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HORS SÉRIE - JANVIER 2022 N°ISSN 2571-6859
HS
SPÉCIAL FSRT 2019-2023
NOTRE MISSION
POUR UNE ÉGLISE PROCHE,
DURABLE ET VIVANTE
Numéro spécial
du magazine de la
Fédération Adventiste de
la Suisse Romande et du
Tessin (FSRT)
HORS SÉRIE JANVIER 2022
Revue gratuite
Imprimée en Allemagne
N° ISSN 2571-6859
Les articles publiés et signés dans
Adventiste Magazine n'engagent
que leurs auteurs.
Photos : Adobe Stock
© FSRT - Tous droits réservés
pour tous pays.
MOT DU PRÉSIDENT
4 VEILLEZ ET PRIEZ !
SOMMAIRE
6 4 JUGES POUR UNE SEULE
MISSION
10 DE LA VISION À L’ACTION
VISION - MISSION - STRATÉGIE - PLAN
OBJECTIF N°1
14 INCARNER & PARTAGER
OBJECTIF N°2
17 FORMER LES DISCIPLES ET
ACCOMPAGNER LES ÉGLISES
OBJECTIF N°3
19 MINISTÈRES & ORGANISATION
21 PROJET : ÉGLISE DE CLARENS
24 PROJET : ÉGLISE DE LA
CHAUX-DE-FONDS
27 LE MOT DE LA FIN
MOT DU PRÉSIDENT
VEILLEZ ET PRIEZ !
Marc 13.35 ; Matthieu 26.40
Rester éveillé, être des guetteurs,
des sentinelles qui attendent avec
confiance, vigilance et fidélité le
retour du maître.
Telle est l’ultime recommandation,
invariablement répétée
par le Christ à ses disciples
pour faire face aux difficiles
événements des
temps de la fin.
Pourtant, rien
n’est si simple, la
crise sanitaire a bien
« ébranlé » l’Eglise, « bouleversé
» ses programmes et
« secoué » ses habitudes.
Certes, l’Eglise de Dieu avait été avertie,
mais l’avertissement ne permet jamais
d’appréhender totalement les prophéties bibliques.
L’Eglise n’est jamais totalement prête
à faire face à des évènements imprévisibles et
surprenants.
A l’image de Pierre et des apôtres qui, bien
qu’avertis à plusieurs reprises, seront surpris
par la tournure des évènements.
« Et il vint vers les disciples, qu'il trouva
endormis, et il dit à Pierre : Vous n'avez
donc pu veiller une heure avec moi !
Veillez et priez, afin que vous ne tombiez
pas dans la tentation ; l'esprit est
bien disposé, mais la chair est faible. »
(Matthieu 26. 40-41)
L’invitation insistante du Christ à Pierre, à
trois reprises au jardin de Gethsémané, était
claire : « Veillez et priez ».
Mais il trouva ses disciples endormis, incapables
de prier une heure.
Le texte nous donne cet indice : « la
chair est faible ». La bonne volonté,
les bonnes intentions ou
résolutions, les promesses
humaines ne sont pas
suffisantes face à la faiblesse
de notre nature
humaine.
Le mot grec ici pour « faible »
est asthénès ; c’est un état de faiblesse
générale : « vous êtes asthéniques
». La tentation qui mène à notre
chute n’est pas extérieure à nous-mêmes,
le gouvernement, les sociétés secrètes, le
complot mondial…, mais elle concerne notre
être intérieur fragilisé, affaibli, en état de déficience
spirituelle.
C’est la force intérieure qui vous manque pour
réaliser vos aspirations spirituelles.
Le récit nous donne alors un autre indice pour
faire face à la tentation et à la faiblesse de
notre nature humaine. Jésus ne dit pas « veille
et prie », mais bien « veillez et priez ».
En ces temps difficiles, ne restez pas seuls,
isolés, coupés de l’église, mais levez-vous et
recherchez des partenaires de prières pour
vous soutenir et veillez les uns sur les autres.
4
Pourtant cet appel du Christ au jardin à prier
ensemble est resté vain ! A l’image des apôtres
endormis, la prière communautaire semble tout
aussi poussive, maladive. Nous ne savons pas
prier en communauté, il faut bien le confesser.
Quel échec de l’Eglise ! Alors Jésus prie pour
elle ! Il se bat pour elle !
Au jardin, face au sommeil des disciples, Jésus
est le seul éveillé ! Et il prie, malgré l’angoisse
et la souffrance, il combat pour nous, pour que
par sa victoire devienne notre victoire et sa
force devienne notre force. Il est notre sauveur,
notre intercesseur :
C’est là notre espoir !
Prions Jésus de prier pour nous ! C’est peut-être
la seule prière que nous pouvons formuler face
à nos échecs à l’aimer, face à nos incapacités à
rester éveillés et à le servir.
Jésus dira cette nuit à Pierre : « Simon tu
dors, tu n’as pas eu la force de veiller… »
(Marc 14.37).
Pour veiller, nous avons donc besoin de force
pour prier, de la puissance du Saint-Esprit pour
persévérer dans le combat spirituel avec la ferveur
de la foi et l’humilité de notre faiblesse.
Alors une question, ou plutôt un défi hante mes
nuits et mes journées :
L’Eglise du Christ
sera-t-elle au rendez-vous ?
Aura-t-elle la force de veiller
avec le Christ son Sauveur ?
Oui, ré-veillons-nous les uns les autres !
Face à notre « asthénie », notre seule solution
est de prier Jésus de prier dans le jardin de notre
cœur, alors qu’il nous trouve endormis, afin que
Jésus nous envois le Saint-Esprit pour nous ressusciter,
nous réveiller de notre torpeur comme
il le fit pour ses apôtres à la Pentecôte.
Sa promesse demeure pour nous :
« Vous recevrez de la puissance venant du
Saint Esprit sur vous et vous serez mes témoins
à Jérusalem et dans toute la Judée
et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre »
(Actes 1.8).
Alors, prêts à relever le défi de la foi et construire
cette église vivante et pleine de grâce ?
« Allez, prêchez, et dites : Le royaume des
cieux est proche » (Matthieu 10.7).
Ainsi à l’heure d’une crise profonde, le monde
cherche des hommes forts et des femmes
fortes dans la foi, pour être ces consciences
éveillées, prophétiques, pour l’éclairer et le
conduire vers les sources profondes de la Vie.
Face à l’urgence des temps, il y a un rendez-vous
à ne pas manquer pour l’Eglise du Christ, celui
que nous adresse le monde à venir, post-Covid-19.
