Vente Christie's - 27 juin 2018
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MASQUE BASSA
LIBÉRIA
Hauteur : 24 cm. (9Ω in.)
€15,000–25,000
PROVENANCE
Collection privée suisse
Roberta et Lance Entwistle, Londres
Collection Liliane et Michel Durand-Dessert,
Paris
EXPOSITION
Paris, La Monnaie de Paris, Fragments du Vivant :
sculptures africaines dans la collection Durand-
Dessert, 10 - 24 septembre 2008
BIBLIOGRAPHIE
Dorsinville, R. et Meneghini, M., The Bassa mask : a stranger
in the house, Zürich, 1973, p. 45, n° 52
Paudrat, J.L. et al., Fragments du Vivant : sculptures
africaines dans la collection Durand-Dessert, Paris, 2008,
n° 232
Les masques Bassa apparaissent sur le marché à
la fn des années 1960. Souvent attribués à tort
aux Dan, ce n’est qu’au début des années 1970,
sous l’impulsion d’un article de Mario Meneghini
publié dans African Arts (volume 6, n° 1, automne
1972, pp. 44-48), que le style Bassa s’est révélé.
Deux de leurs caractéristiques principales
d’identifcation furent déconcertantes : d’une
part, la perforation des yeux était souvent
insufisante pour permettre de voir et, d’autre
part, l’intérieur du masque ne montrait pas
de patine signifcative due habituellement
au contact avec le visage du porteur.
La découverte d’un masque avec son costume
complet a permis d’élucider le mystère de
son utilisation : ces masques n’étaient pas portés sur le visage mais
attachés à une structure en forme de chapeau de rotin. Le porteur voyait
à travers une fente incisée dans le tissu suspendu sous le masque.
Les traits et lignes du masque sont rafinés, gracieux et considérés
comme étant féminins bien que le masque soit porté par des hommes
et conçu comme une force spirituelle d’un ordre sans genre. Les yeux
étroits, mi-clos, ainsi que la coifure élaborée aux rangées de tresses
disposées de façon symétrique correspondent aux canons de beauté
féminins Bassa. Le motif vertical sur le front représente un tatouage
facial Bassa traditionnel. Le Tropenmuseum d’Amsterdam possède un
masque très similaire recueilli avant 1971 dans le village de Gahwehn
dans la région du Grand Bassa au sud-est du Libéria (inv. n° TM-4015-
1). Un deuxième masque à la courbe régulière (publié dans Kerchache,
J., Paudrat, J.L. et Stephan, L., L’art africain, Paris, 1988, p. 381, n° 353)
présente également une bouche de forme ovoïde (qui laissait entrevoir
autrefois les dents), des yeux rafinés et des oreilles bien défnies.
A BASSA MASK
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