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Le rôle de l'aide-soignant en Orthopédie

Bloc 2 - Module 5

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ERGONOMIE ET MANUTENTION – BLOC 2 / Module 5

Alain Ramé – Cadre formateur

Vendredi 18 mars 2022



LE SERVICE D’ORTHOPÉDIE

L’orthopédie est un service spécialisé dans la prise en charge de l'ensemble

des affections traumatiques et dégénératives de l'appareil locomoteur de

l'adulte : accidents de la route et du travail, les blessures sportives, ainsi que

les maladies pouvant toucher le dos, les épaules, les membres supérieurs, les

hanches, les genoux, les chevilles et les pieds.

Son activité est essentiellement de nature chirurgicale et se partage en deux

pôles d’activités :

§ La traumatologie et la chirurgie septique : la traumatologie prend en charge

les patients souffrant de lésions de l'appareil locomoteur survenant suite à

un traumatisme. La chirurgie septique est spécialisée dans le traitement

des plaies et des prothèses orthopédiques infectées.

§ L’orthopédie : elle reçoit les patients qui souffrent d’une affection orthopédique

de l’appareil locomoteur pour effectuer des opérations planifiées.


LES RÔLES AIDES-SOIGNANTS EN ORTHOPÉDIE

Aide partielle ou complète dans les actes de la vie

quotidienne :

§ Toilette au lit, au lavabo, à la douche, au chariot

douche. Prévention d’escarre

§ Réfection des lits

§ Habillage et déshabillage

§ Mobilisation avec ou sans aide mécanique

§ Aide à l’alimentation

§ Aide et surveillance de l’élimination

Surveillance des paramètres vitaux : pulsations, pression

artérielle, température, taille, poids, diurèse, examen

non stériles d’urines et de selles, saturation.

Surveillances pré-, per- et postopératoires.

Hygiène des locaux et de l’environnement.

Aide de l’infirmier dans la réalisation des soins.


LES RÔLES AIDES-SOIGNANTS EN ORTHOPÉDIE

Soins d’hygiène Réfection des lits Chariot douche Soins préopératoires

Aide au 1 er lever

Surveillance du

matériel médical

Aide aux soins IDE

Prise des paramètres



LES ENTORSES

L’entorse est un traumatisme des ligaments qui soutiennent une articulation,

provoqué par un mouvement brusque et violent, accompagné d’une torsion.

L’entorse la plus courante est celle de la cheville. Elle peut également se situer

au niveau du genou, du coude ou du poignet.

On distingue trois sortes d’entorses :

L’entorse bénigne : simple étirement des ligaments, également appelé foulure.

L’entorse modérée : l’étirement des ligaments s’accompagne d’une déchirure

partielle.

L’entorse grave : le ou les ligaments sont rompus et des arrachements osseux

peuvent s’être produits.

Dans tous les cas, la rupture des ligaments rend l’articulation instable et il est

impossible de s’en servir. Les entorses peuvent s’accompagner de luxation et ou

de fracture.


LES ENTORSES


LES SIGNES CLINIQUES D’UNE ENTORSE

§ La douleur est violente et intense. Elle se situe

le plus souvent sur la face externe de la

cheville (tarsalgie).

§ Le pied est particulièrement gonflé (œdème),

avec la présence d’une ecchymose.

§ Les fonctions de la cheville sont altérées et

l'articulation perd partiellement voire

complètement sa mobilité (impotence

fonctionnelle).

Dans les entorses graves, la douleur est permanente

même au repos.


TRAITEMENTS

Au cours des premières 72 heures qui suivent le traumatisme, le traitement

de l'entorse repose sur le principe R.G.C.E :

Repos: si la douleur est importante, il convient de reposer le membre blessé,

mais pas plus de 48 à 72 heures. Dans la grande majorité des cas, un repos

de plus longue durée n’est pas souhaitable, car l’utilisation de l’articulation

favorise la guérison.

Glace : appliquer de la glace le plus tôt possible afin de diminuer l’œdème.

Compression : envelopper la région atteinte à l’aide d’un bandage élastique

(strapping), une atèle ou une contention plâtrée.

Élévation: maintenir le membre blessé en position surélevée.

Les ruptures ligamentaires peuvent être traitées chirurgicalement par une

suture des fibres sectionnées ou par réancrage osseux dans les désinsertions

(arrachement osseux).


TRAITEMENTS DES ENTORSES SIMPLES ET MODÉRÉES

Atèle

Contention plâtrée


RÔLES AIDES-SOIGNANTS

Entorse opérée

§ Surveillance de l’évolution de l’entorse : diminution

de l’ecchymose et du gonflement de l’articulation.

