ON-mag (2022-2) : de la HiFi pour tous
Dans ce numéro sous le signe de la Hifi pour tous, vous trouverez les tests de 14 enceintes acoustiques, amplis stéréo, platines vinyles... et aussi nos pages showroom sur les dernières nouveautés audiophiles qui font rêver ainsi que notre sélection des meilleurs casques Hifi à petit prix.
Dans ce numéro sous le signe de la Hifi pour tous, vous trouverez les tests de 14 enceintes acoustiques, amplis stéréo, platines vinyles... et aussi nos pages showroom sur les dernières nouveautés audiophiles qui font rêver ainsi que notre sélection des meilleurs casques Hifi à petit prix.
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Le magazine des audiophiles
-mag
numéro 2022-2
DE LA HiFi POUR TOUS
Un showroom
avec des produits
de rêve
14 enceintes, platines
vinyles et électroniques
audiophiles à l’essai
Les meilleurs
casques HiFi à
moins de 300 €
/CAMBRIDGEAUDIOFRANCE
AX
SERIES
EN SAVOIR PLUS
SOMMAIRE
Showroom
p. 6 : nouveautés
Enceintes acoustiques
p. 12 : Apertura Prelude Mini
p. 16 : Dali Oberon 1
p. 18 : Davis Acoustics Krypton 3
p. 20 : Fyne Audio F500SP
p. 22 : Proac Tablette 10
p. 24 : Triangle Borea BR02
Amplis HiFi
p. 28 : Advance Paris A10 Classic
p. 30 : Taga Harmony HTA-600B
Platines vinyles
p. 34 : Pro-ject Automat A1
p. 36 : Thomson TT700
Et Aussi
p. 40 : Cambridge Audio AXA35
et AXC35
p. 42 : Q Acoustics M20 HD
p. 44 : NAD C700
Sélection
p. 48 : Les meilleurs casques Hifi
à moins de 300 €
Ce magazine vous est proposé par ON-Mag.fr
Diffusion, distribution et reproduction soumises à conditions.
Tous droits réservés.
Communication et publicité : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46
Rédaction : Alexandra Bellamy, Manuel Courbo, Guillaume Fourcadier, Sylvain Pichot
et Pierre Stemmelin
3 ON-mag >> 2022-2
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TTA-1000B
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Tél.:0147884702
Informationetpointsdevente
LE
SHOWROOM
SHOWROOM
Elipson Heritage XLS 11 :
l'enceinte rétro chic
s'affiche dans une version
plus compacte et plus
abordable. 1700 € la paire
+ d’infos sur ON-mag.fr
HiFi Rose RA180 : un ampli Hifi très haut
de gamme à la sauce Nagra. 6000 €
+ d’infos sur ON-mag.fr
6 ON-mag >> 2022-2
Plane Pro-Ject X8 : haut de gamme toujours aussi design dans
l'univers du vinyle. 2300 € avec cellule Ortofon
+ d’infos sur ON-mag.fr
Spaal MC : l'enceinte Hifi ou
plutôt le panneau acousque
baffle plan dans tous ses états.
à parr de 5500 € la paire
+ d’infos sur ON-mag.fr
ON-mag >> 2022-2
7
SHOWROOM
Nouveau magasin Jefferson Hifi PACA :
y’a plus qu'à !
+ d’infos sur ON-mag.fr
Meze Advar : écouteurs audiophiles monotransducteur
prêts à défier les Sennheiser IE
600. 600 €
+ d’infos sur ON-mag.fr
La Boite Concept LX X : deux tables sonores,
avec ou sans plane vinyle, par le fleuron français
du meuble audiophile. à parr de 3000 €
+ d’infos sur ON-mag.fr
8 ON-mag >> 2022-2
RA180
Amplificateur
intégré
• Technologie révolutionnaire dite de classe AD.
• Utilisation de la dernière génération de transistors au Nitride de Gallium.
• Ouverture sonore exemplaire.
• Linéarité à couper le souffle.
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SHOWROOM
Pylon Audio Jasper 23 : une enceinte
Hifi tout en courbes pour mieux vous
faire plier à son charme audiophile.
5500 € la paire
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Triangle AIO 3 édion limitée : l’enceinte
frenchie ultra connectée enfile ses robes
de printemps. 400 €
+ d’infos sur ON-mag.fr
10 ON-mag >> 2022-2
Mission 770 : le retour de la
momie ? Ou d’une enceinte
de l’âge d’or de la Hifi ?
3500 £ la paire
+ d’infos sur ON-mag.fr
Technics SL-1200M7L : pour ses 50 ans,
la plane DJ légendaire se pare de ses
plus belles couleurs. 1100 €
+ d’infos sur ON-mag.fr
ON-mag >> 2022-2
11
Câbles Audio - AUDIENCE
Câbles Audio - THE CHORD COMPANY
Electroniques EXPOSURE // Nouveauté : ampli intégré 3510
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distribue les marques :
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LES
ENCEINTES
ACOUSTIQUES
TEST
APERTURA
1100 €
Prélude Mini
Apertura, sous la houlee de son créateur Chrisan Yvon, est un constructeur
d'enceintes Hifi français qui jouit d'une aura assez exceponnelle auprès des audiophiles
naonaux. Il est connu pour son invenvité et son travail méculeux de mise au point.
Le souci jusqu'à présent, pour beaucoup de potenels acquéreurs, était que tous les
modèles de la marque demeuraient relavement haut de gamme. Mais avec l'arrivée de
la gamme Prélude et notamment de l'enceinte de bibliothèque Prélude Mini, ici en test,
cela change, grâce à des tarifs accessibles à presque tous. Voyons si l'esprit de la marque
a résisté à la compression de tarif.
par Pierre Stemmelin
14 ON-mag >> 2022-2
La Prélude Mini est une enceinte de bibliothèque
que l'on peut qualifier de toute simple (du moins en
apparence). Elle est de type deux voies, utilisant un
tweeter à dôme textile de 25 mm et un boomer de
14 cm, à membrane en cellulose et fibre de bois
naturelle, accordée en bass-reflex par un évent
tubulaire dorsal. Son coffret laqué est très compact
et trouve facilement sa place sur un meuble.
Les haut-parleurs sont danois (fabriqués en
Indonésie) de chez SB Acoustics (5" SB13PFC25-08
et SB26ST-C000-5). Jusque-là, la conception reste
très classique même si l'on a affaire à des
transducteurs déjà un peu haut de gamme et un
choix de finitions luxueuses (laque ou placage en
bois véritable).
Il faut creuser un peu plus loin pour voir en quoi
l'Apertura Prélude Mini est différente. En l'étudiant
de près, on constate que tout dans cette enceinte
témoigne de l'amour du travail bien fait : la finition
de grande qualité, la solide ébénisterie en MDF de
18 mm d'épaisseur avec panneau ajouré de renfort
interne, l'amortissement de la charge par du papier
à bulle (une spécificité d’Apertura), les vis de
montage des transducteurs sur inserts métalliques…
Surtout, le filtre est particulièrement travaillé et
recherché. À pentes de coupure hybrides
progressives, il utilise des éléments de haute qualité
largement dimensionnés (5 condensateurs MKT, 3
grosses selfs, 3 résistances), montés sur une plaque
de médium et un circuit en verre époxy. Il n'y a pas
d'économie mal placée. On sent que ce n'est pas un
produit pensé pour faire de l'argent. Ses créateurs
semblent surtout avoir à cœur de pouvoir être fiers
de leur œuvre. On ressent la passion et l'humilité
qui les animent.
mis en valeur.
Le son est propre, pur. Il se concentre sur l'émotion.
Les Apertura Prélude Mini ne sont pas des enceintes
de monitoring ultra transparentes cherchant à
mettre en exergue le moindre détail d'un
enregistrement. Ce ne sont pas non plus des
modèles de sonorisation qui poussent dans les
graves et sur les impacts. Elles font tout simplement
de la Haute Fidélité et de la musique. En ce sens,
elles sont en parfaite adéquation avec l'esprit
Apertura.
■
Tout est dans la délicatesse
Les Apertura Prélude Mini peuvent paraître un peu
chères dans l'absolu. Pour leur prix, on peut préférer
de grosses enceintes délivrant plus de décibels, plus
de basses, plus de dynamique. Mais les Prélude
Mini ne peuvent déplaire tant leur rendu sonore est
finement équilibré et tout en délicatesse. Avec elles,
oubliez les effets démonstratifs. Tout est dans la
nuance, dans la finesse, dans la justesse des
timbres. À ce titre, elles se destinent plus à une
pièce de petites ou moyennes dimensions et ont
pour prédilection les styles de musique Classique,
Jazz ou vocaux enregistrés en "acoustique". La
restitution est douce avec une image
stéréophonique très bien en place et un registre
médium d'une rare cohérence. Le grave est présent,
mais reste discret, distille une agréable chaleur, mais
sans aucune rondeur.
Sur la plage 20 de l'album "871" de 00110100
01010100 (alias Four Tet), le jeu de ce qui semble
être un oud ou un luth est d'une fraîcheur et d'une
lisibilité surprenantes, tandis que l'esprit live de ce
morceau fusion Jazz/World/Rap est admirablement
Spécifications
•Type : enceinte de bibliothèque, 2 voies, bass-reflex,
évent dorsal
•Bande passante : 55 Hz à 25 kHz à ±3 dB
•Sensibilité : 87 dB/2,83 V/1 m
•Impédance nom./mini : 8/7 Ω
•Haut-parleurs : boomer de 14 cm, tweeter à dôme
textile de 25 mm
•Fréquence de coupure du filtre : 2,9 kHz
•Dimensions : 280 x 230 x 170 mm
•Poids : 5,7 kg
Notre avis
Construction
Performances
Design - finition
Musicalité
ON-mag >> 2022-2
15
TEST
DALI
Oberon 1
La gamme d'enceintes Hifi et Home Cinéma
Oberon du danois Dali nous avait déjà tapé
dans l'œil lors du salon IFA 2018. Depuis, au fil
des tests, elle ne nous a pas encore déçus.
