Diversités Magazine : Liège, Ville hospitalière - Hors-série n°4
Dans ce troisième numéro consacré à "Liège, Ville Hospitalière", le magazine aborde, outre, bien sûr, le suivi de la motion, quelques illustrations de « bonnes pratiques » hospitalières dans le champ du travail de Proximité.
Dans ce troisième numéro consacré à "Liège, Ville Hospitalière", le magazine aborde, outre, bien sûr, le suivi de la motion, quelques illustrations de « bonnes pratiques » hospitalières dans le champ du travail de Proximité.
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DIVERSITÉS<br />
<strong>Magazine</strong><br />
<strong>Hors</strong>-<strong>série</strong> <strong>n°4</strong><br />
<strong>Hors</strong>-<strong>série</strong> <strong>n°4</strong> - juin 2022
Le 27 novembre 2017, le Conseil Communal votait<br />
la motion « <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> Hospitalière, responsable,<br />
accueillante et ouverte ». Initialement issue de la<br />
campagne « Rendons notre commune <strong>hospitalière</strong> »<br />
menée, en Wallonie et à Bruxelles, par le CNCD-11<br />
11 11 et le CIRÉ, cette motion fut d’abord proposée,<br />
à <strong>Liège</strong>, au Conseil communal par un Collectif<br />
d’associations, de citoyennes et de citoyens liégeois.<br />
Fruit d’une concertation entre ce Collectif et la<br />
<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>, le texte final de la motion comprend<br />
une <strong>série</strong> d’engagements concrets. À la faveur<br />
de synergies entre la société civile et la <strong>Ville</strong>, la<br />
motion vise à asseoir et à approfondir les pratiques<br />
communales relatives à l’accueil et au séjour des<br />
migrants ; elle entend ainsi contribuer à sensibiliser<br />
à la question migratoire. Concrètement, depuis<br />
lors, des rencontres et un travail en sous-groupes<br />
thématiques entre la <strong>Ville</strong> et le Collectif ont été mis<br />
en place.<br />
Nous avions déjà consacré deux hors-<strong>série</strong>s de notre<br />
webzine « <strong>Diversités</strong> <strong>Magazine</strong> » aux avancées que la<br />
dynamique « <strong>Liège</strong>, <strong>Ville</strong> Hospitalière » a favorisées.<br />
Ces hors-<strong>série</strong>s avaient aussi été l’occasion de rendre<br />
compte des « bonnes pratiques » communales<br />
comme associatives en la matière. Le succès que<br />
ces deux numéros ont rencontré nous a incités à en<br />
éditer un troisième. On y trouvera, outre, bien sûr, le<br />
suivi de la motion, quelques illustrations de « bonnes<br />
pratiques » <strong>hospitalière</strong>s dans le champ du travail de<br />
Proximité.<br />
Face aux replis identitaires, il importe d’illustrer,<br />
cette fois encore, la manière dont la solidarité avec<br />
les personnes qui ont été poussées à fuir leur pays,<br />
peut encore s’exercer au niveau local. Ce numéro<br />
donne à voir comment cette résistance se trouve<br />
renforcée par le processus participatif qui permet<br />
une véritable mise en commun des expériences<br />
et des compétences associatives, citoyennes et<br />
communales.<br />
Au moment de boucler ce magazine, il convient<br />
de faire savoir que nous venons de procéder,<br />
pour la deuxième fois au cours de ce mandat, au<br />
réaffichage de la Charte « <strong>Liège</strong> contre le Racisme »<br />
dans tous les bâtiments communaux, ainsi qu’au<br />
sein d’associations et d’institutions liégeoises. Et ce<br />
à raison de 1000 exemplaires !<br />
L’Échevin de la Culture,<br />
et de l’Interculturalité<br />
de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />
<strong>Hors</strong>-<strong>série</strong> <strong>n°4</strong> - juin 2022<br />
Photo couverture © Audrey Mertens
SOMMAIRE<br />
4 |<br />
LE SUIVI DE LA MOTION « LIÈGE VILLE HOSPITALIÈRE»<br />
5 | LIÈGE, VILLE HOSPITALIÈRE : UNE VOLONTÉ TOUJOURS PRÉSENTE, PAR LE BOURGMESTRE<br />
6 | LIÈGE, VILLE EUROPÉENNE ACCUEILLANTE ET INCLUSIVE DES PERSONNES MIGRANTES :<br />
UN TRAVAIL DE COOPÉRATION ET DE RÉSISTANCE, PAR LAURA LENTINI DU<br />
CNCD 11.11.11 ET PAULINE MALLET DU MONDE DES POSSIBLES, AU NOM DU COLLECTIF LIÈGE<br />
HOSPITALIÈRE<br />
8 | GROSSESSE ET VIOLENCES INTRA FAMILIALES DANS LE DISPOSITIF « LIÈGE, VILLE<br />
HOSPITALIÈRE » : BILAN 2021, PAR ROBIN BLONDIAUX, CENTRE DE PLANNING FAMILIAL<br />
LOUISE MICHEL<br />
9 | UNION MIGRANT NET : L’INCLUSION DES PERSONNES MIGRANTES PAR L’ÉCONOMIE<br />
SOCIALE ET SOLIDAIRE, PAR LE COLLECTIF LIÈGE VILLE HOSPITALIÈRE<br />
10 | LA CARTE D’IDENTITÉ COMMUNALE : À LIÈGE, JOUER LA CARTE DE LA SOLIDARITÉ,<br />
PAR JOACHIM DEBELDER, INSTITUT DE RECHERCHE, FORMATION ET ACTION SUR LES<br />
MIGRATIONS<br />
11 | LIÈGE PARTICIPE AU PROGRAMME INTERNATIONAL LANCÉ PAR L’ALLIANCE MIGRATIONS<br />
ET ACCUEILLE MARIE, VOLONTAIRE ENGAGÉE POUR LE RESPECT DES DROITS DES<br />
PERSONNES MIGRANTES, PAR MARIE DUFOSSÉ, ORGANISATION POUR UNE CITOYENNETÉ<br />
UNIVERSELLE<br />
12 |<br />
22 |<br />
UNE PROXIMITÉ COMMUNALE HOSPITALIÈRE<br />
13 | LE TRAVAIL DES AGENTS DE DÉVELOPPEMENT LOCAL (ADL) DANS LES QUARTIERS, PAR<br />
CHRISTOPHE PIRE, ADL, SERVICES SOCIAUX ET DE LA PROXIMITÉ, VILLE DE LIÈGE<br />
14 | LES MAISONS INTERGÉNÉRATIONNELLES ET LES PERSONNES MIGRANTES, PAR MURIELLE<br />
GEURTS, ADL, SERVICES SOCIAUX ET DE LA PROXIMITÉ, VILLE DE LIÈGE<br />
15 | FOCUS SUR LE QUARTIER SAINTE-MARGUERITE ET SON CENTRE POUR DEMANDEURS<br />
D’ASILE, PAR FLORENCE PIRARD, ADL, SERVICES SOCIAUX ET DE LA PROXIMITÉ, VILLE DE<br />
LIÈGE<br />
16 | UN LIVRET D’ACCUEIL POUR LES NOUVEAUX HABITANTS D’UN QUARTIER, PAR DIDIER<br />
MELIN, SERVICE PARTICIPATION ET RELATIONS AVEC LES QUARTIERS, SERVICES SOCIAUX<br />
ET DE LA PROXIMITÉ, VILLE DE LIÈGE<br />
17 | FORMATION CONTINUE DES AGENTS DE PROXIMITÉ DE LA VILLE DE LIÈGE, PAR FLORENCE<br />
PIRARD, ADL, SERVICES SOCIAUX ET DE LA PROXIMITÉ, VILLE DE LIÈGE<br />
18 | LES MAISONS DE JEUNES. L’HISTOIRE EST BELLE…, PAR CATHERINE BRONNE, SERVICE<br />
JEUNESSE, SERVICES SOCIAUX ET DE LA PROXIMITÉ, VILLE DE LIÈGE<br />
17 | L’ÉQUIPE PROXIMITÉ DE BRESSOUX-DROIXHE : SOUTENIR L’ACCÈS AUX JOBS ÉTUDIANTS,<br />
PAR L’ÉQUIPE PROMIXITÉ DU QUARTIER BRESSOUX-DROIXHE, SERVICES SOCIAUX ET DE LA<br />
PROXIMITÉ, VILLE DE LIÈGE<br />
FOCUS SUR QUELQUES INITIATIVES ASSOCIATIVES DE PROXIMITÉ<br />
23 | FACILITATEURS EN SANTÉ … QUÈSACO ?, PAR JESSICA HENRY, COMMUNITY HEALTH WORKERS<br />
/ FACILITATEURS EN SANTÉ<br />
24 | SMI-LE, L’ASBL QUI DISTRIBUE DES SOURIRES EN RUE, PAR FANNY CAPRASSE, COFONDATRICE<br />
DE SMI-LE, SERVICE MOBILE INFIRMIER LIÉGEOIS<br />
26 | INTERRA, CRÉER DES LIENS POUR LUTTER CONTRE LE RACISME AU CŒUR DE LA CITÉ<br />
ARDENTE ! , PAR JULIE CLAUSSE, ELISA LÉONARD ET LARA LEROY, INTERRA ASBL<br />
28 | UNIA ET LA LUTTE CONTRE LE RACISME : DE L’INTERFÉDÉRAL AU LOCAL, PAR UNIA LIÈGE-<br />
VERVIERS<br />
30 | TOUS SEMEURS DE CULTURE, PAR ARTICLE 27 ASBL LIÈGE<br />
31 | ATELIERS PHILO SUR LE « CHEZ-SOI » AU DAZIBAO, PAR JONATHAN SOSKIN, PHILOCITÉ
LE SUIVI DE LA MOTION<br />
« LIÈGE VILLE HOSPITALIÈRE»
LIÈGE, VILLE HOSPITALIÈRE : UNE VOLONTÉ<br />
TOUJOURS PRÉSENTE<br />
Forte de sa diversité, de son<br />
hospitalité, de l’engagement<br />
citoyen et politique qui constitue<br />
son esprit et sa convivialité, <strong>Liège</strong><br />
a, dès 2017, marqué sa volonté<br />
de se définir comme une « ville<br />
<strong>hospitalière</strong> ».<br />
L’interpellation citoyenne à l’origine<br />
du dossier a rapidement trouvé du<br />
répondant tant dans l’enceinte du<br />
Conseil communal qu’auprès des<br />
différentes associations et des<br />
services communaux actifs dans<br />
l’accueil et le séjour des personnes<br />
migrantes.<br />
Un processus participatif<br />
La collaboration issue de ce<br />
processus participatif a permis, en<br />
février 2020, l’adoption unanime de<br />
la « Motion de solidarité à l’égard<br />
des sans-papiers » qui garantit<br />
sur le territoire de la ville de <strong>Liège</strong>,<br />
une politique migratoire basée sur<br />
l’hospitalité et le respect des droits<br />
humains et des valeurs de solidarité.<br />
Les engagements de la motion<br />
portent sur le logement, le suivi<br />
social, l’accès à l’enseignement,<br />
la sécurité et les relations avec la<br />
zone de police, etc.<br />
La reprise des travaux après la<br />
pandémie<br />
Force est toutefois de constater<br />
que malgré le dynamisme et<br />
l’enthousiasme des partenaires,<br />
la pandémie a, en cette matière<br />
également, fortement ralenti<br />
les activités et postposé les<br />
réunions durant près de 2 ans.<br />
Fort heureusement, l’amélioration<br />
actuelle de la situation sanitaire<br />
a permis de rassembler ce 15<br />
février à l’Hôtel de <strong>Ville</strong>, les forces<br />
vives du dossier pour faire le<br />
point sur les différentes avancées.<br />
Si certaines avancées ont pu<br />
être engrangées, notamment<br />
en matière de logement, avec la<br />
mise à disposition de bâtiments<br />
pour la Voix des Sans Papiers et<br />
d’un logement communautaire en<br />
périphérie du centre-ville, les coûts<br />
d’encadrement et des énergies<br />
restent préoccupants.<br />
Un plan d’actions en 10 points<br />
La prévention des violences est<br />
bien entendu une préoccupation<br />
majeure. La bonne collaboration<br />
initiée avec le service de prévention<br />
et ses partenaires permet d’espérer<br />
prochainement la création d’un<br />
dispositif partenarial et novateur<br />
en matière de prises en charge et<br />
de suivi des personnes victimes de<br />
violences. En matière de police, le<br />
collectif rappelle l’importance pour<br />
les personnes migrantes de pouvoir<br />
bénéficier du statut de personnes<br />
victimes indépendamment du<br />
statut administratif. L’idée d’une<br />
carte d’identité citoyenne continue<br />
de faire l’objet d’études et de<br />
réflexions, ce qui pourrait permettre<br />
de faciliter les démarches et l’accès<br />
des personnes migrantes à certaines<br />
activités sportives ou culturelles<br />
notamment. Le développement de<br />
projets d’économie sociale est en<br />
phase d’amorce, de même que le<br />
groupe de travail « État civil ».<br />
Je suis heureux du climat qui<br />
prévaut au sein des différents<br />
groupes et je suis persuadé que<br />
nous avons mis en place une bonne<br />
méthode de travail.<br />
Nous allons maintenant rédiger un<br />
plan d’action en 10 points que nous<br />
soumettrons prochainement au<br />
Conseil communal.<br />
Le Bourgmestre de <strong>Liège</strong><br />
Le suivi de la motion « <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> Hospitalière»
LIÈGE, VILLE EUROPÉENNE ACCUEILLANTE ET<br />
INCLUSIVE DES PERSONNES MIGRANTES UN<br />
TRAVAIL DE COOPÉRATION ET DE RÉSISTANCE<br />
Quatre ans se sont écoulés depuis<br />
le vote de la motion « <strong>Liège</strong>, ville<br />
<strong>hospitalière</strong> » adoptée à l’unanimité<br />
du Conseil Communal. Ce texte,<br />
corédigé par la <strong>Ville</strong>, 52 associations<br />
et une mobilisation citoyenne,<br />
formalise les pratiques d’accueil<br />
des personnes migrantes à <strong>Liège</strong>,<br />