§ Evaluation de la douleur (échelle numérique (EN),

échelle visuelle analogique (EVA)). Surveillance des

paramètres vitaux.

§ Surveillance des extrémité au-delà de la contention :

couleur des téguments et des phalanges, absence de

fourmillement, bonne sensibilité.

§ Surveillance du pansement (absence de saignement).

§ Aide à la mobilisation et à l’habillage si besoin.

§ Transmissions des informations dans le dossier de

soins du patient et oralement à l’infirmier.


ÉCHELLE VISUELLE ANALOGIQUE (EVA) ET ÉCHELLE NUMÉRIQUE SIMPLE (ENS)

La cotation de la douleur

s’accompagne de

l’observation des signes

cliniques associés :

position antalgique,

mimiques, tachycardie,

sueurs, geignements,

pleurs…


LA LUXATION

La luxation est le déplacement anormal des surfaces articulaires. La luxation

traumatique peut toucher toutes les articulations mais la plus fréquente est

la luxation de l’épaule. L’épaule est l’articulation qui a la plus grande

amplitude articulaire d’où les possibilités de luxation.

Signes cliniques :

§ Une douleur vive au niveau de l’épaule.

§ Signe de l’épaulette (saillie de l’acromion).

§ Bras en abduction.

§ Impotence fonctionnelle absolue : impossibilité d’amener le coude au

corps.

§ Masse palpable dans le creux de l’aisselle (tête de l’humérus).

C’est une urgence !


LES LUXATIONS


TRAITEMENTS DES LUXATIONS

§ Réduction sous anesthésie par traction

régulière du bras.

§ Contrôle radiologique.

§ Immobilisation coude fléchi à 90°à l’aide d’un

bandage type « mayo clinic » pendant 2 à 3

semaines.

§ Rééducation statique (immobilisation) et

dynamique après retrait de la contention

(séances de kinésithérapie).

Traitement chirurgical : s’il existe une fracture

associée très instable nécessitant une fixation par

ostéosynthèse ou une rupture importantes des

ligaments (Mayo clinic ou plâtre Dujarrier).


TRAITEMENTS DES LUXATIONS


TRAITEMENTS DES LUXATIONS

Plâtre Dujarrier


RÔLES AIDES-SOIGNANTS

Luxation opérée

§ Il faut systématiquement rechercher les signes

d’une complication nerveuse et/ou d’une

complication vasculaire : contrôler la sensibilité,

l’absence de fourmillements, signaler si la

réponse motrice est altérée. Recherche les

pouls, surveillance de la coloration.

§ Surveillance du pansement (absence de saignement).

§ Contrôles des paramètres vitaux. Surveiller

l’évolution de la douleur (EN, EVA).

§ Aider dans les actes ordinaire de la vie (Mayo

clinic ou plâtre Dujarrier).

§ Transmettre toute anomalie à l’infirmier et

consigner les surveillances et les soins dans le

dossier de soins du patient.



LES FRACTURES

Une fracture est une lésion osseuse relative à

un choc violent entraînant une rupture de la

continuité de l’os. La douleur ressentie est

généralement intense avec une déformation

du membre atteint et une incapacité motrice.

Quelque fois, l’os fracturé traverse la peau

(fracture ouverte). Les deux segments osseux

de la fracture peuvent rester unis ou être

séparés (fracture déplacée).

Les os les plus touchés sont des os longs :

fémur, humérus, tibia, péroné, radius, cubitus,

clavicule. Les fractures concernent aussi le

crâne, les côtes, le poignet et la cheville.


DIFFÉRENTS TYPE DE FRACTURES


RAPPEL DES DIFFÉRENTS TYPES DE FRACTURES

Normal Transverse Oblique Spiralée Comminutive Avulsion Impactée Fissurée Bois vert


LES CAUSES DES FRACTURES

La cause la plus fréquente d’une fracture est un

traumatisme :

§ Un accident

§ Un choc direct

§ Une chute

§ Un mouvement de torsion brusque

§ Une contraction musculaire trop violente

Mais il existe d’autres causes telles que :

§ L’ostéoporose lors de la ménopause

§ Une tumeur osseuse

§ Une ostéogenèse imparfaite (maladie des os de

verre).


FOCUS : LA MALADIE DES OS DE VERRE

L’ostéogenèse imparfaite (OI), ou maladie « des os de

verre », est une affection génétique héréditaire,

caractérisée par une fragilité osseuse et une faible

masse osseuse dues à un défaut de collagène, à

l’origine de fractures à répétition survenant à la suite de

traumatismes bénins.

