscrite dans le texte, ce droit est encore
dépourvu de base légale. Un regret
pour la CSL qui plaide pour rendre l’accès
à la formation aussi équitable que possible.
Par ailleurs, la Chambre des salariés estime
nécessaire de créer un Conseil national de
suivi et d’évaluation des formations professionnelles
continues. Celui-ci serait
chargé d’évaluer les plans de formation des
entreprises mis en œuvre dans le cadre de
la loi modifiée du 22 juin 1999. «Si l’INFPC
réalise une évaluation quantitative de la
formation professionnelle continue, nous
manquons de données qualitatives qui
permettraient de rendre compte de ses retombées
pour les entreprises et les salariés
et d’orienter pertinemment les discussions
sur les politiques de formation futures»,
affirme Carlo Frising. Une demande d’autant
plus importante que l’État cofinance
directement les entreprises pour cette
forme d’enseignement. Selon la CSL, le modèle
de financement est d’ailleurs à revoir.
«Actuellement, les entreprises reçoivent
un cofinancement direct de l’État pour des
En parallèle, le LLLC planche déjà sur les
programmes des années à venir. Sa priorité:
élargir son offre pour permettre aux
salariés d’affronter les transitions digitale
et écologique. «Le Luxembourg est
assez mal loti en matière de formation
continue dans ces domaines. C’est pourquoi
des programmes devront inévitablement
voir le jour. Nous offrons déjà des
formations avec des partenaires comme
CISCO ou l’«University of Luxembourg
Competence Centre», mais d’autres développements
sont envisagés», indique
Carlo Frising. En ce qui concerne les
sciences environnementales, des négoformations
dont l’efficacité ne fait l’objet
d’aucune évaluation. Or, des alternatives
sont envisageables. Ne serait-il pas plus
juste économiquement que les entreprises
contribuent au système par une sorte de
taxe formation puisqu’elles en sont les bénéficiaires?
Il serait alors opportun d’instituer
un organisme collecteur à gestion
tripartite, inspiré du modèle français, qui
aurait pour mission de gérer des fonds de
formation et de fixer annuellement les
priorités nationales», poursuit-il. Pour
la Chambre des salariés, un tel système
devrait aller de pair avec un mécanisme
d’assurance qualité. Seules les formations
remplissant certains critères devraient
bénéficier du cofinancement étatique. En
outre, ce système d’assurance devrait permettre
de référencer de nouvelles qualifications
sur le cadre luxembourgeois des
qualifications.
Autre proposition de la CSL: promouvoir
et faciliter l’accès des salariés à des formations
continues plus longues et qualifiantes.
Pour ce faire, elle ne manque pas
Carlo Frising
d’idées. Premièrement, elle souhaiterait
que soient revus la durée et le mode de
calcul du congé individuel de formation
(CIF). «Celui-ci est limité à 80 jours sur
toute une carrière et à 20 jours sur une
période biannuelle. Ceci est trop peu pour
entreprendre une formation qualifiante délivrant
un diplôme d’aptitude professionnelle,
par exemple. C’est pourquoi nous
plaidons pour une adaptation du CIF, quitte
à miser sur un meilleur agencement de celui-ci
avec certains dispositifs existants»,
déclare Carlo Frising. Deuxièmement, la
Chambre suggère que soit introduit dans
les entreprises, à côté du plan de formation
interne, un véritable plan de qualification
permettant d’offrir des perspectives d’évolution
professionnelle aux salariés peu ou
pas qualifiés. Troisièmement, elle estime
nécessaire d’élargir les possibilités de formation
continue. «Il faudrait non seulement
construire un système basé sur un
enseignement modulaire préparant aux
diplômes qui répondent aux divers besoins
des apprenants et des entreprises, mais
aussi assouplir les exigences au niveau des
prérequis traditionnels permettant d’accéder
à la formation de son choix», considère
le directeur adjoint de la CSL. Enfin, celleci
souhaiterait inviter les responsables
politiques à promouvoir et à simplifier le
dispositif de la validation des acquis de
l’expérience (VAE) afin que chaque individu
puisse valoriser l’ensemble de ses compétences
et connaissances, quelles que
soient les circonstances dans lesquelles il
les a acquises. «La procédure de VAE actuelle
laisse peu de chances de réussite
à certaines personnes, tout simplement
parce qu’elle est trop bureaucratique et
recourt à un vocabulaire académique peu
familier à certains salariés. C’est pourquoi
il est nécessaire non seulement de faciliter
les procédures, mais aussi d’instaurer un
congé VAE de 24 heures pour permettre à
chaque salarié de s’absenter de son lieu de
travail pour entamer une démarche de validation.
En outre, il conviendrait d’ouvrir
la VAE aux niveaux universitaires. Il est un
peu aberrant qu’un individu ne puisse pas
valider tout un cursus pour obtenir un diplôme
de niveau bachelor ou master alors
que cette possibilité existe à 20 km de nos
frontières», estime Carlo Frising.
Au directeur adjoint de conclure en interpellant
sur une autre mesure inscrite dans
l’accord de coalition de 2018 qui demande
encore à être concrétisée: la création d’«Individual
Learning Accounts». «Les comptes
personnels de formation existent déjà dans
d’autres pays européens. Pour la Chambre
des salariés, il serait sans aucun doute opportun
d’introduire un tel instrument au
Luxembourg. Ses modalités devraient faire
l’objet de discussions entre l’État et les partenaires
sociaux».
Chambre des salariés Luxembourg
18, rue Auguste Lumière
L-1950 Luxembourg
www.csl.lu
Luxembourg Lifelong Learning Centre
2-4, rue Pierre Hentges
L-1012 Luxembourg
www.LLLC.lu
28 | FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT
ENSEMBLE,
FAÇONNER
LES CLÉS DE LA
CONNAISSANCE
La pédagogie a connu de nombreux
changements dans son
histoire, très souvent provoqués
par des transformations
sociétales donnant naissance à
de nouveaux besoins. À l’heure
actuelle, les mutations que
connaît le monde professionnel
imposent aux travailleurs
de se former différemment.
Face à cette situation, la formation
professionnelle continue
a des cartes à jouer. Entretien
avec Carole Houpert, Director
of Learning and Development
chez Arendt Institute.
Que signifie le concept de formation
professionnelle continue et quels sont
ses enjeux?
Il correspond à un type de développement
des connaissances qui débute dès le premier
jour de travail jusqu’au départ à la retraite,
voire un peu après. Certains volets
de compétences s’acquièrent avec beaucoup
de temps et de patience, il est donc
important de se soucier davantage de la
formation des travailleurs tout au long
de leur parcours professionnel. Les objectifs
évoluent selon de nombreux critères,
tels que le métier exercé, l’expérience,
les choix stratégiques de l’entreprise, les
envies personnelles, etc. Chez Arendt Institute,
notre rôle consiste à anticiper ces
évolutions afin de proposer aux sociétés
et à leurs employés des formations qui répondent
à leurs besoins au moment où ces
derniers apparaissent. Là se trouve l’un
des enjeux de la formation professionnelle
continue.
Un autre enjeu réside dans l’engagement
du travailleur dans son parcours de formation,
trop souvent négligé. Dans les pays
anglophones, les enfants sont très tôt
impliqués dans leur processus d’apprentissage
et sont amenés à faire des choix.
Leur système scolaire est bien moins fondé
que le nôtre sur un système descendant,
c’est-à-dire un expert qui amène la
connaissance à des non-initiés passifs.
Dans la culture anglo-saxonne, le travail
personnel précède la séance de cours, les
élèves sont donc déjà nourris d’un savoir
théorique qu’ils pourront mobiliser activement
avec le professeur, qui a un rôle
d’accompagnateur et non de prescripteur.
Dès le début du parcours scolaire, les enfants
sont de la sorte responsabilisés et
deviennent les acteurs principaux de leur
29
Carole Houpert
développement. Cette méthode me paraît
plus qu’intéressante pour répondre aux
enjeux de notre société actuelle et elle devrait
s’appliquer également à la formation
professionnelle continue. D’ailleurs, nous
constatons une demande grandissante
pour ce type de pédagogie de la part des
jeunes générations.
Chez Arendt, nous appliquons ces principes
en proposant des modules de formation:
chacun de nos apprenants peut choisir
un programme dédié à une certaine
compétence, puis compléter ses acquis par
d’autres programmes portant sur des savoirs
complémentaires et ce, tout au long
de sa carrière. Pour prendre l’image d’un
chantier, chaque brique représente une
compétence. L’habitation se construit par
étapes. Une fois terminée, elle peut nécessiter
des aménagements qui s’apparentent
dans le domaine de la formation à des remises
à niveau ou bien à l’acquisition de
nouvelles compétences.
Aujourd’hui, ce type de formation
rencontre-t-il encore des difficultés à
s’imposer?
Si cette méthode d’apprentissage gagne
de plus en plus de terrain et répond aux
besoins du monde du travail, certaines
réticences persistent. Celle que nous
rencontrons le plus fréquemment est la
libération du temps de travail nécessaire
pour une formation efficace. Cependant,
il est essentiel que les managers prennent
conscience de l’intérêt de cette absence et
la voient non comme un coût mais bien
comme un investissement dont ils tireront
des bénéfices à terme pour leur société:
des équipes compétentes qui évoluent
avec le marché, c’est l’assurance d’une société
agile et compétitive.
Pour tenter de changer les mentalités,
nous impliquons le plus possible le responsable
dans la formation de son collaborateur.
De cette manière, il pourra
percevoir directement la pertinence de
celle-ci, soutenir son employé dans l’utilisation
de ses compétences nouvellement
acquises et encourager les autres à suivre
le mouvement.
Développer
des connaissances
dès le premier jour
de travail jusqu’au départ
à la retraite
Nous commençons toujours par échanger
avec eux afin de comprendre le contexte
stratégique et opérationnel, les objectifs
concrets, les méthodes souhaitées, etc.
En quelque sorte, nous faisons un inventaire
des critères clés qui mesureront le
succès du programme de formation. La
deuxième étape consiste à transposer ces
critères et objectifs dans un programme
de formation engageant, interactif et réaliste.
Ainsi, nous proposons souvent un
début d’apprentissage asynchrone: le formé
acquiert des connaissances nouvelles
sans intervention directe de notre part
grâce à des modules digitaux. Ensuite interviennent
les sessions synchrones: nos
professeurs interagissent directement
avec les apprenants lors de modules de
formation sur des thématiques spécifiques.
Ici, l’objectif n’est pas uniquement
d’ajouter de nouvelles connaissances
mais d’engager les apprenants à utiliser
les savoirs introduits précédemment
pour des mises en pratique reflétant leur
réalité. Une fois les ateliers finalisés, les
participants peuvent continuer à s’exercer
par le biais de quiz en ligne et, ainsi,
ancrer leurs nouvelles compétences sur
le long terme.
Pour améliorer notre méthodologie et
étoffer la formation professionnelle
continue, nous souhaitons accorder plus
de place à l’intelligence collective grâce
notamment au co-développement. Cette
approche se fonde sur l’idée que plusieurs
personnes qui collaborent s’enrichiront
davantage que si elles travaillent seules.
C'est pourquoi nous organisons des moments
de rencontre durant lesquels des
professionnels au profil similaire peuvent
utiliser ensemble leur trousseau de savoirs
personnels et y ajouter de nouvelles
clés, que d’autres aident à fabriquer. Nous
avons d’ailleurs constaté que certains
continuent par la suite à se cotoyer et
à s’entraider. Notre but ultime serait de
créer de véritables communautés d’apprentissage
qui pourront se suivre tout
au long de leur parcours professionnel.
Comment Arendt Institute accompagne
ses clients?
Arendt Institute
41, Avenue John F. Kennedy
L-2082 Luxembourg
www.arendt.com /institute
30 | FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT
CLOSE THE DEAL:
SIX CONSEILS SIMPLES
POUR ATTIRER
LES CANDIDATS
Engager des talents qualifiés pour son entreprise est un défi de plus
en plus important, notamment en raison de la guerre des talents
actuelle et grandissante. jobs.lu, leader du recrutement en ligne au
Luxembourg, vous livre six conseils pour augmenter l’engagement
des candidats et embaucher les bons talents pour votre entreprise.
Répondez aux besoins individuels
La base d’un processus de candidature
réussi est une bonne communication.
Celle-ci détermine si le candidat repart
avec un bon ou un mauvais sentiment. Il
est important que vous vous adressiez à
lui individuellement et que vous lui montriez
un réel intérêt.
Prenez le temps de le connaître et ne réduisez
pas votre échange à l’aspect professionnel.
Vous pourrez ainsi adapter
votre offre aux besoins individuels du
candidat. Par exemple, si celui-ci est un
fan d’automobile, vous ne devriez pas
oublier de mentionner la possibilité d’un
leasing de voiture de société au détour
d’une phrase. Pour une mère ou un père
de famille, il vaut peut-être la peine d’expliquer
plus en détail le modèle de temps
Arthur Meulman
31
de travail et de lui montrer comment
concilier travail dans votre entreprise et
vie de famille.
N'attendez pas qu'un meilleur candidat se présente
Consignez par écrit les souhaits du
candidat
par la poste après l’entretien, mais vous
le remettez au candidat pendant le rendez-vous.
rité en matière de signature numérique,
faites impérativement vérifier votre procédure
par votre avocat.
Signalez également au candidat que vous
ne vous contentez pas de lui demander ses
besoins par politesse, mais que vous souhaitez
vraiment les satisfaire. Le meilleur
moyen d’y parvenir est de consigner par
écrit les sujets abordés dans le contrat de
travail. Le candidat souhaite suivre une
formation continue sur un thème précis
ou s’intéresse à un certain projet dans
votre entreprise? Assurez-lui la formation
continue ou la collaboration au projet
par écrit dans le contrat de travail. Vous
satisferez ainsi son besoin de sécurité et
lui montrerez qu’il peut vraiment vous
faire confiance. Avec ce sentiment positif,
il sera beaucoup plus enclin à signer
le contrat que s’il avait peur de promesses
en l’air.
Soyez le premier
Le plus grand avantage dont vous pouvez
facilement tirer profit par rapport à la
concurrence est la rapidité. Soyez le premier
à faire une offre au candidat. Vous
augmentez ainsi considérablement vos
chances de signer un contrat, puisque les
autres processus de candidature sont encore
en cours.
N’attendez pas qu’un meilleur candidat se
présente. Soit vous êtes convaincu par son
profil, soit vous ne l’êtes pas. Si vous êtes
le premier, le candidat n’envisagera peutêtre
même pas de signer avec une autre
entreprise.
Dans ce cas, vous devriez toujours avoir
un modèle de contrat sous la main, dans
lequel vous pouvez ajouter en quelques
clics des éléments tels que le salaire ou
la date d’entrée. Imprimez le contrat et
examinez-le avec le candidat. Il est plus
fréquent qu’on ne le pense que celui-ci
signe directement sur place. Dans le cas
contraire, vous pouvez éventuellement savoir
directement où se situent ses doutes
et vous pouvez encore réagir activement
ou adapter le contrat.
Travaillez avec des contrats numériques
Le candidat n’a plus le temps de lire le
contrat après l’entretien ou vous avez besoin
de plus de temps en interne pour le
rédiger? Dans ce cas, le contrat de travail
numérique est idéal. En effet, de nos jours,
un contrat de travail ne doit plus nécessairement
se présenter sous format papier.
Après l’entretien, envoyez rapidement le
contrat numérique par e-mail. Il pourra
ainsi le consulter quand il le souhaitera,
sans devoir revenir au bureau. Cela fait gagner
du temps aux deux parties. L’envoi et
le retour du contrat par la poste prend des
jours ou des semaines alors qu’avec le numérique,
tout se fait en quelques minutes.
Les questions du candidat peuvent être résolues
par téléphone ou par vidéocall. Cet
avantage temporel vous permet d’être plus
rapide que la concurrence et d’augmenter
l’engagement du processus de candidature.
Conclusion: comment attirer chaque
candidat?
Individualité, rapidité et numérisation:
trois facteurs qui ont un impact énorme
sur la prise de décision des candidats.
Prenez toujours conscience du fait que le
candidat ne s’engage envers vous que dans
la mesure où vous êtes vous-même prêt à
le faire.
Renoncez à prolonger indéfiniment le
processus de candidature — personne n’y
trouve son compte. En cas de doute, une
longue procédure vous coûte du temps, de
l’argent et, en fin de compte, du personnel
précieux.
Repensez les structures de votre recrutement
et soyez ouvert aux nouvelles
méthodes numériques. Celles-ci peuvent
vous assurer un véritable avantage
concurrentiel et décider si le candidat signera
chez vous ou chez la concurrence.
Ayez toujours un modèle de contrat
sous la main
Permettez une signature numérique
Il est possible que le candidat s’engage à
signer le contrat pendant l’entretien. Dans
un premier temps, vous lui demandez
oralement si tout lui convient et s’il peut
s’imaginer commencer dans votre entreprise.
Si c’est le cas, vous lui proposez
directement un contrat dans un deuxième
temps. Contrairement à ce qui se passe généralement,
vous n’envoyez pas le contrat
La signature numérique fait son effet:
l’acte symbolique de la signature augmente
l’engagement. En ayant la possibilité
de signer le contrat de n’importe où,
vous donnez en outre confiance au candidat
et luttez ainsi activement contre le
flottement décisionnel.
Si vous souhaitez jouer la carte de la sécu-
jobs.lu
5, rue des Mérovingiens
L-8070 Bertrange
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32
| FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT
L’INSTITUT NATIONAL
DES LANGUES
FAIT SA RENTRÉE
Il forme plus de 8.500 apprenants par semestre, encadrés par
quelque 150 enseignants, à 9 langues différentes. Ces chiffres font
de l’Institut national des langues (INL) la plus grande école de la
Grande Région en la matière. À l’heure de la rentrée, Maisy Gorza,
sa directrice, nous offre un petit tour d’horizon des nouveautés au
programme de l’année scolaire 2022-2023.
Une offre de cours sans égal au
Grand-Duché
L’INL est une administration publique placée
sous l’autorité du ministre de l’Éducation
nationale dont la mission principale
est l’enseignement de langues vivantes à
un public adulte. En outre, il certifie les
connaissances via la dispense d’examens
internationaux reconnus et développe
du matériel didactique en langue luxembourgeoise.
On lui doit notamment le SDL
(«Schwätzt dir Lëtzebuergesch»), manuel
bien connu des étudiants et enseignants.
Pour séduire son public cible, majoritairement
des personnes actives de 25 à 45 ans
investies dans l’apprentissage des langues
pour des raisons professionnelles, l’Institut
dispense des cours tout au long de la
Maisy Gorza
33
journée: de 7h00 à 20h40. De quoi contenter
tous les apprenants quel que soit leur
emploi du temps, mais pas que: les formats
des cours varient eux aussi pour s’adapter
à différents types de besoins. Si la majorité
des leçons sont dispensées en présentiel sur
l’un des trois sites de l’INL (Glacis, Belval et
Mersch), le centre d’apprentissage propose
aussi une offre en blended learning et en
e-learning, deux formules qui ont bénéficié
de l’expérience acquise autant de gré que
de force durant la crise du Covid-19. «Nos
cours classiques, qui sont dispensés à l’INL
deux ou trois fois par semaine, offrent à
nos apprenants un accès à une plateforme
d’apprentissage dans les neufs langues
proposées à l’Institut. Les enseignants accompagnent
également leurs élèves grâce
à des classes virtuelles où ils mettent à
disposition du matériel didactique pour les
absents éventuels», précise la directrice.
Quant aux cours en blended learning à
proprement parler, ils permettent à la fois
des leçons en présentiel et d’autres en distanciel.
«Tout apprenant s’y inscrivant doit
avoir conscience du fait que cette formule
demande un investissement personnel
considérable mais aussi une certaine familiarité
avec divers outils informatiques.
Enfin, nous lançons cette année des cours à
100% en e-learning au sein du département
d’anglais. Celui-ci est essentiellement fréquenté
par des apprenants en quête de
perfectionnement. Et c’est une formule qui
convient davantage aux niveaux avancés»,
poursuit-elle.
L’INL fonde son enseignement sur une
approche communicative et interactionnelle:
«Le plus important à nos yeux est
l’expression orale et l’échange entre les
personnes. Une leçon n’est jamais consacrée
à l’étude d’un point de grammaire ou
à des exercices de systématisation. Nos
enseignants identifient plutôt des objectifs
communicatifs sur lesquels ils basent
leur plan de travail. Bien évidemment,
la grammaire, la conjugaison ou l’orthographe
y sont inévitablement mobilisées,
mais toujours avec une visée pratique»,
dévoile Maisy Gorza.
Des diplômes reconnus à l’international
Les connaissances acquises font l’objet
de diverses formes d’évaluation. «Nos
apprenants sont évalués de manière formative
et certificative. La compréhension
écrite et orale ainsi que l’expression écrite
sont contrôlées tout au long du semestre.
Quant à l’expression orale, elle fait l’objet
d’un examen final en duo. En fin de semestre,
le professeur réalise un bilan de
compétences pour chaque étudiant. L’objectif
de l’exercice est de rendre compte de
sa progression et de mettre en lumière ses
points forts et ses points de développement»,
explique Maisy Gorza.
