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LA GAZETTE DE NICOLE 044

QUARANTE QUATRIÈME GAZETTE DE NICOLE ESTEROLLE AVEC AHMED HAJERI, ANNE GRGICH, CHARLES A.A. DELLSCHAU, PETER ZELEI, DAVOR GROMILOVIC, VICTOR RUIZ HUIDOBRO, MARCELO BORDESE, MELF, REBECCA CAMPEAU, WILLIAM FIELDS, JEANNE SMITH, YANN LEGRAND

QUARANTE QUATRIÈME GAZETTE DE NICOLE ESTEROLLE AVEC AHMED HAJERI, ANNE GRGICH, CHARLES A.A. DELLSCHAU, PETER ZELEI, DAVOR GROMILOVIC, VICTOR RUIZ HUIDOBRO, MARCELO BORDESE, MELF, REBECCA CAMPEAU, WILLIAM FIELDS, JEANNE SMITH, YANN LEGRAND

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AHMED HAJERI | ANNE GRGICH | CHARLES A.A. DELLSCHAU | PETER ZELEI|

DAVOR GROMILOVIC | VICTOR RUIZ HUIDOBRO | MARCELO BORDESE |MELF |

REBECCA CAMPEAU | WILLIAM FIELDS | JEANNE SMITH | YANN LEGRAND


CETTE GAZETTE

COMME

THÉRAPIE

CONTRE LA

BUNÉROPATHIE

POUR NE RATER

AUCUN NUMÉRO

DE LA GAZETTE DE NICOLE

SUIVEZ-NOUS EN VOUS ABONNANT LÀ

https://www.yumpu.com/fr/la_gazette_d


La burénopathie est une maladie

intellectuellement transmissible, qui ravage

particulièrement les immuno-déficients

mentaux peuplant l’appareil culturel et

artistique d’Etat… Son symptôme le plus

courant est l’apparition de chancres mous

purulents à la place des yeux, mais aussi, d’une

logorrhée absolument incompréhensible

sortant parfois de l’orifice buccal.

Le meilleur remède à prescrire pour guérir de

ce terrifiant pathos est la lecture régulière de la

Gazette de Nicole, ou bien la visite du

nicolemuseum.fr, mais hélas, le refus de ce

remède fait partie aussi des sympômes de cette

maladie…

e_nicole_esterolle

Nicole

Estérolle

Et puis je vous suggère d’aller faire un tour sur mon site

www.schtroumpf-emergent.com


DAVOR GR


Une peinture qui raconte

Une extravagance narrative dans le

« populisme » hard, propre sans doute

aux serbes…

En voyant cette peinture, je pense aux

films d’Emir Kusturica : même

démesure poético-psychopathe.

Une beauté grandiose, qui remet à sa

juste importance « historique » aussi

bien notre « Figuration Narrative »

française, que nos « Cahiers du

Cinéma »...

OMILOVIC


















VICTOR RUIZ


L’instituteur qui crée des tiares et des

mitres pour émerveiller les enfants

Il a fait des livres d’histoires et de coloriages pour ses

écoliers de maternelle.

Et puis des mitres… car quel meilleur terrain d’envol

pour l’imaginaire et pour aller droit au ciel, que cette

noble coiffure pour grands ecclésiastiques.

Photos : Emilie Hirayama

Ici, avec ses écoliers de maternelle :

https://www.youtube.com/watch?v=Fs4287ARkF0

Plus d’infos :

https://www.victor-ruiz-huidobro.fr/

HUIDOBRO

















Un ex-séminariste vivant dans le désert

Marcelo Bordese, né en 1962 à Rio

Cuarto (Argentine) a été séminariste

avant de devenir artiste.

Il vit aujourd’hui dans le désert comme

le Père de Foucault. Son œuvre, comme

vous le constatez vous-mêmes, est

fortement ancrée dans le surréalisme et le

christianisme, et associe symboles

chrétiens, païens et sexuels.

Marcelo Bordese est artiste invité par le

méga-excellent Stéphane Blanquet dans

l’exposition « Tranchée Racine », à la

Halle Saint-Pierre à Paris, jusqu’au 2

janvier 2022.

MARCELO BORDESE





















L’humanité à l’aune

de son animalité

« Les photos du hongrois Peter Zelei

« emmènent l’observateur dans un voyage

dans les domaines les plus intimes de

l’expérience humaine. » est-il indiqué

succintement sur une des rares notices

d’emploi…

Car la critique d’art est rare dans cet

heureux pays et les critiques d’art français

en avaleraient leurs amygdales à vouloir

commenter ces images... Des images qui

mettent à distance tous les sujets actuels de

polémique ou d’inquiétude qui assaillent

les humains : sociétaux, politiques,

économiques, climatiques,

eschatologiques… Et que les animaux ont

le bonheur d’ignorer sans le savoir.