Le plus souvent, les premières fractures surviennent au

moment de l’acquisition de la marche. Les fractures du

fémur sont les plus fréquentes mais elles touchent tous

les type d’os. Les fracture ont tendances à diminuer à

l’âge adulte notamment chez les femmes de la puberté

grâce à la production d’hormones.

Les déformations osseuses sont fréquentes et dues à

des cals vicieux ou à des tassements vertébraux. Les

fractures répétées de la cage thoracique entraînent des

difficultés respiratoires graves.


FOCUS : OSTÉOGÈNESE IMPARFAITE

Michel PETRUCCANI

Guillaume BATS


LES SIGNES CLINIQUES D’UNE FRACTURE

§ Douleur intense.

§ Œdème (gonflement) de la partie lésée.

§ Impotence fonctionnelle du membre fracturé.

§ Membre déformé ou déplacé.

§ Rotation anormale d’un membre.

§ Perte de sensibilité et engourdissement au niveau

du membre fracturé.

§ Ecchymose, hématome plus ou moins étendu.

L’étendue et la gravité de la fracture sont confirmées

par la radiographie.


RADIOGRAPHIE


TRAITEMENTS

La réduction (fracture déplacée)

Elle consiste à repositionner les fragments osseux dans l’alignement

physiologique de l’os. Pour être efficace, la réduction doit être précoce.

Réduction extemporanée : elle est réalisée au bloc opératoire sous anesthésie

pour éviter la douleur et neutraliser les contractions musculaires.

Réduction progressive : elle est réalisée par traction continue dans l’axe du

membre (déplacement trop important). Une broche est introduite dans l’os à

distance du foyer de fracture. C’est une broche transosseuse.

La réduction d’une fracture s’effectue toujours sous contrôle radiologique.


TRAITEMENTS


TRAITEMENTS

La contention

Elle a pour objectif d’immobiliser le foyer de fracture en attendant sa

consolidation. La contention est le plus souvent réaliser à l’aide d’une bande

plâtrée ou en résine par un gypsothérapeute. Les extrémités (doigts et

orteils) sont laissés libres pour faciliter la surveillance des signes de

compression.

La contention est laissée de 1 à 3 mois selon la localisation et le type de

fracture.

Il existe d’autres mode de contention :

§ Plâtre type Dujarrier (fracture de l’humérus)

§ Bandage type « Mayo Clinic® » (traumatisme de l’épaule).

§ Attelle thermoformable: fractures des phalanges (orthèse).

§ Attelle d’immobilisation en tissu capitonné (épaule, bras).


LA CONTENTION PLÂTRÉE OU EN RÉSINE

S

S

Traitement orthopédique

Plâtre en gypse

Traitement orthopédique

Plâtre en résine


TRAITEMENTS

Attelle thermoformable

Bandage Mayo clinic

Plâtre type Dujarrier

Attelle en tissu capitonné


DIFFÉRENTES CONTENTION PLÂTRÉES

Antébrachial

Brachio-antébrachial

Cruropédieux

Botte pédieuse


LES DIFFÉRENTES CONTENTION


SURVEILLANCES AIDES-SOIGNANTES

Les traces de plâtre seront enlevées avec de l’eau tiède et du

savon (sur les vêtements, attendre que le plâtre sèche, et

frotter avec une brosse). Les affaires personnelles du patient

et la sonnette seront laissées à portée de mains. L’aidesoignant

aidera, si besoin, le malade dans la réalisation des

tâches journalières : toilette, habillage, repas, installation,

mobilisation, élimination... Il faut 48 heures au plâtre

traditionnel pour sécher (quelques heures pour la résine).

Un plâtre humide est…

§ Gris

§ Terne

§ Avec une odeur de moisi

§ Un bruit sourd à la percussion

Un plâtre sec est…

§ Blanc

§ Lisse

§ Sans odeur

§ Un bruit sonore à la percussion


PRÉVENIR LES COMPLICATIONS

La contention plâtrée sèche complétement en 48 heures.

Il faudra, durant cette période, éviter toute pression sur

le plâtre. La complication principale de la contention est

la compression vasculo-nerveuse. Il faudra surveiller et

transmettre rapidement les signes cliniques suivants :

- Une différence de température aux extrémités des

deux membres.(l’un chaud et l’autre froid).

- Une sensation de brûlure localisée à une région du

plâtre.

- Un fourmillement au niveau des extrémités du membre

plâtré.

- Une cyanose des doigts ou des orteils.

- Un œdème des extrémités du membre plâtré.

- Une douleur résiduelle au niveau du membre fracturé

ou luxé.


SURVEILLANCES AIDES-SOIGNANTES

§ Le plâtre doit rester à l'air libre le temps du

séchage : il ne faut mettre ni chaussette, ni

pyjama ni couverture dessus.