Seulement l’avertissement du Christ à l’Eglise
retentit avec la même tristesse : « Simon tu
dors, tu n’as pas eu la force de veiller… »
OLIVIER RIGAUD
Président FSRT
et rédacteur en chef
5
4 JUGES
pour une seule mission
DIFFÉRENTS MODÈLES DE SERVICE
La répétition crée l'habitude, dit-on.
Malheureusement, de mauvaises répétitions
donnent naissance à de mauvaises
habitudes. C'est bien clairement
le vécu du peuple d'Israël durant la période
des juges, tel que rapporté dans le
livre des Juges.
A 6 reprises au moins, le même schéma se
répète : le peuple oublie Dieu et se révolte
(Juges 3.7 ; 4.1 ; 6.1 ; 8.33 ; 10.6 ; 13.1). Puis
la ruine s'abat sur Israël, envahit par un
peuple païen (madianites, philistins. mésopotamiens,
cananéens, etc.). Le peuple appelle
au secours, Dieu y répond en appelant
un juge pour le libérer. Et le peuple est en
repos... jusqu'à la rechute suivante.
Chacun des juges présentés répond au
même problème et reçoit la même mission
du même Dieu, en faveur du même peuple.
Et pourtant, chacun des 12 juges est bien
différent de ses collègues ; son appel, sa
personnalité, et surtout sa méthode et ses
outils sont différents à chaque fois.
Prenons 4 exemples marquant de ces
différences :
Le plus connu est sans aucun doute
Samson. Le juge professionnel par excellence,
dont la consécration à Dieu date
d'avant même sa naissance (voir Juges
13.1-5). Le texte parle de sa conception miraculeuse,
de l'apparition d'un ange, de sa
consécration voulue par ses parents. Son
identité et sa mission sont claires et indiscutables.
Son histoire continue sur le même rythme
d'une épopée mythique : sa force dans ses
cheveux longs, ses exploits héroïques fabuleux
(une mâchoire d'âne, des renards attachés
par la queue, etc.).
Toutefois, sa vie personnelle est tout sauf
alignée sur les principes divins : mariage
avec une femme des philistins, visite à une
prostituée, relation amoureuse avec une
autre femme des philistins, Dalila. Il se fait
séduire, manipuler par elle, pour révéler le
secret de sa force…
Finalement, sa vie se conclut par un dernier
acte héroïque : les yeux crevés, il renverse
les colonnes d'une maison pour tuer les ennemis
du peuple d'Israël, et ainsi accomplir
sa mission de libération.
Dieu a choisi, préparé, pré-destiné un
homme à agir pour Lui et pour son peuple
dès avant sa naissance. En prenant des chemins
détournés, avec des comportements
et des choix qui semblent bien contraire à
l'éthique, aux valeurs, à la loi de Dieu, Samson
a malgré tout accompli la mission.
6
7
Aux antipodes de Samson, nous trouvons
Gédéon (Juges 6). Son appel est le reflet d'un
choix délibéré de Dieu d'employer à son service
un homme inattendu à ce poste. C'est un
homme simple, humble, surpris par l'appel de
Dieu. Un homme qui se cache et se reconnaît
insignifiant et incapable.
Et pourtant ! Dieu choisit ce
jour-là un homme qui ne
possède apparemment
aucun des attributs d'un
homme de guerre, d'un
leader charismatique.
Le recrutement des 300
hommes, puis le choix
des "armes" (trompettes
et flambeaux) et la stratégie
d'attaque du camp de Madian
sont à l'envers du bon sens et de la
logique humaine pour une telle action militaire.
Gédéon est l'homme de l'inattendu et des
actions incongrues. Il laisse finalement Dieu
prendre les commandes, se soumet à la stratégie
divine et s'engage avec des moyens limités.
Mais il accompli la même mission : libérer Israël.
Un peu plus tôt, aux chapitres 4 et 5,
nous découvrons un trio multicolore
au service de cette mission
: Débora, Barak et Jaël.
3 personnages qui vont
finalement former une
équipe, chacun participant
à la mission d'une manière
très différente.
Débora est la femme qui détient
l'autorité du juge, prophétesse professionnelle,
qui reçoit le mandat divin.
C'est elle qui délègue à Barak l'engagement
pratique, sur le terrain. Celui-ci est un exécutant,
mais qui refuse d'agir sans elle. Barak ne
fait rien par lui-même (en Juges 4.15, le texte
précise que "c'est l'Eternel qui met en déroute
Sisera"). Même Siséra lui échappe... et tombe
entre les mains de Jaël, 3ème membre du trio.
Jaël, c'est l'héroïne de circonstance, qui agit de
son propre chef, spontanément, sans instruction
officielle.
Quelle équipe ! 2 femmes plus
courageuses qu'un chef militaire,
une cheffe qui délègue,
un soldat qui n'ose pas agir
seul, une maîtresse de
maison disponible d'ellemême...
pour accomplir la
même mission.
Le petit dernier de notre
tableau est inconnu au bataillon.
1 seul verset, coincé entre
le grand Ehud et la prophétesse
Débora, nous raconte son histoire. Il
s'agit de Shammgar (Juges 3.31).
Qui est-il ? Le texte est énigmatique. Son nom
ne semble pas hébraïque. Son origine, fils
d'Anath, pourrait le connecter avec la déesse
païenne Anath.
Que fait-il ? Shamgar a-t-il fait tomber ces philistins
tout seul ou en tant que chef d'une
armée ou d'un groupe de paysans ?
Son arme, un aiguillon à boeuf,
était certes impressionnante :
un tel instrument pouvait
mesurer 2.5m de long et
jusqu'à 15 cm de circonférence
à son extrémité la
plus large. Sa pointe aiguisée
permettait de conduire
les bœufs, son autre extrémité
d'une petite bêche en fer pour
nettoyer la charrue.
Etait-ce vraiment efficace pour faire tomber 600
soldats philistins ?
Cela a suffi pour accomplir toujours la même
mission...
8
Ces 4 juges ont été utiles pour les mêmes
buts : libérer le peuple d'Israël de l'ennemi,
guérir et apporter le repos, la paix, et l'espérance,
alors qu'ils étaient "au fond du trou", et montrer
que Dieu est puissant, présent et actif.
La mission que Dieu confie à son peuple est
la même pour tous : apporter la liberté, la
guérison et l'espérance en Jésus-Christ.
Les profils des serviteurs que nous sommes,
ainsi que les instruments à notre disposition
sont aussi nombreux que nous sommes.
