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Présence 07/2021

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Nos dossiers du mois<br />

LA PAROISSE DE THOUNE REÇOIT<br />

LE SYNODE NATIONAL <strong>2021</strong><br />

PAR BERNARD BOULENS<br />

MARIAGE POUR TOUS : PRISE DE POSITION<br />

DE LA CONFÉRENCE PASTORALE<br />

Cachée dans un écrin de verdure, l’église St-Beatus im Göttibach – Photo : Heinz Kolb<br />

N o 7<br />

SEPTEMBRE <strong>2021</strong><br />

113 e année<br />

Parait 10 fois par an<br />

Prix du numéro - Fr. 4.–


2 PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> SOMMAIRE<br />

SOMMAIRE<br />

SEPTEMBRE <strong>2021</strong><br />

3 ÉDITORIAL<br />

Bernard Boulens<br />

4-7 DOSSIER<br />

LA PAROISSE DE THOUNE<br />

REÇOIT LE SYNODE<br />

NATIONAL <strong>2021</strong><br />

Bernard Boulens<br />

8-11 MARIAGE POUR TOUS :<br />

PRISE DE POSITION DE LA<br />

CONFÉRENCE PASTORALE<br />

12 RECONNAISSANCE<br />

MUTUELLE DU BAPTÊME<br />

13 DÉPART À LA RETRAITE<br />

D’ISABELLE KAELIN<br />

Bernard Boulens<br />

14 RÉFLEXIONS ESTIVALES<br />

Monique Bassin<br />

15 HORAIRE DES CULTES<br />

16 DE LA PAROLE AU GESTE<br />

Nassouh Toutoungi<br />

17 DANS MA BIBLIOTHÈQUE<br />

Jean-Claude Mokry<br />

18 LA PETITE LUCARNE<br />

Édouard Coquoz<br />

VIE DES PAROISSES<br />

19 NEUCHÂTEL ET VAUD<br />

20-21 GENÈVE INFOS<br />

22 BIENNE, SAINT-IMIER,<br />

TESSIN<br />

23 BLOC-NOTES<br />

Lectures bibliques, Livre<br />

DÉCOUVREZ<br />

NOTRE SITE INTERNET<br />

WWW.CATHOLIQUE-<br />

CHRETIEN.CH<br />

Dixième complément au concept de protection<br />

du 26 juin <strong>2021</strong><br />

Alors que nous entrons dans la phase de stabilisation, il y a de nouveaux<br />

assouplissements dans les réglementations pour la protection contre le<br />

Covid-19. Les paroisses sont encouragées à ne pas négliger les mesures<br />

sanitaires de base.<br />

Principes de base :<br />

Le concept de protection s’applique toujours, c’est-à-dire que des<br />

masques de protection doivent être portés dans les bâtiments, une désinfection<br />

des mains doit être disponible et les surfaces de contact telles<br />

que les poignées de porte et les mains courantes doivent être nettoyées<br />

respectivement désinfectées régulièrement.<br />

Services religieux :<br />

Pour les célébrations religieuses dans les églises, la règle est que les deux<br />

tiers de la capacité de l’église peuvent être utilisés jusqu’à un maximum de<br />

1000 personnes. Il est obligatoire de s’asseoir à une distance suffisante et<br />

de porter un masque, sauf pour les célébrantes et célébrants ainsi que pour<br />

les lectrices et lecteurs. Les coordonnées ne doivent plus être enregistrées.<br />

Cafés et apéros après-messe :<br />

La consommation à l’intérieur doit se faire assise à table. Si l’espacement<br />

entre les tables est respecté, il est à nouveau possible d’avoir plus<br />

de quatre personnes par table. Les masques sont obligatoires lors des<br />

déplacements dans les espaces intérieurs et pour le service. Les coordonnées<br />

doivent être recueillies à l’intérieur lors de la consommation, mais un<br />

contact par groupe est suffisant. À l’extérieur, l’obligation de la consommation<br />

prise assise et du port du masque est supprimée, et la consommation<br />

debout à des tables hautes est autorisée.<br />

Chœurs paroissiaux et chorales d’église :<br />

Les chorales d’église peuvent à nouveau chanter lors des célébrations<br />

religieuses, ou donner des concerts de chorale. L’espacement doit être<br />

maintenu autant que possible. Pour les répétitions, le nombre maximum est<br />

abandonné. Une bonne ventilation de la pièce et la collecte d’informations<br />

de contact sont nécessaires.<br />

Événements (concerts, réunions, événements et rencontres associatifs) :<br />

Jusqu’à deux tiers de la capacité peuvent être utilisés à l’intérieur comme à<br />

l’extérieur ; si des places assises sont nécessaires, la capacité de la salle de<br />

conférence doit être suffisante. La limite supérieure est de 1000 personnes<br />

avec places assises obligatoires, réduite à 250 si les personnes n’ont pas<br />

de places assises obligatoires (500 à l’extérieur). En outre, les masques<br />

sont obligatoires à l’intérieur et un concept de protection doit être mis en<br />

place. En cas d’accès restreint avec le certificat Covid-19, il n’y a aucune<br />

restriction (la danse est également possible).<br />

Lieu de travail :<br />

Le travail à domicile pour les personnes employées par les paroisses n’est<br />

plus obligatoire, mais reste recommandé. Les paroisses peuvent assouplir<br />

l’obligation générale de porter un masque sur le lieu de travail. Exception :<br />

le port du masque reste obligatoire lors de visites et d’entretiens.<br />

Daniel Konrad, le 26 juin <strong>2021</strong><br />

CATHOLIQUE-CHRÉTIENNE<br />

MENSUEL ÉDITÉ<br />

PAR LES PAROISSES<br />

CATHOLIQUES-CHRÉTIENNES<br />

DE SUISSE ROMANDE<br />

RÉDACTION<br />

Bernard Boulens<br />

Secrétariat ECC<br />

Case postale 645<br />

CH-1212 Grand-Lancy 1<br />

Tél. <strong>07</strong>6 585 23 14<br />

Courriel : bernard.boulens@<br />

catholique-chretien.ch<br />

COMITÉ DE RÉDACTION<br />

Bernard Boulens<br />

Jean Lanoy<br />

Aurélie Ethuin Lanoy<br />

Franz Peter Murbach<br />

Nassouh Toutoungi<br />

ADMINISTRATION<br />

Geneviève Savaux<br />

Secrétariat ECC<br />

Jean-Luc Biolay<br />

Route de Saint-Cergue 26 A<br />

1260 Nyon<br />

ABONNEMENTS<br />

Suisse : Fr. 40.–<br />

Abonnement de soutien : Fr. 60.–<br />

CCP 23-5767-7 St-Imier<br />

IBAN : CH64 0900 0000 2300 5767 7<br />

Étranger : Fr. 50.– / 45.00 €<br />

Règlement par transfert<br />

bancaire en faveur<br />

de Postfinance :<br />

BIC / Swift : POFICHBEXXX<br />

IMPRESSION<br />

Juillerat Chervet SA<br />

Rue de la Clef 7<br />

2610 Saint-Imier<br />

Délai pour le N° 8/<strong>2021</strong><br />

Octobre <strong>2021</strong><br />

Lundi 30 août <strong>2021</strong><br />

Ce numéro sera disponible début<br />

octobre dans les paroisses<br />

ÉDITORIAL PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> 3<br />

AU REVOIR ET MERCI ET BONJOUR<br />

ET BIENVENUE<br />

AU REVOIR ET MERCI à Isabelle Kaelin, qui<br />

a pris une retraite bien méritée le 30 juin dernier.<br />

Nous devons beaucoup à son dévouement<br />

durant de longues années au service de<br />

notre Église. Vous en verrez le détail en page<br />

13 du présent numéro.<br />

BONJOUR ET BIENVENUE à Geneviève Savaux qui prend la relève<br />

pour le secrétariat du Synode cantonal de Genève, ainsi que pour<br />

l’administration de <strong>Présence</strong>. Geneviève Savaux est un des piliers de<br />

