AUTOINSIDE Édition 7/8 – Juillet/Août 2022

INHALT FOCUS : SERVICE & TECHNIQUE
« L’accès aux données de maintenance
est une question de survie », déclare
Sébastien Moix, directeur marketing de
SAG. Photo : Shutterstock
un renchérissement considérable des travaux
d’atelier pour les clients finaux, quand même
des travaux comme la réinitialisation de l’affichage
de service, le transfert dans le carnet
de service numérique d’origine, le calibrage de
certains systèmes d’assistance à la conduite,
le remplacement de phares ou l’installation
d’accessoires tels qu’un attelage de remorque
nécessitent un codage ou une activation via
un serveur d’origine.
Que peut faire un fournisseur comme vous
pour simplifier la vie de ses clients ?
En tant que membre direct ou indirect de
plusieurs associations, nous soutenons le lobbying
qui est exercé pour défendre les intérêts
des garages indépendants auprès des législateurs
en Suisse et en Europe. En tant que partenaire
de projets comme Caruso, nous participons
au développement de solutions.
Existe-t-il déjà aujourd’hui, en dehors d’une
représentation de marque, un accès « sans
restriction » à toutes les données des
véhicules nécessaires à leur réparation ?
Grâce à de nouvelles prestations, telles que les
remote services, c’est-à-dire les services à distance,
nous offrons la possibilité d’utiliser certaines
fonctions de diagnostic à distance. Cette
assistance garantit aux garages de pouvoir faire
face à la complexité et au nombre croissants de
modèles de véhicules. Les services à distance
raccourcissent le délai entre le lancement d’un
nouveau véhicule sur le marché et la disponibilité
des fonctions dans l’appareil de diagnostic,
par exemple pour le calibrage des systèmes
d’assistance à la conduite. En outre, les garages
profitent de fonctions qui étaient jusqu’à présent
réservées exclusivement aux clients disposant
d’outils de diagnostic OEM. Les obstacles
et l’attente pour obtenir des informations
auprès de la représentation de la marque ainsi
que les frais y afférents sont ainsi supprimés.
L’opposition des constructeurs à un accès
illimité aux données pour tous n’a-t-elle
jamais été un problème du point de vue du
droit de la concurrence ?
Bien sûr que si. À l’heure actuelle, la souveraineté
en matière de données appartient aux
constructeurs automobiles. Chaque constructeur
décide à sa guise des données relatives
aux véhicules que les acteurs du marché reçoivent,
ainsi que de la facilité ou de la difficulté
de cette procédure. L’égalité des chances
entre tous les acteurs du marché n’est pas assurée.
« Caruso Dataplace » est un projet qui vise
à créer une plate-forme de données neutre,
alimentée en données sur les véhicules
par des entreprises du marché secondaire
indépendant. Quelles sont exactement les
données que vous souhaitez collecter ou
fournir, qui y aura accès et quels modèles
commerciaux pourront être construits à
partir de telles données ?
Les données des véhicules permettent d’offrir
une large gamme de services, dotés d’une valeur
d’utilité élevée tant pour les utilisateurs
Le projet « Caruso Dataplace »
Au printemps 2022, l’Allgemeiner Deutscher
Automobil-Club (ADAC) a mené une enquête
en collaboration avec des experts indépendants
sur les données collectées par
une voiture moderne en cours de route,
qu’elle envoie directement au constructeur
et auxquelles ni les clients ni les garagistes
n’ont accès. Ces données permettent de
tirer des conclusions sur le profil d’utilisation,
l’intensité de l’utilisation, le nombre de
conducteurs et aussi le style de conduite.
Ces ensembles de données comprennent,
par exemple :
▪ l’enregistrement séparé des kilomètres
parcourus sur les autoroutes, les routes
nationales et en ville ;
▪ le nombre de trajets effectués, répartis
par kilomètres ;
▪ des données d’utilisation du moteur
à combustion pour les hybrides
rechargeables ​;
▪ des données GPS régulières avec rapport
d’état des données importantes du
véhicule ;
▪ le nombre de rétractions électromotrices
de la ceinture (style de conduite) ;
▪ des entrées indiquant un régime moteur
trop élevé ;
▪ la durée des différents modes de la
boîte automatique (par exemple « sport ») ;
▪ le nombre de réglages du siège
électrique du conducteur ​;
▪ la durée et l’heure des appels
téléphoniques passés.
Au printemps 2022, le Parlement européen
a adopté une loi visant à promouvoir la
disponibilité des données relatives aux
véhicules afin de créer un environnement
de confiance qui facilitera leur utilisation
pour la recherche et la création de
nouveaux services et produits innovants.
Le projet « Caruso Dataplace » veut mettre
cela à profit. Outre Swiss Automotive Group
(SAG), des entreprises telles que Bosch,
Continental, Hella Gutmann, LKQ, Mahle,
Osram et Schaeffler participent également
au projet.
Plus d’informations sur:
caruso-dataplace.com
que pour le garagiste. Elles fournissent, par
exemple, des informations fondamentales précises,
qui sont utiles lors d’un service. Le garagiste
en sait simplement plus sur la voiture.
Cela facilite son travail et améliore sa position
vis-à-vis de son client. <
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