§ En séchant, le plâtre dégage de la chaleur,

donc assurer une circulation d'air pendant ce

temps grâce à un arceau de lit.

§ Ne pas utiliser de sèche-cheveux pour

accélérer le séchage (risque de brûlure car le

plâtre est conducteur de la chaleur).

§ Tout le temps du séchage, il faudra manipuler

le plâtre avec précaution, en utilisant la

paume de la main et non les doigts pour ne

pas risquer des déformations qui seraient

sources de compression, une fois sèches.

§ Protéger le plâtre lors de la toilette pour ne

pas le mouiller.


LA TOILETTE AVEC UN PLÂTRE


LA TOILETTE AVEC UN PLÂTRE


LA TOILETTE AVEC UN PLÂTRE


PRÉVENIR LES COMPLICATIONS

Une des complications graves de la mise sous contention plâtrée est

le syndrome de Volkmann : le syndrome est caractérisée par une

rétractation ischémique des longs fléchisseurs des doigts, aboutissant

à une main caractéristique en forme de griffe. Cet état est

irréversible.


PRÉVENIR LES COMPLICATIONS

D’autres complications sont à craindre comme :

§ La disparition du pouls

§ La nécrose des tissus

§ Les œdèmes (pour prévenir les

œdèmes, il faut installer el

membre plâtrée sur un coussin,

afin de faciliter le retour veineux),

§ Les phlyctènes

§ L’infection sous plâtre.


PRÉVENIR LES COMPLICATIONS

La surveillance de la température et des pulsations

est un bon moyen de surveillance des possibles

complications et permet une action rapide. Les

patients immobilisés par une contention au niveau

des membres inférieurs sont souvent mis à titre

préventif sous anticoagulant (risque de thrombophlébite).

Un plâtre malodorant est souvent le signe d’une

infection locale (la sueur et la macération sont

également responsables de mauvaises odeurs). En

cas de doute, le chirurgien procèdera à un fenêtrage

du plâtre ou à une fente antérieure de décompression

afin de lever partiellement la compression

au niveau du membre, sans enlever le plâtre.


PRÉVENIR LES COMPLICATIONS

Fenêtrage du plâtre

effectué par un chirurgien


LA THROMBOPHLÉBITE

La thrombophlébite est provoquée par la formation d'un caillot sanguin dans

une veine, bloquant partiellement ou complètement le passage du sang.

Dans 90 %, elle touche le mollet et la cuisse.

Non traitée, la thrombophlébite peut se compliquer d’une embolie

pulmonaire (migration du caillot dans une veine pulmonaire).


L’EMBOLIE PULMONAIRE


DURÉES MOYENNES DE CONSOLIDATION DES FRACTURES

Crâne : 30 jours

Cervicales : 90 jours

Clavicule : 20 jours

Côtes : 30 jours

Humérus : 30 à 40 jours

Coude : 30 jours

Radius + cubitus : 90 jours

Poignet : 70 à 120 jours

Rotule : 60 jours

Fémur : 90 à 120 jours

Tibia : 60 jours

Tibia + péroné : 90 jours

Pied : 30 à 90 jours


POUR RÉSUMER

L’appui sur le plâtre, s’il est autorisé, ne peut se

faire que sur un plâtre sec. Un plâtre se surveille :

Avec les yeux : toute zone dont la couleur

change doit être considérée comme

suspecte

Avec le nez : un plâtre qui sent mauvais une

fois qu’il est sec est anormal. C’est le signe

d’un problème sous plâtre

Avec la main : si une partie devient plus

chaude, c’est le signe d’une compression ou

d’une infection.


TRAITEMENT CHIRURGICAL

L’OSTÉOSYNTHÈE

C’est un traitement employé lorsque la réduction et la contention est impossible

ou que la fracture est d’emblée instable. L’ostéosynthèse permet un réassemblage

de fragments osseux.

Lors de l'ostéosynthèse, les fragments osseux sont fixés à l'aide de vis, de plaques,

de clous ou de broches. On distingue plusieurs procédés :

§ Fixation interne à l’aide d’un matériel métallique : clou-plaque, vis, broches,

clou gamma.

§ Fixation externe à distance des foyers de fracture à l’aide de fiches métalliques

reliées entre elles par des tiges articulées.

L’avantage de l’ostéosynthèse est de permettre une reconstruction anatomique

satisfaisante et une fixation très solide, ce qui autorise à se passer le plus souvent

de plâtre. Le matériel d’ostéosynthèse peut rester définitivement en place ou être

retiré.