la paroisse de Lausanne et nous lui adressons un très grand merci<br />

pour ce nouvel engagement qu’elle prend au service de notre Église.<br />

Les temps changent, tout évolue et pourtant l’histoire provoque des<br />

rencontres étonnantes. Le Synode national qui aura lieu à mi-septembre<br />

à Thoune aura à traiter du thème « Mariage pour tous ». Et<br />

c’est à Thoune qu’en 1998 lors de la 129e session du Synode national<br />

que fut ratifié l’accès des femmes à l’ordination sacerdotale.<br />

Et vous découvrirez encore bien d’autres informations dans ce<br />

numéro.<br />

Bonne lecture.<br />

Bernard Boulens<br />

Famille Laurent Garrigues<br />

Spécialités sur Ardoise – Cuisine du Marché – Vente à l’emporter<br />

Ouvert tous les jours, sauf lundi et dimanche soir<br />

19, Route du Creux du Loup 1285 Athenaz<br />

Tél. 022 756 12 36 – Email : info@renfort.ch – www.renfort.ch


4 PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> DOSSIER<br />

DOSSIER PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> 5<br />

La paroisse de Thoune reçoit le Synode national <strong>2021</strong><br />

PAR BERNARD BOULENS SUR LA BASE DE LA DOCUMENTATION OFFICIELLE ET DU SITE INTERNET DE LA PAROISSE<br />

Monseigneur,<br />

Monsieur le Président du Synode,<br />

Chères déléguées, chers délégués,<br />

chères ecclésiastiques, chers<br />

ecclésiastiques, chères invitées<br />

et chers invités,<br />

La paroisse de Thoune est heureuse<br />

de vous accueillir à Thoune<br />

pour la deuxième fois depuis 1998.<br />

À l’époque, la 129 e session était<br />

entrée dans l’histoire lorsque l’ordination<br />

des femmes avait été décidée<br />

en première lecture. En regardant<br />

l’ordre du jour, nous sommes<br />

convaincus que la session de cette<br />

année fera également des pas<br />

importants vers l’avenir, avant tout<br />

dans la discussion sur la question<br />

du « Mariage pour tous ». Thoune<br />

n’est pas seulement la porte d’entrée<br />

de l’Oberland bernois, mais elle<br />

est aussi depuis longtemps ouverte<br />

sur le monde.<br />

La session se tiendra dans l’église<br />

catholique romaine de Sainte-Marie<br />

(Marienkirche) et dans le centre<br />

paroissial attenant, sur la rive droite<br />

de l’Aar. La messe solennelle d’ouverture<br />

présidée par l’Évêque ainsi<br />

que les débats auront également<br />

lieu à cet endroit. Le Centre offre<br />

suffisamment d’espace pour les<br />

pauses café ainsi que pour le repas<br />

de midi du vendredi. Par contre, le<br />

repas de midi du samedi aura lieu<br />

dans la grande salle du restaurant<br />

Beau Rivage, situé à proximité. Pour<br />

le banquet du vendredi soir, nous<br />

avons réservé le bateau de ligne<br />

« Schilthorn ». Les repas seront tous<br />

végétariens, selon la suggestion de<br />

la commission « Diocèse durable ».<br />

Invitation à la 154 e Session du Synode national<br />

Vendredi 10 et samedi 11 septembre <strong>2021</strong> à Thoune<br />

Nous serions heureux que vous<br />

puissiez également visiter notre<br />

église « St-Beatus im Göttibach »<br />

pendant les pauses ou le banquet<br />

de vendredi soir ; l’église se trouve<br />

à quelques minutes de marche du<br />

Centre Sainte-Marie, à la lisière de<br />

la forêt. Ici, vous pourrez à cette<br />

occasion rencontrer des paroissiennes<br />

et paroissiens et prendre<br />

connaissance de leurs idées sur<br />

l’avenir de la paroisse grâce à une<br />

petite exposition. En effet, nous<br />

sommes en train de planifier un lieu<br />

de rencontre proche de l’église, que<br />

nous aimerions réaliser dans les<br />

deux prochaines années.<br />

Le comité d’organisation, avec<br />

Mesdames Andrea Cantaluppi,<br />

coprésidente du Conseil de<br />

paroisse, Helene Ringgenberg et<br />

Christine Brechbühl, organistes,<br />

Messieurs Patrick Zihlmann, prêtre,<br />

et Christoph Schuler, curé, ainsi<br />

que d’autres aides se réjouissent<br />

de rendre votre séjour à Thoune<br />

aussi agréable que possible en<br />

ces temps bouleversés. À cette fin,<br />

toutes les mesures sanitaires nécessaires<br />

seront prises. Si vous avez des<br />

questions, veuillez contacter le curé<br />

Christoph Schuler.<br />

Nous vous souhaitons à tous une<br />

très bonne session à Thoune, tournée<br />

vers l’avenir !<br />

Au nom du comité d’organisation :<br />

Christoph Schuler, Curé<br />

Andrea Cantaluppi, Coprésidente<br />

du Conseil de paroisse<br />

Extrait du programme<br />

Vendredi 10 septembre <strong>2021</strong><br />

Dès 9h30 Arrivé des délégué(e)s<br />

et des invité(e)s au Centre paroissial<br />

Ste-Marie<br />

10h Messe solennelle et ouverture<br />

de la session à l’église<br />

Ste-Marie, rapport de l’Évêque<br />

Harald Rein<br />

12h45 Repas de midi au Centre<br />

paroissial Ste-Marie<br />

14h15 Enregistrement des délégué(e)s<br />

et délibérations à l’église<br />

Ste-Marie<br />

18h Clôture de la séance, prise<br />

des chambres d’hôtel<br />

Dès 18h50 Embarquement sur<br />

le bateau de ligne « Schilthorn »,<br />

apéritif et banquet<br />

Samedi 11 septembre <strong>2021</strong><br />

8h30 Prière du matin et méditation<br />

à l’église catholique-chrétienne<br />

St-Beatus im Göttibach<br />

9h Reprise des délibérations à<br />

l’église Ste-Marie<br />

12h15 Repas de midi au Restaurant<br />

Beau-Rivage<br />

13h30 Reprise des délibérations<br />

à l’église Ste-Marie<br />

16h Clôture<br />

LA PAROISSE DE THOUNE REÇOIT LE SYNODE NATIONAL <strong>2021</strong><br />

L’imposant massif du Niederhorn,<br />

au nord du lac de Thoune, abrite<br />

un vaste réseau de grottes souterraines<br />

qui s’étend sur plusieurs<br />

kilomètres.<br />

Une légende raconte qu’un terrifiant<br />

dragon vivait dans les grottes<br />

et semait la terreur dans la région.<br />

Vers le IV e siècle un moine itinérant<br />

irlandais, Saint-Béat, venu<br />

christianiser la région, réussit à<br />

terrasser le monstre. Il s’installa<br />

en ermite dans l’une des grottes et<br />

leur donna son nom. Désormais<br />

les grottes de Saint-Béat pouvaient<br />

être explorées sans danger.<br />

Saint-Béat terrassant le dragon<br />

On peut y voir des cascades<br />

souterraines, des salles avec de<br />

nombreuses stalactites, des stalagmites,<br />

un site préhistorique<br />

ainsi que la cellule de Saint-Béat.<br />

Au-dessus des grottes, le plateau<br />

au sommet du massif<br />

montagneux prit alors le nom<br />

de Beatenberg. La renommée<br />

du site s’étendit loin à la ronde<br />

et favorisa le développement de<br />

la ville de Thoune. Le XIX e siècle<br />

a été le témoin de l’important<br />

tournant dans l’histoire de l’Europe<br />

avec la révolution industrielle.<br />

Les premiers « touristes » (le<br />

nom n’existe pas encore au XIX e<br />

siècle) sont souvent des anglais<br />

de la classe supérieure, des<br />

industriels et de grands bourgeois.<br />

Ils visitent l’Europe et<br />

un certain nombre d’entre eux<br />

viennent s’installer à Thoune<br />

et bénéficier du climat, de la<br />

beauté et de la tranquillité des<br />

lieux. Des écrivains, philosophe<br />

ou poète sont émerveillés par<br />

ces paysages alpins : Rousseau,<br />

Goethe, Lord Byron et le Bernois<br />

Albrecht von Haller. Ce qu’ils<br />

décrivent, d’autres veulent également<br />

le vivre.<br />

Au centre du chœur, un grand crucifix


6 PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> DOSSIER DOSSIER PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> 7<br />

LA PAROISSE DE THOUNE REÇOIT LE SYNODE NATIONAL <strong>2021</strong><br />

LA PAROISSE DE THOUNE REÇOIT LE SYNODE NATIONAL <strong>2021</strong><br />

Les « touristes » de cette époque<br />

n’étaient pas très différents de<br />

ceux d’aujourd’hui.<br />

Ils désiraient la nature pure, rencontrer<br />

un peuple simple, mais<br />

aussi avoir le confort habituel<br />

de leur pays d’origine. De grands<br />

hôtels sont construits répondant<br />

ainsi aux goûts d’un public international,<br />

notamment ceux de la<br />

famille Knechtenhofer. En 1813<br />

Jakob Wilhelm achète le domaine<br />

Lindengut au Göttibach (littéralement<br />

Le ruisseau du parrain) et<br />

ses fils continuent le développement<br />

avec l’Hôtel Bellevue et le<br />

« Kursaal ».<br />

En 1840, la même année que l’hôtel<br />

du Parc, une chapelle est construite<br />

à l’orée de la forêt. Son utilisation<br />

est prévue pour une activité essentiellement<br />

estivale ce qui fait que sa<br />

réalisation est faite avec des matériaux<br />

de récupération de faible<br />

qualité. Une cloche est fondue<br />

par la maison Rutschi d’Aarau. Sur<br />

celle-ci l’inscription mentionne le<br />

nom des frères Knechtenhofer<br />

Parallèlement, la création d’une<br />

communauté catholique dans<br />

l’Oberland bernois essentiellement<br />

protestant est due à l’essor économique<br />

de Thoune, lié à la création<br />

de la place d’armes fédérale crée<br />

en 1848 après l’adoption de la première<br />

constitution fédérale.<br />

Par la suite, la première caserne est<br />

construite à Thoune. Elle est utilisée<br />

par les troupes catholiques,<br />

dont les familles s’installent dans<br />

la ville, et qui fondent leur propre<br />

communauté en 1865. Pendant<br />

cinquante ans, la petite communauté<br />

a toujours exprimé la même<br />

préoccupation, celle d’un lieu de<br />

culte.<br />

Après de nombreuses pérégrinations<br />

dans des locaux très divers,<br />

l’odyssée prend fin en 1913.<br />

Entretemps, en réaction contre<br />

les dogmes du Concile de Vatican<br />

I proclamant l’infaillibilité du<br />

pape, la communauté a depuis<br />

longtemps adhéré à l’Église catholique-chrétienne.<br />

Elle est mise<br />

sous la protection de la paroisse<br />

de Berne. Son premier curé ne<br />

sera autre que l’Évêque Eduard<br />

Herzog, délégué par la faculté de<br />

théologie de l’Université de Berne.<br />

Grâce à ses bonnes relations avec<br />

la communauté anglicane, la<br />

nouvelle paroisse peut utiliser la<br />

chapelle située au Göttibach. Mais<br />

soudain tout change.<br />

La première guerre mondiale<br />

marque, en 1914, la fin des<br />

voyages de tourisme et les anglais<br />

quittent la Suisse. Cependant<br />

la paroisse de Thoune continue<br />

d’occuper la chapelle et, en 1942,<br />

la société Thunerhof AG, successeur<br />

juridique de la famille<br />

Knechtenhofer, offre l’église à la<br />

paroisse.<br />

Réaménagement des accès à l'église : le grand escalier<br />

L’offre est saisie avec joie. Cependant,<br />

la nouvelle propriété est<br />

dans un état assez déplorable, de<br />

sorte que le clocher a déjà dû être<br />

démoli en raison du risque d’effondrement.<br />

En 1946, grâce à des dons et des<br />

soutiens financiers, une grande<br />

restauration est engagée. La toiture<br />

est reconstruite et les anciennes<br />

ardoises sont remplacées par des<br />

tuiles. Les murs sont assainis et<br />

des poutres porteuses, dégradées<br />

par l’humidité sont remplacées.<br />

Adossées à la montagne, la chapelle<br />

est agrandie par des travaux<br />

de terrassement qui permettent<br />

de créer le chœur qui abrite l’autel.<br />

Celui.ci sera consacré par l’Évêque<br />

Urs Küry en juin 1946. Ces travaux<br />

de terrassement permettent de<br />

créer une esplanade bien plate qui<br />

donne l’occasion de prendre un<br />

café à la sortie de la messe les jours<br />

de beau temps et de réorganiser les<br />

accès à l’église.<br />

De nouveaux travaux sont exécutés<br />

en 1984 puis, en 1993, une nouvelle<br />

restauration est entreprise, grâce<br />

notamment au généreux legs d’une<br />

paroissienne Hélène Joliat. Une inscription<br />

sur l’arc du chœur commémore<br />

cette donation. En souvenir<br />

de son passé anglican, une grande<br />

plaque en chêne placée au-dessus<br />

de la porte d’entrée présente en<br />

anglais les tables des dix commandements<br />

donnés par Dieu à Moïse.<br />

D’autres éléments de décoration et<br />

des œuvres d’art complètement le<br />

mobilier de l’église et lui donnent<br />

un charme certain.<br />

Le 11 mars 1994, une tour est montée<br />

sur le toit avec un hélicoptère.<br />

Dès le 9 avril, des élèves peuvent<br />

élever la cloche et une semaine<br />

plus tard, pour la première fois, elle<br />

sonne à la messe.<br />

Le Grand Conseil se penche<br />

sur la réorganisation du canton<br />

de Berne et par un décret du<br />

1er juillet 1996 il libère la ville<br />

de Thoune, qui était jusque-là<br />

rattachée juridiquement à la ville<br />

de Berne.<br />

Réaménagement de l'entrée de l'église<br />

Il en va de même pour la paroisse<br />

de Thoune qui devient indépendante.<br />

Pour marquer cet évènement,<br />

la paroisse de Thoune invite<br />

le Synode national de 1998, dont<br />

elle a parfaitement su maîtriser<br />

son organisation avec un grand<br />

engagement.<br />

Cette 129 e session du Synode national<br />

fut historique au sens où c’est là<br />

que fut prise la décision finale sur<br />

l’accession des femmes à l’ordination<br />

sacerdotale.<br />

PETITE MAIS EXQUISE<br />

C’est ainsi que la paroisse se définit,<br />

l’une des plus jeunes du diocèse<br />

et sans doute la plus individuelle<br />

en Suisse.<br />

Depuis 2009, l’église a « un saint<br />

patron ». Il est fêté le 9 mai et<br />

désormais l’église et la paroisse<br />

sont placées sous la protection de<br />

Saint-Béat.<br />

À l’avenir également, l’église<br />

posera sans doute des problèmes<br />

de construction et d’entretien.<br />

Le Tableau des Dix commandements<br />

Mais tant qu’il y aura, ici et ailleurs,<br />

des membres de l’Église catholique-chrétienne<br />

dévoués à leur<br />

paroisse et généreux, comme le<br />

fut Hélène Joliat, la paroisse pourra<br />

travailler dans l’Église avec espoir<br />

et joie.<br />

Car pour tout ce qui est écrit aux<br />

murs de l’église :<br />

« To the glory of God<br />

Pour l’honneur de Dieu, nous<br />

avons commencé le travail et nous<br />

le poursuivrons à son service ».<br />

Bernard Boulens<br />

Sur la base de la documentation<br />

officielle et du site internet de la<br />

paroisse sur<br />

www.catholique-chretien.ch<br />

Traductions Marie-Thérèse<br />

Chauvet,<br />

Rolf Reimann<br />

Photos : Heinz Kolb


8 PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> MARIAGE POUR TOUS<br />

MARIAGE POUR TOUS PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> 9<br />

« Mariage pour tous »<br />

Prise de position de la Conférence pastorale à l’attention du<br />

Synode national concernant l’ouverture du sacrement du mariage<br />

pour les couples non-hétérosexuels<br />

Explications<br />

a. Dans la Bible, le mariage est<br />

décrit comme une réalité culturelle<br />

et sociale préexistante. Le<br />

Nouveau Testament n’établit pas<br />

non plus une véritable conception<br />

chrétienne du mariage.<br />

Dans toutes ses décisions,<br />

l’Église doit bien sûr toujours<br />

La Conférence pastorale prend position comme suit :<br />

a. Dans la Bible, le mariage est décrit comme une réalité culturelle et sociale préexistante.<br />