Nous avons décerné 5 étoiles à sa colonne
Oberon 5 et nous avons eu le coup de cœur
pour son modèle mural Oberon On-Wall. Nous
testons maintenant la benjamine de la famille,
l’enceinte de bibliothèque Dali Oberon 1, et
elle aussi a de « graves » arguments.
par Pierre Stemmelin
440 €
La Dali Oberon 1 n’est pas tout à fait une enceinte
acoustique premier prix, mais elle est tout de même
parmi ce que l’on trouve de moins cher dans le
domaine de la Hifi un tant soit peu sérieuse. La
première bonne surprise tient donc dans la qualité
de sa finition et le soin apporté à son esthétique. Sa
façade est revêtue d’une épaisse peinture satinée
tandis que le reste du coffret s’habille d’un vinyle
imitation bois à la texture et aux veinures bien
prononcées. Le tout est complété par un cache en
tissu façon laine tressée au rendu relativement haut
de gamme. Le résultat est très réussi.
Personnellement, nous aimons beaucoup ce design
à la scandinave et il semble que nous ne soyons pas
les seuls.
La Dali Oberon 1 est une enceinte deux voies
accordée en bass-reflex par un évent dorsal
tubulaire. Son ébénisterie, relativement compacte,
est très proprement réalisée en panneaux de
médium de 15 mm d’épaisseur. Le baffle accueille
un boomer de 13,5 cm et un tweeter de 29 mm. Il
s’agit de transducteurs propres à Dali. Le boomer
est à membrane en pulpe de bois et moteur à
aimant ferrite équipé d’un moyeu central de type
SMC spécifique au constructeur danois, qui réduit la
distorsion et améliore de fait la tenue en puissance.
Le tweeter est à dôme textile associé à un puissant
moteur également à aimant ferrite.
Une mini enceinte Hifi qui a un coffre
étonnant et pas peur des grands espaces
Les enceintes Dali Oberon 1 sont donc de
conception très solide et sérieuse. À l’écoute, leurs
performances le sont tout autant. Elles sont livrées
avec de petits pieds en silicone autocollants à
utiliser pour les poser sur un meuble ou une étagère
et leurs dos comportent des pattes de fixation au
cas où vous voudriez les accrocher au mur.
Contrairement à ce que leur gabarit peut laisser
penser, elles ne sont pas réservées à une
sonorisation de proximité dans un local de taille
16 ON-mag >> 2022-2
réduite. Au contraire, elles donnent leur pleine
mesure avec un bel espace entre elles et une pièce
de dimension généreuse.
Leur registre grave est très costaud en regard de
leur taille et d’une bonne tenue. Ces Dali Oberon 1
ont véritablement un coffre étonnant, du punch, de
la consistance dans le bas du spectre. Elles ne
sonnent pas comme de « petites » enceintes. À
l’autre extrémité du spectre, l’aigu est fort détaillé. Il
manque un tantinet de fluidité, mais aucunement de
matière. Les registres et les voix donnent une bonne
sensation de présence. Lorsque les deux enceintes
sont suffisamment écartées (plus de 1,50 m), l’image
stéréophonique prend de belles proportions tout en
conservant un centrage et une focalisation précis. Là
encore, on n’a pas l’impression d’écouter de petites
enceintes. Les Dali Oberon 1 ne sont pas du tout
timides ou réservées.
Spécifications
•Type : enceinte de bibliothèque, 2 voies, bass-reflex
•Boomer : 13,5 cm à cône en pulpe de bois
•Tweeter : à dôme textile de 29 mm
•Réponse en fréquence à ±3 dB : 51 Hz à 26 kHz
•Sensibilité pour 2,83 V/1 m : 86 dB
•Impédance nominale : 6 ohms
•Ampli recommandé : de 25 à 100 watts
•Fréquence de coupure du filtre : 2,8 kHz
•Dimensions : 27,4 x 16,2 x 23,4 cm
•Poids : 4,2 kg
Notre avis
■
Nouvelle
Le début d’une nouvelle histoire :
entièrement automatique et fabriquée en Allemagne !
- Conception Positive World -
TEST
DAVIS
ACOUSTICS
1000 €
Krypton 3
De la nouvelle gamme d'enceintes Hifi Krypton du constructeur français Davis
Acouscs lancée en 2021, nous avons déjà testé la colonne Krypton 6. Place
maintenant au modèle compact de bibliothèque Krypton 3. Voyons si avec cee
seconde mouture, on retrouve le même esprit démocraque chic.
par Pierre Stemmelin
La Davis Krypton 3, commercialisée depuis
septembre dernier, est positionnée à 1000 € la paire.
On n'est plus dans l'entrée de gamme, mais pas non
plus dans le très haut de gamme. Il s'agit d'une
enceinte compacte, 2 voies, avec boomer de 13 cm
accordé en bass-reflex par un évent laminaire qui
18 ON-mag >> 2022-2
débouche vers l'avant, ce qui facilite sa mise en
œuvre.
On retrouve l'esthétique qui nous avait beaucoup
séduits lors de notre test de la Krypton 6. Elle se
caractérise par un baffle peint, le reste de
l'ébénisterie étant habillé d'un beau vinyle imitation
bois, avec un cache en tissu à la danoise et deux
petits pieds qui inclinent l'enceinte légèrement vers
l'arrière, lui donnant une signature visuelle bien à
elle.
Cette enceinte Davis Acoustics est disponible en
trois finitions avec la membrane de son boomer
assortie (teintée noir ou jaune naturel selon la
finition).
Un boomer de 13 cm à membrane en
Kevlar : la marque de fabrique iconique
de Davis Acoustics
Davis Acoustics est un constructeur basé à Troyes,
de dimension artisanale, qui emploie une dizaine de
personnes. Ses productions ne sont pas 100% made
in France. Elle se fournit à l'extérieur pour ses
ébénisteries et les pièces de ses transducteurs. Mais
elle fabrique beaucoup de ses haut-parleurs et
assemble ses enceintes en grande partie dans ses
ateliers.
Le boomer de 13 cm à membrane en fibre de Kevlar
tressée, comme celui qui équipe la Krypton 3, est sa
grande spécialité. Ici, il est basé sur un saladier haut
de gamme en fonte métallique moulée, armé d'un
très sérieux moteur muni d'une très large et épaisse
plaque de champ et d'une ogive centrale, solidaire
du noyau, en aluminium usiné.
Ce boomer est relayé dans l'aigu par un tweeter à
dôme en textile imprégné, d'apparence plus
classique, mais déjà relativement haut de gamme
puisque doté d'un généreux moteur et d'une
chambre d'amortissement arrière tubulaire.
L'ébénisterie qui accueille ces haut-parleurs
possède des renforts internes par le biais des deux
panneaux de séparation de l'évent laminaire frontal.
Construite en MDF, elle possède un baffle de 25 mm
d'épaisseur.
Le filtre, enfin, apparaît à première vue très simple. Il
semble uniquement composé d'une self sans noyau,
de deux condensateurs chimiques et d'une
résistance cémentée. Mais il ne s'agit là que du
circuit dédié au tweeter. Un second circuit est dédié
au boomer.
percutantes, incisives de leur catégorie. Au
contraire, elles cultivent une certaine sagesse, voire
une certaine réserve. Leur restitution se caractérise
par l'excellente cohérence des registres et un
superbe équilibre.
Les Davis Krypton 3 évitent les excès. Elles sont
charmeuses et ne présentent aucun défaut qui
puisse déplaire. Pas d'agressivité, pas de grave
boursouflé, pas de transparence trop appuyée. Elles
sont vraiment à l'aise sur tous les styles musicaux.
Leur transcription est d'une certaine légèreté tandis
que leurs timbres, notamment dans le médium, ont
de la matière et donnent une bonne sensation de
présence. L'image sonore est bien stable et cadrée,
affichant une agréable profondeur. La restitution se
singularise par sa propreté. Tout est bien maîtrisé.
En résumé
La Davis Krypton 3 est une enceinte 2 voies,
compacte, attachante et avec laquelle il fait bon
vivre. Son esthétique visuelle et son esthétique
sonore sont en parfait accord. Elle ne cherche pas à
se faire remarquer. Elle est consensuelle tout en
apportant quelques touches de séduction discrète
bien à elle. Cette enceinte Davis Acoustics ne déçoit
pas, elle s'inscrit comme une valeur sûre, assez
universelle, et ne laisse pas indifférent.
Spécifications
•Type : enceinte compacte, 2 voies, bass-reflex laminaire
frontale
•Haut-parleurs : boomer de 13 cm à membrane en fibre
de Kevlar tressée, tweeter à dôme en tissu imprégné
de 28 mm
•Puissance admissible nom./max. : 80/120 watts
•Rendement : 90 dB
•Bande passante : 55 Hz à 24 kHz à ±3 dB
•Impédance : 4 à 8 ohms
•Dimensions : 35 x 19 x 27 cm
•Poids : 5 kg
■
Tout est dans l'équilibre
À l'écoute des Davis Krypton 3, on retrouve la même
philosophie sonore qu'avec les colonnes Krypton 6.
La tenue en puissance est moins élevée et le grave
est moins profond. Cela va de soi du fait de la
réduction de taille. Mais les Krypton 3 ne manquent
clairement pas de coffre pour leur catégorie. Elles
ont de la douceur et de la rondeur. Ce ne sont pas
les enceintes les plus démonstratives, dynamiques,
Notre avis
Construction
Performances
Design - finition
Musicalité
ON-mag >> 2022-2
19
TEST
FYNE AUDIO
1750 €
F500SP
Chez la marque d'enceintes acousques britannique Fyne Audio, la série F500 se caractérise
par son excellent rapport performances/prix, comme nous avons pu nous en rendre compte
lors du test de la colonne F501 à laquelle nous avons décerné un ON-topaudio Award. Son
pet modèle de bibliothèque se décline dans une version plus haut de gamme, F500SP.
Voyons ce qu'il apporte de plus.
par Pierre Stemmelin
La F500 est une enceinte compacte, 2 voies,
équipée d'un haut-parleur IsoFlare de 6 pouces
(15 cm), hérité du fameux modèle Dual Concentric
de Tannoy. Elle est positionnée à 1000 € la paire
tandis que sa déclinaison haut de gamme F500SP
(SP pour Special Production) est à 1750 € la paire. La
différence de prix n'est pas négligeable, mais elle a
aussi plusieurs justifications.
Designed, engineered and made in the UK
Fyne Audio est une marque assez récente dans
l'absolu. Mais elle bénéficie d'une expertise et
d'une expérience bien plus anciennes. Elle est
apparue en 2018 et a été créée par plusieurs
20 ON-mag >> 2022-2
transfuges de chez Tannoy (marque presque
centenaire) suite à l'acquisition de cette dernière par
Music Tribe en 2015. Dès ses débuts, elle a annoncé
clairement sa stratégie : proposer d'une part des
enceintes Hifi et Home Cinéma accessibles,
fabriquées comme la plupart de leurs concurrentes
en Asie, et développer d'autre part une production
locale pour le haut de gamme.