OSTEOSYNTHÈSE

S

S

Ostéosynthèse

Vis et plaque

Ostéosynthèse

Clou gamma

Ostéosynthèse

Fixateur externe


FIXATEURS EXTERNES


FIXATEURS EXTERNES


FIXATEURS EXTERNES


LA TRACTION SUSPENSION

La traction est une force appliquée sur une partie du corps pour

assurer le bon alignement des segments osseux déplacés. Son but est

de soulager la douleur, de lutter contre les contractures musculaires

et favoriser la consolidation du membre traumatisé ou fracturé.

Elle peut être associée à une suspension qui surélève alors le membre

et lui permet d’être en apesanteur. La suspension s’effectue le plus

souvent grâce à une broche transosseuse solidaire d’un étrier. Ce

système permet une suspension exercée grâce à un système de

poulies et de poids.

Il existe également la traction collée qui réalise la même chose mais

de manière non invasive.


LA TRACTION SUSPENSION


LA TRACTION COLLÉE


HALO CERVICAL EN TRACTION

Fracture du rachis ou des cervicales


RÔLES AIDES-SOIGNANTS

§ Ne jamais supprimer ou modifier une traction sans avis

médical (ne pas poser les poids sur une chaise pendant

la réfection du lit)

§ Vérifier que l’étrier ne touche pas le lit (suspension)

§ Surélever les pieds du lit pour faciliter le retour veineux

(thrombose veineuse, œdèmes)

§ S’assurer que les membres sous traction soient toujours

dans l’axe d’alignement du corps.

§ Surveiller la sensibilité, la chaleur, la couleur du membre

en traction.

§ Surveiller le point de pénétration de la broche : absence

de coudure, de rougeur ou de suintement, de douleur.

§ S’assurer que le talon du malade ne touche pas le lit

(plus de suspension et risque d’escarre)

§ Vérifier la mobilité des extrémités (demandez au patient

de bouger les les orteils).


RÔLES AIDES-SOIGNANTS

§ Prévenir les complications de décubitus : escarres,

contractures, constipation, équinisme

§ Aider les patients pour les actes de la vie quotidienne

: mobilisation, soins d’hygiène, habillage et

déshabillage, élimination urinaire et fécale, aide à

l’alimentation

§ Surveiller régulièrement les paramètres vitaux,

notamment la température et les pulsations

§ Repérer et transmettre les signes de thrombophlébite

: rougeur, chaleur, douleur.


L’ÉQUINISME

L’équinisme est une position anormale, en extension,

du pied par rapport à la jambe, qui se voit dans dans

certaines paralysies, dans les rétractions du tendon

d'Achille, les alitements prolongé et dans les séquelles

de fracture.



LA FRACTURE DU COL DU FÉMUR

C’est encore essentiellement la fracture

majeure du sujet âgé de plus de 60 ans.

Sous les termes « fracture du col du fémur »,

on réunit deux types de fractures : les

fractures cervicales vraies et les fractures

trochantériennes.

Le traitement de ce type de fracture sera

choisi en fonction de l’âge et de l’état du

malade. Ce sera le plus souvent soit une

ostéosynthèse, soit la pose d’une prothèse

totale de hanche.


LA FRACTURE DU COL DU FÉMUR

Fractures cervicales vraies

Fracture trochantérienne


LES FACTEURS DE RISQUE

§ Les femmes ménopausées de grande taille (ostéoporose).

§ La maigreur (la surcharge pondérale « amortit » la chute).

§ L’anorexie : baisse de la consommation nécessaire de calcium.

§ Le tabagisme (le tabac est un facteur de risque de l’ostéoporose)

§ Les troubles de la vision (elles majorent les chutes).

§ Maladies neurologiques qui peuvent entraîner des chutes

(Parkinson, sclérose latérale amyotrophique).

§ Les troubles de l’équilibre (chutes fréquentes)

§ La baisse de la force et de la masse musculaires (personne âgées).

§ L'usage prolongé de corticoïdes et d’inhibiteur de la pompe à

protons (IPP), car ils fragilisent les os et favorisent les fractures.

§ L'abus d'alcool qui favorise les chutes.

§ L'usage de psychotropes (somnolence, ralentissement

psychomoteur).

§ Inadaptation du logement pour les personnes âgées : fils traînants,

tapis, escalier mal éclairés, salle de bain mal équipée…


LES SIGNES CLINIQUES

§ Douleur très vive dans le haut de la cuisse et

au niveau du bassin.

§ Impotence fonctionnelle (la personne ne

peut plus marcher).

§ La jambe est déformée au niveau du bassin.

§ On constate un raccourcissement du

membre inférieur.