LE CHIFFRE
environ
8.500
apprenants par semestre
sont élargis aux départements d’allemand
et d’anglais et les cours en e-learning lancés
par le département d’anglais, l’INL
propose depuis la rentrée des leçons de
portugais sur son site de Belval. L’offre de
cours de néerlandais, créée il y a deux ans,
s’élargira quant à elle sur le campus principal
de l’Institut qui entend bien, à terme,
l’étendre à son site du nord (région touristique
où une telle offre serait bienvenue).
Par ailleurs, l’INL vient de lancer une
plateforme en ligne d’apprentissage du
luxembourgeois. «C’est un grand et beau
projet dont les niveaux A1 et A2 sont désormais
disponibles et qui devrait être développé
à raison d’un nouveau niveau par
an jusqu’au C1», révèle Maisy Gorza. Fruit
d’une collaboration avec le ministère de
l’Éducation nationale, la plateforme est
gratuite et disponible à tout un chacun
partout dans le monde. «Il y a un grand intérêt
pour ce genre d’outil dans la Grande
Région, mais aussi à l’international. Il
permettra notamment à des frontaliers
qui n’ont pas l’occasion de se déplacer à
l’Institut d’entamer l’autoapprentissage
du luxembourgeois», ajoute-t-elle.
En parallèle, les enseignants de l’INL ont
élaboré le SDL B2, qui paraîtra cette fois
sous forme de dossiers en ligne accessibles
gratuitement sur le site. Un complément
bienvenu compte tenu du manque de matériel
didactique dédié aux niveaux avancés
en luxembourgeois.
En plus, l’INL propose des formules de
cours intensifs, notamment à visée professionnelle.
Cette dernière est le fruit d’une
collaboration avec l’ADEM et s’adresse en
priorité aux demandeurs d’emplois qui y
sont inscrits. Les cours, dispensés quatre
fois par semaine et en journée, sont axés
sur le monde du travail et les compétences
professionnelles. Auparavant réservée aux
apprenants en français et luxembourgeois,
cette offre sera ouverte, à la rentrée de
septembre, aux apprenants d'allemand et
d'anglais.
En outre, l’INL certifie les connaissances
acquises via la dispense d’examens internationaux
reconnus comme le DELF/DALF
(français), l’IELTS (anglais), l’examen du
Goethe-Institut (allemand) mais aussi le
LAF (Lëtzebuergesch als Friemsprooch) et
le Sproochentest (nécessaire à l’acquisition
de la nationalité luxembourgeoise). «En
tant que centre agréé, nous recevons les
examens des différents instituts internationaux
auxquels nous renvoyons les résultats
de nos apprenants. Les candidats qui
ont réussi l’épreuve reçoivent ensuite leur
diplôme en retour. Quant aux diplômes et
certificats réglementés de la langue luxembourgeoise,
nous sommes les seuls à les
dispenser», indique la directrice.
Un panel de nouveautés pour la rentrée
Outre les cours à visée professionnelle qui
Enfin, pour la rentrée 2022-2023, le site
de l’INL aura fait peau neuve. «Notre nouveau
site sera notamment plus attrayant
dans sa version mobile et, surtout, reflètera
bien mieux l’Institut. À nos yeux,
c’est un lieu d’échanges, de rencontres, où
se tissent des liens entre les gens et cela
ne transparaissait pas assez sur le portail
précédent», conclut la directrice.
Institut national des langues
21, Boulevard de la Foire
L -1528 Luxembourg
www.inll.lu
34 | FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT
VISER L’EXCELLENCE
OPÉRATIONNELLE
Accroître le chiffre d’affaires et développer le bien-être au travail
tout en réduisant l’impact environnemental ne sont pas antinomiques.
Bien au contraire, ces objectifs sont le fondement de l’excellence
opérationnelle. Ce principe de management s’applique
aussi bien au secteur privé que public et permet une amélioration
continue des services et des processus. Vinciane Koenigsfeld, CEO et
Founder d’Exel, présente son activité destinée à développer l’excellence
opérationnelle des organisations.
Comment est née Exel?
J’ai travaillé durant deux décennies dans
la gestion des opérations pour de grands
groupes internationaux principalement,
mais pas seulement. J’ai aussi côtoyé des
organisations internationales dotées de
financements publics. J’avais en tête depuis
quelques années de me lancer à mon
compte. De mes expériences précédentes
est née Exel en 2018 car j’ai senti qu’il y
avait des opportunités à saisir en matière
d’excellence opérationnelle.
Justement, qu’est-ce que l’excellence
opérationnelle?
Elle trouve ses origines dans les années 1950
et 1960, notamment au Japon, un pays qui
était dans une situation économique catastrophique
après la Seconde Guerre mondiale.
Les Japonais devaient faire plus avec
moins et ont élaboré deux grands principes
qui ont été les prémisses de l’excellence opérationnelle
d’aujourd’hui: le lean management,
plus connu sous le nom de toyotisme
et le Six Sigma développé par Motorola.
L’excellence opérationnelle se définit
comme une amélioration continue des
méthodes et des processus d’une entreprise
ou d’une organisation publique ou
privée. Elle répond en priorité à trois objectifs
clairs: l’accroissement du bénéfice
et du chiffre d’affaires, l’amélioration du
bien-être au travail et enfin la réduction
de l’empreinte écologique. Très souvent,
les personnes que je rencontre considèrent
de prime abord que ces trois missions sont
antinomiques. Ce n’est pas le cas. En effet,
les démarches liées à la durabilité et
au bien-être permettent aux organisations
de prospérer, de se développer dans le bon
sens et de viser une société plus vertueuse.
Quels sont les moyens concrets pour
améliorer ces aspects au quotidien?
Avec l’arrivée du Covid-19, nos habitudes ont
été chamboulées. Il est désormais plus que
nécessaire de chouchouter son équipe. Personnellement,
je travaille beaucoup avec des
sociétés anglo-saxonnes et américaines dans
lesquelles la culture d’entreprise est différente
de celles des entreprises européennes.
L’impact du télétravail a été violent lorsqu’il
a fait irruption dans nos vies. Cependant, à
la reprise en présentiel, nous avons assisté à
un flux croissant de démissions, notamment
aux États-Unis. Intégrer le télétravail dans
l’équation est donc primordial pour améliorer
le bien-être au travail.
Il s’agit aussi d’éviter le gaspillage des ressources,
à la fois pour l’environnement et
pour les compétences des collaborateurs
d’une organisation. Est-ce que chaque
personne est assignée au poste qui lui
correspond pour que l’entreprise puisse
bénéficier des skills de chacun? Attention,
dans ce cas de figure, nous ne visons pas
la suppression de poste: nous adaptons et
restructurons ceux qui doivent l’être!
Par ailleurs, nous sommes capables d’agir
sur l’ergonomie en optimisant les postes
pour éviter les aller-retour inutiles sur le
lieu de travail.
Concernant l’environnement, il est peutêtre
plus judicieux économiquement et
écologiquement, pour une entreprise, de
fabriquer un produit sur place au lieu de
l’importer d’Asie. Les coûts de transport
et les délais de livraison se trouvent ainsi
diminués.
Les enjeux de compétitivité pour une organisation
sont aujourd’hui énormes. En
atteignant l’excellence opérationnelle,
celles-ci parviennent aussi à fidéliser leurs
clients ou leurs bénéficiaires.
Comment se déroule votre collaboration
avec une organisation?
Notre travail change lorsque nous sommes
confrontés à une petite, moyenne ou
grande entreprise. C’est aussi le cas si nous
travaillons avec le gouvernement ou une
35
Vinciane Koenigsfeld
entreprise publique. Nous rencontrons le
client et nous nous entretenons avec la direction
pour comprendre la problématique
à résoudre. Néanmoins, il est plus qu’essentiel
de dialoguer avec le staff. Démarrer un
projet en matière d’excellence opérationnelle
sans passer par le terrain s’avère impossible
car ce sont les collaborateurs qui se
trouvent au cœur de l’activité quotidienne.
La durée de la collaboration varie en fonction
de la gravité de la problématique.
Quand une société décide de se tourner
vers l’excellence opérationnelle, certains
collaborateurs peuvent être anxieux à
l’idée du changement. Nous insufflons les
bonnes pratiques et les bonnes décisions.
C’est ensuite aux équipes de prendre le relais
car nous aurons alors réussi notre travail:
celui de transformer le staff pour qu’il
continue dans cette voie!
des choses à faire, parfois de simples détails
qui feraient la différence. Lorsque nous
vivons dans un pays, nous ne pouvons que
vouloir l’améliorer et participer à la vie
locale.
L’excellence opérationnelle
répond à trois objectifs:
l’accroissement du bénéfice,
l’amélioration du bien-être
au travail et la réduction
de l’empreinte carbone
Travaillez-vous également avec des
entités luxembourgeoises et des
communes?
Exel est encore jeune mais collaborer avec
les communes et accentuer son ancrage au
Luxembourg font partie de ses prochains
défis. Personnellement, je vis au Grand-
Duché et je constate au quotidien qu’il y a
Exel
contact@exel.lu
www.exel.lu
36 | FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT
AJUSTER LES PLANS
DE FORMATION
AUX AMBITIONS
DE CARRIÈRE
Fujitsu Luxembourg a pris la
décision d’adapter son offre
de formations en interne. En
constituant ce nouveau programme,
l’organisation améliore
ses plans de formation afin
de les adapter aux aspirations
des employés. Explications avec
Daniel Meyer, Talent Manager
chez Fujitsu Luxembourg.
Pourquoi vouloir harmoniser l’offre de
formations de Fujitsu au Luxembourg?
Nous sommes convaincus qu’un employeur
responsable et bienveillant a pour
devoir d’écouter les ambitions de ses employés,
de comprendre leurs besoins de
formation immédiats et futurs, et d'œuvrer
pour mettre en place un plan de formation
qui soutient ce développement. Les initiatives
qui découlent de cette logique sont
multiples et pour Fujitsu le moment est
venu de consolider ses efforts afin de présenter
aux employés un programme intuitif,
clair et transparent.
Le lancement du nouveau programme de
formation est le résultat d’une analyse
approfondie, en étant à l’écoute des employés,
de leurs feedbacks sur la qualité
des formations ainsi que sur la méthode
empruntée. Les observations découlant
de cette réflexion permettent la mise en
place d’un cadre de travail qui unifie méthodes
qui ont fait leurs preuves et idées
nouvelles. En résumé, le programme permet
à un employé de faire des projections
de carrière.
En quoi consiste cette approche?
Il s’agit d’une méthode de formation qui
tient compte à la fois des attentes de employés,
de leurs ambitions et du rythme
d’évolution souhaité. Pour cette raison,
l’approche est profondément ancrée dans
le pragmatisme: apprendre, appliquer et
anticiper le futur.
Grâce aux équipes pluridisciplinaires,
une bonne compréhension des opportunités
et défis du marché est possible.
Cette expérience ainsi que l’attention
37
Présenter aux employés un programme intuitif, clair
et transparent
Dans un premier temps, «concerter»:
chaque employé a des «Connect Conversations»
régulières avec son «Career
Advisor». Ces réunions servent à identifier
les souhaits de formation et évaluer
la progression des initiatives en cours.
Ainsi, il est possible de répondre avec
agilité aux souhaits des employés et besoins
du marché.
Et pour Fujitsu?
La dimension humaine est centrale chez
Fujitsu et le plan de carrière en est une
partie intégrante. L’approche permet à
Fujitsu d’avoir des employés hautement
qualifiés, motivés et appréciés. Soutenir
nos employés dans la réalisation de leur
plein potentiel est très gratifiant.
Dans un second temps, «cibler»: Fujitsu
dispose actuellement de quatre plateformes
de formation digitales et de multiples
partenariats avec des instituts de formation.
Ainsi, une centaine de milliers de
cours sont mis à disposition. Une sélection
est effectuée avec le support de personnes
expérimentées.
Cette approche permet d’assurer la pertinance
des formations par rapport aux
souhaits de carrière des employés et applicables
dans le contexte des clients.
Daniel Meyer
portée aux technologies émergentes
nous permettent d’établir une cartographie
de compétences nécessaires pour
accompagner nos clients dans leurs
transformations.
Quels sont les bénéfices pour les employés
qui suivent ce programme?
Les bénéfices que tire un employé de ce
programme de formation sont multiples.
Celui-ci lui permet d’acquérir de nouvelles
compétences au rythme souhaité,
et d’aligner son évolution de carrière
avec ses ambitions.
Cette cartographie servira ensuite de base
aux plans de carrière, afin d’orienter les
employés vers des métiers d’avenir.
Comment vous assurez-vous que les formations
proposées soient pertinentes?
Selon l’Harvard Business Review (OCT19
& FEB22), une majorité des formations
professionnelles ne produise pas de résultats
satisfaisants parce que les cours proposés
sont en inadéquation avec les souhaits
de l’employé, ou mal alignés avec les
demandes du marché. Chez Fujitsu, nous
avons une double approche pour réduire
ce risque.
Un employé qui vient de démarrer sa carrière
professionnelle recevra un coup de
boost au travers de ce que nous appelons
des «accelerator tracks», des programmes
de formation accélérés qui combinent
formations et certifications intensives
avec expérience pratique («hands-on»)
sur des projets réels et encadrés d’experts
confirmés.
Un employé confirmé aura accès à des
formations lui permettant à la fois de
rafraîchir certaines connaissances et de
les compléter par de nouvelles. Il s’agit
d’une évolution qui accompagne l’employé
tout au long de sa carrière chez
Fujitsu.
Fujitsu Luxembourg
89c, rue Pafebruch
L-8308 Mamer
www.fujitsu-luxembourg.lu
38
| FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT
LÉIER LËTZEBUERGESCH ONLINE:
UN NOUVEL OUTIL POUR L’APPRENTISSAGE
DU LUXEMBOURGEOIS
Le 9 septembre 2022, le ministre de l’Éducation nationale, de
l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, et la directrice de l’Institut
national des langues (INL), Maisy Gorza, ont lancé lors d’une
conférence de presse la nouvelle plateforme d’apprentissage de la
langue luxembourgeoise LLO.LU. Cette nouvelle plateforme pour
apprendre le luxembourgeois en ligne valorisera l’importance de
notre langue au niveau international et promouvra son utilisation
dans le futur. Accessible gratuitement dans le monde entier à partir
de la rentrée de septembre 2022, LLO.LU répond à l’intérêt pour la
langue et la culture luxembourgeoises dans notre société moderne
et garantit l’accès à un matériel d’apprentissage de qualité.
actuel en langue luxembourgeoise et de
définir ainsi un parcours de formation individuel.
Le test n’est toutefois pas obligatoire
pour accéder au contenu.
Les chapitres sont structurés de manière
thématique et chaque thème est accompagné
de vidéos, d’explications et d’exercices,
et, à la fin, on peut également évaluer
ses apprentissages à l’aide d’un petit
test.
Le luxembourgeois, une langue plébiscitée
Depuis quelques années, la langue luxembourgeoise
gagne en popularité, dans
notre pays comme au-delà de nos frontières.
Ainsi, le nombre d’inscriptions aux
cours de langue luxembourgeoise à l’INL a
plus que doublé au cours des 10 dernières
années, avec 5.707 inscriptions pour l’année
scolaire 2021-2022 contre 5.533 inscriptions
aux cours de français.
«La demande pour des cours de luxembourgeois
est très grande, que ce soit ici
ou au-delà des frontières. Cela montre
l’importance de la langue luxembourgeoise
en tant que langue de communication
et d’intégration, même dans la perception
des gens qui ne la parlent pas ou
pas encore. Avec la nouvelle plateforme,
nous permettons aux personnes intéressées
d’apprendre la langue d’une manière
ludique et numérique, désormais dans le
monde entier», a souligné Claude Meisch.
Une plateforme attrayante pour la vie
quotidienne et le travail
La plateforme d’apprentissage LLO.LU
offre aux utilisateurs la possibilité d’apprendre
la langue luxembourgeoise de
manière interactive grâce à différentes leçons
axées aussi bien sur l’usage privé que
sur le travail. L’accès à cette plateforme de
formation se fait aussi bien via ordinateur
que via une application conçue pour iOS
et Android. L’interface est disponible dans
quatre langues: l’allemand, le français,
l’anglais et le luxembourgeois.
Lors de la première inscription, il est possible
de passer un test d’évaluation afin
d’obtenir une appréciation de son niveau
Actuellement, la plateforme LLO.LU propose
des cours pour les niveaux A1 et A2
(du Cadre européen commun de référence
pour les langues). Chaque année scolaire,
un niveau supplémentaire est ajouté.
Investissement dans l’apprentissage au
niveau virtuel et réel
Les frais de développement d’environ
3,4 millions d’euros dans le LLO.LU soulignent
l’engagement du ministère de
l’Éducation nationale, de l’Enfance et de
la Jeunesse pour promouvoir la langue
luxembourgeoise: pendant deux ans, une
équipe de cinq personnes a élaboré le matériel
pour la plateforme en ligne, qui sera
développée de manière continue au cours
des prochaines années.
La plateforme d’apprentissage peut être
utilisée à titre privé, mais aussi par les enseignants
de luxembourgeois pour mettre
à la disposition de leurs élèves du matériel
personnalisé.
© MENJE
Dans le cadre du LLO.LU, des activités intéressantes
seront organisées autour de la
langue, que ce soit en ligne ou sur différents
sites dans le pays. Un agenda actualisé
est disponible sur le site. En outre, on
y trouve également des informations sur
d’autres manifestations culturelles.
Communiqué par le ministère de l’Éducation
nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse
MÊLEZ LES AVANTAGES
DU PRÉSENTIEL ET DU DIGITAL À L’INL !
39
Nous
proposons des cours
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40
BRÈVES
MINISTÉRIELLES
PAR PAULINE PAQUET
© M ENEJ
MINISTÈRE DES AFFAIRES
ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES
Le 12 août a lieu la Journée internationale
de l’aide humanitaire. Cette année,
en réaction au contexte mondial belliqueux,
la Direction de la coopération
et de l’action humanitaire a modifié sa
stratégie. Elle a notamment décidé de
fixer à 15% les parts de son aide publique
dédiées au budget humanitaire.
Pour faire face à l’insécurité alimentaire
croissante, un appel à projets a été
publié le 1 er juillet pour que les ONG
grand-ducales mettent en place des
actions humanitaires à court terme. De
plus, la Coopération luxembourgeoise
a mandaté Lux-Development pour
identifier, mettre en œuvre et assurer
le suivi des soutiens d'urgence en 2022.
Ces derniers seront ainsi adaptés aux
différents contextes et destinés aux populations
les plus vulnérables.
Source: maee.gouvernement.lu
MINISTÈRE DE LA DIGITALISATION
L’eGouvernment Benchmark 2022, qui
compare les services numériques des
États européens, a attribué le score de
87% au Luxembourg qui atteint ainsi la
3 e place du classement. Les efforts du
gouvernement ont été récompensés,
cependant il n’entend pas se reposer
sur ses lauriers. Partant, plus de 400
projets de digitalisation sont en cours.
Environ 70 se concentrent sur l’installation
d'une nouvelle gestion électronique
de documents auprès des
administrations. D’autres permettront
d’étoffer l'offre de services proposée
aux citoyens: d'ici la fin de l'année, il
sera possible de créer son espace My-
Guichet.lu avec l'application du même
nom. La plateforme permettra notamment
d'échanger avec une administration
en visioconférence.
Source: digital.gouvernement.lu
MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION
NATIONALE, DE L’ENFANCE ET
DE LA JEUNESSE
La 3 e édition de la Summerschool s’est
déroulée du 29 août au 9 septembre.
À l’origine mis en place pour accompagner
les élèves durant la pandémie, ce
programme a été maintenu et propose
des cours de rattrapage à la fin de l’été.
Les leçons s’appuient sur les 46 dossiers
thématiques élaborés par le SCRIPT et
disponibles en ligne. Selon les chiffres,
l’édition 2022 connaît une petite baisse
de fréquentation puisque 5.900 élèves
s’étaient inscrits en 2020 et 7.270 en 2021
contre 5.650 cette année. Ce phénomène
pourrait s’expliquer par la levée des mesures
sanitaires et, de ce fait, l’augmentation
des départs en vacances. Les parents
ont donc privilégié l’usage des dossiers
thématiques, traitables à la maison ou en
déplacement, aux cours en présentiel.
Source: menej.gouvernement.lu
MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT,
DU CLIMAT ET
DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
La canicule qui a touché l’Europe cet été
a forcé la mise en œuvre de mesures notamment
pour protéger les espaces verts,
primordiaux dans le rafraichissement des
zones urbaines. Pour ce faire, le ministère
de l’Environnement, du Climat et du Développement
durable a présenté le nouveau
Pacte Nature ainsi que la 2 e édition
du guide pratique «Espaces verts proches
de l'état naturel en zone urbaine». Le
premier a pour objectif de récompenser
les communes s’impliquant dans la problématique.
Il met à leur disposition un
conseiller et promeut la prise de mesures
touchant à la plantation des arbres ou
à l’installation de nichoirs, par exemple.
Le second s’adresse en particulier aux
services techniques des communes et
donne des clés pour favoriser la biodiversité
en milieu urbain.