et engage les différents services<br />
communaux à améliorer l’inclusion<br />
des personnes précarisées,<br />
dont font partie les personnes<br />
étrangères et d’origine étrangère.<br />
Au-delà du simple aspect déclaratif,<br />
la motion sert de base pour<br />
faire remonter de la société civile<br />
des constats de terrain et des propositions<br />
d’actions, afin d’améliorer<br />
le séjour de ces Liégeois sur le territoire<br />
de la Commune.<br />
Dans cet esprit de concertation,<br />
le Collectif <strong>Liège</strong> Hospitalière,<br />
constitué dans la foulée du vote<br />
de la motion en 2017 (et rassemblant<br />
maintenant une septantaine<br />
d’associations et collectifs ainsi<br />
que des citoyens), poursuit aujourd’hui<br />
sa mission de veille et de<br />
recommandations auprès des élus<br />
et des agents de la <strong>Ville</strong>. Constitués<br />
en sous-groupes thématiques,<br />
ses membres se réunissent pour<br />
mutualiser leurs expériences, pratiques<br />
et propositions ; des délégations<br />
échangent avec les services<br />
de la <strong>Ville</strong>, afin de dégager des<br />
solutions coconstruites tant pour<br />
répondre aux besoins de base du<br />
public (accéder à un logement, à la<br />
santé, etc.) qu’à une émancipation<br />
socio-économique.<br />
Comme de nombreuses villes<br />
européennes, <strong>Liège</strong> joue un rôle<br />
fondamental dans l’inclusion des<br />
personnes migrantes, en raison<br />
de la proximité de ses services<br />
avec la population et les besoins<br />
de la société locale. La dynamique<br />
<strong>Liège</strong> Hospitalière entretient cette<br />
articulation vertueuse entre la société<br />
civile et le politique. Et cette<br />
coordination des efforts bénéficie<br />
par ricochet aux plus précarisés,<br />
donc à l’ensemble de la population,<br />
en provoquant des transversalités<br />
entre les départements de<br />
la <strong>Ville</strong> dans une approche inclusive<br />
globale. C’est cette approche<br />
transversale, à cheval sur plusieurs<br />
prérogatives publiques, qu’aborde<br />
la motion dans son application, et<br />
qui suppose et impulse le développement<br />
de politiques d’innovation<br />
sociale pour sortir de l’impasse<br />
des politiques migratoires de rejet<br />
des étrangers qui menacent aux<br />
niveaux fédéral et européen.<br />
C’est justement le caractère résistant<br />
de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> qui continue<br />
à donner à la motion sa justification<br />
actuelle : en se déclarant<br />
favorable à des critères clairs de<br />
régularisation, et à une commission<br />
indépendante et permanente de<br />
l’Office des étrangers, par une motion<br />
adoptée le 3 février 2020, la<br />
commune a réaffirmé un positionnement<br />
fort en faveur de l’inclusion<br />
des sans-papiers. Le relogement<br />
des habitants de l’ancienne<br />
occupation à Burenville par la Voix<br />
des Sans-Papiers de <strong>Liège</strong> abonde<br />
également en ce sens. L’implication<br />
communale s’articule ainsi avec<br />
Le suivi de la motion « <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> Hospitalière»
l’interpellation des niveaux de pouvoirs<br />
régional et fédéral, notamment<br />
sur les questions d’accueil, de<br />
séjour et d’accès à la santé.<br />
La pandémie de Covid19, suivie par<br />
les tragiques inondations en région<br />
liégeoise, ont ralenti les échanges.<br />
Néanmoins, l’urgence d’héberger<br />
des personnes migrantes en transit<br />
et sans-papiers, de leur permettre<br />
de se confiner et d’accéder<br />
aux soins, ainsi que de les aider à<br />
survivre sur le territoire de la Commune,<br />
ont également été en jeu<br />
durant cette période difficile, et le<br />
sont toujours à l’heure actuelle. Le<br />
15 février 2022, une réunion plénière<br />
entre le Bourgmestre et une<br />
délégation du Collectif a permis de<br />
définir un plan de travail pour aborder<br />
ces défis et imaginer ensemble<br />
des solutions créatives pour y répondre.<br />
À ce titre, la mise en place<br />
d’une carte d’identité communale<br />
accessible à tous les Liégeois, l’ouverture<br />
d’un tiers-lieu destiné aux<br />
activités culturelles et en économie<br />
sociale portées par des personnes<br />
précarisées, ou encore le renforcement<br />
de la lutte contre les violences<br />
faites aux femmes en séjour<br />
précaire ont été abordés, dans un<br />
esprit d’ouverture et de solidarité<br />
avec toutes et tous les Liégeois.e.s,<br />
avec ou sans titre de séjour.<br />
Pour le Collectif <strong>Liège</strong> Hospitalière<br />
:<br />
Laura Lentini : CNCD 11.11.11,<br />
Rue du Beau-Mur 50, 4030 <strong>Liège</strong><br />
Laura.lentini@cncd.be<br />
04 290 57 00<br />
Pauline Mallet :<br />
Le Monde des Possibles ASBL,<br />
Potiérue 2-10, 4000 <strong>Liège</strong><br />
Pauline.mallet@possibles.org<br />
0483 58 95 76<br />
Le suivi de la motion « <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> Hospitalière»
GROSSESSE ET VIOLENCES<br />
INTRA-FAMILIALES DANS LE DISPOSITIF<br />
« LIÈGE, VILLE HOSPITALIÈRE » : BILAN 2021<br />
La prise en charge des violences<br />
conjugales et des personnes vulnérables<br />
en matière de santé est<br />
un des axes importants, depuis<br />
ses débuts fin 2017, du dispositif<br />
communal et associatif issu de la<br />
motion « <strong>Liège</strong>, <strong>Ville</strong> <strong>hospitalière</strong> ».<br />
Ce dont nous avons déjà rendu<br />
compte dans les deux précédents<br />
numéros du webzine <strong>Diversités</strong><br />
<strong>Magazine</strong> consacrés à cette motion.<br />
Rappelons brièvement qu’il<br />
y a 4 ans, la prise en charge des<br />
grossesses difficiles pour les personnes<br />
fragilisées était problématique.<br />
Personnes sans-papiers<br />
ou en séjour précaire, victimes de<br />
violences intra-familiales, femmes<br />
enceintes sans prise en charge médicale<br />
et sociale, difficultés d’accès<br />
aux services de soin de santé, etc. Il<br />
s’agissait là de réalités trop souvent<br />
rencontrées.<br />
plus rapidement que par le passé.<br />
L’accompagnement social et juridique<br />
a bien progressé grâce à des<br />
solutions concrètes : caution locative<br />
prise en charge par le CPAS,<br />
demande de Revenu d’Intégration<br />
Sociale (RIS) traitée rapidement<br />
par les assistants sociaux en cas de<br />
violences intra-familiales, collaboration<br />
avec le Bureau d’Aide Juridique<br />
pour la désignation d’avocats,<br />
etc.<br />
Par ailleurs, les qualités d’écoute<br />
et la disponibilité du personnel des<br />
maternités liégeoises, du service<br />
social des hôpitaux et de l’ONE ont<br />
été très importantes. Et ces institutions<br />
ont permis à de nombreuses<br />
personnes vulnérables d’accoucher<br />
dans de bonnes conditions malgré<br />
la crise sanitaire que nous rencontrons.<br />
Si toutes ces avancées sont considérables,<br />
la route reste encore très<br />
longue. Un grand nombre de situations<br />
restent difficiles. Une pérennisation<br />
d’un système structurel<br />
d’aide et de prise en charge, coordonnée<br />
avec des moyens humains<br />
et financiers adéquats, permettrait<br />
d’assurer à plus long terme la prise<br />
en charge de ces personnes. C’est<br />
aussi la prévention et le soutien des<br />
structures d’accueil pour femmes<br />
victimes de violences que nous<br />
devons impérativement prioriser,<br />
pour éviter le développement en<br />
amont des situations difficiles.<br />
Robin Blondiaux<br />
Assistant social<br />
Centre de planning familial<br />
Louise Michel<br />
04 228 05 06<br />
rblondiaux@planningfamilial.net<br />
Quatre années plus tard, quel bilan<br />
peut-on tirer ?<br />
Les partenariats existants se sont<br />
renforcés. La prise en charge médicale,<br />
sociale et juridique s’est<br />
considérablement améliorée, à la<br />
faveur de la synergie et des différentes<br />
collaborations avec de nombreux<br />
services sociaux. Le Collectif<br />
contre les Violences Familiales et<br />
l’Exclusion, le Bureau d’Aide Juridique,<br />
des Plannings familiaux, le<br />
CPAS de <strong>Liège</strong>, le CHR de la Citadelle,<br />
le Montlégia, l’ONE, les Services<br />
sociaux de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />
et le Service d’aide aux victimes-<br />
SAPV, ont vu en effet leurs coopérations<br />
se développer et se renforcer.<br />
De nouvelles collaborations<br />
ont également vu le jour avec les<br />
Facilitateurs en Santé (dont il est<br />
question plus loin dans ce numéro)<br />
du Réseau Wallon de Lutte contre<br />
la Pauvreté sur différents quartiers<br />
de notre ville, tels que Saint-Léonard<br />
et Bressoux-Droixhe.<br />
Concrètement, une femme enceinte<br />
victime de violence intrafamiliale<br />
voit ses droits ouverts<br />
Le suivi de la motion « <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> Hospitalière»
UNION MIGRANT NET : L’INCLUSION DES<br />
TRAVAILLEUR.SE.S MIGRANT.E.S PAR<br />
L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE<br />
Union Migrant Net est un projet<br />
européen (AMIF – DG-Home)<br />
coordonné par la Confédération<br />
Européenne des syndicats<br />
(ETUC). Durant 3 ans, - jusqu’à la<br />
fin de cette année 2022-, il vise à<br />
développer des réseaux de réseaux,<br />
en construisant des ponts entre<br />
les syndicats et les villes afin de<br />
faciliter l’inclusion des personnes<br />
d’origine étrangère.<br />
En Belgique, il est porté par la<br />
<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>, le CEPAG ASBL et<br />
le Monde des Possibles ASBL. Il<br />
aborde spécifiquement l’économie<br />
sociale et solidaire comme levier<br />
d’inclusion et outil de lutte contre<br />
le chômage structurel. À partir de<br />
nombreuses expériences de terrain<br />
développées en Europe, un Guide<br />
de sensibilisation reprenant des<br />
pratiques inspirantes sera publié<br />
en mai 2022.<br />
Une variété de projets en économie<br />
sociale et solidaire portés par<br />
des personnes migrantes existe<br />
déjà à <strong>Liège</strong> : par exemple, dans<br />
l’interprétation en milieu social<br />
(Univerbal), le secteur culinaire<br />
(Migrations Libres), la production<br />
et la vente de boissons (100PAP),<br />
la création textile (Atemos), le<br />
développement web (Sirius Hub),<br />
les activités culturelles et artistiques<br />
(Voix des Sans-Papiers de <strong>Liège</strong>),<br />
ou encore l’accompagnement<br />
parascolaire de mineurs étrangers<br />
(Quai des Enfants).<br />
Plusieurs pistes existent pour<br />
faciliter l’accès à l’emploi aux<br />
personnes migrantes – et plus<br />
largement aux Liégeois précarisés<br />
– par l’économie sociale, comme<br />
espace transitoire de formation,<br />
de renforcement des compétences<br />
linguistiques, de socialisation, mais<br />
également d’auto-entreprenariat,<br />
notamment :<br />
1) Intégrer dans les marchés<br />
publics liégeois des initiatives<br />
en économie sociale portées par<br />
des personnes en situation de<br />
