Panorama de presse quotidien du 14 03 2022
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PANORAMA DE PRESSE<br />
Du <strong>14</strong>/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong><br />
- Politique-Economie…………………….…………………………………………………………..p.2-10<br />
- Commerce-Consommation……………………………………………….………………….…p.11-19<br />
- Salon……………………………………………………………………………………………………….p.20-21<br />
- Histoire-Culture……………………………………………………………………………………….p.22-23<br />
- Coopératives……………………………………………………………………………………………p.24-28<br />
- People……………………………………………………………………………………………………..p.29<br />
- Climat-Environnement-Viticulture.………………………………………………………….p.30-31<br />
- Communication-Evènements.………………….……………………………………………...p.32-34<br />
- Dégustations-Cuvées.……….…………………….……………………………………………….p.35-37<br />
Cette revue <strong>de</strong> <strong>presse</strong> se <strong>de</strong>stine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,<br />
le <strong>de</strong>stinataire s’interdit <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire, publier, diffuser ou vendre ce document.<br />
www.sgv-champagne.fr<br />
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Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />
Edition : Janvier - mars <strong>2022</strong><br />
Périodicité : Bimestrielle<br />
P.10<br />
Audience : N.C.<br />
Journalistes : -<br />
Sujet <strong>du</strong> média :<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 747<br />
Agroalimentaire-Agriculture<br />
p. 1/1<br />
Record <strong>de</strong>s ventes en 2021<br />
et vent d'optimisme pour <strong>2022</strong><br />
Ce n’est pas en France mais dans <strong>de</strong>s pays comme la Gran<strong>de</strong>-Bretagne ou<br />
la Russie qui ont façonné le champagne, son goût et la façon <strong>de</strong> le boire.<br />
Le champagne est aujourd’hui ven<strong>du</strong> et consommé dans 190 pays.<br />
Maxime<br />
Toubart<br />
Les expéditions totales <strong>de</strong> Champagne en 2021<br />
s’élèvent à 322 millions <strong>de</strong> bouteilles, soit + 32 % par<br />
rapport à l’année 2020. Le marché français est en hausse<br />
<strong>de</strong> 25 % avec près <strong>de</strong> <strong>14</strong>2 millions <strong>de</strong> bouteilles et revient<br />
au niveau <strong>de</strong> 2019; l’export continue sa progression<br />
avec un nouveau record à 180 millions <strong>de</strong> bouteilles.<br />
« Ce rebond est une bonne surprise pour les Champenois après une<br />
année 2020 très impactée (-18%) par lafermeture <strong>de</strong>s principaux<br />
lieux <strong>de</strong> consommation et l’absence d’événements dans le mon<strong>de</strong><br />
entier » a commenté Maxime Toubart, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong><br />
Syndicat Général <strong>de</strong>s Vignerons, co-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Comité<br />
Champagne, qui se félicite par ailleurs « <strong>de</strong> la bonne tenue<br />
<strong>du</strong> marché national ».<br />
Le tourisme et l’événementiel encore en berne et les<br />
restrictions toujours en vigueur en raison <strong>de</strong> la crise<br />
sanitaire laissent à penser que c’est la consommation à<br />
domicile qui a pris le relais. Les consommateurs ont décidé<br />
<strong>de</strong> se faire plaisir à la maison, <strong>de</strong> se créer <strong>de</strong> nouveaux<br />
moments <strong>de</strong> convivialité et <strong>de</strong> partage, en dépit <strong>de</strong> la<br />
morosité ambiante.<br />
Les professionnels <strong>du</strong> vin avaient ré<strong>du</strong>it leurs stocks en<br />
2020 face à l’incertitu<strong>de</strong> concernant la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la crise<br />
sanitaire. Ils ont fait le chemin inverse en 2021 parfois<br />
pris <strong>de</strong> court par l’accélération <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dès le<br />
mois d’avril. Quelques diffîcultés liées à la logistique et à<br />
la désorganisation <strong>de</strong>s transports ont pu alors parfois se<br />
faire sentir.<br />
Jean-Marie Barillère, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Union <strong>de</strong>s Maisons<br />
<strong>de</strong> Champagne, co-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Comité Champagne,<br />
se réjouit que « grâce à l’exportation et à l’appétence <strong>de</strong>s<br />
consommateurs pour <strong>de</strong> belles cuvées, la Champagne réalisera<br />
un chiffre d’affaires record <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5,5 miïliards d’euros »<br />
mais souligne que « la moyenne <strong>de</strong>s expéditions 2020-2021,<br />
280 millions <strong>de</strong>bouteillespour 4,9 miïliards d’euros, resteinférieure<br />
au niveau d’avant la pandémie (300 millions <strong>de</strong> bouteilles pour<br />
5 miïliards d’euros) ».<br />
Aux États-Unis, pour l'élection prési<strong>de</strong>ntielle<br />
Entre Joe Bi<strong>de</strong>n et le champagne, ce fut immédiat.<br />
L’annonce <strong>de</strong>s premiers résultats en sa faveur pour la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s États-Unis a provoqué une ruée sur les<br />
bouteilles effervescentes. À Washington, <strong>de</strong>s cavistes ont<br />
frôlé la rupture <strong>de</strong> stock en quelques heures. Le magazine<br />
Newsweek a publié <strong>de</strong>s photos <strong>de</strong> douches au champagne<br />
dans la rue et <strong>de</strong> flacons vi<strong>de</strong>s dans les poubelles.<br />
À New York, <strong>de</strong>s boutiques ont confié que les ventes<br />
étaient supérieures aux <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>miers Nouvel An cumulés.<br />
Célébrer une victoire au champagne, une fête familiale ou<br />
entre amis est classique dans les 190 pays où il est ven<strong>du</strong>.<br />
Et cela avant même qu’il ne bulle, quand il arrosait les<br />
couronnements royaux en la cathédrale <strong>de</strong> Reims.<br />
Les quelque 26 millions <strong>de</strong> bouteilles importées<br />
aux États-Unis en 2019 se concentrent sur les<br />
Côtes est et ouest ainsi que dans les gran<strong>de</strong>s<br />
villes. Là où Joe Bi<strong>de</strong>n a fait ses meilleurs scores.<br />
Son électeur est plus riche, urbain et diplômé<br />
que celui <strong>de</strong> Donald Trump.<br />
On peut tirer d’autres enseignements <strong>de</strong> la victoire <strong>de</strong> Joe<br />
Bi<strong>de</strong>n. Les quelque 26 millions <strong>de</strong> bouteilles importées<br />
aux États-Unis en 2019 (<strong>de</strong>uxième pays, juste <strong>de</strong>rrière<br />
le Royaume-Uni), qu’il est rare <strong>de</strong> trouver sous le prix<br />
unitaire <strong>de</strong> 30 dollars, se concentrent sur les Côtes ouest<br />
et est, ainsi que dans les gran<strong>de</strong>s villes. Là où le candidat<br />
démocrate a fait ses meilleurs scores. Son électeur est plus<br />
riche, urbain et diplômé que celui <strong>de</strong> Donald Trump.<br />
Ce profil colle à celui qui se dégage <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> TNS-Sofres,<br />
en 2013, pour le Comité Champagne, qui regroupe<br />
vignerons et gran<strong>de</strong>s maisons: l’acheteur <strong>de</strong> bulles est<br />
plus aisé que la moyenne <strong>de</strong>s consommateurs d’alcool.<br />
C’est vrai partout sur la planète, et encore plus dans les<br />
pays <strong>du</strong> Sud.<br />
Mexique, premier importateur<br />
<strong>de</strong> champagne en Amérique latine<br />
Plutôt réservées à l’élite, les ventes <strong>de</strong> bulles, qui ont<br />
doublé en dix ans, sont aussi dopées par une nouvelle<br />
génération <strong>de</strong> cadres supérieurs et d’hommes d’alfaires.<br />
C’est leur goût prononcé pour la fête qui fait <strong>de</strong>s Mexicains<br />
les premiers consommateurs <strong>de</strong> champagne en Amérique<br />
latine, très loin <strong>de</strong>vant les Brésiliens ou les Argentins.<br />
Mais pas seulement. Une nouvelle génération <strong>de</strong> cadres<br />
supérieurs et d’hommes d’alfaires booste les ventes,<br />
mêlant sans complexe “mexicanité” et vie branchée<br />
mondialisée.<br />
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Des cépages résistants en AOP Champagne<br />
et Bor<strong>de</strong>aux?<br />
Publié le 10/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong> - 15:54 par Viti Veille<br />
Avec la nouvelle PAC, dès 2023, il sera autorisé d'implanter <strong>de</strong>s cépages hydri<strong>de</strong>s dans<br />
les vignes AOP. Ce changement réglementaire est une porte ouverte aux cépages résistants<br />
dans les vignobles AOP.<br />
À l'initiative <strong>de</strong> chaque ODG, il sera donc possible <strong>de</strong> faire inscrire dans le cahier <strong>de</strong>s charges<br />
<strong>de</strong>s cépages résistants, mentionnés au catalogue d'obtention française et étrangère.<br />
L'intégration <strong>de</strong> « variétés d’intérêt à fin d’adaptation (Vifa) » est conditionnée:<br />
• à une limitation à 5% <strong>de</strong> l’encépagement <strong>de</strong> l’exploitation;<br />
• à une incorporation dans les assemblages <strong>de</strong> vins commercialisés sous AOP limitée à<br />
10% afin d'amoindrir les modifications substantielles <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong>s vins;<br />
• à la limitation <strong>de</strong>s Vifa à dix variétés par couleur;<br />
• au respect d’une convention entre chaque opérateur, l’organisme <strong>de</strong> défense et <strong>de</strong><br />
gestion (ODG) et l’INAO.<br />
L'ODG Champagne et Bor<strong>de</strong>aux ont fait <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en ce sens auprès <strong>de</strong> l'INAO. La<br />
Champagne souhaite intégrer le cépage blanc voltis <strong>de</strong> l'Inrae à son cahier <strong>de</strong>s charges.<br />
Bor<strong>de</strong>aux compte sur le souvignier gris, le sauvignac B, floréal B et vidoc N.
