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Contes de sagesse Extraits

Dans l’imagerie populaire, « La sagesse », évoque la silhouette d’un vénérable vieillard assis, en position du lotus, devant le rougeoiement du soleil levant. Or, il m’est apparu que la sagesse pouvait se trouver partout pour qui sait la déceler. Mieux, il n’y a pas « LA SAGESSE », mais une multitude de formes de sagesse : la sagesse des anciens, bien sûr, mais aussi celle des enfants. Celles issues des traditions, mais aussi celles du quotidien, de l’humour, celles de la rue et même une forme de sagesse populaire issue des bistrots. Tous ces « Contes de sagesse  » pourront paraître disparates pour certains, simplistes ou farfelus pour d’autres, pourtant, leur caractéristique commune est de nous entrainer vers des réflexions sur nos propres comportements. C’est pourquoi j’ai rassemblé dans ce recueil un assortiment qu'il m'a semblé nécessaire de séparer en deux parties : Les contes traditionnels « au coin du feu », et ceux « du coin de la rue » et des bistrots, sans filtres, dans un langage volontairement populaire. La plupart de ces contes sont sortis de mon imagination, mais certains sont ancestraux ou entendus dans l'enfance, d’autres m’ont été rapportés ou envoyés… Je souhaite donc que vous preniez autant de plaisir à lire ces « Contes de sagesse » que j’ai pu en éprouver à les écrire.

Dans l’imagerie populaire, « La sagesse », évoque la silhouette d’un vénérable vieillard assis, en position du lotus, devant le rougeoiement du soleil levant.
Or, il m’est apparu que la sagesse pouvait se trouver partout pour qui
sait la déceler. Mieux, il n’y a pas « LA SAGESSE », mais une
multitude de formes de sagesse : la sagesse des anciens, bien sûr, mais aussi celle des enfants. Celles issues des traditions, mais aussi celles du quotidien, de l’humour, celles de la rue et même une forme de sagesse populaire issue des bistrots.
Tous ces « Contes de sagesse  » pourront paraître disparates pour certains, simplistes ou farfelus pour d’autres, pourtant, leur
caractéristique commune est de nous entrainer vers des réflexions sur
nos propres comportements.
C’est pourquoi j’ai rassemblé dans ce recueil un assortiment qu'il m'a
semblé nécessaire de séparer en deux parties : Les contes traditionnels « au coin du feu », et ceux « du coin de la rue » et des
bistrots, sans filtres, dans un langage volontairement populaire.
La plupart de ces contes sont sortis de mon imagination, mais certains sont ancestraux ou entendus dans l'enfance, d’autres m’ont été rapportés ou envoyés…
Je souhaite donc que vous preniez autant de plaisir à lire ces « Contes de sagesse » que j’ai pu en éprouver à les écrire.

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H.Robert

Contes

De Sagesse

Au coin du feu

Comme au coin de la rue

À méditer et à sourire


Avant propos

Après le succès remporté par « Minimax le lutin » puis par

« Poétiquement incorrect », l’auteur nous entraine sur ses chemins de

sagesses. Des chemins surprenants, touchants, délirants, mais

toujours joyeux, empreints de bienveillance, de tolérance et

d’humanisme.

Voici donc un échantillonnage de « Sagesses » séparé en deux

parties :

« Contes de sagesse au coin du feu », parmi lesquels certains sont

connus et peuvent se retrouver sous différentes formes selon les

régions dont ils proviennent lorsqu’ils animaient les veillées d’hiver.

« Contes de sagesse au coin de la rue » qui évoquent davantage le

franc-parler des bistrots dont j’ai volontairement conservé le

caractère, afin d’en reproduire l’ambiance.

J’imagine que certains pourront estimer celui-ci grossier, voire

vulgaire, mais c’est néanmoins sous cette forme que se communique

la teneur d’une réelle « sagesse populaire ».

C’est pourquoi chaque histoire est précédée d’une annotation afin

de la replacer dans son contexte :

Sagesses traditionnelles,

Sagesses à méditer

Sagesses à sourire

Sagesses du quotidien

ou Sagesses de bistrot

5


Le peigne et le bracelet

Sagesses à méditer

Il y a bien longtemps, dans une province isolée, vivait

un homme très pauvre avec son épouse.

Un jour, elle brisa son peigne en coiffant ses longs

cheveux.

Elle demanda à son époux :

— Pourras-tu me racheter un nouveau peigne quand

tu descendras au village ?

L’homme, terriblement désolé et honteux, lui répondit :

— J’aimerai tant pouvoir te faire plaisir, mais il

faudra attendre la fin de la moisson, si la récolte

est bonne. Vois-tu, je viens de casser le vieux

bracelet de ma montre et je n’ai même pas assez

d’argent pour le remplacer.

Émue elle aussi, elle n’insista pas pour sa demande.

Quelques jours plus tard, l’homme se rendit

secrètement au village et passa chez l’horloger.

Il lui revendit sa montre abîmée à très bas prix, mais

néanmoins suffisant pour acheter un peigne pour son

épouse.

Le soir, il revint à la maison, le peigne dans la main,

prêt à l’offrir à sa compagne.

19


Quelle fut sa surprise lorsqu’il vit qu’elle s’était coupé

les cheveux très courts.

Elle lui expliqua qu’elle les avait vendus et tenait dans

sa main tendue un bracelet de montre tout neuf.