Source: mecdd.gouvernement.lu
MINISTÈRE DE L’ÉNERGIE ET DE
L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Le Luxembourg a battu son record de
production d’énergie solaire. Ses centrales
photovoltaïques ont atteint en
juillet un pic de 40,1 GWh contre 23,9
GWh un an plus tôt. La source de cette
progression est double: d’une part, le
temps d’ensoleillement a été particulièrement
élevé cet été; d’autre part, l’augmentation
de la puissance des installations
photovoltaïques était telle qu’elle
a dopé la production. Claude Turmes,
ministre de l’Énergie et de l’Aménagement
du territoire, s’est félicité de cette
amélioration et a souligné l’importance
du photovoltaïque dans l’indépendance
énergétique du Luxembourg par
rapport aux énergies fossiles russes.
Source: mea.gouvernement.lu
MINISTÈRE DE L’ÉGALITÉ ENTRE
LES FEMMES ET LES HOMMES
Au vu du succès du MEGA-catalogue,
rassemblant une panoplie d'activités
et de matériels de sensibilisation proposée
par le ministère de l’Égalité entre
les femmes et les hommes, Taina Bofferding,
la ministre, a présenté l’expansion
de cet outil. Désormais, celui-ci ne
s’adresse plus uniquement aux professionnels
du secteur socio-éducatif,
mais aussi aux parents et à toutes personnes
intéressées. Le catalogue comprend
les initiatives de sensibilisation et
de formation gratuites organisées par
le MEGA et ses partenaires, comme la
formation «Traite des êtres humains»,
l’atelier «Rose-bleu», le «Théâtre-forum
violence domestique» ou les livres pour
enfants «Pixi».
Source: mega.gouvernement.lu
41
19 & 20 oct. 2022
au CK | Experience Room
accentaigu
Produits
& Solutions
Conférences
Innovation, digitalisation,
mobilité & travail collaboratif
Networking
Infos et inscriptions sur tomorrowsoffice.lu
Audiovisuel - Impressions
ck.lu
Scanning - Finitions de documents
Solutions - I.T. - Digitalisation
Services personnalisés Charles Kieffer Group
42 | DIGITALISATION
DÉMATÉRIALISER
POUR FACILITER
LES PROCESSUS
ADMINISTRATIFS
La transformation digitale bouleverse les habitudes des communes.
Poussée en partie par la pandémie de Covid-19 et les enjeux environnementaux,
la dématérialisation des documents a pour objectif de
diminuer l’empreinte carbone et de faciliter le travail et les processus
administratifs quotidiens. Yann Ramspacher, Solutions & Scan
Sales Coordinator, et Philippe Schweitzer, Advisory & Document/Managed
Services Manager, chez CK Office Technologies, reviennent sur
les avantages de la gestion électronique des documents (GED) et sur
le scanning.
Qu’est-ce que la gestion électronique
des documents?
YR: C’est un terme générique désignant
un outil qui permet de placer des documents
dans une interface sécurisée et de
faciliter leur diffusion en interne ou en externe
dans une société ou, en l’occurrence,
dans les communes. Pour ces dernières, il
s’agit de traiter le courrier entrant de façon
efficace en l’assignant aux différents
services ainsi qu’aux séances du conseil
communal ou du collège échevinal. Il sera
ainsi plus aisé, pour les élus, de parcourir
les documents et de voir ce qui a été traité
ou non.
L’objectif est de maîtriser les documents,
leur diffusion, le workflow et les accès, et
de favoriser ainsi le travail collaboratif.
Cet outil agile participe à la dématérialisation
et à l’abandon de l’usage du papier,
qui est encore relativement présent dans
l’administration, au profit des versions
électroniques des documents. Certaines
communes ont déjà franchi le pas, mais
pas forcément avec un logiciel GED tel que
nous le proposons.
Pourquoi choisir l’offre de CK Office
Technologies?
YR: Notre solution s’intègre rapidement
dans une commune car nous nous basons
sur les modes de fonctionnement existants.
C’est une offre clé en main qui peut être
déployée en moins de deux semaines et ne
nécessite pas d’énormes investissements
grâce au modèle Saas. En effet, les équipements
existants suffisent puisque l’accès à
l’outil se fait directement depuis une interface
web. Bien qu’il soit toujours possible
de procéder à l’installation sur site, nous
recommandons systématiquement l’hébergement
en cloud, ce qui fait qu’une
commune n’a pas besoin de mettre à disposition
des serveurs en interne. CK s’occupe
de tout, que ce soit pour la sécurisation, le
back-up, les mises à jour ou encore le service
de support.
Nous tenons également à accompagner les
communes dans la mise en place de cette
solution. Si les demandes sont généralement
semblables en raison du travail similaire
qu’elles accomplissent, l’outil reste
flexible et personnalisable car il s’adapte
aux demandes spécifiques.
Par ailleurs, notre logiciel GED dispose
d’un tableau de bord personnalisable. Les
agents communaux ne sont donc pas obligés
de naviguer entre différents dossiers
pour trouver ce dont ils ont besoin. Tout
est clairement indiqué grâce à un aperçu
rapide et clair.
Enfin, l’outil permet le versionning des documents.
C’est un aspect intéressant dans
le cadre du travail collaboratif: toutes les
versions du document et les éventuels
commentaires de chacun sont conservés.
La GED est intimement liée au scanning
des documents. Quels services
proposez-vous?
PS: Au sein d’une commune, les documents
papiers constituent encore une grande partie
des supports véhiculant l’information au
quotidien. Il y a bien entendu les documents
entrant utilisés pour l’activité métier courante,
mais également des documents plus
anciens, qui représentent le patrimoine de
cette commune: fiches de population, registres
d’état civil, délibérations du conseil
communal ou du collège échevinal. En
fonction de leurs caractéristiques et de leur
potentielle fragilité, ces documents sont numérisés
sur des équipements adaptés (scanner
feuille à feuille ou scanner de livres).
En début d’année, nous avons acquis
de nouveaux scanners de livres. Nous
sommes désormais en mesure de proposer
des services plus poussés, plus rapides et
avec une qualité accrue pour la numérisation
de documents anciens.
La GED intervient en fin de processus du
scanning, mais ces deux outils sont très
complémentaires. Nous allions les deux
pour proposer un package aux communes,
mais il est également possible de ne choisir
que l’une ou l’autre des deux solutions.
Chez CK Office Technologies, nous proposons
également les services de nos consultants
pour accompagner les communes
dans le cadre de la loi sur l’archivage de
2018. Ces consultants-archivistes parcourent
les salles et établissent un tableau
de récolement afin de permettre aux communes
de décider ensuite du sort final de
leurs archives (conservation, numérisation,
destruction, dépôt aux AnL). La numérisation
sera dès lors mieux ciblée sur les
documents ayant réellement un intérêt à
être digitalisés, puis, potentiellement, mis
en GED. Elle se fait de préférence au sein
de nos ateliers spécialisés mais peut également
être réalisée sur site.
43
Quels sont les autres avantages de la
numérisation?
PS: Elle apporte une sécurité supplémentaire
en cas d’incident. Des inondations
ont par exemple frappé le Luxembourg pas
plus tard que l’année dernière et quelques
institutions en ont souffert. En créant une
version numérique, nous participons à la
préservation du patrimoine culturel et informationnel
de ces institutions, tout en
assurant l’intégrité physique des objets.
Grâce à l’indexation réalisée sur les documents
numérisés, la recherche ultérieure
est grandement facilitée. Par exemple,
par simple saisie du nom, il est possible
de retrouver un document très précis sans
devoir se déplacer ou chercher minutieusement
l’étagère où se trouve l’archive
concernée.
Les communes sont-elles sensibles à
ces nouveaux processus?
YR: Oui, nous sommes proactifs pour leur
démontrer la plus-value de nos différents
services. Les communes discutent aussi
entre elles. Satisfaites, elles peuvent alors
échanger avec les autres. Nous organisons
des démonstrations, à distance ou sur
place, pour leur expliquer en quoi la GED
permet de faciliter et fiabiliser le traitement
des courriers. Par ailleurs, celles qui
souhaitent visiter nos ateliers sont les
bienvenues.
Enfin, le fait de proposer une alternative
au traitement papier pour les communes
constitue une réelle plus-value qui s’inscrit
pleinement dans le cadre de leur engagement
dans le Pacte Climat!
PS: De manière générale, notre objectif
est d’être encore plus proches des besoins
des communes. Ceux-ci sont en constante
évolution. Nous adaptons nos offres, que
ce soit en matière de GED, de scanning,
d’audiovisuel ou de bureautique, pour que
les communes puissent offrir le meilleur
service à leurs citoyens.
CK Office Technologies
2, rue Léon Laval
L-3372 Leudelange
www.ck-officetechnologies.lu
Yann Ramspacher et Philippe Schweitzer
44 | DIGITALISATION
DES PROCESSEURS D'AWS POUR
LA RECHERCHE EN CALCUL HAUTE
PERFORMANCE
L'Université du Luxembourg a annoncé une collaboration avec Amazon Web Services (AWS) pour
déployer une infrastructure de cloud computing Amazon Elastic Compute Cloud (Amazon EC2), afin
d'accélérer la recherche et le développement stratégiques en calcul haute performance (HPC) en
Europe.
L'Université du Luxembourg sera l'une
des premières universités européennes
à fournir aux communautés de recherche
et de développement un accès à des environnements
de calcul utilisant une architecture
similaire à l'European Processor
Initiative (EPI), qui formera la base de la
future architecture de calcul exascale de
l'Europe.
En utilisant des instances Amazon
EC2 s’appuyant sur AWS Graviton2 et
Graviton3, l'Université du Luxembourg
mettra des capacités de simulation à
disposition de ses chercheurs. Des projets
de recherche seront sélectionnés
cet automne parmi les propositions
soumises par les équipes de R&D de
l'Université.
Dans le cadre de ce projet, AWS fournira
à l'Université des services de cloud computing
qui permettront de développer, de
concevoir et de tester des codes numériques
(c'est-à-dire des codes n'utilisant
que des chiffres, comme le binaire), ce qui
demande traditionnellement beaucoup
de puissance de calcul. Les chercheurs
disposeront ainsi d'un environnement
accessible, facile à utiliser et de bout en
bout, dans lequel ils pourront valider
leurs codes de simulation sur les architectures
ARM64, notamment les serveurs,
les ordinateurs personnels et l'Internet
des objets (IoT).
Après la sélection initiale des projets
par un comité de pilotage qui comprend
des représentants de l'Université du
Luxembourg et d'AWS, des projets supplémentaires
seront sélectionnés chaque
trimestre. Les sélections se fonderont
sur les objectifs de recherche définis par
l'Université. La priorité sera donnée aux
recherches menées par l'Université du
Luxembourg et ses centres de recherche
interdisciplinaires. Toutefois, en fonction
des capacités disponibles et des
qualités des projets, l'initiative pourrait
s'étendre à des partenaires industriels
européens.
«À travers cette collaboration avec AWS,
nous contribuons à la préparation de la
future infrastructure européenne de cloud
computing, et permettons aux chercheurs
d’avoir un impact important dès maintenant
grâce à des capacités de calcul haute
performance», a déclaré le professeur Pascal
Bouvry, responsable du calcul haute
performance de l'Université.
«AWS est ravi de collaborer avec l'Université
du Luxembourg. Nous soutenons
l'offre de l'Université à la communauté
des chercheurs en fournissant des services
de cloud computing accessibles que
les chercheurs peuvent utiliser lorsqu'ils
conçoivent, développent et testent des
codes de simulation pour soutenir les ambitions
de l'Europe en matière de HPC», a
déclaré Mathieu Jeandron, Head of Solution
Architecture, Benelux for World Wide
Public Sector (WWPS) chez AWS.
Pour accompagner les soumissions de projets
et fournir des informations sur le financement
et le HPC sur AWS, des ateliers
seront proposés dans le cadre du projet.
Pour plus d'informations sur cette initiative
ainsi que sur les ateliers à venir, vous pouvez
contacter hpc-partnership@uni.lu.
Communiqué par l'Université du Luxembourg
45
46
BRÈVES
COMMUNALES DU SUD
PAR PAULINE PAQUET
DIPPACH
L’intérieur du hall sportif de la commune
de Dippach a été modernisé il y
a peu. Pour continuer sur cette lancée,
l’administration communale a chargé
l’artiste de rue luxembourgeois Alain
Welter de l’embellissement de sa façade.
Les habitants ont déjà pu découvrir
une partie de son travail qui fait la
part belle aux figures joyeuses et colorées.
L’œuvre finale pourra bientôt être
admirée lors de l’inauguration officielle
du bâtiment. La date de cet événement
n’a pas encore été communiquée, mais
elle devrait être fixée après la rentrée.
Source: dippach.lu
ESCH-SUR-ALZETTE
La Ville d’Esch a récolté plus de 10.000
euros de dons pour la Fondation
Kriiskrank Kanner, qui lutte contre le
cancer de l’enfant et qui organise la
course solidaire Lëtz Go Gold le 24
septembre prochain. La capitaine de
l’équipe d’Esch, Laetitia La Vecchia, a
déclaré: «Je n’aurais jamais cru dépasser
la barre des 10.000 euros, et surtout
aussi vite. Mais nous l’avons fait,
tous ensemble! Bravo! Je souhaite de
tout cœur que l’on puisse continuer à
sensibiliser un maximum de personnes
à cette cause! Chacun d’entre nous,
avec un simple don, peut faire avancer
la recherche». Si vous souhaitez aussi
faire un geste, rendez-vous sur le site
www.letzgogold.lu.
Source: administration.esch.lu
KEHLEN
En collaboration avec le SICA et Valorlux,
la commune de Kehlen a mis en
place un projet pilote ayant pour but de
réduire les déchets résiduels générés
dans l’espace public. Pour ce faire, 32
poubelles bleues (PMC) seront installées
un peu partout sur le territoire communal.
Elles permettront aux habitants et
aux visiteurs de trier les bouteilles en
plastique, les cannettes et les cartons à
boisson. Ainsi, il sera possible de récolter
séparément les déchets recyclables
et non recyclables et de faciliter la réutilisation
des premiers grâce à un circuit
de traitement plus court.
Source: kehlen.lu
BETTEMBOURG
«Un petit pas pour moi, un grand pas
pour l’environnement», telle est la
phrase que scande désormais la commune
de Bettembourg. Elle est en réalité
le slogan du projet «Kleng Schrëtt» de
l’asbl Emwelt berodung Lëtzebuerg. Celui-ci
a pour but de promouvoir les bons
réflexes pour préserver la biodiversité.
L’économie d’énergie fait partie de son
champ d’action et c’est cette campagne
que la commune a décidé de soutenir
activement: sur son site sont disponibles
diverses fiches, créées par l’asbl, proposant
des astuces économiques par pièce
d’habitation. Par exemple, la fiche «dans
la cuisine» nous informe qu’un congélateur
recouvert d’une couche de glace de
plus de 5mm est 30% plus énergivore et
qu’il est donc important de le dégivrer
régulièrement.
Source: bettembourg.lu
FRISANGE
Dans le jardin de la maison Kerger à
Hellange, les visiteurs ont pu profiter,
lors des deux premiers dimanches de
septembre, de concerts reliant musique,
art et danse autour du thème
«l’éloignement de l’Homme de la nature».
Cet événement a été imaginé
par les élèves du cycle 4.2 de l’école
de Frisange. Depuis le mois de mai, ils
travaillaient sur la relation entre l’être
humain et son environnement et, encadrés
par leurs professeurs et par la
sculptrice Maryse Linster, ils ont créé la
manifestation artistique ainsi que plusieurs
œuvres d’art toujours présentes
dans le jardin.
Source: frisange.lu
ROESER
L’administration communale de Roeser a
officiellement lancé la 10 e édition de son
concours pour photographes amateurs
dont le thème est «l’Homme e(s)t le présent».
Les intéressés ont la possibilité de
s’inscrire dans l’une des deux spécialités
proposées, à savoir le noir et blanc
et la couleur, ou les deux en respectant
la limite de quatre clichés par catégorie.
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au
27 janvier 2023 et ceux qui monteront
sur le podium gagneront, en fonction de
leur place, 400, 250 ou 175 euros. Trois
jeunes de moins de 18 ans auront aussi
la chance de gagner 275 euros pour
le premier, 125 pour le deuxième et 75
pour le troisième.
Source: roeser.lu
47
Pour tous vos déplacements,
nous sommes à vos côtés !
Que ce soit pour un simple déplacement professionnel, pour la mise en place d’un
service de navettes pour votre société, ou encore pour l’organisation du transport
lors d’un de vos événements, nos collaborateurs mettent tout en œuvre pour vous
proposer de nombreux services « à la carte ».
48 | IMMOBILIER & CONSTRUCTION
L’IMMOBILIER
SOCIAL FACE
AUX CRISES
Créée en 2009, l’Agence Immobilière Sociale (AIS) œuvre à l’inclusion
sociale par le logement. En lançant Abitatio, un promoteur social
créé au sein de la Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) en 2019,
la structure entend étendre son influence en faveur des plus démunis.
Gilles Hempel, directeur de la FAL, revient sur les différentes
missions de l’agence, mais aussi sur l’impact de la conjoncture actuelle
sur ses activités.
L’Agence Immobilière Sociale peutelle
être considérée comme pionnière
de la gestion locative sociale (GLS) au
Luxembourg?
Nous en sommes pionniers mais également
l’acteur majeur au Grand-Duché.
Nous sommes fiers du chemin parcouru.
En tant que fondation, notre objectif
n’était pas d’avoir un maximum de parts
de marché, mais de promouvoir une idée
et de la développer.
Face au succès de l’AIS, l’État a généralisé
le principe de gestion locative sociale pour
mobiliser les logements inoccupés et les
mettre à disposition des ménages temporairement
en difficulté financière. Quelque
1.000 habitations sont ainsi concernées
par le marché de la GLS, dont environ 40%
sont aujourd’hui régies par l’AIS. De plus,
nous assurons la gouvernance de 200 logements
étatiques qui n’entrent pas dans le
champ d’application de la GLS.
Au fil des années, 37 autres acteurs ont
rejoint l’AIS, aujourd’hui tous conventionnés
par le ministère du Logement. Ceux-ci
travaillent à petite ou grande échelle mais
notre agence a une influence au niveau national
et ne laisse personne de côté. Certaines
communes s’occupent de la gestion
locative sociale elles-mêmes, mais la moitié
d’entre elles travaillent avec nous, cela
dépend de la politique communale.
Vous misez fortement sur l’inclusion
sociale par le logement…
Le projet d’inclusion sociale par le logement
est véritablement le cœur de notre
métier. La demande est toujours introduite
par un service social externe. Nos
demandeurs, qui rencontrent la plupart
du temps des problèmes divers, au-delà de
leur détresse sur le marché de l’immobilier,
sont donc déjà accompagnés. À l’AIS,
nous nous occupons principalement de
l’encadrement lié au projet de logement.
Quant à l’accompagnement social, il est
assuré par un organisme externe. Nous
avons tout de même une équipe interne
capable de prendre en charge ce dernier
volet lorsqu’aucune autre structure ne
peut réaliser cet accompagnement pour
certains bénéficiaires. Cette même équipe
assure la veille sociale pour Abitatio.
L’AIS s’est effectivement lancée dans
la promotion immobilière sociale avec
Abitatio…
En dix ans d’activité, nous avons constaté
que l’envolée des prix de l’immobilier ne
laissait aucune chance de se loger aux plus
démunis. De ce fait, il fallait agir en tant
que promoteur afin de devenir propriétaire
et d’offrir des baux à durée indéterminée
et à des prix abordables. Nous avons donc
lancé Abitatio en 2019, un promoteur social
créé au sein de la FAL.
Les prix des matériaux
et des matières premières
ne font qu’exploser
et sont trop volatiles
Construire et gérer des logements sont
deux métiers totalement différents, mais
notre expérience en matière de gestion, en
49
La motivation de nos collaborateurs est intrinsèque
à l’évolution de l’entreprise de nos collaborateurs
est intrinsèque à l’évolution de l’entreprise
Gilles Hempel
plus de la promotion immobilière sociale,
nous permet aujourd’hui de proposer des
services de qualité.
À ce jour, Abitatio a créé 29 logements
abordables, une vingtaine d’autres est en
cours de réalisation et 33 supplémentaires
sont déjà planifiés. Nous visons, à moyen
terme, une livraison d’une cinquantaine
de logements par année.
Nous avons inauguré deux immeubles
de douze appartements à Heidersheid en
mars dernier en présence du ministre du
Logement Henri Kox. Ces habitations sont
exclusivement destinés à la location abordable.
Le ministère a d’ailleurs cofinancé
le projet à hauteur de 75%.
La guerre en Ukraine et la hausse des
prix de l’énergie et des matériaux
doivent forcément impacter vos activités
et notamment celles d’Abitatio?
Nous sommes ravis du fonctionnement
d’Abitatio car nous avons déjà de nombreux
projets en cours et à venir. Malheureusement,
en raison de la crise sanitaire,
de la crise énergétique et de la
guerre en Ukraine, les prix des matériaux
et des matières premières ne font qu’exploser
et sont trop volatiles, tout comme
les taux d’intérêt. Construire sera plus
difficile et plus onéreux, tant pour nous
que pour les promoteurs privés. Cela
complique la planification des projets
et leur financement. Nous ne respectons
plus les plafonds imposés par le ministère
du Logement pour le cofinancement.
C’est un sujet qui nous préoccupe,
néanmoins nous sommes convaincus
que le ministère trouvera des solutions
adéquates.