Guerre en Ukraine<br />
Interdiction européenne d'exporter <strong>de</strong>s vins<br />
et spiritueux <strong>de</strong> luxe vers la Russie<br />
En rétorsion à l'invasion <strong>de</strong> l'Ukraine, le G7 et la Commission Européenne interdisent<br />
l'expédition vers la Russie <strong>de</strong> "pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> luxe". Une catégorie définie dans la réglementation<br />
européenne <strong>de</strong>puis 2019 et un embargo <strong>de</strong> la Corée <strong>du</strong> Nord.<br />
Par Alexandre Abellan Le 12 mars <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />
« Les entreprises quittent la Russie, les unes après les autres, ne voulant pas que leurs<br />
marques soient associées à un régime meurtrier » note la prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Commission<br />
Européenne, Ursula von <strong>de</strong>r Leyen. - crédit photo : Commission Européenne (le bâtiment<br />
Berlaymont à Bruxelles illuminé aux couleurs <strong>de</strong> l'Ukraine ce 24 février)<br />
« Кто не рискует, тот не пьёт шампанского » : « il n’y a que ceux qui prennent <strong>de</strong>s<br />
risques qui boivent <strong>du</strong> Champagne » aime dire le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong> Russie,<br />
Vladimir Poutine, citant un proverbe russe. Mais tant que la guerre en Ukraine se poursuit,<br />
fini le Champagne pour l'homme fort <strong>du</strong> Kremlin et les oligarques russes. C’est l’esprit <strong>de</strong>s<br />
sanctions annoncées ce 11 mars à Berlin par le groupe <strong>de</strong>s sept (le G7, réunissant Allemagne,<br />
Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) : « nous veillerons à ce que les<br />
élites, les mandataires et les oligarques qui soutiennent la guerre <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt Poutine soient<br />
privés <strong>de</strong> leur accès aux biens et actifs <strong>de</strong> luxe. Les élites qui soutiennent la machine <strong>de</strong><br />
guerre <strong>de</strong> Poutine ne <strong>de</strong>vraient plus être en mesure <strong>de</strong> récolter les bénéfices <strong>de</strong> ce système,<br />
gaspillant les ressources <strong>du</strong> peuple russe. »<br />
Comme le précise la prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Commission Européenne, Ursula von <strong>de</strong>r Leyen, « nous<br />
interdirons l'exportation <strong>de</strong> tout pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> luxe <strong>de</strong> l'Union Européenne <strong>de</strong> nos pays vers la
Russie, comme un coup direct à l'élite russe. Ceux qui soutiennent la machine <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong><br />
Poutine ne <strong>de</strong>vraient plus pouvoir profiter <strong>de</strong> leur train <strong>de</strong> vie somptueux alors que <strong>de</strong>s<br />
bombes tombent sur <strong>de</strong>s innocents en Ukraine. » Cette annonce s’intègre dans une quatrième<br />
vague <strong>de</strong> sanctions <strong>de</strong>puis l’invasion <strong>de</strong> l’Ukraine par la Russie, ce 24 février, « pour isoler<br />
davantage la Russie et assécher les ressources qu'elle utilise pour financer cette guerre<br />
barbare » ajoute la prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Commission (qui annonce également le versement <strong>de</strong> 300<br />
millions d’euros d’ai<strong>de</strong>s à l’Ukraine).<br />
Cadre réglementaire<br />
Hautement symbolique, cette mesure d’embargo reste encore floue ce 12 mars dans sa mise<br />
en pratique. En Europe, le concept <strong>de</strong> « biens <strong>de</strong> luxe » évolue selon les pays sanctionnés (et<br />
les échanges enregistrés par le passé). Pour l'embargo vers la Syrie <strong>de</strong> 2012, l'interdiction<br />
d'exportation vise globalement les vins et spiritueux ven<strong>du</strong>s plus <strong>de</strong> 50 euros le litre (soit 28 €<br />
la bouteille <strong>de</strong> 75 cL). Pour la Corée <strong>du</strong> Nord en 2019, l’annexe VIII <strong>du</strong> règlement<br />
communautaire 2017/1509 (pris suite à une décision <strong>du</strong> conseil <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong>s Nations Unies<br />
datant <strong>de</strong> 2006), ce sont 300 classes douanières qui sont concernées, allant <strong>du</strong> caviar à la<br />
maroquinerie, en passant par les cosmétiques, les chevaux <strong>de</strong> race, les truffes… et les vins.<br />
Sont notamment listés les vins <strong>de</strong> Champagne (co<strong>de</strong> 2204 10 11), vins IGP (2204 10 94) et les<br />
crémants (2204 10 93).<br />
Le cadre spécifique appliqué au marché russe <strong>de</strong>vrait être fixé prochainement par la<br />
Commission Européenne en termes <strong>de</strong> modalités d'embargo. Des vins d'appellation aux<br />
cognacs, la majorité <strong>de</strong>s expéditions françaises <strong>de</strong> vins et spiritueux vers la Russie est déjà<br />
suspen<strong>du</strong>e dans les faits. Entre mouvement <strong>de</strong> rejet <strong>de</strong> l’invasion <strong>de</strong> l’Ukraine et constat <strong>de</strong><br />
l’insécurité <strong>de</strong>s transactions (<strong>de</strong>s assurances-crédits à la dévaluation <strong>du</strong> rouble), il y a un<br />
embargo <strong>de</strong> facto sur l’alimentation en vins et spiritueux français <strong>du</strong> marché russe.<br />
Quinzième marché export<br />
Pointant officiellement à la quarantième place <strong>de</strong>s exportations <strong>de</strong> vins français en volume<br />
(avec 35 000 hectolitres en 2021, +18 % en un an), la Russie se trouve en réalité à la<br />
quinzième place quand sont pris en compte les importations russes <strong>de</strong> vins français (avec 198<br />
00 hl, +22 %) selon les statistiques <strong>de</strong> Business France (se basant sur les données douanières).<br />
Via un réseau <strong>de</strong> réexportations, le marché russe s’alimente notamment par les pays baltes<br />
(notamment la Lettonie et la Lituanie).
Hausse <strong>de</strong>s cours : déjà <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>s<br />
conséquences<br />
Matot Braine le <strong>14</strong>/<strong>03</strong>/22<br />
Économie. L’invasion <strong>de</strong> l’Ukraine par la Russie a entraîné une hausse <strong>de</strong> l’énergie ainsi que<br />
<strong>de</strong>s cours <strong>de</strong>s matières premières, pourtant déjà très élevés en 2021. Les secteurs <strong>de</strong><br />
l’agriculture et <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie en sont fortement impactés, aussi bien au niveau <strong>de</strong> leur<br />
pro<strong>du</strong>ction, <strong>de</strong> leur approvisionnement que dans la livraison <strong>de</strong> leurs clients.<br />
La hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l’énergie se tra<strong>du</strong>it pas un doublement pur et simple <strong>de</strong>s dépenses pour<br />
La Fonte Ar<strong>de</strong>nnaise. Archives<br />
Pour le secteur agricole, la hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l’énergie a un fort impact auprès <strong>de</strong>s<br />
pro<strong>du</strong>cteurs et éleveurs, notamment en ce qui concerne l’augmentation <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> gasoil.<br />
« Nous constatons <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> livraisons dans les exploitations agricoles ce qui n’est<br />
pas sans poser <strong>de</strong> problème dans la mesure où nous sommes en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> semis. Nous<br />
<strong>de</strong>mandons une priorité là-<strong>de</strong>ssus, car ce sont les récoltes <strong>de</strong> <strong>de</strong>main qui sont en jeu », alerte<br />
Hervé Lapie, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FDSEA 51. « Il y a quelques semaines, pour les GNV, nous<br />
étions en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> l’euro et là, nous sommes passés à 1,50€ le litre. » Les coûts <strong>de</strong> l’énergie<br />
représentent en effet <strong>de</strong>s charges conséquentes dans les exploitations, tout comme celui <strong>de</strong>s<br />
matières premières. Et là, ce sont plus particulièrement les éleveurs qui vont être concernés,<br />
avec l’envol <strong>de</strong>s cours <strong>du</strong> blé, nécessaire pour nourrir les bêtes et qui ont augmenté <strong>de</strong> 70%<br />
<strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l’année.<br />
Les stocks <strong>de</strong> la Russie et <strong>de</strong> l’Ukraine (4e exportateur mondial en 2021 avec 24 millions <strong>de</strong><br />
tonnes <strong>de</strong> blé), sont en effet bloqués au niveau <strong>de</strong>s ports maritimes. Et même si la France a<br />
une certaine indépendance au niveau <strong>de</strong>s céréales, il n’empêche, elle importe aussi <strong>de</strong>s<br />
céréales venant d’autres pays. « Il n’y a pas <strong>de</strong> pénurie <strong>de</strong> blé en France, la récolte 2021 a été<br />
bonne, mais si la situation <strong>du</strong>re, cela risque d’être ten<strong>du</strong>. Les tourteaux <strong>de</strong> colza, <strong>de</strong> tournesol<br />
aussi, augmentent sérieusement, ils ont pris 20% et <strong>de</strong>rrière, il va bien falloir répercuter les<br />
prix », annonce Hervé Lapie. Au final, est-ce le consommateur qui va payer l’addition ? « Il<br />
faut un débat avec les GMS, est-ce qu’elles sont prêtes elles aussi à revoir leurs marges, pour
éviter une trop forte inflation ? » s’interroge le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FDSEA 51. Quid <strong>de</strong> la récolte<br />
<strong>2022</strong> ?<br />
« Les semis <strong>2022</strong> ont déjà été faits, il faudra voir ensuite si les conditions climatiques sont au<br />
ren<strong>de</strong>z-vous, mais nous sommes très attentifs aux mois qui vont suivre, en veillant aux<br />
augmentations <strong>de</strong> coût l’azote notamment. » Car si les importations <strong>de</strong> blé sont bloquées, la<br />
France pourrait être un <strong>de</strong>s pays pro<strong>du</strong>cteurs vers lesquels se tourneraient les pays aux fortes<br />
importations comme l’Égypte, plus gros acheteur <strong>de</strong> blé mondial ou les pays <strong>du</strong> Maghreb.<br />
« L’Union européenne nous impose 4% <strong>de</strong> terres en jachère, mais est-ce vraiment judicieux<br />
dans un contexte comme celui-ci où chaque hectare cultivé compte, surtout dans un climat<br />
tempéré comme le nôtre », relève Hervé Lapie, affirmant être en discussion avec le<br />
gouvernement à ce sujet. Attentif, le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FDSEA insiste sur l’importance <strong>de</strong> ne pas<br />
« sacrifier <strong>de</strong>s filières au détriment d’autres. »<br />
La hausse <strong>de</strong> l’énergie dramatique pour l’in<strong>du</strong>strie<br />
« Nous sommes très impactés par le coût <strong>de</strong>s matières premières et<br />
<strong>de</strong> l’énergie qui n’arrête pas <strong>de</strong> grimper », fait savoir Lionel Vuibert, délégué général <strong>de</strong><br />
l’UIMM Champagne-Ar<strong>de</strong>nne. « Certaines fon<strong>de</strong>ries ont, pour un chiffre d’affaires <strong>de</strong> 5<br />
millions d’euros, <strong>de</strong>s coûts qui en une année, sont passés <strong>de</strong> 300 000 à 500 000 euros ! C’est<br />
considérable. Il y a <strong>de</strong>s entreprises qui avaient <strong>de</strong>s contrats garantis, mais pour les autres,<br />
l’addition est salée ! » D’autant que le secteur <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie est déjà impacté <strong>de</strong>puis plusieurs<br />
mois par une pénurie <strong>de</strong> matériaux avec la reprise en flèche <strong>de</strong> l’activité économique postcovid.<br />
« Le paradoxe est que nous avons <strong>de</strong>s carnets <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s qui sont pleins et l’avenir est<br />
conditionné à la capacité <strong>de</strong>s entreprises à encaisser ces hausses <strong>de</strong> coûts »<br />
« Il y avait déjà une forte pénurie <strong>de</strong> matériaux, dont les métaux, avec l’arrêt <strong>de</strong>s usines <strong>de</strong><br />
pro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong>s exportations pendant les confinements successifs. Là, on se retrouve avec<br />
<strong>de</strong>s fon<strong>de</strong>ries qui ne peuvent pas avoir <strong>de</strong> matières premières. Pour certaines, 20 à 30% <strong>de</strong><br />
leur fonte provient <strong>de</strong> Russie », précise Lionel Vuibert. C’est notamment le cas <strong>de</strong> La Fonte<br />
Ar<strong>de</strong>nnaise, « premier fon<strong>de</strong>ur européen indépendant <strong>de</strong> sous-traitance », aux 1 300 salariés.<br />
« Si presque un tiers <strong>de</strong> nos fontes viennent <strong>de</strong> Russie, nous avons toujours eu à cœur <strong>de</strong><br />
diversifier les origines <strong>de</strong> nos approvisionnements. Quand la guerre a éclaté, nous nous<br />
sommes tournés vers nos fournisseurs en Amérique <strong>du</strong> Sud », indique Arnaud Bernier,<br />
Directeur général <strong>de</strong> LFA. « Aujourd’hui, ce n’est pas tant l’approvisionnement qui pose<br />
problème mais plutôt le coût et l’explosion <strong>de</strong>s prix, dont nous pensions avoir atteint le<br />
plateau haut en 2021, après <strong>de</strong>s augmentions <strong>de</strong> 80 à 100%. » Quant au coût <strong>de</strong> l’énergie, il a<br />
tout simplement doublé, atteignant plusieurs millions d’euros. Néanmoins, la nature <strong>de</strong>s<br />
contrats est réalisée sur un mécanisme d’in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong>s prix par rapport aux cours d’achat,<br />
« aussi bien à la hausse qu’à la baisse », précise Arnaud Bernier.<br />
Transformation et mix énergétique<br />
Les in<strong>du</strong>stries doivent donc trouver <strong>de</strong>s alternatives et <strong>de</strong> nouveaux canaux<br />
d’approvisionnement pour pouvoir continuer à honorer leurs comman<strong>de</strong>s. « Trouver <strong>de</strong> l’inox<br />
ou <strong>du</strong> nickel, cela reste très compliqué en ce moment, avec comme conséquence <strong>de</strong> ne pas
pouvoir livrer certains clients ou d’allonger considérablement les délais », explique le<br />
délégué général <strong>de</strong> l’UIMM. Tous les secteurs <strong>de</strong> la métallurgie sont touchés, <strong>de</strong> la fon<strong>de</strong>rie, à<br />
la chaudronnerie, en passant par la création <strong>de</strong> pièces pour l’automobile par exemple.<br />
Conséquence directe, celle <strong>de</strong> la hausse <strong>de</strong>s prix.<br />
« Le paradoxe est que nous avons <strong>de</strong>s carnets <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s qui sont pleins et l’avenir est<br />
conditionné à la capacité <strong>de</strong>s entreprises à encaisser ces hausses <strong>de</strong> coûts », livre le directeur<br />
général <strong>de</strong> La Fonte Ar<strong>de</strong>nnaise. Aux hausses <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction, il faut aussi ajouter<br />
structurellement le manque <strong>de</strong> main d’œuvre, pesant aussi sur les ca<strong>de</strong>nces et l’organisation<br />
<strong>de</strong>s entreprises. La hausse <strong>de</strong>s prix ne se fait d’ailleurs pas uniquement sur l’énergie ou les<br />
matières premières mais aussi sur tout le reste : emballage, pro<strong>du</strong>its liés aux cours <strong>du</strong> pétrole<br />
avec les huiles, transports avec les coûts <strong>de</strong> l’essence actuellement à plus <strong>de</strong> 2 euros le litre…<br />
Toutes ces problématiques vont-elles entraîner une transformation accélérée <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s<br />
d’approvisionnement en énergie <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>stries ? Certaines comme Luzéal, ont déjà enclenché<br />
leur mutation avec le recours à la biomasse, mais pour les in<strong>du</strong>stries « traditionnelles », la<br />
manœuvre semble plus compliquée : « Dans une in<strong>du</strong>strie, le besoin en énergie est non<br />
seulement continu mais également intense. Les in<strong>du</strong>striels seuls, ne peuvent modifier leurs<br />
outils <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction, cela doit se jouer au niveau <strong>de</strong> l’État avec <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s à la transformation<br />
et l’instauration d’un mix énergétique au bon coût et avec <strong>de</strong>s process plus verts. » Dans le<br />
même temps, les in<strong>du</strong>stries récupèrent aussi la chaleur fatale, afin <strong>de</strong> la réinjecter dans les<br />
réseaux <strong>de</strong> chaleur urbains par exemple, comme le fait l’usine Stellantis avec Dalkia dans la<br />
ville <strong>de</strong> Charleville-Mézières.<br />
Malteurop ferme ses <strong>de</strong>ux sites ukrainiens<br />
Le Groupe coopératif régional VIVESCIA est présent en Ukraine via son entreprise<br />
Malteurop. Cette <strong>de</strong>rnière dispose, <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>s années 2000, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux malteries à<br />
Tchernigov et à Kharkov. Depuis le jeudi 24 février, elles ont été fermées par le groupe pour<br />
permettre à tous leurs salariés <strong>de</strong> se mettre en sécurité et <strong>de</strong> rejoindre leurs familles. Par<br />
ailleurs, un soutien financier est apporté par Malteurop à ses collaborateurs ukrainiens sur<br />
place (le groupe n’a pas <strong>de</strong> ressortissants français en Ukraine).<br />
« Des cellules <strong>de</strong> crise ont été mises en place au sein <strong>du</strong> Groupe pour suivre au plus près<br />
l’évolution <strong>de</strong> la situation en Ukraine et essayer, <strong>du</strong> mieux possible, <strong>de</strong> prendre<br />
<strong>quotidien</strong>nement <strong>de</strong>s nouvelles <strong>de</strong> nos équipes sur place, même si la communication s’avère<br />
<strong>de</strong> plus en plus difficile », explique-t-on au niveau <strong>de</strong> Vivescia. « Nous suivons également<br />
avec attention les directives <strong>du</strong> gouvernement français et <strong>de</strong> l’Union Européenne pour rester<br />
en pleine conformité ». Pour rappel, Malteurop est un <strong>de</strong>s acteurs mondiaux <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction<br />
<strong>de</strong> malt (2,3 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> malt), présent dans <strong>14</strong> pays et sur<br />
4 continents.
