112 <strong>LG</strong> NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2021 La passion de l’automobile pour moteur PAR ADELINE JACOB PORTRAIT “xxxx” Le 1 er juillet dernier, la Fédération des Artisans (FDA) a trouvé en la personne d’Ernest Pirsch son nouveau président. Directeur du garage qui porte son patronyme, ce féru d’automobile en a sous le capot: à la fois entrepreneur passionné et figure du monde des fédérations, son xxxxx. n expérience en tant que président de la Fegarlux, puis porte-parole de la House of Automobile et vice-président de la FDA l’a indubitablement préparé à la tâche. Sur fond de crise sanitaire et accélérée par le départ anticipé de son prédécesseur, sa prise de fonction démarre sur les chapeaux de roue. Il coupe tout de même le moteur quelques instants, le temps de revenir sur sa carrière. De la naissance de sa passion pour l’automobile à son accession à la présidence de la FDA en passant par son engagement dans l’affaire familiale, Ernest Pirsch se dévoile. Portrait. L’entrepreneuriat dans le sang Ernest Pirsch est né un an après le garage de ses parents, en 1970, et y a passé le plus clair de son temps libre enfant. Lorsqu’il n’était pas sur les bancs de l’école, il déambulait dans la concession familiale. «Je suis né dans l’automobile et, bien que ça soit un peu caricatural pour un garçon, j’en suis passionné depuis tout petit. J’ai aussi éprouvé une réelle passion pour l’entreprise en tant que telle alors que j’étais encore très jeune. À la maison, tout tournait autour de cette société: le garage était au centre de toutes les discussions à chaque repas. Ce que mes parents ont accompli en partant de zéro, dans un petit hangar de la route de Thionville, m’a toujours ébloui», se souvient Ernest Pirsch. Bien que sa route soit toute tracée, il décide de faire un détour par l’université et s’inscrit en droit: «J’ai bien conscience que mon parcours soit atypique pour un artisan, mais, au-delà de ma passion pour l’automobile, j’avais un faible pour le droit. Si j’ai toujours voulu intégrer l’entreprise familiale, je me suis tout de même inscrit à l’université d’Aix-en-Provence. Je garde d’ailleurs un excellent souvenir de la vie étudiante, une des plus belles étapes de la vie selon moi, et des personnes que j’ai côtoyées là-bas. Cette expérience, qui m’a apporté une certaine ouverture d’esprit, restera gravée très positivement dans ma mémoire», révèle-t-il. Un itinéraire tout tracé Ses études achevées, c’est sans regret qu’il reprend la route du garage familial, en 1995. «Lorsque je suis rentré d’Aix-en-Provence et que j’ai annoncé à mes parents ma volonté d’intégrer la société, ils ont ouvert grand les yeux avant d’accepter. Il a fallu que je me fasse ma place dans une entreprise où j’étais connu depuis tout petit. Aux yeux de nos collaborateurs, je ne pouvais plus être le gamin qui entrait dans le garage sur son vélo. La transition s’est finalement faite tout naturellement. Ma sœur Tania était déjà passée par là et mon père m’a directement fait une place; il ne me surveillait que du coin de l’œil», se remémore-t-il. Et un jour de 1998, alors que les deux enfants Pirsch partagent le repas de midi dans la maison de famille, le fondateur du garage leur tend les clés. Du jour au lendemain, le frère et la sœur prennent les rennes de l’entreprise familiale. Tous deux se complètent et campent le même bureau depuis lors: «À aucun moment la reprise de la société n’a fait l’objet d’un quelconque conflit dans la famille. Ma sœur et moi n’avons jamais eu de divergence quant à la manière de l’administrer», souligne le repreneur. “Ce que mes parents ont accompli en partant de zéro m’a toujours ébloui” Rapidement, la deuxième génération de dirigeants envisage de développer les activités de l’entreprise en distribuant une seconde marque. «Mon père et ma mère vendaient Matra Simca lorsque, peu de temps après, ils ont eu l’opportunité de reprendre Mazda, une marque japonaise alors assez peu connue au Luxembourg. Ils l’ont saisie, ce qui fait du garage Pirsch le plus ancien concessionnaire de la marque en Europe. Quand j’ai intégré la société, l’importateur qui la distribuait nous a demandé de vendre Sang Yong, une marque coréenne. Nous ne l’avons fait que peu de temps mais l’idée de proposer une autre marque ne nous a pas quittés. C’est pourquoi, lors de la scission entre BMW et MG Rover, nous avons postulé pour distribuer la marque britannique. Nous en avons obtenu la concession et vendu les véhicules jusqu’à la faillite du constructeur. Par chance, c’est le contrat de concession Ford qui s’est ensuite libéré, en 2003. Nous avons effectué d’importants travaux d’extension et de réaménagement pour intégrer la marque que nous vendons toujours aujourd’hui», raconte Ernest Pirsch.
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