Dieu est prêt à utiliser des inconnus, des
incompétents, des païens ou des pécheurs
pour accomplir son action.
Dieu ne regarde pas aux limites, aux obstacles,
aux dérapages ou détours, aux erreurs ou
même aux mauvais choix des uns ou des autres.
Chacun a la même valeur et le même potentiel
pour servir et accomplir la mission.
Nous avons différentes manières d'accomplir
la même mission. Nous avons besoin de
créativité et de chercher des idées nouvelles et
adaptées à notre situation, aux besoins et à nos
ressources.
Nous voulons construire ensemble une église
qui puisse réaliser la mission demandée par
Dieu, selon nos personnalités, nos moyens, nos
idées et les besoins.
Je prie que Dieu réveille en nous les
mythiques Samsons, les humbles Gédéons,
les professionnels Débora, les craintifs Barak
et les spontanées Jaël, ainsi que les inconnus
Shamgars.
Ensemble, nous sommes le peuple de Dieu,
appelés pour la même mission.
RAPHAËL GRIN
Nous avons différentes ressources à disposition,
en fonction de nos différences personnelles.
De la vision à
l’action
Dans notre dernière revue, la Fédération des églises
adventistes de Suisse romande et du Tessin a partagé
la nouvelle vision et mission pour les années à venir.
10
Notre vision
Une Eglise proche, durable et vivante, qui apporte
un message de liberté, de guérison et d’espérance en Christ.
Notre mission
La FSRT accompagne et soutient chaque église dans
sa mission et ses projets. Elle encourage et forme pour
développer et renforcer un réseau de petits groupes
proches, durables et vivants en Christ.
11
Notre stratégie
« Il y avait comme un feu brûlant au-dedans de moi »
(Jérémie 20.9)
Définir une stratégie, c’est élaborer des
objectifs, puis organiser, coordonner et
structurer un ensemble d’actions entre elles,
tout en donnant les moyens nécessaires
(humain, financier, logistique…) pour mettre
en œuvre notre vision.
Tout projet doit ainsi se décomposer en
plusieurs étapes et régulièrement être évalué,
réorienté tout au long du chemin, selon
les circonstances, les défis, la direction et
l’éclairage que Dieu donne.
Effectivement, Raphaël Grin dans l’article « 4
juges pour une seule mission », écrivait avec
justesse :
« Gédéon est l'homme de l'inattendu et des
actions incongrues. Il laisse finalement Dieu
prendre les commandes, se soumet à la
stratégie divine et s'engage avec des moyens
limités. Mais il accompli la même mission :
libérer Israël. »
Certes, cette revue a pour but de vous
présenter la stratégie et les plans définis
par la Fédération pour vivre notre mission et
atteindre notre vision, mais l’avertissement
résonne encore. Ce plan, aussi « élaboré »
soit-il, ne peut se soustraire à « l’inattendu » de
Dieu, ni à nos « actions incongrues », ou à nos
« moyens limités ». La crise de la Covid nous l’a
bien rappelée.
Prions et demandons à Dieu, qu’à l’image de
Gédéon, malgré nos faiblesses et limitations,
nous puissions laisser « Dieu prendre les
commandes », accepter de nous « soumettre à
la stratégie divine » et finalement « accomplir la
même mission » : libérer les hommes.
12
Notre plan
Constuire l'Eglise proche, durable et vivante
1 er objectif
Incarner et proclamer un message de liberté,
de guérison et d’espérance en Christ
Toutes les églises sont invitées à redécouvrir la saveur et la profondeur
d’un évangile de vie, libérateur et à le partager avec joie à son prochain
En marche vers un réveil spirituel & vers un renouveau missionnaire
2 e objectif
Former les disciples et accompagner les églises
La Fédération désire créer et développer un centre de mission et de formation au
service des églises et des membres en Suisse romande et du Tessin pour soutenir et
développer des missions créatives, innovantes, durables et inspirantes.
En marche vers la « prêtrise » des laïcs
3 e objectif
Repenser l’Eglise, sa structure & ses ministères
(pastoral & laïc)
Bâtir une Eglise proche, durable et vivante au service de l’évangile.
Mais qu’est-ce que l’Eglise ? Son origine, sa nature, sa raison d’être,
sa mission, ses ministères (pastoral & laïc) et ses défis actuels et à venir ?
En marche vers une réforme
13
1
Incarner & partager
Le message vivant du christ
En marche vers un réveil spirituel et
vers un renouveau missionnaire
La raison d’être de l’Eglise du Christ est d’incarner
et de proclamer un message de vie et
d’espérance. Toute la vie d’Eglise doit donc être
centrée sur cette mission.
Le rôle de notre Fédération, avec le soutien de
tous, est de :
• Encourager le peuple de Dieu, ceux qui sont
découragés et rappeler les promesses pleines
d’espérance de l’alliance divine.
• Prier le Christ pour un renouveau spirituel et
s’y préparer.
• Réfléchir à notre façon de comprendre, de
présenter et d’enseigner l’évangile.
• Donner de la fierté et de la joie à partager
ce message de Vie.
• Renouveler la vision et la réalité profonde de
l’évangélisation. C’est un processus organique,
de l’intérieur vers l’extérieur, et l’expression de
l’amour du Christ et de notre reconnaissance
à Dieu.
• Développer différentes ressources et instruments
pour soutenir la proclamation de cet
évangile du Christ par différents moyens et
canaux.
L’Eglise est le véhicule qui apporte ce message
d’espoir en parcourant avec foi les rues sombres
de nos vies et de nos quartiers à la lumière de
l’évangile glorieux du Christ ressuscité. Pour ce
faire, nous pensons diriger nos actions autour
de deux axes :
14
AXE 1
Vers une évangélisation
relationnelle, pour une
Église missionnelle
BUT
DÉVELOPPER UN RÉSEAU
D’ÉGLISES PROCHES,
DURABLES ET VIVANTES
PROJET 1
Définir et promouvoir le concept
d’une église proche, durable et
vivante
C’est quoi être une église proche,
durable et vivante ? Ses valeurs,
ses spécificités, sa mission ?
Comment développer cette vision
dans notre église ?
Quelle est notre identité, nos valeurs,
notre mission, nos ressources… ?
Pour quoi serais-je prêt à m’impliquer ?
Quels dons et quel temps suis-je
prêt à consacrer ?
PROJET 3
Soutenir la dynamique de petits
groupes à travers les divers
ministères (départements)
des églises.
