AUTO TRENDS 310 FR_BR (1)

UN NOUVEAU DOUBLÉ TOYOTA
DANS LA SARTHE, AVANT
LE DÉFERLEMENT DE LA
CONCURRENCE EN 2023.
Le team vous demande-t-il de piloter la voiture de course
pour vous demander votre avis
Je l’ai fait jusqu’à récemment. Mais pas celle-ci: c’est la
première voiture sur laquelle je n’ai pas été directement
associé aux tests en conditions réelles. C’était mon propre
choix car nous avons d’excellents pilotes. Mon rôle est de
m’impliquer directement dans les relations entre les pilotes,
les ingénieurs et le management autour du développement
de l’auto. Mais je dois vous avouer que j’aimerais bien
pouvoir faire quelques tours ici, tellement ce circuit est
formidable (rires) Je ne regrette pas la compétition, elle ne
me manque pas. J’ai commencé ma carrière à 12 ans en BMX,
une discipline dont j’ai d’ailleurs été champion du monde et
j’en suis très fier. Après, je suis passé au sport auto. J’ai fait
des courses tous les quinze jours. Aujourd’hui, je n’ai plus
besoin d’être mesuré aux autres – j’ai vécu cela susamment
longtemps et j’ai été heureux de prendre ma retraite.
Lorsque mon contrat de pilote avec Toyota est arrivé à
échéance, on m’a dit: tu restes avec nous C’était fin 2015. Je
suis toujours ici et ravi de l’être
uel est votre rle eact au sein du team
Je couvre plusieurs fonctions. Je dois avant tout faire en
sorte qu’il y ait une bonne culture au sein de l’équipe, essentiellement
au niveau des pilotes. Un petit exemple, tout
simple : j’insiste pour que nous allions toujours prendre le
petit-déjeuner ensemble, même entre la voiture numéro 7
et la 8. Cela génère une interaction permanente entre nous.
Nous apprenons à nous connaître, ce qui permet d’instaurer
une atmosphère bien meilleure. Il n’y a pas de petits
secrets qu’on se cache jalousement d’un équipage à l’autre.
Les 6 pilotes Toyota passent beaucoup de temps
ensemble, pour créer une cohésion de groupe.
Je participe également à tous les briefings techniques et suis
également responsable pour l’échange d’informations entre
les pilotes et les ingénieurs. À une époque, nous avions un
pilote en provenance de chez Porsche: il était tout surpris
de voir les pilotes Toyota passer autant de temps ensemble,
d’aller dner ou jouer au tennis au lendemain d’une course
C’est fondamental car cela vous donne un esprit d’équipe
qui repose sur la compréhension mutuelle et la confiance.
C’est ma mission sur le long terme. Les week-ends, je dois
m’assurer que tous les pilotes soient réellement switched
on (en mode opérationnel, en français). Il y en a toujours
un parmi eux qui n’est pas dans son meilleur jour. Même si
les écarts sont très faibles, de l’ordre de quelques dixièmes,
vous devez travailler avec lui: sur les trajectoires, par
exemple. Je le coache. Peut-être a-t-il tout simplement
besoin de davantage de tours J’arrange cela avec les ingénieurs.
On peut également lui proposer un nouveau train de
pneus ou lui faire faire un tour rapide avec moins de carburant
à bord pour l’aider à retrouver sa confiance.
Comment faites-vous pour maintenir l’équipe au top durant
toute la semaine de comptition
Quand nous arrivons au Mans, nous veillons à ce que
chacun travaille de manière très efficiente d’un point de
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