PETER ZELEI





















La vie rêvée d’un cœur pur

Extraordinaire parcours de cet enfant

tunisien émigré en France à 25 ans en

1973, couchant d’abord sous les ponts à

Lyon, puis dont le talent de dessinateur

est découvert par l’architecte Roland

Morant et Clara Malraux… et devenu

aujourd’hui peintre national tunisien.

« La réalité, moi, je n’y crois guère ; c’est le

monde onirique que je revendique. Dans

mes tableaux, ce sont mes rêves que je

transpose ; les rêves d’un adulte qui traine

derrière lui une enfance faite de souffrances

et de privations… Hajeri le peintre, l’artiste

bien connu qui a exposé à Paris, New York,

Séoul, Séville, n’existe pas ! Je suis resté le

petit orphelin qui se sentait laid et nul et

que tout le monde ignorait. À Tazarka,

mon village natal, j’appartenais à une

famille de déshérités. À neuf ans je fus placé

dans un orphelinat et ma solitude y fut

absolue. Le rêve était alors mon unique

échappatoire ». Extrait d’un entretien paru

en 1997 dans le journal Arabies

AHMED HAJERI














L’artiste n


ous donne une leçon de collage

« Trouvez trois livres d’histoire de l’art qui ont des

pages en couleur et mettez-les de côté pour le moment.

Ensuite, collectionnez les imprimés de tout ce qui vous

inspire - mots, affiches, publicité, billets de théâtre, timbres,

lettrage à frotter, autocollants, poèmes, fleurs, visages, personnages,

politique…. Collectez également des serviettes

décorées et du papier de soie.

Cannibalisez vos livres, soyez comme un détective et

triez les informations que vous avez recueillies. Trouvez des

cartes, créez des découpes de figures, de cultures et de motifs

classiques, de champs de couleurs ou d’artistes spécifiques

comme Michelangelo et Frida Kahlo.

Brisez l’espace, sélectionnez vos deux piles de couleurs

préférées (complémentaires ou contrastées) et, comme une

scène de théâtre ou un plateau de jeu, commencez à poser

des éléments de collage au centre et à travailler jusqu’au

bord.

Travaillez vite, soyez ludique et pensez à la structure

globale. »

ANNE GRGICH














m

CHARLES A.A


Célestes machines

miraculeusement sauvées

Après sa mort à Houston à l’âge de quatre-vingt-treize ans

en 1923, les 12 livres (ci dessous photo de l’un d’entre

eux) languissaient dans le grenier de la maison de sa

famille jusqu’au début des années 60, lorsqu’un incendie

dans une autre partie du bâtiment a forcé le retrait de

matériaux potentiellement inflammables. Déposée dans la

gouttière, l’œuvre d’art a été ramassée et sauvée.

DELLSCHAU
















Un beau liv


re avec plein de belles imaginures

Melf est « une jeune artiste française vivant

dans la région lyonnaise, qui passe de très nombreuses

heures crayons et stylos à la main pour

remplir des feuilles de son talent » peut-on lire

sur la notice de présentation de son livre…

En attendant qu’un critique d’art veuille bien

se fendre d’un beau texte à la mesure de son

« talent ».

Melf est une jeune fille aussi travaileuse que

modeste. Elle ne se dit pas artiste ou dessinatrice…

Non, seulement « illustratrice »…

Mais quelles illustrations ! Quelles enluminures

! Quelles imaginures !

Pour acheter son livre :

https://editionshuber.com/

The-Art-of-Melf-p354787745

MELF


















REBECCA

Cr


éer, c’est du plaisir immédiat…

Et même si ce n’est que ça… ça en vaut le coup.

Il n’y a pas de chiant questionnement sociétal

dans les trognes humaine et animales de

Rebecca Campeau. Pas de lourd message

humanitaire, pas de laborieux engagement

politico-philosophique, pas de pseudo acte de

révolte, de résistance, de rébellion ou

d’insoumission à ceci ou cela… Non, il s’agit

seulement d’un jeu… d’un jeu en soi et pour

soi, d’un acte amour physique avec le matériau,

d’une pure écriture plastique, dont le sujet est à

l’intérieur d’elle-même et non dans une

représentation qui n’est que prétexte. Oui, il

s’agit d’une construction abstraite sans autre

raison extérieure à elle. Et c’est ce qui fait la

force de cette œuvre, en même temps que sa

liberté, son bonheur, son inventivité, son

imprévisibilité et son charme fait d’un mélange

de férocité et de tendresse, de nostalgie pour

une rusticité disparue, d’humour et de poésie.

Pierre Souchaud

CAMPEAU















En direct avec l’au-delà

William Fields perçoit le sujet de ses

compositions ainsi que ses formes et ses

couleurs en communiant avec les esprits

dans un état extatique qui peut durer

deux heures.

Il a commencé à avoir des visions

d’esprits extraterrestres à l’âge de sept

ans se souvient avoir été qualifié de

«rêveur» par un psychiatre. Il sait se

détacher de son corps et flotter à

travers la maison et le quartier, en

regardant sa forme terrestre depuis un

point de vue aérien lointain.

