CG 95 EDITION FINALE (21 × 29.7 cm) 19 juillet

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Chanson Découverte Bienvenue dans un château du XXIe siècle Construit ex nihilo, un spectaculaire domaine décore la campagne entre Lectoure et Condom. Voué au bien-être, il accueille des séminaires. Le château côté Renaissance, aussi spectaculaire l'autre partie d'inspiration gréco-romaine. Q uand on croit avoir tout vu, c’est qu’on n’a pas vu le domaine d’Orion. Situé sur la la commune de Castelnau-surl’Auvignon, cette bâtisse est hors norme pour deux raisons : son allure composite, temple de style gréco-romain d’un côté, demeure Renaissance de l’autre, théâtre à l’antique à l’extérieur, cloître monacal à l’intérieur, et surtout sa manière d’être sortie de terre, à partir de… rien. Vous avez bien lu, il ne s’agit pas d’une de ces restaurations de vieux monuments si courantes dans le Gers, non ce bâtiment ressemblant à un château a été bâti ex nihilo, sur une colline qui est en fait un rocher. « Partir de zéro est plus simple » L’homme qui a eu cette idée a priori déraisonnable se nomme Patrick Arlin, 66 ans aujourd’hui. Il aura mis plus de quinze ans pour y arriver au prix de mille tracas, et en 2022 son entreprise est propriétaire d’un domaine, qui ne demande qu’à servir. « Partir de zéro est en fait plus simple, transformer une vieille propriété induit des travaux très lourds, onéreux, et plus compliqués. Allez imaginer un plancher chauffant avec un parquet ancien, a fortiori un ascenseur dans une demeure inscrite ou classée… ». Un chantier pharaonique Ingénieur de formation, à la carrière pour partie marseillaise, Patrick Arlin est aussi rompu aux affaires d’envergure. Il a dirigé puis acquis des sociétés spécialisées dans la restauration de monuments historiques en maçonnerie et pierre de taille. « Assez logiquement, j’ai d’abord cherché des ruines, notamment dans les Alpes de Haute-Provence, avec déjà l’idée de créer un centre pour y recevoir des groupes, et puis je n’ai rien trouvé de probant, ou alors au-dessus de mes moyens ». Un beau jour, la colline de Castelnau-sur-l’Auvignon s’est révélée à son regard de bâtisseur. D’où un chantier pharaonique, mobilisant 8 à 10 ouvriers au quotidien, 5 à 6000 mètres cubes de pierre extraits après avoir creusé la roche à 4 m de profondeur, et peu à peu, non pas un seul bâtiment, d’ailleurs édifié en dernier après diverses maisons autour d'une place centrale et ses arcades typiques, mais tout un univers voué au bien-être, au développement personnel et ouvert sur la nature. Labyrinthe végétal, grands bacs à plantes aromatiques, piscine naturelle avec filtrage par des roseaux, potager en permaculture. Dans le bâtiment principal, des salles de méditation et de yoga aux plafonds voûtés en pierre de taille, un auditorium d’une centaine de places, près d’une vingtaine de chambres, un spa, une piscine intérieure, etc. Les matériaux sont nobles, la charpente en chêne massif, les murs peints à la chaux, de la ferronnerie d’art pour les rampes d’escalier. Vitraux et mosaïques Des vitraux, incorporés dans le double vitrage, parent la partie néogothique, et des mosaïques parsèment certains sols aux dalles épaisses. A quelle époque est-on ? On ne sait plus, c’est un des charmes de cet extraordinaire endroit qui se devine à peine de la route, et qui est comme gardé par des statues équestres. Une rumeur locale dit que l’ensemble aurait coûté 30 millions d’€. « Beaucoup moins ! », corrige Patrick Arlin, qui sourit en repensant à ce fonctionnaire qui avait jugé d’emblée le projet « inacceptable ». Le domaine d’Orion n’est pas un hôtel au sens strict, on ne peut pas y réserver une chambre pour la nuit. Mais sa capacité d’accueil, plusieurs dizaines de personnes, en fait un lieu rare dans le Gers. La commercialisation, retardée par la crise sanitaire, démarre. Un célèbre professeur de médecine est annoncé en juillet pour un séminaire autour de l’hygiène de vie. « Ces sujets sont au cœur de ma démarche », souligne Patrick Arlin. H.L. Un lieu unique, au coeur d'un parc de 40ha. 12