Le Nouveau Testament n'établit pas non plus une véritable conception chrétienne du mariage.<br />

b. Le sacrement ecclésial du mariage reflète une réalité culturelle et sociale et il est difficile de justifier<br />

théologiquement sa sacramentalité. En tant qu'institution culturelle et so-ciale, le mariage a<br />

toujours été sujet à des changements, y compris sur le plan juridique. L'introduction du « mariage<br />

pour tous » est l'expression d’un de ces changements.<br />

c. Selon la conception catholique-chrétienne, le sacrement du mariage est la bénédiction d'un<br />

mariage qui a déjà eu lieu. La bénédiction du mariage par l'Eglise place celui-ci sous la bénédiction<br />

de Dieu. Les couples de même sexe sont également déjà bénis dans l'Eglise catholique-chrétienne<br />

aujourd'hui.<br />

d. Le désir de deux personnes de placer publiquement leur mariage sous la protection et la bénédiction<br />

de Dieu est à prendre au sérieux comme expression de leur relation avec Dieu et de leur foi.<br />

e. Les couples de même sexe souhaitent être traités sur un pied d'égalité et ne pas faire l'objet de<br />

discriminations. Maintenant déjà, les différents couples se distinguent par de nombreux aspects<br />

(âge, désir d'avoir des enfants ou pas, premier mariage, etc.). Il semble donc difficilement justifiable<br />

de considérer la différence de sexe des conjoints comme la caractéristique décisive d'un mariage.<br />

f. La bénédiction du couple et l'interdiction de toute discrimination ne peuvent, selon la Conférence<br />

pastorale, être prises au sérieux que si le mariage est un sacrement qui s'ap-plique indistinctement<br />

à tous les couples mariés devant l'État.<br />

g. Afin d'exprimer cette unité du sacrement du mariage, le sacrement est également célébré selon une<br />

liturgie uniforme. Il est de la responsabilité du corps pastoral de prendre en compte la situation<br />

concrète du couple dans l’élaboration de la célébration.<br />

être guidée par le message de<br />

la Sainte Écriture. Son message<br />

doit se refléter encore et encore<br />

dans une compréhension éclairée<br />

de la Bible par rapport aux<br />

questions du présent. Néanmoins,<br />

la dimension historique<br />

de l’univers dans lequel la Bible<br />

est née doit toujours être prise<br />

en compte. Ainsi, la Bible reflète<br />

également la structure sociale<br />

fortement patriarcale de son<br />

époque d’origine.<br />

À notre avis, cela est particulièrement<br />

vrai pour la question du<br />

mariage. Le mariage est décrit<br />

dans les Saintes Écritures - tant<br />

dans l’Ancien que dans le Nouveau<br />

Testament - comme une<br />

réalité culturelle et sociale préexistante,<br />

et non constituée ou définie<br />

comme une institution en tant que<br />

telle. Il est frappant, par exemple,<br />

de constater que dans les textes<br />

juridiques très détaillés de l’Ancien<br />

Testament (par exemple dans<br />

le Lévitique ou le Deutéronome),<br />

on ne trouve pratiquement aucun<br />

texte juridique sur le mariage.<br />

Même l’interdiction de l’adultère<br />

dans les dix commandements<br />

est fondée sur le mariage en tant<br />

que réalité sociale préexistante et<br />

qui n’est pas définie en détail. En<br />

outre, on trouve dans les textes<br />

de l’Ancien Testament des formes<br />

de mariage qui diffèrent franchement<br />

de la conception et de la<br />

pratique modernes du mariage<br />

(par exemple, la polygamie ou le<br />

lévirat).<br />

Fondamentalement, dans la vision<br />

patriarcale du mariage dans l’Ancien<br />

Testament, l’importance<br />

de la descendance (surtout des<br />

fils) prédomine. Ainsi, les douze<br />

fils de Jacob, qui constituent les<br />

douze tribus de l’ancien Israël, ont<br />

quatre mères différentes et sont<br />

nés en partie de manière légitime<br />

et en partie hors mariage (mis au<br />

monde par des femmes esclaves).<br />

En dépit de ces différentes situations<br />

de descendance, ils sont<br />

considérés comme des fils égaux<br />

de Jacob.<br />

Les récits de la création en Genèse<br />

1 et 2 sont souvent utilisés comme<br />

un argument en faveur du mariage<br />

exclusif entre un homme et une<br />

femme.<br />

L’institution du mariage n’est en<br />

aucun cas mentionnée dans ce<br />

texte. Selon nous, le texte dit simplement<br />

que l’être humain a été<br />

créé comme un être sexué (Gn 1).<br />

La déduction issue de l’évolution<br />

historique consistant à considérer<br />

le mariage comme lieu unique de<br />

la procréation légitime de l’être<br />

humain et de son devoir de se<br />

reproduire dans Gn 1 peut certainement<br />

être vue comme une<br />

interprétation orientée. L’union<br />

de deux personnes a pour but premier<br />

de permettre à l’être humain<br />

de ne pas être seul (Gn 2).<br />

Le Nouveau Testament ne forge<br />

pas une conception authentiquement<br />

chrétienne du mariage.<br />

Jésus aborde également le mariage<br />

comme une réalité sociale préexistante.<br />

Dans ses déclarations sur le<br />

divorce (Mt 19,3-12; Mc 10,2-12;<br />

Lc 16,16-18), Jésus apporte toutefois<br />

des nuances à l’institution<br />

juridique du mariage. Son durcissement<br />

de l’interdiction de la<br />

répudiation tient particulièrement<br />

compte de la femme, qui ne peut<br />

être simplement répudiée. Ici s’exprime<br />

en fait une revalorisation de<br />

la femme, qui n’est plus simplement<br />

considérée comme un objet<br />

possédé par son mari.<br />

En outre, le Nouveau Testament<br />

apporte une nuance supplémentaire<br />

par rapport à l’Ancien Testament<br />

: le célibat est désormais<br />

davantage valorisé.<br />

Jésus lui-même relativise le<br />

mariage en disant que certains<br />

se font eunuques pour l’amour<br />

du royaume de Dieu (Mt 19,10-<br />

12). Et en vue de l’avènement du<br />

royaume de Dieu attendu dans<br />

un avenir proche, le mariage est<br />

en partie déclaré comme n’étant<br />

plus pertinent (voir Mt 22,30).<br />

Saint Paul, qui par principe préfère<br />

le célibat, voit surtout dans le<br />

mariage un moyen de vivre la pulsion<br />

sexuelle de manière contenue<br />

et digne. (1 Co 7,1-7).<br />

Dans l’ensemble, il est difficile de<br />

trouver des lignes directrices pour<br />

une compréhension du mariage<br />

dans la Bible. Cependant, des<br />

idées centrales des Saintes Écritures<br />

telles que l’alliance, la solidarité<br />

inconditionnelle entre les<br />

personnes (voir Ruth 1,16-17) ou<br />

le concept d’amour nous semblent<br />

être de bons points de départ pour<br />

un discours actuel et bibliquement<br />

fondé sur le mariage.<br />

b. Le sacrement ecclésial du<br />

mariage reflète une réalité culturelle<br />

et sociale et il est difficile<br />

de justifier théologiquement sa<br />

sacramentalité. En tant qu’institution<br />

culturelle et sociale, le<br />

mariage a toujours été sujet à<br />

des changements, y compris sur<br />

le plan juridique. L’introduction<br />

du «mariage pour tous» est l’expression<br />

d’un de ces changements.<br />

Non seulement au regard de la<br />

Bible, mais aussi de la tradition<br />

ecclésiale, on peut affirmer que le<br />

mariage a préexisté en tant qu’institution<br />

et n’a pas réellement été<br />

créé sur des bases chrétiennes.<br />

Dans le contexte des autres actes<br />

ecclésiastiques appelés sacrements,<br />

le mariage a un statut<br />

spécial. Il existe certainement des<br />

actes ecclésiaux qui pourraient<br />

être mieux justifiés bibliquement<br />

en tant que sacrements que la<br />

bénédiction d’un couple marié.<br />

La détermination du nombre<br />

sept a des raisons historiques et<br />

traditionnelles et peut donc être<br />

considérée comme relative. Mais<br />

pour ces raisons historiques, le<br />

vieux-catholicisme a maintenu le<br />

nombre des sept sacrements.<br />

En tant qu’institution sociale et<br />

culturelle, le mariage a toujours<br />

été soumis à des changements<br />

historiques. L’une des expressions<br />

de ce changement a été l’introduction<br />

du mariage civil. Le mariage<br />

d’amour est devenu l’idéal au<br />

cours du XIX e siècle. La position<br />

sociale des femmes a fondamen-


10 PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> MARIAGE POUR TOUS<br />

MARIAGE POUR TOUS PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> 11<br />