Sur une étiquette, apposée sur la plaque de son
double bornier de raccordement arrière avec prise
de masse, la Fyne F500SP porte fièrement un petit
bout de drapeau britannique et la mention
"designed, engineered and made in the UK". Elle
est donc fabriquée au Royaume-Uni, alors que la
F500 vient de Chine. On a là déjà une première
justification de la différence de prix. Son design est
en outre plus luxueux. L'ébénisterie, construite en
panneaux de médium de 19 mm d'épaisseur,
s'habille d'une peinture ou de bois en finition laque
piano alors que celle de la F500 se contente d'un
placage bois plus "au naturel".
Heureusement, il y a aussi des différences
techniques et pas uniquement esthétiques entre les
deux modèles. Le haut-parleur IsoFlare qui
regroupe tweeter et boomer en un seul
transducteur est très ressemblant, mais bénéficie
d'un traitement de faveur sur la F500SP.
Sa section grave de 15 cm utilise une membrane en
papier/carton multifibre et une suspension
FyneFlute à plis concentriques. Son impressionnant
moteur est à double aimant ferrite de 10 et 11 cm
de diamètre. Mis sous tension mécanique, il
s'appuie sur une entretoise interne à l'ébénisterie
par le biais de joints en pâte bitumineuse collante.
Le dôme de 25 mm de la section aiguë n'est plus en
titane mais en magnésium, découpé au diamant,
avec aimant néodyme. Il adopte le pavillon en métal
des modèles haut de gamme de la série F700 de
Fyne Audio.
Le filtre de l'enceinte est optimisé en conséquence.
Ses composants sont de plus haute qualité et
montés "en l'air" sur une plaque d'aggloméré, non
sur un circuit imprimé, afin d'éviter les pertes.
Enfin, dernier point différenciant, le socle de la Fyne
F500SP est constitué d'une solide plaque et de
pieds en aluminium plutôt que de bois et de
lamelles en plastique. Ce socle, qui comporte un
réflecteur central, permet de dégager le dessous de
l'enceinte vers lequel est dirigé l'évent d'accord
bass-reflex, afin qu'il rayonne sur 360°.
Un son qui a du poids, de la maîtrise et
de la conviction
Les Fyne Audio F500SP présentent les mêmes
dimensions que les F500, mais sont plus lourdes (8,1
kg l’unité contre 7,3 kg). Leur réponse en fréquence
descend plus bas (42 au lieu de 45 Hz). Leur
rendement est un peu plus élevé (90 contre 89 dB).
Cependant, nous vous recommandons de les
associer à un ampli relativement costaud et
puissant. Notre Primare i25 de 2 x 100 watts n'était
pas de trop, car elles donnent l'impression d'être
relativement énergivores. En contrepartie, elles
délivrent une restitution sonore particulièrement
musclée dans le bas du spectre accompagnée d'un
équilibre tonal subjectivement légèrement
descendant. Cela donne l'occasion de pousser le
volume sans contrefaçon et de se faire un "kif" de
décibels sans ressentir la moindre trace d'agressivité
dans les aigus. L'ensemble du spectre est à la fois
très maîtrisé, vigoureux et percutant. Les timbres
privilégient la matité plutôt que la brillance. Ce n'est
pas un défaut. Ils sont charnus, donnent une grosse
sensation de densité. On retrouve l'esprit d'un pack
acoustique très physique, "à l'écossaise", comme
nous l'avions noté lors du test de la Fyne Audio
F501 et que nous apprécions également sur les
enceintes de la marque Linn. C'est énergique et
puissant, avec beaucoup d'impact et un grave qui
déménage. Les Fyne F500SP n'en sont pas pour
autant des brutales. Au contraire, elles font preuve
de beaucoup de distinction, de sens de l'équilibre,
du détail et de la nuance. Grâce à leur système
d'évent BassTrax omnidirectionnel, elles s'installent
facilement, ne craignent pas la proximité d'un mur.
Avec leur très bonne maîtrise des basses
fréquences, elles évitent les phénomènes de
lourdeur. Elles donnent un son massif, mais ce n'est
que du muscle et pas du gras. Ainsi,
paradoxalement, et malgré leur tweeter à pavillon,
elles fonctionnent particulièrement bien pour une
écoute en semi-proximité lorsque l'on est installé à
1,5 mètre d'elles par exemple. Ces enceintes savent
être polyvalentes. Elles sont aussi convaincantes sur
de la musique rageuse que sur des extraits tout en
douceur et suaves. De même pour ce qui est de
l'espace à couvrir. Du fait de leur restitution sonore
parfaitement cadrée et contrôlée, de leur grave qui
a une excellente tenue sans débordement, de leur
très bonne montée en puissance, de leur image
stéréophonique profonde et très cohérente, les
Fyne Audio F500SP s'adaptent aussi bien à un petit
qu'à un grand salon.
Spécifications
•Type : enceinte compacte 2 voies, bass-reflex avec
évent BassTrax et diffuseur Tractrix sur 360°
•Ampli recommandé : de 30 à 120 watts RMS
•Sensibilité : 90 dB/2,83 V/1 m
•Impédance nominale : 8 ohms
•Réponse en fréquence à -6 dB : 42 Hz à 34 kHz
•Haut-parleur : IsoFlare de 15 cm réunissant un boomer à
membrane en carton multifibre et suspension FyneFlute
avec un tweeter à dôme de 25 mm en magnésium à
pavillon
•Dimensions : 32,3 x 20 x 32 cm
•Poids : 8,1 kg l’unité
Notre avis
Construction
Performances
Finition
Musicalité
ON-mag >> 2022-2
■
21
TEST
PROAC
Tablette 10
ProAc est une vieille marque d'enceintes audiophiles. C'est vrai qu'elle ne propose pas
beaucoup de nouveautés, ne fait pas de coups markeng. Elle peut paraître poussiéreuse,
mais elle garde une excellente renommée, demeure une marque iconique et emblémaque
pour beaucoup d'amateurs de Hifi haut de gamme. Il y a certainement de bonnes raisons à
cela. On le vérifie avec son plus pet modèle, la Tablee 10, qui n'est déjà pas donnée,
mais mérite un coup de cœur.
par Pierre Stemmelin
1690 €
L'héritage de la BBC et Mr Tyler
ProAc a été créé en 1970, à Borehamwood dans la
banlieue londonienne, par Stewart Tyler (disparu en
2021) aidé par son père et sa femme. L'entreprise,
renforcée par la suite par le fils et le beau-fils de
Stewart Tyler, a grossi au fil du temps, acquis une
envergure internationale, mais elle est restée
presque de dimension familiale jusqu'à nos jours. À
ses débuts, elle s'appelait Celef Audio. Ce n'est
22 ON-mag >> 2022-2
qu'en 1979 qu'elle a pris l'appellation ProAc,
abréviation de Professional Acoustics, marquant
l'arrivée de nouveaux haut-parleurs de "qualité
professionnelle" dans ses productions. Aujourd'hui,
ProAc est installé à Brackley dans le
Northamptonshire et ses enceintes sont toujours
fabriquées au Royaume-Uni dans ses locaux.
La Tablette 10 est la plus petite et la plus abordable
des enceintes Hifi de ProAc. Comme son nom
l'indique, il s'agit d'un modèle de dixième
génération, mais elle reste fidèle à la tradition
historique des petites enceintes moniteurs
britanniques. C'est une deux voies, dotée d'un
coffret clos. Ce type de charge (sans évent bassreflex)
est devenu assez inhabituel de nos jours,
mais il est typique par sa compacité, sa profondeur
réduite, de références telle la BBC LS3/5A qui a été
déclinée sous plusieurs marques depuis 1975. Ce
coffret est réalisé à partir de panneaux de médium,
relativement fins (12 mm d'épaisseur), plaqués sur
leurs deux faces et sans renfort intérieur. Sur la
ProAc Tablette 10, la recherche d'une ébénisterie
ultra rigide ou d'une grande inertie n'est pas la voie
choisie. Ce sont plutôt ses proportions
minutieusement calculées et une certaine souplesse
des parois, tapissées intérieurement de plaques de
mousses, qui ont pour rôle de gérer les résonances.
Les haut-parleurs qui équipent la ProAc Tablette 10
sont spécifiques à la marque. Le tweeter est à dôme
en soie de 25 mm et vient de chez Scan Speak (il est
proche du modèle D2604/830000). Le boomer de
12,5 cm adopte une membrane en papier, dite
"Paganni Mika Cone", renforcée par de la fibre et
revêtue d'un enduit épais. Équipé d'un châssis en
métal moulé et d'un moteur à aimant ferrite de
7,5 cm de large, il est fabriqué en Norvège, selon
toute vraisemblance par Seas. Enfin, le filtre de
l'enceinte est une très belle pièce, montée sur une
plaque de médium et un circuit en verre époxy,
utilisant des composants de qualité dont deux gros
condensateurs au polypropylène siglés ProAc.
Un son à échelle réduite, plein et entier
Soyons francs. Les ProAc Tablette 10 ont un prix
élevé. Elles ont une très belle finition en bois
véritable, mais il n'y a pas non plus grand-chose
dedans tandis que leurs performances techniques
pures ne sont pas radicalement différentes de ce
que l'on pourrait obtenir à partir d'enceintes de
taille comparable trois fois moins chères. Et
pourtant, on les trouve très intéressantes. Pour nous,
elles valent leur prix. Rarement nous avons entendu
des enceintes de bibliothèque délivrer un son aussi
posé, naturel, bien assis et équilibré. Fonctionnant
en charge close, les ProAc Tablette 10 sont super
faciles à positionner ; il est possible de les coller au
mur. Elles ont un rendement bas et une impédance
élevée, mais tiennent correctement la puissance.