Un mot sur l’une de vos dernières
actualités?
Nous avons procédé à quelques changements
en interne. Nous avons effectivement
opéré une transformation digitale
au niveau opérationnel. En nous orientant
vers cette transition, nous serons beaucoup
plus performants et gérerons les dossiers
et projets de façon optimale.
Fondation pour l’Accès au Logement
202B, rue de Hamm
L-1713 Luxembourg
www.fondation-logement.lu
50
| DOSSIER
Le logement Triple A
Accessible - Abordable - Accompagné
Le promoteur social
www.abitatio.lu
Le bailleur social
www.ais.lu
L’inclusion sociale
www.accompagnement.lu
Une fondation, 3 départements
Contactez-nous au 26 48 39 52 ou par email : info@fondation-logement.lu
www.fondation-logement.lu
202b, rue de Hamm L-1713 Luxembourg
The art
51
of Building
Cloche
d’Or
52 | IMMOBILIER & CONSTRUCTION
UN DÉFI:
CRÉER DE LA VIE
Au croisement de l’Avenue de la Liberté et de la rue Émile Mark
à Differdange se dressent deux hautes tours élégantes. Celles-ci
constituent le cœur du complexe Gravity et sont accompagnées de
trois plus petits bâtiments. En cours de construction, ce projet accueillera
à terme des appartements dont certains adaptés aux personnes
âgées et à mobilité réduite, des commerces, une crèche, des
logements universitaires, des espaces de co-living, etc. Sébastien
Labis, Head of Development pour le promoteur immobilier BPI Real
Estate, et Tom Ulveling, premier échevin de la commune de Differdange,
présentent leur étroite collaboration et la mise sur pied de
ce projet d’envergure aux multiples facettes.
Une réflexion conjointe
En 2017, la commune de Differdange lance
un concours pour réaliser un complexe
au cœur de la ville qui serait constitué de
cinq bâtiments, dont deux hautes tours, et
qui permettrait de créer un espace dynamique
où tous les besoins des habitants
pourraient être comblés. Le promoteur
immobilier BPI Real Estate propose son
projet et sort lauréat du concours.
Dans une étroite coopération, les idées de
chacun vont évoluer et se nourrir mutuellement.
«L’un des éléments importants
dans notre travail a été d’échanger et de
collaborer au maximum avec les instances
communales», témoigne Sébastien Labis.
«Cet aspect était particulièrement novateur
et nous mettait au défi. Nous avions
des critères spécifiques, tels que des prix
plafonnés ou des éléments architecturaux
(les deux tours par exemple), mais la
commune, de son côté, attendait de nous
que nous apportions de nouvelles perspectives
à sa vision. Pour répondre à ses
attentes, nous avons notamment proposé
des installations écologiques, comme
une serre potagère au 15 e étage de la plus
petite tour où chaque résident pourrait
jardiner et récolter les fruits de son travail,
ou encore des toits écologiques sur
lesquels la nature reprendrait ses droits.
Nous avons également élaboré un passeport
matériaux permettant d’identifier
tous les composants des infrastructures
et leur potentielle seconde vie en cas de
déconstruction».
Des propriétés communales
Initialement, la totalité des appartements
devait être mise sur le marché par le promoteur.
Cependant, la commune a finalement
changé ses plans: «Après réflexion,
nous avons préféré éviter autant que possible
la spéculation de revente», explique
l’échevin. «Nous avions à cœur de nous
investir dans la problématique des logements
abordables et nous ne pouvions
donc pas prendre le risque que des investisseurs
cupides voient en notre projet une
possibilité de s’enrichir en achetant les
logements et en les revendant beaucoup
plus chers. De ce fait, nous avons acquis
une grande partie des biens proposés à la
vente et nous envisageons de les louer ou
de les revendre à prix modérés».
Garantir l’accessibilité la plus large possible
était une priorité pour Tom Ulveling.
Il fallait mettre sur pied un complexe à
l’image de cette commune socialement
riche qui compte plus de 27.000 habitants
parmi lesquels cohabitent 115 nationalités.
La mixité sociale et culturelle se
trouve donc au cœur du projet Gravity.
«Notre ambition était de créer un lieu de
vie où les communautés se mélangent et
trouvent tout ce dont elles ont besoin,
quels que soient leurs besoins», souligne
l’échevin.
Un lieu de vie où chacun a sa place
Idéalement situé à deux pas de la gare, le
complexe Gravity comprend 80 appartements
de 2 à 4 chambres: 28 étaient destinés
à la revente en emphytéose (dont
4 réservés aux plus de 60 ans), 48 seront
La mixité sociale se trouve au cœur du projet Gravity
Sébastien Labis et Tom Ulveling
54
La mixité sociale
et culturelle
se trouve au cœur
du projet Gravity
bientôt mis en location (24 pour les 60+ et
8 pour les personnes à mobilité réduite), et
4 duplex/triplex feront l’objet d’une vente
aux enchères. La tour de 65 m, qui correspond
à la partie résidentielle du complexe,
offrira des surfaces de 80 à 125 m² pour les
appartements et de 120 à 190 m² pour les
duplex/triplex. Chaque logement présente
une classe énergétique AAA et dispose
d’un balcon adapté aux personnes souffrant
d’un handicap moteur.
Au sous-sol du bâtiment principal se
trouvent 225 places de stationnement
(dont 80 pour les résidents). En gravissant
les différents étages, nous rencontrons
une salle communautaire de 200 m². Cet
espace, souhaité par la commune, est destiné
aux habitants de l’immeuble. Ceux-ci
peuvent s’y réunir et y organiser des fêtes
par exemple. Ils pourront également y
trouver des équipements ménagers et des
outils disponibles en prêt.
À la base du bâtiment prend place une galerie
commerciale dans laquelle le public
et les résidents pourront profiter de magasins,
restaurants, coiffeurs, services et bien
d’autres. Cette surface s’étend sur la totalité
du terrain. S’y retrouveront aussi des bureaux,
des cabinets médicaux et même une
crèche. Chaque détail a été pensé afin de
repondre aux besoins de chaque habitant.
À l’arrière des deux tours résidentielles se
situent trois autres bâtiments. Ils permettront
d’accueillir notamment une zone de
co-living (ou colocation) dont une partie
sera utilisée par les étudiants de la Miami
University.
Le complexe, dont le coût (hors terrain)
s’élève à environ 75 millions d’euros, devrait
être finalisé pour le deuxième trimestre
de 2023.
BPI real Estate Luxembourg SA
23, route d'Arlon
L-8009 Strassen
www.bpi-realestate.com
Co-promoteur
UNIBRA Real Estate
21, rue Glesener
L-1631 Luxembourg
www.unibra.com
RESIDENTIAL
OFFICE
RETAIL
FOOD MARKET
55
UN LIEU
DE VIE
D’UNE AUTRE
NATURE
Projet immobilier mixte en construction bois.
ROOTS - Square Mile - BELVAL (SANEM)
(+352) 26 18 74 33 - sales@bpi-realestate.com
SHAPED BY
WWW.ROOTS-BELVAL.LU
56 | IMMOBILIER & CONSTRUCTION
DES ATELIERS
COMMUNAUX QUI
ENVOIENT DU BOIS!
En 2018, le cabinet Alleva Enzio Architectes sort gagnant du
concours organisé par la commune de Mondercange pour la réalisation
de ses nouveaux ateliers. Les experts du bureau ont imaginé
un bâtiment répondant aux exigences de la commune en matière
d’organisation et d’environnement, les objectifs étant d’optimiser
les déplacements entre les différentes unités et de marquer davantage
son engagement dans le Pacte Climat. En octobre 2021,
les travaux ont été finalisés et les nouvelles infrastructures ont pu
être présentées au grand public.
Optimisation et écologie
En juillet 2013, la commune de Mondercange
signe le Pacte Climat. Cinq ans plus
tard, elle lance un concours d’architectes
pour la construction de ses ateliers communaux.
Le défi: réduire l’organisation
opérationnelle à une structure unique qui
intégrerait les critères de durabilité constitutifs
du Pacte. C’est le cabinet Alleva
Enzio Architectes qui est sorti lauréat de
la compétition. Le bureau pétangeois, qui
a ouvert ses portes à l’aube du siècle, est
animé par le leitmotiv «faire beaucoup à
partir de rien». Dans ses conceptions architecturales
et ses aménagements d’espaces
intérieurs et extérieurs, il met un
point d’honneur à réaliser des créations
harmonieuses et esthétiques sans fioritures.
Fort d’une réputation bâtie sur de
nombreux projets, tels que les maisons
relais à Differdange et à Schifflange ou le
57
dépôt de l'Administration des ponts et chaussées
et le hangar CFL à Echternach, le cabinet
a su convaincre le jury de Mondercange.
Une transition en douceur entre la nature avoisinante
et les ateliers
Des matériaux verts
Le bâtiment, d’une surface nette de 4.560
m², est constitué de deux ailes connectées
à l’étage supérieur par une sorte de pont
en forme de «L». Au centre, une cour intérieure
prend place et assure la communication
entre les différentes unités. Les
toitures plates ont été partiellement équipées
de panneaux photovoltaïques.
Le toit à pignon ainsi que les murs extérieurs
sont revêtus de bardeaux en bois qui
donnent un aspect naturel à l’édifice. La
façade en bois a été choisie, entre autres,
parce qu'elle permet au bâtiment de bien
s'intégrer dans l'environnement rural et
naturel. Le bois, en tant que ressource renouvelable,
présente de nombreux avantages
en ce qui concerne la conservation
des matières premières, la durabilité et
l’efficacité énergétique. Il permet une
isolation thermique et acoustique exceptionnelle
et est d’ailleurs naturellement
deux fois plus isolant que les parpaings.
Sa résistance thermique est plus que doublée
par rapport à de la maçonnerie traditionnelle.
Cerise sur le gâteau: il est totalement
renouvelable et son traitement sur
le chantier réduit nettement les quantités
d’eau et d’énergie utilisées. Pour toutes
ces raisons, il a été choisi comme matériau
principal pour la construction des ateliers
communaux.
Le recours ponctuel à d’autres matériaux
se justifie par le renforcement de la stabilité
et de la sécurité du bâtiment. En effet, le
sous-sol est constitué de murs, de poutres
et de dalles en béton armé. Le pont reliant
les deux ailes est quant à lui renforcé par
une construction en acier.
Une organisation bien pensée
L’aménagement des infrastructures a été
imaginé afin d’assurer le plus de praticité
possible. À l’entrée principale, le corps de
construction s’ouvre aux visiteurs par une
grande façade vitrée. Au rez-de-chaussée
se trouvent les ateliers et le hangar;
58
ils sont ainsi directement reliés à la cour
intérieure, ce qui augmente l’utilité globale
du bâtiment. Un foyer dans l’entrée
permet de créer une ouverture verticale
vers les locaux administratifs à l’étage.
Ces derniers sont atteignables depuis le
sous-sol partiellement enterré et les ateliers
par trois cages d’escalier. De ce fait,
les chemins à parcourir sont très courts,
quels que soient le point de départ et la
destination. Le souterrain, qui héberge les
hangars de stockage, est en outre accessible
par des rampes se situant dans le secteur
est. Au nord de l’atelier prend place
un dépôt en plein-air. De plus, une grande
citerne d'eau de pluie d'une capacité de
60.000 litres a été installée d'une part pour
soutenir l'arrosage des espaces verts de la
ville et d'autre part pour alimenter toutes
les installations de toilettes du bâtiment.
Des extérieurs pratiques et durables
un matériau respectueux de l’environnement,
le choix des maîtres d’ouvrage s’est
porté sur des éco-pavés pour cette zone
du terrain. Cette alternative au macadam
classique est fabriquée à partir de matières
premières naturelles, telles que des
coquillages, et permet de lutter contre les
inondations grâce à ses propriétés drainantes.
Cette décision s’est révélée particulièrement
pertinente au vu des événements
de l’été 2021.
LE CHIFFRE
4.560 m 2
Surface nette du bâtiment
optimale aux infrastructures communales.
Pour ce faire, un arrêt de bus se trouve sur
la route principale et permet de faire le
lien avec le réseau de transports en commun
de la ville et de ses environs. À côté
de cet arrêt se trouve aussi un parking à
vélos. Des installations idéales pour promouvoir
la mobilité douce!
Le site est entouré d’une haie à étages
permettant d’entamer une transition en
douceur entre la nature avoisinante et les
ateliers.
Devant le bâtiment des ateliers communaux
se déploie un vaste parking extérieur
accessible depuis le carrefour voisin
et d’une capacité totale de 80 emplacements
privés et visiteurs. Afin d’utiliser
À côté du parking est aménagée une aire
de jeux. Celle-ci est accessible depuis
la rue ainsi que depuis la piste cyclable
longeant les ateliers. Il était important
pour Alleva de garantir une accessibilité
Alleva Enzio Architectes
27, rue des Promenades
L-4774 Pétange
www.alleva-architectes.lu
59
60 | IMMOBILIER & CONSTRUCTION
BLOCHOME:
DE NOUVELLES
PERSPECTIVES D’ACCÈS
À L’IMMOBILIER
Et si devenir propriétaire était autant accessible aux jeunes qu’aux
moins jeunes? Et si le principal obstacle à l’investissement, à savoir
le capital, tombait? De ces fantasmes, BlocHome entend faire une
réalité. Jean-Paul Scheuren, cofondateur, et Axel Veiber, Business
Development and Marketing Officer, nous dévoilent comment la
tokenisation permet à leur société de proposer une nouvelle voie
d’accès à l’immobilier.
L’immobilier tokenisé
BlocHome est une société de tokenisation
de biens immobiliers, une technologie
disruptive qui lui permet de proposer une
voie médiane entre l’accès à la propriété
et le recours à la location. «Le marché de
l’immobilier est caractérisé par une dichotomie
entre le propriétaire et le locataire.
Jusqu’à présent, un individu était soit
l’un, soit l’autre. Grâce à la tokenisation,
BlocHome propose désormais un entredeux.
Plutôt que d’acquérir un bien et
d’être enregistré comme propriétaire de
celui-ci au niveau du cadastre, un acheteur
de tokens BlocHome devient copropriétaire
des biens que possède la société.
Cette alternative permet un accès graduel
à la propriété puisque nul crédit n’est nécessaire
et que chacun peut investir au fur
et à mesure en fonction du capital dont il
dispose», indique Jean-Paul Scheuren.
Ainsi, la tokenisation de l’immobilier permet
de diviser la valeur d’un bien immobilier
en tranches converties en tokens (jetons),
des actifs numériques échangeables
sur une blockchain. «BlocHome définit
d’abord la valeur d’un bien et détermine
ensuite le nombre de tokens émis en fonction.
Aucun nouveau jeton ne pourra être
créé sans qu’il n’y ait création de valeur,
c’est-à-dire ajout d’un nouveau bien au
sein du portefeuille», précise le cofondateur.
Et la tokenisation a l’avantage
d’améliorer la liquidité, comme l’explique
Axel Veiber: «Sur le marché immobilier
classique, soit vous vendez tout
votre bien, soit vous ne vendez rien. La
tokenisation, au contraire, permet de récupérer
de la liquidité à tout moment. Si
le bien prend de la valeur au fil du temps,
le tokeniseur peut vendre uniquement la
part qui l’intéresse et rester actionnaire
chez BlocHome».
Basé sur un modèle d’échange en réseau
dit «de pair-à-pair», le système confère à
l’investisseur la responsabilité de vendre
ses tokens à la personne souhaitée. Il facilite
simplement les relations de personnes
à personnes grâce à la digitalisation, la
blockchain permettant de sécuriser les
opérations. «La technologie que nous
avons mise en place nous permet d’aller
extrêmement loin dans la digitalisation.
Au-delà de la cession d’un bien, c’est
tout un processus que nous parvenons
à digitaliser, du développement du projet
à la remise des clés, voire à la gestion
du bâtiment. C’est pourquoi, en tant que
professionnel du secteur, je suis convaincu
que la tokenisation changera la donne
dans l’immobilier. Il s’agit d’une technologie
réellement disruptive qui nous
permet de développer des modèles économiques
que nous ne pouvions qu’imaginer
jusqu’alors», ajoute le cofondateur de
BlocHome.
De nouveaux modèles qui permettront de
développer, selon lui, une logique de logement
«as a service» et de promouvoir
des projets communautaires. «Il est extrêmement
important pour BlocHome de
fédérer une communauté autour de ses
projets. Nous souhaitons que les investisseurs
puissent participer de façon démocratique
au processus de décision, que ce
soit au niveau du choix des équipements
des logements ou des projets qui complèteront
notre portefeuilles de biens», déclare
Jean-Paul Scheuren.
BlocHome en pratique
Pour intégrer cette communauté, la première
étape est de s’enregistrer sur le site
de la société et de soumettre les informations
et documents requis pour passer le
processus de vérification KYC. Une fois
«whitelisté», l’intéressé peut décider du
montant de son investissement (à partir
de 1.000 euros). BlocHome propose un simulateur
de retour sur investissement qui
permet de générer des prédictions à court,
moyen ou long terme. Tout investisseur
peut continuer à acheter des tokens afin
d’augmenter progressivement son patrimoine
immobilier ou encaisser et vendre
ses jetons à d'autres BlocHomers à tout
moment depuis son tableau de bord.
Le projet Clapton, première opportunité
au Grand-Duché
Située à Cessange, en plein centre de la capitale,
la résidence Clapton est le premier
bien à rejoindre le portefeuille BlocHome.
Constituée de huit appartements de standing
d’une à deux chambres, chacune
ayant sa salle de bain privative, elle a été
conçue dans une approche participative
impliquant les investisseurs de la société.
La remise des clés est programmée pour le
premier trimestre 2023.
Pour ce projet d’une valeur de 8 millions
d’euros, BlocHome a émis 8 millions de
tokens dont 2.150.000 ont déjà été vendus.
À l’avenir, la société élargira son portefeuille
de biens à l’international et fera
sortir de terre de nouveaux immeubles à
61
Axel Veiber et Jean-Paul Scheuren
Paris, Berlin et, pourquoi pas, New York.
Plus son portefeuille s’étoffera, plus les
possibilités des investisseurs évolueront
elles aussi.
Une solution à l’une des problématiques
du logement
Aux yeux de son cofondateur, BlocHome
peut apporter une solution à certains des
problèmes rencontrés sur le marché du logement:
«Le plus urgent est de permettre
à chacun l’accès à une habitation décente
à un coût raisonnable. Mais l’accès à la
propriété est aussi de plus en plus difficile,
même pour la classe moyenne supérieure.
Or, il s’agit d’un investissement intéressant
auquel peu de jeunes, en particulier,
peuvent prétendre. La solution BlocHome
apporte une solution à ce problème grâce
à l’accès graduel et à faible coût à la
propriété. En devenant même partiellement
propriétaire, un investisseur bénéficie
d’un rendement qu’il peut à nouveau
investir dans le logement. Cerise sur le
gâteau: BlocHome s’occupe de tout, de la
recherche des locataires à la distribution
mensuelle des revenus locatifs».
D’ailleurs, BlocHome séduit les jeunes à
plus d’un titre: en tant que solution d’investissement,
mais aussi en tant qu’employeur!
Axel Veiber était stagiaire à son
arrivée dans la startup avant d’en devenir
employé: «L’équipe BlocHome a été très
ouverte dès mon arrivée. Son monde est
encore très nouveau, mais j’ai eu la chance
de comprendre comment il fonctionne et
dans quelle direction la société veut aller.
Au terme de mes deux mois de stage, j’ai
demandé à rester pour continuer à faire
évoluer ce projet ambitieux qui a un bel
avenir devant lui», raconte-t-il. La petite
équipe entend d’ailleurs s’agrandir prochainement
et espère engager de jeunes talents:
«BlocHome est un projet qui doit se
faire pour les jeunes et avec les jeunes. Un
bon mix entre le dynamisme de la jeunesse
et l’expérience de l’âge devrait pouvoir le
faire progresser très rapidement», estime
Jean-Paul Scheuren.
LETZToken S.A.: un one-stop shop
pour la tokenisation
Riche de son expérience avec BlocHome,
la société est aujourd’hui apte à proposer
des solutions clé en main pour
tout type de projet de tokenisation,
que ce soit pour des sociétés privées,
des institutions, des communes ou
des administrations. «Ce qui nous
importe c’est que le projet s’inscrive
dans un esprit de communauté, participatif
et démocratique. À partir de
là, seule l’imagination est le frein au
développement de modèles innovants»,
déclare son co-fondateur.
BlocHome SV S.A. powered by
LETZToken S.A.
18, rue Robert Stümper
L-2557 Luxembourg
www.blochome.com
62
BRÈVES
COMMUNALES DE L’EST
PAR PAULINE PAQUET
GREVENMACHER
En raison des recommandations du
gouvernement et de l’Union européenne
de prendre des mesures d’économie
d’énergie, le conseil échevinal de
Grevenmacher a décidé cette année de
fermer la piscine extérieure plus tôt:
au lieu du 30 septembre, elle a fermé
ses portes le 9 septembre à 18h. Ainsi,
la ville économisera 17.138 m³ de gaz,
37.800 kWh d’électricité et 2.880 m³
d’eau. La commune a également pris
d’autres décisions afin de prolonger
son engagement: extinction de l’éclairage
des bâtiments publics et des monuments
après 22h, réduction de 60 %
de la luminosité de l’éclairage nocturne
dans diverses rues, optimisation des
systèmes de chauffage dans les bâtiments
publics,…
Source: grevenmacher.lu
JUNGLINSTER
La commune de Junglinster procède
actuellement à la vente de 9 appartements
de 47 à 108 m² (tous dotés
d’une place de parking personnelle),
6 maisons unifamiliales entre 123 et
154 m² et une maison bifamiliale sous
forme de droit d’emphytéose dans le
complexe résidentiel «Fagus» situé au
centre JongMëtt. Les personnes intéressées
doivent remettre leur dossier
de candidature au collège des bourgmestre
et échevins au plus tard le 30
septembre 2022. Toutes les informations
et tous les documents sont disponibles
sur le site internet de l’administration
communale.