Guerre en Ukraine : Il faut se préparer à la<br />
déflagration économique à venir<br />
OPINION. Nous sommes à peine sortis d'une crise qui a <strong>du</strong>ré vingt-trois mois. La plupart <strong>de</strong>s<br />
gran<strong>de</strong>s économies mondiales ont retrouvé leur niveau <strong>de</strong> PIB d'avant la pandémie il y a<br />
seulement un ou <strong>de</strong>ux mois. C'est le cas <strong>de</strong>s Etats-Unis, <strong>du</strong> Royaume-Uni et <strong>de</strong> la France, par<br />
exemple. Mais il y a <strong>de</strong>s exceptions : l'Allemagne et l'Espagne entre autres. La sortie <strong>de</strong> crise<br />
n'est pas sans embûches. Par Pierre-Antoine Dusoulier, CEO chez iBanFirst.<br />
Pierre-Antoine Dusoulier 11 Mars <strong>2022</strong>, 11:49 La Tribune<br />
(Crédits : STAFF)<br />
L'inflation est le premier problème. La France, qui jusqu'à encore récemment était plus<br />
épargnée que nos voisins, a vu son inflation fortement rebondir en février, à 4,1% sur un an. Il<br />
y a exactement un an <strong>de</strong> cela, l'inflation était en progression <strong>de</strong> 0,6% sur un an. Le pire reste à<br />
venir. S'ajoutent désormais les conséquences <strong>de</strong> l'invasion <strong>de</strong> l'Ukraine par la Russie. Cela va<br />
sérieusement compliquer la trajectoire <strong>de</strong> la reprise économique. Il faut s'attendre à <strong>de</strong>ux<br />
conséquences immédiates pour la France : un regain <strong>de</strong> l'inflation à court terme qui risque <strong>de</strong><br />
mettre à mal le pouvoir d'achat <strong>de</strong>s ménages les plus mo<strong>de</strong>stes et un maintien <strong>du</strong> « quoi qu'il<br />
en coûte » au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l'élection prési<strong>de</strong>ntielle d'avril prochain.<br />
Une hausse <strong>du</strong>rable <strong>de</strong>s matières premières<br />
L'Ukraine est pour beaucoup <strong>de</strong> Français un sujet éloigné. Pourtant, ce qui se passe à l'Est <strong>de</strong><br />
l'Europe entraîne <strong>de</strong>s répercussions économiques majeures sur notre <strong>quotidien</strong>. C'est déjà le<br />
cas au niveau <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its agricoles. La Russie et l'Ukraine représentent à eux <strong>de</strong>ux plus d'un<br />
quart <strong>de</strong>s exportations mondiales <strong>de</strong> blé, un cinquième <strong>de</strong>s exportations mondiales <strong>de</strong> maïs et<br />
une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s exportations mondiales d'huile <strong>de</strong> tournesol. La semaine <strong>de</strong>rnière, les<br />
prix <strong>de</strong>s céréales ont atteint <strong>de</strong>s niveaux records, 340 euros la tonne pour le blé et 304 euros la<br />
tonne pour le maïs. Ce n'est certainement qu'un début.<br />
Après l'invasion russe <strong>de</strong> la Crimée en 20<strong>14</strong>, les prix avaient augmenté <strong>de</strong> 15 à 20 % en<br />
moyenne. Il avait fallu quatre à cinq mois pour qu'ils refluent <strong>du</strong>rablement. La situation est<br />
différente aujourd'hui. Le marché mondial <strong>de</strong>s matières premières était déjà déstabilisé avant<br />
l'invasion <strong>de</strong> l'Ukraine <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> la crise <strong>de</strong> la Covid et <strong>de</strong> perturbations climatiques<br />
importantes entraînant <strong>de</strong>s conséquences négatives sur les récoltes. L'attaque généralisée <strong>de</strong> la<br />
Russie et le bombar<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> ports céréaliers ukrainiens stratégiques (O<strong>de</strong>ssa et Marioupol<br />
en particulier) a mis quasiment à l'arrêt le commerce mondial <strong>de</strong> blé.
La France est le plus important pro<strong>du</strong>cteur <strong>de</strong> blé <strong>de</strong> l'Union européenne. Il n'y aura pas <strong>de</strong><br />
pénurie. En revanche, cela va accentuer le déséquilibre entre l'offre et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur le<br />
marché <strong>de</strong>s matières premières agricoles et servir d'accélérateur à la hausse <strong>de</strong>s cours<br />
mondiaux. Il faut s'attendre à <strong>de</strong>ux effets immédiats pour l'économie française. Premièrement,<br />
l'inflation va continuer d'augmenter dans les mois à venir. Beaucoup d'économistes anticipent<br />
un reflux dès le milieu <strong>de</strong> l'année. C'est peu probable. Tous les indicateurs montrent désormais<br />
que la hausse <strong>du</strong> prix <strong>de</strong>s matières premières (agricoles et énergétiques) est <strong>du</strong>rable. Nous ne<br />
serions pas surpris <strong>de</strong> voir l'inflation grimper à 5% cette année. C'est notre scénario optimiste.<br />
Deuxièmement, notre filière <strong>de</strong> l'élevage va être encore plus en difficulté qu'elle ne l'était<br />
jusqu'à présent. Tous les intrants (céréales, mais aussi énergie) sont en forte hausse. Cela<br />
risque d'aboutir à une hausse <strong>du</strong> prix <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>, par exemple. L'État va <strong>de</strong>voir intervenir.<br />
Le « quoi qu'il en coûte » reste d'actualité<br />
Dès fin 2021, le gouvernement français a mis en place in<strong>de</strong>mnité une inflation exceptionnelle<br />
<strong>de</strong> 100 euros attribuée à 38 millions <strong>de</strong> citoyens, à l'instar d'autres pays européens. Le coût<br />
estimé pour les finances publiques est <strong>de</strong> 3,8 milliards d'euros (soit à peu près l'équivalent <strong>du</strong><br />
budget annuel <strong>de</strong> la Culture). L'objectif était <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire l'impact <strong>de</strong> la hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong><br />
l'énergie sur le pouvoir d'achat <strong>de</strong>s ménages. Cela s'ajoute à un autre dispositif existant créé<br />
en 2015 et généralisé <strong>de</strong>puis 2018, le chèque énergie qui s'adresse aux ménages mo<strong>de</strong>stes.<br />
Ce fut une réussite. La semaine <strong>de</strong>rnière, l'INSEE a indiqué que le pouvoir d'achat <strong>de</strong>s<br />
ménages par unité <strong>de</strong> consommation (une mesure qui permet <strong>de</strong> comparer les niveaux <strong>de</strong> vie<br />
<strong>de</strong>s ménages <strong>de</strong> tailles différentes) a rebondi au quatrième trimestre 2021 <strong>de</strong> 0,7% par rapport<br />
au troisième trimestre. Mais ce n'est qu'un début. Il faudra faire plus pour contrer la hausse<br />
combinée <strong>de</strong> l'énergie, <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its agricoles et <strong>de</strong>s engrais (ces <strong>de</strong>rniers ont déjà augmenté <strong>de</strong><br />
79% en un an) qui résulte <strong>de</strong> l'invasion <strong>de</strong> l'Ukraine. Le chèque énergie pourrait être éten<strong>du</strong><br />
prochainement. Nous pourrions également voir l'idée émergée d'un chèque alimentaire face à<br />
la hausse <strong>de</strong>s céréales afin d'ai<strong>de</strong>r les ménages les plus mo<strong>de</strong>stes. Ces mécanismes sont très<br />
coûteux pour les finances publiques, mais ils ont prouvé leur efficacité dans le temps. D'autres<br />
mesures seront aussi prises en direction <strong>de</strong>s entreprises et <strong>de</strong>s secteurs les plus touchés<br />
(comme l'élevage).<br />
Alors que nous pensions sortir <strong>du</strong> « quoi qu'il en coûte » cette année, tout indique qu'il va<br />
<strong>de</strong>meurer plus longtemps que prévu. Ce ne sera pas pour lutter contre la crise Covid, mais<br />
pour combattre les conséquences sur le pouvoir d'achat <strong>de</strong>s Français <strong>de</strong> la déstabilisation<br />
<strong>du</strong>rable <strong>de</strong>s cours mondiaux <strong>de</strong>s matières premières <strong>du</strong> fait <strong>de</strong>s ambitions impérialistes <strong>de</strong> la<br />
Russie.
