19.08.2021 Views

Aperçu de l'entreprise et des prestations Swisscoding

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

codeurs directement dans les étages ou la centraliser

dans un bureau, loin des unités.

De plus, attirer de nouveaux codeurs nécessiterait des

salaires élevés. Or les établissements publics ont de la

peine à attirer des professionnels avec les grilles

salariales cantonales, au contraire des assurances, qui

offrent de meilleures rémunérations. Les

établissements privés, non tenus aux échelles de

traitements, ont plus de liberté mais dans les faits, les

salaires n’y sont pas meilleurs.

Enfin, à ces défis organisationnels immédiats s’ajoutent

des questions portant sur le développement du

métier : comment mettre en place des formations ? Où

trouver des logiciels ou des outils informatiques pour

appuyer le travail d’analyse ? Et quels outils choisir ?

Retard accumulé au bouclement des comptes

Le troisième problème touche au rythme de travail : au

début de chaque année civile, l’unité de codage doit

mettre les bouchées doubles sur l’envoi des dossiers

codés à la facturation pour assurer le bouclement

annuel des comptes. Ceci génère un retard dans le

codage des cas de la nouvelle année. La quantité de

dossiers accumulés au moment de la reprise augmente

le risque d’un codage moins précis.

Défis liés aux processus de documentation du codage

Le codage n’est rien d’autre que la transformation de

la liste de tous les actes de soin apportés au patient

ainsi que ses maladies en des « codes ». Pour un

codage complet, il faut une documentation médicale

complète… et disponible. Là aussi, les codeurs ont peu

de soutien : ils trouvent difficilement du relais au sein

des services, où personne ne comprend très bien les

rapports de dépendances entre revenus financiers et

documentation. En fait, bien souvent, le personnel

médico-soignant ignore comment l’hôpital génère des

revenus.

Les médecins, la documentation et les codes

Premier problème, la sensibilisation des médecins à

l’impact financier de la documentation est très

lacunaire. Les médecins connaissent généralement

bien le système TARMED, qui implique une facture

pour chaque acte ambulatoire, mais le système DRG

appliqué aux hospitalisations est infiniment plus

complexe. Leur formation n’explique pas l’importance

de structurer les lettres de sortie, les notes et les

rapports opératoires d’une manière qui soit utile pour

le codage.

Cliniques privées, hôpitaux publiques, incitations par

contexte

Deuxième problème, le fonctionnement des hôpitaux

n’incite pas les médecins à documenter leurs actes

avec précision. Dans les établissements privés, les

codeurs disposent d’une documentation lacunaire à

chaque fois que l’envoyeur est le spécialiste du cabinet,

et qu’il n’a donc pas besoin de relayer les informations

de la même manière que s’il les adressait à un confrère.

Dans le secteur public, les codeurs trouvent une

documentation éparse parce que parmi les différents

intervenants auprès d’un même patient, personne

n’assure le suivi du dossier de l’entrée à la sortie. À ces

réalités s’ajoute le roulement des médecins assistants,

qui impliquerait de réexpliquer tous les 6 mois

l’importance d’une documentation soignée.

Vitesse des processus de documentation

Troisième problème, dans bien des cas de figure, la

documentation finit par exister tôt ou tard, mais

seulement quand… la facture a déjà été ou aurait dû

être envoyée à l’assurance. La plupart du temps, les cas

les plus graves, qui impliquent le plus grand nombre

d’informations, sont laissés à plus tard, ce qui entraine

une variation sur l’indice de case mix et un déséquilibre

dans les comptes. Fluidifier les processus pour que les

informations parviennent aux codeurs dans un délai

permettant une facturation correspondant aux couts

générés est un exercice long et compliqué, qui

demande de sensibiliser une grande quantité de

personnes. À titre d’exemple, en août 2017, nous

avions constaté un retard de 20’000 cas cumulés

auprès des 15 hôpitaux romands pour lesquels nous

codions.

Dossier patient informatisé et autres outils

Quatrième problème, les outils informatiques qui

permettraient d’accéder rapidement et efficacement

aux informations nécessaires manquent. Le dossier

patient informatisé, par exemple, n’est pas disponible

partout, ou alors il n’est pas structuré de manière à

donner accès aux informations utiles pour le codage, ce

qui oblige les codeurs à collecter individuellement des

éléments dans les unités.

.6 Histoire et philosophie de l’entreprise II. La raison d’être de Swisscoding

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!