talement changé. Aujourd’hui, le<br />

divorce et le remariage ne sont pas<br />

rares.<br />

L’accent mis sur le mariage entre<br />

l’homme et la femme comme lieu<br />

de procréation légitime ne peut<br />

plus être défendu comme vérité<br />

unique aujourd’hui. Elle trouve<br />

probablement son origine dans<br />

une conception patriarcale des<br />

rôles des sexes, car elle reflète la<br />

peur fondamentale de l’homme<br />

de devoir reconnaître une progéniture<br />

illégitime.<br />

Ayant toujours considéré le<br />

mariage civil de manière positive,<br />

l’Église catholique-chrétienne<br />

voit son éventuelle ouverture aux<br />

couples de même sexe comme une<br />

nouvelle étape dans l’histoire du<br />

mariage.<br />

La Conférence pastorale salue<br />

expressément cette démarche.<br />

Un changement dans la compréhension<br />

du sacrement du mariage<br />

n’est pas une nouveauté. Cela s’est<br />

déjà produit et se produit encore<br />

aujourd’hui, indépendamment<br />

de la question du « mariage pour<br />

tous ». D’autres sacrements ont<br />

également connu un changement<br />

de signification au cours de<br />

l’histoire. Ceci doit être compris<br />

comme un développement de<br />

l’Église dans l’histoire, qui, nous le<br />

croyons, se produit sous la direction<br />

de l’Esprit Saint.<br />

À la lumière du mariage en tant<br />

qu’institution socioculturelle<br />

en évolution, il est clair que<br />

nous, en tant qu’Église, n’avons<br />

pas le monopole du concept de<br />

« mariage ». Nous ne déterminons<br />

pas ce qu’est le mariage. Mais<br />

nous pouvons donner un sens<br />

chrétien à ce terme. Ainsi, l’un<br />

des partenaires ne domine pas<br />

l’autre, et le mariage est une relation<br />

d’égalité fondée sur l’amour<br />

mutuel. Cette façon de vivre<br />

ensemble est sacramentelle, deux<br />

personnes font l’expérience l’une<br />

de l’autre en tant que don salvateur<br />

de Dieu.<br />

Nous considérons comme problématique<br />

une conception du<br />

mariage qui le réduirait à une<br />

communauté ayant pour but la<br />

reproduction biologique et la descendance.<br />

Une telle conception<br />

du mariage n’est pas seulement<br />

préjudiciable aux personnes qui<br />

sont restées sans enfant dans leur<br />

mariage, que ce soit intentionnellement<br />

ou non, mais elle conduit<br />

également à une surévaluation<br />

de la sexualité en tant que but<br />

principal et contenu du mariage.<br />

Une union peut porter du fruit de<br />

manières diverses et variées.<br />

c. Selon la conception catholique-chrétienne,<br />

le sacrement<br />

du mariage est la bénédiction<br />

d’un mariage qui a déjà eu lieu.<br />

La bénédiction du mariage par<br />

l’Église place celui-ci sous la<br />

bénédiction de Dieu. Les couples<br />

de même sexe sont également<br />

déjà bénis dans l’Église catholique-chrétienne<br />

aujourd’hui.<br />

L’Église catholique-chrétienne<br />

ne célèbre pas les mariages, elle<br />

bénit les mariages et les partenariats<br />

contractés en vertu du droit<br />

civil. Si la Suisse décidait d’introduire<br />

le « mariage pour tous », la<br />

non-extension du sacrement du<br />

mariage aux couples de même<br />

sexe serait essentiellement une<br />

déviation de la pratique catholique-chrétienne<br />

antérieure et non<br />

l’introduction d’un « mariage pour<br />

tous » sacramentel.<br />

Si le « mariage pour tous » est<br />

introduit par l’État et si l’Église<br />

catholique-chrétienne devait à<br />

l’avenir traiter différemment les<br />

couples mariés en fonction de<br />

leur sexe, il faudrait répondre à<br />

la question d’une éventuelle discrimination.<br />

Selon la conception<br />

catholique-chrétienne de la sacramentalité<br />

du mariage, une distinction<br />

fondée sur le sexe est raisonnablement<br />

intenable, à notre avis.<br />

d. Le désir de deux personnes<br />

de placer publiquement leur<br />

mariage sous la protection et la<br />

bénédiction de Dieu est à prendre<br />

au sérieux comme expression de<br />

leur relation avec Dieu et de leur<br />

foi.<br />

Il nous semble que le désir d’un<br />

couple de placer son mariage<br />

sous la protection et la bénédiction<br />

de Dieu est central et constitutif<br />

pour recevoir le sacrement.<br />

L’Église peut certainement considérer<br />

ce souhait de bénédiction<br />

- que de nombreux couples de<br />

même sexe formulent également<br />

pour leur relation - comme une<br />

expression de leur relation avec<br />

Dieu et de la foi de ces couples.<br />

Peut-être même peut-elle comprendre<br />

ce souhait comme<br />

l’œuvre du Saint-Esprit. Cela doit<br />

être pris au sérieux, surtout à une<br />

époque où seuls quelques couples<br />

mariés souhaitent également<br />

une bénédiction de l’Église pour<br />

leur mariage. En tant qu’Église<br />

catholique-chrétienne, nous<br />

vivons notre christianisme dans<br />

la liberté et la responsabilité. Cela<br />

signifie que les gens façonnent<br />

leur vie indépendamment des<br />

injonctions sociales conscientes<br />

et inconscientes vis-à-vis des<br />

femmes, des hommes, des hétérosexuels,<br />

des homosexuels et<br />

des personnes trans. Nous considérons<br />

qu’il est de notre devoir de<br />

renforcer la prise de conscience de<br />

ces idées dans le processus social<br />

en cours et de donner à chaque<br />

être humain des signes de l’amour<br />

et de la fidélité de Dieu.<br />

Le mariage peut refléter quelque<br />

chose de cet amour inconditionnel<br />

et de cette fidélité.<br />

e. Les couples de même sexe souhaitent<br />

être traités sur un pied<br />

d’égalité et ne pas faire l’objet<br />

de discriminations. Maintenant<br />

déjà, les différents couples se distinguent<br />

par de nombreux aspects<br />

(âge, désir d’avoir des enfants<br />

ou pas, premier mariage, etc.). Il<br />

semble donc difficilement justifiable<br />

de considérer la différence<br />

de sexe des conjoints comme<br />

la caractéristique décisive d’un<br />

mariage.<br />

À notre avis, les discriminations<br />

n’ont pas leur place dans l’Église.<br />

Nous rejetons la différenciation<br />

des personnes en fonction de leurs<br />

caractéristiques de genre ou de<br />

leur orientation sexuelle. Tout partenariat<br />

à long terme entre deux<br />

adultes qui désirent la bénédiction<br />

de Dieu sur leur union doit donc<br />

être traité de manière égale. C’est<br />

l’une des préoccupations importantes<br />

issues de la session ouverte<br />

du Synode national 2020 à Zurich.<br />

Cette discussion doit être prise au<br />

sérieux en tant qu’expression du<br />

sens de la foi (sensus fidelium) de<br />

l’Église. En outre, on ne voit pas<br />

pourquoi la question du genre ou<br />

de l’orientation sexuelle devrait<br />

être la seule décisive, puisque les<br />

couples mariés diffèrent toujours<br />

à bien des égards.<br />

f. La bénédiction du couple et l’interdiction<br />

de toute discrimination<br />

ne peuvent, selon la Conférence<br />

pastorale, être prises au sérieux<br />

que si le mariage est un seul et<br />

unique sacrement qui s’applique<br />

indistinctement à tous les couples<br />

mariés devant l’État.<br />

Seul un sacrement unique est véritablement<br />

non-discriminatoire.<br />

C’est le désir clairement exprimé<br />

des personnes homosexuelles<br />

d’être traitées de la même manière<br />

que les personnes hétérosexuelles.<br />

Un seul sacrement du mariage<br />

pour toutes les unions rend justice<br />

à la diversité des situations<br />

concrètes précisément par son<br />

uniformité. Un sacrement du<br />

mariage uniforme et général se dispense<br />

d’une définition précise du<br />

mariage et reste donc ouvert à la<br />

diversité des unions et des conceptions<br />

personnelles de ces unions.<br />

Étant donné que dans chaque<br />

cas, c’est une union qui est bénie<br />

(et non pas une certaine situation<br />

juridique), une distinction de celui<br />

qui doit être béni ou pas n’a pas de<br />

sens en soi.<br />

Enfin et surtout, cela signifierait<br />

qu’après une éventuelle introduction<br />

du «mariage pour tous»<br />

en droit civil, il n’y aurait aucune<br />

différence par rapport à la solution<br />

retenue par l’État.<br />

De notre point de vue, la question<br />

du mariage n’est pas une question<br />

centrale de la confession de foi,<br />

mais une question d’appropriation<br />

socioculturelle de la foi, qui<br />

se pose dans différents contextes<br />

de manière spécifique et à laquelle<br />

nous devons répondre pour notre<br />

lieu et notre temps.<br />

g. Afin d’exprimer cette unité du<br />

sacrement du mariage, le sacrement<br />

est également célébré selon<br />

une liturgie uniforme. Il est de la<br />

responsabilité du corps pastoral<br />

de prendre en compte la situation<br />

concrète du couple dans l’élaboration<br />

de la célébration.<br />

La Conférence pastorale préfère<br />

également un formulaire liturgique<br />

unique du sacrement du<br />

mariage et ne considère pas que<br />

des formes liturgiques différentes<br />

pour des situations de mariage<br />

différentes soient opportunes. Il<br />

est vrai que de telles formes différentes<br />

pourraient être bien justifiées,<br />

par exemple, en référence<br />

au baptême (formes liturgiques<br />

différentes pour le baptême des<br />

adultes et des enfants).<br />

Cependant, le noyau sacramentel<br />

et liturgique du baptême dans<br />

les deux cas est une action clairement<br />

visible - le fait de verser de<br />

l’eau sur le front de la personne<br />

à baptiser. Un baptême est toujours<br />

reconnaissable en tant que<br />

baptême. Le cœur rituel du sacrement<br />

du mariage est cependant<br />

la prière de bénédiction sur les<br />

époux, c’est-à-dire un événement<br />

purement verbal. Mais lorsque les<br />

mots diffèrent, l’ensemble est rapidement<br />

perçu comme différent. Il<br />

y a encore autre chose à prendre<br />

en compte : les couples mariés se<br />

distinguent des autres non seulement<br />

par le fait qu’ils sont de<br />

même sexe ou de sexe opposé,<br />

mais aussi par d’innombrables<br />

autres aspects (âge, différence<br />

d’âge des conjoints, désir d’avoir<br />

des enfants, nationalité, etc.)<br />

Ces différences peuvent parfois<br />

être plus radicales que la différence<br />

de sexe et ne sont pas prises<br />

en compte dans les formulaires<br />

liturgiques actuels.<br />

Comme la bénédiction du<br />

mariage est plutôt rare et que le<br />

corps pastoral qui la célèbre a<br />

une formation théologique, il est<br />

préférable, pour des raisons pragmatiques,<br />

de lui laisser l’élaboration<br />

concrète et individuelle de la<br />

célébration en concertation avec<br />

le couple sur la base d’un formulaire<br />

standardisé.<br />

Möhlin, 5 juillet <strong>2021</strong><br />

Christian Edringer<br />

Président de a Conférence pastorale


12 PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> RECONNAISSANCE DU BAPTÊME DÉPART À LA RETRAITE PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> 13<br />

Reconnaissance mutuelle du baptême :<br />

l’Église néo-apostolique s’associe à la Déclaration de Riva San Vitale<br />

En 2016, l’Église néo-apostolique<br />

en Suisse demandait à s’associer à<br />

la Déclaration de reconnaissance<br />

mutuelle du baptême de Riva San<br />

Vitale de 2014. Cette demande a<br />

été acceptée par les six signataires<br />

d’alors. Aujourd’hui, 8 juillet <strong>2021</strong>,<br />

l’acte de reconnaissance mutuelle<br />

du baptême est signé par l’apôtre de<br />

district Jürg Zbinden, président de<br />

l’Église néo-apostolique de Suisse et<br />

par Rita Famos pour l’Église évangélique<br />

réformée de Suisse, Felix Gmür<br />

pour la Conférence des évêques,<br />

Adèle Kelham pour l’Église anglicane<br />

en Suisse, Patrick Streiff pour<br />

l’Église méthodiste, Harald Rein pour<br />

l’Église catholique-chrétienne et Jörg<br />

Winkelströter pour la Fédération des<br />

Églises luthériennes en Suisse et au<br />

Liechtenstein.<br />

Un chemin d’ouverture œcuménique<br />

Cet important signe d’unité a été<br />

rendu possible par le fait qu’un dialogue<br />

avec l’Église néo-apostolique<br />

(ÉNA) sur les questions de théologie<br />

et de foi a été lancé en 2002 déjà et<br />

s’est poursuivi intensément au sein<br />

d’une commission de dialogue active<br />

entre 2014 et 2019 ; au cours de ces<br />

années, l’ÉNA a fait preuve d’une<br />

ouverture œcuménique croissante,<br />

a affiné sa théologie des sacrements,<br />

publié un catéchisme clarifiant ses<br />

fondements doctrinaux. Plus rien ne<br />

s’opposait donc à ce que le baptême<br />

qu’elle dispense soit reconnu. Dans<br />

sa déclaration lors de la célébration<br />

marquant la signature de l’acte de<br />

reconnaissance, l’apôtre de district<br />

Jürg Zbinden a déclaré : « Je me<br />

réjouis de cette avancée vers plus<br />

de communion chrétienne qui met<br />

en avant la force unificatrice au sein<br />

de l’Église du Christ, et je suis ému<br />

et reconnaissant de pouvoir, en tant<br />

que président de l’Église néo-apos-<br />

De gauche à droite : Évêque Patrick Streiff, Révérend Adèle Kelham, Curé Christoph<br />

Schuler, Mgr Felix Gmür, Apôtre de district Jürg Zbinden, Pasteur Jörg Winkelströter,<br />