Elles excellent pour sonoriser une petite pièce et en
diffusion de proximité, mais ne se trouvent
absolument pas ridicules dans une grande pièce et
remplissent très bien l'espace. La fusion entre les
émissions de leur tweeter et leur boomer est
admirablement réussie. Le registre médium est
compact, solide, tout en étant ouvert et aéré. Le
grave n'est pas abyssal et les aigus ne déchirent pas
les tympans. C'est normal. Mais cela ne se ressent
pas comme à un manque. Le son est à échelle
réduite, mais plein et entier. Les basses surprennent
même par leur densité, leur autorité, leur équilibre
entre spontanéité et maîtrise. Tout semble couler de
source, n'appelant pas de question. Il se dégage
une sensation de grand réalisme, d'être en prise
directe avec la musique. On peut louer la douceur
de l'aigu, la richesse des timbres, la ductilité du
grave, mais c'est avant tout la cohérence sans faille
qui emporte l'adhésion.
L'image stéréophonique est elle aussi d'une
cohésion étonnante. Même lorsque les enceintes
sont collées dos au mur, on est impressionné par sa
focalisation, sa stabilité, sa profondeur et son relief.
Le son ne donne absolument pas la sensation d'être
contraint, enfermé entre deux petites enceintes.
En résumé
Les ProAc Tablette 10 sont des enceintes Hifi de
type 2 voies, haut de gamme, élégantes et
traditionnelles dans leur présentation avec placage
en bois véritable. Fonctionnant en charge close,
elles sont très compactes et presque chiches
techniquement. Mais, à l'écoute, on oublie tout, tant
elles font preuve d'autorité et d'équilibre. Elles sont
idéales pour une petite surface et une diffusion de
proximité, mais ne déméritent pas pour sonoriser de
plus grands espaces.
■
Spécifications
•Type : enceinte de bibliothèque, 2 voies, close
•Impédance nominale : 10 ohms
•Ampli recommandé : de 5 à 50 watts
•Réponse en fréquence : 55 Hz à 30 kHz
•Sensibilité : 86 dB/1 watt/1 mètre
•Boomer : 12,5 cm à membrane Paganni Mika
•Tweeter : à dôme en soie de 25 mm
•Dimensions : 19,1 x 30,5 x 15,9 cm
•Poids : 5,5 kg
Notre avis
Construction
Performances
Finition
Musicalité
ON-mag >> 2022-2
23
TEST
TRIANGLE
Borea BR02
Notre manufacture électroacousque
hexagonale Triangle a très bien réussi son coup
avec la large gamme Borea dont nous avons
déjà testé les modèles BR03 et BR08. Simple
mais adaptée à l'essenel des besoins (Hifi ou
Home Cinéma) et budgets, elle propose des
rapports qualité-prix généralement très
intéressants. Sa plus pete référence, la
Triangle Borea BR02, va-t-elle nous convaincre ?
par Guillaume Fourcadier
360 €
Abordables, mais sérieuses comme
des grandes
Le luxe n'est pas un qualificatif que l'on risque
d'apposer à des enceintes aussi abordables.
Pourtant, comme sur le reste de la gamme Borea,
Triangle maîtrise son sujet à la perfection.
Visuellement, les contours façon chêne et la façade
blanche de notre modèle (quatre finitions existent)
font plus qu'illusion.
Associée à un assemblage classique mais
irréprochable, cette esthétique moderne et
classieuse apporte aux Triangle BR02 un véritable
cachet. Nous avons largement passé un cap par
rapport aux enceintes de bibliothèque vraiment
d’entrée de gamme. Les Borea BR02 peuvent trôner
fièrement dans n'importe quel salon, d'autant que
leur format compact (176 x 310 x 274 mm) autorise
presque tous les placements. L'unique limitation
provient de l'évent d'accord bass-reflex, placé à
l'arrière, ce qui implique de ne pas trop coller les
Borea BR02 contre un mur.
Forcément, quelques raffinements facultatifs,
comme le double bornier, ne sont pas de la partie.
Mais à ce niveau de prix, difficile de reprocher quoi
que ce soit à Triangle.
Polyvalo-zen
À l’instar de la majorité des enceintes de
bibliothèque, l'architecture sonore de la BR02 se
construit autour d'une topologie deux voies, avec
un haut-parleur basses/médiums de 13 cm à
membrane blanche en pulpe de cellulose et un
tweeter à dôme tissu EFS de 25 mm.
Très peu gourmandes en énergie (un ampli de 20 ou
30 W est déjà bien suffisant), ces enceintes ont tout
ce qu'il faut pour plaire.
À l'écoute, aucune outrance sonore ne se fait
entendre, en particulier dans les aigus. La marque a
corrigé les défauts de certaines de ses anciennes
créations, en misant sur une signature assez
étendue, mais sans pics, et sans outrepasser les
24 ON-mag >> 2022-2
possibilités techniques d'un tel produit. Le son est
légèrement accentué dans les bas-médiums, avec
un sens de l'énergie certain, sans que cela se
traduise par du sensationnalisme. Clairement, nous
n'atteignons pas des fréquences graves abyssales,
mais l'extension dans le bas du spectre est déjà très
convenable pour des enceintes aussi compactes.
Les Triangle BR02 font preuve d'une grande
polyvalence, en parvenant à distiller de la sagesse
sur les pistes sonores calmes et un minimum de
tranchant sur les genres musicaux énervés.
Néanmoins, c'est le côté apaisé de l'ensemble qui
ressort avant le reste. Peu importe le volume sonore,
rien ne s'apparente jamais à de l'agressivité, ni
même à de la brillance. D'un tempérament plus
doux voire plus zen que leurs concurrentes Q
Acoustics du même prix comme les Q3030i par
exemple, les Borea BR02 n'affichent pas le même
degré d'expressivité, mais n'ont pas non plus leur
tendance à déborder une fois les hauts volumes
atteints.
Simples et sans sensationnalisme, les Triangle Borea
BR02 sont des enceintes d’un format compact à
l'esthétique très soignée. Leur sonorité, polyvalente
à tendance douce, se fond parfaitement dans le
principe d'un ensemble sonore abordable et passepartout.
Spécifications
•Type : enceinte de bibliothèque, 2 voies, bass-reflex
•Transducteurs : boomer de 13 cm à membrane cellulose,
tweeter de 25 mm à dôme tissu
•Réponse en fréquence : 51 Hz – 22 kHz
•Impédance (min/max) : 4,5 Ohms/8 Ohms
•Sensibilité : 89 dB/W
•Dimensions : 176 x 310 x 274 mm
•Poids : 4,87 kg
Notre avis
■
(*)
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HIFI
TEST
ADVANCE
PARIS
1600 €
A10 Classic
Marque française spécialisée dans les belles électroniques audiophiles avec une pete touche
d'inspiraon rétro, Advance Paris ne craint pas la démesure et aime la modernité. Cela se vérifie
très bien avec son intégré stéréo hybride A10 Classic, un modèle très imposant et très puissant
doté d'une secon DAC parculièrement polyvalente.
par Guillaume Fourcadier
Quand la forme en impose et que les
fonctions suivent
Attention les yeux ! L'Advance A10 Classic est dans
la droite lignée des gros intégrés et blocs de
puissance de la marque : un bien bel objet mêlant
métal (châssis) et verre synthétique (épaisse façade),
entre inspiration moderne et rétro.
L'ensemble est dense, premium. La finition n'est
certes pas exempte de quelques petits défauts. Elle
n'a pas autant de rigueur que celle d’appareils
véritablement de luxe comme ceux d'Accuphase ou
de McIntosh, mais l'Advance Paris A10 Classic est
nettement moins dispendieux que ces derniers. On
apprécie ses vumètres analogiques, rétroéclairés en
bleus, ainsi que ses lampes de préamplification
visibles par transparence en façade. Une fois l'ampli
posé sur un meuble, il en impose
incontestablement.
La force de l’appareil tient également dans sa
connectique pléthorique. Celle-ci comprend de très
nombreuses entrées analogiques et plusieurs sorties
(subwoofer, préampli) qui cohabitent avec une
interface numérique tout aussi complète (HDMI,
28 ON-mag >> 2022-2
USB, coaxiale, optiques). L'appareil possède une
prise casque sur jack 6,35 mm, une entrée phono
MM (avec capacitance ajustable !), un double
bornier haut-parleurs pour alimenter deux paires
d'enceintes stéréo (groupe A, B ou A+B) ainsi qu'un
port spécial pour raccorder un module de
transmission audionumérique sans fil. Difficile de
faire plus.
Avec tout cet équipement, la prise en main de
l'appareil n'est pas évidente. La télécommande
pleine de boutons et la molette centrale cliquable
en façade, qui sert à la fois au réglage du volume et
à la sélection de la source, sont un peu déroutantes.
Mais avec un peu de pratique, on s'y fait.
Hybride, moderne, puissant et musicalement
charmeur
Sans être novatrice, l'architecture interne de
l'Advance A10 Classic surprend par son sérieux. Elle
est de type hybride avec deux tubes en
préamplification (ECC81 de chez JJ Electronics) et
des transistors bipolaires (NJW0281G et NJW0302G
de Onsemi) en montage double push-pull, polarisés
en classe A/B, du côté des étages de puissance. La
construction est optimisée. La taille du
transformateur d'alimentation, logé totalement à
droite, à la verticale, sous le capot, impressionne (15
cm de diamètre pour 7 cm de haut, 500 VA). Chaque
étage de l'appareil est placé sur une carte dédiée,
les soudures sont propres et la disposition générale
est très cohérente.
La section DAC (conversion numérique vers
analogique) est particulièrement haut de gamme.
Elle utilise une puce ESS Technology (ES9018) de
type 32 bits/384 kHz et accepte autant les signaux
audionumériques PCM que DSD.
À l'écoute, l'Advance Paris A10 Classic est un savant
mélange de puissance et de musicalité. Son
caractère lampesque est certes discret, mais il n'en
est pas moins présent et s'affirme assez bien dans
les nuances sonores, dans les morceaux de musique
aérés.
La section d'amplification à transistors, quant à elle,
apporte rigueur et maîtrise à la restitution. Elle
délivre 2 x 130 watts sous 8 ohms, monte à 2 x 190
watts sous 4 ohms et tient même jusqu'à 2 x 250
watts en régime continu sous 2,66 ohms. Cela lui
permet d'alimenter sans difficulté la grande majorité
des enceintes du marché, des petites aux très
grosses, généralement avec de la marge.
On peut trouver des amplis Hifi qui font plus dans la
dentelle et l'émotion audiophiles, notamment en
termes d'ouverture et de détails, mais à ce tarif,
c'est habituellement au prix d'une puissance
disponible bien moindre. Le très subtil grain
analogique de la restitution sonore, l’habile
mélange entre rigueur et musicalité, nous fait vite
oublier nos quelques petites réserves. La sonorité
conserve un vrai bon équilibre et une puissance
propre aux transistors, sans jamais de sécheresse
dans l'écoute.