Une vague d’émotions les submergea, non pas pour

l’inutilité de leurs actes, mais parce qu’ils venaient de

réaliser, à travers ces objets insignifiants, la profondeur

de l’amour réciproque qu’ils éprouvaient l’un pour

l’autre.

La sagesse de l’Amour :

Attention

Respect

Partage

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Le regard sur les autres

Sagesses traditionnelles

Un vieil homme était assis à la porte d'une ville.

Un jeune homme s'approcha et lui dit :

— Bonjour ! je ne suis jamais venu ici, comment

sont les gens qui vivent dans cette ville ?

L'homme lui répondit par une question :

— Et comment étaient les gens dans la ville d’où tu

viens ?

— Égoïstes et méchants, c'est d'ailleurs la raison

pour laquelle j’étais bien content de partir, dit le

jeune homme.

Le vieil homme répondit :

— Malheureusement pour toi, je crains que tu ne

trouves exactement les mêmes gens ici.

Un peu plus tard, un autre jeune homme s'approcha et

lui posa exactement la même question.

— Bonjour ! je viens d'arriver dans la région,

pouvez-vous me dire comment sont les gens qui

vivent dans cette ville ?

Le vieil homme répondit de même :

— Dis-moi mon garçon, comment étaient les gens

dans la ville d’où tu viens ?

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— Ho ! Ils étaient gentils, accueillants et honnêtes,

j'y avais de bons amis, j'ai eu beaucoup de mal à

la quitter. Répondit le jeune homme.

— Par chance pour toi, tu trouveras les mêmes

personnes ici. Répondit le vieil homme.

Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, un

commerçant sur le pas de sa porte avait entendu les

deux conversations. Il s'adressa au vieil homme sur un

ton de reproche.

— Comment pouvez-vous donner des réponses

aussi radicalement opposées, à la même question

posée par ces deux personnes ?

— Voyez-vous, répondit le vieil homme, c’est le

regard que nous portons sur le monde et sur les

autres qui façonne nos jugements et la façon

dont nous le percevons.

Ainsi, chacun d’entre nous construit sa propre

réalité.

Nous seuls avons le pouvoir de changer la nature

de cette réalité, il suffit pour cela d’un peu de

sagesse pour changer notre regard.

24


Les deux loups

Sagesses traditionnelles

Un enfant traversant l’âge des « pourquoi », demanda

un jour à son grand-père :

— Dis-moi Papy, pourquoi dans ce monde y a-t-il

des gentils et des méchants ?

Le grand-père réfléchit un moment avant de lui

répondre ceci :

— Vois-tu, c’est comme si en nous il y avait deux

loups qui se livrent une bataille acharnée.

— Oui, mais pourquoi ils se bagarrent ?

— Parce que chaque loup défend son territoire,

le premier loup représente l’agressivité, la haine,

la peur, l’avidité, la rancœur et la jalousie…

L’autre loup représente l’amour, la générosité, la

tendresse, la sérénité, le partage, le respect et

l’attention aux autres…

Tu penses bien qu’ils ne peuvent pas se mettre

d’accord, c’est pour cela qu’ils se combattent

farouchement.

Après un temps de réflexion, l’enfant posa de nouveau

cette question :

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— Alors si ces loups se battent comme des brutes,

lequel des deux gagne, qui finit par être le plus

fort ?

Le grand-père esquissa un sourire et répondit avec une

sagesse malicieuse :

— C’est celui que l’on nourrit.

34


Regarde

Sagesses à méditer

Il y a bien longtemps, dans une ancienne province,

vivait Monsieur le Duc de Bassompierre, un Châtelain

très riche et très puissant. Celui-ci était propriétaire

d’un immense duché qui comprenait le village, la forêt

domaniale, des champs de blé qui s’étendaient jusqu’à

l'horizon, des troupeaux dans les prairies, un moulin et

sa retenue d’eau, des fermes et métairies … Et même

des paysans, commerçants et artisans, que Monsieur le

Duc nommait : Ses gens.

Chaque fois que ses obligations le lui permettaient, il

avait coutume d’emmener son fils au sommet d’une

colline qui surplombait le duché, afin de contempler le

coucher du soleil.

Le Duc fièrement, s’adressait alors à son fils en ces

termes :

— Regarde mon fils, regarde ce village, cette forêt,

ces champs de blé qui s’étendent jusqu’à

l'horizon, ces troupeaux, ces prairies, ce moulin

et son étang, ces fermes, ces métairies et tous

nos gens…

Regarde bien mon fils, un jour, je ne serai plus

de ce monde, et ce jour-là, tout ce que tu as sous

les yeux sera à toi.

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Dans ce village, vivait aussi un modeste paysan qui lui,

ne possédait absolument rien, puisque tout appartenait

à Monsieur le Duc de Bassompierre. Lui aussi avait un

fils qui faisait sa fierté. Tous les dimanches soir, ils

montaient tous les deux en haut de la colline qui

surplombe le village. Ensemble, ils parcouraient des

yeux le magnifique spectacle qu’offrait le coucher du

soleil, baignant de couleurs chatoyantes le village, la

forêt domaniale, des champs de blé qui s’étendaient

jusqu’à l'horizon, les troupeaux dans les prairies, le

moulin et sa retenue d’eau, les fermes, les métairies…

Et tous ces gens qui, par leur savoir-faire, faisaient

battre le cœur de la province.

Alors, avec admiration et sagesse, s’adressant à son

fils, il lui dit ce simple mot:

— Regarde…

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