Adra
Musique
Santé
Ministère de la famille,
des femmes / hommes / aînés
Ministères de prière
Jeunesse…
PROJET 2
Accompagner chaque église à
rêver son église et à oser le vivre
Quelle vision motivante de l’église
désirons-nous vivre ?
Quel message voulons-nous transmettre ?
↓
Notre évangile rend t-il les gens
plus libres, plus saints et plus joyeux ?
↓
En quoi est-il une bonne nouvelle ?
↓
Notre parole est-elle vivante, puissante et
recréatrice ou est-elle une lettre morte,
creuse et sans force ?
PROJET 4
Développer de nouveaux projets
missionnaires basés sur la
dynamique de petits groupes
La dynamique de petits groupes a connu un essor
important ces dernières années. Concept
biblique efficace, qui a fait ses preuves, il nous
semble néanmoins important de réactualiser
la vision et la mission des petits groupes. Nous
portons à ce jour deux projets, en cours de rédaction,
pour ce renouveau de la mission des
petits groupes sur notre territoire.
15
1. La mission « Passe le relais »
AXE 2
Vers une évangélisation
globale : l’évangile
à travers les médias
Un projet missionnaire où chacun est invité
à passer le relais d’un message spirituel
et prophétique, écrit tout particulièrement
pour notre époque. Un message spécial
qui ne manquera pas de surprendre, on
l’espère, pour conduire l’Eglise à ce rafraîchissement
spirituel dont elle a tant besoin.
Ce projet est « la surprise du chef »
qui avait été annoncée lors de la dernière
assemblée fédérale par le nouveau Président
de la FSRT.
2. Le projet « Un caillou blanc »
Pour compléter le témoignage des églises locales
et élargir le cercle de la prédication de la
Bonne Nouvelle du Christ, nous voulons semer
plus largement sur les terres non cultivées et
encore inaccessibles à notre témoignage local et
relationnel.
PROJET 5
Espoir médias et
les cours IEBC (Espoir+)
Proclamer et enseigner l’évangile
par les médias à travers internet.
PROJET 6
Un projet missionnaire et de soutien spirituel,
où Elena Melzi Zagara, notre responsable
MAE, nous conduira à vivre l’expérience
étonnante d’un petit groupe de
maison intergénérationnel, où petits et
grands se retrouvent de manière créative
et fraternelle pour partager le pain de vie
tous ensemble. Un rendez-vous à ne pas
manquer !
Ces deux projets ne sont que des exemples
d’initiatives créatives et innovantes parmi
tant d’autres possibles pour faire grandir
l’Eglise du Christ. Soyez ces initiatives !
Espoir Radio
Nous travaillons à un grand défi,
celui de proclamer la Parole par
les ondes radios, le DAB+.
Tous ces efforts visent un seul objectif : proclamer
avec foi et joie un message de liberté, de
guérison et d’espérance. Ainsi, « Le Seigneur
ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient
sauvés » (Actes 2.47)
16
2
Former les disciples et
accompagner les Eglises
Pour une évangélisation durable et créative
En marche vers la « prêtrise » des laïcs
La déclaration de mission commence par ces
mots :
« La FSRT accompagne et soutient
chaque église dans sa mission et ses
projets. »
Comment pouvons-nous être un soutien et un
accompagnant pour les églises, tout en leur
laissant la liberté d’être et d’agir selon leur appel
et mission propre ?
Elle se poursuit ainsi :
« Elle (la FSRT) encourage et forme
pour développer et renforcer un réseau
de petits groupes proches, durables
et vivants en Christ. »
• Comment créer, développer et multiplier des
petits groupes viables et pertinents ?
• Comment former et accompagner les leaders
et les disciples engagés ?
Ainsi, la mission de l’équipe fédérale n’est pas
seulement de proposer des projets, mais avant
tout de soutenir et d’accompagner les églises
et les disciples du Christ dans leurs ministères
selon l’appel et les dons qu’elle a reçu de Dieu.
C’est ainsi que la vision de créer et développer
un centre de formation et de missions laïc francophone
et italophone sur le territoire de la
FSRT est venue.
17
Un centre de mission
et de formation
On imagine ce centre, non pas comme un lieu,
mais d’abord comme une équipe au service des
églises locales, se déplaçant pour écouter et répondre
à leurs besoins.
Un centre de mission, c’est :
• Rassembler des projets existants, en
développer des nouveaux, et mettre à
disposition des ressources bibliques et des
outils d’évangélisation.
• Encourager les initiatives et soutenir les
projets des églises locales pour multiplier
une variété de missions simples, créatives,
adaptables et durables.
- Mission « Passe le relais »
- Projet « Un caillou blanc »
- Et des dizaines d’autres projets et ministères
pour inspirer, motiver et impliquer les disciples
du Christ.
► Pas à pas vers un renouveau missionnaire
Pour soutenir les missions et les leaders et
disciples engagés au service du Seigneur, la
Fédération souhaite développer des formations.
Un centre de formation, c’est :
• Créer et développer différentes formations au
service des églises et des disciples (anciens /
diacres / disciples / leaders / jeunesse).
• Accéder à du mentorat, et à d’autres formes
de soutiens, pour accompagner les leaders
de projets de la conception à la réalisation
de leur mission.
• Former des coachs / mentors de projets
(pasteurs & leaders)
Objectif 1 - Développer des formations et
des ressources pour les églises
• Des formations de disciples pour soutenir la
mission
• Des formations de leaders pour développer
de nouveaux projets / missions
• Des formations pour les anciens, diacres
et autres responsables de départements
(enfants, jeunesse, musique, louange…)
Objectif 2 - Organiser des rencontres locales,
régionales et fédérales
Projet 1 : Organiser et planifier des rencontres
régionales et locales pour des temps de formation
et d’édification.
Projet 2 : Rencontre fédérale : « Forum - Creative
Missions »
Organisation d’une grande rencontre fédérale
sur la mission en Suisse romande et du Tessin.
But : rencontrer des chrétiens en marche, les acteurs
de l’innovation et de la mission et partager,
échanger sur l’avenir de la mission en Suisse.
Objectif 3 - Création du Centre de formation
et de missions
• Développer, en premier temps, un site internet
du centre (informations, E-learning et mise à
disposition de ressources/formations online).
• Création, dans un second temps, d’un centre
de jeunesse, de formation & de missions dans
de nouveaux locaux. Proposer ainsi à chaque
disciple, un espace de rencontres, de réflexions
et d’inspirations, pour créer des synergies,
des réseaux, découvrir des formations,
des opportunités nouvelles, trouver des
ressources, des compétences et du soutien
à l’image des couveuses d’entreprises ou
incubateur.