§ Adduction : le membre paraît tourné vers

l'extérieur et raccourci. La cuisse est

déformée vers le haut.

§ Rotation externe du pied


LES SIGNES CLINIQUES

Rotation externe du pied

et raccourcissement de la

jambe droite.


LE TRAITEMENT

Traction suspension à visée antalgique : immobilise la fracture et améliore

le confort en attendant l’acte chirurgical : pose d’une prothèse totale de

hanche

L’intervention chirurgicale consiste à remplacer la tête du fémur par une

prothèse qui sera introduite dans le corps de l’os.

La prothèse comprend deux parties :

- Une partie fémorale qui entre dans le fémur.

- Une partie cotylienne : pose d’une coque cimentée au niveau du cotyle

dans laquelle la tête fémorale viendra glisser.

C’est une intervention habituellement très hémorragique pour laquelle on

prévoit des culots globulaires Isogroupe-isorhésus.


LE TRAITEMENT


LUXATION DE LA PROTHÈSE DE HANCHE

PTH en place

Luxation de la PTH à gauche


PRÉVENTION DU RISQUE DE LUXATION DE LA PROTHÈSE

Pour prévenir le risque de luxation de la prothèse, il

faut :

§ Installer le patient en décubitus dorsal (semi-assis si

problèmes respiratoires)

§ Caler le membre opéré dans l’axe du corps avec des

coussins pour l’empêcher le membre de pivoter vers

l’extérieur.

§ Caler les pieds à angle droit pour éviter la chute en

équin.

§ Éviter le croisement des jambes (coussin).

§ Signifier au patient qu’il ne doit pas prendre appui

sur sa jambe opérée durant les transferts.

Le lever précoce est réaliser par l’infirmier en collaboration

avec un kinésithérapeute afin de prévenir les

risques de décubitus.


INSTALLATION DES PATIENTS


INSTALLATION DES PATIENTS


RÔLES AIDES-SOIGNANTS

§ Contrôler et noter les paramètres vitaux :

- Pression artérielle

- Fréquence cardiaque

- Température corporelle

- Fréquence respiratoire

- Saturation en oxygène

- Diurèse.

§ Surveiller la conscience : si peu conscient barrière

de sécurité sur prescription médicale.

§ Contrôler et noter la douleur (EVA, EN) plusieurs

fois pas équipe : c’est une intervention douloureuse.

§ Surveiller l’intégrité du ou des pansements (risque

de saignements !)


RÔLES AIDES-SOIGNANTS

§ Surveiller le bon fonctionnement du matériel

médical :

- Perfusion

- Sonde vésicale

- Sonde nasogastrique…

§ Quantifier précisément le volume des drains de

Redon (risque hémorragique important en postopératoire)

: pose d’un spica par le chirurgien

§ Surveiller la ventilation et la coloration des téguments.

§ Installer le malade en fonction de sa pathologie et de

ses antécédents médicaux et du matériel médical

(coussins entre les jambes et sur le côté la jambe

opérée)


MATÉRIEL MÉDICAL À SURVEILLER


SPICA DE HANCHE


PRÉVENIR LES COMPLICATIONS

Infection

§ Contrôler, noter et transmettre les chiffres de la température corporelle

une fois par équipe.

§ Surveiller régulièrement l’état du pansement, notamment après toute

manipulation ou transfert.

§ Signaler immédiatement toute douleur ou odeur anormale au niveau de

la cicatrice et du pansement.

Risque de thrombophlébite

§ Observer les mollets et signaler rapidement s’il y a un ou des signes de

thrombophlébite : rougeur, chaleur, douleur, perte du ballonnement du

mollet, signe de Homans, dissociation pouls-température

§ Surélever les pieds du lit pour favoriser le retour veineux.

§ Contrôler l’absence d’effets secondaires des anticoagulants (hématome,

hématurie, épistaxis, gingivorragie).


PRÉVENIR LES COMPLICATIONS


PRÉVENIR LES COMPLICATIONS

Complications liées au décubitus

§ Contrôler les points d’appui à la recherche d’une rougeur

§ Effleurage des points d’appui à chaque mobilisation avec un corps gras

(type Sanyrène)

§ Contrôler la reprise du transit (gaz et selles)

§ Assurer un lever précoce, une bonne hydratation et des aliments riches

en fibres (sur prescriptions). Etablir une fiche d’ingesta.

Eviter les chutes

§ Après l’autorisation du premier lever et lorsque celui-ci est effectué,

sécuriser l’environnement du malade afin que ce dernier puisse aller

jusqu’à la porte et/ou au cabinet de toilette sans risque.