précarité, en prévoyant des clauses<br />
“diversité” et de lutte contre les<br />
discriminations au sein même des<br />
marchés publics contractés par la<br />
<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>, et en conventionnant<br />
directement avec des projets portés<br />
par des personnes précarisées.<br />
2) Favoriser l’ouverture d’un tierslieu<br />
pour le développement<br />
d’activités en économie sociale<br />
portées par des Liégeois éloignés<br />
de l’emploi, qui impliquerait<br />
notamment : un partage de l’espace,<br />
la coexistence et la coopération des<br />
travailleurs autour de l’économie<br />
collaborative, l’expérimentation et<br />
la défense d’un modèle de société,<br />
l’ouverture à tou.te.s quel que soit<br />
le statut de séjour, etc.<br />
Les personnes migrantes<br />
rencontrent des freins pour accéder<br />
à l’emploi, qu’il semble possible<br />
de résoudre partiellement en<br />
combinant impulsion communale,<br />
innovation sociale, action<br />
associative et institutionnelle.<br />
L’inclusion par l’économie sociale<br />
s’inscrit en opposition à un contexte<br />
européen et national hostile aux<br />
étrangers, en formant des ponts<br />
culturels, pour un projet de société<br />
inclusif cher à la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>.<br />
Prochains événements Union<br />
Migrant Net à <strong>Liège</strong> :<br />
• 10 juin 2022 de 9h30 à 13h<br />
à la Cité Miroir : colloque Union<br />
Migrant Net, partage de pratiques<br />
européennes.<br />
• 18 novembre 2022 de 9h30 à 13h<br />
à la Cité Miroir : colloque de clôture<br />
du projet Union Migrant Net.<br />
Pauline Mallet : Le Monde des<br />
Possibles ASBL, Potiérue 2-10,<br />
4000 <strong>Liège</strong><br />
Pauline.mallet@possibles.org<br />
0483 58 95 76<br />
Contact Union Migrant Net à la<br />
<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> : Gregor Stangherlin<br />
gregor.stangherlin@liege.be<br />
www.unionmigrantnet.eu<br />
Le suivi de la motion « <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> Hospitalière»
LA CARTE D’IDENTITÉ COMMUNALE : À LIÈGE,<br />
JOUER LA CARTE DE LA SOLIDARITÉ<br />
Zurich, Paris, Madrid, Utrecht,<br />
Nantes... De plus en plus de villes<br />
européennes cherchent à concevoir<br />
des cartes d’identité locales<br />
comme outil de lutte contre les<br />
discriminations et d’affirmation<br />
d’une citoyenneté inclusive.<br />
Émises par les autorités communales,<br />
ces cartes assurent ainsi<br />
une forme d’identification officielle<br />
à l’ensemble des personnes qui<br />
résident dans la commune, quelle<br />
que soit leur situation administrative.<br />
Les plus élaborées permettent<br />
l’accès à l’ensemble des services<br />
communaux, aux institutions<br />
culturelles et sportives, servent<br />
comme preuve d’identité en cas de<br />
contrôle policier ou encore pour la<br />
signature d’un bail locatif : autant<br />
de situations actuellement impossibles<br />
pour les personnes sans-papiers<br />
notamment.<br />
Nées aux U.S.A. des « villes sanctuaires<br />
», ces politiques innovantes<br />
considèrent comme citoyen·nes<br />
l’ensemble des personnes vivant<br />
sur un territoire, peu importe leur<br />
situation administrative. Pour<br />
autant, ces cartes s’adressent à<br />
l’ensemble de la population. Leur<br />
utilisation généralisée est la condition<br />
de réussite de cet outil qui, à<br />
l’inverse, signalerait une condition<br />
de précarité sociale, économique<br />
ou administrative.<br />
Pour les communes, ces programmes<br />
permettent entre autres<br />
le respect de la législation internationale<br />
en matière de droits humains,<br />
la poursuite d’objectifs de<br />
cohésion sociale, de sécurité ou<br />
de santé publique, ainsi que l’efficacité<br />
des prestations de services<br />
en recensant la totalité de la population.<br />
Ailleurs, ces cartes ont aussi<br />
montré leur intérêt pour favoriser<br />
le sentiment d’appartenance culturelle<br />
à la localité.<br />
Au sein de <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> Hospitalière,<br />
un ensemble d’associations et de<br />
citoyen·nes avec et sans-papiers<br />
se mobilisent pour proposer une<br />
carte citoyenne liégeoise, que le<br />
Bourgmestre appelle de ses vœux.<br />
Inspirée des programmes existants,<br />
elle devra répondre aux réalités<br />
locales, tant en termes de besoins<br />
des personnes que de possibilités<br />
législatives. Il s’agit donc de réaliser<br />
un diagnostic de ces besoins, et<br />
de coaliser les intérêts de différents<br />
groupes marginalisés (migrant·es<br />
avec ou sans papiers, personnes<br />
sans-abris, étudiants, LGBTQ+,<br />
TDS, etc.). Et cette carte ne pourra<br />
voir le jour qu’avec l’engagement<br />
du politique. Son élaboration requiert<br />
en effet d’adopter une approche<br />
interculturelle, qui implique<br />
les autorités communales, les soutiens<br />
associatifs et les personnes<br />
concernées, dont l’expertise et<br />
l’adhésion sont indispensables. Enfin,<br />
loin de se substituer à un titre<br />
de séjour « national », cette carte<br />
doit s’articuler à la lutte plus large<br />
pour une régularisation collective<br />
des personnes sans-papiers en<br />
Belgique. Entre-temps, elle pourrait<br />
faciliter un peu la vie de nombreux<br />
cocitoyen·nes tout en profitant<br />
à l’ensemble de la population<br />
liégeoise.<br />
Pour en savoir plus : www.irfam.<br />
org/les-cartes-didentite-communales<br />
Joachim Debelder<br />
IRFAM - Institut de Recherche,<br />
Formation et Action sur les Migrations<br />
(<strong>Liège</strong>)<br />
www.irfam.org<br />
ID CARD<br />
ID: 12345678912345678<br />
Name:<br />
NAME SURNAME<br />
Adress:<br />
123 ANYWERE STREET<br />
CITY, 12345-875.<br />
Phone:<br />
+5581487898<br />
Expedition Date:<br />
00/00/00<br />
Le suivi de la motion « <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> Hospitalière»
LIÈGE PARTICIPE AU PROGRAMME<br />
INTERNATIONAL LANCÉ PAR L’ALLIANCE<br />
MIGRATIONS ET ACCUEILLE MARIE,<br />
VOLONTAIRE ENGAGÉE POUR LE RESPECT DES<br />
DROITS DES PERSONNES MIGRANTES<br />
Je m’appelle Marie Dufossé. Je<br />
suis juriste spécialisée dans les<br />
Droits de l’Homme. J’ai grandi<br />
dans le Nord de la France. Depuis<br />
octobre, j’ai posé mes valises dans<br />
le pays liégeois. En volontariat<br />
avec l’Organisation pour une<br />
Citoyenneté Universelle (OCU),<br />
porté par l’association Échanges &<br />
Partenariats (E&P), je suis accueillie<br />
ici par le CNCD-11.11.11 et par l’asbl<br />
Le Monde des Possibles.<br />
L’OCU est un carrefour<br />
d’organisations de solidarité<br />
universelle dont le but est de<br />
promouvoir la libre circulation des<br />
personnes. Ses membres sont<br />
installés partout dans le monde !<br />
Avec l’Association Nationale des<br />
<strong>Ville</strong>s et Territoires Accueillants<br />
(ANVITA), association française<br />
rassemblant plus de 80 élus<br />
locaux engagés pour un accueil<br />
inconditionnel des personnes<br />
migrantes, l’OCU a mis en place<br />
le projet Alliance Migrations. Il<br />
s’agit d’un projet d’alliance entre la<br />
société civile et les autorités locales<br />
dont l’objectif est de démontrer<br />
qu’une politique alternative<br />
des migrations est possible.<br />
Une politique accueillante qui<br />
respecte les droits des personnes<br />
migrantes.<br />
Pour mener à bien ce projet, des<br />
volontaires sont envoyés partout<br />
en Europe depuis 2020 afin<br />
d’étudier les politiques migratoires<br />
locales et d’analyser les formes de<br />
collaboration entre les autorités<br />
locales et les acteurs de la société<br />
civile sur des territoires dits<br />
accueillants. C’est dans ce cadre<br />
que je réside ici, à <strong>Liège</strong> ! Ma mission<br />
consiste à dresser un panorama<br />
des pratiques inspirantes existant<br />
sur le territoire liégeois concernant<br />
l’accueil des personnes migrantes.<br />
Grâce à mon travail et celui de<br />
mes collègues à Barcelone, Berlin,<br />
Grenoble, Lisbonne, Montreuil,<br />
Palerme, le Viguan, les villes<br />
participantes au projet vont pouvoir<br />
échanger sur leurs pratiques<br />
et encourager d’autres villes à<br />
mettre en place des politiques<br />
similaires. De plus, ce réseau de<br />
villes accueillantes et ainsi la ville<br />
de <strong>Liège</strong> participent à promouvoir<br />
une vision des migrations<br />
fondée sur l’interculturalité et la<br />
reconnaissance des droits.<br />
C’est un réel plaisir pour moi de<br />
participer à un beau projet dans<br />
une ville aussi inspirante que <strong>Liège</strong> !<br />
Marie Dufossé<br />
Alliance Migrations<br />
marie.dufosse@cncd.be<br />
https://alliance-migrations.fr<br />
https://o-c-u.org<br />
https://www.anvita.fr<br />
http://echanges-partenariats.org<br />
Le suivi de la motion « <strong>Liège</strong> <strong>Ville</strong> Hospitalière»
UNE PROXIMITÉ COMMUNALE<br />
HOSPITALIÈRE
LE TRAVAIL DES AGENTS DE DÉVELOPPEMENT<br />
LOCAL DANS LES QUARTIERS<br />
L’ADL, l’agent de développement<br />
local, est un intervenant social qui<br />
a pour mission de réaliser un diagnostic<br />
social d’un quartier afin<br />
d’orienter au mieux l’action des<br />
opérateurs de terrain (services<br />
communaux d’animation, d’aménagement<br />
du territoire, de la propreté<br />
et autres). Il s’occupe aussi<br />
de coordonner certaines actions<br />
mises en place, d’organiser des<br />
événements plus particuliers et de<br />
relayer auprès des habitants les actions<br />
transversales proposées par<br />
le Collège Échevinal (par exemple,<br />
la programmation Mars <strong>Diversités</strong>,<br />
la Journée de l’Arbre, etc.). D’une<br />
façon globale, les actions menées<br />
par l’ADL visent à l’amélioration du<br />
vivre ensemble, à l’émergence de<br />
solidarités entre citoyens et à la diminution<br />
du sentiment d’isolement.<br />
Travailleur social généraliste, même<br />
s’il ne travaille pas spécifiquement<br />
sur les matières interculturelles,<br />
celles-ci sont inscrites dans sa matrice<br />
au même titre que la mixité<br />
des genres et des générations.<br />
À titre d’exemple, le diagnostic<br />
social du quartier de Grivegnée a<br />
révélé un besoin d’aide aux devoirs<br />
pour les enfants. De ceux-ci, on a<br />
pu constater que certains parents<br />
ne maîtrisaient pas le français. Cela<br />
handicapait la scolarité des enfants<br />
car les parents ne pouvaient assurer<br />
un accompagnement optimal<br />
en raison de cette non-maîtrise de<br />
la langue. Les cours de FLE mis en<br />
place dans les locaux de la Proximité<br />
ont pu apporter un début de<br />
solution probant à ce problème.<br />
Inversement, des personnes suivant<br />
les cours de FLE ont pu nous<br />
confier leur enfant pour l’école de<br />
devoirs en parallèle à leur apprentissage<br />
du français.<br />
Confinés en s’amusant à<br />
Grivegnée<br />
Christophe Pire<br />
<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />
Département des Services Sociaux<br />