Pasteure Rita Famos, Curé Daniel Konrad, Évêque Harald Rein<br />

Photo Christoph Knoch.<br />

tolique de Suisse, signer aujourd’hui<br />

la reconnaissance mutuelle du baptême<br />

ici, dans l’église Bruder Klaus<br />

de la ville de Berne, avec les responsables<br />

des autres Églises. »<br />

La nécessité de reconstituer l’unité<br />

baptismale<br />

Le baptême chrétien est fondé dans<br />

le ministère de Jésus de Nazareth,<br />

dans sa mort et sa résurrection. Il<br />

est incorporation en Christ. Les<br />

pratiques diverses du baptême sont<br />

une participation à l’unique baptême.<br />

Le besoin de retrouver l’unité<br />

baptismale est donc au cœur du travail<br />

œcuménique ; il est également<br />

central pour vivre une authentique<br />

communion au sein des communautés<br />

chrétiennes. Le baptême est<br />

un acte qui ne peut être répété. En<br />

signant la Déclaration de Riva San<br />

Vitale « de reconnaissance mutuelle<br />

du baptême », les Églises donnent un<br />

signe important de l’unité baptismale<br />

donnée en Christ.<br />

Le baptême est célébré avec de<br />

l’eau, au nom du Père, du Fils et du<br />

Saint-Esprit. Dans la célébration du<br />

baptême, les Églises s’engagent à<br />

prendre au sérieux la valeur symbolique<br />

de l’eau. L’acte exprime le fait<br />

que, dans le baptême, la chrétienne<br />

ou le chrétien participe à la mort, à<br />

l’ensevelissement et à la résurrection<br />

du Christ.<br />

Le Nouveau Testament souligne les<br />

implications éthiques du baptême<br />

en le représentant comme une purification<br />

du cœur de tout péché. Le<br />

baptême scelle notre engagement<br />

commun de disciples. À travers leur<br />

propre baptême, les chrétiens sont<br />

conduits à l’union avec le Christ,<br />

avec chacun des autres chrétiens et<br />

avec l’Église de tous les temps et de<br />

tous les lieux.<br />

Un engagement pris par les Églises<br />

suisses<br />

En signant la Charte œcuménique<br />

européenne en 2005, les membres<br />

de la Communauté de travail des<br />

Églises chrétiennes en Suisse (CTEC.<br />

CH) s’engageaient à œuvrer pour que<br />

le baptême des unes et des autres soit<br />

réciproquement reconnu. Les trois<br />

Églises nationales – Église catholique<br />

romaine, Église catholique-chrétienne<br />

et Églises évangéliques réformées<br />

– s’y étaient déjà engagées en<br />

1973. Quarante-et-un ans plus tard,<br />

le 21 avril 2014, six Églises membres<br />

de la CTEC.CH signaient la Déclaration<br />

de Riva San Vitale. Une septième<br />

signataire vient donc de s’y associer<br />

en ce jour.<br />

Départ à la Retraite d’Isabelle Kaelin<br />

PAR BERNARD BOULENS<br />

Le 30 juin <strong>2021</strong>, l’administratrice<br />

de <strong>Présence</strong>, notre chère Isabelle<br />

Kaelin, a fait valoir son droit à une<br />

retraite bien méritée, après les<br />

nombreuses années qu’elle a passées<br />

au service de l’Église catholique-chrétienne,<br />

que ce soit pour<br />

la paroisse de Lancy-Carouge, le<br />

Synode cantonal de Genève ou<br />

encore le Comité romand et l’administration<br />

de <strong>Présence</strong>.<br />

Dans le numéro 3 d’avril 2000 de<br />

<strong>Présence</strong>, Hélène Quélen-Mokry<br />

dressait un portrait d’Isabelle,<br />

dont voici quelques extraits :<br />

Fine, vive, le regard pétillant, en<br />

un tour de main Isabelle organise,<br />

planifie et recrée la logique au<br />

milieu du chaos. Pourquoi est-elle<br />

ainsi ? D’abord par sa personnalité<br />

communicative, et parce que<br />

le temps qu’elle passe au secrétariat<br />

demande ce genre de soin.<br />

Elle reconnaît elle-même aimer<br />

l’ordre et que chaque chose soit à<br />

sa place mais sans en être esclave.<br />

La Genève des années soixante est<br />

le berceau de sa naissance dans une<br />

famille catholique-chrétienne très<br />

attachée à la paroisse de Saint-Germain.<br />

Ses passions de l’époque sont<br />

la lecture et l’archéologie.<br />

Mais le temps qui passe ne la voit<br />

pas archéologue mais comptable<br />

par amour des chiffres. Plus tard,<br />

son mariage avec Olivier, passionné<br />

de bateaux, lui ouvre à tous<br />

les sens du terme d’autres horizons.<br />

C’est ainsi qu’un beau jour<br />

ils embarquent sur leur propre<br />

voilier avec leur petit Guillaume<br />

de six mois. Isabelle apprend à<br />

naviguer, à maîtriser le bateau.<br />

Elle apprécie la vie à bord, les<br />

paysages nouveaux. Le rythme<br />

des escales lui fait vivre la joie des<br />

rencontres. Deux ans et demi de<br />

découvertes et de liberté.<br />

Puis c’est le retour à Genève et<br />

la reprise d’une vie plus « classique<br />

» dit-elle. Un petit Nicolas<br />

vient agrandir la famille, et pour<br />

Guillaume déjà scolarisé, arrive<br />

le temps du catéchisme qui va<br />

permettre à Isabelle de resserrer<br />

ses liens avec l’Église qui l’a vue<br />

naître.<br />

Par ce biais, elle donne un « coup<br />

de main » au secrétariat et trouve<br />

enrichissant de faire partie d’une<br />

communauté. Alors, si on lui<br />

pose la question du « Renouveau<br />

de l’Église » elle répond : « Je crois<br />

que j’ai l’esprit ouvert à beaucoup<br />

de choses. Ainsi je trouve qu’une<br />

certaine évolution s’est déjà faite,<br />

bien que personnellement je<br />

n’aime pas trop les changements,<br />

mais je m’adapte et j’essaye de rester<br />

positive. Pour moi l’Église doit<br />

être garante des valeurs humaines<br />

fondamentales pour son propre<br />

respect et celui de l’individu ». Et<br />

elle conclut : « Mon rêve serait de<br />

retourner en Grèce, mais le bonheur<br />

c’est aussi chaque jour de<br />

savoir être heureux dans un passage<br />

sur terre qui soit agréable<br />

avec un maximum de temps où<br />

tout va bien ».<br />

N’est-ce pas déjà cela le début de la<br />

sagesse ?<br />

Ce texte d’Hélène Quelen-Mokry<br />

a plus de vingt ans, mais Isabelle<br />

n’a pas changé et son parcours au<br />

service de l’Église s’est largement<br />

étoffé.<br />

Elle est élue trésorière du Synode<br />

cantonal de Genève le 6 mai 2003<br />

en remplacement de Pierre-André<br />

Zanetta démissionnaire.<br />

Dès 2004 elle est également secrétaire<br />

du Synode cantonal.<br />

En 2005 elle entre au Conseil<br />

de paroisse de Lancy dont elle<br />

devient présidente. Elle et également<br />

déléguée suppléante de la<br />

paroisse de Lancy-Carouge pour<br />

les séances du Synode national. Et<br />

comme présidente de la paroisse,<br />

elle fait partie du Comité romand.<br />

Mais un ennui de santé survient<br />

et en avril 20<strong>07</strong> elle est hospitalisée.<br />

Elle sera guérie quelques mois<br />

plus tard et reviendra dans la vie<br />

active. Mais elle décide de lever un<br />

peu le pied et lors de l’Assemblée<br />

de paroisse de Lancy-Carouge du<br />

22 juin 2008, elle ne se représente<br />

pas et quitte le Conseil de paroisse.<br />

Mais cela ne s’arrête pas là et lors<br />

de la séance du Comité romand<br />

du 28 février 2009, le secrétariat et<br />

l’administration de <strong>Présence</strong> lui<br />

sont confiés. Elle conserve également<br />

son activité de secrétariat<br />

et de comptabilité pour le Synode<br />

cantonal de Genève… Jusqu’à<br />

aujourd’hui !<br />

Alors, chère Isabelle, merci, merci,<br />

merci pour tout ce que tu as fait<br />

pour ton Église. Tu vas nous manquer<br />

mais nous te souhaitons une<br />

retraite heureuse, pleine de nouveaux<br />

paysages avec, qui sait, la<br />

Grèce à l’horizon ?


14 PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> RÉFLEXIONS ESTIVALES<br />

HORAIRE DES CULTES / CÉLÉBRATIONS PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> 15<br />

Réflexions estivales<br />

PAR MONIQUE BASSIN<br />

L’année passée, comme de nombreux<br />

Suisses, nous n’avons pas<br />

pu humer l’air marin. Quelle joie<br />

donc de revoir la belle bleue ! Nous<br />

voici à Sète, et comme par le passé,<br />

un festival de la poésie anime une<br />

grande place de la vieille ville en<br />

été (Voix vives de Méditerranée en<br />

Méditerranée). Je flâne avec bonheur<br />

parmi les stands de livres.<br />

Évidemment, j’en avais emporté<br />

plusieurs avec moi, mais l’envie<br />

de bouquiner me titille !<br />

Au stand des livres lus et relus,<br />

je tombe sur une Radioscopie de<br />

Jacques Chancel, une interview<br />

que José Luis Borges lui avait<br />

accordée en 1979 (Éditions du<br />

Rocher, 1999, page 31). Ce grand<br />

poète et écrivain, argentin et<br />

pourtant cosmopolite, agnostique,<br />

vécut de 1914 à 1918 à Genève où<br />

il s’est éteint en 1986. Plusieurs de<br />

ses réponses me frappent. Pour<br />

les lecteurs de <strong>Présence</strong>, je retiendrai<br />

seulement une citation de<br />

son père : « L’univers est tellement<br />

étrange que tout est possible, même<br />

la Trinité. »<br />

Cela me ramène à ma lecture<br />

précédente, des Textes inédits<br />

de Maurice Zundel « Pour toi qui<br />

suis-je ? » (Éditions du Jubilé, 2006,<br />

page 154). Du temps des apôtres,<br />

la cosmologie concevait le monde<br />

en huit sphères emboîtées les unes<br />

dans les autres. Au-dessus séjournait<br />

la divinité, dans l’empyrée.<br />

Pour eux, le Ciel était en haut et<br />

l’enfer en bas, sous la terre qu’ils<br />

croyaient plate. Les apôtres pouvaient<br />

donc, comme leurs contemporains,<br />

imaginer que le ciel était<br />

en haut. Or, Yeshoua, le Fils de<br />

l’homme, a chambardé cet ordre<br />

en affirmant à une Samaritaine<br />

que la source était à l’intérieur de<br />

nous :<br />

« Celui qui boira de l’eau que je lui<br />

donnerai n’aura plus jamais soif ;<br />

au contraire, l’eau que je lui donnerai<br />

deviendra en lui une source<br />

jaillissant en vie éternelle ». (Jean<br />

4, 13-14).<br />

Voilà le Dieu intérieur dont parle<br />

Zundel, voici la petite voix intérieure<br />

qui me parle. Pour Zundel,<br />

l’humanité du Christ ne vit pas<br />

dans sa propre clôture, elle ne<br />

témoigne pas d’elle-même mais de<br />

Dieu. Nous, êtres humains, nous<br />

sommes emprisonnés dans notre<br />

moi possessif et instinctif, nous<br />

sommes limités (voire gonflés,<br />

dirais-je !) par notre ego, tandis<br />

que Lui s’abandonnait intégralement<br />

à son Père. Il était dépossédé<br />

de lui-même, dépouillé. C’est ce<br />

dépouillement que j’aime retrouver<br />

dans les églises.<br />

Justement, en parcourant les villages<br />

autour de Béziers et forcément<br />

leur patrimoine religieux,<br />

j’admire des œuvres des Wisigoths,<br />

très dépouillées : un sarcophage<br />

dans l’église de Quarante<br />

(quarante martyrs ?) et un baptistère<br />

dans celle de Colombiers.<br />

Sur Internet, j’apprends qu’on<br />

Sarcophage wisigoth<br />

distingue trois époques de leur<br />

histoire : rois à Toulouse, puis à<br />

Tolède, de confession arienne et,<br />

pour finir, de confession nicéenne.<br />

Au début du IV e siècle, le théologien<br />

Arius (256-336) affirmait que<br />

Dieu le Fils avait été engendré par<br />

Dieu le Père à un moment donné.<br />

Le Christ serait donc une créature<br />

subordonnée et distincte du Père.<br />

Les Wisigoths adhérèrent à cette<br />

conception comme beaucoup de<br />

peuples germaniques orientaux<br />

alors que la confession nicéenne<br />

était religion d’état dans l’empire<br />

romain.<br />

Je pourrais imaginer les âpres et<br />

brutales luttes de pouvoir sousjacentes…<br />

mais je préfère plutôt<br />

m’allonger à la plage avec des écrivains,<br />

notamment José Luis Borges<br />

Borges se méfiait « de ceux qui ont<br />

une pensée unique, des phrases en<br />

tous points fidèles. On ne parle pas<br />

de la même manière en hiver et en<br />

été. »<br />

Ou comme le disait le premier<br />

Évêque de notre église, Eduard<br />

Herzog, en 1875 : « Personne […]<br />

ne peut prétendre savoir seul ce<br />

qui est juste. » Et pour en revenir<br />

aux saisons de notre vie, à l’été de<br />

notre vie, nous étions durs comme<br />

des diamants et, l’hiver arrivant, à<br />

la quête de soi, nous découvrons le<br />

mystère et l’humilité – nécessaire !<br />

– en nous.<br />

Puisse cet été nous permettre<br />

d’échanger entre nous, de mieux<br />

se connaître – en attendant de<br />

fêter les 150 ans de notre église.<br />

Monique Bassin<br />

HORAIRE DES CÉLÉBRATIONS<br />

INDICATIONS SOUS RÉSERVE DES DÉCISIONS<br />

DU CONSEIL FÉDÉRAL ET DES AUTORITÉS CANTONALES<br />

Dimanche 5 septembre<br />

15 e dimanche après Pentecôte<br />

Samedi 11 septembre<br />

Dimanche 12 septembre<br />

16 e dimanche après Pentecôte<br />

Dimanche 19 septembre<br />

JEÛNE FÉDÉRAL<br />

17 e dimanche après Pentecôte<br />

Samedi 25 septembre<br />

Dimanche 26 septembre<br />

18 e dimanche après Pentecôte<br />

Dimanche 3 octobre<br />

19 e dimanche après Pentecôte<br />

Genève<br />

Saint-Germain<br />

10 h<br />

•<br />

10 h<br />

•<br />

10 h<br />

•<br />

Grand-Lancy<br />

Trinité<br />

10 h 30<br />

•<br />

10 h 30<br />

•<br />

Chêne-Bourg<br />

Transfiguration<br />

Lausanne<br />

Ste-Marie du<br />

Servan<br />

10 h 30<br />

<br />

17 h<br />

•<br />

La Chaux-de Fonds<br />

Saint-Pierre<br />

10 h<br />

•<br />

10 h<br />

•<br />

10 h<br />

•<br />

10 h<br />

•<br />

10 h<br />

•<br />

Neuchâtel<br />

Saint-Jean<br />

Baptiste<br />

18 h<br />

•<br />

18 h<br />

•<br />

Bienne<br />

Epiphanie<br />

• Messe (eucharistie) o Liturgie de la parole prière du soir célébration œcuménique B Bible à la carte<br />