§ Organiser l’environnement de tel sorte que le patient puisse se tenir, lors

des mobilisations, à des objets solides (rebords de fenêtre, fauteuil avec

freins..)


AIDES AUX ACTES DE LA VIE QUOTIDIENNE

Aide à la toilette

§ En postopératoire immédiat, la toilette sera réalisée au lit (la douche et le

chariot douche sont à proscrire).

§ Il s’agit d’une aide partielle pour le dos, les fesses et les membres

inférieurs. Pour les patients très fatigués, on réalisera une toilette

complète au lit

§ Après le premier lever, l’aide à la toilette peut être réalisée dans le

cabinet de toilette si ce dernier est muni de rehausseur de siège.

§ Toujours garder en tête durant la toilette le risque de luxation de la

prothèse !

Aide à l’habillage

§ Chemise de l’hôpital tant qu’il y a du matériel médical : perfusion,

Redons. Puis aide à l’habillage pour les vêtements du bas, après la

réalisation du 1 er lever.


PARTICIPATION À L’ÉDUCATION DU PATIENT


AIDES AUX ACTES DE LA VIE QUOTIDIENNE

L’élimination

§ Mettre le bassin et l’urinal à portée de mains tant que le premier lever n’a

pas été réalisé.

§ Apporter de l’aide au patient pour la mise sur le bassin et pour le retrait

de ce dernier. Le bassin est mis et retiré du côté valide en demandant au

patient de prendre appui sur la jambe non opéré. La jambe du côté de la

prothèse restant allongée et dans l’axe du corps (bloquée par des

coussins)

§ Noter la reprise du transit et le volume de la diurèse.

Alimentation

§ Postopératoire immédiat, régime BYC jusqu’au retour du transit et si

absence de troubles de la déglutition, puis reprise d’une alimentation

normale, complémentée en protéines et en calcium (cicatrisation,

fortification de l’os)


AIDES AUX ACTES DE LA VIE QUOTIDIENNE

Bassin de lit

Urinal


PARTICIPATION À L’ÉDUCATION DU PATIENT

Avant la sortie du patient, s’assurer que ce dernier est bien compris les règles

de sécurité concernant sa prothèse :

§ Eviter de croiser les jambes assis ou allongé

§ Eviter les rotations du corps en position debout

§ Se baisser en ouvrant les genoux sur l’extérieur.

§ Aménager son environnement pour limiter les risques de chute.

§ Préférer des fauteuils ou sièges hauts avec accoudoirs.

§ Eviter les fauteuils ou canapés trop profonds.

§ Utiliser un rehausseur pour le siège des W.C et mettre une barre de

maintien

§ Mettre un tapis antidérapant sur le sol de douche.

§ Eviter de se pencher en avant en position assise.

§ Utiliser un chausse-pied à long manche pour mettre ses chaussures

§ Conserver les jambes dans l’axe du corps : éviter les adductions

§ Traiter sans tarder tout problème infectieux

§ Eviter les stations debout prolongées et le port de charge lourde du côté

opéré.


UTILISER DES BÉQUILLES


PARTICIPATION À L’ÉDUCATION DU PATIENT


PARTICIPATION À L’ÉDUCATION DU PATIENT


PARTICIPATION À L’ÉDUCATION DU PATIENT


PARTICIPATION À L’ÉDUCATION DU PATIENT


PARTICIPATION À L’ÉDUCATION DU PATIENT


POUR SE LAVER

Utiliser une planche de bain dans la baignoire


METTRE DES BARRES AU MUR POUR AIDER À SE RELEVR


MONTER ET DESCENDRE LES ESCALIERS ET SE BAISSER

Pour monter commencer par la jambe saine

puis prendre appui sur la rampe ou sur la

béquille.

Pour descendre, commencer par le côté

opéré.

Monter ou descendre une marche à la fois.

Les béquilles accompagnent toujours la

jambe opérée.


SE BAISSER


PARTICIPATION À L’ÉDUCATION DU PATIENT


PARTICIPATION À L’ÉDUCATION DU PATIENT


PARTICIPATION À L’ÉDUCATION DU PATIENT



L’ARTHROSE

L’arthrose est l’usure du cartilage présent au niveau des surfaces de

glissement. Cette usure s’accompagne aussi de remaniements de l’os du

fémur, du tibia et de la rotule. L’arthrose est irréversible et ne se guérit pas

spontanément.

Ces modifications occasionnent des douleurs au niveau du genou ainsi qu’un

enraidissement et une difficulté à la marche nécessitant l’utilisation importante

d’anti-inflammatoires, d’antidouleurs et parfois même d’une canne.