et de la Proximité ADL - Quartiers<br />
de Chênée, Grivegnée, Jupille et<br />
Wandre<br />
Av. Albert 1er 5, 4030 Grivegnée<br />
T. +32 (0) 4 238 52 74<br />
Gsm +32 (0) 477 98 20 96<br />
christophe.pire@liege.be<br />
Site web des Services de Proximité<br />
Issus du diagnostic social, les<br />
projets coordonnés par l’ADL impliquent<br />
les différents services<br />
techniques (voirie, plantation, propreté,<br />
etc.) et/ou les services aux<br />
personnes (animations, services<br />
sociaux, police). Il se positionne<br />
ainsi comme agent de transversalité<br />
au sein de l’administration liégeoise.<br />
Il veille à la bonne synergie<br />
des interventions de ces services<br />
et à celle des différentes actions<br />
mises en place.<br />
Connu et reconnu par les communautés<br />
locales, il permet la mobilisation<br />
et l’émulation des citoyens<br />
sur des problématiques locales de<br />
quartier et/ou des thématiques<br />
propres à chaque quartier.<br />
Une proximité communale <strong>hospitalière</strong>
LES MAISONS INTERGÉNÉRATIONNELLES<br />
ET LES PERSONNES MIGRANTES<br />
Les Maisons intergénérationnelles,<br />
ouvertes à toutes et à tous, proposent<br />
des activités spécifiques en<br />
lien avec les besoins et demandes<br />
des habitants du quartier en matière<br />
de participation active à la<br />
vie sociale de celui-ci. L’ensemble<br />
des activités proposées dans les<br />
différentes maisons intergénérationnelles<br />
sont consultables dans<br />
Sillage, la revue des Séniors, sur le<br />
site de la <strong>Ville</strong>.<br />
Celles que nous avons choisi de<br />
décrire ici sont organisées par certaines<br />
équipes de quartier et, la<br />
plupart du temps, encadrées par<br />
des volontaires. Elles s’inscrivent<br />
dans les actions concrètes mises<br />
en place par la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> pour<br />
améliorer encore l’accueil et le séjour<br />
des personnes migrantes.<br />
Les tables de conversation<br />
Les tables de conversation constituent,<br />
pour les apprenant(e)s, un<br />
excellent moyen d’apprendre et<br />
pratiquer la langue française de<br />
manière de plus en plus fluide dans<br />
un contexte d’échanges oraux à la<br />
faveur de rencontres encadrées par<br />
des bénévoles. Les apprenant(e)s<br />
se retrouvent de façon régulière,<br />
une fois 1h30 par semaine, au sein<br />
de petits groupes, pour parler de<br />
sujets de la vie quotidienne. Autant<br />
de moments agréables où l’ambiance<br />
est conviviale et propice à<br />
la discussion.<br />
Il s’agit de :<br />
• réactiver les connaissances ;<br />
• enrichir le vocabulaire général ;<br />
• aider à dépasser les peurs de s’exprimer<br />
;<br />
• améliorer la prononciation ;<br />
• améliorer la compréhension à<br />
l’audition.<br />
En somme, cet atelier permet<br />
d’oser parler, de créer des liens et<br />
de sortir de chez soi. Il favorise,<br />
outre l’expression, la confiance en<br />
soi, le sentiment d’« être à sa place<br />
» et le sentiment d’appartenance<br />
au quartier et au pays dans lequel<br />
on vit !<br />
L’aide aux devoirs<br />
L’aide aux devoirs est un accompagnement<br />
personnalisé permettant<br />
à l’élève de mieux assimiler<br />
et comprendre ses leçons, d’être<br />
accompagné pour ses devoirs, et<br />
d’acquérir une méthode de travail<br />
plus efficace.<br />
L’aide aux devoirs est organisée<br />
deux fois 2 heures par semaine. Elle<br />
gagnerait en efficacité à devenir<br />
quotidienne, mais les encadrants<br />
ne sont pas aisés à trouver ...<br />
Les objectifs principaux sont multiples<br />
:<br />
• acquérir une meilleure organisation<br />
de son travail ;<br />
• apprendre à réviser de façon efficace<br />
;<br />
• acquérir une méthode de travail<br />
plus rigoureuse ;<br />
• apprendre et comprendre ses<br />
leçons ;<br />
• gagner en autonomie.<br />
Mais aussi :<br />
• développer son appartenance au<br />
groupe, sa confiance en soi et sa<br />
place dans le groupe de la classe,<br />
mais aussi dans la société.<br />
Les bénévoles sont attentifs à<br />
trouver le moyen de faire parler<br />
l’enfant afin qu’il puisse s’ouvrir à<br />
l’environnement qui l’entoure. Ils<br />
veillent à tisser des liens forts et<br />
une confiance mutuelle.<br />
S’il s’agit ici de veiller à ce que l’enfant<br />
réussisse scolairement, il importe<br />
aussi de permettre à l’enfant<br />
de s’épanouir socialement.<br />
Murielle GEURTS<br />
<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />
Département des Services Sociaux<br />
et de la Proximité<br />
Agent de Développement Local -<br />
Quartier Outremeuse-Amercoeur-<br />
Longdoz-Vennes<br />
Maison intergénérationnelle,<br />
Rue Raes de Heers 13, 4020 <strong>Liège</strong><br />
04/341.11.79<br />
0474/590.120<br />
Anime-toi en famille ! (padlet.com)<br />
Une proximité communale <strong>hospitalière</strong>
FOCUS SUR LE QUARTIER SAINTE-MARGUERITE<br />
ET SON CENTRE POUR DEMANDEURS D’ASILE<br />
Un centre pour demandeurs d’asile<br />
a ouvert ses portes il y a quelques<br />
mois dans les bâtiments de l’ancienne<br />
clinique Saint-Joseph,<br />
rue de Hesbaye, dans le quartier<br />
Sainte-Marguerite. Le site a été<br />
transformé pour accueillir temporairement<br />
jusqu’à 500 demandeurs<br />
d’asile pour une durée de 12 à 18<br />
mois. Comme pour tous les centres<br />
du réseau de Fedasil, il s’agit d’un<br />
centre ouvert qui offre aux résidents<br />
le gîte et le couvert, ainsi<br />
qu’un accompagnement social,<br />
psychologique et médical.<br />
La gestion du centre a été confiée<br />
à la société G4S Care. L’accompagnement<br />
prévu répond aux mêmes<br />
critères de qualité que ceux appliqués<br />
par Fedasil ou la Croix-Rouge<br />
avec un fil conducteur déontologique<br />
articulé autour de quatre<br />
valeurs : le respect, l’orientation,<br />
l’impartialité, la discrétion. Ce partenariat<br />
public-privé est le fruit<br />
d’une décision du gouvernement<br />
fédéral désireux d’impliquer, via<br />
un appel d’offres, le secteur privé<br />
dans l’augmentation temporaire<br />
de la capacité d’accueil en Belgique,<br />
afin d’anticiper une éventuelle<br />
hausse des demandes d’asile,<br />
mais également de se séparer des<br />
places moins qualitatives ouvertes<br />
en urgence (lits de crise dans des<br />
tentes, dans des salles d’animation,<br />
etc.). Fedasil et ses partenaires<br />
disposent ainsi de plus de 28 000<br />
places d’accueil, réparties dans 81<br />
centres (fédéraux, Croix-Rouge,<br />
privés, etc.) et des logements individuels<br />
gérés par des CPAS et des<br />
associations.<br />
Le centre de Sainte-Marguerite est<br />
organisé afin d’accueillir aussi bien<br />
des personnes isolées que des familles<br />
: chambres individuelles, de<br />
2, 4 ou 6 personnes (certaines avec<br />
salle de bain privée) ; lieux de détente,<br />
de jeux et d’étude ; cuisines<br />
collectives où les résidents/les familles<br />
peuvent cuisiner eux-mêmes<br />
(ustensiles personnels et espaces<br />
privatifs dans les frigos et congélateurs).<br />
Une attention particulière est<br />
apportée à la bonne intégration<br />
du centre dans la vie du quartier<br />
Sainte-Marguerite : courrier d’information<br />
distribué aux riverains, scolarisation<br />
des enfants dans les établissements<br />
du quartier et suivi de<br />
leur cursus, accompagnement des<br />
adultes dans leur parcours d’insertion<br />
sociale et professionnelle via<br />
une coopération avec le réseau associatif<br />
et/ou bénévole local riche<br />
en structures proposant des tables<br />
de conversation, des cours d’alphabétisation,<br />
de FLE, etc.<br />
À l’instar d’une quinzaine d’associations<br />
du quartier, les animateurs<br />
et l’Agent de Développement local<br />
de l’équipe de Proximité de la <strong>Ville</strong><br />
de <strong>Liège</strong> sont en contact avec les<br />
travailleurs sociaux du centre via<br />
la Coordination socio-culturelle<br />
de Sainte-Marguerite. C’est là que<br />
naissent projets, collaborations et<br />
synergies impliquant les résidents<br />
dans la vie du quartier : participation<br />
aux fêtes (Halloween, St-Nicolas,<br />
Noël, fête de quartier et fête<br />
de la musique, etc.) ; organisation<br />
d’animations ponctuelles au sein du<br />
centre et extra-muros ; appel aux<br />
dons de matériel scolaire, de vêtements,<br />
de jouets, d’instruments de<br />
musique, etc. ; témoignages dans le<br />
journal de quartier, etc.<br />
Florence Pirard<br />
Agent de Développement local<br />
Zone Sainte-Marguerite/Glain/<br />
Burenville<br />
Rue Saint-Séverin 131, 4000 <strong>Liège</strong><br />
florence.pirard@liege.be<br />
Sources :<br />
Communiqué de presse Fedasil, 17<br />
février 2021.<br />
Journal de quartier, « Salut<br />
Maurice », n°115, mars-avril 2021.<br />
Une proximité communale <strong>hospitalière</strong>
UN LIVRET D’ACCUEIL POUR LES NOUVEAUX<br />
HABITANTS D’UN QUARTIER<br />
On le sait, déménager, que ce soit<br />
d’un autre pays, d’une autre ville ou<br />
d’un autre quartier, peut constituer<br />
une étape de vie déstabilisante du<br />
fait du changement important que<br />
cela représente et de la nécessité<br />
de s’adapter à un nouvel environnement<br />
(social, amical, culturel,<br />
professionnel, etc.).<br />
En concertation avec le Service<br />
«Participation et Relations avec les<br />
quartiers» du Département Proximité<br />
de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>, le Comité<br />
de Quartier Centre – Avroy Saint-<br />
Jacques asbl a décidé d’accueillir<br />
au mieux ses nouveaux habitants<br />
en fournissant à ceux-ci un petit<br />
livret reprenant les informations<br />
pertinentes et utiles sur leur nouveau<br />
lieu de vie.<br />
Ce livret reprend donc toutes les<br />
informations sur la vie communale,<br />
et ce, sans distinctions philosophiques,<br />
religieuses ou culturelles.<br />
De même, il comprend des renseignements<br />
utiles relatifs notamment<br />
à la vie associative, aux écoles, aux<br />
crèches, aux cultes, aux maisons<br />
médicales ou encore aux services<br />
publics et aux services d’aide présents<br />
dans le quartier, - mais aussi<br />
au-delà du quartier -, aux grands<br />
centres hospitaliers, aux services et<br />
numéros d’écoute, etc.<br />
En vue d’une distribution systématique<br />
du livret à tout nouvel habitant,<br />
un partenariat est actuellement<br />
envisagé avec les services<br />
locaux de la Police de <strong>Liège</strong>. En<br />
effet, l’agent de quartier, lors de sa<br />
visite de vérification domiciliaire,<br />
pourrait remettre le livret en signe<br />
de bienvenue dans le quartier.<br />
Soulignons ici que ce livret a d’ores<br />
et déjà reçu le premier prix dans le<br />
cadre d’un appel à projets «Environnement»<br />
!<br />
Ce livret sera actualisé à raison de<br />
trois à quatre fois par an et imprimé<br />
par le Service d’Impression et<br />
Numérisation de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>.<br />
Il sera agrémenté de nombreux<br />
«pictogrammes», rendant celui-ci<br />