Le e-commerce, un nouveau relai <strong>de</strong><br />
croissance pour le champagne ?<br />
• 11 mars <strong>2022</strong> Terre <strong>de</strong> Vins<br />
Avec une croissance mondiale <strong>du</strong> e-commerce <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 26 % en 2020 et <strong>de</strong> 12 % en<br />
2021 sur tout le commerce <strong>de</strong> détail, le covid a fait gagner cinq années <strong>de</strong> maturité à ce<br />
marché. Désormais, 77% <strong>de</strong>s consommateurs réalisent <strong>de</strong>s achats en ligne. Dans quelle<br />
mesure cet essor peut-il profiter au vin et au champagne ? Le CIVC présente une étu<strong>de</strong><br />
passionnante.<br />
En matière <strong>de</strong> ventes en ligne, on observe <strong>de</strong>s inégalités à la fois selon les pays, et selon les<br />
types <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its. En Chine, le e-commerce représente 24 % <strong>du</strong> commerce <strong>de</strong> détail, alors<br />
qu’en Allemagne, aux USA, en Belgique ou en France, il se situe entre 12 et <strong>14</strong> %. Le secteur<br />
alimentaire reste en retrait, mais il est celui qui connaît la plus forte croissance, avec une<br />
hausse <strong>de</strong> 40 % en 2020 ! En 2021, la vente en ligne représentait 10% <strong>du</strong> chiffre d’affaires <strong>du</strong><br />
commerce <strong>du</strong> vin et 11% <strong>de</strong> celui <strong>du</strong> champagne, soit 550 millions d’euros et 30 millions <strong>de</strong><br />
bouteilles !<br />
Si la moitié <strong>de</strong>s transactions <strong>du</strong> commerce en ligne sont le fait <strong>de</strong>s trois géants généralistes<br />
que sont Alibaba, Amazon et JD, ceux-ci, malgré quelques tentatives, sont peu présents dans<br />
le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> vin, la complexité <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it nécessitant un accompagnement marketing très<br />
spécifique. En revanche, on observe une forte présence <strong>de</strong>s « pure players » comme<br />
millesima, vivino, <strong>de</strong>s enseignes <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s surfaces alimentaires via leurs drives et services<br />
<strong>de</strong> livraison (aux USA, <strong>de</strong>uxième marché à l’export pour le e-commerce <strong>du</strong> champagne<br />
<strong>de</strong>rrière le Royaume-Uni, la Gran<strong>de</strong> distribution joue ainsi un rôle moteur) et enfin <strong>de</strong>s<br />
distributeurs omni-canaux comme Nicolas. Le e-commerce direct reste en revanche<br />
minoritaire. Il convient surtout aux marques bénéficiant d’une forte notoriété et disposant <strong>de</strong><br />
moyens suffisants pour mettre en place la logistique et le service après-vente. En France, pour<br />
le champagne, il ne représente que 2% <strong>de</strong>s ventes en ligne.<br />
On remarquera que le « Quick commerce », pratiqué par un certain nombre d’épiceries<br />
capables <strong>de</strong> livrer dans la <strong>de</strong>mi-heure, est très adapté au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> consommation <strong>du</strong><br />
champagne, parce qu’il correspond exactement à son esprit, un vin que l’on va acheter <strong>de</strong><br />
manière spontanée, lorsque l’on a envie <strong>de</strong> faire la fête.<br />
L’exemple allemand<br />
Dans certains pays où les réseaux <strong>de</strong> cavistes sont limités, le e-commerce constitue une<br />
alternative intéressante. C’est le cas <strong>de</strong> l’Allemagne où les rares cavistes se concentrent au<br />
sein <strong>de</strong>s huit gran<strong>de</strong>s agglomérations qui structurent le territoire mais qui ne représentent que<br />
45 % <strong>de</strong> la population. Ainsi, une large partie <strong>de</strong>s consommateurs ne dispose pas <strong>de</strong> point<br />
d’achat proche lorsqu’elle recherche <strong>de</strong>s cuvées <strong>de</strong> qualité. Or, contrairement à une idée<br />
reçue, cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est très forte dans le pays. On a en effet tendance à considérer<br />
l’Allemagne d’abord comme un débouché pour les champagnes bon marché, compte tenu <strong>de</strong><br />
la place importante qu’y tiennent les ventes en gran<strong>de</strong> distribution. Pourtant, en 2019, le prix<br />
moyen <strong>de</strong> la bouteille <strong>de</strong> champagne y était 28 % plus élevé qu’en France. Un autre préjugé<br />
consiste à penser que ce marché est saturé. Mais, si l’Allemagne est le premier pays
consommateur <strong>de</strong> vins effervescents avec 362 millions <strong>de</strong> cols, le champagne n’en représente<br />
que 15 millions (4%), ce qui lui laisse une belle marge <strong>de</strong> progression.<br />
Les obstacles<br />
Peu d’acteurs ont trouvé <strong>de</strong>s solutions efficaces pour accompagner le consommateur dans son<br />
choix en ligne et remplacer le contact humain <strong>du</strong> caviste, meilleur allié pour son<strong>de</strong>r les goûts<br />
<strong>du</strong> client et le gui<strong>de</strong>r vers <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its en phase avec ses attentes. Aussi, face à une offre<br />
pléthorique, ce <strong>de</strong>rnier aura davantage tendance que chez les cavistes à se rabattre sur les<br />
marques classiques à forte notoriété qu’il considère plus sûres. Certains sites proposent<br />
cependant <strong>de</strong>s portes d’entrée intéressantes avec différents angles comme les accords<br />
mets/vins. Cela ne signifie pas que les marques à faible notoriété ne doivent pas utiliser cet<br />
outil, mais il leur faudra s’appuyer sur <strong>de</strong>s modèles adaptés comme le système <strong>de</strong>s box<br />
d’abonnement (le Petit ballon) dont le concept est justement fondé sur la découverte, ou<br />
encore les ventes privées qui procè<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s petites sélections où elles seront moins noyées<br />
dans la masse… Parmi les prérequis, il est également fondamental d’avoir dans sa<br />
distribution une véritable homogénéité tarifaire, y compris d’un pays à l’autre. En effet, la<br />
vente en ligne offre au consommateur la possibilité <strong>de</strong> comparer facilement.
Ce que pensent les prescripteurs <strong>du</strong><br />
champagne<br />
• 10 mars <strong>2022</strong> Terre <strong>de</strong> vins<br />
(Photo F. Hermine)<br />
Au contact direct <strong>de</strong> la clientèle, les prescripteurs (cavistes, sommeliers, barmen) portent<br />
l’image <strong>de</strong>s marques. Les élaborateurs veillent donc à maintenir avec eux <strong>de</strong>s contacts<br />
réguliers, à les rencontrer, à les informer voire à les former. Pour affiner cette politique,<br />
le Comité Champagne a commandé au Cabinet Sky Consulting une enquête qualitative<br />
visant à évaluer leur culture <strong>du</strong> champagne, l’image qu’ils ont <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it et la manière<br />
dont ils le prescrivent.<br />
Chez les cavistes, cette étu<strong>de</strong> montre une vraie connaissance <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it bien qu’elle soit<br />
moindre par rapport à celle qu’ils ont en général <strong>du</strong> vin. Chez les gérants <strong>de</strong> restaurants, on<br />
observe parfois un certain opportunisme dans leur manière <strong>de</strong> se renseigner, se cantonnant<br />
aux informations économiques tout en négligeant les aspects techniques et culturels.<br />
En ce qui concerne la perception <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it, on s’aperçoit <strong>de</strong> manière générale qu’il n’est pas<br />
toujours vraiment considéré comme un vin et que l’aspect festif peut prendre le <strong>de</strong>ssus sur<br />
cette dimension, même si tous expriment un engouement pour la diversité <strong>de</strong>s cuvées<br />
proposées par l’appellation. Le pro<strong>du</strong>it, par son aspect traditionnel leur inspire confiance, et<br />
ils sont fiers d’en parler et <strong>de</strong> le vendre. En revanche, la culture champenoise est jugée<br />
austère, voire « un peu protestante », par opposition à une Bourgogne plus joviale et à<br />
l’élégance bor<strong>de</strong>laise. Le prix est aussi un obstacle. Dans les restaurants et les bars, si le<br />
champagne représente souvent le plus gros chiffre d’affaires, les marges sont plus faibles que<br />
sur les autres vins. Le prix <strong>de</strong>s bouteilles est aussi un frein à leur service à la coupe : le samedi<br />
soir, on réfléchit à <strong>de</strong>ux fois avant d’ouvrir un flacon, en sachant que l’établissement sera<br />
fermé le dimanche et que si l’intégralité n’est pas consommée, le reste sera per<strong>du</strong>.<br />
Pour mieux comprendre la manière dont le champagne est prescrit, cette étu<strong>de</strong> a décidé <strong>de</strong><br />
scin<strong>de</strong>r la catégorie en quatre types. Les « classiques », <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s marques bien connues,<br />
avec <strong>de</strong>s prix qui restent accessibles, que les consommateurs achètent par sécurité. « Les<br />
prestigieux », c’est-à-dire les millésimés ou les cuvées spéciales, dont la valeur est facile à<br />
justifier par une qualité exceptionnelle. « Les nouveaux champagnes atypiques », élaborés par<br />
la jeune génération <strong>de</strong> vignerons, qui cherche à se différencier, en mettant en avant <strong>de</strong>s<br />
cépages rares, une absence <strong>de</strong> dosage… L’approche est alors passionnée. Elle nous éloigne <strong>de</strong><br />
l’univers <strong>du</strong> luxe, pour nous rapprocher <strong>de</strong> celui <strong>du</strong> vin. La communication tourne moins<br />
autour <strong>de</strong> la marque que <strong>de</strong> la personne, <strong>du</strong> vigneron. Enfin, « les champagnes engagés »,<br />
c’est-à-dire les vins bios et biodynamiques.<br />
Face à cela, on trouve différents types <strong>de</strong> prescripteurs. « Les contraints », qui font souvent<br />
partie d’un grand réseau <strong>de</strong> cavistes et ren<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s comptes au siège. Ils ne sont pas toujours<br />
complètement libres dans leurs choix et mettent davantage l’accent sur les <strong>de</strong>ux premières<br />
catégories, ce qui constitue pour eux une sécurité à la fois pour le commerce et pour l’image<br />
<strong>de</strong> l’établissement. « Les ouverts », plus flexibles, qui ont un lien direct avec les<br />
intermédiaires et cherchent à proposer une large gamme <strong>de</strong> choix comprenant aussi bien <strong>de</strong>s
nouveautés que <strong>de</strong>s classiques. Enfin, les militants, qui ont un positionnement fort. Leur<br />
volonté est <strong>de</strong> défendre les pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> niche. Ils ont la <strong>de</strong>nt <strong>du</strong>re contre les gran<strong>de</strong>s marques<br />
qu’ils jugent in<strong>du</strong>strielles. Ils ont en général un lien direct avec l’élaborateur dont ils<br />
n’hésitent pas à relater l’histoire.<br />
Dans la manière <strong>de</strong> prescrire, le champagne est rarement proposé <strong>de</strong> manière spontanée. Et si<br />
on examine l’ordre <strong>de</strong>s questions posées au client, le goût arrive en <strong>de</strong>rnier ! Le caviste<br />
commence par s’enquérir <strong>du</strong> budget, ensuite <strong>de</strong> la préférence <strong>de</strong> la personne en matière <strong>de</strong><br />
marques, puis <strong>de</strong> l’occasion pour laquelle elle réalise cet achat. Il abor<strong>de</strong> surtout la question<br />
<strong>du</strong> goût <strong>du</strong> client lorsqu’il l’i<strong>de</strong>ntifie comme un connaisseur. Dernier point enfin, le<br />
positionnement physique <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it chez les cavistes. Si le champagne dispose en général<br />
d’un rayon spécialisé, celui-ci est souvent « cornerisé » et ne bénéficie guère d’animation.<br />
« La catégorie n’est pas vécue dans les espaces <strong>de</strong> vente », alors qu’on aura souvent par<br />
exemple <strong>de</strong>s cartes <strong>du</strong> Beaujolais… On observera simplement chez les commerçants<br />
franchisés, une mise en scène autour <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s marques activée <strong>de</strong> manière saisonnière, car<br />
pour beaucoup <strong>de</strong> cavistes encore, le champagne est d’abord un pro<strong>du</strong>it saisonnier.