Invitation de l'Évêque et du Conseil synodal<br />

Cérémonie commémorative en l’honneur de l'Évêque émérite Dr. h.c. Hans Gerny<br />

(Décédé le 19 janvier <strong>2021</strong>)<br />

Samedi 30 octobre <strong>2021</strong> à 15 h<br />

Église Saint-Pierre-et-Paul de Berne.<br />

15 h Célébration eucharistique<br />

16 h Pause<br />

16 h15 Discours des compagnons<br />

17 h Apéro riche dans l'église et temps d'échange<br />

En raison du concept de protection Corona, veuillez-vous inscrire en indiquant votre<br />

adresse et le nombre de personnes participantes avant le 15 octobre par courriel à<br />

erika.schranz@christkatholisch.ch.<br />

10 h<br />

•<br />

Saint-Imier<br />

Saint-Paul<br />

10 h 15<br />

•<br />

10 h


16 PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> DE LA PAROLE AU GESTE<br />

DANS MA BIBLIOTHÈQUE PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> 17<br />

Arnold Schoenberg (1874 – 1951)<br />

PAR NASSOUH TOUTOUNGI<br />

Né le 13 septembre 1874 à Vienne<br />

et décédé le 13 juillet 1951 à Los<br />

Angeles, Arnold Schoenberg est<br />

venu à la composition sous l’influence<br />

de Zemlinsky, son premier<br />

beau-frère. Essentiellement<br />

autodidacte, Schoenberg a toujours<br />

pensé que le but de l’art et<br />

de la musique était l’expression :<br />

« Car l’art est le cri de détresse<br />

de ceux qui vivent à l’intérieur<br />

d’eux-mêmes le destin de l’humanité…en<br />

eux est le mouvement du<br />

monde ; à l’extérieur n’en résonne<br />

que l’écho : l’œuvre d’art » (1910)<br />

Moïse et Aaron (1930-1932)<br />

Schoenberg a 36 ans lorsqu’il<br />

réfléchit à la composition d’un<br />

opéra de grand format, dès 1930,<br />

interrogeant le sens des Écritures<br />

et la force du message divin, transmis<br />

par la voix des prophètes.<br />

L’idée de Dieu est-elle fidèlement<br />

restituée dans la langue de ses<br />

prêtres ? En 1932, le compositeur<br />

qui a rédigé l’ensemble de son<br />

livret, s’arrête à la fin du deuxième<br />

acte. Laissant le troisième<br />

et dernier acte à l’état d’un texte<br />

qui est aujourd’hui parlé ou lu,<br />

il ne reviendra plus jamais sur la<br />

composition du sujet. Fut-il pris<br />

par la question de son propre<br />

ouvrage ? Si Moïse avoue penser<br />

mais ne pas pouvoir parler car<br />

les « paroles lui manquent », le<br />

compositeur aurait-il éprouvé en<br />

définitive l’impasse des notes et<br />

du langage musical pour expliciter<br />

son propre projet ?<br />

Dans le premier acte, Schoenberg<br />

suit l’action de l’Exode.<br />

Moïse reçoit de Dieu la mission<br />

de libérer les Juifs de la tyrannie<br />

de Pharaon et de les mener hors<br />

d’esclavage. Mais ne pouvant pas<br />

transmettre la parole divine dont<br />

il est investi, il demande à son<br />

frère Aaron, de l’aider à se faire<br />

comprendre.<br />

Celui-ci, fin séducteur, détourne<br />

le sens primitif du message divin<br />

en usant des artifices de la langue,<br />

images, rêves, paraboles…<br />

Au second acte, Moïse a quitté<br />

son peuple pour recevoir les<br />

tables de la Loi. Livré à luimême,<br />

le peuple doute et prend<br />

pour argent comptant les paroles<br />

d’Aaron, maître à bord. Orgie,<br />

chaos, adoration du Veau d’or et<br />

des images païennes : l’humanité<br />

abandonnée se détourne de<br />

la parole divine, en l’absence de<br />

Moïse. À son retour, ce dernier<br />

brise les idoles, casse les tables de<br />

la Loi, accable son frère pour son<br />

esprit pernicieux et manipulateur.<br />

Dans le troisième acte, Moïse<br />

accuse son frère de manipulation.<br />

Aaron s’écroule, mort. Triomphe<br />

de Moïse, sans que l’on sache<br />

comment il réussira plus tard à<br />

parler au peuple d’Israël et transmettre<br />

sans la trahir, la parole<br />

divine.<br />

L’opéra a été présenté au public<br />

sous forme d’extraits en 1951,<br />

avant le décès de Schoenberg. Il<br />

a donné son accord à ce que le<br />

troisième acte, dont la musique<br />

n’est pas écrite, si ce n’est la première<br />

scène « soit exécutée sans<br />

musique, simplement déclamée,<br />

dans le cas où je ne peux pas en<br />

achever la composition. »<br />

L’influence de Schoenberg sur<br />

la musique du XX e siècle ne peut<br />

être surestimée. Il est à l’origine<br />

des évolutions radicales de la<br />

technique de composition et de<br />

ses fondements théoriques, qui<br />

ont conduit de l’atonalité à la<br />

technique dodécaphonique, puis<br />

à la musique sérielle et enfin à la<br />

musique électronique.<br />

Cependant, lui et ses successeurs<br />

n’ont pas encore conquis le grand<br />

public –malgré l’espoir exprimé<br />

par Schoenberg dans une lettre<br />

à Hans Rosbaud le 12 mai 1947 :<br />

« Je ne souhaite rien de plus (si<br />

tant est qu’on le souhaite) que de<br />

voir les gens me considérer comme<br />

un Tchaïkovski meilleur – pour<br />

l’amour de Dieu : un peu meilleur,<br />

mais c’est tout. Tout au plus, qu’ils<br />

connaissent mes mélodies et les<br />

sifflent. »<br />

Portrait d’Arnold Schoenberg par<br />

Egon Schiele, 1917<br />

Exemple musical :<br />

https://www.youtube.com/<br />

watch?v=t0HPN8830Ls :<br />

Opéra « Moïse et Aaron » par les<br />

Bochumer Symphoniker et le ChorWerk<br />

Ruhr (2009)<br />

Chaque mois, Jean-Claude Mokry<br />

nous propose dans cette rubrique de<br />

découvrir un livre ancien ou récent<br />

de sa bibliothèque personnelle. Ce<br />

mois-ci Les Échos du silence.<br />

Dans ce petit ouvrage, Sylvie Germain<br />

s’interroge comme beaucoup<br />

d’entre nous : Pourquoi<br />

Dieu se tait-il ? Pourquoi le cri des<br />

humains se heurte-t-il si souvent à<br />

son silence ?<br />

« De ce silence de Dieu, de cette<br />

absence d’amour, notre siècle porte<br />

les stigmates avec sa cohorte de<br />

charniers et génocides. Toujours<br />

à reprendre, le cri de Job révolté<br />

devant la souffrance et la banalité<br />

du mal demeure d’actualité. C’est<br />

le point de départ de cette belle<br />

méditation de Sylvie Germain,<br />

parcours où se croisent littérature<br />

et spiritualité, où monte la plainte<br />

de l’homme… »<br />

(Dernière de couverture)<br />

Sylvie Germain débute sa réflexion<br />

en se référant au Livre de Job, un<br />

texte de l’Ancien Testament souvent<br />

cité à propos de la révolte<br />

contre le mal et la souffrance. Il<br />

s’agit en fait d’un conte qui rapporte<br />

l’histoire de Job, cet homme<br />

comblé dans sa vie familiale et<br />

professionnelle qui est un croyant<br />

exemplaire que Dieu cite en<br />

exemple. Satan pense à l’inverse<br />

que sa croyance pourrait bien<br />

vaciller si sa vie était perturbée par<br />

le malheur. Ce qui fait l’objet d’un<br />

pari entre l’un et l’autre. Le pauvre<br />

Job va alors connaitre une succession<br />

de catastrophes, comme<br />

la perte de ses enfants jusqu’à<br />

Sylvie Germain<br />

Les Échos du Silence<br />

Littérature ouverte – Desclée de Brouwer – 1996 – 100 pages<br />

celle de ses biens. Il va même être<br />

atteint dans sa santé. Bien des passages<br />

décrivent alors ses doutes<br />

mais aussi sa colère envers Dieu.<br />

Pourtant il lui restera fidèle. Finalement<br />

il recouvrera tout ce qu’il<br />

avait perdu.<br />

Or comme le souligne Sylvie Germain,<br />

la vie ne se termine pas toujours<br />

comme dans les contes. Loin<br />

s’en faut. Comme trouver alors une<br />

réponse audible quand Dieu reste<br />

silencieux ?<br />

Parmi les éléments de réponse<br />

qu’elle propose, elle observe l’attitude<br />

de Jésus dans les Évangiles. Il<br />

est toujours en déplacement vers<br />

un ailleurs. Comme si Dieu s’était<br />

lui-même absenté et qu’il fallait<br />

toujours repartir à sa recherche.<br />

Tout comme un autre personnage<br />

de l’Ancien Testament, Elie, qui<br />

cherche lui aussi continuellement<br />

cette rencontre. Il finira par la trouver<br />

dans l’expérience si singulière<br />

de ce bruit perçu, « le son fin du<br />

silence » (1 R 19,12).<br />

Car ne nous y trompons pas, le<br />

silence de Dieu ne veut pas dire<br />

son absence. Sylvie Germain nous<br />

invite à aller à la rencontre de<br />

quelques témoins de cette quête<br />

silencieuse de Dieu comme la<br />

philosophe Simone Weil qui affirmait<br />

: « Si on aime Dieu en pensant<br />

qu’il n’existe pas, il manifestera son<br />

existence ». Ou Etty Hillesum, cette<br />

jeune femme juive qui tint avant<br />

sa déportation à Auschwitz où elle<br />

fut mise à mort un journal où elle<br />

écrit : « Je voudrais n’écrire que des<br />

mots insérés organiquement dans<br />

un grand silence, et non des mots<br />

qui ne sont là que pour dominer et<br />

déchirer ce silence… ».<br />

Sylvie Germain nous invite aussi<br />

à lire (ou à relire) certaines pages<br />

du Roi Lear où Shakespeare décrit<br />

l’abdication de ce roi qui remet<br />

son royaume à ses filles et qui,<br />

dépouillé, ne sera que l’ombre de<br />

lui-même. Seule sa fille cadette<br />

qui, en restant silencieuse, exprime<br />

peut-être le mieux l’amour qu’elle<br />

porte à son père ? Image du Père ?<br />

Pour conclure, je pense que ce<br />

petit ouvrage serait bien utile à<br />

celles et ceux qui sont confrontés<br />

à ce silence de Dieu dont les échos<br />

peuvent être assourdissants !<br />

Jean-Claude Mokry


18 PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> LA PETITE LUCARNE NEUCHÂTEL ET VAUD PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> 19<br />

Le sentiment de justice<br />

PAR ÉDOUARD COQUOZ<br />

Nicolas Poussin (1594 – 1665) - Le Jugement de Salomon (1649) - Musée du Louvres - Paris<br />