accessible à tous les publics, quelle<br />
que soit leur langue maternelle.<br />
En fonction du succès rencontré<br />
auprès des habitants, l’expérience<br />
pourrait être étendue à d’autres<br />
quartiers.<br />
Didier MELIN<br />
Gestionnaire <strong>Ville</strong> des Comités de<br />
Quartier, Service Participation et<br />
Relations avec les Quartiers,<br />
<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>, Département des<br />
Services sociaux et de la Proximité<br />
Maison de Quartier<br />
Rue Lambert Grisard, 1<br />
4000 <strong>Liège</strong><br />
didier.melin@liege.be<br />
BIENVENUE DANS LE QUARTIER CENTRE-AVROY SAINT-JACQUES<br />
Notre Comité de Quartier Centre-Avroy Saint-Jacques ASBL a pour but de défendre les intérêts des habitants du<br />
quartier, servir d’intermédiaire avec les autorités, informer les riverains des projets qui les concernent,<br />
contribuer à l’animation du quartier, créer des liens entre les habitants.<br />
En guise de bienvenue, nous souhaitons vous proposer cette petite note d’information réalisée par nos soins<br />
et qui reprend des informations pratiques et utiles à tout nouvel habitant.<br />
Nous communiquons avec vous en direct par mail, via notre site internet, notre newsletter et/ou Facebook.<br />
Envoyez-nous votre adresse mail pour recevoir nos informations et nos invitations :<br />
‣ via le site www.quartieravroy.be<br />
‣ via mail à secretaire@quartieravroy.be<br />
‣ ou par téléphone 0495 59 53 74 (secrétaire)<br />
Si vous avez des questions ou des remarques, quelles qu’elles soient, nous essaierons de vous aider ou nous<br />
vous orienterons vers l’interlocuteur adéquat.<br />
Vous pouvez aussi consulter utilement le site internet officiel de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> www.liege.be, mais<br />
aussi sa page Facebook.<br />
Aide utile<br />
• Raccordements page 2<br />
• Environnement page 3<br />
• Santé page 4<br />
• Mobilité page 7<br />
• Autres numéros utiles page 9<br />
• Loisirs page 12<br />
• Cultes page 12<br />
N° d’urgence : 112 – 101 (police), 100 (ambulance & pompiers)<br />
1722 (tempêtes & inondations)<br />
Info pharmacies de garde : 0903/99.000 (1,5 €/min) www.pharmacie.be/<br />
Service de garde des médecins : 04/341.33.33 et 1733<br />
Centre antipoison : 070/245.245 www.centreantipoisons.be/<br />
Centre des brûlés : 04/366.72.94 www.brulures.be/<br />
Vétérinaires de garde : 02/644.24.24 https://vetemergency.be/<br />
SOS environnement nature 1718 24 h/24 7j/7<br />
Card Stop : en cas de perte ou de vol de cartes bancaires 070/344 344<br />
Docs-stop : en cas de perte/vol de documents d’identité 0800/2123.2123<br />
Une proximité communale <strong>hospitalière</strong>
FORMATION CONTINUE DES AGENTS DES<br />
ÉQUIPES DE PROXIMITÉ<br />
Dans le cadre de leur travail de<br />
quartier, les membres des équipes<br />
de Proximité de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />
(agents de développement local,<br />
animateurs, éducateurs) ont la<br />
possibilité d’assister à des formations/conférences/ateliers<br />
pris en<br />
charge par la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> afin de<br />
renforcer leurs compétences dans<br />
les domaines de l’interculturalité,<br />
de la citoyenneté, de l’insertion socioprofessionnelle,<br />
de la gestion de<br />
la diversité, du droit des étrangers,<br />
du français langue étrangère, de la<br />
lutte contre le racisme ou encore<br />
de la prévention des extrémismes,<br />
des radicalismes et de la polarisation.<br />
Toutes ces thématiques abordées<br />
plus particulièrement lors de<br />
conférences et de formations par<br />
le Centre Régional pour l’Intégration<br />
des Personnes Étrangères et<br />
d’origine étrangère, le CRIPEL -<br />
<strong>Liège</strong>-Huy-Waremme, aident les<br />
travailleurs à développer la rencontre<br />
interculturelle et la diversité<br />
à tous les niveaux de la société. Le<br />
catalogue des formations du CRI-<br />
PEL 2022 est consultable en ligne.<br />
Quelques exemples de formations :<br />
• Communication interculturelle<br />
• Radicalisme : des faits pas des<br />
fakes<br />
• Construction identitaire des<br />
jeunes d’origine étrangère<br />
• Terrorisme, radicalisme, Islam<br />
politique : quand l’émotion l’emporte<br />
sur la raison<br />
• Histoire et causes des migrations<br />
en Belgique<br />
• Géopolitique du monde arabe<br />
• Contre-argumentation de propos<br />
racistes / sens de la répartie.<br />
Florence Pirard<br />
Agent de Développement local<br />
Zone Sainte-Marguerite/Glain/<br />
Burenville<br />
Rue Saint-Séverin 131, 4000 <strong>Liège</strong><br />
0497 07 64 82<br />
florence.pirard@liege.be<br />
Une proximité communale <strong>hospitalière</strong>
LES MAISONS DE JEUNES<br />
L’HISTOIRE EST BELLE…<br />
Des Maisons de Jeunes soutenues<br />
depuis leurs créations par notre<br />
ville <strong>hospitalière</strong>. Il y en a 18 ! C’est<br />
unique en Fédération Wallonie-<br />
Bruxelles.<br />
Les années 70 ont été le témoin<br />
de l’émergence de nombreuses initiatives<br />
volontaires qui visaient à<br />
accueillir et développer le potentiel<br />
citoyen des jeunes. Ce fut la décennie<br />
de la création des Maisons de<br />
jeunes sur l’ensemble du territoire<br />
de la Fédération Wallonie-Bruxelles.<br />
Dès cette époque, la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />
a soutenu le développement de ce<br />
secteur. Très vite, il y a eu des aides<br />
financières et techniques mais, surtout,<br />
la <strong>Ville</strong>, pionnière dans cette<br />
fonction, s’est positionnée comme<br />
un promoteur de nouvelles initiatives<br />
: les maisons de jeunes communales<br />
étaient nées. Grâce à ces<br />
choix politiques et cette précocité,<br />
la <strong>Ville</strong> abrite aujourd’hui 18 maisons<br />
de jeunes (dont 12 associations<br />
communales et 6 volontaires).<br />
C’est beaucoup, beaucoup plus que<br />
dans n’importe quelle autre ville<br />
wallonne.<br />
Une volonté politique en entrainant<br />
une autre, c’est aussi à cette<br />
époque que le service jeunesse de<br />
la <strong>Ville</strong> est né. Il fallait évidemment<br />
organiser l’octroi des subsides<br />
et des aides techniques. Ensuite,<br />
d’autres demandes ont été formulées<br />
et d’autres offres de services<br />
ont vu le jour, notamment, un soutien<br />
pédagogique a été apporté<br />
aux associations qui en faisaient la<br />
demande. Depuis, ce service s’est<br />
développé, il coordonne des projets<br />
collectifs, des projets de participation<br />
citoyenne, de réflexions thématiques,<br />
organise des stages et<br />
bien d’autres choses encore mais,<br />
comme à ses débuts, il reste un<br />
soutien permanent pour les centres<br />
de jeunes et pour les autres associations<br />
qui ont émergé depuis lors<br />
et qui œuvrent dans le secteur de la<br />
jeunesse (organisation de jeunesse,<br />
centre d’expression et de créativité,<br />
etc.).<br />
Depuis toujours, dans les grandes<br />
villes, le public qui fréquente les<br />
centres de jeunes est majoritairement<br />
issu de l’immigration. <strong>Liège</strong><br />
ne fait pas exception. Pour certaines<br />
Maisons de Jeunes de <strong>Liège</strong>,<br />
implantées dans les quartiers<br />
identifiés comme étant les plus<br />
populaires, il s’agit aussi d’accueillir<br />
systématiquement les vagues<br />
successives de primo-arrivants. Le<br />
travail développé au quotidien avec<br />
ces jeunes a de multiples retombées.<br />
Il agit notamment en termes<br />
de bien-être et d’estime de soi. Les<br />
expériences décrites ci-dessous<br />
par deux professionnels du secteur<br />
sont très explicites.<br />
En soutenant ce secteur dès sa<br />
création et sur l’ensemble de son<br />
Une proximité communale <strong>hospitalière</strong>
territoire, la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong> a démontré<br />
et démontre encore l’intérêt<br />
qu’elle porte à l’accueil des jeunes<br />
vivant à <strong>Liège</strong> mais provenant de<br />
tous les horizons, et l’importance<br />
qu’elle donne au développement<br />
de leurs potentiels. Elle mise, ainsi,<br />
sur la qualité de leurs futurs projets<br />
de vie.<br />
Nous avons donné la parole à deux<br />
professionnels liégeois du secteur<br />
des Maisons de Jeunes qui a pour<br />
objectif principal l’éducation à la<br />
citoyenneté par le développement<br />
d’activités et de projets socioculturels.<br />
La Baraka, dans le quartier Sainte-<br />
Marguerite<br />
La Baraka est un Centre de Jeunes<br />
établi depuis 50 ans dans le quartier<br />
populaire de Sainte-Marguerite.<br />
Son public est constitué d’une part,<br />
de jeunes primo-arrivants, d’autre<br />
part, de jeunes vivant dans le quartier<br />
depuis plusieurs années. La<br />
majorité d’entre eux est d’origine<br />
étrangère.<br />
Xavier (La Baraka) nous raconte… :<br />
« La diversité est une norme à La<br />
Baraka. C’est un lieu de rencontre,<br />
d’échange et de partage : les jeunes<br />
s’y retrouvent pour être ensemble,<br />
pour participer à des activités,<br />
créer des projets et les réaliser. Ils<br />
y trouvent parfois des personnes<br />
issues d’une même culture que la<br />
leur, ce qui leur permet de continuer<br />
de faire vivre leur culture d’origine,<br />
leur langue maternelle, et de<br />
les valoriser. Ils y découvrent aussi<br />
d’autres cultures, d’autres modèles :<br />
le vivre-ensemble est un apprentissage<br />
en lui-même, mais aussi un<br />
moyen de comprendre le monde.<br />
Pour les intervenants, il est nécessaire<br />
de valoriser ces jeunes, leurs<br />
parcours et leurs expériences, de<br />
défendre l’idée qu’ils ont une place<br />
dans la société. »<br />
Valoriser les jeunes et leur parcours,<br />
leur donner la parole, partager leurs<br />
expériences et leur permettre de<br />
s’exprimer par différents moyens<br />
sont des objectifs concrets poursuivis<br />
par La Baraka.<br />
Xavier : « L’accent est mis principalement<br />
sur l’expression, conventionnelle<br />
ou non formelle : parfois en réponse<br />
à des besoins essentiels, par<br />
exemple en proposant des cours de<br />
français ou l’accompagnement aux<br />
travaux scolaires, mais aussi par des<br />
activités diversifiées : les danses<br />
urbaines, la vidéo, l’atelier rap, les<br />
ateliers de théâtre, etc. À La Baraka,<br />
chacun est libre de s’inscrire, de<br />
participer aux ateliers et aux projets.<br />
Apprendre en s’amusant est synonyme<br />
d’un cadre moins scolaire, où<br />
il est possible d’expérimenter, d’essayer,<br />
de s’essayer, de pratiquer et<br />
d’intérioriser. Dans un cadre bienveillant,<br />
avec des adultes garants,<br />
cela amène souvent à une valorisation<br />
de la personne, à un sentiment<br />
de réussite. Cela améliore l’estime<br />
que le jeune a de lui et l’entraîne<br />
dans un cercle vertueux où il peut<br />
se sentir capable d’essayer encore.<br />
L’adulte et le groupe représentent<br />
aussi le soutien, la solidarité qui, en<br />
cas d’échec, deviennent ainsi une<br />