Après-covid :<br />
L'étau sanitaire se <strong>de</strong>sserre, les marges se<br />
contractent pour les restaurants et bars à<br />
vin<br />
Alors que l'obligation <strong>de</strong> présenter un passe sanitaire vali<strong>de</strong> sera levée ce <strong>14</strong> mars et promet<br />
une augmentation <strong>de</strong> l'activité aux restaurateurs, les conséquences économiques <strong>de</strong> la guerre<br />
en Ukraine menacent l'avenir.<br />
Par Alexandre Abellan Le 11 mars <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />
Plus besoin d’un passe sanitaire pour accé<strong>de</strong>r aux restaurants à partir <strong>du</strong> lundi <strong>14</strong> mars. -<br />
crédit photo : Alexandre Abellan (Vitisphere)<br />
« On a prévenu le secteur [<strong>de</strong> la restauration] : le <strong>14</strong> mars, atten<strong>de</strong>z-vous à un à coup <strong>de</strong><br />
fréquentation » indique Bernard Boutboul, le prési<strong>de</strong>nt fondateur <strong>du</strong> cabinet Gira Conseil<br />
spécialisé dans le suivi <strong>de</strong>s tendances <strong>de</strong>s Cafés, Hôtels et Restaurants (CHR). Passant<br />
inaperçue entre l’invasion militaire russe en Ukraine et le lancement officiel <strong>de</strong> la campagne<br />
prési<strong>de</strong>ntielle en France, la fin <strong>du</strong> passe sanitaire à partir <strong>de</strong> ce lundi <strong>14</strong> mars serait atten<strong>du</strong>e<br />
par une part non-négligeable <strong>de</strong> consommateurs n’ayant plus mis les pieds dans un restaurant<br />
ou bar à vin <strong>de</strong>puis la mise en place <strong>du</strong> passe vaccinal, le 9 août 2021.<br />
« Le passe sanitaire freine un certain nombre <strong>de</strong> personnes, qui ne sont pas <strong>de</strong>s anti-vaccins,<br />
mais <strong>de</strong>s anti-passes : pour elles, aller au restaurant ou au cinéma attendra qu’elles n’aient<br />
plus <strong>de</strong> contrôles » explique Bernard Boutboul, dont les équipes se sont entretenues avec ces<br />
consommateurs, sans pouvoir les quantifier. « Ils représente un part non négligeable <strong>de</strong> la<br />
population » indique l’expert, s’appuyant sur les retours <strong>de</strong> restaurateurs ne voyant plus<br />
certains clients <strong>de</strong>puis l’été passé. « Des Français n’ont pas pu se faire plaisir <strong>de</strong>puis 7 mois,<br />
ils vont se précipiter. Le secteur va se prendre un à-coup <strong>de</strong> fréquentation. Comme lors <strong>de</strong> la<br />
réouverture <strong>de</strong>s restaurants, le 19 mai 2021 » souligne Bernard Boutboul, se souvenant <strong>de</strong><br />
longues files d’attente pour boire un verre en terrasse.
Nouvelle vague<br />
« Depuis le début <strong>de</strong> la semaine, on sent augmenter les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s » confirme Philippe Faure-<br />
Brac, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Union De la Sommellerie Française (UDSF). Qu’il s’agisse <strong>de</strong> son<br />
restaurant, le bistrot <strong>du</strong> sommelier (Paris VIII), ou <strong>de</strong>s retours <strong>de</strong> l’UDSF, dont l’assemblée<br />
générale s’est tenue ce 7 mars, le constat est unanime sur une vague <strong>de</strong> reprise. Qu’il s’agisse<br />
<strong>de</strong> « clientèle indivi<strong>du</strong>elle, mais surtout d’entreprises, qui reviennent alors que <strong>de</strong>puis<br />
décembre elles avaient scié la branche sur laquelle tout le mon<strong>de</strong> espérait se percher »<br />
indique le meilleur sommelier 1992. Concernant le retour <strong>de</strong>s consommateurs s’opposant au<br />
contrôle <strong>du</strong> passe sanitaire, « on va s’en apercevoir. C’était un frein, ça limitait<br />
automatiquement les possibilités <strong>de</strong> se retrouver. Ça va laisser plus <strong>de</strong> possibilités » indique<br />
Philippe Faure-Brac.<br />
Une perspective qui n’est pas partagée par tous. « Le double impact <strong>de</strong> la guerre en Ukraine<br />
et <strong>de</strong>s élections fait que la fin <strong>du</strong> passe sanitaire passera sous les radars. Cela va peut-être<br />
changer les choses à la marge, mais généralement ça ne se verra pas » indique le patron d’un<br />
petit bar à vin à Dijon. Revenu à une activité normale, l’établissement bourguignon s’inquiète<br />
cependant <strong>de</strong> l’inflation galopante, sur tous les approvisionnements, mais aussi sur les vins.<br />
Avec le petit millésime 2021 et l’augmentation <strong>de</strong>s matières premières et fournitures, « toutes<br />
les semaines on reçoit <strong>de</strong> nouveaux tarifs <strong>de</strong> vignerons qui augmentent. On est partis sur une<br />
spirale inflationniste. Ça va gonfler artificiellement notre chiffre d’affaires, mais notre marge<br />
va se ré<strong>du</strong>ire » s’inquiète le patron basé à Dijon.
Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />
Edition : Janvier - mars <strong>2022</strong><br />
Périodicité : Bimestrielle<br />
P.5<br />
Audience : N.C.<br />
Journalistes : -<br />
Sujet <strong>du</strong> média :<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 328<br />
Agroalimentaire-Agriculture<br />
p. 1/1<br />
Sommaire<br />
Conioncture International_ Dossier<br />
6 Export<br />
Les vins français reprennent<br />
leur success story à l'export<br />
Bourgogne:<br />
nouveau record <strong>de</strong> ventes<br />
Bor<strong>de</strong>aux: ventes records<br />
poussées par les États-Unis<br />
8 Régions<br />
Montpellier veut <strong>de</strong>venir<br />
la nouvelle capitale <strong>du</strong> vin<br />
Bor<strong>de</strong>aux: rebond à l'export<br />
mais <strong>de</strong>s difficultés persistantes<br />
Bientôt <strong>de</strong> nouveaux crus<br />
pour les vins AOC <strong>de</strong> lieux-dits<br />
Champagne: record <strong>de</strong>s ventes en<br />
2021 et vent d'optimisme pour <strong>2022</strong><br />
12 Trajectoire<br />
Collection Famille Helfrich<br />
L'histoire <strong>de</strong>vient légen<strong>de</strong><br />
<strong>14</strong> Actus<br />
Emmanuel Macron, personnalité <strong>de</strong><br />
l'année <strong>de</strong> la RVF, nous parle <strong>de</strong> vin<br />
La Liste <strong>de</strong>s meilleurs restaurants<br />
<strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />
Vie <strong>de</strong>s entreprises<br />
22 Actus<br />
Bourgogne: Château <strong>de</strong> Santenay<br />
<strong>de</strong>vient Château Philippe le Hardi<br />
Terroirs et Vignerons <strong>de</strong> Champagne<br />
<strong>de</strong>vient la plus importante<br />
coopérative <strong>de</strong> Champagne<br />
24 Carnet<br />
28 Marchés<br />
Vinexposium<br />
annule<br />
Vinexpo Flong Kong <strong>2022</strong><br />
pour se concentrer sur la Chine<br />
Les vins portugais s'exportent<br />
<strong>de</strong> plus en plus<br />
LVMH suspend ses activités<br />
en<br />
Russie<br />
Distribution<br />
30 Actus<br />
Les Vins <strong>du</strong> Sud-Ouest renforcent<br />
leurs positions en GD<br />
Domaines<br />
Bonfils<br />
L'union fait la force<br />
Les vins au verre<br />
les plus consommés<br />
dans les bars et restaurants<br />
Champagne Nicolas Feuillatte<br />
affiche <strong>de</strong>s performances record<br />
en<br />
GD<br />
34 Spiritueux<br />
Spiribam, <strong>de</strong> nouvelles ambitions<br />
internationales<br />
Croissance <strong>de</strong> la dynamique<br />
commerciale <strong>du</strong> cognac<br />
Torabhaig, la nouvelle distillerie<br />
sur l'île <strong>de</strong> Skye<br />
38 Notre sélection<br />
40 Agenda<br />
42 Altitu<strong>de</strong> & People<br />
' \<br />
Dans notre prochain numéro<br />
<br />
16 Foncier Viticole<br />
Le prix <strong>de</strong>s vignes en France<br />
et dans le mon<strong>de</strong><br />
Avant l'épiso<strong>de</strong> Covid-19 dont<br />
les effets redoutés ne sont pas<br />
encore connus, quel est le prix<br />
d'une vigne dans les vignobles<br />
français et <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>?<br />
Quelles sont les tendances<br />
et les critères <strong>de</strong> valorisation?<br />
20 Tonnellerie<br />
Tenir bon dans la tempête<br />
Les élevages en tonneaux,<br />
cuves et foudres en chêne ne<br />
dépassant guère plus <strong>de</strong> 2 à 3 %<br />
<strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction viticole mondiale.<br />
On reste donc sur une niche,<br />
mais qui résume à elle seule<br />
toute l'excellence <strong>de</strong> la filière.<br />
Provence, Bor<strong>de</strong>aux, Primeurs, Distribution, Export, Spiritueux...<br />
232569 VIGNERONS - CISION 6587072600504<br />
Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />
L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.
De l'ecstasy à la place <strong>du</strong> champagne… Ces<br />
contrefaçons <strong>de</strong> Moët & Chandon Ice<br />
Imperial qui inquiètent les autorités après le<br />
décès d'une personne<br />
• Les bouteilles portaient toutes le même numéro <strong>de</strong> lot. DGCCRF<br />
Publié le 10/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong> à 13:34 / L’Indépendant<br />
Plusieurs cas d'intoxication ayant entraîné au moins un décès ont été relevés <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux<br />
mois. Les autorités appellent à la vigilance et donnent <strong>de</strong>s conseils pour éviter un drame.<br />
Les autorités sanitaires françaises ont été alertées par leurs homologues alleman<strong>de</strong>s et<br />
néerlandaises sur un trafic <strong>de</strong> contrefaçon <strong>de</strong> champagne qui a tourné au drame. Plusieurs cas<br />
d'intoxications graves ont ainsi été signalés et une personne est décédée après avoir<br />
consommé <strong>du</strong> faux champagne.<br />
Les personnes intoxiquées avaient toutes consommé <strong>de</strong> la "MDMA liqui<strong>de</strong> (ecstasy) contenue<br />
dans <strong>de</strong>s jéroboams (3 litres) étiquetés Champagne Moët & Chandon Ice Imperial", révèle la<br />
Direction générale <strong>de</strong> la concurrence, <strong>de</strong> la consommation et <strong>de</strong> la répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s<br />
(DGCCRF) dans un communiqué.<br />
Selon la répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s investigations sont en cours mais "les premiers éléments<br />
indiquent que les jéroboams contrefaits portaient tous le même étiquetage (étiquette, contreétiquette,<br />
coiffe) que le champagne Moët & Chandon Ice Imperial, et portaient le numéro <strong>de</strong><br />
lot LAJ7QAB6780004". Un numéro qui se trouve sur l'étiquette au dos <strong>de</strong> la bouteille. "Le<br />
pro<strong>du</strong>it était ven<strong>du</strong> sur un site <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> particulier à particulier, par un particulier<br />
localisé à l’étranger".<br />
Opaques, les bouteilles ne laissent ainsi pas <strong>de</strong>viner ce qu'elles contiennent toutefois la<br />
DGCCRF indique que "le liqui<strong>de</strong> qu’elles contiennent se distinguent très nettement <strong>du</strong><br />
champagne". Celui-ci n'est pas effervescent, ne contient pas <strong>de</strong> bulle et présente une teinte<br />
brune rougeâtre et une o<strong>de</strong>ur anisée.<br />
Les autorités indiquent que "la contamination ne trouve pas son origine dans un problème <strong>de</strong><br />
qualité lors <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> champagne Moët & Chandon Ice Imperial. A ce jour, rien ne
permet par ailleurs d’affirmer que les bouteilles concernées soient commercialisées sur le<br />
marché français et aucune intoxication similaire n’a été signalée en France".<br />
Toutefois, les consommateurs sont appelés à la plus gran<strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce en particulier si le<br />
pro<strong>du</strong>it a été acheté sur un site <strong>de</strong> revente <strong>de</strong> particulier à particulier.<br />
La DGCCRF indique par ailleurs que "le simple fait <strong>de</strong> tremper un doigt dans le liqui<strong>de</strong> et <strong>de</strong><br />
le goûter peut entraîner <strong>de</strong> graves problèmes <strong>de</strong> santé, même sans ingestion". Il ne faut donc<br />
pas le consommer si vous constatez que le pro<strong>du</strong>it acheté est frau<strong>du</strong>leux.<br />
En cas <strong>de</strong> contact ou d’ingestion, contactez immédiatement le centre anti-poison <strong>de</strong> votre<br />
secteur (05 61 77 74 47 en Occitanie).