Source: junglinster.lu
MANTERNACH
La commune de Manternach propose
à ses habitants amateurs de photographie
de mettre en valeur leur travail et
leur ville dans le cadre d’un concours.
Chaque participant peut envoyer un cliché
pris durant l’été au sein de la commune.
Les 50 plus belles photos seront
présentées lors d’une exposition l’hiver
prochain et, par la suite, publiées dans
un livre de haute qualité que chaque habitant
pourra acheter. Les soumissions
sont ouvertes jusqu’au 21 septembre
2022 et peuvent se faire sur internet
(en envoyant un fichier.jpeg d’au moins
1 MB) ou sur papier en fournissant à
la commune une version imprimée de
13x13 cm.
Source: manternach.lu
REMICH
Le 18 septembre prochain, la Ville de
Remich organise le Festival Crémant &
Culture. Outre une «Kermesse d’antan»,
de nombreux artisans exposeront et
proposeront à la vente leurs créations.
Au programme: dégustation de vins et
de crémants produits par les viticulteurs
locaux, activités pour les enfants, telles
que du facepainting, ou encore des
concerts assurés par les artistes luxembourgeois
Crazy Bléiser, Louisiana Dixie
Band et Big Band Memory. Les festivités
se dérouleront de 11h à 18h sur la place
Dr. Fernand Kons.
Source: bierger.remich.lu
BEAUFORT
Chaque lundi, l’asbl Foodsharing pose
ses valises dans la commune de Beaufort
dans le cadre de son initiative Distribution
Day. Lors de cet événement,
les habitants de la commune – ou
toute personne intéressée – peuvent
bénéficier gratuitement des denrées
alimentaires sauvées du gaspillage par
l’association. Celles-ci sont issues des
magasins de la région qui ne pouvaient
pas ou plus les vendre en raison de leur
aspect ou de leur date de péremption.
La distribution se déroule de 18h à 19h
à l’ancienne place du judo club de la
Judenhaus, au numéro 10 de la Grand
Rue.
Source: beaufort.lu
ECHTERNACH
Conformément aux dispositions de la loi
modifiée du 19 juillet 2004 concernant
l’aménagement communal et le développement
urbain, l’administration communale
d’Echternach a mis à disposition du
public depuis le 2 septembre et jusqu’au
10 octobre le dossier concernant son futur
PAP «DÖPPERFABRIK», élaboré par
le bureau Schmiz Romain Architectes &
Urbanistes. Si un citoyen souhaite formuler
une observation ou une objection
à l’encontre de ce projet, il doit la déposer
par écrit au collège des bourgmestre et
échevins au plus tard pour la date limite
de consultation.
Source: echternach.lu
63
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NATIONALE DU
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64 | ÉNERGIE
DES IDÉES POUR
RÉDUIRE
LA CONSOMMATION
DE GAZ
Le prix du gaz et l’inflation incitent
à la plus grande prudence
pour les utilisateurs. À quelques
jours du début de l’automne, les
consommateurs se creusent la
tête pour diminuer leur besoin
en énergie. Viessmann propose
une large gamme de produits
destinés à diminuer voire remplacer
l’utilisation du gaz par
d’autres sources d’énergie. Günter
Krings, directeur d’agence
au Luxembourg, nous les décrit.
Pouvez-vous présenter Viessmann en
quelques mots?
Notre société est née en 1917 et notre panel
de produits s’est agrandi et diversifié
au fil des années et en fonction des multiples
innovations qui ont touché notre
secteur. Celles-ci concernent autant les
parties hardwares, à savoir le matériel et
les produits, que les parties softwares qui
sont, elles, notamment liées à la connectivité
et aux services afin de répondre à
toutes les exigences actuelles, pour les
utilisateurs comme pour les installateurs.
Ces innovations sont en phase avec les
problématiques actuelles, notamment
le développement durable. Avec la
hausse des prix de l’énergie et la guerre
entre la Russie et l’Ukraine, quelle est
la situation sur le marché?
C’est effectivement un sujet d’actualité
qui impacte forcément les ménages européens,
et donc luxembourgeois, se chauffant
au gaz. Depuis quelques mois, nous
recevons tous les jours des demandes
pour réduire voire ne plus utiliser cette
source d’énergie. Avec la situation actuelle
en Russie, qui approvisionne une
grande majorité de pays européens en
gaz, de nombreux ménages ne sont pas
rassurés et préfèrent se tourner vers
d’autres technologies.
Comment parvenir à diminuer la
consommation de gaz et quelles sont les
alternatives proposées par Viessmann?
D’une façon générale, pour diminuer la
consommation de gaz, les astuces du
quotidien sont utiles, comme descendre
la température d’un ou deux degrés, de
65
Avec la situation actuelle en Russie, qui approvisionne
une grande majorité de pays européens en gaz,
de nombreux ménages ne sont toujours pas rassurés
chauffer une grande partie de l’eau chaude
sanitaire et éventuellement une partie du
chauffage du bâtiment grâce au soleil.
Le chauffage électrique direct est possible
aussi mais, contrairement à un chauffage
alimenté par une pompe à chaleur, l’énergie
provient à 100% de la prise électrique.
C’est une solution à court terme, de sécurité
ou plutôt de panique si le gaz est coupé
par Vladimir Poutine.
aujourd’hui conçues pour pouvoir utiliser
l’hydrogène le jour où cette énergie sera
disponible sur le marché! Nous sommes
donc prêts à répondre à toutes les exigences
du futur.
Günter Krings
prendre une douche au lieu d’un bain ou
encore d’optimiser l’isolation de son domicile.
Nous concernant, nous proposons
des solutions pour réduire cette consommation.
L’objectif serait même de s’en passer
complètement.
De nombreux ménages possèdent encore
d’anciennes chaudières à basse température
ou atmosphériques qui sont très
gourmandes en gaz. Ces technologies des
années 1980 sont aujourd’hui dépassées
et doivent être remplacées par une chaudière
à condensation. Ainsi, il est possible
d’économiser entre 20 et 50% de la
consommation totale par rapport aux anciennes
chaudières.
Il est aussi possible de réduire sa consommation
de gaz en optant pour le solaire
thermique. Cet investissement peu conséquent
est subsidié et permet de (pré)
Les pompes à chaleur de type «boiler
thermodynamique» représentent également
une solution pour l’eau chaude sanitaire.
Les pompes à chaleur classiques
constituent la meilleure solution mais
nécessitent des investissements conséquents.
La technologie a évolué et il n’est
plus nécessaire d’installer un chauffage
au sol (à basse température) pour recourir
à ce système – même s'il constitue la
meilleure alternative technique en combinaison
avec une pompe à chaleur. Nos
derniers modèles de pompes à chaleur
permettent en effet de produire de l’eau à
70 degrés avec de l’air extérieur à -10 degrés.
En plus, jusqu’à 75% — voire 80% —
de l’énergie provient de cet air et est donc
gratuite, la prise électrique n’a plus qu’à
fournir le reste. Si elle est couplée avec des
panneaux photovoltaïques, l’habitation
sera donc de plus en plus autonome car
celle-ci produira elle-même cet appoint
électrique.
Enfin, il existe les chaudières à bois ou à
pellets. Ces installations exigent toutefois
certaines conditions en termes d'espace
et d'utilisation, mais peuvent également
constituer une solution judicieuse et
confortable dans certains cas.
Un dernier mot sur vos produits?
Nous disposons de tous ces produits chez
Viessmann, à savoir les systèmes solaires
thermiques, photovoltaïques (avec batteries),
les pompes à chaleur, les chaudières
à bûches ou à pellets, les ventilations, etc.
Quant à nos chaudières à gaz, elles sont
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66
| ÉNERGIE
LE PROGRAMME
ENOPRIMES S’OFFRE
UN COUP DE BOOST
Le mois dernier, le gouvernement luxembourgeois a établi une stratégie
nationale de réduction de la demande en énergie et a appelé
à la solidarité de l’ensemble des acteurs pour faire face au risque
de perturbations de l’approvisionnement en gaz en provenance de
Russie. Déjà engagé sur le terrain de l’efficacité énergétique depuis
2015 dans le cadre du mécanisme d’obligation, Enovos entend bien
prendre ses responsabilités et aider le Luxembourg à remplir ses engagements
au niveau européen. Pour ce faire, le groupe a récemment
décidé de renforcer son programme enoprimes, à peine engagé dans
une seconde phase déjà plus ambitieuse que la précédente. Doublement
des primes, renforcement des collaborations avec le secteur
communal… Laurent Magi, Head of Energy Transition Services chez
Enovos, détaille les actions spéciales en cours et à venir.
L’ambition à la hausse
Lancé en 2015, le programme enoprimes
– action de support à l’efficacité énergétique
du groupe Enovos – est entré dans
sa seconde phase en 2021. Depuis l’année
dernière, le fournisseur s’est ainsi doté
d’une toute nouvelle stratégie incarnée
par une plateforme flambant neuve et une
communication mise à jour. Entretemps,
la question de l’utilisation de l’énergie a
dépassé les seules considérations environnementales.
«Jusqu’il y a peu, le renforcement
de l’efficacité énergétique était
un outil de la lutte contre le changement
climatique. Dans le contexte international
actuel, il l’est évidemment toujours mais,
à court terme, il pourrait également permettre
de lutter contre d’éventuelles difficultés
d’approvisionnement. S’il revient
à l’État d’établir une stratégie nationale
de réduction de la demande en énergie,
Enovos peut, en tant qu’acteur majeur,
contribuer à atteindre ses objectifs. C’est
pourquoi nous avons décidé de renforcer
Laurent Magi
67
et d’accélérer le programme enoprimes.
Notre second programme, déjà plus ambitieux
que le précédent, sera boosté par six
ou sept actions spéciales destinées aussi
bien aux particuliers et aux professionnels
qu’aux acteurs du secteur public», déclare
Laurent Magi.
Quantitativement, Enovos vise une économie
d’énergie de 160 GWh par an. Un
objectif qu’elle a atteint (et dépassé) pour
la première fois l’année dernière avec 180
GWh d’économisés. «Chaque année, le but
est plus difficile à atteindre car les mesures
les plus simples à mettre en œuvre ont déjà
été adoptées! De plus, jusqu’à l’année dernière,
nous calculions la consommation
d’énergie avant et après rénovation pour
établir le montant des primes. Désormais,
le calcul est basé sur l’économie réalisée
par rapport à un standard fixé par la législation
européenne. Notre objectif n’est
pas plus élevé en valeur absolue, mais la
barre est en réalité placée bien plus haute!
Qu’importe: nous mettons plus de moyens
humains et financiers pour y parvenir et
aider le Luxembourg à remplir ses engagements
au niveau européen», explique
Laurent Magi.
Cap sur les pompes à chaleur
La stratégie du groupe repose sur une
forte augmentation de ses primes. À titre
d’exemple, il subventionnera l’installation
d’une pompe à chaleur à hauteur de
5.000 euros, contre 2.500 précédemment!
«Enovos fait donc tout son possible pour
promouvoir l’électrification des systèmes
de chauffage. L’électricité, même si elle
est produite différemment d’un pays à
l’autre, devrait moins manquer que le gaz
cet hiver», souligne Laurent Magi. Cette
électrification inéluctable est néanmoins
confrontée à certaines réticences que
le fournisseur entend bien balayer. «Les
communes sont très vigilantes quant à
la pollution sonore ou à l’esthétisme des
pompes à chaleur au point où des considérations
de ce type ont déjà tué des projets
dans l’œuf. Étant donné le contexte actuel,
nous souhaitons profiter de cette nouvelle
période du programme enoprimes pour
encourager les responsables communaux
à faire preuve de davantage de pragmatisme
et à bien considérer les défis actuels
dans leurs prises de décision», ajoute-t-il.
Le passage à un système de chauffage plus
écologique, pour faire sens, doit forcément
s’accompagner d’une bonne isolation.
C’est pourquoi Enovos a également
doublé le montant de ses enoprimes à la
rénovation. «Avantage collatéral»: une
habitation bien isolée requerra un système
de chauffage moins puissant et donc
moins énergivore. Le dimensionnement
d’une nouvelle installation pourra donc
être revu à la baisse!
La barre est placée
bien plus haute
Les communes mises à contribution
Lors de la première phase du programme
enoprimes, Enovos s’est associé à 33 communes
pour distribuer gratuitement, par
leur intermédiaire, des kits d’ampoules
LED à la population. Fort du succès de
l’opération, le fournisseur revoit aujourd’hui
la formule et s’apprête à proposer
de nouveaux kits d’économie d’énergie
aux administrations intéressées. «Nous
cherchions une solution qui permettrait
de réaliser des économies d’énergie fossile.
Avant que tout le monde ne s’équipe
de pompes à chaleur, nous pouvons agir
sur nos consommations d’eau chaude.
Ainsi nous est venue l’idée de distribuer
de nouveaux kits comprenant deux
mousseurs limiteurs de débit, un réducteur
d’eau, un ballon mesureur de débit
et un sablier avec ventouse à fixer dans
la douche. Comme suggéré par une commune
avec laquelle nous collaborons régulièrement,
nous y ajouterons des joints
d’isolation pour une porte et une fenêtre.
Les citoyens qui seront convaincus par
leur efficacité pourront alors équiper par
la suite le reste de leurs menuiseries. Enfin,
nous insérerons à nouveaux trois ampoules
LED E27», détaille Laurent Magi.
Enovos invite toutes les administrations
intéressées par cette action à se manifester.
«Cette opération planifiée pour un an
sera également l’occasion de présenter
aux communes partenaires toute une série
de services additionnels. Nous pourrons
ainsi leur proposer des séances d’information
sur les pompes à chaleur ou notre formation
sur le changement climatique destinée
aux élèves de primaire, par exemple.
L’idée étant de travailler ensemble sur les
sujets du changement climatique et des
économies d’énergie au-delà du kit», indique
Laurent Magi.
Un fournisseur en campagne
En tant que principal fournisseur
d’énergie et de services énergétiques au
Grand-Duché, impossible pour Enovos
d’être indifférent aux difficultés actuelles
liées à la guerre en Ukraine. Alors
que l’Europe se prépare à une pénurie de
gaz pour cet hiver, le groupe, en plus de
renforcer son programme enoprimes, a
lancé une vaste campagne de communication
pour sensibiliser ses clients aux
petits gestes qui permettent des économies
d’énergie: diminuer la climatisation,
réduire sa consommation d’eau
chaude, utiliser les modes «éco» de ses
appareils électroménagers sont autant
de petits gestes qui comptent. Dès l’automne,
cette campagne suggèrera à tout
un chacun d’abaisser la température de
consigne d’un degré, un effort loin d’être
démesuré mais qui permet tout de même
de réduire sa consommation d’énergie de
quelque 6%!
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68 | ÉNERGIE
PRÉSENTATION DE LA CAMPAGNE NATIONALE
DE RÉDUCTION DE LA DEMANDE D'ÉNERGIE
«ZESUMME SPUEREN – ZESUMMENHALEN»
En date du 8 septembre 2022, le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, la ministre de l’Intérieur, Taina
Bofferding, et le ministre des Classes moyennes, Lex Delles, ensemble avec le représentant du Syvicol,
Serge Hoffmann, de la Chambre de commerce, Fernand Ernster, et de la Chambre des métiers, Alexander
Kieffer, ont présenté la campagne nationale de réduction de la demande d’énergie.
© SIP/Jean-Christophe Verhaegen
Les acteurs communaux: acteurs clés
dans la réduction de la consommation
énergétique
Les communes qui sont engagées dans le
Pacte Climat font déjà des efforts et sont
actives dans l’amélioration continue de
leur efficacité énergétique, avec comme
objectif de réduire leur consommation
d’énergie et par conséquent leurs coûts
d’énergie. Une circulaire (n°4168) leur a
été adressée début août, proposant des
mesures concrètes de sobriété énergétique
dans le cadre des diverses activités
communales. Avec ces mesures, une économie
de 10 à 20% de gaz naturel peut être
obtenue par les acteurs communaux. Les
communes ont également la possibilité de
profiter du service de conseil qui a été mis
en place dans le cadre du Pacte Climat 2.0.
Pour faire face à la réduction des livraisons
de gaz russe, les États membres de l’UE se
sont mis d'accord sur une réduction − dans
une première phase de nature volontaire −
de 15% de la demande de gaz naturel sur
la période de référence du 1 er août 2022 au
31 mars 2023. Le gouvernement se joint
à cet effort de réduction et appelle à une
vigilance immédiate et une solidarité de
l’ensemble des acteurs.
Le ministre de l’Énergie Claude Turmes
fait un appel à la volonté de tous les acteurs
de contribuer à cet effort national:
«État, communes, citoyens et entreprises -
chaque effort compte et chaque ressource
que nous économisons rend notre approvisionnement
énergétique plus sûr, réduit
les coûts et nous aide à atteindre nos objectifs
climatiques».
Les mesures volontaires pour atteindre
une réduction de la consommation en
gaz naturel
Les mesures volontaires visent à inciter tous
les consommateurs de gaz naturel à tout
mettre en œuvre pour atteindre une réduction
de leur consommation en gaz naturel
d’au moins 15% par rapport à la moyenne
de la consommation dans la période de référence
des années 2017 à 2021. Cette première
phase volontaire prévoit des mesures
spécifiques pour quatre catégories d'acteurs,
parmi lesquels les communes.
«En plus des mesures, nous devons renforcer
la résilience des communes en matière
d’énergie. Il importe de se préparer à des
situations extrêmes et imprévues, même
en étant confiants que les mesures retenues
seront suffisantes», souligne la ministre
de l’Intérieur Taina Bofferding.
À cette fin, la ministre annonce que la
collaboration avec les communes pour
mieux se préparer à tous scénarios possibles
sera abordée lors de la prochaine
réunion du groupe de travail «communes
résilientes» dans le cadre de la plateforme
nationale pour la réduction des risques de
catastrophe.
Extrait d’un communiqué du ministère de l'Énergie
et de l'Aménagement du territoire
69
pour vos projets énergétiques !
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Je dirais même une enoprimes ! Communes, petites ou grandes, pensez à enoprimes pour vos projets d’efficacité
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70
| DOSSIER
La prochaine
génération
des pompes
à chaleur :
la nouvelle
Vitocal 250-A
La nouvelle Vitocal 250-A atteint une
température de départ jusqu'à 70 °C
à une température extérieure de -10°C.
Elle est donc idéale pour la modernisation,
car les radiateurs existants peuvent être
utilisés. La pompe à chaleur se présente
dans un design attrayant et de qualité.
Grâce à son efficacité élevée, les coûts
d'exploitation sont réduits. La nouvelle
Vitocal 250-A utilise le fluide frigorigène
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l'environnement.
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72
BRÈVES
COMMUNALES DU NORD
PAR PAULINE PAQUET
PUTSCHEID
Le lundi 19 septembre, à la salle des
fêtes de Putscheid, aura lieu une réunion
d’information au sujet du projet
«Éislek Digital» mis en place par le Club
Haus op der Heed. Celui-ci, qui est sorti
lauréat du Prix inclusion numérique
2022, a pour objectif de permettre aux
personnes de 50 ans et plus d’améliorer
leurs connaissances numériques
et, ainsi, de faciliter leur accès aux nouveaux
médias. Les participants à cette
mini-formation pourront utiliser une
tablette lors des séances et être accompagnés
de manière individuelle par
l’équipe de l’asbl organisatrice.
Source: putscheid.lu
WILTZ
Le service des eaux de la commune de
Wiltz, avec l’aide de l’entreprise EFG-TA,
propose à ses citoyens de remplacer
gratuitement leur compteur par un
nouveau équipé d’un modèle radio dernière
génération. Ce dernier permet de
relever l’index du compteur à distance,
sans qu’un professionnel n’ait à se déplacer
dans les habitations privées. Ainsi,
l’administration communale pourra
remplacer les factures d’avance, basées
sur des estimations, par la facturation
de la consommation réelle. Non seulement
ce changement permettra aux
Wëeltzer de ne pas payer de surplus,
mais la commune pourra réaliser des
économies en temps et en personnel.
Source: wiltz.lu
PARC HOSINGEN
Par arrêté ministériel du 29 août 2022,
Gilles Thilgen a été nommé aux fonctions
d'échevin de la commune de
Parc Hosingen. En présence de Taina
Bofferding, ministre de l’Intérieur, il a
ainsi prêté le serment prescrit par l'article
6 de la loi communale modifiée du
13 décembre 1988: «Je jure fidélité au
Grand-Duc, d'observer la Constitution
et les lois du pays, et de remplir avec
zèle, exactitude, intégrité et impartialité
les fonctions qui me sont confiées». Élu
pour la première fois au conseil communal
en 2017, le jeune homme de 25 ans
remplace désormais Jos Degrand qui,
pour des raisons personnelles, a démissionné
de son poste d’échevin.