Sa pratique picturale intègre des

enseignements du bouddhisme tibétain,

de la mythologie égyptienne, du

christianisme gnostique, de la Kabbale,

Théosophie, science hermétique, culte

des déesses païennes et hindouisme,

mysticisme indien.

Il demande parfois la présence d’esprits

spécifiques en les appelant par des

chants, des prières et des méditations,

beaucoup viennent à lui sans invitation.

WILLIAM FIELDS














R I G O L E , P I C O L E , B R

IL Y A TROP D’ARTISTES...

( UNE HISTOIRE DE PROPORTIONS MAIS PAS DE STATISTIQUES ).

L’histoire de l’art bourgeois commence avec le XIX e siècle (avant c’est juste une histoire), à

l’époque on ne considérait comme artistes que les gosses de riches qui n’étaient pas foutus

d’être militaires ou écclesiastiques, début XX e on pouvait être de moindre extraction du

moment qu’on plaisait à des riches puisque c’etait eux qui batissaient carrières et

réputations. Bon depuis la société de consommation et des loisirs à fait éclorent des

artistes à tout les coins de classe, et c’est tant mieux. Mais bon, il serait peut être

temps de se débarrasser du dernier frein qui empêche une réelle immersion de l’art

dans la société, j’ai nommé le distinguo abject qui sépare artiste et artisan. Il y a des

paliers d’interêt dans ce que fait chaque personne qui produit un travail artistique

(c’est à dire tout le monde, comme l’aurait dit l’écclesiaste moderne ), mais avoir

relégué ceux qui possèdent et maîtrisent un savoir faire technique dans un tiroir du

tableur mental qu’est devenu la société actuelle c’est affligeant.

Il faut détruire les forces qui asservissent l’esprit et le corps, l’esclavage néolibéral en

tête et l’art pour tous et par tous est une des façons d’y parvenir, la parenthèse de

l’art contemporain institutionnel sera oubliée depuis belle burnette quand le

monde se sera débarrassé des pensées et des templates tout faits qui le corsette.

Faites! faites! faite! produisez! pensez! dessinez! peignez! sculptez! utilisez les

nouvelles technos! les ordis! la 3D! le multimedia! et tout ce qui peut enrichir votre

quotidien par des actes artistiques (et je ne parle ici que des arts visuels !).

Bref... CRÉEZ! La création est l’arme ultime et la raison d’être de l’humain! elle

brisera les chaines et élèvera les esprits!

LOVE ! (comme l’aurait dit Jane Fondue dans Barbarella!)

Jean-Jacques Tachdjian

VIVE LA RÉVOLUTION

PERMACULTURISTURITURELLE

GLOBALE!


I C O L E E T N I C O L E ! ! !

S

O

Y

O

N

S

C

LAIRS

Ci-dessus : « ÔDE À L’ART AVARIÉ »

Technique mixte : viande et mauvaise trouadé sur écran

chef d'œuvre non reconnu du Groupe de l'Avant Garde Arriérée

par Jean-Jacques T. (2021)

Le Groupe de l'Avant-Garde Arriérée, (GAGA) est un mouvement éphémère qui connut une brève période d'éclat à la fin du XX e

siècle et au début du XXI e . Les artistes qui y sont apparentés ne savaient pas vraiment qu'ils y appartenenaient mais c'est ainsi que le

célèbre historien de l'art Henri Saileudon les a nommés dans son «Histoire de l'art au XXI e siècle» paru chez Interpress en 2222. La

particularité de ce mouvement était de faire du vide en se prenant très au sérieux et en pratiquant l'ablation du sens commun pour

plaire aux institutions et briller auprès des idiots utiles qui les confortaient dans leur vacuité.



BAT-JEANNE

Jeanne Smith est une plasticienne qui

vit et travaille à Lille. Après avoir

étudié aux Beaux-Arts de Pau et à

l’école Saint-Luc de Tournai (BE), elle

est diplômée du Diplôme National

des Beaux-Arts en 2011 et obtient le

Diplôme National des Beaux-Arts

Plastiques de Tourcoing en 2013.

Elle a depuis participé à de

nombreuses expositions collectives et

individuelles en France et à l’étranger.

En 2020 elle co-fonde l’atelier et

maison d’édition L’Ardente à Lille et

continue de développer sa pratique

d’imprimeur d’art.

Jeannne Smith



























Biojoliste

« Né avec un crayon dans la main et de la

musique dans les oreilles, trop mauvais élève

pour devenir astrophysicien ou

paléontologue, me voilà à devoir créer mes

propres mondes et mes créatures.

Avec la gravure en taille douce, au delà de la

création pure, l’aspect exigeant du savoir faire

de cette technique me pousse un peu plus

loin, dompter le cuivre, comprendre les

morsures acides, saisir les subtilités des encres

et des papiers.

Tout cela rassasiant ma fibre de chercheur, de

chimiste et de docteur. »

Yann Legrand




















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