ressource ».<br />
Le « Collectif Mixité » des Maisons<br />
de Jeunes<br />
Jenni nous en parle :<br />
« Le Collectif Mixité est né il y a<br />
une dizaine d’années, avec la volonté<br />
d’intégrer davantage les filles<br />
dans les Maisons de Jeunes. Nous<br />
travaillons actuellement avec un<br />
groupe d’une quarantaine de filles<br />
de 12 à 17 ans, issues de Maisons<br />
de Jeunes, dont 7 de la <strong>Ville</strong> de<br />
<strong>Liège</strong>. Nous abordons avec notre<br />
Une proximité communale <strong>hospitalière</strong>
public la place des jeunes filles au<br />
sein de leurs Maisons de Jeunes,<br />
et plus largement la question de<br />
la place qu’elles occupent dans la<br />
société/l’espace public. Nous les<br />
sensibilisons à certains concepts<br />
(le sexisme, la question du genre)<br />
et essayons de développer leur<br />
esprit critique (reconnaître un stéréotype,<br />
identifier une discrimination),<br />
ceci au travers d’un parcours<br />
participatif. Nous travaillons pour le<br />
moment en non-mixité choisie. Le<br />
9 avril 2022, nous organisons notre<br />
premier festival pluridisciplinaire.<br />
Nous souhaitons y mettre en valeur<br />
le parcours et les créations des<br />
jeunes qui s’impliquent dans le Collectif<br />
depuis 2 ans, mais également<br />
ouvrir cet espace-temps à d’autres<br />
participant(e)s. Différents partenaires<br />
prendront part à l’aventure ».<br />
Catherine BRONNE<br />
Service Jeunesse<br />
Département des Services sociaux<br />
et de la Proximité<br />
<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />
Rue des Guillemins 26 (6ème<br />
étage) & Boulevard d’Avroy 5<br />
4000 <strong>Liège</strong><br />
jeunesse@liege.be<br />
Page web des Maisons de<br />
Jeunes de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />
Une proximité communale <strong>hospitalière</strong>
L’ÉQUIPE PROXIMITÉ DE BRESSOUX-DROIXHE :<br />
SOUTENIR L’ACCÈS AUX JOBS ÉTUDIANTS<br />
Tout part, en 2007, d’un constat<br />
des travailleurs sociaux de l’équipe<br />
Proximité de Bressoux-Droixhe.<br />
De nombreux jeunes de ces deux<br />
quartiers, majoritairement issus<br />
de l’immigration et souvent de<br />
condition très précaire, éprouvent<br />
de réelles difficultés à trouver un<br />
job étudiant, et à disposer ainsi<br />
des revenus nécessaires à leur vie<br />
quotidienne. Les causes sont multiples<br />
: principalement, manque de<br />
réseaux et discrimination liée à leur<br />
origine. Engendrant le manque de<br />
confiance et d’estime de soi, le sentiment<br />
de « n’avoir aucune chance<br />
de s’en sortir », l’autodiscrimination,<br />
etc.<br />
Dès 2007, l’équipe Proximité s’est<br />
employée à soutenir ces jeunes, en<br />
les aidant à rédiger des CV et des<br />
lettres de motivation, en mettant<br />
à leur disposition des locaux, des<br />
téléphones et des ordinateurs. En<br />
outre, elle a accompli patiemment<br />
un travail de réseautage auprès<br />
d’employeurs divers, d’entreprises<br />
et d’agences d’Interim. Au fil des<br />
ans, elle est parvenue à asseoir des<br />
partenariats pérennes en faveur de<br />
l’emploi de ces jeunes étudiants<br />
de Bressoux et de Droixhe, par<br />
exemple avec le Domaine Provincial<br />
de Wégimont, avec des asbl<br />
comme Terre, avec des agences<br />
d’interims, ou encore via Jobs Solidaires<br />
(<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>), etc.<br />
Après quelques années, l’équipe a<br />
mis en place le projet « Job Étudiant<br />
». Organisé en modules d’une<br />
durée de trois mois, suivi par des<br />
jeunes de 15 à 21 ans, ce projet vise<br />
à les outiller durablement pour leur<br />
recherche d’emploi d’étudiants,<br />
mais aussi de futurs travailleurs.<br />
L’objectif est pluriel : leur transmettre<br />
des connaissances utiles, par<br />
exemple sur leurs droits et devoirs ;<br />
développer chez eux l’estime de soi<br />
et la confiance en soi. Dans cette<br />
perspective, une collaboration s’est<br />
nouée et se poursuit avec Les Acteurs<br />
de l’Ombre, une compagnie<br />
de théâtre-action qui travaille fréquemment<br />
avec un public issu de<br />
l’immigration. Par l’approche pédagogique<br />
du théâtre, il s’agit que le<br />
jeune apprenne à se connaître et à<br />
oser, qu’il utilise ses ressources, son<br />
potentiel en devenir pour trouver la<br />
force et les outils pour affronter le<br />
monde réel du travail.<br />
Plus récemment, les services sociaux<br />
et de Proximité, ainsi que le<br />
Centre J de la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>, ont<br />
développé le projet plus vaste,<br />
destiné cette fois à l’ensemble de<br />
la population de la commune de<br />
<strong>Liège</strong>, du « Salon Job Étudiant ».<br />
La première édition s’est tenue le 10<br />
mars 2018. La seconde édition a été<br />
programmée le 23 avril 2022 de 10<br />
à 17h au Quai Banning.<br />
Équipe Proximité,<br />
Zone Bressoux-Droixhe<br />
Département des Services sociaux<br />
et de la Proximité<br />
<strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong><br />
Rue Général de Gaulle, 63<br />
4020 Bressoux<br />
04 238 51 30<br />
Web : Equipe de quartier de<br />
Bressoux / Droixhe — <strong>Liège</strong><br />
Mohamed Arbib, éducateur de rue<br />
mohamed.arbib@liege.be<br />
Jenny Hensens, conseillère en<br />
insertion socio-professionnelle<br />
jenny.hensens@liege.be<br />
Anne Rahier, agente de<br />
développement local<br />
anne.rahier@liege.be<br />
Une proximité communale <strong>hospitalière</strong>
FOCUS SUR QUELQUES<br />
INITIATIVES ASSOCIATIVES<br />
DE PROXIMITÉ
FACILITATEURS EN SANTÉ… QUÈSACO ?<br />
Depuis huit mois, le projet CHW<br />
(Community Health Workers / Facilitateurs<br />
en santé) a vu le jour en<br />
Belgique. En Wallonie, les « Facilitateurs<br />
en santé » sont présents à<br />
<strong>Liège</strong>, à Verviers et à Charleroi. En<br />
quoi consiste leur travail ? En pratique,<br />
il s’agit d’accompagner, au<br />
sens très large, des personnes qui<br />
rencontrent des obstacles dans<br />
l’accès aux soins de santé de première<br />
ligne.<br />
Notre objectif consiste à permettre<br />
à toutes et tous l’accès aux services<br />
de soin. Mais également à celles et<br />
ceux qui le souhaitent, de prendre<br />
soin de leur santé au sens large. Et<br />
ce, quelles que soient les difficultés<br />
initiales. Une fois les obstacles identifiés,<br />
nous facilitons l’activation et<br />
l’utilisation des services existants<br />
de diverses manières (prise de rdv,<br />
accompagnement lors des rendezvous,<br />
aide administrative, etc.).<br />
Le format de notre métier est innovant<br />
: il permet une réelle proximité<br />
avec les personnes accompagnées.<br />
Et ce avec une méthode<br />
complémentaire par rapport à ce<br />
qui existe déjà dans les secteurs<br />
du travail social ou de l’aide aux<br />
personnes. Point important : nous<br />
sommes des pairs-aidants. Nous<br />
avons été engagé(e)s pour notre<br />
connaissance intime des quartiers<br />
où nous travaillons et/ou des difficultés<br />
rencontrées par nos usagers.<br />
Autre particularité : l’absence de<br />
bureau fixe. Nous travaillons en réseau<br />
avec de nombreuses associations<br />
qui, au besoin, nous mettent à<br />
disposition des locaux.<br />
Comment rencontrons-nous nos<br />
usagers ? Par des maraudes, par<br />
la participation aux activités et<br />
événements (fêtes, activités des<br />
associations, comité de quartier,<br />
etc.), par l’organisation de permanences<br />
dans des associations, par<br />
le bouche à oreille, etc. Il est significatif<br />
qu’alors que nous sommes<br />
depuis peu sur le terrain, des associations<br />
orientent déjà des usagers<br />
vers nos services.<br />
Dans ce cadre, nous avons rapidement<br />
été amenés à rencontrer et<br />
aider des personnes issues de l’immigration,<br />
avec ou sans papiers. En<br />
fonction des besoins, nous pouvons<br />
introduire une demande d’Aide Médicale<br />
Urgente, les accompagner<br />
dans un centre de vaccination, leur<br />
trouver un médecin traitant ou une<br />
maison médicale, ou encore les<br />
orienter vers d’autres structures<br />
(par ex., d’aide juridique).<br />
Plus d’infos ?<br />
L’équipe des Facilitateurs<br />
en santé de <strong>Liège</strong><br />
Contactez Jessica Henry au<br />
0471/96.51.30 ou par mail à<br />
l’adresse :<br />
jessica.henry@chw-intermut.be<br />
www.chw-intermut.be<br />
Focus sur quelques initiatives associatives de proximité
SMI-LE, L’ASBL QUI DISTRIBUE<br />
DES SOURIRES EN RUE<br />
Le Service Mobile Infirmier LiégEois,<br />
appelé « ASBL SMI-LE » est une<br />
équipe médicale mobile qui œuvre<br />
dans les rues de <strong>Liège</strong>. Ma collègue<br />
Camille et moi-même sommes<br />
toutes les deux infirmières et composons,<br />
actuellement, l’équipe médicale.<br />
Avec SMI-LE, notre mission<br />
consiste à faciliter l’accès aux soins<br />
aux personnes sans domicile fixe<br />
avec, pour finalité, une diminution<br />
du taux de morbidité et de mortalité<br />
en rue.<br />
Munies de nos sacs à dos, Camille<br />
et moi-même parcourons les rues<br />
de <strong>Liège</strong> quotidiennement, à la rencontre<br />
des personnes dans le besoin.<br />
Cette démarche qui consiste à<br />
aller directement dans le milieu de<br />
vie de nos bénéficiaires nous aide<br />
à créer une relation de confiance<br />
avec eux, relation de confiance qui<br />
sera indispensable pour entamer<br />
une relation d’aide. Une fois la personne<br />
rencontrée et les problèmes<br />
de santé identifiés, nous lui proposons<br />
un soutien et un accompagnement<br />
dans son suivi médical.<br />
Notre objectif ? Permettre à toutes<br />
et tous d’être en mesure de se trouver<br />
dans le meilleur état de santé<br />
possible. Notre souhait, en tant<br />
qu’infirmières, n’est pas de devenir<br />
indispensables à nos bénéficiaires<br />
mais bien de les rendre autonomes<br />
dans leur prise en charge médicale<br />
et de leur permettre de (re)devenir<br />
acteurs de leur santé et de leur vie,<br />
en utilisant la santé comme levier.<br />
En plus d’un an d’existence, nous<br />
avons eu l’occasion de rencontrer<br />
près de 300 personnes. Parmi<br />
ces 300 personnes, nous avons<br />
rencontré des profils très variés.<br />
Cette diversité au sein des situations<br />
rencontrées met en évidence<br />
le fait que le sans-abrisme est une<br />
situation qui peut survenir dans la<br />
vie de n’importe qui. Elle souligne<br />
également que chaque situation<br />
est différente et que notre prise en<br />
charge se doit d’être personnalisée<br />
et adaptée à chacun(e).<br />
Certaines situations rencontrées,<br />
telles que celles des sans-papiers,<br />
sont plus complexes que d’autres<br />
car les solutions pérennes existantes<br />
sont très limitées (voire<br />
inexistantes dans certains cas).<br />
Cependant, que la santé constitue<br />
un droit fondamental pour tous<br />
demeure un impératif intangible ;<br />
et avec SMI-LE, nous voulons faire<br />
en sorte que ce droit soit respecté.<br />