Source: mint.gouvernement.lu
DIEKIRCH
Afin de faciliter l’intégration des migrants,
de créer un espace d’échange
entre citoyens et de garantir une vie
paisible au sein de Diekirch, la commune
propose désormais un nouveau
service: la médiation sociale. Celle-ci est
définie, selon la Charte de référence,
comme «un processus de création et
de réparation du lien social et de règlement
des conflits de la vie quotidienne,
dans lequel un tiers impartial tente à
travers l’organisation d’échanges entre
les personnes de les aider à améliorer
une relation ou de régler un conflit qui
les oppose». Gratuit et confidentiel, ce
service communal s’organise sur base
volontaire et est proposé en français,
luxembourgeois, allemand, anglais et
urdu/hindi.
Source: diekirch.lu
VIANDEN
Le 10 septembre dernier, les amateurs
de randonnée ont pu prendre part à
une activité atypique. Après son édition
dans la capitale en juillet, l’UBS
MoonWalker a fait son retour à Vianden.
Comme son nom le laisse entendre,
cette marche se déroule de nuit
lors de la pleine lune. Les marcheurs
ont pu découvrir ou redécouvrir la ville
médiévale dans un contexte et une ambiance
très différents. Tout au long du
parcours dans la forêt, sur les rives du
lac et aux abords du château, les participants
ont également pu profiter de
spectacles d’échassiers, de musiciens
et de DJs. La prochaine édition, dont la
date n’a pas encore été annoncée, aura
lieu à Esch-sur-Alzette.
Source: Communiqué UBS MoonWalker
ETTELBRUCK
Les 23 et 24 septembre, les jeunes comédiens
de la troupe Nordstadjugend Theatergruppe
monteront sur les planches
du CAPE (Centre d’arts pluriels d’Ettelbruck)
pour interpréter la pièce de leur
création: «Reality Game». Celle-ci raconte
l’histoire d’un groupe de jeunes adultes
qui se lance dans le grand jeu qu’est la
vie et qui devra essayer de trouver son
identité. Cette pièce questionne la notion
de vérité, la place de chacun au sein
d’une société communautaire ainsi que
le rapport des adultes «expérimentés»
aux plus jeunes qui entament le chemin
qu’eux ont déjà parcouru.
Source: ettelbruck.lu
73
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74 | ACTUALITÉS COMMUNALES
LES RICHESSES DU
PASSÉ, LE POTENTIEL
DE LA MODERNITÉ
l’espace public plus de trois heures. Les
visiteurs, quant à eux, ne peuvent dépasser
cette limite de temps. En outre, les camionnettes
de transport de marchandises
ne sont plus autorisées à se garer dans
la ville entre 18h et 7h, et le principe de
«parking croissant», permettant de stationner
gratuitement durant une courte
durée, est en vigueur.
Dans le nord du Luxembourg, la commune de Diekirch prospère et
compte désormais plus de 7.000 habitants. Aux quatre coins de la
ville, les visiteurs peuvent admirer des représentations d’âne, symbole
de la cité et souvenir de son passé agricole. Aujourd’hui, elle
continue d’évoluer tout en préservant son patrimoine. Claude Thill,
bourgmestre, présente les richesses de sa commune et ses projets
pour la moderniser.
Un riche patrimoine pour une commune
qui bouge
Diekirch fait partie des villes luxembourgeoises
les plus connues à l’international.
En effet, les amateurs de bière sont bien
souvent familiers de la fameuse boisson
houblonnée au nom de la Cité des ânes.
Sa brasserie, fondée en 1871, s’est largement
développée depuis et son directeur,
Laurent Walthoff, souhaite lui donner encore
plus d’importance en faisant de sa
bière la plus aimée du Luxembourg. Cette
volonté est soutenue par le bourgmestre:
«je suis très fier du savoir-faire de notre
brasserie et, bien qu’elle produise déjà la
meilleure bière selon moi, continuer de
la faire connaître est plus que bénéfique
pour notre commune. La diffusion de
notre patrimoine permet de conserver et
de faire prospérer notre statut de berceau
du tourisme luxembourgeois».
Si les visiteurs et les habitants peuvent
se délecter des boissons locales, ils ont
également la possibilité de profiter de
nombreuses activités au sein même de la
ville. Durant l’été, Diekirch a notamment
pris des allures de ville côtière grâce à
la plage artificielle aménagée dans le
cadre du Dikrich plage du 14 juin au 21
août. En plus de l’installation d’une piscine
extérieure, y étaient organisés des
matchs de beach-volley et de mini-foot
ainsi que des jeux pour enfants. Ces derniers
sont également particulièrement
gâtés puisque, d’avril à août, ils peuvent
fêter leur anniversaire à la «Maison de
la Culture – Galerie d’art municipale» en
participant à des ateliers thématiques
qui, cette année, portaient sur le Moyen-
Âge, l’Antiquité ou la Préhistoire. «L’éducation
de nos enfants est essentielle
et notre commune tient à leur donner
toutes les clés pour leur développement
individuel. Notre Kulturhaus joue un rôle
important dans cette mission, mais elle
n’est pas la seule concernée. L’équipement
informatique de l’école fondamentale
a récemment été modernisé. Nous y
avons changé le réseau Wifi et complété
le matériel pour permettre l’exploitation
des TICE (technologies de l’information
et de la communication pour l’enseignement),
afin de pouvoir répondre aux besoins
modernes», explique Claude Thill.
Priorité à la qualité
de vie
Toujours plus pour la mobilité
En juin dernier, le parking résidentiel a été
étendu à l’ensemble de la ville. Celui-ci
impose l’utilisation d’une vignette pour
les habitants qui veulent stationner dans
Trois mois après l’instauration de ce système,
le bourgmestre peut déjà établir un
bilan sur son efficacité. «En seulement
quelques semaines, il a montré de vrais
bénéfices: les voitures circulent moins
dans le centre-ville, les automobilistes
trouvent désormais facilement une place
pour se garer et les quartiers résidentiels
sont plus calmes! Pour le moment, nous
n’avons reçu que des retours positifs. Bien
entendu, certains points restent à améliorer,
le système étant mis en place depuis
peu de temps. Je pense notamment à
l’adaptation de la signalisation à certains
endroits. Mais le parking résidentiel a déjà
prouvé qu’il avait du sens dans notre commune»,
souligne Claude Thill.
LE CHIFFRE
1871
Fondation de la brasserie
L’adaptation de la mobilité est toujours un
sujet au centre des discussions puisque,
en ce mois de septembre, les négociations
ont été entamées pour la construction
d’un parking extérieur de 400 à 460
places à côté de la gare. Ce projet poursuit
le même but que le système de stationnement
résidentiel: priorité à la qualité de
vie.
Administration communale de Diekirch
27, Avenue de la Gare
L-9233 Diekirch
www.diekirch.lu
75
Claude Thill
76 | ACTUALITÉS COMMUNALES
CONSULTER
CHACUN IMPORTE,
POUR ÉVOLUER
ENSEMBLE
Sammy Wagner
77
Sammy Wagner souhaite se concentrer sur l’essentiel: solliciter
collaborateurs et citoyens, écouter leurs témoignages, réfléchir
aux problématiques qui les préoccupent et agir pour mettre en
place les réponses adéquates. Le bourgmestre de Steinfort place
l’approche participative au cœur des démarches. La commune est
riche d’un passé historique qui fait sa fierté et qu’elle souhaite préserver,
et dotée d’un nouvel élan particulièrement porteur. Pleinement
conscient de ces deux forces, Sammy Wagner revient sur les
grandes évolutions en cours au sein de sa commune.
La nouvelle image de Steinfort
La commune de Steinfort rassemble les
villages de Kleinbettingen, Hagen, Steinfort
et Grass. Jusqu’à fin avril, leur symbole
commun était celui du logo Al Schmelz, un
précieux héritage du passé sidérurgique
des lieux et actuellement un espace pour
les rencontres culturelles. Or, sans vouloir
s’en départir complètement, l’équipe de la
commune a eu l’idée d’aborder la question
de son identité visuelle. Aujourd’hui, les
personnes qui emménagent dans la commune
cherchent, au-delà de l'histoire, un
point de repère commun. Parce qu’il est
capital que chacun s’identifie à sa commune,
une agence de communication
externe a été chargée de réfléchir à une
nouvelle identité visuelle qui colle mieux
à la réalité actuelle. C’est ainsi qu’a vu le
jour le nouveau logo schématisant la commune
vue d’en-haut. Il concilie la couleur
rouge de son passé sidérurgique et la disposition
géographique des trois villages
voisins sans liaison directe avec l’enclave
de Grass, une singularité au Luxembourg.
Il se veut intemporel et véhicule sobriété,
efficacité et modernité.
Les grands projets en cours et planifiés
Parmi les réalisations du moment, la
construction des deux halls sportifs et
de la piscine est indéniablement celle de
la plus grande envergure. Ce projet phare
de 45 millions d’euros se déroule en deux
phases: la construction du petit hall sportif
et de la piscine qui seront opérationnels
à la rentrée scolaire de 2023, et la seconde
qui implique de démolir la piscine actuelle
et de construire un grand hall sportif.
C’est là qu’une bonne partie des activités
sportives se pratiquera à terme, le petit
hall étant réservé au club de gymnastique.
Cette année, la commune envisage encore
de doter son terrain de football de nouveaux
gradins et vestiaires.
Les infrastructures scolaires existant depuis
60 ans environ, la construction d’une
école est en cours de planification. L’approche
participative est d’application:
toutes les parties prenantes sont sollicitées
pour aboutir au projet le plus réfléchi
possible. Le dialogue est ouvert, laissant
libre cours aux échanges entre l’ensemble
des acteurs de la vie scolaire et périscolaire.
Certes, la démarche est chronophage
mais la nouvelle construction devrait permettre
de répondre durablement à tous les
besoins.
En parallèle, la commune développe un
pôle culturel qui mêlera l’existant et le
nouveau dans une architecture harmonieuse.
Un nouveau centre culturel sera
construit près du petit centre culturel Al
Schmelz, non loin de la Villa Collart qui
a été rénovée. Le nouveau centre culturel
se composera d'une grande salle de 600 m 2
pouvant accueillir jusqu’à 500 personnes et
d'un foyer de 325 m 2 . La priorité est donnée
aux associations locales pour leurs nombreux
événements. En outre, il sera également
possible d'organiser des expositions
dans le foyer. Pour les spectacles plus élaborés,
une scène, des techniques de sonorisation
et d'éclairage de pointe sont prévues
et des gradins seront aménagés. Outre
les infrastructures, la commune travaille
actuellement à l'élaboration d'un concept
culturel pour la commune de Steinfort.
Grandir oui, mais surtout bien
Steinfort compte actuellement près de
6.000 habitants. Derrière son côté florissant,
il existe la volonté clairement
exprimée de se développer progressivement
pour préserver la bonne qualité du
vivre ensemble. Le nombre d’habitants
à l’horizon 2030 est estimé à 7.500, ceci
témoignant d’une croissance certaine et
raisonnable. De nombreux PAP sont en
cours, dont le projet de réaménagement
de tout un quartier sur une surface de 9,5
ha prévue dans le plan directeur sectoriel
«logement». La commune est en train de
développer des projets pour la réalisation
de logements encadrés et la construction
de logements à coût modéré. Steinfort
souhaite prendre ses responsabilités
dans ces domaines. Pour ce faire, la
commune compte saisir les opportunités
pour acquérir des terrains. Une première
résidence de six logements est en cours
de construction à Hagen pour les familles
les plus démunies. Afin de profiter de
l'expérience des grands promoteurs publics,
la commune est en contact étroit
avec la SNHBM et le Fonds du Logement
pour mettre en œuvre d'autres projets à
l'avenir.
Une nouvelle maison de soins
L’Hôpital intercommunal de Steinfort
date des années 1950. Compte tenu de
l’ancienneté de cette infrastructure, le
syndicat intercommunal, dont la commune
de Steinfort détient 73% des parts,
s’est prononcé en faveur de la construction
d’un nouveau bâtiment. Dans ce
contexte, le ministère de la Famille a autorisé
l’augmentation du nombre de lits de
la maison de soins de 52 à 120. Il s’y ajoute
40 lits pour la rééducation fonctionnelle
conventionnés par le ministère de la
Santé et le Centre de Jour Psycho-Gériatrique.
Le nouveau bâtiment avec 160 lits
sera bâti sur l’actuel parking de la maison
de soins et sur le site de la caserne des
pompiers, laquelle élira domicile dans
un lieu à la recherche duquel les élus
demeurent.
Nouveau logo de la commune de Steinfort
78
Vivre et circuler sereinement
L’avenir de la commune se place sous le
signe de la qualité de vie et de la mobilité
douce. Tout est envisagé dans cette
optique, pour que se déplacer soit plus
simple et agréable pour tous, au centre de
la commune et d’un village à l’autre. La
commune joint ainsi l’utile à l’agréable en
ce sens qu’elle honore ses engagements
en matière de respect de l’environnement
et de rationalisation de l’espace.
La possibilité pour l’État de relier Steinfort
et Kleinbettingen par une piste cyclable
étant embourbée dans des études
environnementales, Sammy Wagner veut
trouver une solution pour sortir de l’impasse.
D’ailleurs, offrir à ses habitants une
bonne qualité de vie n’est pas seulement
un élan rhétorique. Le bourgmestre souligne
l’importance de consulter les citoyens
en dehors des périodes électorales
pour savoir ce qui leur tient à cœur. C’est
toute la raison d’être du Plan d’Action
Communal Transversal (PACT) qui vise à
© Cubus S.à r.l.
Futur centre culturel
© Cubus S.à r.l.
Futur centre culturel
dresser une liste d’actions concrètes dans
des domaines aussi divers que la jeunesse,
le troisième âge, l’intégration et l’égalité
des chances. Les habitants de la commune
ont été consultés et ont exprimé leurs
idées sur ces thématiques. La commune a
analysé les résultats de l’enquête et mettra
en place des actions concrètes et en effectuera
le suivi. Derrière ce plan d’action
présenté début juillet aux citoyens, l’idée
cruciale est de rester connecté aux habitants.
Conscient de ce que la démarche
implique, Sammy Wagner entend pousser
les partis politiques locaux à se positionner
sur ces sujets, avec l’objectif ultime de
préserver la qualité de vie des plus jeunes
aux seniors. D’ailleurs, certaines priorités
se sont dégagées du Plan d’action, et
Steinfort n’a pas attendu pour agir. À titre
d’exemple, les citoyens demandent un
tiers lieu où se réunir. Pour honorer cette
requête, la commune aménage actuellement
une ancienne école où sera installé
le comptoir d’un ancien café du village et
une bibliothèque. Ainsi, les anciens y retrouveront
des points de repère du passé, et
les lieux renaîtront sous une nouvelle forme.
Steinfort développe son centre autour
d’un pôle scolaire et récréatif, regroupant
les écoles et les infrastructures sportives,
et d’un pôle culturel rassemblant le centre
culturel et la Villa Collart, tous deux reliés
par des chemins qui invitent à la mobilité
douce. Seul bémol: la N6 qui coupe la liaison
à la hauteur de la maison communale
à mi-chemin. L’agencement du territoire
implique des aménagements substantiels
car l’automobile sort du décor. Circuler en
voiture au centre de la commune est un sujet
délicat, puisque Steinfort est sur le parcours
qu’emprunte chaque jour un grand
nombre d’automobilistes séduits par les
possibilités qu’offrent les raccourcis des
villages, ce qui déclenche l’agacement des
habitants. Le sujet n’est pas nouveau, mais
il est revenu à l’ordre du jour lorsqu'a été
envisagée la suppression du passage à niveau
de Sterpenich. Cette question a rassemblé
tous les acteurs locaux de la voirie
et des Ponts et Chaussées des deux côtés
de la frontière, puisqu’une solution viable
et durable ne peut être trouvée localement
que si l’on va voir plus loin. Cette rencontre
a mis en lumière les difficultés de
dialoguer puisque se confrontent les besoins
de sécurité et de sérénité légitimes
des habitants des villages et ceux des acteurs
de la voierie dont la mission est d’assurer
la fluidité de la circulation. Sammy
Wagner se montre résolu: pas question
de se cacher derrière des ministres ou des
volontés politiques. Il s’agit de connecter
les pôles, de faire coïncider les idées,
d’aménager la chaussée avec cohérence
et surtout d’éviter la circulation automobile
de passage dans les quartiers où elle
n’a plus sa place. C’est une évidence. Dans
cette perspective, les bonnes décisions
restent à prendre. Steinfort retrousse
ses manches et réalise l’ébauche de nouveaux
plans en prélude à ce travail de
longue haleine, à nouveau en privilégiant
l’approche participative (Biergerforum
Mobilité en septembre). Le grand défi
consiste à mettre d’accord l’ensemble des
intervenants, ce qui demande préparation,
méthode et réflexion. Rien qui ne soit
impossible.
Commune de Steinfort
4, Square Patton
L-8443 Steinfort
www.steinfort.lu
79
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80 | ACTUALITÉS COMMUNALES
FRISANGE
SE MET
AU VERT
Carlo Raus
81
Située aux abords de la frontière française, Frisange est un carrefour
stratégique pour ses voisins de l’Hexagone, mais aussi de l’Allemagne,
qui se rendent quotidiennement au Luxembourg pour travailler.
En pleine croissance, la commune déploie ses divers projets
en adéquation avec l’environnement et le développement durable.
Avec la construction du nouveau siège de l’administration communale,
le collège des bourgmestre et échevins envisage d’étoffer son
équipe dédiée au Pacte Climat afin de proposer davantage d’initiatives
en la matière. Carlo Raus, échevin, nous en dit plus.
Pouvez-vous résumer en quelques mots
l’attrait de Frisange pour la nature et
l’environnement?
Nous sommes engagés en faveur du climat
depuis de nombreuses années dans le cadre
de l’adhésion au «Klimabündnis» afin de
réduire notre empreinte carbone et notre
impact sur la nature. Frisange est l’une
des communes les plus vertes du sud du
Luxembourg. Nous disposons de plusieurs
kilomètres de haies qui sont entretenus, de
22 cours d’eau, dont un tiers ne s'assèche
pas durant toute l’année, et d’une rivière,
la Gander, qui prend sa source à Hellange
et traverse toute la commune de Frisange.
Cette dernière abrite également une biodiversité
assez remarquable.
Frisange s’est engagée dans le Pacte
Climat 2.0 en juin 2021. Quelles initiatives
ont été réalisées depuis la première
mouture?
Lors de notre adhésion, nous visions
d’abord à diminuer notre consommation
en énergie et donc la réduction des coûts.
L’ancien bourgmestre, Claude Wiltzius,
avait déjà entamé des projets en la matière,
notamment en sensibilisant nos citoyens
à la réduction de la consommation
d’eau au sein de notre commune.
Nous avons ensuite renouvelé les compteurs
d’eau qui se trouvent sur notre territoire
et en avons installés dans les bâtiments
communaux. C’était un programme
coûteux mais absolument nécessaire car
l’eau est une ressource très précieuse.
Frisange est une commune en pleine expansion.
L’augmentation constante du
nombre d’habitants nous pousse à investir
dans divers projets: système de détection
des fuites, remplacement des canalisations
et des tuyaux d’eau en plastique par
d’autres matériaux plus solides, ou encore
la construction d’une autre réserve d’eau.
Notre château d’eau peut contenir jusqu’à
800.000 litres, mais ce n’est pas suffisant
en vue de la croissance démographique.
Nous conseillons également nos citoyens
pour qu’ils aménagent des systèmes de récupération
d’eau de pluie.
L’énergie est l’autre grand volet sur lequel
nous travaillons. La participation
au Pacte Climat est un processus qui se
doit d’être en constante évolution. Nous
nous devons de suivre les nouvelles tendances
et les dernières technologies. Nous
avons ainsi renouvelé les chaudières et
nos systèmes de chauffage et effectué de
nombreux progrès en matière de climatisation,
notamment dans notre hall sportif.
Notre conseiller climat, Joseph Balmes, a
également prodigué des conseils et des recommandations
à notre population pour
remplacer l’électroménager qui nécessite
beaucoup de ressources par d’autres appareils
moins énergivores. Cependant, avec
l’installation des pompes à chaleur dans
les habitations, la consommation électrique
a augmenté. Nous avons également
troqué les anciennes ampoules de l’éclairage
public par des LED.
Qu’en est-il de l’utilisation des panneaux
photovoltaïques?
La commune n’est pas suffisamment
Avec la nouvelle maison communale, nous pourrons
engager davantage de collaborateurs qui travailleront
sur le Pacte Climat, mais aussi sur le Naturpakt
exposée au vent pour profiter de l’énergie
éolienne. Pour bénéficier pleinement des
avantages de l’énergie solaire, nos ateliers
situés à Hellange sont néanmoins
dotés de panneaux photovoltaïques, tout
comme le centre polyvalent d’Aspelt.