L'Advance A10 Classic parvient surtout à allier les
avantages sonores des lampes sans tomber dans
une caricature en matière de distorsion, de
dynamique écrasée et de parasitages externes. Sa
philosophie s'exprime dans cette symbiose de
rigueur technique et d'amour pour la Hifi à
l'ancienne.
Très complet, polyvalent, cet Advance A10 Classic
peut ainsi autant miser sur ses qualités sonores que
sur son design sophistiqué pour trôner dans un
salon.
■
Spécifications
•Type : ampli intégré hybride avec étage DAC
•DAC : AKM ESS9018
•Entrées numériques : HDMI, HDMI ARC, USB-B, 3x optiques,
S/PDIF RCA, USB-A pour la lecture de fichiers sur
un périphérique de stockage, port pour un module sans
fil optionnel
•Entrées analogiques : 5x Ligne RCA, phono MM sur
RCA, Ligne XLR 3 broches, préampli sur RCA
•Sorties analogiques : préampli sur RCA, Rec out sur
RCA, 2x subwoofer en RCA, bornier haut-parleurs pour
deux paires d'enceintes
•Puissance de sortie : 2 x 130 W sous 8 ohms, 2 x 190 W
sous 4 ohms, 2 w 250 W sous 2,66 ohms
•Consommation max : 900 W
•Dimensions : 175 x 385 x 430 mm
•Poids : 14,5 kg
Notre avis
Construction
Performances
Fonctions
Musicalité
ON-mag >> 2022-2
29
TEST
TAGA
HARMONY
500 €
HTA-600B
Avec le HTA-600B, Taga Harmony nous propose un intégré stéréo à pet prix, doté d'un
équipement pas pléthorique, mais bien pensé, et qui conserve le large sourire lumineux
à tubes devenu l’un des signes disncfs des électroniques de la marque polonaise.
Voyons s'il ent la route malgré son tarif très abordable.
par Pierre Stemmelin
Le Taga Harmony HTA-600B annonce une puissance
de 2 x 30 watts sous 8 ohms et de 2 x 50 watts sous
4 ohms. Il est doté de seulement quatre entrées,
mais bien adapté aux usages modernes. Celles-ci se
répartissent entre deux entrées Ligne analogiques,
une entrée numérique optique et une liaison sans fil
Bluetooth. Il n'y a pas d'entrée Phono pour platine
30 ON-mag >> 2022-2
vinyle. C'est cohérent avec le positionnement
tarifaire du produit. Les platines dans le même
segment de budget intègrent souvent leur propre
préampli Phono et peuvent donc se brancher sur
une entrée Ligne. Si ce n'est pas le cas, il est
toujours possible d'acheter un préampli Phono à
quelques dizaines d'euros comme on en trouve sur
Amazon par exemple.
À la place, Taga Harmony a préféré équiper le
HTA-600B d'une sortie casque en façade et le livrer
avec une belle télécommande à boîtier en
aluminium.
Une construction simple et optimisée, mais
qui n'oublie pas les critères audiophiles
La finition du Taga Harmony HTA-600B n'est pas
parfaite. L'usinage de certains boutons en façade
manque de précision et les gros borniers dorés pour
les haut-parleurs à l'arrière sont de piètre qualité.
Cependant, on peut aussi souligner le soin et le
sérieux apportés à la construction. La façade est en
aluminium (de 5 mm d'épaisseur), et non en
plastique comme c'est souvent le cas dans cette
gamme de prix, de même que la plupart des
commandes. Le châssis est réalisé en tôles pliées
bien robustes et non toutes molles. Cela inspire
plutôt confiance.
Sous le capot, les circuits sont proprement agencés.
On remarque un transformateur d'alimentation
toroïdal de dimensions inhabituelles pour la
catégorie (10,5 cm de diamètre sur 5,5 cm de haut).
Il est suivi de deux capacités de filtrage de 3300 µF
sous 50 V chacune. La conversion numérique/
analogique est assurée par une puce 24 bits/192 kHz
(Cirrus Logic CS4344) tandis que chaque canal
d'amplification fait appel à un module intégré touten-un
de STMicroelectronics (TDA7294). Il s'agit
d'une configuration plus économique que si elle
utilisait de vrais transistors de puissance en
composants discrets. On remarque cependant
qu'elle est polarisée en classe A/B, ce qui est une
bonne chose et surtout, détail très audiophile assez
unique dans cette gamme de prix, la
préamplification est assurée par les deux tubes 6H3
que l'on voit à travers la large fenêtre souriante de la
façade de l'appareil. On peut en outre préciser que
ces tubes ne sont pas là pour faire de la figuration,
comme il nous est arrivé de le constater ailleurs. Ils
interviennent bien sur le signal audio ; nous avons
vérifié. Si on les retire, le HTA-600B n'émet plus de
son et, lorsqu'on les rebranche, il redémarre.
À l'écoute : rien à signaler si ce n'est qu'il
nous a fait très bon effet
Le Taga Harmony HTA-600B est dans l'absolu un
ampli Hifi de petite puissance. Néanmoins, il n'a
aucun mal à alimenter la plupart des enceintes de
bibliothèque ou des petites colonnes. Et pour peu
que ces dernières aient un rendement correct, il est
tout à fait capable d'envoyer suffisamment de
décibels pour animer une petite soirée.
L'appareil est doté de réglages de tonalités grave et
aiguë, d'un mode Loudness efficace ainsi que d'un
mode Direct, ce qui est bien appréciable.
À l'écoute, il délivre un son particulièrement bien
équilibré. Le grave est présent sans trop d'emphase.
L'aigu a de la douceur et le médium ne manque pas
de présence. Il est indéniable que le Taga
Harmony HTA-600B sonne bien. Comparativement
au Cambridge Audio AXA35 proposé légèrement
plus cher, sa finition est moins soignée, son
équipement est moins riche, mais, en termes de
musicalité, il nous semble marquer des points, être
bien plus convaincant. Le son pourrait être plus
détouré, plus transparent, plus précis, plus riche,
mais pour un intégré stéréo à ce prix, le résultat est
déjà fort séduisant. La restitution sonore est
relativement nerveuse, sans l'agressivité ou la
sécheresse que l'on remarque souvent sur les amplis
utilisant des modules de puissance tout-en-un.
Malgré les limites, l'ensemble est plutôt
harmonieux, il a de l'assise et du corps. L'image
stéréophonique est même assez étonnante de par
sa profondeur, son relief, sa latéralisation. Avec le
HTA-600B, Taga Harmony nous prouve à nouveau
que son équipe a le talent de mettre au point des
électroniques musicales dans le cadre d'un budget
serré.
Spécifications
•Type : ampli intégré stéréo
•Puissance : 2 x 30 watts sous 8 ohms, 2 x 50 watts sous
4 ohms
•Entrée : 2x analogiques Ligne sur RCA, Bluetooth, numérique
optique Toslink
•Sortie : prise casque jack 6,35 mm, borniers haut-parleurs
pour une paire d'enceintes
•Consommation : 150 watts max.
•Dimensions : 8.5 x 43 x 31 cm
•Poids : 6 kg
Notre avis
Construction
Performances
Équipement
Musicalité
ON-mag >> 2022-2
■
31
Bluetooth ®
roksan.com
LES
PLATINES
VINYLES
TEST
PRO-JECT
Automat A1
400 €
Associé à l'image noble des planes vinyles manuelles au design épuré et de concepon audiophile,
le constructeur Pro-Ject a récemment présenté sa première plane enèrement automaque,
l'Automat A1. Un changement de paradigme prononcé, qui n'est pas sans risque.
par Guillaume Fourcadier
Plaque automatique, construction oscillante
Sur la forme, cette platine vinyle laisse une
impression atypique, car elle alterne entre
l'excellent et le moins bon. L'excellent se retrouve
sur le châssis dans son intégralité. La construction
passe par d’épais plateaux en MDF, recouverts
d'une couche vinylique, le tout supporté par des
pieds amortissants.
Assemblé en Allemagne, l'ensemble qui pèse près
de 6 kg donne une réelle sensation de solidité. La
notion de bel objet prend ici tout son sens, d'autant
plus pour les amateurs de sobriété. En effet, une
unique finition est disponible, d'un noir absolu.
Un brin plus classique, le plateau de rotation de la
Pro-Ject Automat A1 est en aluminium moulé assez
fin, très typique des produits simples mais sérieux.
La planéité est bien là et la finition de cet élément
est déjà au-dessus du lot, sans bavure ni
imperfection.
À l'inverse, le panneau intégrant les boutons, ainsi
que le support du bras de lecture, nous paraissent
un brin trop simples. Typique des modèles Dual
d'entrée de gamme, le panneau de commande
montre un léger jeu et intègre des commutateurs à
languettes d'une construction en apparence peu
robuste.
Mais surtout, le bras est tout ce qu'il y a de plus
basique : de forme droite, fin, en métal creux,
n'autorisant aucun réglage (contrepoids et
antiskating). Un bras assez basique en somme. La
platine ne se destine clairement pas à évoluer,
encore que la cellule puisse être remplacée (support
à vis). Même impression en demi-teinte concernant
le câblage (RCA), d'excellente qualité mais
malheureusement soudé à la platine.
En contrepartie, l'automatisme total apporte une
parfaite simplicité d'emploi. Le bras se place et
s'enlève automatiquement en début et en fin de
course, la vitesse est réglable par commutateur, tout
est d'une utilisation évidente. Seule petite
contribution demandée à l'utilisateur : la nécessité
34 ON-mag >> 2022-2
de soulever la feutrine s'il veut accéder à l'activation
ou la désactivation de l'étage préampli phono
intégré.
La vigueur Ortofon
Portée par une cellule MM Ortofon OM10 et un
entraînement par courroie, la Pro-Ject Automat A1
est aussi musicale que ce à quoi nous nous
attendions. Assez rigoureuse et technique, sa cellule
apporte une personnalité sonore claire et détaillée,
mais sans intransigeance ou sécheresse. Le préampli
phono est tout à fait dans cet esprit, à la fois
polyvalent et musical, parfaitement adapté à la
cellule OM10.