Le but de la pose d’une prothèse de genou est le soulagement de la douleur,

la récupération des mobilités de l’articulation et la reprise normale de la

marche. La prothèse du genou consiste à enlever les zones d’os et de

cartilage qui sont usés et de les remplacer par des pièces artificielles ayant

les mêmes formes.


PROTHÈSE DE GENOU


PROTHÈSE DE GENOU


RÔLES AIDES-SOIGNANTS EN POSTOPERATOIRE IMMÉDIAT

§ Contrôler et noter les paramètres vitaux : pression

artérielle, fréquences respiratoire et cardiaque,

saturation en oxygène, température corporelle

(risque infectieux ++ : le patient est mis sous

antibiotiques de manière systématique) et EVA.

Surveiller le fasciés et les téguments (cyanose).

§ Contrôler la reprise du transit et le volume de la

diurèse.

§ Surveiller a bon fonctionnement des appareils

médicaux : perfusion, drains de Redon, sonde à

oxygène, sonde vésicale… Quantifier les drains.

§ Contrôler l’intégrité du pansement et la bonne

installation de la jambe sur l’attelle de Zimmer.

§ Surveiller la peau autour de l’intervention :

rougeurs, hématomes, volume du genou (si besoin :

vessie de glace).


SIGNES DE CYANOSE


ATTELLE DE ZIMMER

Vessie de glace


RÔLES AIDES-SOIGNANTS

§ Mettre un matelas anti-escarres sur le lit avant

l’intervention chirurgicale.

§ Aide à la toilette au lit : le patient, même s’il est

fatigué; peut utiliser ses membres supérieurs. Il faut

donc lui laisser le maximum d’autonomie. Il ne peut

pas contre pas faire son dos, ses fesses et ses

jambes.

§ Procéder à un effleurage des points d’appui.

§ Mettre une potence au niveau du lit pour que le

patient puisse se redresser en position assise et

prendre appui sur sa jambe valide.

§ Mettre un bassin, un urinal, les affaires personnelles

et la sonnette d’appel à portée de mains.


RÔLES AIDES-SOIGNANTS

§ Surélever le lit avec des cales pour favoriser le

retour veineux

§ Contrôler l’absence de signes de thrombophlébite :

douleur, rougeur, absence de ballonnement du

mollet, dissociation pouls-température.

§ Contrôler l’absence d’effets secondaire des

anticoagulants : hématome, micro-saignements

(épistaxis, gingivorragie…)

§ Surveiller la bonne prise des antalgiques per os

avant les mobilisations.

§ Contrôler l’absence d’effets secondaires des

antibiotiques : prurit cutané, troubles digestifs…


PRURIT


RÉÉDUCATION


ÉDUCATION DU PATIENT


RÔLES AIDES-SOIGNANTS

A la sortie du patient vérifier que ce dernier a bien

compris les précautions à prendre :

Gestes à proscrire :

§ S’accroupir

§ S’agenouiller

§ Effectuer une flexion du genou > 110°

§ Surmener l’articulation (marche forcée par

exemple)

§ Effectuer des torsions brusque du genou (demitour

par exemple).


ÉDUCATION DU PATIENT : SE REPOSER

Le genou sera chaud et enflé pendant environ 6 mois, il faut donc faire

régulièrement des applications glacées. Il faut tendre le genou chaque

fois que cela est possible.


MARCHER AVEC DES BÉQUILLES


MONTER ET DESCENDRE LES ESCALIERS

Pour monter commencer par la jambe saine

puis prendre appui sur la rampe ou sur la

béquille.

Pour descendre, commencer par le côté

opéré.

Monter ou descendre une marche à la fois.

Les béquilles accompagnent toujours la

jambe opérée.


SE LEVER OU SE COUCHER

Se lever du lit

Glissez la jambe valide sous la jambe opérée

Relever le haut du corps, soulever la jambe opérée et pivoter sur les

fesses


LE LEVER ET LE COUCHER

Se lever du lit

Une fois assis au bord du lit, se lever en

prenant appui sur les bras

Le couche se passe de la même manière

en sens inverse


ÉDUCATION DU PATIENT


RÔLES AIDES-SOIGNANTS

Rappeler au patient les consignes données par

l’infirmier :

§ Port de bas de contention et laisser la jambe

surélevée le plus souvent possible.

§ Adapter une alimentation équilibrée riche en

protéines et hypocalorique.

§ Ne pas arrêter les anticoagulants sans avis

médical.

§ Signaler toute complication sans tarder au

médecin (douleurs, suintements, œdèmes…)

§ Ablation de la moitié des fils ou des agrafes à

J10, le reste à J15.


Prochain cours : La prévention des chutes

Mardi 22 mars 2022 – 13H10 – 16H20

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