D’autres installations seront aménagées
prochainement sur les toits de notre site
dédié à la collecte des déchets. Nous informons
et conseillons également nos
citoyens qui souhaitent en installer sur
leurs habitations. Malheureusement,
et très honnêtement, la rentabilité est
parfois mise à mal car certaines toitures
doivent être renforcées. Beaucoup de
frais doivent alors être engagés pour en
profiter sans toutefois obtenir de garantie
par rapport à l’exposition solaire.
Nous disposons du cadastre solaire, et
nous souhaitions réaliser un cadastre pour
l’énergie éolienne. Pas loin de chez nous,
à Dalheim, cinq éoliennes seront édifiées.
Nous souhaitions nous rallier au projet
pour en construire une ou deux supplémentaires.
Deux places étaient désignées.
Celles-ci longent l’autoroute mais avec la
faune environnante, notamment les oiseaux,
leur installation était impossible.
La nouvelle maison communale est
en cours de construction et devrait
ouvrir ses portes l’année prochaine.
Le nouvel édifice devrait pouvoir
accueillir 36 employés et non plus
24; une évolution des effectifs qui
pourra faciliter les initiatives liées à
l’environnement…
Effectivement. Nous avons réalisé le dernier
PAG et nos estimations indiquent
que la population s’élèvera à 6.000 habitants
ces prochaines années. Nous devrons
agrandir nos infrastructures communales,
comme l’école, la maison des
jeunes, le chalet des scouts, la crèche ou
le foyer pour les personnes âgées. Cette
perspective nous oblige également à
élaborer de nombreux projets, notamment
en matière d’environnement. Avec
la nouvelle maison communale, nous
pourrons engager davantage de collaborateurs
qui travailleront sur le Pacte
Climat, mais aussi sur le Naturpakt.
Ceux-ci seront entièrement dédiés à ces
projets. Il s’agira par exemple d’engager
un conseiller climat à temps plein dans
la commune.
82
| DOSSIER
La nature dépasse
les propriétés communales
et il revient à tout
un chacun d’y apporter
un plus: les citoyens,
les propriétaires comme
les agriculteurs ont un rôle
à jouer dans la préservation
de notre environnement
Frisange a justement rejoint le Naturpakt
en début d’année, quelles initiatives
ont été déployées dans la commune à
ce sujet?
Nous entretenons des kilomètres de haies
et établissons des terrains qui restent en
jachère afin d’y planter diverses espèces
de fleurs. La Commission européenne
avait lancé le programme Natura 2000 qui
rassemble les sites naturels ou semi-naturels
détenant une grande valeur en termes
de biodiversité, aussi bien pour la faune
que la flore. Nous avons des terrains qui
y sont dédiés.
De plus, les cultivateurs présents dans
notre commune œuvrent en ce sens dans
la mesure où ils tiennent à respecter la
nature en suivant des programmes anti-engrais
ou anti-pesticides. Nous avons
déployé de nombreux projets comme le
fauchage tardif mais seulement sur les
terrains publics. Or, la nature dépasse
les propriétés communales et il revient
à tout un chacun d’y apporter un plus:
les citoyens, les propriétaires comme les
agriculteurs ont un rôle à jouer dans la
préservation de notre environnement.
Administration communale
de Frisange
10, Munnerëferstrooss
L-5750 Frisange
www.frisange.lu
83
84 | ACTUALITÉS COMMUNALES
STRASSEN MISE SUR
LA QUALITÉ DE VIE
Limitrophe de la capitale luxembourgeoise, Strassen a tout pour
plaire et jouit d’une très belle attractivité. La commune n’a pas cessé
d’évoluer depuis le début du millénaire, en témoigne le nombre
d’habitants qui croît d’année en année. L’aménagement du territoire
est une question clé devant être étudiée mais aussi maîtrisée
car elle doit prendre en compte une multitude de paramètres. Nico
Pundel, bourgmestre de Strassen depuis février 2021, présente les
projets et les grands défis d’une commune qui mise sur la qualité de
vie et le vivre-ensemble.
Pouvez-vous présenter la commune de
Strassen en quelques mots?
entre dans le cadre de notre stratégie
«Strassen 2030».
Strassen est située au centre du Luxembourg,
à quelques minutes de la capitale.
Géographiquement bien située, notre
commune compte aujourd’hui 10.300 habitants.
Parmi eux, 63% sont des résidents
étrangers. Notre localité s’est fortement
développée ces dernières décennies, si
bien qu’elle se classe en 12e position parmi
les communes les plus peuplées alors
qu’elle est l’une des plus petites du pays
en superficie. Il fait bon vivre à Strassen
même si des pistes d’amélioration au niveau
de la qualité de vie sont toujours en
cours de réflexion!
Quels sont les projets phares menés actuellement
par votre commune?
Depuis 2018, nous travaillons sur le
chantier au niveau de la route d’Arlon qui
s’étend du centre de Strassen jusqu’aux
thermes. Plusieurs projets ont été votés,
notamment le déplacement du terrain
de football, situé juste derrière notre administration
communale, vers le centre
aquatique. À la place, nous y établirons
une école pour le cycle 2. Ce projet d’un
budget de 25 millions d’euros est en
cours de conception. Nous espérons démarrer
sa construction en 2025 dès lors
que le premier match de football sera
joué sur le nouveau terrain. Ce projet
Le collège échevinal et moi-même fourmillons
d’autres idées mais devons
avancer pas à pas. Quelques projets me
tiennent particulièrement à cœur, comme
celui de l’aménagement d’une maison des
jeunes, avec un skate-park situé près du
terrain de beach-volley.
Nous avons également ouvert, en quelques
jours seulement, la «maison ukrainienne»,
peu après le début du conflit armé entre
la Russie et l’Ukraine. L’«Ukrainescht Haus
Stroossen» a été inaugurée le 10 mars
dernier en présence du ministre des Affaires
étrangères et européennes, Jean
Asselborn. Celle-ci a pour vocation d’être
un lieu d’échange, d’aide et de rencontre
pour tous les réfugiés ukrainiens qui ont
fui leur pays.
Plus généralement, nous souhaitons nous
améliorer dans les plus petits détails, en
particulier au niveau de la qualité de vie
et de la convivialité à Strassen. Cela passe
par plusieurs initiatives telles que des
concerts que nous avons organisés dans le
parc, une plage que nous avons installée
en juillet, la mise en place de panneaux
d’informations sur la route d’Arlon ou
bien la création d’un nouveau Gemengebuet
plus informatif et moderne. En bref,
il est primordial de d’abord penser aux
besoins de nos citoyens et de maintenir le
contact avec eux pour être au plus proche
de leurs préoccupations.
Vous avez notamment été la première
commune luxembourgeoise à avoir
adopté l’application Hoplr…
Effectivement, Hoplr est un réseau social
fermé et limité aux habitants d’une
même commune. Celui-ci a pour objectif
de renforcer les liens dans la «vraie vie»,
contrairement à la plupart des réseaux sociaux.
Nous avons instauré l’application
en collaboration avec la Commission de
l’intégration pour échanger des informations
locales, proposer des services sans
démarche commerciale ou encore permettre
à nos citoyens de se rencontrer
plus facilement. Tout y est centré sur la
vie locale! Si l’un de nos concitoyens a
besoin d’un outil, d’une aide pour réparer
un objet, d’un baby-sitter ou remarque
Nico Pundel
des agissements suspects dans la rue, il
peut en faire part sur Hoplr. L’inscription
est totalement gratuite. Nous prenons en
charge l’entièreté des coûts dans le cadre
de notre politique de renforcement de
notre tissu social.
Installer des «tiny houses»
sur différentes parcelles
détenues par des propriétaires
souhaitant louer
leur terrain
Vous disiez que votre commune est
composée de 63% de résidents étrangers.
Qu’en est-il de l’intégration et de
l’inclusion sociale à Strassen?
Nous avons un responsable qui s’occupe
entièrement de ce volet. Notre commune
est la deuxième du pays concernant la
proportion de résidents étrangers par rapport
au nombre d’habitants. Nous organisons
chaque mois un «Café de Babel» permettant
à nos citoyens issus de diverses
cultures et parlant différentes langues de
se rassembler.
Un club de course à pied, «No speed limit»
est actif dans notre commune. Il est
aussi un exemple d’intégration: chaque
mercredi soir, un groupe de personnes
aux horizons différents se rejoignent,
enfilent leurs baskets et courent dans la
forêt! Cela permet de sympathiser et de
rassembler les Strassenoises et Strassenois.
Pour celles et ceux qui ne sont pas
friands de jogging, le club organise depuis
peu un «walk and talk». Les promeneurs se
retrouvent pour pratiquer le luxembourgeois
tout en se baladant dans la nature.
Diverses festivités sont également organisées
afin de favoriser le vivre-ensemble
dans notre localité.
Strassen est également l’une des communes
les plus onéreuses du Grand-Duché
concernant l’immobilier. Malgré tout, elle
reste très attractive. Que proposez-vous
en matière de logement à coût modéré?
Dans le cadre de certains PAP, nous achetons
des terrains aux promoteurs pour
les remettre sur le marché sous deux
formes: bail emphytéotique ou location
sociale. Nous souhaitons vivement donner
une chance à tout le monde d’habiter
à Strassen, notamment aux jeunes. Il
n’y a rien de plus frustrant que de ne pas
pouvoir garder nos jeunes Strassenoises et
Strassenois au sein de notre commune…
qu’ils quittent pour s’installer plus loin où
les prix sont moins élevés. Nous disposons
86
déjà de plus de 40 appartements loués à
titre de logements à coût modéré. Nous
tenons à ce que la qualité de construction
de ces logements soit identique à celle des
autres habitations.
Récemment, nous avons eu l’idée
d’opter pour des «tiny houses».
Ce sont des petites maisons conçues pour
maximiser l’espace et les fonctionnalités.
Nous projetons d’en installer sur différentes
parcelles détenues par des propriétaires
souhaitant louer leur terrain et ne
désirant pas construire dans l’immédiat.
Nous visons notamment les «Baulücken»
sur lesquels nous installerons ces habitations
que nous louerons ensuite à des prix
défiant le marché locatif actuel. Modulaires,
les «tiny houses» ne nécessitent aucune
fondation. Seuls les raccordements
à l’électricité, à l’eau, aux eaux usées, à
internet, etc. doivent être effectués. Si le
propriétaire en question souhaite récupérer
sa parcelle, nous enlevons et déplaçons
la structure sans la démolir. Nous
sommes convaincus que ce projet est une
réponse adaptée à la crise du logement actuelle
dans notre commune, mais aussi à
l’échelle du pays.
Comment gérez-vous la croissance annuelle
de la population?
Strassen a connu une très forte croissance
de sa population ces dernières
années, passant de 6.000 habitants en
2000 à 10.300 en 2021. Environ 200 personnes
s’installent annuellement dans
notre commune. Il est ainsi nécessaire de
prévoir nos infrastructures publiques en
fonction de ces évolutions. Par exemple,
7,5% de notre population sont inscrits
dans notre école fondamentale. Sur 200
personnes, cela représente en moyenne
15 enfants de plus qui côtoient nos infrastructures
scolaires, soit une salle et
une classe supplémentaire par an. Ces
chiffres sont stables.
Partant de ce constat, nous avons inauguré
la nouvelle école fondamentale Antoine
de Saint-Exupéry en septembre 2021.
Cette structure modulaire s’élève sur trois
étages et a été conçue pour être à la pointe
de la technologie en matière de durabilité.
Elle a obtenu la certification DGNB qui récompense
les constructions durables respectueuses
de l’économie circulaire.
Justement, quelle place accordez-vous
au développement durable et aux
87
aspects liés à l’économie circulaire
dans votre commune?
Tous nos projets sont construits sous le
prisme de la durabilité. Notre commune
est d’ailleurs engagée dans le Pacte Climat
et nous disposons d’une Climat Team au
sein de laquelle tous les citoyens peuvent
se rassembler pour travailler sur ces sujets.
Celle-ci a développé de nombreuses
idées et activités qui sont toutes liées de
près ou de loin à l’économie circulaire et à
la préservation de l’environnement telles
que des «repair cafés» ou des vide-greniers.
Par ailleurs, nous avons aussi instauré
l’antigaspi dans nos écoles.
En outre, les toits du nouveau complexe
scolaire Antoine de Saint-Exupéry et du
bâtiment communal ont été conçus pour
accueillir des panneaux photovoltaïques.
Nous prévoyons d’en installer très prochainement
afin de profiter de l’énergie
solaire et d’être plus respectueux de notre
environnement.
Nous avons enfin opéré à une refonte des
taxes déchets pour limiter le contenu des
poubelles grises.
Strassen a énormément évolué ces
dernières années. Comment voyezvous
la suite du développement de
votre commune?
Nous avons tellement grandi qu’il est aujourd’hui
difficile d’améliorer une qualité de
vie déjà très haute. Lorsque nous étions une
commune plus petite, c’était plus facile. Plus
une commune se développe, plus elle entreprend
des initiatives globales, c’est un fait.
Penser aux besoins
de nos citoyens et maintenir
le contact avec eux pour
être au plus proche de leurs
préoccupations
Nos clubs et associations fonctionnent
à merveille. Notre équipe de football
évolue a un très bon niveau, notre club
de volley-ball est champion depuis plusieurs
années, nos clubs de karaté et de
tir à l’arc obtiennent de bons résultats,
etc. Nous supportons les jeunes et leur
encadrement au sein de ceux-ci depuis
très longtemps. Ces prochaines années
seront désormais tout autant consacrées
aux seniors et aux personnes à mobilité
réduite car nous établissons actuellement
un plan pour déterminer ce qui est
nécessaire pour améliorer leur bien-être
dans notre commune.
Enfin, la mobilité reste le plus grand
défi à Strassen. Nous sommes situés aux
abords d’une autoroute surchargée et
bruyante qui nuit à notre qualité de vie.
Nous sommes en discussion avec le ministère
de la Mobilité et des Travaux publics
pour étendre le trajet du tramway
qui était initialement prévu jusqu’au CHL.
En allongeant celui-ci, nous parviendrons
à désengorger le trafic dense de la route
d’Arlon et celui de l’autoroute!
Administration communale
de Strassen
1, Bd Grande-Duchesse Charlotte
L-8041 Strassen
www.strassen.lu
88 | ACTUALITÉS COMMUNALES
SE BÂTIR UN AVENIR
PAR PAULINE PAQUET
Au 20 e siècle, la commune de Differdange a particulièrement profité
du développement de l’industrie sidérurgique. Aujourd’hui la
troisième ville la plus importante du Grand-Duché, elle a su rebondir
après la crise sidérurgique. Avec son programme «Differdange
2030», elle entend mettre en place des projets d’envergure afin de
mieux répondre aux défis de l’avenir et de devenir un centre de
l’économie créative.
Le projet devrait être finalisé au printemps
2023.
L’enjeu du développement durable
Pour bâtir une ville répondant aux défis
de l’avenir, il est nécessaire de prendre
en compte l'impact écologique de celleci.
Le projet résidentiel de la «Cité O»,
située aux portes de Differdange, illustre
bien les préoccupations de la commune à
cet égard. En effet, l’efficacité énergétique
du lotissement constituait un critère sur
lequel il n’était pas possible de faire l’impasse.
En ce sens, toutes les habitations du
site présentent une performance énergétique
AAA.
Amener la culture
aux citoyens,
et non l’inverse
Une ville plus sûre
La construction d’un nouveau commissariat
a débuté sur le site du parking «Entrée
en Ville». Grâce à sa situation idéale
proche du centre-ville et des quartiers
résidentiels, il permettra d’augmenter la
sécurité au sein de la commune.
C’est le bureau d’architectes Dewey Muller,
avec l’aide des ingénieurs-conseils de
Simon-Christiansen & Associés, Luxplan
et Goblet Lavandier & Associés, qui a été
choisi pour assurer sa réalisation. Il a imaginé
un bâtiment principal de cinq étages
dédié à l’administration et à l’accueil du
public. Ce dernier a bénéficié d’une grande
attention: il était primordial pour les instances
communales de créer des espaces
spécialement conçus pour les citoyens afin
qu’ils puissent profiter de la plus grande
discrétion possible. À cette fin, le projet
comprend entre autres une salle de réunion
divisible pouvant accueillir jusqu’à
30 personnes et des salles d’interrogatoire
isolées. D’ailleurs, l’entrée principale du
bâtiment se situe en retrait de la façade, ce
qui permet de gagner encore en intimité.
Les étages du commissariat sont quant à
eux réservés au personnel. Ils sont constitués
de bureaux, de salles de réunion et de
vestiaires. L’architecture du bâtiment a été
pensée de manière à garantir une certaine
flexibilité des infrastructures et à permettre
ainsi des modifications ultérieures.
À côté du commissariat, un parking couvert
sera réservé aux véhicules de service.
Du dynamisme!
La commune de Differdange a également
à cœur de faire vivre sa ville. Dans
ce but, la tour Gravity actuellement en
construction le long de l’Avenue de la
Liberté accueillera un complexe commercial
avec des restaurants, des boutiques,
des cabinets médicaux, des
salons de coiffure, etc.
Au pied de la haute tour prendra bientôt
place une structure artistique au nom de
la ville. L’objectif est d’amener la culture
aux citoyens, et non l’inverse. Le géant de
bois devant l’Auchan s’inscrivait déjà dans
cette démarche.
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| DOSSIER ACTUALITÉS COMMUNALES
STEINSEL, UNE COMMUNE
EN MUTATION
PAR JEAN-MARC STREIT
Fernand Marchetti
En périphérie de Luxemboug-Ville, Steinsel grandit et grandira encore. Les infrastructures doivent
donc répondre aux besoins à venir et anticiper les exigences futures. Le bourgmestre Fernand
Marchetti fait un tour d’horizon des projets les plus importants.
Selon les projections les plus récentes, la population de Steinsel
devrait compter quelque 7.200 habitants et 700 nouveaux logements
d’ici quelques années. Pour répondre à cette démographie
croissante, les 25 ha de surfaces constructibles sont susceptibles
d’accueillir ces nouveaux bâtiments et d’éviter ainsi d’exploiter
les 29 ha d’aménagement différé.
Sa proximité avec la capitale est un attrait indéniable, renforcé par
une ligne de bus performante (les départs se font toutes les 20 minutes
vers Luxembourg). Dans une volonté de modifier en profondeur
le centre-bourg et de renforcer plus encore les transports en
commun, le terminus rue Michel Rodange deviendra un stop-andgo
une fois les deux gares routières périphériques en service. Cette
initiative s’inscrit dans le projet global de réaménagement en profondeur
du centre-ville. Cette métamorphose comprend en effet un
espace partagé (piétons, vélos, véhicules), une extension de la mairie,
la construction d’un grand parking souterrain et l’aménagement, à
l’arrière de l’hôtel de ville, d’une zone de verdure avec fontaine. Une
ville entièrement relookée qui intégrera également le réaménagement
des abords de l’église. Du côté de Heisdorf, un nouveau cimetière
verra le jour, ouvert à toutes les confessions, comprenant plus
de concessions et complété d’un ossuaire.
Autre grand chantier: la construction d’un nouveau bâtiment
scolaire. Il comprendra quatorze salles de classe supplémentaires
et devrait pouvoir accueillir les élèves pour la rentrée de 2024.
«L’école Willy Goergen sera vidée pour être aménagée en maison
relais», précise le bourgmestre.
D’autres sujets d’envergure occuperont également les prochains
mois du collège échevinal, plus particulièrement ceux liés à l’environnement
et à la sécurité. L’environnement d’abord par la renaturation
de l’Alzette, qui permettra de créer une zone de récréation
et de prévenir les inondations. La sécurité ensuite par, en plus de
l’adoption de l’espace partagé en centre-ville et la limitation de vitesse
à 30 km/h sur toutes les routes communales, la suppression
du passage à niveau de Heisdorf. Une déviation remplacera ce tronçon
(ouverture possible en 2025 ou 2026) et un passage souterrain
pédestre et cyclable sera aménagé. «L’ensemble de ces chantiers et
aménagements sera couvert par une enveloppe globale d’un montant
de quelque 60 millions d’euros», assure Fernand Marchetti.
STEINSEL
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| DOSSIER ACTUALITÉS COMMUNALES
FLAXWEILER, UNE COMMUNE
À TAILLE HUMAINE
PAR JEAN-MARC STREIT
Roger Barthelmy
Située à quelques minutes de Luxembourg-Ville, Flaxweiler est une commune au caractère rural où
il fait bon vivre. Son bourgmestre, Roger Barthelmy, nous dévoile ses projets qui ont trouvé un juste
équilibre entre préservation de la nature et volonté de modernité.
Située sur l’axe Grevenmacher/Luxembourg-Ville, Flaxweiler est
à la croisée des chemins entre le secteur agricole et le tertiaire.
Elle profite de cette situation géographique pour accueillir une
population diversifiée, pour l’essentiel travaillant dans la capitale.
De nouvelles familles frappent à la porte de la commune, ce
qui suppose donc des infrastructures adaptées. Dans cette optique
et dans une volonté de répondre aux besoins futurs, la commune
prévoit de créer une crèche intercommunale. Celle-ci se fera avec
Wormeldange. Les plus petits pourront y être accueillis d’ici trois
ou quatre ans.