Ainsi, lorsque nous rencontrons des<br />
personnes sans-papiers, nous pouvons<br />
gérer l’urgence médicale, leur<br />
apporter un soutien psychologique<br />
et surtout, les mettre en relation et<br />
les accompagner vers des structures<br />
qui leur sont destinées, telles<br />
que le « Le Monde des Possibles »,<br />
le « Relais Santé » du CPAS de<br />
<strong>Liège</strong>, l’Asbl « SAM » et d’autres.<br />
Focus sur quelques initiatives associatives de proximité
Ce public spécifique que forment<br />
les sans-papiers, représente environ<br />
1/5 de nos bénéficiaires. Bien<br />
que de plus en plus nombreux,<br />
la majorité de celles et ceux que<br />
l’on croise en rue est en transition,<br />
contrairement au public belge qui a<br />
tendance à rester dans une même<br />
ville. Ainsi, nous rencontrons rarement<br />
une même personne sanspapiers<br />
plusieurs semaines d’affilée.<br />
Nous sommes souvent très<br />
impressionnées par la capacité de<br />
résilience, la force de caractère et<br />
la détermination dont ce public fait<br />
preuve. S’agissant des possibilités<br />
d’hébergement, elles sont variées.<br />
Certaines personnes vont dormir<br />
en abri de nuit, d’autres dans des<br />
squats, ou d’autres encore seront<br />
hébergées par des connaissances<br />
ou des collectifs. À nouveau, il n’y<br />
a pas de situation « type », mais<br />
une chose est sûre : peu importe la<br />
situation, avec SMI-LE, nous faisons<br />
notre maximum pour aider tout un<br />
chacun. Pour y arriver, nous devons<br />
faire preuve d’adaptabilité et de<br />
créativité, tout en sollicitant un réseau<br />
partenarial liégeois important<br />
et solidaire.<br />
Fanny Caprasse,<br />
co-fondatrice de SMI-LE<br />
Service Mobile Infirmier LiégEois<br />
www.smi-le.org<br />
Contact : 0491 64 07 38<br />
Focus sur quelques initiatives associatives de proximité
INTERRA, CRÉER DES LIENS<br />
POUR LUTTER CONTRE LE RACISME<br />
AU CŒUR DE LA CITÉ ARDENTE !<br />
Nous sommes Elisa, Lara et Julie,<br />
trois amies depuis toujours animées<br />
par la question des migrations. Ce<br />
qui nous a amenées à étudier la<br />
sociologie des migrations, puis à<br />
trouver nos premiers jobs…dans le<br />
secteur de l’immigration.<br />
Nos regards aiguisés à la faveur de<br />
nos bagages à la fois théorique et<br />
pratique nous ont rendues de plus<br />
en plus critiques par rapport à la<br />
« gestion » de l’immigration en Belgique<br />
et ailleurs, sur la manière dont<br />
ces femmes et ces hommes exilés<br />
se voient déshumanisés et essentialisés<br />
comme « migrant.e.s », marqués<br />
par un vocabulaire péjoratif et<br />
des images négatives- « crise, flux,<br />
envahissement, précarité, danger ».<br />
Alors que les nouvelles et nouveaux<br />
arrivant(e)s se trouvent sommé.e.s<br />
de « s’intégrer » à la société d’accueil,<br />
l’intégration suppose un<br />
processus à double sens, tant de<br />
la part de la société d’accueil que<br />
des personnes nouvellement arrivées.<br />
Or nous avons constaté à quel<br />
point il est difficile pour celles-ci de<br />
rencontrer la population locale. Dès<br />
lors, comment apprendre la langue<br />
sans contact avec des locaux ? Et<br />
comment trouver un travail ou un<br />
logement sans réseau social? Et<br />
puis, comment s’épanouir dans<br />
l’isolement ? Ces hommes et ces<br />
femmes se retrouvent très seuls,<br />
faute de lieu véritablement mixte.<br />
D’où notre volonté de créer des<br />
espaces de rencontre, au sein desquels<br />
chacune et chacun peuvent<br />
se (re)connaître et échanger, être<br />
valorisés à travers le partage.<br />
C’est avec cette idée que la rencontre<br />
incarne une véritable clé<br />
pour l’inclusion qu’Interra est née<br />
en 2019. Mais comment provoquer<br />
cette rencontre ? Comment susciter<br />
l’envie d’aller vers celui ou celle<br />
qu’on ne connaît pas et qui semble<br />
si différent de soi ? Notre proposition<br />
simple mais innovante en Wallonie<br />
: partir de ce que chacun.e<br />
aime, de ce que chacun.e est, pour,<br />
ensuite, créer du lien.<br />
Notre premier projet « Inter-Act »<br />
consiste donc en la mise en place<br />
d’ateliers très divers (sport, philo,<br />
culture, cuisine, etc.) par les personnes<br />
primo-arrivantes selon ce<br />
qu’elles ont envie de partager. Ces<br />
ateliers sont à destination d’un<br />
public de personnes locales et migrantes,<br />
que nous veillons à maintenir<br />
dans une proportion égale.<br />
Chacun.e se rencontre autour d’un<br />
objectif ou d’une passion commune.<br />
Il s’agit donc également de<br />
« faire ensemble », pour se foca-<br />
Focus sur quelques initiatives associatives de proximité
liser davantage sur ce qui rassemble.<br />
Rapidement, les ateliers se<br />
sont multipliés ! Chaque semaine,<br />
ils rassemblent des centaines de<br />
personnes venant de partout dans<br />
le monde. Petit à petit un réseau<br />
se forme autour des participants,<br />
la confiance en soi se développe,<br />
le niveau de français s’améliore. Et<br />
Meriem, par exemple, n’est plus perçue<br />
sous l’angle de sa nationalité<br />
ou de sa situation migratoire, mais<br />
sous l’angle de ses compétences de<br />
danseuse hors pair !<br />
Rapidement, - mais toujours sur la<br />
base des demandes et des besoins<br />
de notre public -, nous avons développé<br />
trois autres grands projets : le<br />
projet Duo-Langue, les Formations<br />
à l’interculturalité et l’Interlab.<br />
Duo-langue vise à mettre en lien<br />
une personne francophone et une<br />
personne désirant améliorer son<br />
niveau de français, pour pratiquer<br />
la langue ensemble, et rompre l’isolement.<br />
Les Formations à l’interculturalité<br />
sont assurées par un duo lui-même<br />
interculturel, à destination d’un public<br />
mixte, en vue de l’acquisition<br />
d’outils pour mieux communiquer<br />
dans un environnement interculturel.<br />
Elles sont construites en collaboration<br />
avec le Centre Permanent<br />
pour la Citoyenneté et la Participation.<br />
L’InterLab incarne la suite logique<br />
du projet « atelier ». Certains porteurs<br />
d’ateliers souhaitent développer<br />
leur propre emploi à partir de<br />
leurs compétences, mais aucune<br />
structure d’accompagnement à<br />
l’entreprenariat ne répond complètement<br />
à leurs besoins. Ainsi, en<br />
collaboration avec le Venturelab et<br />
Singa, nous avons lancé le premier<br />
incubateur à destination des personnes<br />
primo-arrivantes en Wallonie.<br />
Résultat : nous suivons actuellement<br />
une dizaine de porteurs de<br />
projets !<br />
Pour notre jeune équipe, aujourd’hui<br />
composée de cinq personnes, développer<br />
Interra est notre manière<br />
d’agir et de lutter pour une société<br />
véritablement inclusive, et une ville<br />
réellement <strong>hospitalière</strong>.<br />
Interra<br />
Rue des Brasseurs 8<br />
4000 <strong>Liège</strong><br />
info@interra-asbl.be<br />
Tél.: 0491520520<br />
www.interra-asbl.be<br />
Facebook: interraCult<br />
Insta: _interra<br />
Julie Clausse, Elisa Léonard<br />
et Lara Leroy<br />
Focus sur quelques initiatives associatives de proximité
UNIA ET LA LUTTE CONTRE LE RACISME :<br />
DE L’INTERFÉDÉRAL AU LOCAL<br />
Le racisme est encore aujourd’hui<br />
un sujet d’inquiétude pour des citoyens,<br />
de grandes entreprises, des<br />
institutions publiques, des villes et<br />
des communes en Belgique.<br />
Unia est une institution publique<br />
indépendante qui lutte contre la<br />
discrimination et promeut l’égalité<br />
en Belgique. Cette mission s’exerce<br />
à travers plusieurs axes de travail :<br />
la sensibilisation, le traitement individuel<br />
des citoyen.ne.s victimes de<br />
discrimination et l’accompagnement<br />
et la rédaction de recommandations<br />
à l’attention des autorités.<br />
Unia dispose de services locaux<br />
en Wallonie, dont une antenne à<br />
<strong>Liège</strong>, à laquelle tout citoyen victime<br />
ou témoin de discrimination<br />
peut s’adresser.<br />
Lorsqu’une situation leur est rapportée,<br />
les collaborateurs d’Unia<br />
accompagnent les personnes<br />
dans leurs démarches. En cas de<br />
discrimination avérée, sur la base<br />
d’éléments matériels et objectifs,<br />
ils tentent toujours d’arriver, par la<br />
concertation et le dialogue, à une<br />
solution. Dans certains cas, cela se<br />
révèle impossible, et Unia peut alors<br />
décider d’aller en justice.<br />
Les discriminations raciales<br />
Les signalements concernant le<br />
racisme constituent la plus grande<br />
partie des signalements reçus par<br />
Unia. En 2020, 956 dossiers ont été<br />
ouverts impliquant un ou plusieurs<br />
des critères « raciaux » protégés par<br />
la loi*: la prétendue race, la couleur<br />
de peau, la nationalité, l’ascendance<br />
et l’origine nationale ou ethnique.<br />
Si l’on compare ce chiffre avec la<br />
moyenne depuis 2015, on constate<br />
une augmentation de 20,8%.<br />
En 2020, les dossiers se rapportaient<br />
principalement aux biens et<br />
services (196 dossiers : essentiellement<br />
dans le logement, les services<br />
financiers, les commerces et les<br />
transports), aux médias (244 dossiers<br />
: surtout des messages sur les<br />
réseaux sociaux) et à l’emploi (194<br />
dossiers concernant principalement<br />
les relations de travail).<br />
Dans l’accès au logement<br />
Les personnes victimes de discrimination<br />
dans l’accès au logement<br />
sur la base de leur origine ou de<br />
leur couleur de peau sont encore<br />
nombreuses. En Wallonie, les dossiers<br />
fondés sur ces critères représentent<br />
en 2020 12% des dossiers<br />
« logement » (contre 7% en 2019).<br />
Ce constat est corroboré par des<br />
études récentes menées par la Vrije<br />
Universiteit Brussel (VUB) qui révèlent<br />
un taux de discrimination sur<br />
la base de l’origine très élevé dans<br />
certaines villes wallonnes**.<br />
Lutter contre les discriminations<br />
raciales dans le logement est particulièrement<br />
complexe car il est<br />
souvent difficile d’établir la preuve<br />
qu’une candidature a été refusée<br />
sur la base de motifs racistes.<br />
Aussi, pour aider les locataires<br />
discriminé.e.s à obtenir des preuves,<br />
Unia a développé un outil de setting<br />
expliquant les étapes à suivre<br />
pour obtenir des éléments concrets<br />
et solides pour arriver à prouver la<br />
discrimination raciale.<br />
Focus sur quelques initiatives associatives de proximité
Un service de proximité pour les<br />
citoyens, les autorités et la société<br />
civile<br />
Le service local d’Unia offre donc<br />
un moyen direct pour les citoyens<br />
liégeois de pouvoir obtenir une<br />
aide en cas de discrimination. Outre<br />
le soutien individuel, le travail de<br />
proximité d’Unia s’exerce aussi à<br />
travers ses rapports avec les autorités<br />
locales et les acteurs de la société<br />
civile.<br />
Par son rôle de plaidoyer notamment,<br />
Unia accompagne la <strong>Ville</strong> de<br />
<strong>Liège</strong> dans ses projets et politiques<br />