Back in the USA<br />
Retrouvailles à taille humaine <strong>du</strong> salon<br />
Vinexpo à New York<br />
Les professionnels américains étaient au ren<strong>de</strong>z-vous pour le retour <strong>de</strong> Vinexpo les 9 et 10<br />
mars au coeur <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> New York. Pour cette troisième édition américaine, Vinexpo<br />
America a créé Drinks America, une section réservée aux spiritueux et autres boissons.<br />
Par Isabelle Bachelard Le 11 mars <strong>2022</strong> / Vitisphère.com<br />
Un aperçu <strong>du</strong> pavillon <strong>de</strong>s vins français au Jacob K. Javits convention center <strong>de</strong> New York. -<br />
crédit photo : Isabelle Bachelard<br />
Il y a <strong>de</strong>ux ans, les 2 et 3 mars, Vinexpo New York était le <strong>de</strong>rnier évènement professionnel à<br />
se tenir dans le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> vin dix jours avant qu’il ne se referme et en plein dans la tourmente<br />
causée par la taxe <strong>de</strong> 25 % qui pénalisait les importations françaises.<br />
Se retrouver après une si longue absence, est-ce la raison <strong>de</strong> la bonne ambiance qui régnait<br />
dans les allées, bien remplies ? Ou tout simplement la levée <strong>du</strong> masque obligatoire, intervenue<br />
<strong>de</strong>ux jours avant le début <strong>du</strong> salon aux Etats-Unis ?<br />
A taille humaine
Le salon frappe par ses dimensions mo<strong>de</strong>stes, quatre ou cinq allées qui se terminent au fond<br />
<strong>du</strong> hall par les espaces <strong>de</strong> conférences et master-classes, toutes bien remplies.<br />
Pour les 380 exposants, venus <strong>de</strong> 31 pays, les stands sont pratiquement i<strong>de</strong>ntiques et <strong>de</strong> petite<br />
taille, ce qui permet <strong>de</strong> voir la totalité <strong>du</strong> salon sans accumuler les kilomètres. Se distinguent<br />
les regroupements par pays, la Georgie et le Chili, le Japon dans la section Drinks. Et la<br />
France qui figure en bonne place dès l’entrée avec le pavillon « Taste France » sous la<br />
houlette <strong>de</strong> Business France, qui permet à <strong>de</strong>s exposants <strong>de</strong> venir avec un stand clef en main<br />
et un budget maitrisé.<br />
Les marchés export à développer pour les vins français en <strong>2022</strong><br />
Emmanuel Vergely, responsable <strong>de</strong> l’export à la cave Bestheim revient grâce à cette facilité, à<br />
la recherche d’importateurs supplémentaires, surtout pour les crémants d’Alsace car il croit à<br />
la place qu’ils peuvent prendre à côté <strong>de</strong>s cavas et proseccos et face aux prix croissants <strong>de</strong>s<br />
champagnes car « c’est français, c’est une métho<strong>de</strong> traditionnelle et c’est bon » le tout à<br />
moins <strong>de</strong> 20 dollars.<br />
Bev Zero, spécialiste mondial <strong>de</strong> la désalcoolisation, présente les pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> ses clients<br />
pro<strong>du</strong>cteurs afin d’en trouver <strong>de</strong> nouveaux.<br />
On regrette que la section WOW dédiée aux vins certifiés dans une démarche<br />
environnementale soit ré<strong>du</strong>ite et mal signalisée. Souhaitons qu’elle reprenne <strong>de</strong> sa belle<br />
couleur verte lors <strong>de</strong> sa section bor<strong>de</strong>laise prévue les 22 et 23 juin.<br />
Des acheteurs aux objectifs précis<br />
Les visiteurs sont visiblement très professionnels. Ils viennent <strong>de</strong> 44 états américains, plus le<br />
Mexique et le Canada. Ils représentent le marché américain, avec son système organisé suite à<br />
la prohibition entre trois tiers, importateurs, distributeurs et reven<strong>de</strong>urs (détaillants ou<br />
restaurateurs) et sont venus avec <strong>de</strong>s objectifs précis.<br />
On voit un acheteur faire le tour <strong>de</strong>s stands à la recherche d’un chenin blanc. Cyril Rouchon,<br />
qui représente le négoce bor<strong>de</strong>lais Maison Montignac, bien implanté aux Etats-Unis ressort<br />
ravi <strong>de</strong> sa visite, car il a vu qui était là et espère prendre un stand l’année prochaine.<br />
Rodolphe Lameyse, directeur <strong>de</strong> Vinexpo se rejouit <strong>de</strong> l’association établie <strong>de</strong>puis 2019 avec<br />
le partenaire américain Diversified Communications, qui permet <strong>de</strong> répondre aux exigences<br />
spécifiques <strong>du</strong> pays. Il explique l’intérêt <strong>de</strong> Drinks America qui va capter un nouveau public<br />
et <strong>de</strong> nouveaux exposants via les spiritueux : « Il y a beaucoup <strong>de</strong> nouveauté, <strong>de</strong> jeunes ou<br />
moins jeunes qui se lancent dans ce domaine. Et les spiritueux sont un pilier majeur en<br />
France ». Les vins et spiritueux désalcoolisés, les cocktails, les RTD « Ready To Drink »<br />
prêts à consommer, bien présents à Drinks America, sont tout aussi importants.
Pourquoi les vignerons champenois se sont<br />
révoltés en 1911<br />
Manifestations, émeutes, saccages… <strong>de</strong> janvier à avril 1911, la Champagne a connu une drôle<br />
d’effervescence. Flashback.<br />
Par Thierry Masclot Publié le 12/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong> Le Figaro Vins<br />
1911 Révolte vignerons champenois Archive World / Alamy / Abaca<br />
Des milliers <strong>de</strong> vignerons en colère qui mettent le feu à <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> négoce à Epernay et à<br />
Aÿ, <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> vin éventrées, <strong>du</strong> matériel saccagé et au final, <strong>de</strong>s soldats qui stationnent<br />
dans la région, pour assurer l’ordre public. Ceci n’est pas une fiction. Nous sommes en<br />
Champagne, en 1911. La tragédie est bien réelle et elle s’est jouée en cinq actes.<br />
Acte 1 : Les négociants et leurs commissionnaires qui achètent <strong>du</strong> raisin ou <strong>du</strong> vin, font la loi<br />
en Champagne. Certains n’hésitent pas à étrangler les vignerons, pour avoir les tarifs les plus<br />
bas. En cas <strong>de</strong> mauvaise récolte ? Les vignerons n’ont plus <strong>de</strong> quoi faire bouillir la marmite.<br />
Acte 2 : La fatalité entre en scène sous les traits <strong>de</strong> Dame Nature. Pluies, gelées, maladies…<br />
en 1910, rien n’est épargné aux vignerons qui ne récoltent presque rien. La pression monte et<br />
le bouchon <strong>de</strong> la colère est prêt à sauter.<br />
Acte 3 : Pour pouvoir alimenter le marché, qui est en croissance, les négociants font venir <strong>du</strong><br />
vin d’autres régions : Anjou, Midi mais aussi Aube, absente <strong>de</strong> la première délimitation <strong>de</strong><br />
l’aire d’appellation Champagne <strong>de</strong> 1908.<br />
Acte 4 : Les vignerons <strong>de</strong> l’Aube organisent <strong>de</strong>s comités <strong>de</strong> défense, pour que la région soit<br />
réintégrée à l’aire <strong>de</strong> l’appellation. Face à eux, les Marnais se battent pour conserver leur<br />
privilège. Lorsque le gouvernement déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> supprimer les délimitations, en avril 1911, la
Marne s’enflamme, au sens propre <strong>du</strong> terme. Les maisons <strong>de</strong> négoce Deutz et Ayala sont<br />
brulées. L’armée doit intervenir.<br />
Acte 5 : Le Conseil d’Etat stipule, en juin 1911, que seule la Marne peut utiliser l’appellation<br />
Champagne. L’Aube utilisera «Champagne <strong>de</strong>uxième zone». Pas vraiment <strong>de</strong> quoi apaiser les<br />
esprits… Il faudra attendre 1927 pour que la Champagne englobe <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> la Marne,<br />
<strong>de</strong> l’Aube, <strong>de</strong> l’Aisne, <strong>de</strong> la Seine-et-Marne et <strong>de</strong> la Haute Marne. Un siècle plus tard, cette<br />
rivalité Marne-Aube est encore profondément ancrée dans les mémoires champenoises…
Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />
Edition : Janvier - mars <strong>2022</strong><br />
Périodicité : Bimestrielle<br />
P.23<br />
Audience : N.C.<br />
Journalistes : -<br />
Sujet <strong>du</strong> média :<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 366<br />
Agroalimentaire-Agriculture<br />
p. 1/1<br />
Vie <strong>de</strong>s entreprises |Actus<br />
Champagne<br />
Terroirs et Vignerons <strong>de</strong> Champagne <strong>de</strong>vient<br />
la plus importante coopérative <strong>de</strong> Champagne<br />
La<br />
Coopérative Régionale <strong>de</strong>s Vins <strong>de</strong><br />
Champagne (C.R.V.C) et le Centre Vinicole<br />
- Champagne Nicolas Feuillatte (CV-CNF) ont<br />
approuvé le 15 décembre 2021 la Fusion par<br />
voie d’absorption <strong>de</strong> la C.R.V.C. par le CV-CNF.<br />
La fusion est effective <strong>de</strong>puis le 31 décembre<br />
2021. Afin <strong>de</strong> célébrer cette circonstance<br />
exceptionnelle et créer une i<strong>de</strong>ntité commune<br />
pour le rapprochement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux acteurs forts<br />
<strong>de</strong> la Champagne, la dénomination sociale <strong>de</strong><br />
ces <strong>de</strong>ux entités fusionnées sera transformée<br />
en “Terroirs et Vignerons <strong>de</strong> Champagne”,<br />
qui <strong>de</strong>vient la nouvelle plus importante<br />
coopérative <strong>de</strong> Champagne. Cette décision<br />
permet l’émergence d’un nouveau groupe,<br />
Terroirs & Vignerons <strong>de</strong> Champagne, qui<br />
rassemble environ 6 000 vignerons et près <strong>de</strong><br />
3000 ha répartis sur l’ensemble <strong>de</strong> l’Appellation,<br />
soit près <strong>de</strong> 9 % <strong>de</strong> la surface <strong>du</strong> vignoble<br />
champenois. La C.R.V.C, fondée en 1963 et<br />
forte <strong>de</strong> 750 vignerons et <strong>de</strong> 23 coopératives<br />
adhérentes, rejointla plusimportanteUnion<strong>de</strong><br />
coopératives champenoises par une opération <strong>de</strong><br />
fusion-absorption. Sans précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>puis 25 ans,<br />
l’ambition <strong>de</strong> ce rapprochement d’envergure est<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>venir l’un <strong>de</strong>s trois opérateurs majeurs <strong>de</strong><br />
la Champagne et <strong>de</strong> représenter une altemative au<br />
Négoce par la construction d’une relation <strong>de</strong> long<br />
terme avec les sociétaires. Ce nouveau groupe,<br />
Terroirs & Vignerons <strong>de</strong> Champagne, s’inscrit<br />
dans le sens <strong>de</strong> la concentration <strong>de</strong>s acteurs<br />
champenois et <strong>de</strong> la restructuration <strong>du</strong> modèle<br />
coopératif. Avec un potentiel <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong><br />
24,5 millions <strong>de</strong> bouteilles, Fambition affîchée<br />
est d’atteindre la barre <strong>de</strong>s 300 M€ <strong>de</strong> chiffre<br />
d’affaires, ainsi que 5 % <strong>de</strong> part <strong>de</strong> marché en<br />
volumes, par une accélération <strong>du</strong> développement<br />
<strong>de</strong>s Maisons à 5 ans et une nouvelle organisation<br />
permettant <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s objectifs stratégiques.<br />
Les prési<strong>de</strong>nts Véronique Blin (CV-CNF) et<br />
Emmanuel Comyn (C.R.V.C.) ont porté le projet<br />
pendant <strong>de</strong>ux ans. ■<br />
Christophe Juarez est<br />
nommé directeur général<br />
<strong>du</strong> nouveau groupe<br />
Terroirs & Vignerons<br />
<strong>de</strong> Champagne à partir<br />
<strong>du</strong> 1erjanvier <strong>2022</strong>, et<br />
reporte directement à<br />
la prési<strong>de</strong>nte <strong>du</strong> groupe,<br />
Véronique Blin.<br />
II a intégré le CV-CNF<br />
en 2017 comme<br />
directeur général avec<br />
l’ambition <strong>de</strong> poursuivre<br />
le développement<br />
exemplaire d’une Union<br />
<strong>de</strong> coopératives viticoles<br />
engagéerésolument<br />
