26.11.2021 Views

Vente Christie's - 27 juin 2018

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

17

MASQUE BASSA

LIBÉRIA

Hauteur : 24 cm. (9Ω in.)

€15,000–25,000

PROVENANCE

Collection privée suisse

Roberta et Lance Entwistle, Londres

Collection Liliane et Michel Durand-Dessert,

Paris

EXPOSITION

Paris, La Monnaie de Paris, Fragments du Vivant :

sculptures africaines dans la collection Durand-

Dessert, 10 - 24 septembre 2008

BIBLIOGRAPHIE

Dorsinville, R. et Meneghini, M., The Bassa mask : a stranger

in the house, Zürich, 1973, p. 45, n° 52

Paudrat, J.L. et al., Fragments du Vivant : sculptures

africaines dans la collection Durand-Dessert, Paris, 2008,

n° 232

Les masques Bassa apparaissent sur le marché à

la fn des années 1960. Souvent attribués à tort

aux Dan, ce n’est qu’au début des années 1970,

sous l’impulsion d’un article de Mario Meneghini

publié dans African Arts (volume 6, n° 1, automne

1972, pp. 44-48), que le style Bassa s’est révélé.

Deux de leurs caractéristiques principales

d’identifcation furent déconcertantes : d’une

part, la perforation des yeux était souvent

insufisante pour permettre de voir et, d’autre

part, l’intérieur du masque ne montrait pas

de patine signifcative due habituellement

au contact avec le visage du porteur.

La découverte d’un masque avec son costume

complet a permis d’élucider le mystère de

son utilisation : ces masques n’étaient pas portés sur le visage mais

attachés à une structure en forme de chapeau de rotin. Le porteur voyait

à travers une fente incisée dans le tissu suspendu sous le masque.

Les traits et lignes du masque sont rafinés, gracieux et considérés

comme étant féminins bien que le masque soit porté par des hommes

et conçu comme une force spirituelle d’un ordre sans genre. Les yeux

étroits, mi-clos, ainsi que la coifure élaborée aux rangées de tresses

disposées de façon symétrique correspondent aux canons de beauté

féminins Bassa. Le motif vertical sur le front représente un tatouage

facial Bassa traditionnel. Le Tropenmuseum d’Amsterdam possède un

masque très similaire recueilli avant 1971 dans le village de Gahwehn

dans la région du Grand Bassa au sud-est du Libéria (inv. n° TM-4015-

1). Un deuxième masque à la courbe régulière (publié dans Kerchache,

J., Paudrat, J.L. et Stephan, L., L’art africain, Paris, 1988, p. 381, n° 353)

présente également une bouche de forme ovoïde (qui laissait entrevoir

autrefois les dents), des yeux rafinés et des oreilles bien défnies.

A BASSA MASK

35

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!