Culture Culture L’Arcade à Saint-Clar, ou l’art de la galerie Idéalement logée sous les arcades, cette galerie d’art associative propose chaque année une série d’expositions de haut niveau. Un des phares culturels du Gers avec son nouvel espace et des projets ambitieux. ancée à la mi-mai avec le peintre et sculpteur Juan-Carlos Blas Robles, forte de Lsix expositions qui se succéderont jusqu’au début novembre, la saison 2022 de l’Arcade est déjà exceptionnelle. Un tout nouvel espace, plus vaste que le précédent, accueille désormais les artistes et leurs œuvres, certains de renommée internationale. Il est situé sous les arcades, à proximité immédiate de la mairie de Saint- Clar. Une réussite dans l’agencement, le choix des matériaux, et même l’éclairage, le tout au service de l’art, et pour mieux accueillir un public déjà nombreux. Cet écrin, dont deux ou trois parties restent encore à aménager, est une fierté légitime pour l’équipe de bénévoles qui porte le projet artistique de l’Arcade, Gilles Nicoud en tête, le président de l’association. Nouvel élan On peut même parler de « nouvel élan », puisque la galerie l’Arcade ambitionne désormais d’élargir son activité durant toute l’année, et pas seulement pendant la période estivale. Et il y a de quoi faire ! Participation de la galerie aux autres manifestations culturelles locales, porter l’art chez les scolaires, les personnes âgées en Ehpad, sensibiliser des publics en situation de handicap, etc. Une ambition qui devra être soutenue au niveau régional, voire européen, avec plus de communication tous azimuts et des partenariats avec d’autres galeries, festivals, écoles d’art. Artistes de renom Ces cinq dernières années, l’Arcade aura accueilli 25 peintres régionaux et nationaux, avec des pointes à 1500 visiteurs par saison (hors années covid) et un montant de ventes d’œuvres digne d’une galerie professionnelle. C’est dire toute l’importance de cette galerie, appuyée résolument par la municipalité de Saint-Clar et le Conseil départemental du Gers. Des « mécènes » privés complètent ces subventions, auxquels il convient d’ajouter l’énergie des bénévoles et du bureau de l’association. L’exigence artistique est leur dénominateur commun. Avant chaque saison, un comité de sélection évalue et retient tel ou tel artiste. Avec des débats internes 13 au besoin. Force est de reconnaître que ce qui est présenté à Saint-Clar impressionne par son évidence. Il s’agit de peintres à la biographie bien fournie, exposés parfois à l’étranger, plutôt dans l’abstrait s’il fallait résumer l’Arcade à un style pictural, et en général assez cotés sur le marché de l’art. Que ces artistes de haut rang convergent une fois l’an vers Saint-Clar est une sorte de miracle rendu possible par une municipalité réputée pour son dynamisme et par des bénévoles avertis, plus ambitieux que la taille théorique du village. Du reste, où que l’on soit dans le Gers, le nom de Saint-Clar tintinnabule aux oreilles : ambitions culturelles, projets patrimoniaux, nouveaux et atypiques commerces. La galerie l’Arcade s’inscrit dans cet « élan », elle en est même l’avant-garde. À ne pas manquer cet été 22 juin-17 juillet : Chantal Walter, artiste-peintre gersoise. 20 juillet-14 août : Jean-Claude Bertrand, fixé à Astaffort, le regard d’un peintre sur le vin. Ou comment faire d’une bouteille… un tableau qui en symbolise les arômes. 17 août-11 septembre : Gilles Ternier, qui a fait de la tôle rouillée un lieu de son expression artistique. 14 septembre-9 octobre : Evelyn Kuwertz, peintre autrichienne, à mi-chemin entre la réalité et l’imaginaire, souvent sur le thème de la ville. 19 octobre-6 novembre : Jay Rocskay, d’origine hongroise, résidant à Aiguillon, peintre abstrait, des œuvres pleines de couleurs, de force et de relief. Galerie L'Arcade 28, place de la Mairie — Saint-Clar Tél. : 06 86 95 58 77/06 78 11 92 67 www.larcade-saint-clar.com Ouverte le mercredi :16h30 à 19 h le jeudi : 10 h à 12h le vendredi : 16h à 19 h le samedi : 10h à 12h / 16h30 à 19h le dimanche : 10h à 12h / 15h à 18h
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