vers la prémiumisation<br />
et l’international.<br />
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Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />
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Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />
Edition : Du 11 au 17 mars <strong>2022</strong><br />
Périodicité : Hebdomadaire<br />
P.<strong>14</strong><br />
Audience : N.C.<br />
Journalistes : N.C.<br />
Sujet <strong>du</strong> média : Tourisme-Gastronomie<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 58<br />
p. 1/1<br />
De Saint-Gall dévoile un blanc <strong>de</strong> blancs Grand Cru extra-brut<br />
NOÜVEAUTÉS<br />
Le blanc <strong>de</strong> blancs Grand Cru extra-brut fait son entrée dans la gamme <strong>de</strong>s champagnes De<br />
Saint-Gall. Peu dosée[5g/l), cettecuvéeest composéeexclusivement<strong>de</strong> raisins issus <strong>de</strong> terroirs<br />
Grand Cru (Le Mesnil-sur-Oger, Oger,Avizeet Cramant). PVC : 38 € chez les cavistes. N.C.<br />
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Champagne Jacquart, jeune et libre<br />
11/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong> Par Laurie Andrès et PHOTO : D.R.<br />
https://www.lunion.fr/<br />
Créé en 1964, la maison Jacquart issue <strong>de</strong> l’union <strong>de</strong> coopératives (groupe Alliance<br />
Champagne), dont le siège est situé <strong>de</strong>puis 2009 à l’Hôtel <strong>de</strong> Brimont, boulevard Lundy,<br />
opère <strong>de</strong>puis quelques années une mue visant à attirer <strong>de</strong>s consommateurs plus jeunes<br />
incarnant une vision décontractée <strong>de</strong> la bulle.<br />
« Nous incarnons une vision optimiste et joyeuse <strong>de</strong> la vie » . Quand la « jeune maison »<br />
Jacquart communique sur son image, c’est par le prisme <strong>de</strong> la positivité et la légèreté.<br />
Comment résister alors face à cette effusion <strong>de</strong> joie ? Cette philosophie, qui n’est pas nouvelle<br />
et qui n’était pas franchement associée à Jacquart jusqu’à présent semble contaminer <strong>de</strong><br />
nouveaux consommateurs, qui y voient un échappatoire rêvé. Jusque-là, à défaut, Jacquart<br />
souffrait <strong>de</strong> l’image d’un champagne <strong>de</strong> coop’, bon marché, largement distribué en gran<strong>de</strong><br />
distribution. Pas <strong>de</strong> quoi émoustiller les nouveaux « champagne lovers ». Grâce à une<br />
communication efficace profitant <strong>de</strong> l’énergie positive relayée par <strong>de</strong>s influenceurs,<br />
journalistes et amateurs <strong>de</strong> la « belle endormie », Jacquart renverse le jeu pour mettre en<br />
valeur <strong>de</strong>s cuvées, justes, issus <strong>de</strong> la mosaïque <strong>de</strong> terroirs dont la marque en a fait son crédo.<br />
Avec une surface <strong>de</strong> 300 hectares issus <strong>de</strong> 60 crus <strong>de</strong> la Champagne, Jacquart couvre une très<br />
gran<strong>de</strong> part <strong>du</strong> vignoble champenois, avec une prédilection pour le chardonnay (40% <strong>de</strong>s<br />
approvisionnements), pinot noir et meunier représentant respectivement 35% et 25%. Une<br />
mosaïque qui a fait la force <strong>de</strong> la marque et dont le brut « Mosaïque » en est la cuvée<br />
signature et qui détermine un style « droit, aérien et fin ».<br />
Une « patte » Jacquart sé<strong>du</strong>isante qui met en exergue l’excellence <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> l’assemblage que<br />
l’on retrouve, toujours dans les mêmes proportions, dans l’ensemble la gamme mosaïque,<br />
brut, extra-brut et signature 5 ans d’âge (40% chardonnay, 35% pinot noir, 25% meunier) sauf<br />
pour le rosé, qui, naturellement est assemblé avec davantage <strong>de</strong> pinot noir.<br />
Plus récemment, le lancement <strong>du</strong> Blanc <strong>de</strong> Blancs 20<strong>14</strong> (100% chardonnay) issus <strong>de</strong>s<br />
villages grands crus <strong>de</strong> la Côte <strong>de</strong>s Blancs, avec son nez frais, délicat et floral est venu appuyé<br />
davantage ce côté aérien.<br />
Cocktails, street-art etc<br />
Cette légèreté adossée à une envie <strong>de</strong> bousculer les co<strong>de</strong>s a mis Jacquart sur la route <strong>de</strong> la<br />
mixologie ou « art <strong>du</strong> cocktail », une tendance qui vient bousculer le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> champagne,<br />
parfois trop strict et qui se repose sur sont statut éternel <strong>de</strong> « vins <strong>de</strong>s Rois ».
À l’été 2021, Jacquart a donc proposé <strong>de</strong>ux recettes <strong>de</strong> cocktails orignaux « Room 1964 » et<br />
« Twist & Chic », où fruits rouges, poire et litchi côtoient les bulles fines <strong>de</strong> la cuvée étendard<br />
<strong>de</strong> la maison.<br />
« C’est parce que l’on soigne la qualité <strong>de</strong> chaque ingrédient, que l’on assemble notre<br />
meilleur à d’autres meilleurs, que le cocktail magnifie l’expérience Champagne Jacquart »,<br />
affirme Joëlle Weiss, oenologue <strong>du</strong> Champagne Jacquart.<br />
Comme les créateurs et grands noms <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>, Jacquart a ses collections saisonnières, dont<br />
raffolent les millenials qui n’hésitent pas à en faire un un pro<strong>du</strong>it hautement instagrammable<br />
sur le compte officiel <strong>de</strong> la marque qui affiche près <strong>de</strong> 7000 followers.<br />
Près <strong>de</strong> sa cible, cette opération sé<strong>du</strong>ction se décline aussi au sein <strong>du</strong> circuit <strong>de</strong> distribution<br />
avec une présence accrue dans <strong>de</strong>s bars, hôtels et tables qui comptent (Angélina, Le Polpo, La<br />
Seine Musicale à Paris, Nobu à Londres, Armani Hotel à Milan…).<br />
En local, avec une pandémie et <strong>de</strong>s événements ré<strong>du</strong>its à peau <strong>de</strong> chagrin , la marque qui porte<br />
sur ses étiquettes la messagère <strong>de</strong> Zeus et son cheval ailé, Pégase, renforce son image <strong>de</strong><br />
maison dans le vent en s’associant à <strong>de</strong>s événements décontractés (La Guinguette Rémoise) et<br />
en déclinant <strong>de</strong>s visuels d’inspiration street art dont une première version est visible sur la<br />
<strong>de</strong>vanture <strong>du</strong> restaurant « Copain comme cochon », à Reims, dans le quartier <strong>du</strong> Boulingrin.<br />
Sur cette illustration qui reprend les emblèmes <strong>de</strong> la maison (siège <strong>de</strong> la maison boulevard<br />
Lundy en fond, cheval ailé au premier plan) un message, désormais ancré dans l’ADN <strong>de</strong><br />
Jacquart : FREEDOM (liberté).
Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />
Edition : Janvier - mars <strong>2022</strong><br />
Périodicité : Bimestrielle<br />
P.26<br />
Audience : N.C.<br />
Journalistes : -<br />
Sujet <strong>du</strong> média :<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 0<br />
Agroalimentaire-Agriculture<br />
p. 1/1<br />
232569 VIGNERONS - CISION 3997072600504<br />
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Benoît Gouez (Moët & Chandon) élu Chef<br />
<strong>de</strong> Cave <strong>de</strong> l’année<br />
Matot Braine le <strong>14</strong>/<strong>03</strong>/22<br />
La Maison Moët & Chandon s’est vue remettre différentes récompenses attribuées par The Champagne<br />
Club, dirigé par l’expert international <strong>du</strong> champagne Richard Juhlin. ChampagneClub.com - l’une <strong>de</strong>s<br />
plus gran<strong>de</strong>s sources indépendantes d’informations sur le champagne dans le mon<strong>de</strong> - vient <strong>de</strong> révéler<br />
ses « awards » pour l’année 2021 et a honoré la maison Moët & Chandon <strong>de</strong> quatre prix, dont celui <strong>du</strong><br />
Chef <strong>de</strong> Cave <strong>de</strong> l’année, décerné à Benoît Gouez. Benoît Gouez est le Chef <strong>de</strong> Cave <strong>de</strong> la maison<br />
<strong>de</strong>puis 2005. Grâce à son instinct, et en suivant sa propre voie, il a rapi<strong>de</strong>ment saisi l’esprit Moët &<br />
Chandon et exerce désormais son art pour garantir le caractère distinctif <strong>de</strong>s champagnes <strong>de</strong> la<br />
Maison.
L'agriculture conventionnelle pointée <strong>du</strong><br />
doigt<br />
Par La rédaction <strong>de</strong> larvf.com le 07/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong><br />
En 2020, les cultures bio recouvraient 2,55 millions d'hectares, soit 9,5% <strong>de</strong> la surface<br />
agricole utile française.<br />
Des viticulteurs et agriculteurs conventionnels se disent injustement mis au ban par une<br />
société férue d'écologie, qu'ils nourrissent pourtant.<br />
"Comparé à un citoyen lambda, on fait <strong>de</strong>s efforts tous les jours pour l'environnement",<br />
affirme Tristan Jegun qui, à 30 ans, exploite une centaine d'hectares, dont 58 <strong>de</strong> vignes<br />
dédiées au vin et à l'armagnac.<br />
Ce jeune viticulteur <strong>du</strong> Gers déplore un manque <strong>de</strong> reconnaissance, alors que la souveraineté<br />
alimentaire et l'évolution vers une agriculture plus respectueuse <strong>de</strong> la nature sont parmi les<br />
thèmes <strong>de</strong> la campagne prési<strong>de</strong>ntielle.<br />
A Montaut, dans l'Ariège, Christian Pujol, céréalier <strong>de</strong> 54 ans, est sur la même longueur<br />
d'on<strong>de</strong> : "La société ne nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que <strong>de</strong> rendre <strong>de</strong>s comptes, mais ne regar<strong>de</strong> pas ce<br />
qu'on lui apporte". "On a l'impression que c'est à sens unique et ça, ça <strong>de</strong>vient très lourd pour<br />
notre profession", regrette cet ancien salarié d'un groupe <strong>de</strong> semences, qui a repris la ferme<br />
familiale en 2005. Pour ces paysans, ne pas avoir effectué <strong>de</strong> transition vers le bio ne signifie<br />
pas être a<strong>de</strong>pte d'une agriculture intensive et déraisonnée, où les pro<strong>du</strong>its chimiques<br />
seraient la norme.<br />
Écologie et économies<br />
"Ce n'est pas parce qu'on est en conventionnel qu'on court au champ avec le pulvérisateur",<br />
s'agace l'Ariégeois. "Ce n'est pas ce qu'on préfère dans notre métier, donc si on peut l'éviter,<br />
on le fait avec plaisir", ajoute celui qui pro<strong>du</strong>it principalement <strong>du</strong> maïs mais diversifie son<br />
exploitation.<br />
Tristan Jegun souligne que si ses convictions l'incitent à ne pas surcharger en engrais ses<br />
terres, situées à Cravencères, aux confins <strong>du</strong> Gers et <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s, l'aspect économique pèse
aussi dans la balance."Raisonner financièrement amène à ré<strong>du</strong>ire au maximum ses intrants car<br />
ça coûte très cher. Quand je sors pour passer mes traitements, je sais que je vais dépenser<br />
3.000 à 4.000 euros dans la journée", explique-t-il en arpentant ses vignes dont la pro<strong>du</strong>ction<br />
est ven<strong>du</strong>e à une cave coopérative.<br />
En ce moment :<br />
Les pestici<strong>de</strong>s ont un coût<br />
À l'année, il débourse environ 40.000 euros en pro<strong>du</strong>its phytosanitaires. Alors il tente<br />
d'utiliser plus <strong>de</strong> fumier pour nourrir ses sols et <strong>de</strong> diminuer les pestici<strong>de</strong>s. Il privilégie la<br />
technique dite <strong>de</strong> la confusion sexuelle pour ré<strong>du</strong>ire la repro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s insectes nuisibles.<br />
"Le résultat est i<strong>de</strong>ntique au passage d'un pro<strong>du</strong>it phytosanitaire, mais avec une démarche plus<br />
environnementale", se satisfait-il. Un objectif important selon ce viticulteur, membre <strong>de</strong>s<br />
Jeunes agriculteurs, qui bénéficie <strong>de</strong> la certification Haute valeur environnementale (HVE):<br />
"Je crois plus à ce genre <strong>de</strong> démarche, plutôt qu'au bio, où on respecte assez bêtement un<br />
