Vente Christie's - 27 juin 2018

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La géographie des scarifcationsaccompagne les lignes de force du visage enannulant toute composante décorative auproft de la dynamique plastique : ainsi, l’unedes réussites les plus parfaites de ce cimier,lorsqu’on le compare à ses homologues, c’estla ligne de la mâchoire qui part de la spirale dumenton et s’achève au niveau de la tempe parune oreille stylisée, sans la moindre rupturepseudo-naturaliste ; la dureté impliquée parla présence de métal, circulaire sur les yeuxet acéré dans la bouche, est compenséepar la souplesse et la rondeur de la coifefaite de vannerie fragile et de tissus.Liliane et Michel Durand-Dessert74CIMIER BOKI DE LA RÉGIONDE LA CROSS RIVER, NKWAMBOKNIGÉRIAHauteur : 40 cm. (15æ in.)€20,000–30,000PROVENANCEYves Develon, ParisCollection Liliane et Michel Durand-Dessert, ParisEXPOSITIONParis, Halle Saint-Pierre, 13 janvier - 31 mai 2003Grenoble, Musée de Grenoble, L’Art au futur antérieur. Liliane et Michel Durand-Dessert,un autre regard, 10 juillet - 04 octobre 2004Paris, La Monnaie de Paris, Fragments du Vivant : sculptures africaines dans la collectionDurand-Dessert, 10 - 24 septembre 2008BIBLIOGRAPHIEAmae, N., Gadella, R., Geofroy-Schneiter, B. et Page, A., "Corps en création", Kaos -Parcours des mondes n° 2, 2003, p. 66Tosatto, G., et Viatte, G., L’Art au futur antérieur. Liliane et Michel Durand-Dessert, un autreregard, Grenoble, 2004, n° 36Paudrat, J.L. et al., Fragments du Vivant : sculptures africaines dans la collection Durand-Dessert, Paris, 2008, n° 151Selon Kenneth Murray, lors de sa visite dans la Région d'Ikom en 1948, « il existecertaines sculptures anciennes appelées NKWA MBOK qui ne sont pas recouvertes decuir. Elles présentent une, deux voire même trois têtes à l’expression toujours féroce.Ces têtes sont recouvertes à l'arrière de tissu et portent des décorations en forme demassues. Le tissu africain, à lacets brodés, est fxé autour de la tête, du mentonet du cou, laissant seulement appara”tre le visage découvert. Ces têtes ont étéabandonnées il y a longtemps et furent mal conservées. Il semblerait qu’ellesaient plus de cent ans et que le savoir-faire de cette broderie à lacets aitdisparu. Elles difèrent stylistiquement des têtes recouvertes de cuir, seulsla présence des scarifcations tribales, les ajouts de métal et l’insertionde dents les rapprochent. Il est probable que [ces têtes] eurentleur origine parmi les Boki. » (cité dans Nicklin, K., et Salmons, J.,"Cross River Art Styles", African Arts, vol. 18, n° 1, 1984, p. 41).Le lot présent appartient sans aucun doute au corpus d’objetsdont Murray fournit la description typologique. Ce type decimier, ayant conservé son tissu brodé d’origine teint encouleur indigo, est extrêmement rare. Il en existerait moinsd’une dizaine dans les collections publiques et privées. Cf.pour des cimiers Boki du style « archaïque » décrit parMurray, et similaires au lot présent, voir parmi les plusconnus ; celui de la collection Fritz König, celui de lacollection du Metropolitan Museum of Art (inv.n° 1987.284, janus), celui du Musée d’Oron,Nigéria (janus), et celui de la collectionde la Fondation Dapper (janus).A CROSS RIVER BOKIHEADCREST,NKWAMBOK150

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