Miles #41 - ROBERTO MARTINEZ - THE COACH

PASSION MOTO
LE MUSÉE OÙ TOUT ROULE
Avec 55 modèles, Stany Wouters de Kalmthout possède une grande collection remarquable de motos de marque belges. Les
Soroléa d’avant-guerre en sont les joyaux. Et, cerise sur le gâteau, tous les modèles sont en état de marche.
David Janssens
Stany Wouters (59 ans) respire
la passion pour les anciennes
motos et pour les Saroléa en
particulier. Spécialiste en toitures
de métier, il passe son
temps libre à bricoler sur ses
motos, dont la majeure partie
date d’avant la Seconde
Guerre mondiale. Stany avait 15 ans à peine quand
il a acheté sa première moto : une BMW nécessitant
des heures de remise à neuf. Entre-temps,
sa collection compte 55 pièces et l’homme s’est
concentré sur les altesses belges du secteur : FN et
Saroléa. « En temps de paix, ces fabriques d’armes
de guerre wallonnes produisaient des motos depuis
le début du 20e siècle, pour gonfler leurs carnets
de commandes, raconte Stany. Et avec succès
d’ailleurs, car en 1929, Saroléa sortait déjà 75 motos
par jour de ses usines de Herstal. »
La Belge la plus rare
Un nombre impressionnant de motos d’avantguerre
constitue la partie centrale de la collection
de Saroléa. « Une vieille Saroléa a d’ailleurs été la
première moto ancienne sur laquelle je suis tombé.
Et d’emblée, j’ai été séduit par sa fine mécanique
et sa ligne sportive. Saroléa produisait des
motos particulièrement rapides pour l’époque
et a remporté de nombreux prix, tant sur la piste
qu’en cross. Mon modèle le plus rare est une Saroléa
V-twin d‘avant la Première Guerre mondiale :
une des motos belges les plus recherchées, dotée
d’une mécanique que savourerait tout connaisseur.
Il n’en reste que quatre au monde et j’en possède
trois. »
Pour Stany Wouters, rendre aux motos leur parfait
état de marche est aussi important que sa quête
pour trouver des modèles rares. Il n’aime pas parler
de restauration « car cela signifie une remise à
neuf avec de nouveaux matériaux. » Or lui tient à
conserver au mieux ses Saroléa en leur état d’origine.
« C’est pour cela que je recours uniquement
à des pièces de rechange originales pour les réparer.
Tout roule dans ce musée ! Toutes les motos
et la seule voiture de la collection – une Buick de
1913 – peuvent prendre la route quand vous voulez.
Je prends souvent une Saroléa pour parcourir le
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