Geek Junior N°24 - juin 2022

contenait (pour savoir ce qu’est l’ADN, lis l’encadré de
la page 16). Or, cet ADN est absolument indispensable
pour recréer un dino vivant…
Reconstituer
tout l’ADN du dino :
encore plus difficile
Bon, imaginons qu’avec un énorme coup de bol, l’ADN
soit encore intact. Le temps l’aura quand même forcément
abîmé, et il en manquera de gros morceaux.
Pour faire revivre notre dino, il faut reconstituer la recette
génétique inscrite dans son ADN. C’est comme
si tu récupérais un livre rongé par des souris, il y aurait
de gros trous au milieu des pages. Il faudra donc boucher
les trous, c’est-à-dire retrouver les suites de lettres
perdues. Mais où récupérer ce texte dont il n’existe
plus aucune copie ? Eh bien, chez… les oiseaux ! En effet,
les oiseaux actuels sont, au départ, un groupe de
dinosaures qui n’a pas disparu avec les autres.
En comparant les morceaux de la recette génétique
du dino avec la recette génétique du pigeon ou de
la poule (que l’on connaît en entier), on pourra, peutêtre,
retrouver les lettres manquantes et reconstituer
les parties du livre détruites.
Obtenir un
embryon de dino :
quasi impossible !
À partir de la recette, les scientifiques savent déjà fabriquer
un ADN artificiel. Et ensuite ? C’est là où ça se
complique vraiment. L’ADN n’est utile que s’il est inséré
dans une cellule vivante, qui va savoir l’utiliser.
Comme les dinosaures sont morts depuis belle lurette,
où trouver une de leurs cellules vivantes ? Là encore, la
bonne piste est celle des oiseaux. On pourrait ajouter
un ADN refabriqué à la place d’un ADN naturel d’autruche
dans… un œuf d’autruche !
Dans le meilleur des cas, on risque d’obtenir une sorte
de pseudo-autruche. Mais tout cela est si complexe
que ça risque surtout de… ne rien donner du tout.
Bref, la meilleure façon de faire revivre les dinos reste
encore le cinéma.
Recréer un mammouth :
un projet éléphantesque,
mais vrai
Aux États-Unis, la société Colossal veut ramener à la vie un
mammouth laineux, une espèce disparue depuis environ
15 000 ans. Voici son plan : il faut partir de l’ADN d’un éléphant
d’Asie bien vivant, auquel on rajoute certains bouts
de recettes génétiques, par exemple ceux qui permettent
à l’animal de développer une bonne couche de graisse
et de la fourrure. Ainsi, il pourra survivre en pays froid,
alors que l’éléphant, lui, vit en zone tropicale. Ensuite,
l’ADN trafiqué sera transféré dans un embryon d’éléphant
d’Asie, puis implanté dans l’utérus d’une femelle éléphante.
Sans le savoir, cette maman donnera naissance
à un mammouth. Ce projet est très critiqué, car l’utilité
d’un tel bricolage du vivant ne saute pas aux yeux.
Et le film ? Dans « Jurassic World 3 : le Monde
d’Après », les animaux préhistoriques ne se
contentent plus de vivre dans une île. Ils peuplent
désormais toute la planète et un équilibre s’est créé
avec les humains. Mais cet équilibre est fragile, et
les terribles dinos vont se retourner contre nous.
Un film à ne pas rater pour deux raisons : les effets
spéciaux, fantastiques… et le retour des deux
acteurs qui jouaient le Pr Grant et le Dr Sattler
dans le premier Jurassic Park de 1993.
À regarder
Regarde la bande-annonce de Jurassic World 3 :
youtube.com/watch?v=x0Gf4OkxeDs
Crédit photo : Adam Jones
REGARDE ICI
LA BANDE-ANNONCE
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GEEK JUNIOR • JUIN 2022 • N°24 17