► Pas à pas vers la « prêtrise » des laïcs
18
3
Ministères & organisation
Repenser l’Eglise, sa structure & ses ministères
(pastoral & laïc)
En marche pour une réforme
vers une Eglise proche et durable"
Nous avions terminé l’année 2019, souvenez-vous,
avec une école du sabbat sur le
thème de l’action prophétique au temps de la
reconstruction du temple de Jérusalem.
- L’appel était clair : « Reconstruisez mon
temple » (Aggée 1.8)
- La promesse était rassurante : « Je suis
avec vous, je vous le déclare, moi le Seigneur
» (Aggée 1.13).
- La réponse était positive : à l’écoute de ces
paroles prophétiques, « le peuple fut saisi
de crainte devant l’Éternel » (Aggée 1.12).
Leurs cœurs ont été touchés.
- Les conséquences furent irrésistibles :
« l’Éternel réveilla l’esprit de Zorobabel…,
et l’esprit de Josué…, et l’esprit de tout le
reste du peuple. Ils vinrent, et ils se mirent
à l’œuvre dans la maison de l’Éternel des
armées, leur Dieu » (Aggée 1.14).
Nous comprenons que :
• La parole prophétique réveille les esprits timorés,
fatigués ou désillusionnés.
• La parole prophétique transmet une vision,
une mission de la part de Dieu.
• La parole prophétique engage l’homme de foi
à l’action et le motive à un travail persévérant
et courageux
• Enfin, la parole prophétique ne reste pas sans
effet et s’accomplit conformément à la parole
annoncée par Dieu.
Lorsque la confiance et l’obéissance sont établies
entre Dieu et son peuple, il semble que
tout devient possible.
Aujourd’hui, notre Eglise en Suisse romande et
du Tessin désire établir un même rapport de foi
et d’obéissance avec la parole de Dieu.
19
Nous désirons voir l’Eternel réveiller l’esprit de
ses disciples, éveiller ce même enthousiasme
au travail et à la prière, puis libérer les énergies
latentes afin de reconstruire ce temple que
nous sommes à Sa gloire.
A tout réveil spirituel doit suivre un temps de
réforme, de reconstruction de nos vies, de nos
temples…
Le travail de la fédération est de repenser l’église
post Covid-19 et aborder les grands axes de ce
chantier important et urgent pour répondre
aux défis pressants de la société.
• Quel est le plan architectural de ce nouveau
temple pour notre époque ?
• Quelles en sont les fondations, les piliers, la
structure ?
• Quel est le plan d’action, de mise en œuvre
pour cette construction ?
• Quels sont les artisans d’une telle entreprise ?
Pasteurs, anciens, membres… ?
• Quels seront leurs rôles précis ?
• Comment seront-ils organisés, formés, dirigés ?
Un groupe de réflexion et de travail,
et des églises pilotes
Pour amorcer des réponses à la crise sociétale
post-Covid-19, à l’asthénie de l’église, à la crise
des vocations pastorales, un groupe de travail
au sein du comité directeur a commencé à réfléchir
à ce grand chantier, dont les réformes
doivent nous aider à construire un corps uni,
bien coordonné, où chaque membre trouve sa
place, son rôle et son influence.
Au-delà d’une réflexion purement théologique
et ecclésiologique, la stratégie définie est
d’accompagner des églises pilotes, prêtes à
penser l’église de demain, mais aussi prêtes à
construire concrètement cette vision dans la vie
et les structures même de leur communauté.
L’expérience de ces églises pilotes, après évaluations,
pourront servir d’inspiration pour
d’autres.
Une église, une vision et une mission
La volonté de l’équipe fédérale est de rencontrer
les églises de la FSRT pour :
1. Etre à l'écoute et accompagner la dynamique
spirituelle des églises.
• Accompagner les églises qui n’ont pas de vision
claire et/ou qui ont besoin de redéfinir ou réévaluer
leur mission.
• Accompagner les églises qui ont une vision et
une mission clairement établies.
• Encourager les églises à développer la vision
et les valeurs du concept « une église proche,
durable et vivante
• Accompagner les églises à repenser le ministère
pastoral et les ministères laïcs en accord
avec leur vision et leur mission. Qu’attendezvous
de votre pasteur ? Des administrateurs ?
2. Ecouter et encourager les disciples motivés
à se lancer dans l’aventure de la foi :
• Accompagner ceux qui ne savent pas encore
comment servir le Seigneur. Les aider à définir
leurs dons spirituels, leur mission de vie et à
l’accomplir.
• Accompagner des porteurs de projets qui ont
besoin de soutien pour réaliser leur mission.
Dans cette revue, vous trouverez le témoignage
de deux églises, qui de leurs propres initiatives,
ont ressenti le besoin de penser une église qui
leur correspond et qui peut répondre aux besoins
des gens qui les entourent.
Deux témoignages comme une invitation à
oser faire le pas de la foi pour être des témoins
du Christ là où nous sommes.
20
Projet
Eglise de Clarens
Le jardin de mon église
Au commencement étaient des chemins de
foi : le mien, le tien, le nôtre, celui de tous ces
liens tissés et celui de ceux qui prennent soin
à Jaman 14, 1815 Clarens, de son église et de
son jardin ; celui également de tous ceux qui
viennent s’y nourrir, une fois la semaine. Chemins
fondés sur La Parole, Jésus-Christ.
Au commencement aussi, le chemin de foi de
notre fédération, de Suisse romande et du Tessin.
Au commencement également était un mot
dans toutes les bouches : évangélisation.
Au commencement était un quartier, en plein
cœur d’une ville de Suisse romande.
Au commencement encore, le constat d’un
monde frénétique et dont les humains et la
terre s’épuisent.
Au commencement un questionnement
aussi : Et la mission dans tout cela ?
Et Jérémie 29.5-7 : « plantez des jardins … ».
Ceci étant dit, à Clarens, Jaman 14, un projet
émerge : « Le jardin de mon église : une réalisation
durable pour mieux enraciner l'évangile
dans le quartier de mon église. »
L’évangile dans mon quartier
Le jardin de la paroisse de Clarens est alors
conçu pour devenir un outil. Un outil pour
sensibiliser au Créateur, nous sensibiliser
nous-mêmes, de même que nos enfants et les
personnes, habitants du quartier. Et ce pour
revenir aux sources, aux origines, revenir au
rythme de la création, donné par le Créateur, un
rythme qui permet à l’humain et à la terre qui le
porte de reprendre leur souffle.
