Tournoi-de-Bruxelles-1439

Chaque meneur de groupe avait dans sa suite des cavaliers qui étaient soit des proches, soit
des compatriotes ayant des liens avec la région d’où ils étaient originaires.
o Des 235 participants, 143 (61 %) venaient du Brabant
• 59 (25 %) de Bruxelles
• 45 (19 %) d’Anvers, de Louvain, de Malines et du Brabant septentrional
• 39 (17 %) d’autres régions du Brabant.
o Des 235 participants, 92 (39 %) venaient d’autres régions
• 38 (16 %) de Bourgogne et des pays limitrophes
• 20 (9 %) de l’Artois ou de la Picardie
• 17 (7 %) du Hainaut
• 9 (4 %) de la Flandre
• 7 (3 %) de divers pays.
Selon les textes
o 82 (35 %) se qualifiaient de chevalier, certains au moment du tournoi, pour 17 d’entre eux
plus tard, surtout durant les guerres que le duc mena en Flandre en 1452-1453. Plus ou
moins 67 (29 %) étaient chevaliers au moment du tournoi.
o 126 (54 %) occupaient ou occuperaient par après des fonctions officielles dans leur ville
ou région.
o 80 (34 %) avaient ou auraient par après des fonctions à la Cour du duc ou de sa famille.
o 14 (6 %) étaient ou seraient par après des chevaliers de la Toison d’Or, donc des proches
du duc.
Le duc lui-même avait sous lui quatre haut-fonctionnaires de sa suite, deux étrangers, sans
doute de passage pour une ambassade, un Bruxellois, le vicomte de Tervuren, et trois
cavaliers qu’il tenait sans doute en estime pour leur bravoure et leur valeur guerrière dans les
tournois: Jean, bâtard de Dampierre; Bertrandon de La Brocquière et Hervé de Mériadec.
D’après Evelyne Van den Neste, Jean sans Peur donna plus de tournois que son fils, mais ce
dernier sut faire profiter tous ses Etats de ces spectacles qui sont restés célèbres pour leur
beauté et la richesse des fêtes. Un soin croissant est apporté aux aspects visibles des combats
chevaleresques, témoignant ainsi de la richesse de leur organisateur. C’était un jeu dans lequel
le décompte du nombre de lances rompues par chaque concurrent permet de déterminer le
vainqueur. Charles le Téméraire, comme comte de Charolais, aimait jouter en compagnie des
seigneurs de son entourage, mais une fois devenu duc, il considèra qu’un duc ne devait pas
risquer inconsidérément sa vie. Durant les soixante ans qu’Olivier de La Marche a passé
auprès des ducs de Bourgogne, il lui est arrivé trente fois de voir faire armes de plaisance et
combatre en lices et champ cloz en divers pays et royaumes. Selon Antoine de La Sale, on se
devait de tournoyer pour les mariages, les premiers-nés, le couronnement et les entrées. Si le
mariage constituait le motif le plus souvent allégué, la deuxième occasion était fournie par la
réception d’ambassadeurs ou de députés. Les nobles pouvaient y donner libre cours à leur
goût du faste pour faire impression sur les autres participants et le public 57 . Philippe le Bon y
montra grand amour pour la noble classe des chevaliers et aima fort sa chevalierie, ses
nobles hommes et serviteurs et leur fit moult de biens 58 .
57 Contamine, Noblesse, p. 183 - Nadot, Rompez, pp. 10-11 - Van den Neste, Tournois, pp. 134-137.
58 Van Uytven, Brabantse, p. 85.
Tournoi de Bruxelles 169