Cette représentation du Jugement<br />

du Roi Salomon, manifestement<br />

inspiré par Dieu, est saisissante et<br />

convaincante. Une vérité s’impose :<br />

la justice divine est unique et cohérente<br />

alors que celle des hommes est<br />

plurielle et imparfaite…<br />

Jean de La Fontaine avait abordé ce<br />

thème dans ses Fables. Dans « Le<br />

Loup et l’Agneau : « la raison du<br />

plus fort est toujours la meilleure ».<br />

Et dans L’huître et les plaideurs<br />

Dandin gobe l’huître en concluant :<br />

« Tenez, la cour vous donne à chacun<br />

une écaille, sans dépens, et qu’en<br />

paix chacun chez soi s’en aille ». Ainsi<br />

était la justice à cette époque. Le<br />

but de toute justice est la recherche<br />

d’une paix ou d’un compromis qui<br />

éviteront des violences que toute<br />

injustice suscitera tôt ou tard. Nous<br />

pouvons faire beaucoup dans ce<br />

sens. Souvenons-nous seulement<br />

des paroles du Christ à propos de la<br />

femme adultère.<br />

Le siècle suivant verra la révolution<br />

française entamer dans le sang de<br />

profonds changements sociétaux.<br />

1789 fut l’année de naissance de la<br />

Déclaration française des droits de<br />

l’homme et du citoyen, définissant<br />

ses « droits naturels et imprescriptibles<br />

» et affirmant l’égalité de droit<br />

devant la Loi et la Justice ainsi que<br />

le principe de la séparation des<br />

pouvoirs qui s’inspirèrent de la<br />

« Déclaration Unanime des 13 États<br />

d’Amérique » de 1776. Ces textes<br />

politiques fondateurs avaient pour<br />

base des valeurs chrétiennes, même<br />

s’ils furent largement soutenus par<br />

des anticléricaux. Ces valeurs sont<br />

devenues partie intégrante de certaines<br />

Constitutions démocratiques,<br />

dont la nôtre commençant par « Au<br />

nom du Dieu Tout-Puissant !… ».<br />

Les premiers colons européens<br />

à s’établir en Amérique du Nord<br />

furent les dissidents religieux<br />

anglais du Mayflower en 1620.<br />

D’autres émigrants les suivirent,<br />

fuyant les misères et les famines de<br />

l’Europe en s’appropriant ces territoires<br />

par la force. Par la suite ils<br />

firent de leur nation une puissance<br />

suffisamment forte pour venir en<br />

aide à deux reprises à une Europe<br />

victime de conflits nationalistes et<br />

belliqueux en contribuant à mettre<br />

fin à ces régimes totalitaires. La<br />

conséquence en fut la création de<br />

la Société des Nations puis celle de<br />

l’Organisation des Nations-Unies.<br />

La notion de justice continua d’évoluer<br />

dans les États démocratiques<br />

alors qu’elle ne fit que régresser<br />

dans les pays à gouvernance communiste<br />

sans aucun contre-pouvoir.<br />

Ces évolutions se firent pourtant<br />

lentement. Les droits de vote et<br />

d’éligibilité n’ont été accordés aux<br />

Suissesses au niveau fédéral qu’il y<br />

a cinquante ans.<br />

Pareille lenteur fut aussi le cas de<br />

l’Inde. Ce grand pays libéré en 1947<br />

de la tutelle britannique intégra dans<br />

sa nouvelle Constitution la fin de la<br />

discrimination par castes pourtant<br />

profondément ancrée dans une<br />

culture indouiste millénaire. Mais<br />

cette volonté de changement tarde<br />

à se concrétiser et plusieurs générations<br />

seront nécessaires pour<br />

atteindre ce noble but. Le seul<br />

changement rapide fut celui imposé<br />

au Japon, ayant permis à ce pays de<br />

se relever en quelques années. Son<br />

empereur fut épargné mais perdit<br />

tout pouvoir politique. Nous nous<br />

sommes moqués à cette époque des<br />

produits japonais mais nous avons<br />

eu tort.<br />

Nous avons tous en nous un sentiment<br />

de justice qui nous est propre et<br />

dont le monde animal est dépourvu,<br />

comme de la parole élaborée et de la<br />

perception du divin. Confucius nous<br />

a laissé une réflexion d’une grande<br />

sagesse : « L’injustice n’est rien si on<br />

parvient à l’oublier. » Quant à Willy<br />

Brandt, chancelier allemand et prix<br />

Nobel de la paix, il nous a laissé cette<br />

pensée inspirante et pragmatique :<br />

« Celui qui laisse commettre une<br />

injustice ouvre la porte à la suivante.<br />

»<br />

Édouard Coquoz<br />

ecoz@catholique-chretien.ch<br />

CANTON DE NEUCHÂTEL<br />

Nassouh Toutoungi, curé<br />

T 032 968 44 13<br />

N <strong>07</strong>9 344 44 13<br />

Le secrétariat est ouvert<br />

le lundi, mercredi et vendredi<br />

matin<br />

Chapelle 5,<br />

2300 La Chaux-de-Fonds<br />

neuchatel@catholique-chretien.ch<br />

CCP N° 23-195-9<br />

Merci pour vos dons<br />

LA CHAUX-DE-FONDS<br />

ÉGLISE SAINT-PIERRE<br />

RUE DE LA CHAPELLE 7<br />

RENCONTRE CATÉCHISME<br />

SAMEDI 4 SEPTEMBRE<br />

À 9 H 30<br />

Petit-déjeuner des parents et<br />

enfants pour toutes les classes<br />

à la salle St-Pierre.<br />

JEÛNE FÉDÉRAL<br />

DIMANCHE 19 SEPTEMBRE<br />

À 10 H<br />

Chaque année, le Jeûne Fédéral<br />

est un moment de reconnaissance<br />

envers notre pays et nos<br />

autorités. Toutes les paroisses<br />

du canton y prennent part. L’association<br />

Action Jeûne Solidaire<br />

(AJS) fédère les projets des Églises<br />

neuchâteloises reconnues en faveur<br />

des populations pauvres de<br />

notre planète. En Suisse, nous<br />

pouvons vivre libres, en sachant<br />

que les droits humains sont garantis.<br />

Moment de prière aussi<br />

envers celles et ceux qui nous ont<br />

précédés, en façonnant notre société<br />

de paix. Et instant de partage<br />

envers les femmes et les hommes<br />

qui ne peuvent, aujourd’hui encore,<br />

vivre dignement. Soyons solidaires<br />

et généreux.<br />

Avec la foi en Dieu, nous pouvons<br />

aider notre prochain à<br />

vivre humainement et à contribuer<br />

activement à construire<br />

l’avenir.<br />

CATÉCHISME<br />

SAMEDI 25 SEPTEMBRE<br />

À 9H30<br />

Classes « petits et grands »<br />

NEUCHÂTEL<br />

ÉGLISE SAINT JEAN-BAPTISTE<br />

RUE EMER-DE-VATTEL<br />

CÉLÉBRATIONS<br />

ET MANIFESTATIONS<br />

SAMEDI 11 SEPTEMBRE<br />

À 18 H<br />

Célébration<br />

SAMEDI 25 SEPTEMBRE<br />

À 18 H<br />

Célébration<br />

CANTON DE VAUD<br />

Paroisse de Lausanne<br />

et diaspora vaudoise,<br />

fribourgeoise et valaisanne.<br />

Prêtre :<br />

Mazin Astefdan<br />

T <strong>07</strong>8 657 72 72<br />

mazin.astefan@<br />

catholique-chretien.ch<br />

Raffael Sergi – co-président<br />

Affaires externes<br />

T <strong>07</strong>9614 82 37<br />

r.sergi@hotmail.com<br />

Eveline Eichele – co-présidente<br />

Affaires internes<br />

T <strong>07</strong>9278 16 70<br />

Eveline@eichele.ch<br />

www.catholique-chretienne.ch<br />

CCP 10-4285-8<br />

Merci de tout cœur pour vos dons<br />

LAUSANNE<br />

CHAPELLE STE-MARIE-DU-SERVAN<br />

CHEMIN EUGÈNE-GRASSET 12<br />

1000 LAUSANNE<br />

(QUARTIER SOUS-GARE)<br />

CÉLÉBRATIONS<br />

DIMANCHE 5 SEPTEMBRE<br />

À 10H30<br />

Célébration œcuménique, suivie<br />

d’un repas convivial.<br />

Dans les locaux de la Société nautique<br />

d’Ouchy, ch. des Pêcheurs 7<br />

10<strong>07</strong> Lausanne.<br />

DIMANCHE 26 SEPTEMBRE À 17H<br />

Messe, suivie d’un apéro de bienvenue<br />

à notre prêtre Mazin Astefan à<br />

Ste Marie du Servan, Lausanne.<br />

CATÉCHISME<br />

Pour toute information : info@<br />

catholique-chretienne.ch<br />

Me voici devant toi, Seigneur. Pourquoi<br />

?<br />

Je ne sais pas très bien. L’église était<br />

ouverte… Je suis entré… J’ai fait le<br />

tour…<br />

Et puis, j’ai pensé à toi.<br />

Toi, Dieu que j’ai parfois oublié, mais<br />

qui demeure au plus profond de moi.<br />

Je me rappelle que tu m’as créé à ta<br />

ressemblance. Et cette marque en moi,<br />

elle est toujours présente, même si je<br />

n’y pense pas.<br />

Oui, ce peut-être toi qui m’as fait un<br />

petit signe discret et amical.<br />

Alors, que te dire ?…<br />

Passer quelques instants devant toi,<br />

puisque j’ai le temps, je suis touriste.<br />

Jésus, ton Fils, a bien passé plus de 30<br />

années de sa vie avec nous.<br />

Alors, moi je peux bien prendre quelques<br />

instants… Oui, réveilles en moi<br />

ta présence, ton amour, ta joie, ta<br />

fidélité, ton pardon.<br />

Oui, je te confie tout ce que je suis, tout<br />

ce que je voudrais être.<br />

In Prière, société luthérienne<br />

Éditions Olivetan, 2008


20 PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE<br />

PAROISSES SAINT-GERMAIN DE GENEVE<br />

& DE LA TRINITÉ DE LANCY<br />

PAROISSE PARTIELLE DE CHÊNE-BOURG<br />

Genève - Infos<br />

Votre page d’infos<br />

de l’Eglise Catholique Chrétienne de Genève<br />

PAROISSES SAINT-GERMAIN DE GENEVE<br />

& DE LA TRINITÉ DE LANCY<br />

PAROISSE PARTIELLE DE CHÊNE-BOURG<br />

Genève - Infos<br />

Votre page d’infos<br />

de l’Eglise Catholique Chrétienne de Genève<br />

PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE 21<br />

Cure<br />

Passage du 1 er Août 1<br />

1212 Grand-Lancy<br />

T 022 794 06 54<br />

Equipe Pastorale<br />

Curé Jean Lanoy<br />

jean.lanoy@catholique-chretien.ch<br />

Port. <strong>07</strong>6 394 06 54<br />

Assistante pastorale :<br />

Aurélie Ethuin Lanoy<br />

aurelie.ethuinlanoy@catholique-chretien.ch<br />

Port. <strong>07</strong>6 229 37 63<br />

Secrétariat<br />

Geneviève Savaux<br />

CP 645 - 1212 Grand-Lancy 1<br />

Mercredi 9 h-12 h /13 h-16 h<br />

T 022 794 44 15<br />

secretariat.geneve@catholique-chretien.ch<br />

Contributions ecclésiastiques<br />

& dons. CCP N°12-847-0<br />

Merci pour vos dons<br />

INFORMATION SUR LES<br />

MESSES À CHÊNE<br />

Nous avons été récemment informés<br />

que les travaux prévus dans la chapelle<br />

de Chêne vont enfin commencer dès le<br />

mois de septembre.<br />

Les messes du 2 e samedi du mois<br />

à la Chapelle sont donc annulées,<br />

jusqu’à nouvel ordre.<br />

Cependant, sur demande un lieu d’accueil<br />