Surtout, la Pro-Ject Automat A1 est parfaitement
réglée dès la sortie du carton et les phénomènes
mécaniques pouvant porter de la distorsion restent
très contenus voire inaudibles.
Forcément, les références Pro-Ject manuelles de
cette gamme de prix, comme la Debut Carbon
Reference, affichent un visage vraiment luxueux et
majestueux que l'A1 ne fait qu'effleurer. Mais pour
une platine automatique, l’Automat A1 se défend
diablement bien, ne sacrifiant ni la forme ni le son.
Spécifications
•Type : platine vinyle automatique à entraînement
par courroie
•Vitesse 33/45 tours
•Préampli phono MM intégré
•Cellule MM Ortofon OM10
•Rapport signal/bruit : 65 dB
•Bras de lecture en aluminium de 8,3 pouces
•Dimensions : 430 x 130 x 365 mm
•Poids : 5,6 kg
Notre avis
■
CONCEPT SERIES
Concept 30.
Pas de
coloration
artificielle.
Une enceinte sur pied sophistiquée, qui utilise une technologie acoustique de
pointe et des éléments de conception pionniers dans les modèles phares tels
que les Concept 300 et 500 pour offrir un son haut de gamme, tout en proposant
des innovations audio inattendues a ce niveau de prix.
La Concept 30 fait partie de la nouvelle gamme
Concept Series par Q acoustics.
qacoustics.co.uk/concept
TEST
THOMSON
200 €
TT700
Sans être le constructeur qui nous vient immédiatement à l'esprit en parlant de planes
vinyles, Thomson n'est pas un débutant en la maère. Avec sa TT700, la marque veut
s'adresser à un public friand d'automasmes et de réglages, qui désire allier ergonomie
et simplicité. Un pari que Thomson réussit plutôt bien.
par Guillaume Fourcadier
Cétautomatix, mais de construction
moyenne
Au contact de la platine, deux choses ressortent
vraiment sur la forme. Premièrement, il est difficile
de faire plus complet au niveau des réglages.
Deuxièmement, la qualité de fabrication est dans la
moyenne basse.
Si le design de la TT700 est plutôt agréable, sobre,
moderne, tout en finesse, la platine étant portée par
36 ON-mag >> 2022-2
d'épais pieds amortisseurs, Thomson cède à des
compromis assez logiques au niveau de la
fabrication. La base est tout ce qu'il y a de plus
simple, à savoir composée d'un matériau plastique
plutôt agréable à l'œil, mais assez économique.
Mais surtout, le plateau qui porte le disque ne va
plus loin qu'une planche d'aggloméré de 12 mm
d'épaisseur recouvert d'un vinyle granuleux.
Forcément, la planéité en rotation n'est pas son fort.
Le bras de lecture ne réserve pas de surprise, car
composé d'un tube en aluminium d'environ 1 cm de
diamètre ; il n'est pas non plus des plus robustes
dans sa conception. Toutefois, il se permet
d'adopter une forme en S, plus optimisée que la
forme droite.
Notons aussi que les boutons (lecture/pause, on/off,
33/45 tours) paraissent étonnamment robustes.
Ainsi, mis à part le plateau, la qualité de
construction reste dans la moyenne des platines de
cette gamme de prix.
Concernant les réglages, nous avons droit à un sansfaute.
La cellule phono est amovible (fixation en
bout de bras), le contrepoids se règle par rotation à
l'aide d'une bague graduée, l'antiskating est
également réglable via une molette et la vitesse
33/45 tours se définit par un simple commutateur.
Enfin, un réglage du pitch est possible, à partir de
l'imposante molette en façade. Les adeptes de
platines manuelles n'y trouveront clairement pas
leur compte, mais les autres seront enchantés.
Difficile de trouver un modèle aussi simple et
complet à la fois.
Cellule phono Audio-technica AT91 à la
rescousse
Cellule phono très populaire sur les platines vinyles
"abordables", l'AT91 d'Audio-technica permet ici
d'accéder à une bonne qualité sonore.
Sans surprise, la Thomson TT700 délivre un son
plutôt technique, simple et sans défaut majeur. Le
couple cellule/préampli phono intégré apporte une
vision plutôt douce et aérée de la musique ainsi
qu’une profondeur particulièrement efficace sur les
bons mixages.
Cependant, il ne faut pas demander à cette platine
vinyle une précision extrême et encore moins de
délivrer les nuances qu'offrent des modèles plus
haut de gamme. La Thomson TT700 est aussi simple
et musicale que les Sony PS-LX310BT et autres
Audio-technica AT-LP60xBT testées sur ON-mag,
sans plus. Notons également que la finesse du
plateau engendre, surtout sur les disques à faible
grammage, un peu plus d'imprécisions (pas
nécessairement audibles) sur les sillons
périphériques, un phénomène malheureusement
prévisible.
Avec quelques améliorations en matière de
fabrication, la Thomson TT700 serait dans le top de
sa catégorie. En l'état, elle reste une platine vinyle
simple d'usage et ultra complète, parfaite pour les
débutants ou les connaisseurs désirant un produit
très abordable.
■
Spécifications
•Type : platine vinyle semi-automatique à entraînement
par courroie
•Vitesses de lecture : 33 et 45 tours
•Retour automatique du bras
•Boutons start/stop
•Réglage du pitch
•Réglage du contrepoids et de l'antiskating
•Préampli phono intégré
•Inclus : câble jack 3,5 mm vers RCA, couvercle transparent,
adaptateur pour disque 7 pouces
Notre avis
Construction
Performances
Équipement
Musicalité
ON-mag >> 2022-2
37
DALI
OPTICON MK2
PASSION POUR LE DÉTAIL
La gamme d’enceintes OPTICON MK2 se démarque
par une conception et des performances sonores de
premier ordre.
Quelle que soit votre source, une chaîne haute
fidélité, un système home cinéma ou encore en
streaming, les moindres détails du signal sonore
seront reproduits avec la plus grande précision et un
naturel à vous couper le souffle.
Très polyvalente, la gamme OPTICON MK2 vous
propose six enceintes dont le format et l’élégance
permettront une intégration idéale au sein de votre
intérieur.
ET
AUSSI
TEST
CAMBRIDGE
AUDIO
860 €
AXA35 et AXC35
La série AX représente l'entrée de gamme de la marque britannique Cambridge
Audio. Elle propose des amplis et amplis-tuners stéréo ainsi que des lecteurs de CD-
Audio d'une réalisaon simple, mais très propre, comme nous le montrent les
modèles AXA35 et AXC35.
A par Pierre Stemmelin
Cambridge Audio est de longue date une marque
de référence dans le domaine des électroniques
audiophiles abordables, au même titre que NAD ou
Rotel. Elle sait aussi faire du très haut de gamme.
Ses modèles Edge représentent pour nous un
summum en la matière. Mais avec la série AX, elle
est totalement dans son registre historique. Les prix
des appareils qui la composent débutent à 329 € et
ne dépassent pas 700 € (à l'heure où nous écrivons
40 ON-mag >> 2022-2
ces lignes). L'ampli AXA35 et le lecteur de CD-
Audio AXC35 que nous testons ici se positionnent
sur la seconde marche dans l'ascension de cette
gamme. Ils demeurent bien en deçà de la barre des
500 €.
Bien que très abordables, les deux appareils ont
déjà de la prestance. De mêmes dimensions, tous
deux possèdent un afficheur et une belle façade en
métal moulé avec des bords de 1 cm d'épaisseur.
Leurs châssis sont robustes et la finesse de leur
design est habilement soulignée par un large pied
avant bombé.
L’ampli Cambridge AXA35 est donné pour une
puissance nominale de 2 x 35 watts sous 8 ohms. Sa
connectique comporte de nombreuses entrées
analogiques Ligne et une phono MM pour platine
vinyle. Elle est complétée par une prise casque et
une sortie pour enregistreur.
Sous le capot de l'appareil, tout est bien rangé.
L'alimentation est confiée à un transformateur
toroïdal pas du tout lilliputien (10 cm de diamètre
pour 5 cm de hauteur) épaulé par quatre petites
capacités de filtrage de 2200 µF sous 50 V chacune
(tous ces éléments sont siglés Cambridge Audio).
Les étages de puissance utilisent un module intégré
(National Semiconductor LM3886T) à forte capacité
en crête (135 watts) par canal. Il n'y a là rien
d'extraordinaire, mais tout témoigne d'une
excellente maîtrise dans la fabrication, donnant de
sérieux gages de fiabilité.
Il en va de même pour le Cambridge AXC35 qui sait
lire les CD-Audio classiques ainsi que les CD-R, CD-
RW et CD-Rom contenant des fichiers MP3. Dans
ses entrailles trône la mécanique de lecture
centrale, optimisée pour l'audio, découplée par un
double châssis et plusieurs silentblocs afin de
minimiser les vibrations parasites. Elle est
accompagnée de deux petits circuits placés sur
l'arrière : à gauche l'alimentation à découpage ; à
droite l'étage de sortie avec convertisseur Wolfson
(WM8524G) de type 24 bits/192 kHz. Il y a beaucoup
de vide sous le capot, mais là encore c'est propre et
sans bavure.
Un son propre et sans détour
L’objectif de ces électroniques Cambridge Audio
n'est pas d'aller chercher l'exceptionnel, mais plutôt
d'assurer le job de façon carrée et sans défaut
marqué. Le lecteur AXC35 est le compagnon naturel
de l'AXA35. Il conserve une approche relativement
basique de la restitution sonore. Il est précis, neutre,
offre un son assez fluide évitant les aspérités et les
excès. L'ampli a de son côté plus de personnalité. Il
privilégie une réponse en fréquence subjective
relativement claire. Pour cette raison, il est très bien
adapté à de petites enceintes un peu rondes dans le
bas du spectre. Certains jugeront le son de l'AXA35
un peu maigre. Il s'agit d'un parti pris que nous
avons déjà rencontré par le passé sur d'autres
électroniques de la marque. L'association de l'ampli
et du lecteur CD donne ici une restitution vive et
alerte à défaut d'avoir beaucoup de corps et de
richesse de timbre. L'ensemble ne manque pas de
tenue. Il fait preuve d'une bonne énergie. On peut
pousser le volume relativement fort avant que le
Cambridge AXA35 ne commence à se désunir.
Compte tenu de la classe de prix, les performances
sont plus que correctes. La définition et la
dynamique sont au rendez-vous. L'image
stéréophonique est en place, sans débordement ou
flottement. Le médium bénéficie d'une bonne
intelligibilité et d'une agréable sensation de
présence. Les graves ne bavent pas et les aigus sont
sous contrôle.