visant à favoriser la diversité et la<br />
lutte contre les discriminations. Par<br />
exemple, Unia a contribué à l’élaboration<br />
d’une motion contre les discriminations<br />
au logement, adoptée<br />
à l’unanimité par le Conseil communal<br />
en mars 2021. Unia est aussi<br />
membre de la Commission communale<br />
consultative des personnes<br />
handicapées (CCCPH) de la <strong>Ville</strong> de<br />
<strong>Liège</strong>, ainsi que du collectif associatif<br />
03/12 actif dans le domaine du<br />
handicap. Enfin, Unia sensibilise et<br />
forme un ensemble d’acteurs au niveau<br />
local : associations, futurs professionnels,<br />
agents communaux,<br />
etc. Afin de présenter ces missions<br />
locales et de renforcer les collaborations<br />
avec la <strong>Ville</strong> de <strong>Liège</strong>, le<br />
directeur d’Unia, Patrick Charlier<br />
est intervenu récemment lors d’une<br />
réunion du Collège communal.<br />
Pour Unia, les pouvoirs locaux<br />
constituent des acteurs essentiels<br />
et même incontournables dans la<br />
lutte contre les discriminations.<br />
* Les autres critères sont : les convictions<br />
philosophiques ou religieuses,<br />
l’orientation sexuelle, l’âge, l’état civil,<br />
les convictions politiques, les convictions<br />
syndicales, les caractéristiques<br />
physiques ou génétiques, la naissance,<br />
l’origine ou condition sociale, le sexe et<br />
la langue.<br />
** P.P. VERHAEGHE, Ethnic discrimination<br />
on the housing market of Wallonia:<br />
an explorative study, Bruxelles, VUB,<br />
2020.<br />
Pour signaler une<br />
discrimination, utilisez le<br />
formulaire en ligne sur le site<br />
web d’Unia<br />
Unia<br />
Rue Royale 138<br />
1000 Bruxelles<br />
Tél.: 0800 12 800<br />
www.unia.be<br />
Focus sur quelques initiatives associatives de proximité
TOUS SEMEURS DE CULTURE<br />
« Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts<br />
et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. »<br />
Article 27 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme<br />
L’ASBL Article 27 se donne pour<br />
mission de sensibiliser et de faciliter<br />
la participation culturelle à<br />
toute personne vivant une situation<br />
sociale et/ou économique difficile.<br />
Notre travail de médiation culturelle<br />
se développe en réseau avec<br />
des partenaires sociaux, culturels<br />
et les publics. Nous proposons un<br />
accompagnement vers la réflexion<br />
critique afin de permettre à chacun<br />
de se positionner librement face à<br />
l’offre culturelle, d’en comprendre<br />
les messages et les codes. Chaque<br />
partenaire social peut faire appel à<br />
Article 27 afin d’aborder la culture<br />
sous ses multiples formes.<br />
En septembre 2021, CAP Migrants<br />
a fait appel à notre service d’animation.<br />
Cette ASBL accueille des<br />
hommes et des femmes, les informe<br />
des lois et des procédures<br />
inhérentes à leur droit de séjour ou<br />
à leur droit à vivre en famille. Leur<br />
objectif est de renforcer leur autonomie.<br />
CAP Migrants milite pour<br />
une politique migratoire humaine,<br />
juste et équitable. Dans un esprit<br />
de dialogue, nous avons rencontré<br />
8 femmes et les avons interrogées<br />
sur le sens du mot culture. L’idée,<br />
ici, consistait à faciliter l’émergence<br />
la parole par un photo-langage. Le<br />
dispositif est le suivant : une fois<br />
des images dispersées sur une<br />
table, les participantes sont invitées<br />
à choisir celles qui font écho<br />
à leur représentation mentale du<br />
mot culture. Le voyage commence<br />
alors : réflexions, débats, découvertes<br />
et partages. La notion de<br />
culture pour Article 27 n’est pas<br />
seulement celle des encyclopédies<br />
et des élites : elle se situe au cœur<br />
même des personnes et de leurs vécus.<br />
Chacun est porteur de culture.<br />
Par cette prise de conscience des<br />
participantes, la démocratie culturelle<br />
prend racine et un processus<br />
d’éducation permanente peut ainsi<br />
éclore.<br />
Dès lors, de janvier à avril 2022, un<br />
groupe composé d’hommes et de<br />
femmes a mené, dans les locaux de<br />
Cap Migrant, un projet de réflexion<br />
sur le portrait et sa symbolique,<br />
accompagné par un animateur Article<br />
27 et un artiste plasticien. Le<br />
but était de découvrir le portrait<br />
sous toutes ses formes aux travers<br />
de techniques artistiques et de diverses<br />
visites culturelles.<br />
Informations<br />
Article 27 <strong>Liège</strong><br />
rue Féronstrée 92, 4000 <strong>Liège</strong><br />
animation.liege@article27.be<br />
0485 31 47 11<br />
https://wallonie.article27.be<br />
Focus sur quelques initiatives associatives de proximité
ATELIERS PHILO SUR LE « CHEZ-SOI » AU<br />
DAZIBAO<br />
Depuis quinze ans, l’ASBL PhiloCité<br />
diffuse dans l’espace public les outils<br />
de la philosophie. Par un travail<br />
d’animation, mais aussi de formation,<br />
de recherche et de supervision<br />
d’équipes de travail, elle cherche à<br />
ouvrir à un plus grand nombre de<br />
personnes une pratique de la philosophie<br />
reconsidérée depuis une<br />
exigence d’émancipation. Au fil du<br />
temps et des rencontres, les personnes<br />
migrantes en sont venues<br />
à constituer, à côté de la jeunesse,<br />
l’un de ses publics principaux.<br />
Dans le cadre d’un partenariat<br />
avec des Initiatives Locales d’Intégrations<br />
liégeoises et wallonnes,<br />
des animateur.ice.s de PhiloCité<br />
viennent chaque année mener des<br />
cycles d’ateliers philo avec des<br />
groupes de primo-arrivants. Au<br />
Monde des Possibles ASBL, PhiloCité<br />
intervient notamment dans<br />
la formation Dazibao proposée<br />
aux personnes sans-papiers. Elle<br />
y organise cette année, en complément<br />
du volet de la formation<br />
consacré au droit au logement,<br />
trois demi-journées de réflexion<br />
philosophique sur la question du<br />
« chez-soi ».<br />
Telle est du moins l’hypothèse qui<br />
sert de fil rouge à ce cycle d’animations<br />
conçu comme un atelier de<br />
réflexion collective, voire comme<br />
une enquête, mobilisant les ressources<br />
combinées de la philosophie,<br />
de la poésie et de la clinique<br />
de l’exil, comme autant d’outils<br />
pour s’interroger ensemble sur ce<br />
qui fait et pourrait faire qu’au-delà<br />
d’être logé, on se sente – ou pas –<br />
chez soi quelque part.<br />
Jonathan Soskin<br />
Animateur/formateur à PhiloCité<br />
jonathan.soskin@philocite.eu<br />
www.philocite.eu<br />
Chacun sent bien, mais les exilés<br />
mieux que personne, qu’avoir<br />
accès à un logement ne suffit pas<br />
à se sentir chez soi. Ce sentiment<br />
du chez soi, pour n’être pas fatalement<br />
réservé à l’endroit d’où l’on<br />
vient, comporte des dimensions<br />
existentielles que n’épuisent pas les<br />
réponses administratives aux problèmes<br />
posés par les flux migratoires<br />
en régime néolibéral. Le droit<br />
même n’a de sens que régulé par<br />
un horizon de justice où ces dimensions<br />
irréductibles gagnent à être<br />
explicitées, élaborées et discutées,<br />
de préférence par les personnes<br />
concernées.<br />
Focus sur quelques initiatives associatives de proximité
<strong>Magazine</strong><br />
<strong>Magazine</strong><br />
Ce <strong>Magazine</strong> est destiné à être lu en ligne.<br />
Consultez la version électronique sur www.liege-diversites.be<br />
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<strong>Hors</strong>-<strong>série</strong> n°2<br />
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<strong>Magazine</strong><br />
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<strong>Hors</strong>-<strong>série</strong> n°3<br />
<strong>Magazine</strong><br />
<strong>Magazine</strong><br />
<strong>Magazine</strong><br />
<strong>Magazine</strong><br />
<strong>Hors</strong>-<strong>série</strong><br />
<strong>Magazine</strong><br />
<strong>Magazine</strong><br />
Faut-il avoir peur des<br />
stéréotypes ?<br />
<strong>Magazine</strong><br />
<strong>Magazine</strong><br />
Le Langage codé des<br />
partis d’extrême droite<br />
<strong>Magazine</strong><br />
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Consultez les précédents numéros<br />
diversités<br />
diversités<br />
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DIVERSITÉS<br />
diversités<br />
diversités<br />
GENRE ET DROITS DES<br />
FEMMES<br />
LE RÔLE DES VILLES<br />
DANS LA LUTTE<br />
CONTRE LE RACISME<br />
HOMOPHOBIE ET<br />
DROITS DES LGBT<br />
LE HARCÈLEMENT DE RUE<br />
N°5 - juillet-août 2015<br />
TOURISME ET MIGRATIONS<br />
: QUELLE ÉGALITÉ DANS<br />
LES MOBILITÉS<br />
N°6 - septembre 2015<br />
L’ÉCOLE : UN OUTIL DE<br />
DÉMOCRATIE ?<br />
diversités<br />
diversités<br />
diversités<br />
Dialogues<br />
diversités<br />
sur<br />
diversités<br />
FAUT-IL AVOIR<br />
PEUR DES<br />
STÉRÉOTYPES<br />
diversités<br />
LE LANGAGE<br />
CODÉ DES PARTIS<br />
D’EXTRÊME<br />
DROITE<br />
La diversité<br />
dans La presse<br />
LA<br />
Diversité<br />
N°7 - octobre 2015<br />
N°8 - novembre 2015<br />
LES JEUX AU SERVICE DU<br />
Les jeux au service du handicap ?<br />
HANDICAP<br />
N°9 - décembre 2015<br />
SEXISTES LES<br />
SexiSteS, noS jouetS ?<br />
JOUETS ?<br />
N°10 - janvier 2016<br />
DIALOGUES SUR LA<br />
DIVERSITÉS<br />
N°11 - février 2016<br />
N°12 - mars, avril, mai 2016<br />
DIVERSITÉS<br />
diversités<br />
diversités<br />
diversités<br />
diversités<br />
Paniques identitaires<br />
pas en<br />
promo<br />
diversités<br />
70 ANS<br />
D’IMMIGRATION<br />
ITALIENNE<br />
N°13 - juin, juillet, août 2016<br />
70 ANS<br />
D’IMMIGRATION ITALIENNE<br />
N°14 - septembre, octobre, novembre 2016<br />
Zoos humains<br />
L’invention du sauvage<br />
N°15 - décembre 2016 - janvier, février 2017<br />
10 décembre : journée<br />
internationale des droits humains<br />
N°16 - mars, avril, mai 2017<br />
Le débat : représentations<br />
Liées à L’immigration en WaLLonie<br />
N°17 - juin, juillet, août 2017<br />
Le débat<br />
Les Lois antiracisme et<br />
antidiscrimination ont 10 ans<br />
N°18 - septembre, octobre, novembre 2017<br />
Paniques identitaires<br />
N°19 - décembre 2017, janvier, février 2018<br />
diversités<br />
NOUS SOMMES BEAUX !<br />
L’écriture incLusive<br />
diversités<br />
foxtrot<br />
moustique<br />
algèbre<br />
meringue<br />
Les<br />
mots<br />
venus<br />
d’ailleurs<br />
steppe<br />
diversités<br />
L’Afro –Féminisme<br />
diversités<br />
N°23 - décembre 2018, janvier, février 2019<br />
diversités<br />
LES COMMUNES<br />
AU CŒUR DES<br />
DROITS HUMAINS<br />
N°24 - mars, avril, mai 2019<br />
diversités<br />
LA DIVERSITÉ<br />
AU TRAVAIL<br />
diversités<br />
diversités<br />
diversités<br />
<strong>Hors</strong>-<strong>série</strong> n°2 - décembre 2019<br />
<strong>Hors</strong>-<strong>série</strong> n°3 - mars 2020<br />
MARS DIVERSITÉS<br />
FÊTE SES 10 ANS !<br />
Échevinat de la Culture et de l’Interculturalité<br />
Contact : anne.melice@liege.be - 04 221 93 56 - www.liege-diversites.be