provisoire pour nos eucharisties<br />

et lectures bibliques sur Chêne-Bourg<br />

pourrait être envisagé. Merci de prendre<br />

contact avec le curé.<br />

SAMEDI 4 SEPTEMBRE<br />

10 h 30 Lancy / Salle de paroisse<br />

Réunion parents- enfants KT<br />

Présentation du planning et du programme<br />

autour d’une petite collation<br />

matinale !<br />

Informations et inscriptions :<br />

Aurélie Ethuin Lanoy,<br />

responsable de la catéchèse.<br />

<strong>07</strong>6 229 37 63 ou<br />

aurelie.ethuinlanoy@catholique-chretien.ch<br />

DIMANCHE 12 SEPTEMBRE<br />

10 h 30 Lancy / Trinité<br />

Messe / Eucharistie<br />

(16 e dimanche après Pentecôte)<br />

Célébrant : Curé Jean Lanoy<br />

Diacre : Stefanie Arnold<br />

Organiste : M. Hervé Rousseau<br />

VENDREDI 17 SEPTEMBRE<br />

14 h Lancy / Salle de paroisse<br />

Réunion du groupe de Loisirs<br />

Retrouvons-nous pour cette nouvelle<br />

année d’activités.<br />

Présentation et proposition du planning<br />

autour d’une collation. Merci<br />

d’annoncer votre présence à la cure<br />

au 022 794 06 54 avant le 15 septembre.<br />

DIMANCHE 19 SEPTEMBRE<br />

10 h Genève / St-Germain<br />

Messe / Eucharistie<br />

(Jeûne Fédéral)<br />

Célébrant : Curé Jean Lanoy<br />

Diacre : Stefanie Arnold<br />

Organiste : M me Saya Hashino<br />

SAMEDI 25 SEPTEMBRE<br />

10 h 30 Lancy / Salle de paroisse<br />

Catéchisme pour tous les groupes<br />

DIMANCHE 26 SEPTEMBRE<br />

10 h 30 Lancy / Trinité<br />

Messe KT de la Création<br />

(Michel archange et tous les anges)<br />

Célébrant : Curé Jean Lanoy<br />

Diacre : Stefanie Arnold<br />

Organiste : M. Hervé Rousseau<br />

JEUDI 30 SEPTEMBRE<br />

10 h 30 Lancy / Salle de paroisse<br />

Réunion du groupe Myosotis<br />

Félicitations !<br />

Groupe Myosotis<br />

Vous ne pouvez plus vous déplacer<br />

ou vous êtes hospitalisé et vous<br />

souhaitez une visite ou un appel<br />

téléphonique ?<br />

Appelez le curé au <strong>07</strong>6 394 06 54<br />

ou M me Chauvet 022 311 71 92<br />

ou M me Savoy 022 782 11 17<br />

ou M me Clément 022 752 02 93<br />

ou M me Garrigues 022 756 12 36<br />

DIMANCHE 5 SEPTEMBRE<br />

10h Genève / St-Germain<br />

Messe / Eucharistie<br />

(15 e dimanche après Pentecôte)<br />

Célébrant : Curé Rolf Reimann<br />

Diacre : Stefanie Arnold<br />

VENDREDI 10 ET SAMEDI<br />

11 SEPTEMBRE<br />

Synode national de notre Église<br />

à Thoune<br />

MERCREDI 22 SEPTEMBRE<br />

19 h Conseil œcuménique des Eglises<br />

Célébration œcuménique<br />

du RECG<br />

Sous la présidence d’Aurélie Ethuin,<br />

assistante pastorale et présidente du<br />

RECG.<br />

Plus d’infos à la cure : 022 794 06 54<br />

JEUDI 23 SEPTEMBRE<br />

18h Genève / Centre St-Germain<br />

Conseil de paroisse<br />

En OCTOBRE…<br />

DIMANCHE 3 OCTOBRE<br />

10 h Genève / St-Germain<br />

Messe / Eucharistie<br />

(19 e dimanche après Pentecôte)<br />

Célébrant : Curé Jean Lanoy<br />

Diacre : Stefanie Arnold<br />

Organiste : M me Saya Hashino<br />

Vie des paroisses…<br />

Communions<br />

Le dimanche 23 mai à Lancy, Pauline,<br />

Thibault et Elias ont communié pour<br />

la première fois. Ils étaient entourés<br />

de leurs familles et amis.<br />

Sortie de fin du catéchisme<br />

Le samedi 22 juin, pour fêter la<br />

fin de cette année de catéchisme,<br />

nous avons organisé une sortie à<br />

l’acrobranche à Onex. Parcours et<br />

tyrolienne étaient au programme<br />

suivi d’un pique-nique sous un grand<br />

arbre du parc. Tout le monde était<br />

ravi de cette journée !<br />

L’Église vous accompagne,<br />

l’Église a besoin de vous.<br />

Grâce à notre numéro de CCP,<br />

faites un don pour votre Église<br />

(Et c’est déductible des impôts !)<br />

CCP 12 –847-0<br />

Merci à toutes et à tous pour<br />

votre soutien !


22 PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> BERNE, TESSIN<br />

BLOC-NOTES PRÉSENCE N o 7 SEPTEMBRE <strong>2021</strong> 23<br />

CANTON DE BERNE<br />

Bienne<br />

Liza Zellmeyer, curé<br />

T 032 341 21 16<br />

natel : <strong>07</strong>9 783 30 06<br />

biel@christkatholisch.ch<br />

Le secrétariat est ouvert le<br />

lundi matin et jeudi après-midi<br />

Saint-Imier<br />

M. Nassouh Toutoungi, curé<br />

T 032 968 44 13<br />

natel : <strong>07</strong>9 344 44 13<br />

nassouh.toutoungi@catholiquechretien.ch<br />

Comptabilité :<br />

T 032 941 21 27<br />

morf@ficonom.ch<br />

CP 2<strong>07</strong> − 2610 Saint-Imier<br />

CCP N° 25-823-7<br />

BIENNE<br />

ÉGLISE DE L’ÉPIPHANIE<br />

RUE DE LA SOURCE 23<br />

(STATION INFÉRIEURE DU FUNICULAIRE<br />

BIENNE-ÉVILARD)<br />

Merci pour vos dons<br />

CÉLÉBRATIONS<br />

DIMANCHE 12 SEPTEMBRE<br />

À 10H<br />

Messe à l’église de l’Épiphanie<br />

(en allemand) curé Liza Zellmeyer<br />

DIMANCHE 26 SEPTEMBRE<br />

Excursion paroissiale à Zurich.<br />

La Communion<br />

Vitrail de Marco Richtericht<br />

SAINT-IMIER<br />

ÉGLISE SAINT-PAUL<br />

RUE DENISE BINDSCHEDLER-ROBERT<br />

4 ET 6 (À PROXIMITÉ DU FUNICULAIRE)<br />

CASE POSTALE 2<strong>07</strong> 2610 SAINT-IMIER<br />

+ DIASPORA DU CANTON DU JURA<br />

CCP N° 23-2226-5 Merci pour vos dons<br />

CÉLÉBRATIONS<br />

ET MANIFESTATIONS<br />

Pour raison de compatibilité avec<br />

les horaires des trains, les célébrations<br />

commencent à 10h15. Merci<br />

d’en prendre bonne note !<br />

DIMANCHE 5 SEPTEMBRE<br />

À 10H15<br />

Messe en notre église.<br />

DIMANCHE 19 SEPTEMBRE<br />

À 10H<br />

Une manifestation œcuménique<br />

autour du Jeûne fédéral aura lieu<br />

de manière décentralisée, avec<br />

la même célébration mais dans 3<br />

lieux différents :<br />

Chez nous à L’Église Saint-Paul,<br />

à l’église catholique romaine<br />

Saint-Martin et à la collégiale<br />

réformée.<br />

DIMANCHE 3 OCTOBRE<br />

À 10H15<br />

Messe en notre église.<br />

Photo R. Quinche<br />

CANTON DU TESSIN<br />

Prete Elisabetta Tisi<br />

Via Enrico Cosenz 13<br />

I-20158 MILANO<br />

Tél. 0039 338 88 94 668<br />

Chiesa cattolica Cristiana<br />

in Ticino<br />

c/o chiesa anglicana St Edward<br />

Via Clemente Maraini 6<br />

6900 LUGANO<br />

Tél. 044 58 69 368<br />

elisabetta.tisi@christkatholisch.ch<br />

www.cattolicicristiani.ch/ticino<br />

SABATO 4 SETTEMBRE ORE 17<br />

Celebrazione eucaristica presso la<br />

chiesa anglicana di Lugano<br />

Chiesa anglicana di Lugano<br />

DOMENICA 19 SETTEMBRE ORE 16<br />

Chiesa riformata Bellinzona<br />

Culto œcumenico per la festa del<br />

Digiuno federale.<br />

À VOS BIBLES<br />

5 SEPTEMBRE<br />

15 e Dim. après Pentecôte<br />

Es 66, 18-21<br />

Col 1, 3-6<br />

Mc 7, 24-30<br />

12 SEPTEMBRE<br />

16 e Dim. après Pentecôte<br />

Sg 1, 13-16 ; 2, 23-24<br />

Ac 9, 36-42<br />

Mc 5, 21-24 . 35b-43<br />

19 SEPTEMBRE<br />

Jeûne Fédéral<br />

Dtn 8, 7-18<br />

Ga 6, 7-10<br />

Lc 17, 11-1<br />

26 SEPTEMBRE<br />

Michel, archange,<br />

et tous les anges<br />

Dn 12, 1-3<br />

Ap 15, 1-4<br />

Mt 13, 24-30.36-43<br />

3 OCTOBRE<br />

19 e Dim. après Pentecôte<br />

Os 6, 1-3<br />

Ga 2, 16.19-21<br />

Mc 2, 1-12<br />

Retrouvez toutes les informations<br />

relatives aux programmes religieux<br />

de la RTS sur :<br />

https://www.rts.ch/religion<br />

Notamment les thèmes<br />

et les heures de diffusion<br />

des émissions : Babel, Dieu sait<br />

quoi, Faut pas croire, Hautes<br />

fréquences…<br />

À découvrir<br />

L’homme qui peignait les<br />

âmes<br />

Roman<br />

Metin ARDITI<br />

Editions Grasset – Juin <strong>2021</strong> – CHF 33.60<br />

Acre, quartier juif, 1<strong>07</strong>8. Avner,<br />

qui a quatorze ans, pêche avec<br />

son père. A l’occasion d’une<br />

livraison à un monastère, son<br />

regard tombe sur une icône.<br />

C’est l’éblouissement. « Il ne<br />

s’agit pas d’un portrait mais d’un<br />

objet sacré, lui dit le supérieur<br />

du monastère. On ne peint pas<br />

une icône, on l’écrit, et on ne<br />

peut le faire qu’en ayant une foi<br />

profonde « Avner n’aura de cesse<br />

de pouvoir « écrire » . Et tant pis<br />

s’il n’a pas la foi, il fait comme si,<br />

acquiert les techniques, apprend<br />

les textes sacrés, se fait baptiser,<br />

quitte les siens. Mansour, un<br />

marchand ambulant musulman,<br />

le prend sous son aile. C’est l’occasion<br />

d’un merveilleux voyage<br />

initiatique d’Acre à Nazareth,<br />

de Césarée à Jérusalem, puis à<br />

Bethlehem, jusqu’au monastère<br />

de Mar Saba, en plein désert de<br />

Judée, où Avner reste dix années<br />

où il devient l’un des plus grands<br />

iconographes de Palestine. Refusant<br />

de s’astreindre aux canons<br />

rigides de l’Eglise qui obligent<br />

à ne représenter que Dieu et<br />

les saints, il ose reproduire des<br />

visages de gens de la vie ordinaire,<br />

cherchant dans chaque être<br />

sa part de divin, sa beauté. C’est<br />

un triomphe, c’est un scandale.<br />

Se prend-il pour un prophète ?<br />

Il est chassé, son œuvre est brûlée.<br />

Quel sera le destin final d’un<br />

homme qui a osé défier l’ordre<br />

établi ? Le roman de l’artiste qui,<br />

envers et contre tous les ordres<br />

établis, tente d’apporter de la<br />

grâce au monde.<br />

Plus d’infos sur le site :<br />

https://plattform-jugend.ch/fr/<br />

Liturgie pour les jeunes<br />

Le 4 septembre à Schönenwerd<br />

Tu as sûrement participé à la messe<br />

pour les jeunes en mars et tu sais<br />

maintenant que c’était super cool.<br />

Alors n’hésites pas à venir à la<br />

messe de septembre. Par beau<br />

temps avec BBQ.<br />

Journée de l’église au bord du<br />

lac de Constance<br />

18.9. – 19.9.<strong>2021</strong> à Schaffhouse<br />

Chaque année, les paroisses autour<br />

du lac de Constance se réunissent<br />

pour célébrer ensemble. Viens et<br />

participes-y, car cette année ça se<br />

passe à Schaffhouse.

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