Les Cambridge AXA35 et AXC35 sont des
électroniques bien construites, donnant des gages
de sérieux et fiabilité, connaissant leurs limites et
sachant très bien se tenir. Ce sont des appareils sur
lesquels on peut compter pour leur mesure et qui
ne font pas d'histoire, quel que soit le style de
musique qu'on leur demande de jouer.
Spécifications
Ampli intégré stéréo Cambridge AXA35
•Puissance de sortie : 2 x 35 watts sous 8 ohms
•Entrées : 4x Ligne sur RCA, auxiliaire sur mini jack en
façade, phono MM sur RCA
•Sorties : borniers pour une paire d'enceintes, prise
casque sur jack 6,35 mm, Rec Out sur RCA, USB 5 V
•Rapport signal sur bruit à 1 watt : 82 dB (non pondéré)
•Facteur d’amortissement : > 50
•Consommation électrique max. : 260 watts
•Consommation en veille : <0,5 watt
•Réglage de grave (100 Hz), aigu (10 kHz) et balance
•Dimensions : 43 x 8,3 x 33,5 cm
•Poids : 5,6 kg
•Prix : 430 €
Lecteur de CD Cambridge Audio AXC35
•Lecteur de CD-Audio, CD-R, CD-RW, CD-Rom
•Sorties : analogique sur RCA et audionumérique S/PDIF
coaxiale sur RCA
•Compatibilité MP3 et WMA
•Convertisseur Wolfson WM8524G avec filtre de sortie
de type Butterworth
•Rapport signal/bruit : 93 dB(A)
•Consommation électrique max. : 15 watts
•Consommation en veille : <0,5 watt
•Dimensions : 43 x 8,3 x 30,5 cm
•Poids : 4,3 kg
•Prix : 430 €
Notre avis
Construction
Performances
Équipement
Musicalité
ON-mag >> 2022-2
■
41
TEST
Q ACOUSTICS
M20 HD
Enceintes acves desnées aux bureaux et aux pets salons, les M20 de Q Acouscs
ne sont pas les premières du genre, mais pourraient bien profiter du savoir-faire de la
marque pour régner sur cee gamme de prix assez ouverte (500 euros).
par Guillaume Fourcadier
500 €
Complètes et épurées
Les M20 sont caractérisées par l'arrondi de leurs
arêtes latérales et par une certaine discrétion
générale ; un design Q Acoustics pur jus. Cette
simplicité visuelle est d'autant plus agréable sur la
version noyer que nous avons eue entre les mains
42 ON-mag >> 2022-2
(les M20 existent aussi en noir et en blanc).
En ce qui concerne la qualité de fabrication, rien de
vraiment marquant à ce niveau de prix.
L'assemblage ne souffre d'aucun défaut, mais n'a
rien de premium non plus. L'habillage en vinyle
imitation bois est très classique.
Enceintes actives de bureau oblige, le duo de M20
est un savant mélange de connectiques. Si les
enceintes ne sont malheureusement pas
connectées, leur module Bluetooth, ainsi que la
triplette de prises numériques USB-B, coaxiale et
optique, les entrées analogiques sur RCA (sans
préampli phono) et jack, ainsi que la sortie
subwoofer leur confèrent une grande polyvalence.
Le tableau est quasi complet de ce point de vue.
À l'image des Triangle AIO Twin, les Q Acoustics
M20 fonctionnent selon une disposition
asymétrique. La première enceinte intègre
l'électronique (dont l'ampli de 2 x 65 W) et les
connectiques, quand la seconde est simplement
passive et reliée à la première par un câble hautparleur.
L'audiophilie avec ou sans filtre
Les Q Acoustics M20 sont des enceintes deux voies
assez classiques de prime abord, qui plus est sans
filtrage actif, mais elles n'en sont pas moins abouties
sur le plan sonore.
Les médiums et les aigus sont ainsi à l'image de ce
que proposent les bonnes enceintes Hifi passives de
Q Acoustics, c’est-à-dire sans trop d'emphase
(légère accentuation des aigus), avec une belle
maîtrise générale, une vraie sensation d'espace et
un bon niveau de détails. La polyvalence est bien là,
permettant une alternance entre douceur et énergie
sans fausse note.
En revanche, les basses ne sont pas aussi raffinées,
car sensiblement mises en avant. Que ce soit pour
les jeux vidéo ou les films, ces petits coffrets
délivrent une vigueur et une ampleur peu
communes dans le bas du spectre, mais une vigueur
qui ne demande qu'à déborder… Et peuvent
déborder d’ailleurs assez facilement si les enceintes
sont installés près d'un mur. Cette non linéarité des
basses n’est pas si rare avec les produits d'entrée/
milieu de gamme de la marque, qui veut un peu
trop en faire.
Nous avons donc opté pour l'utilisation des
mousses/filtres (fournis) afin d'obstruer les évents
bass-reflex à l’arrière. Cela a pour effet de lisser
sensiblement le pic de résonance créé par le tube,
sans nullement rendre les basses anémiques. Au
contraire, elles conservent une belle présence, mais
deviennent bien plus équilibrées, pour un résultat
plus "audiophile".
La qualité sonore générale, portée par ce dualisme
entre basses à dompter et médiums/aigus plus
raisonnables, reste extrêmement plaisante dans le
cadre d’un usage mixte (musique et multimédia).
Les Q Acoustics M20 possèdent ainsi la même
musicalité que leurs homologues passives, tout en
étant un peu plus polyvalentes. Une authentique
■
Spécifications
•Type : enceintes stéréo actives
•Topologie 2 voies
•1 haut-parleur de basses/médiums de 125 mm avec
charge bass-reflex
•1 tweeter de 22 mm isolé mécaniquement du châssis
•Amplification intégrée : 2 x 65 W RMS
•Entrées numériques : USB-B, optique, coaxiale RCA,
module Bluetooth avec support de l'AptX HD
•Entrée analogique : sur prises stéréo RCA et jack 3,5 mm
•Sortie : subwoofer sur RCA, bornier mono pour le raccordement
à l'enceinte asservie
•Réponse en fréquence : 55 Hz à 22 kHz
•Fréquence de coupure : 2,4 kHz
•Dimensions : 170 x 279 x 296 mm (chaque enceinte)
•Poids (enceinte active) : 5,5 kg
•Poids (enceinte passive) : 5,1 kg
•Inclus : câble d'alimentation, télécommande
Notre avis
Construction
Performances
Fonctions
Musicalité
ON-mag >> 2022-2
43
TEST
NAD
C700
1600 €
Véritable centre audio, le NAD C700 se veut un produit ultra polyvalent et réunificateur. Allant de la
lecture réseau jusqu'à l'amplificaon, cet appareil complet et compact risque fort de devenir un
classique du genre grâce à un prix très contenu.
par Guillaume Fourcadier
Pas extra luxueux mais élégant, petit
et multitâche
Dernier rejeton de la petite famille tout-en-un de
NAD, le C700 n'est évidemment pas aussi ambitieux
que son grand frère NAD M10 V2, deux fois plus
cher, ou que le NAD M33 à 5500 €. Pourtant, il ne
sacrifie aucun point clé.
Sa "simplicité" se retrouve certes sur le plan
technique, mais elle concerne avant tout la forme et
l'ergonomie. En effet, ce NAD C700 se présentant
tout en épure est presque dépouillé : pas de signe
extérieur de richesse, d'envolée stylistique, de luxe
dans les matériaux. Au contraire, il donne
l'impression que NAD a optimisé la forme, éliminé
le superflu, afin de se concentrer sur la compacité et
la connectivité.
À ce titre, ce lecteur ressemble davantage à un
produit moderne type smartphone, plus premium
que véritablement luxueux ou vintage. L'avantage
principal du NAD C700 est clairement sa compacité
(218 x 96 x 266 mm) et son poids allégé (4,8 kg).
Malgré cette simplicité, un bel écran indicatif en
couleur est présent en façade.
Néanmoins, impossible d'échapper au côté
spartiate de l’appareil, du moins au niveau des
commandes qui s’étendent en façade. Hormis une
large molette de volume/sélection et les deux
boutons de navigation, la façade est totalement
dépouillée. L'écran est bien plus petit que celui du
M10 et non tactile. De plus, les boutons ne
permettent pas d'aller plus loin qu'une simple
navigation ou une sélection de l'entrée. Beaucoup
de fonctions sont donc inaccessibles à partir de
l'appareil seul. Une sobriété qui ne nous échappe
44 ON-mag >> 2022-2
pas, d'autant qu'aucune télécommande BluOS n'est
livrée en standard. Tout, ou presque, repose sur
l'application dédiée comme pour les amplisstreamers
Sonos Amp ou Bluesound Powernode 2i
(qui, eux, ne possèdent même pas d'afficheur).
À l'inverse, difficile de faire plus complet en matière
de connectique. La marque permet, sur ce point, de
couvrir véritablement tous les besoins classiques, de
la musique en réseau jusqu'aux enceintes. En plus
de la compatibilité réseau (Ethernet et WiFi), le NAD
C700 possède des entrées numériques HDMI eARC,
Bluetooth, RCA (coaxiale) et Toslink (optique), ainsi
qu'une entrée USB-A pour la lecture de supports de
stockage externes. En analogique, l’appareil est
pourvu de deux entrées Ligne sur RCA, une sortie
RCA préamplifiée et une sortie subwoofer.
Un vrai petit ensemble multimédia, auquel il
manque tout de même une sortie casque et un
étage de préampli phono. De son côté, le M10 V2
dispose également de quelques raffinements
supplémentaires, comme l'intégration de la
correction acoustique Dirac.
BluOS, AirPlay, Spotify Connect, Bluetooth…
Presque tout
Propulsé par le système de lecture et gestion audio
multiroom BluOS de Bluesound (qui fait partie du
même groupe que NAD), le C700 autorise, grâce à
une application sur smartphone et ordinateur, un
contrôle à distance plutôt efficace, empreint d'une
dimension multiroom.
Si l'application en question n'est pas encore la plus
optimisée du genre (car elle demeure un peu
austère), elle se révèle simple et didactique à
l'usage. Difficile de perdre l'utilisateur lors du
premier appairage réseau, encore que quelques
bugs (légers) soient apparus, causés dans notre cas
par la connexion à un nouveau réseau.