Le deuxième grand projet, toujours avec la commune voisine,
tourne autour des besoins en énergie. Flaxweiler, et Wormeldange
donc, développeront prochainement un parc éolien à cheval sur
les deux territoires. La société Soler sera en charge de l’implantation
de ses cinq éoliennes. Dans une vision d’autonomie et
d’écologie toujours, Flaxweiler prévoit par ailleurs de réactiver
deux sources d’eau sur son territoire pour qu’à terme la commune
puisse bénéficier de trois sources locales, comblant en partie les
besoins de la commune.
Enfin, la commune prévoit de créer une zone d’activité économique
dont la surface totale sera d’un peu moins de 2 ha. Celleci
sera avant tout destinée aux acteurs économiques locaux afin
qu’ils puissent bénéficier d’outils de travail et de bâtiments modernes,
spacieux et adaptés. L’objectif n’est pas de concurrencer
les zones d’activité des alentours car Flaxweiler souhaite préserver
ses atouts premiers que sont la proximité des grands centres
d’attraction et une tranquillité propre au milieu rural. En ce sens,
il est à noter que Flaxweiler compte depuis 2021 une réserve naturelle
pour moitié sur son territoire.
Dans ce même esprit de «commune où il fait bon vivre», Flaxweiler
compte plus d’une vingtaine d’associations et clubs qui, par leur
dynamisme, amènent activités et évènements d’ordre sportif et
culturel.
Au niveau des possibilités immobilières, le périmètre bâti est suffisamment
spacieux pour accueillir d’autres résidences ou maisons
unifamiliales notamment dans les quartiers existants.
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| DOSSIER ACTUALITÉS COMMUNALES
RAMBROUCH,
UNE ÉVOLUTION CONSTANTE
PAR JEAN-MARC STREIT
Toni Rodesch
La campagne, ça vous gagne! Surtout ces dernières années où, pour ce qui concerne Rambrouch, les
points forts attirent et fidélisent. Le bourgmestre, Toni Rodesch parcourt avec satisfaction tous ces
chemins qui mènent à la modernité.
Le cachet rural de Rambrouch est une réalité et une qualité indéniable
d’un territoire qui a su préserver ses spécificités naturelles tout en
développant une gamme de services en phase avec les exigences de
la vie moderne. C’est dans cette optique que la commune a intégralement
modernisé le système de traitement des eaux et notamment
les stations d’épuration. «Nous sommes dans la dernière ligne droite.
D’ici quelques mois l’ensemble sera opérationnel», précise le bourgmestre.
Dans le même esprit, la quasi intégralité des châteaux d’eau
présents sur le territoire de la commune (l’un reste encore à rénover)
a été modernisée. D’autres ont été installés. Aujourd’hui, Rambrouch
dispose d’une dizaine de châteaux d’eau.
Au niveau des infrastructures scolaires, l’école fondamentale se verra
agrandie de plusieurs salles. Le choix du bureau d’études et de l’architecte
est déjà fait. Le chantier devrait probablement commencer
en 2023. Dans cette attente, des conteneurs seront opérationnels à
compter de la mi-décembre. La maison relais et la crèche, quant à
elles, seront rassemblées en un nouveau bâtiment bien plus spacieux.
Autre projet à venir mais à une échéance plus lointaine: la construction
d’un nouveau hall des sports. «Nous sommes en phase préliminaire
pour le moment», précise Toni Rodesch.
déjà en énergie nombre de bâtiments communaux. Ceux-ci sont
pour beaucoup équipés de panneaux solaires. «L’objectif est de
poursuivre dans cette voie», ajoute le bourgmestre.
Enfin, l’atout majeur de Rambrouch tient aussi beaucoup à son capital
forestier. Les 750 ha de forêt communale ont la particularité
d’être exploités de manière naturelle et ce depuis une soixantaine
d’années! «Des spécialistes de Munich sont même venus spécialement
pour étudier notre forêt», s’enthousiasme Toni Rodesch.
Toutes ces caractéristiques font de Rambrouch une commune où
il fait bon vivre. «Nous enregistrons de plus en plus de nouveaux
résidents, notamment depuis les mesures sanitaires liées au Covid-19.
Ils viennent pour le cadre, le calme mais aussi pour le très
faible taux d’incivilité», constate le bourgmestre.
RAMBROUCH
Autre axe de travail: l’écologie puisqu’un parc éolien devrait sortir
de terre pour partie sur le territoire communal (deux éoliennes
y sont programmées). Dans un autre registre, mais écologique
toujours, la station de biogaz implantée sur la commune pourvoit
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| DOSSIER ACTUALITÉS COMMUNALES
LINTGEN,
DANS LE BON TEMPO
PAR JEAN-MARC STREIT
Henri Wurth
Lintgen accorde une grande importance à la qualité de vie de ses habitants. Cadre, services et associations
y tiennent une grande place. Aussi, quand le bourgmestre, Henri Wurth, répète que «quand
les associations se portent bien, la commune se porte bien!», il sait de quoi il parle.
«D’où que l’on se positionne dans la commune on verra un coin de
forêt», explique Henri Wurth. Cette phrase résume en effet l’atout
majeur de Lintgen: la commune est entourée de nature tout en
étant à proximité de la ville. Un mélange qui attire et qui exige de
mettre au diapason les infrastructures existantes. C’est le cas de la
structure scolaire et de la maison relais qui sont actuellement en
cours de rénovation et d’agrandissement. L’école flambant neuve
devrait pouvoir accueillir les élèves dès ce mois de novembre.
Cinq salles de classe supplémentaires seront disponibles dans le
bâtiment rehaussé d’un étage réalisé pour partie en bois. À plus
long terme, un nouvel établissement pour le précoce verra le jour.
Toujours dans le bâti, la commune a racheté une douzaine de maisons
et d’appartements qu’elle rénovera pour les mettre ensuite à
disposition de l’office social de Mersch.
talents sortis des clubs de karaté ou de tennis de table. Pour renforcer
cette situation, l’ancien bâtiment scolaire de Gosseldange
sera transformé en maison associative; un édifice dont le deuxième
étage, dédié à huit appartements sociaux, sera construit
du bois de la forêt communale. Un autre atout de Lingten qui ne
compte pas moins de 380 ha de surfaces boisées sillonnés de sentiers
de randonnées, d’équitation et de VTT.
Dans le même esprit, voilà déjà une vingtaine d’années que la
commune, associée à sa voisine Lorentzweiler, promeut les vergers.
Cette politique a conduit à un total de 20 ha de plantations
d’arbres fruitiers. Tout de vert vêtue, Lingten poursuit son chemin
vers la modernité.
Dans un autre registre, le raccordement au réseau d’eau potable
de la SEBES se poursuit. À terme, la commune bénéficiera ainsi
de deux apports d’eau potable: les sources naturelles du territoire
communal et les eaux du syndicat. En outre, une récente
joint-venture entre Lintgen et Mersch pour la construction de
bassins d’eau permettra à la commune de rester à l’abri de toute
mauvaise surprise pendant au moins trois décennies.
LINTGEN
Les localités de la commune sont par ailleurs un réservoir de
dynamisme associatif. Il n’est qu’à constater, entre autres, les
Partenaire des communes
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BRÈVES
COMMUNALES DU CENTRE
PAR PAULINE PAQUET
LINTGEN
Les 23 et 24 septembre prochains,
la collecte de vêtements organisée
par les associations Jongenheem, un
centre d’insertion et réinsertion professionnelle,
Solidarité-jeunes, qui accompagne
les jeunes en difficultés, et
Kolping Lëtzebuerg, qui lutte contre
la pauvreté, passera par la commune
de Lintgen. Les habitants pourront y
donner les textiles et chaussures qu’ils
n’utilisent plus mais qui peuvent encore
trouver une seconde vie auprès
de personnes dans le besoin. Les dons
permettront de soutenir les projets sociaux
et humanitaires de Kolping dans
le monde et au Luxembourg ainsi que
des activités, services et postes mis en
place par Jongenheem et Solidaritéjeunes.
Source: lintgen.lu
LUXEMBOURG-VILLE
Le 18 août, le collège des bourgmestre
et échevins de la Ville de Luxembourg
a dévoilé le panneau routier du nouveau
boulevard de Kiyv (N3). Son nom
est accompagné de l’indication «Capitale
de l’Ukraine». En effet, «Kiev» est
en réalité le nom russe de celle-ci et, au
regard de la situation actuelle entre les
deux pays, faire le choix d’utiliser son
équivalent en langue ukrainienne représente
un symbole fort de solidarité
et de soutien envers le peuple de Volodymyr
Zelensky. Le maire de la capitale
a d’ailleurs déclaré: «Vous avez réussi
à construire un pont symbolique entre
le Luxembourg et Kiyv, et nous apprécions
hautement ce geste de véritable
amitié».
Source: vdl.lu
SANDWEILER
Au sein de la commune de Sandweiler,
les Luxembourgeois et non-Luxembourgeois,
jeunes et moins jeunes, peuvent
se retrouver autour d’un verre pour
«papoter» dans le cadre du «Babbel
Owend». Cette initiative de la Commission
d’intégration de la commune a
pour but de créer un lieu de rencontre
pour ses habitants issus d’horizons parfois
très différents. En effet, presque
la moitié de ces derniers (46,88% en
janvier 2022) sont de nationalité étrangère.
Ce rendez-vous, qui a lieu chaque
deuxième mercredi du mois jusqu’en
décembre, est l’occasion de briser les
frontières culturelles.
Source: sandweiler.lu
STRASSEN
L’administration communale de Strassen
organise un voyage contre l’oubli à
Auschwitz. Il s’effectuera en car et se
déroulera sur quatre jours du 2 au 6
novembre. L’itinéraire passera par Dresde
en Allemagne, Cracovie, Oświęcim
(où se trouve le camp d’extermination
nazi) et Jawor, ville jumelée à Strassen.
Le coût du voyage s’élève à 720 euros
pour les nuitées en chambre double,
800 en chambre simple et 360 pour les
étudiants et les élèves à partir de 16 ans
(les prix indiqués comprennent les repas
en demi-pension et les visites). Les
inscriptions sont ouvertes jusqu’au 21
septembre. Plus d’informations sur le
site www.strassen.lu.
Source: strassen.lu
WALFERDANGE
Le 2 octobre prochain se déroulera la
46 e édition du Walfer Vollekslaf. Le top
départ de la traditionnelle course sera
donné à 10h à Walferdange et, suivant
le parcours choisi, les coureurs pourront
traverser les communes de Steinsel
et de Lorentzweiler. Trois itinéraires
s’offrent aux sportifs en fonction de leur
âge et/ou de leur niveau: 1 km pour les
enfants (réservé aux groupes scolaires),
5,5 km pour les juniors et les joggeurs,
et 12 km pour les coureurs confirmés.
Pour s’inscrire, rendez-vous sur le site
www.walfy.lu. À noter que la course des
juniors est gratuite pour toute inscription
avant le 26 septembre!
Source: walfer.lu
COLMAR-BERG
Du 16 au 18 septembre, le parc de Colmar-
Berg accueillera la foire annuelle «Tendance
jardins». 90 exposants régionaux
mais aussi belges, allemands, français,
hollandais, espagnols, autrichiens et italiens
proposeront leurs produits uniques
aux visiteurs. En outre, les organisateurs,
avec l’aide des associations locales, proposeront
des activités pour les enfants,
telles que du facepainting et des promenades
à dos d’ânes, ainsi qu’une petite
restauration. Le ticket d’entrée, gratuit
pour les moins de 18 ans, sera vendu au
prix de 7 euros pour les adultes et ces
derniers pourront profiter d’un parking
gratuit s’ils se rendent sur les lieux en
voiture. Toutefois, le parc municipal est
accessible en transport en commun.
Source: tendancesjardins.lu
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LA FORCE DES ORIGINES
PAR PIERRE BIRCK
«Connais-toi toi-même». Cette ancienne et célèbre maxime gravée
sur le fronton du temple de Delphes peut faire l’objet de plusieurs
interprétations. Elle peut inviter à la sagesse et à la connaissance de
soi pour devenir celui que l’on doit être. Les origines d’un individu
forgent son caractère et lui permettent d’évoluer et d’accomplir sa
vie. François Bausch, ministre de la Mobilité et des Travaux publics,
ministre de la Défense et Vice-premier ministre, a puisé sa détermination
et ses valeurs au plus profond de ses origines. Portrait d’un
homme humble et d’un politique à la carrière remarquable.
Une enfance au milieu des «Lackerten»
François Bausch naît en 1956 et grandit
à Weimerskirch. Ce faubourg de la capitale
situé à quelques minutes au nord du
Kirchberg, autrefois très pauvre, s’est aujourd’hui
métamorphosé. «Je suis originaire
d’un milieu ouvrier. Les habitants de mon
quartier étaient surnommés «Lackerten» et
ont même développé leur propre langue:
le «Jéinesch»», dévoile le ministre. Il passe
son enfance dans ce quartier populaire et
typique. Mais très tôt, il est confronté aux
barrières, aux préjugés et à l’absence de
privilèges. «Dans les années 1960 et 1970,
ce n’était pas évident de venir d’un milieu
ouvrier et de poursuivre ses études. Comme
tant d'autres qui étaient peu considérés car
issus d'un milieu défavorisé, j'étais à treize
ans ce qu'on peut appeler un enfant terrible,
quelque peu turbulent et en quête
d'attention. Lors de l’examen d’admission
au lycée, un professeur de mathématiques
m’avait fait savoir que, quoi qu’il arrive,
j’échouerais dans mes études. C’est inimaginable
de tenir de tels propos aujourd’hui!
En étant ainsi conditionné, j’ai arrêté mon
cursus scolaire très tôt pour commencer à
travailler», confie François Bausch. Il rejoint
les CFL à 17 ans en tant que cheminot
et commence en bas de l’échelle pour gravir
peu à peu les échelons tout en reprenant
ses études en cours du soir.
Une jeunesse bercée dans la politique
Avec un père sidérurgiste, François Bausch
se trouve très vite confronté aux enjeux politiques
et aux problématiques du monde
ouvrier. «Mon papa a commencé à travailler
à l’usine ARBED de Dommeldange dès
l’âge de 14 ans. Il était engagé socialement
et politiquement et a notamment
participé à la grande grève de 1973. Je ne
suis pas soixante-huitard car j’étais trop
jeune à l’époque, mais j’ai forcément été
influencé par ce mouvement. J’ai d’abord
été séduit par l’extrême gauche, avant de
rejoindre le Parti Socialiste et de le quitter,
comme beaucoup de jeunes, en 1984
car il ne représentait plus les valeurs
que nous défendions et auxquelles nous
aspirions».
Toute une génération ne se retrouvait plus
dans «un parti sclérosé, fixé sur son passé
et qui ne saisissait pas les nouvelles opportunités
politiques», à l’heure où d’autres
mouvements contestataires émergaient,
comme la mouvance écologique. C’est tout
naturellement que François Bausch rejoint
les Verts en 1986, avant d’être élu à la
Chambre des Députés en 1989.
«Au début chez les Verts? C’était le chaos»
Créé en 1983, le parti qui s’appelait alors
«Gréng Alternativ Partei» regroupait des
idéaux en tout genre. «Au début? C’était
le chaos: des conservateurs du CSV
étaient rejoints par des révolutionnaires
de l’extrême gauche qui croyaient utiliser
ce mouvement pour faire la révolution.
D’autres s’engageaient pour protéger les
101
François Bausch
102 | DOSSIER
fleurs et les champs, pour des soucis d’égalité,
pour promouvoir le féminisme ou encore
la paix dans le monde», se remémore
François Bausch. Néanmoins, le parti évolue
progressivement et se structure au fil
du temps. «Humainement, c’était parfois
très dur. Il y avait par exemple quatre partis
verts lors des élections de 1989! Dès lors,
mon but était de rassembler tout le monde.
En 1994, notre groupe politique a pris un
virage avec l’élection de Camille Gira à la
Chambre des Députés sur la liste des Verts
dans la circonscription Nord. 2005 marque
également un tournant dans l’histoire du
parti qui remportait les élections dans la
capitale. J’étais moi-même premier échevin
de la Ville de Luxembourg jusqu’en
2013», explique-t-il.
Mes origines m’ont apporté
de la simplicité
Ce regard sur le passé en dit long sur l’évolution
des Verts: d’un antiparti, il est passé
à un parti pesant dans le jeu politique
luxembourgeois et auquel de nombreux
jeunes adhèrent aujourd’hui. Naturellement,
François Bausch vit en concordance
avec l’idéologie écologique mais il met un
point d’honneur à ne jamais moraliser la
politique et la société. «Dans l’histoire de
l’humanité, moraliser est néfaste. Cela entraine
l’empiètement d’une croyance sur
une autre et engendre une société coercitive.
Le changement climatique est incontestable.
Il reste beaucoup de chemin à
parcourir pour parvenir à un monde décarboné,
mais je reste optimiste quant à notre
avenir car nous disposons de toutes les solutions
pour l’améliorer et celles-ci n’ont
pas vocation à limiter les libertés. Notre
parti n’est pas un parti d’interdiction. Les
habitudes de nos citoyens n’évolueront pas
si nous ne les accompagnons pas par une
vision positive de nos idées», détaille François
Bausch.
La mobilité, un enjeu qui lui colle à la
peau
S’il a rejoint les Verts, c’est en partie, aussi,
pour participer à la mise en place d’une
autre mobilité, plus réfléchie et plus en accord
avec les enjeux actuels. Après divers
rôles au sein de plusieurs commissions parlementaires,
François Bausch prend la tête
du ministère du Développement durable et
des Infrastructures en 2013, puis est reconduit
au ministère de la Défense ainsi qu’au
ministère de la Mobilité et des Travaux publics
en 2018. «J’ai beaucoup investi dans les
chemins de fer alors que tout était vétuste
il y a encore 30 ou 40 ans. J’étais chef de la
circulation dans les années 1980: le trafic
était réglé de façon mécanique et nous nous
éclairions à l’aide de lampes à pétrole qu’il
fallait nettoyer et remplir quotidiennement.
C’était un autre temps… un temps où l’automobile
était reine, un temps où beaucoup de
monde pensait qu’il fallait définitivement
fermer les chemins de fer. Si on m’avait dit,
en 1973, qu’un ministre investirait dans le
rail pour l’étendre et le moderniser 40 ans
plus tard, je l’aurais pris pour un fou! De
même pour le tramway qui a fermé en 1960.
Je me souviens avoir emprunté enfant la
dernière ligne de tramway lors de sa dernière
journée d’existence. J’ai vécu sa fermeture
mais j’ai participé à sa réouverture
en tant que ministre», retrace-t-il.
L’actuel Vice-Premier ministre reconnait
que «gouverner, c’est faire des compromis».
Avec la stratégie pour une mobilité durable
(MoDu), son objectif est de «faire mouvoir
les humains et non pas les véhicules. L’inverse
a malheureusement été fait depuis
des décennies», regrette-t-il. Son deuxième
défi consiste à faire vivre la multimodalité
en combinant les différents maillons de la
chaîne de mobilité afin de permettre aux citoyens
d’être plus flexibles et plus mobiles
lorsqu’ils se déplacent. «C’est pour cette
raison qu’il faut considérer l’ensemble des
moyens de transport. La voiture ne doit pas
être le bouc émissaire. Chaque élément de
la chaîne de mobilité a sa place, mais il doit
être utilisé de manière optimale», explique
l’ancien cheminot. Le plan national de mobilité
2035 est une étape sur ce chemin visant
à améliorer le flux des déplacements
au Luxembourg pour continuer à faire briller
son aura en Europe.
«J’ai encore plein d’énergie»
La carrière de François Bausch est brillante,
lui qui est né rue du Soleil à quelques mètres
de la côte d’Eisch. Il puise sa détermination
et ses valeurs dans son enfance. «J’ai toujours
dit que mes origines m’avaient apporté
de la simplicité. C’est ce qui me permet de
garder les pieds sur terre. Mes parents ont
eu une vie difficile. Je connais parfaitement
la classe ouvrière et ses problématiques. Il
faut y avoir vécu pour les comprendre. Mon
enfance m’a beaucoup influencé, et suivant
mes origines sociales, j’ai commencé à lire
de la littérature sur ce monde dans lequel
j’ai grandi. Tout n’est finalement qu’une
question d’égalité des chances. Des livres
comme «La Mère» de Maxime Gorki, ceux
d’Emile Zola ou de Jean Ziegler m’ont marqué.
Les temps ont beaucoup changé depuis,
mais l’analyse dialectique donne des clés
pour comprendre la société dans laquelle
nous vivons. Je suis également impressionné
par l’essai d’Yuval Noah Harari, «Sapiens:
une brève histoire de l’Humanité», qui décrit
à merveille les problématiques du 21 e
siècle», décrit-il.
L’impatience, qui est le trait de personnalité
dominant de François Bausch, selon ses
aveux, n’est, à ses yeux, pas pour autant un
défaut: «J’aime faire bouger les choses. Je
suis au gouvernement depuis 2013. J’ai une
devise qui dit que si on n’atteint pas ses objectifs
au bout de dix ans, on n’y parviendra
pas cinq ans plus tard. Je pense avoir réussi
pas mal de choses, je suis fier du travail
que nous avons accompli pour améliorer
notre pays. Les élections de 2023? J’y pense
forcément; l’avenir dira ce qu’il adviendra.
J’ai 66 ans et encore plein d’énergie, il reste
beaucoup de projets à réaliser et de choses
à faire ou à découvrir. Le plus important est
de continuer d’apprendre tout au long de sa
vie».
103
| DOSSIER
104
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