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Cette Classic utilise l’excellente<br />
plateforme de<br />
la Meteor 350 pour la<br />
sublimer encore. Vous<br />
ne serez donc pas surpris<br />
d’apprendre que la mécanique reste<br />
inchangée par rapport à la Meteor :<br />
un petit monocylindre refroidi par air<br />
et huile. Mais, norme Euro 5 oblige,<br />
la puissance affiche à présent 20,2<br />
chevaux et 27 Nm de couple, là où la<br />
Bullet 500 allait chercher 27 chevaux<br />
et 41 Nm. Loin d’être un foudre de<br />
guerre, ce monocylindre est aussi loin<br />
d’être anémique : sa rondeur élastique<br />
vient compenser le manque de couple<br />
pour lui assurer des reprises et des<br />
accélérations convenables, nettement<br />
meilleures que ce dont sont capables<br />
les 125cc.<br />
Durant notre essai provençal, nous<br />
avons pu noter que ces machines flambant<br />
neuves atteignaient facilement<br />
les 110 km/h au compteur. Pleinement<br />
libérées, on ne devrait toutefois pas<br />
en attendre plus de 115 km/h. Quoi<br />
qu’il en soit, cette superbe moto – aux<br />
mensurations voisines de la Bullet<br />
500 – n’a pas été pensée pour arpenter<br />
les autoroutes. Elle donnera sa<br />
pleine et juste mesure dans le milieu<br />
urbain, sur les nationales ou sur de<br />
virevoltantes routes secondaires. En<br />
tout cas, cette mécanique qui vibre peu<br />
et répond à chaque sollicitation (elle<br />
prend par exemple plus de tr/min que<br />
la 500) s’avère fort agréable au quotidien.<br />
Cerise sur le gâteau, elle reste<br />
également très sobre puisqu’elle se<br />
contente d’environ 3,5l/100 km. Avec<br />
son réservoir de 13 litres, la Classic<br />
peut donc envisager de longues virées<br />
avant de rendre la main.<br />
TENUE DE ROUTE<br />
<strong>BR</strong>ILLANTE<br />
La Classic ne vous offre pas qu’un<br />
esprit vintage irréprochable. Elle vous<br />
gratifie aussi de prestations dynamiques<br />
de bon aloi. Si les Alpilles<br />
provençales sont un splendide écrin<br />
pour rouler à moto, leurs routes sautillantes<br />
et bosselées évoquent parfois...<br />
Le sigle de droite peut être<br />
remplacé en option par le GPS<br />
ripper apparu en sur<br />
les Meteor.<br />
la Belgique ! La fourche n’est pas<br />
réglable et les combinés arrière le sont<br />
en précharge. Mais qu’à cela ne tienne :<br />
dans ce contexte routier tourmenté et<br />
très sinueux, la petite Royal Enfield a<br />
encaissé les changements de direction<br />
avec bonne volonté, freinant sur l’angle<br />
sans se désunir. Bref, elle a tenu le<br />
parquet et avec brio ! Si d’aucuns parmi<br />
les journalistes présents regrettaient<br />
la monte de pneus indiens (CEAT en<br />
l’occurrence), force est de reconnaître<br />
que sur notre itinéraire parfois humide<br />
dans les zones ombragées, ils nous<br />
ont donné entière satisfaction avec,<br />
notamment, une belle tenue sur l’angle<br />
et une stabilité irréprochable à l’accélération<br />
comme au freinage.<br />
Les freins, parlons-en : siglés<br />
« Bybre », ils sont donc l’œuvre de<br />
Brembo et se révèlent parfaitement<br />
adaptés à la Classic. Le grand disque<br />
avant ne manque pas de puissance et<br />
reste facilement dosable tandis que<br />
son homologue arrière propose un<br />
mordant étonnant. Aussi, puisque l’ABS<br />
• Look d’antan<br />
• Accessibilité<br />
• Confort raisonnable<br />
• Port USB accessible<br />
Plus<br />
à deux canaux (non déconnectable)<br />
veille au grain, il n’y a aucune crainte à<br />
avoir au moment de s’arrêter.<br />
Par ailleurs, comme la position sur la<br />
Classic est on ne peut plus naturelle<br />
(meilleure que sur la Meteor !) et que<br />
la selle bien rembourrée offre un réel<br />
confort, on s’y sent bien. Ceci permet<br />
alors d’apprécier les longues distances.<br />
Fermes comme il convient, les suspensions<br />
allient rigueur et confort, soit un<br />
style très adapté à ce type de machine.<br />
UN ASSEMBLAGE<br />
SOIGNÉ<br />
Peu de plastiques, aucun câble disgracieux,<br />
instrumentation et chromes<br />
de belle facture : cette impression<br />
valorisante prévaut pour la Classic<br />
dans son ensemble. Du haut de ses<br />
121 ans d’existence, Royal Enfield est<br />
le plus ancien constructeur moto à<br />
n’avoir jamais cessé de produire...<br />
C’est aussi un constructeur à l’écoute<br />
de ses clients européens en dotant sa<br />
Classic d’un warning très utile dans nos<br />
contrées.<br />
Et si, comme nous, vous trouvez le<br />
silencieux d’échappement très joli,<br />
dites-vous que sa sonorité l’est tout<br />
autant ! La Classic séduit car elle<br />
rappelle vraiment ce qui se faisait<br />
autrefois.<br />
CONCLUSION<br />
Commercialisée à un prix de 5.399 €<br />
qui la met en concurrence avec les 125<br />
aponaises, la oal nfield lassic <br />
avance de nombreux arguments tels<br />
sa qualité de fabrication, son esprit<br />
vintage patrimonial, ses aptitudes<br />
dynamiques réelles et un moteur<br />
volontaire. En plus, elle est garantie<br />
trois ans avec assistance comprise. •<br />
Moins<br />
• Vitesse de pointe<br />
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