C’est en somme le message du Sabbat, non pas
comme un jour, mais comme un mode de vie.
Et nous serions, communauté chrétienne,
bonne nouvelle durable dans notre quartier,
prenant soin de la nature et des personnes,
en commençant par nous-mêmes et nos prochains.
21
Six ans plus tard, Jaman 14, à Clarens, une
vision commune s’est développée : « Vivre
l’église ». Une vision déclinée ensemble
en 4 missions :
• Etudier la Parole ;
• Se recueillir, louer et prier ;
• Accueillir et partager ;
• Ecouter et prendre soin des personnes.
• Ensemble, qu’est-ce que cela veut dire ?
C’est ce qui est encore en train de germer en
nous 6 ans après à Clarens - Jaman 14, et nul
doute que cela prendra aux uns comme aux
autres toute une vie pour croître jusqu’à son
accomplissement. Rien de grave à cela puisque
nous sommes en chemin. Et que sur ce chemin,
il y a des acquis :
En tout premier lieu, son évangélisation à soi,
dans les profondeurs de soi. Connaître son
besoin de Dieu, au-delà de ses propres
idées de Dieu, de celles qui nous
viennent parfois aussi de l’enfance.
Ecouter la Parole,
écouter, écouter encore,
et donc la lire et en parler.
Puis oser, oser se
dire dans son besoin
de Dieu, dans son
besoin de l’autre et
avec l’autre, les uns les
autres sous le regard
de Dieu.
En second lieu, la persévérance,
dans le silence et
la prière, pour vivre ensemble
le « la paix soit avec vous » dont parle
le Ressuscité à ses disciples. Un vrai travail de
conditionnement tant cet autre, qui a son chemin
de foi tout comme moi, est différent de
moi. Et un corollaire : apprendre à travailler
ensemble, ce qui est aussi accueillir ou savoir
partager et laisser agir l’Esprit en soi.
Enraciner d’abord l’évangile en soi donc et dans
notre vivre ensemble. Laisser germer en nousmême
la transformation du monde que nous
désirons voir advenir (Gandhi). « Le Royaume
des cieux est au milieu de vous » nous dit Jésus.
Il metodo non avviene da solo. No; richiede lavoro
e impegno. Con la gestione del progetto,
quasi professionale, e tutti gli strumenti necessari
per far evolvere i pensieri e liberare le parole,
in particolare nel corso di più workshop,
dando la parola a ogni membro dell’assemblea
che lo desidera, in modo che possa sentire un
senso di appartenenza.
Il metodo di attuazione del giardino in fasi:
Le jardin est donc devenu un lieu de vie communautaire.
Il est aussi l’occasion d’évènements
spécifiques : plantations, ateliers du
mercredi après-midi et apéros en entrée de
sabbat, fêtes des récoltes... Il est aussi
devenu le lieu de rencontre privilégié
des membres de la communauté
après le culte.
Du fait d’une présence
régulière en semaine, il
est également un lieu
d’échanges avec certains
des habitants du
quartier, où l’on reçoit
tout autant que l’on
donne. Comme jamais
auparavant.
Un jardin comme un
cloître, une interface, qui
entoure le lieu identitaire de
notre foi, lieu d’étude, de silence et
de prière pour le développement ou le renforcement
de la vie spirituelle, des petits et des
grands, qui apprennent à aimer comme Il nous
a aimés. Tous apprentis.
22
La vie spirituelle justement : après avoir appris
à travailler ensemble la terre, toutes différences
confondues (« on ne plante pas tous
de la même manière »), après avoir réappris
ce qu’attendre ou laisser croître veut dire, au
rythme du Créateur, se fait sentir le besoin de
grandir ensemble pour vivre une réalité promise
à ceux qui aiment Dieu.
Premières récoltes : nouveaux contacts au sein
de la communauté, mise en lumière de nouveaux
talents ; mais aussi soins donnés aux
fragilités partagées, en groupes de maisons
ou face à face. Une autre façon de vivre l’église.
Oui vivre enfin en église aussi ce : « Christ vous
affranchira ». Et c’est bonne nouvelle. Oser vivre
cela en habitant l’église. Et laisser Dieu faire le
reste. Oser laisser Dieu faire le reste. Sans compter.
Même si cela porte déjà du fruit, à Clarens
certes, mais aussi en Afrique, c’était inattendu,
dans un projet bien spécifique, inspiré durant la
mise en œuvre du jardin de Jaman 14.
Demain, à Clarens, ce sera une évolution vers
un « jardin des Simples », avec ses plantes médicinales,
comme pour mieux entourer par ces
dons "cet espace" dont la vocation première
est de prendre soin de l’humain "en un" lieu de
repos, de guérison et de libération.
Et une prière : « Père saint, garde-les en ton
nom, ce nom que tu m’as donné, pour qu’ils
soient un comme nous ».
Comme Jésus l’a prié pour nous aussi, chacun
sur son chemin, le mien, le tien, le nôtre,
celui de la fédération de Suisse romande et
du Tessin et jusqu’au bout de la terre. Nous
le croyons au sein de cette église qui s’ouvre
peu à peu à son quartier, osant y vivre par son
jardin aussi, un accueil de l’autre pour prendre
soin ensemble et de l’humain et de la terre qui
le porte. Comme une action de grâce, ce qui
est aussi une ode à La Lumière de nos vies.
Il metodo di attuazione
del giardino in fasi:
1 • Descrizione dell’idea e analisi dei
rischi
2 • Convalida del concetto nel
comitato di chiesa e nell’assemblea
amministrativa
3 • Progetto di design in permacultura
e convalida amministrativa
4 • Raccolta di impegni in termini di
risorse umane e finanziarie
5 • Redazione di una mappa del
giardino
6 • Esecuzione del lavoro
7 • Costituzione del gruppo di lavoro
del giardino
8 • Prima semina in chiesa e primo
raccolto pochi mesi dopo
9 • Riflessione del comitato allargato
sull’accoglienza nel quartiere, poi
in assemblea
10 • Attuazione del gruppo di lavoro
sulla vita spirituale
11 • Sviluppo della visione “Vivere la
chiesa” in comitato, poi convalida
in sessione amministrativa.
OLIVIER BOULAT
23
Projet
Eglise de la Chaux-de-fonds
Après le premier confinement, on était tous
bousculés et déboussolés. Personne n’avait
été préparé à une telle situation, à un tel vide.
Toutefois une chose positive qu’on a tous pu en
retirer, c’est le fait que, dans l’histoire récente de
l’église adventiste, on n’a jamais eu un temps de
pause pour réfléchir à la façon de faire et vivre
l’église.