Une fois cette configuration effectuée, tout
fonctionne comme sur des roulettes. BluOS assure
une prise en charge complète des services de
musique en ligne et des fichiers audio disponibles
sur le réseau local. La gestion du multiroom n'atteint
toutefois pas ce que propose Sonos en la matière et
les réglages sonores sont tout de même limités.
Relevons également une compatibilité AirPlay 2 et
Spotify Connect, deux protocoles presque
obligatoires sur un tel appareil. Sorte de Graal pour
les audiophiles, la certification Roon Ready est
également prévue, à l’occasion d’une future mise à
jour. Enfin, dernier avantage du NAD C700, la
présence d'une puce Bluetooth bidirectionnelle. Le
C700 peut agir en tant que récepteur AptX, mais
également en tant qu'émetteur, afin d'envoyer le
signal sur un casque par exemple.
2 x 80 W de polyvalence
On s'attend rarement à voir un amplificateur intégré
dans un appareil compact déjà si complet et
abordable. Et pourtant, NAD a pris tout ce que la
technologie Classe D autorise en matière de
réduction de taille et annonce une puissance de 80
watts RMS par canal, que ce soit sous 4 ou sous 8
ohms. Pour ce faire, le constructeur s'appuie un
module d'amplification "hybride" de chez Hypex,
certainement le grand classique UcD102.
Soyons sans détour, la recette marche parfaitement,
même s’il ne s’agit pas de la plus haut de gamme
du genre. L'ensemble, du lecteur à l'amplificateur,
en passant par le DAC (un peu vieillissant) ES9010
d'ESS, nous livre des prestations sonores équilibrées
et très bien adaptées à des enceintes Hifi classiques
(pas trop énergivores).
Pas de coloration ni de mollesse, la cohérence
sonore est au centre de tout. Le NAD C700 a de la
puissance à revendre, le tout sans jamais paraître
dépassé. La technologie Hypex UcD102 n'affiche ici
ni froideur ni imprécision, contrairement à ce que
l'on peut entendre avec des amplificateurs en classe
D plus anciens. Ce tout-en-un conserve l'ampleur du
signal, la scène sonore est aussi bonne que sur un
bon amplificateur analogique en classe A/B.
Bien sûr, il n'y a pas de miracle, l'appareil ne rivalise
pas, notamment dans sa dynamique, avec ce qui se
fait sur des amplificateurs en classe D haut de
gamme, ni avec les meilleurs produits en classe A
ou en classe A/B. Ce point se ressent, fort
logiquement, une fois parvenu à haut volume.
Difficile tout de même de lui reprocher quoique ce
soit à ce niveau de prix.
En résumé
Avec le tout-en-un C700, plus simple que le M10 V2,
NAD réussit la prouesse de conserver l'essentiel de
ses forces, à commencer par son approche
unificatrice et qualitative de la musique, le tout sans
marcher sur ses plates-bandes. Ce mini ampli stéréo
de 2 x 80 watts, équipé d'une connectique
polyvalente et d'un lecteur réseau BluOS, est
adapté à toutes les situations. Il ne trébuche sur
aucun point de la chaîne sonore malgré son prix et
quelques simplifications ergonomiques. Une vraie
bonne affaire, qui n'atteindra ses limites qu'avec
une tranche très exigeante d'utilisateurs.
Spécifications
•Type : lecteur réseau / DAC avec ampli intégré stéréo
•Puissance : 2 x 80 W (4/8 ohms)
•Entrées numériques : HDMI eARC, S/PDIF RCA, Toslink,
•Bluetooth bidirectionnelle
•Entrées analogiques : 2x Ligne sur RCA
•Réseau : Ethernet et WiFi
•Sorties : RCA préamplifiée, caisson de basses, borniers
haut-parleurs stéréo
•Compatibilité réseau : BluOS (intégré), Spotify Connect,
•AirPlay 2, Roon Ready (à venir)
•DAC ESS ES9010 avec prise en charge PCM 32 bits/192
kHz et MQA
•Dimensions : 218 x 96 x 266 mm
•Poids : 4,8 kg
Notre avis
Construction
Performances
Fonctions
Musicalité
ON-mag >> 2022-2
■
45
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1200 TESTS
en ligne
LA
SÉLECTION
SÉLECTION
LES MEILLEURS CASQUES HIFI
à moins de 300 €
Si le tarif des casques "flagship" n'a jamais été aussi élevé, paradoxalement, les
bons casques Hifi n'ont jamais été aussi abordables. Même à moins de 300 euros,
de nombreuses références permettent ainsi de se plonger dans une expérience des
plus audiophiles et/ou professionnelles. Notre sélection se concentre exclusivement
sur nos modèles préférés dans cette gamme de prix. Des casques à acheter les yeux
fermés et les oreilles grandes ouvertes ?
AKG K240 MKII
Grand classique des casques semi-ouverts type studio, l'AKG K240
MKII (ou MK2) est l'un des modèles les plus abordables parmi les
"vrais casques". Que ce soit son câble détachable ou sa structure
efficace, ce modèle circum-auriculaire, sans être un tank, cumule une
bonne qualité de fabrication et un bon confort. Sa signature sonore,
assez neutre, en fait un casque parfait pour les créatifs.
•Type : casque de studio semi-ouvert, coussinets circum-auriculaires
•Transducteurs : électrodynamiques Varimotion XXL de 30 mm
•Poids : 240 g
Prix constaté : environ 70 €
Sennheiser HD 599
Très musicale, la gamme HD5xx de Sennheiser trouve avec le HD 599
une véritable consécration. Il jouit d'un design simple mais efficace,
d'une structure ouverte et très confortable, le tout servi par une
musicalité et une ouverture exemplaires pour cette gamme de prix.
•Type : casque Hifi ouvert, coussinets circum-auriculaires
•Transducteurs : électrodynamiques de 38 mm
•Poids : 260 g
Prix constaté : environ 130 €
Audio-technica ATH-M50x
Impossible de faire l'impasse sur le légendaire Audio-technica
ATH-M50x dans cette sélection. Ce casque est taillé à la fois
pour un usage sédentaire et pour un usage nomade, ce qui lui
confère une polyvalence grandiose. Porté par un transducteur
de 45 mm d'une excellente qualité, il profite d'une énergie et
d'une maîtrise vraiment peu communes.
•Type : casque pro/nomade fermé, coussinets circum-auriculaires
•Transducteurs : électrodynamiques de 45 mm
•Poids : 287 g
Prix constaté : environ 130 €
48 ON-mag >> 2022-2
Beyerdynamic Custom One Pro
Beyerdynamic DT 990 Pro
Version ouverte des DT 770 (fermé) et DT 880 (semi-ouvert),
le DT 990 Pro est sans doute le plus efficace d'un point de
vue Hifi. La spatialisation qu'il apporte, le bon équilibre dans
les médiums, les basses profondes mais réactives, et bien
sûr le confort, tous ces points en font un incontournable du
casque Hifi à petit prix.
•Type : casque pro ouvert, coussinets circum-auriculaires
•Transducteurs : électrodynamiques de 40 mm
•Poids : 270 g
Prix constaté : environ 130 €
Hybride à mi-chemin entre casque sédentaire et nomade, le
Custom One Pro n'est peut-être pas aussi raffiné que les modèles
DT Pro, mais se permet d'en être proche techniquement tout en
étant plus joueur. Surtout, les basses ajustables donnent la
possibilité de se bâtir une expérience sonore personnalisée de
grande qualité.
•Type : casque Hifi/nomade, coussinets circum-auriculaires
•Transducteurs : électrodynamiques de 40 mm
•Poids : 290 g
Prix constaté : environ 190 €
Shure SRH840A
Déjà ancien (datant de 2008), le casque SRH840A n'est sans doute
plus aussi impressionnant qu'à l'époque, mais il reste bercé par la
qualité incroyable des médiums made in Shure. Un produit à la
sonorité polyvalente et douce, au design presque increvable et au
tarif beaucoup plus mesuré qu'à sa sortie.
•Type : casque Pro/Hifi, coussinets circum-auriculaires
•Transducteurs : électrodynamiques de 40 mm
•Poids : 376 g
Prix constaté : environ 110 €
Sennheiser HD 25-1 II
Classique parmi les classiques, le HD 25 est le plus légendaire
des casques Pro de la création. Très compact, increvable et
d'une sonorité extrêmement dynamique et détaillée, le temps ne
semble pas avoir d'emprise sur lui.
•Type : casque Pro, coussinets supra-auriculaires
•Transducteurs : électrodynamiques de 35 mm
•Poids : 140 g
Prix constaté : environ 150 €
ON-mag >> 2022-2
49
Meze 99 Neo
Premier casque audiophile du constructeur Meze avec le
99 Classic, le 99 Neo ne possède pas l'enveloppe en bois
si raffinée de son frère, mais se permet pourtant, malgré
son tarif, d'être encore supérieur d'un point de vue
technique. Un modèle semi-nomade/sédentaire nouvelle
génération maîtrisé de bout en bout, au son détaillé et
légèrement rond, tout en musicalité.
•Type : casque Hifi, coussinets circum-auriculaires
•Transducteurs : électrodynamiques de 40 mm
•Poids : 260 g
Prix constaté : environ 200 €
Audio-technica ATH-MSR7b
Evolution du MSR7, l'ATH-MSR7b est peut-être le
meilleur casque nomade jamais créé par Audiotechnica.
Sur les bases du M50, mais encore plus
maîtrisé, ce modèle aussi à l'aise en intérieur qu'en
extérieur est un miracle de musicalité et d'énergie.
•Type : casque nomade/Hifi, coussinets circum-auriculaires
•Transducteurs : électrodynamiques de 45 mm
•Poids : 290 g
Prix constaté : environ 235 €
Hifiman Deva
Casque Hifi planaire livré avec un module Bluetooth, le
Deva de Hifiman est un parfait casque "nomade de salon",
se coupant efficacement des fils si besoin. Justesse des
timbres, qualité dans les basses, rigueur technique, il
cumule toutes les qualités et la magie du transducteur
planaire dans une forme abordable et originale.
•Type : casque Hifi, coussinets circum-auriculaires
•Transducteurs : planaires de 80 mm de diamètre
•Poids : 362 g
Prix constaté : environ 300 €
■
50 ON-mag >> 2022-2
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BIENVENUE DANS LA HAUTE FIDÉLITÉ
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