cahier <strong>de</strong>s charges sans tirer les conséquences <strong>de</strong> ce qu'on peut faire".<br />
"Le bio n'est pas forcément l'avenir"<br />
En 2020, les cultures bio recouvraient 2,55 millions d'hectares, soit 9,5% <strong>de</strong> la surface<br />
agricole utile française. Un chiffre qui a doublé en cinq ans, selon le ministère <strong>de</strong><br />
l'Agriculture. Mais, à une dizaine d'années <strong>de</strong> la retraite, Christian Pujol, adhérent <strong>de</strong> longue<br />
date <strong>de</strong> la Fédération nationale <strong>de</strong>s syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA, majoritaire), n'a<br />
pas été tenté par une conversion.<br />
"C'est beaucoup <strong>de</strong> changements et je préfère m'améliorer dans ce que je fais, plutôt que <strong>de</strong><br />
changer carrément <strong>de</strong> cap", explique ce père <strong>de</strong> trois filles, dont aucune ne reprendra<br />
l'exploitation."On voit que le bio était une niche. Maintenant, la pro<strong>du</strong>ction dépasse le<br />
marché, donc ce n'est pas forcément l'avenir", affirme-t-il.<br />
Recul <strong>de</strong>s vente <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its bio<br />
En 2021, les ventes <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its biologiques ont reculé <strong>de</strong> 3,1% en valeur par rapport à l'année<br />
précé<strong>de</strong>nte, selon l'institut <strong>de</strong> recherche et d'innovation (IRI). Pour lui, le métier change en<br />
outre à mesure que la campagne évolue avec l'arrivée d'une population néo-rurale parfois<br />
hostile aux exploitants.<br />
"C'est un vrai numéro d'équilibriste d'être agriculteur, tant financier que sociétal parce que le<br />
rapport avec le mon<strong>de</strong> hors agricole <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus compliqué", glisse-t-il.<br />
Il évoque pêle-mêle <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> voisinage, <strong>de</strong>s reproches quant au passage <strong>de</strong>s tracteurs,<br />
ou l'opposition à l'installation d'une usine <strong>de</strong> méthanisation à quelques kilomètres <strong>de</strong> chez lui.<br />
Évoquant <strong>de</strong>s soucis similaires, Tristan Jegun préfère éviter les réseaux sociaux face à<br />
"certains lobbys écolos qui ne sont pas ouverts au dialogue".<br />
(Avec l'AFP)
Cinq vigneronnes champenoises à l’honneur<br />
au Royal Champagne<br />
<strong>14</strong> mars <strong>2022</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />
Un<br />
mois <strong>de</strong> mars 100 % féminin au Royal Champagne. Ainsi <strong>du</strong>rant un mois, le chef sommelier<br />
<strong>du</strong> restaurant gastronomique Le Royal fait la part belle aux femmes, particulièrement à cinq<br />
vigneronnes dans son menu signature. Ainsi les vins <strong>de</strong> Delphine Richard, Marie-Noëlle<br />
Ledru, Françoise Be<strong>de</strong>l, Dominique Moreau et Delphine Cazals seront en accord avec la<br />
cuisine <strong>du</strong> Chef Jean-Denis Rieubland qui associera chaque plat avec une <strong>de</strong> leurs cuvées*.<br />
Au restaurant bistronomique Le Bellevue, toujours au Royal Champagne, la sélection <strong>de</strong><br />
champagnes au verre sera uniquement représentée par <strong>de</strong>s femmes et 1 € par verre sera<br />
reversé à la Fondation <strong>de</strong>s Femmes, association agissant pour les droits <strong>de</strong>s femmes et la lutte<br />
contre les violences dont elles sont victimes.<br />
À noter puisque l’on évoque les droits <strong>de</strong>s femmes, alors que dans le cadre <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong>x <strong>de</strong><br />
l’égalité professionnelle visant à supprimer les inégalités salariales entre hommes et femmes,<br />
le Royal Champagne Hotel & Spa obtient un score <strong>de</strong> 96 points sur 100 pour l’exercice 2021<br />
alors que la note moyenne en France est <strong>de</strong> 83/100 pour les entreprises <strong>de</strong> 50 à 250 salariés.
Replay <strong>du</strong> jeudi 10 mars <strong>2022</strong><br />
Association La Transmission – Femmes en<br />
Champagne<br />
Une équipe formidable<br />
Du lundi au vendredi à 17h10<br />
Par Olivier Cattiaux<br />
France Bleu Champagne-Ar<strong>de</strong>nne<br />
Jeudi 10 mars <strong>2022</strong> à 17:11 - Mis à jour le vendredi 11 mars <strong>2022</strong> à 10:02<br />
Chaque jour à 17h10 dans "Une équipe formidable", France Bleu invite <strong>de</strong>s citoyens engagés<br />
qui font briller la région. Aujourd'hui, <strong>de</strong>s femmes qui portent haut les valeur <strong>du</strong> Champagne<br />
et <strong>de</strong> la Champagne ! Témoignages...<br />
Alice Paillard, Vitalie Taittinger, Olivier Cattiaux, Evelyne Boizel © Radio France - La<br />
Transmission - Femmes <strong>de</strong> Champagne<br />
L'association La Transmission – Femmes en Champagne est composée <strong>de</strong> 9 femmes<br />
décisionnaires, 9 visions <strong>de</strong> la Champagne, 9 parcours <strong>de</strong> vie singuliers, 9 personnalités<br />
engagées.<br />
Évelyne Boizel, Delphine Cazals, Charline Drappier, Chantal Gonet, Maggie Henriquez,<br />
Anne Malassagne, Alice Paillard, Vitalie Taittinger, Mélanie Tarlant.<br />
L'objectif : Transmettre une connaissance vivante, riche, mo<strong>de</strong>rne et diversifiée <strong>de</strong> la<br />
Champagne.
Encourager les femmes à s’engager et les accompagner<br />
L'association organise régulièrement <strong>de</strong>s activités tournées vers l’extérieur. Ateliers,<br />
webinars, etc. permettant <strong>de</strong> vivre une expérience Champagne et <strong>de</strong> progresser dans sa<br />
connaissance, comme <strong>de</strong>s ateliers sur l’impact <strong>du</strong> verre lors <strong>de</strong> la dégustation, ainsi qu'un<br />
aspect humain où l'équipe échange avec les participants en France, mais aussi à l’étranger.<br />
La parution d'un livre<br />
Le livre CHAMPAGNE par La Transmission- Femmes en Champagne est ouvrage<br />
collectif sur les valeurs fondatrices <strong>de</strong> l’association : Temps long, savoir-faire, authenticité,<br />
engagement, partage et plaisir.<br />
On y trouve <strong>de</strong>s visuels légendés avec détails, <strong>de</strong>s portraits <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong> Champagne, <strong>de</strong>s<br />
espaces <strong>de</strong> lexique pour mieux connaître les vins <strong>de</strong> Champagne, <strong>de</strong>s recettes simples et<br />
généreuses, visant à montrer comment mets et Champagne peuvent s'accor<strong>de</strong>r...<br />
Une autre façon mo<strong>de</strong>rne et authentique <strong>de</strong> parler <strong>du</strong> Champagne, d’éveiller la curiosité et <strong>de</strong><br />
partager<br />
Champagne, <strong>de</strong> La Transmission Femmes en Champagne © Radio France<br />
Témoignages <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong> Champagne dans le replay <strong>de</strong> l'émission<br />
Dans cette émission disponible à l'écoute via le lecteur en haut <strong>de</strong> page, Olivier Cattiaux<br />
reçoit Evelyne Boizel trésorière <strong>de</strong> l’Association, membre fondateur, ancienne dirigeante <strong>de</strong><br />
Champagne Boizel 1973-2018, Vitalie Taittinger membre, PDG Champagne Taittinger,<br />
Alice Paillard membre, DG Champagne Bruno Paillard.<br />
Association La Transmission – Femmes en Champagne
Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />
Edition : Du 11 au 17 mars <strong>2022</strong><br />
Périodicité : Hebdomadaire<br />
P.<strong>14</strong><br />
Audience : N.C.<br />
Journalistes : T.G.<br />
Sujet <strong>du</strong> média : Tourisme-Gastronomie<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 68<br />
p. 1/1<br />
Champagne Charpentier valorise le pinot meunier en extra brut<br />
NOÜVEAUTÉS<br />
Champagne Charpentier à Charly-sur-Marne dévoile une cuvée qui affiche clairement son<br />
origine 100% pinot meunier sur l'étiquette ainsi que la mention « zéro dosage ». Elle est<br />
élaborée à partir <strong>de</strong> raisin <strong>du</strong> seul millésime 2017 d'une parcelle plantée en 1961,cultivée<br />
<strong>de</strong>puis quelques années en biodynamie, mais pas encore certifiée en 2017 (PVC : 50€). T.G.<br />
232569 VIGNERONS - CISION 1919072600508<br />
Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />
L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.
Cyril Brun présente le Blanc <strong>de</strong>s<br />
Millénaires 2007 (Champagne Charles-<br />
Heidsieck)<br />
<strong>14</strong> mars <strong>2022</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />
Le Champagne Charles-Heidsieck présente le nouveau millésime <strong>de</strong> son Blanc <strong>de</strong>s<br />
Millénaires. Une cuvée qui fait rêver les amateurs <strong>de</strong> grands blancs <strong>de</strong> blancs, à raison,<br />
puisqu’on est là dans la quintessence <strong>de</strong>s villages Grands crus et Premiers Crus <strong>de</strong> la Côte <strong>de</strong>s<br />
Blancs. C’est l’année 2007 qui est mise en valeur à travers ce joyau <strong>de</strong> la maison.<br />
Avec son Blanc <strong>de</strong>s Millénaires 2007, la maison retrouve un certain rythme dans la<br />
commercialisation <strong>de</strong> sa cuvée <strong>de</strong> prestige créée en 1983 par Daniel Thibault. Durant près <strong>de</strong><br />
vingt ans seulement trois millésimes ont trouvé grâce aux yeux <strong>de</strong>s élaborateurs, soit le 1985,<br />
le 1990 et le 1995. Ce n’est que <strong>de</strong>puis quatre ans que les sorties <strong>du</strong> Blanc <strong>de</strong>s Millénaires se<br />
succè<strong>de</strong>nt plus rapi<strong>de</strong>ment avec le 2004 en 2018, 2006 en 2020 et le 2007 cette année.<br />
Dévoilé lors d’une dégustation, le Blanc <strong>de</strong>s Millénaires est, comme le souligne Cyril Brun,<br />
chef <strong>de</strong> caves, : « globalement, une recette facile à faire ». Et <strong>de</strong> nous donner les ingrédients :<br />
« La recette est composée <strong>de</strong> 20 % <strong>de</strong> cinq villages, Vertus, Oger, Avize Mesnil-sur-Oger et<br />
Cramant. C’est une recette qui est connue <strong>de</strong>puis son origine ». À cela on ajoute douze ans <strong>de</strong><br />
vieillissement sur lies après le tirage, un an <strong>de</strong> dégorgement (dégorgé en 2021) et un dosage<br />
<strong>de</strong> 7 gr/l. C’est tout simple, il s’agit <strong>de</strong> l’extrapolation <strong>de</strong>s cinq crus avec une vinification en<br />
inox après une fermentation malolactique ». Mais comme le disait Léonard <strong>de</strong> Vinci, « la<br />
simplicité est la sophistication suprême » (rejoint par Bruce Lee qui affirmait que « la<br />
simplicité est le principe <strong>de</strong> l’art »). Et dans le cas <strong>du</strong> Blanc <strong>de</strong>s Millénaires 2007, la<br />
simplicité peut-être brillante. D’ailleurs pour Cyril Brun, « c’est la bouteille parfaite, on peut<br />
la déboucher maintenant ou la gar<strong>de</strong>r ! »… Ou les <strong>de</strong>ux. Le vin est éclatant, gourmand, frais,<br />
droit doté d’une belle salinité en fin <strong>de</strong> bouche avec une légère note d’agrumes laissant<br />
persister <strong>de</strong> jolis amers nobles d’orange confite. Comme pour mieux démontrer la variable<br />
« millésime », Cyril Brun ouvre une bouteille <strong>de</strong> Blanc <strong>de</strong>s Millénaires 2006 dégorgé fin mai<br />
2020 , même recette, mais année solaire, et le mon<strong>de</strong> change « Il est déjà très évolué, en fait,
je ne sais s’il fallait faire ce millésime ». En revanche pour le chef <strong>de</strong> caves, ce Blanc <strong>de</strong>s<br />
Millénaires 2007 présente, « le profil <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong>s années 80/90. Le profil disco ». Lumineux !<br />
Environ 60 000 bouteilles sont commercialisées. Des flacons que l’on retrouve sur le marché<br />
français, mais également en Europe, au Japon, en Italie et aux USA. Il sera au Peninsula à la<br />
coupe.<br />
Prix : 210 €