Ainsi, après le premier confinement, j’avais vraiment
envie de poursuivre ma réflexion personnelle
en intégrant mes églises dans un projet
encore indéfinie.
Pour l’église de La Chaux-de-Fonds, cela s’est
matérialisée dans la création d’un programme
d’église : « L’aprèm tchaux ».
Cette réunion avait pour but de réfléchir tous
ensemble à la vie de notre église, un peu à
l’image des « think tank » qu’on peut vivre en
société. Ainsi le 15 août 2020, on a eu notre
premier « aprèm tchaux ». Mon rôle en tant
qu’animateur ? Amener des informations factuelles
comme des statistiques, les résultats
d’enquêtes et d’autres idées pour alimenter
quelques heures de dialogue et d’écoute.
Cette première rencontre a été un grand plaisir.
Pas simplement pour le bon esprit qu’il y avait
entre tous, mais aussi parce qu’il y a eu une idée
claire qu’est sortie de cette réunion :
« On veut une église plus relationnelle et ouverte
envers l’extérieur et on n’a pas peur du
changement ».
Personnellement j’étais très impressionné de
l’église, car j’en suis sûr, il n’y a rien de plus difficile
pour une institution que de changer ses
habitudes. Mais nos membres ont été décidés à
faire ce chemin dans la discussion et le respect
des opinions de tous.
Depuis ce premier « aprèm tchaux », d’autres
ont suivi et plusieurs idées concrètes sont sorties
de nos réunions de façon très organique.
Ces idées étaient successivement retravaillées
par le comité d’église et puis présentées à nouveau
dans « l’aprèm tchaux » suivant.
Dans ce processus, il y a eu beaucoup d’idées
qui sont sorties de ces réunions, mais on a choisi
24
d’appliquer seulement les idées qui étaient bien
accueillies par tous et qui nous semblaient réalistes.
Une des idées, qu’on a décidé de mettre en place,
a été le changement horaire de notre culte.
Comme j’ai écrit précédemment, on cherche une
église plus attractive pour les visiteurs, et ayant
d’excellents feedbacks de l’église VIVO à Genève,
on a décidé de commencer à faire l’église
l’après-midi. En discutant les uns avec les autres,
on a voulu choisir un horaire et une liturgie qui
servent à notre ville, mais aussi aux attentes de
notre communauté. Ainsi notre liturgie proposée
était pensée de la façon suivante :
16h
16h30
17h
EDS sans moniteur
Pause café/tisane
Culte
Pour le culte, on avait envisagé que je commence
à prêcher sur des séries de thèmes,
de façon à fidéliser le public, toujours avec un
temps d’échange après la prédication entre le
prédicateur et la communauté.
On avait décidé de commencer l’expérience
en Janvier 2021 et faire une expérience de 6
mois, suivie d’un bilan. C’est à ce moment que
le deuxième confinement est arrivé. Pour être
sincère, cette nouvelle pause a été un coup dur.
Avec autant de restrictions, comment mettre en
place un tel changement ?
Après avoir exprimé mes craintes devant le comité,
j’étais beaucoup encouragé et on a décidé
d’avancer en adaptant notre liturgie à toutes
les restrictions. Ainsi en janvier on a commencé
notre nouvelle formule et mi-mars, on a commencé
notre série de prédications sur le Saint
Esprit, intitulé : L’Esprit fait vivre !
Cependant, les restrictions sanitaires début
2021, nous empêchaient de faire des réunions
en dehors du contexte du culte. On n’a pas pu
continuer « les aprèm tchaux », même si certaines
réflexions ont continué au niveau du
comité.
Aujourd’hui, et grâce aux nouvelles directives
sanitaires, on a pu recommencer « les aprèm
tchaux » où récemment, on a discuté de la manière
dont nous pourrions rendre l’école du
sabbat plus attractive et épanouissante.
Au final, dans les résultats concrets, on trouve
que nos analyses ont été faussées par la pandémie.
Et oui, on n’a pas la foule de visiteurs qu’on
aimerait et même au niveau de nos membres,
on ne pense pas qu’on a plus de personnes
qu’avant.
Cependant, et en restant honnête dans notre
analyse, je sens que le Seigneur travaille surtout
dans l’invisible. Dans les temps de dialogue
après le culte je vois une église qu’a soif d’un
réveil et qui est à la recherche de l’Esprit. De façon
plus concrète, dans nos dernières nominations,
on a senti une facilité dans le processus
qui n’est pas habituelle dans ce type de commission.
Les gens ont envie de s’engager, et je suis
sûr, au bon moment, le Seigneur fera plus de
merveilles dans notre communauté.
Jusque-là, on n’a pas pour objectif d’écrire un
document ou de suivre un plan stratégique,
mais de façon organique, dans la prière et avec
l’aide de l’Esprit, de continuer à dialoguer pour
que, tous ensemble, on puisse vivre l’église et
s’insérer dans le projet de Dieu. On fera certainement
des erreurs et on va certainement
échouer dans certaines choses, mais l’église
s’est libérée de la peur de prendre des risques,
et on sait que plus on avance plus on saura quel
est le projet de Dieu pour notre église et quel
est le projet de Dieu pour chacun de nous.
SAMUEL CUNHA
25
Le mot de la fin
« Nous sommes des serviteurs bons à rien »
Luc 17.7-10
Lequel, parmi vous, s'il a un serviteur, laboureur ou berger, lui dira
lorsqu'il revient des champs : "Vite, approche et mets-toi à table !" ?
Bien au contraire, il lui dira : « Prépare de quoi dîner, change-toi pour me
servir jusqu'à ce que j'aie mangé et bu, et après cela, tu mangeras et boiras,
toi. » Il ne va pas savoir gré à son serviteur d'avoir accompli sa tâche.
De même vous, quand vous avez accompli toute votre tâche, dites :
« Nous ne sommes que des serviteurs bons à rien, nous n'avons
fait que ce que nous devons faire. »
26
S'il est des paraboles de Jésus qui nous sont
sympathiques (le bon berger, le bon samaritain
ou l'enfant prodigue), qui nous parlent immédiatement,
d'une façon positive, qui nous stimulent,
que nous méditons et que retenons facilement
(elles nous rendent même fiers d'être
chrétiens !), il en est d'autres qui ne nous sont
pas sympathiques ! Celle-ci, par exemple ! Elles
nous rebutent plutôt, et nous avons en
général très vite fait de les oublier après
en avoir entendu parlées.
