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Tournoi-de-Bruxelles-1439

Le Tournoi de Bruxelles du lundi 4 mai 1439. Préface d'Hervé DOUXCHAMPS A ce tournoi participèrent 198 cavaliers, menés par 37 seigneurs. Pour l’analyse de ce tournoi, j’ai consulté deux manuscrits datant du XVIe siècle. Le manuscrit de Gand donne, en outre, le cimier de chaque participant. Voor site web : www.jmvdeheraldry.be

Le Tournoi de Bruxelles du lundi 4 mai 1439.
Préface d'Hervé DOUXCHAMPS
A ce tournoi participèrent 198 cavaliers, menés par 37 seigneurs. Pour l’analyse de ce tournoi, j’ai consulté deux manuscrits datant du XVIe siècle. Le manuscrit de Gand donne, en outre, le cimier de chaque participant.
Voor site web : www.jmvdeheraldry.be

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Préface<br />

Pendant <strong>de</strong>s siècles, les armoiries n’ont guère été vues qu’en noir et blanc, du moins dans les<br />

livres et les gravures. Certes, on les trouvait en couleur sur <strong>de</strong>s objets et <strong>de</strong>s œuvres d’art (peinture,<br />

porcelaine, boiseries, drapeaux…), dans quelques grands livres d’art (où la couleur était d’abord<br />

peinte à la main, puis confinée dans <strong>de</strong>s cahiers hors-texte), sans parler <strong>de</strong> certains films<br />

historiques à plus ou moins grand spectacle, pas toujours très respectueux <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong><br />

l’héraldique.<br />

Dès que les techniques informatiques <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> textes et d’images et les imprimantes<br />

multifonctions (photocopie, scanner, impression couleur recto-verso) lui sont <strong>de</strong>venues<br />

accessibles, Jean-Marie van <strong>de</strong>n Eeckhout, ingénieur, s’est lancé dans l’analyse d’armoriaux<br />

médiévaux en couleur. Depuis lors, il s’en donne à cœur joie: on le voit jongler avec les écus<br />

multicolores pour notre plus grand plaisir, rapprochant les armoiries pleines <strong>de</strong>s différentes<br />

variantes, brisures et autres combinaisons d’armoiries. On peut dire qu’il a joué un rôle <strong>de</strong><br />

pionnier en la matière.<br />

Par quel mystérieux cheminement le jeune Jean-Marie en est-il venu à s’intéresser et à se<br />

passionner <strong>de</strong> bonne heure pour l’héraldique ? Je le lui ai <strong>de</strong>mandé.<br />

Tout a commencé, m’a-t-il révélé, par la collection <strong>de</strong> livres et <strong>de</strong> gravures <strong>de</strong> son père. Celui-ci<br />

souhaitait donner leurs couleurs réelles, par exemple à <strong>de</strong>s jardins d’armoiries gravés. Jean-Marie<br />

se chargeait <strong>de</strong>s recherches et son père coloriait ensuite les armoiries sur les indications <strong>de</strong> son<br />

fils.<br />

De fil en aiguille, Jean-Marie van <strong>de</strong>n Eeckhout a réuni une vaste documentation, soigneusement<br />

consignée par lui dans <strong>de</strong>s manuscrits reliés, sur l’héraldique, la noblesse, la chevalerie, les fiefs<br />

et seigneuries <strong>de</strong> Flandre sous l’Ancien Régime. Cette documentation, actualisée <strong>de</strong>puis lors, se<br />

trouve à la base <strong>de</strong> sa bibliothèque actuelle.<br />

Tout ceci explique comment notre auteur d’armoriaux anciens a réuni tous les talents nécessaires<br />

pour éditer lui-même, à compte d’auteur, une série impressionnante d’armoriaux en couleur, non<br />

seulement <strong>de</strong> sa Flandre natale, mais aussi le premier jardin d’armoiries <strong>de</strong> Hainaut. Je dois<br />

préciser que notre héraldiste est très bon bilingue (si pas davantage). Il écrit lui-même ses livres<br />

à la fois en néerlandais, sa moe<strong>de</strong>rtaal, et en français. Bien entendu, il blasonne <strong>de</strong> même, dans<br />

les <strong>de</strong>ux langues.<br />

L’œuvre la plus magistrale <strong>de</strong> Jean-Marie van <strong>de</strong>n Eeckhout est et restera sans nul doute son<br />

Armorial <strong>de</strong> la Flandre médiévale, paru en 2009 en <strong>de</strong>ux volumes. Il s’agit d’une immense<br />

synthèse <strong>de</strong>s armoiries <strong>de</strong> l’ancien comté <strong>de</strong> Flandre, relevées dans 120 armoriaux manuscrits<br />

anciens. Cet « armorial <strong>de</strong>s armoriaux » compte <strong>de</strong>s milliers d’entrées, classées par ordre<br />

alphabétique, avec références aux armoriaux dépouillés et, en marge, <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong><br />

reproductions miniatures en couleur. Rien n’y manque: i<strong>de</strong>ntification et datation <strong>de</strong>s personnages<br />

porteurs <strong>de</strong>s armoiries, tables <strong>de</strong>s meubles, cris <strong>de</strong> guerre, cimiers, lieux, seigneuries, armoriaux,<br />

bibliographie, etc. Pour les historiens, une mine prête à l’exploitation pour leurs travaux. Une<br />

mine dont ils ne soupçonnaient ni l’existence ni l’intérêt à l’heure où se multiplient les étu<strong>de</strong>s sur<br />

les élites sociales <strong>de</strong> la Flandre médiévale.<br />

Après avoir atteint ainsi le summum en matière d’édition d’armoriaux anciens <strong>de</strong> Flandre, qu’allait<br />

pouvoir encore nous offrir Jean-Marie van <strong>de</strong>n Eeckhout ?

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