Comme vous peut-être, je trouve ce
texte bien dur, voire très sévère. Mais
en y regardant bien, méfions-nous de
apparences, cette expression « nous
ne sommes que des serviteurs bons à
rien, nous n'avons fait que ce que nous
devions faire » mérite d'être bien comprise.
Jésus ne nous dit pas que nous sommes
des serviteurs « bons à rien... » Non ! Jésus
ne dit pas cela du tout. Ce n'est pas
dans le texte ! Ce qui est dans le texte,
c'est que Jésus demande aux apôtres,
et donc également à chacun des ouvriers
travaillant dans ses champs, donc
à chacun de nous, de se considérer
comme un serviteur bon à rien. Ce qui
n'est pas du tout la même chose.
Reste que nous demander à nous chrétiens,
et plus spécialement aux serviteurs
de Dieu que sont les pasteurs, les
anciens et à tous ceux qui ont une tâche
dans la communauté de se considérer comme
des "inutiles", des bons à rien, des vau(t)-riens
est un peu dur à avaler et encore plus à digérer
! Jésus aurait-il en l’occurrence manqué de
psychologie ?
Personne n'a jamais goûté de se faire traiter de
bons à rien, ou d'inutile, ou d'impropre, voire
d'inadéquat. Or si nous acceptons un poste ou
une charge dans l'église, on s'attend sinon à des
remerciements ou pour le moins à de la considération.
Mais voilà, dans les champs du Seigneur,
nous ne correspondons pas à l'emploi
confié !
Pourtant, à bien y réfléchir, cette phrase me
réjouit et devrait tous nous réjouir. Oui, car en
demandant de nous traiter dès le départ de
bons à rien, Jésus nous délivre de toute espèce
de prétention, d'orgueil, voire de satisfaction. Il
nous remet à notre place, à notre vraie place, en
donnant la meilleure définition jamais donnée
de l’église : « une bande de bons à rien ». Oui,
nous sommes une bande de bons à rien !
Mais attention ! Il ne faut pas le voir comme
une condamnation, c'est une constatation nécessaire.
Ce n'est pas dit pour nous abattre ou
nous décourager, mais au contraire, pour nous
encourager.
Jésus veut nous faire comprendre ici qu'il ne se
fait aucune illusion sur notre compte, et que ce
qu'il va nous proposer, il sait très bien qu'il le
propose à des « bons à rien ».
Seulement, et c'est le miracle de ce texte, il
nous le propose quand même !
Le Seigneur, qui à cause de notre incapacité, ne
nous doit ni embauche, ni merci, consent, veut,
désire quand même nous demander quelque
chose, peut-être même beaucoup de choses.
Nous comprenons parfaitement avec ce texte
ce qu'est la grâce.
Et autant la phrase « Nous sommes des inutiles
» eût été terrible pour nous, autant c'est
une merveille de s'entendre dire : « Nous
sommes des serviteurs inutiles » ; « des serviteurs
bons à rien ».
En effet cela signifie que pour le Christ, ce
ne sont pas nos maladresses, nos ratés qui
importent, mais sa volonté de nous employer.
Et c'est pourquoi Dieu aura toujours besoin
de nous, de nos gaffes, de nos grosses pattes,
de nos gros souliers, de nos paroles et de nos
gestes maladroits.
27
Parce qu'il nous aime.
Mais il ne veut pas que nous nous trompions
sur cet amour. Il ne nous est pas dû parce que
nous sommes de bons petits chrétiens adventistes
bien fidèles en toutes choses.
Cet amour, Jésus nous le donne.
Jésus prend pour exemple le système
social de son temps, où le
maître pensait ne rien devoir
de plus que le salaire convenu,
à un serviteur qui, lui,
savait vraiment faire quelque
chose. Les gens de l'époque
pensaient que c'était normal.
Jésus alors se retourne vers
les croyants de son époque
pour leur dire, pour nous dire par
la même occasion :
« Et vous qui ne savez rien faire, vous pensez
que Dieu vous doit quelque chose, alors que
vous sabotez son travail ! Vous ne comprenez
pas que la grâce est encore du côté de Dieu
quand il vous donne son champ, et vous propose
d'y travailler ».
Une autre certitude doit encore nous apaiser.
Jésus ne peut oublier demain ce qu'il a dit hier
sur moi : à savoir que je suis un serviteur incapable.
Il n'aura pas demain les illusions qu'il a luimême
dissipées hier.
Donc il n'ignore pas que mes mains sont malhabiles,
mon coeur étroit, ma langue féroce. Il
sait bien que je vais accumuler sabotage sur sabotage,
oubli sur oubli, erreur sur erreur.
Mais nous devons savoir qu'il le sait.
A nous donc de recevoir cette grâce incompréhensible
qui nous est offerte et qui nous dépasse.
Mais alors nous pouvons avancer.
En effet avec un maître comme celui-là, on peut
se mettre au travail. Le plus maladroit des incapables
peut entrer dans son champ. Car ce
maître n'en n'est plus un. Des vauriens ? Oui,
sans doute, puisque Jésus le dit, mais des vauriens
qui valent beaucoup aux yeux de Dieu,
des vauriens qu'il aime et qui, grâce à Lui,
peuvent tout.
L'important, c'est de se savoir embauché
parce qu'aimé.
Et lorsque par la grâce de Dieu
nous remplissons notre tâche
de serviteur, n’attendons pas
d’être félicité, de recevoir des
compliments ou des appréciations
des hommes, parce
que nous ne faisons que notre
devoir :
En travaillant bien comme employé intègre
et loyal,
comme patron respectant ses collaborateurs,
comme des époux s'aimant et aimant leurs
enfants,
comme des enfants respectueux,
comme pasteur attentionné et proche de ses
fidèles,
comme des membres reconnaissants envers
nos pasteurs et nos anciens.
Comme chrétiens soyons convaincus que la
mise en pratique des commandements de
Dieu nous ouvre un chemin vers autrui.
Nous ne faisons que notre devoir et que
c’est un privilège et non un mérite.
Cette parabole ne nous montre mieux qu’aucune
autre que l'embauche au service du Christ
est une grâce, et le chômage une malédiction.
S'il est une vérité que nous avons besoin de retrouver
sans cesse, c'est bien celle-là !
ALAIN MUTZENBERG
Eglise de Genève
28
NOUVEAU
Et maintenant,
l'application mobile !
espoir-radio.com
et en radio DAB+ sur les régions
d'Yverdon, de Genève et de Neuchâtel
29
La Librairie Vie et Santé
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Du coup, nos éditions Vie et Santé,
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