Guide Emploi de Main-d'oeuvre Vendanges 2021

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PRÉPARATION LE TRAVAIL DES JEUNES Pour être admis à travailler pendant les vendanges, le salarié doit justifier, par la présentation d’une pièce d’identité officielle, être âgé de plus de 16 ans (article 70 de l’accord collectif territorial (ancienne CCEV). Préalablement à l’embauche, le jeune travailleur devra obtenir l’autorisation d’un représentant légal pour contracter et pour la perception des salaires. Parallèlement, l’employeur qui embauche un mineur, outre les formalités obligatoires d’embauche habituelles imposées (DPAE, établissement d’un contrat de travail, inscription sur le registre du personnel notamment), devra veiller à adapter leurs conditions et leur durée du travail. Conditions de travail : les jeunes travailleurs ne peuvent pas - travailler de nuit (entre 21 h et 6 h) ; - travailler à la tâche ; - faire des heures supplémentaires (hors dérogation préalablement acceptée par la DREETS (inspection du travail)) ; - porter des charges ; - conduire certains véhicules (cf page 4) ; - manipuler des produits dangereux. La durée du travail : les jeunes travailleurs doivent - bénéficier d’un repos de 12 heures par période de 24 heures ; - bénéficier d’une pause d’au moins 30 minutes après 4,5 heures de travail effectif ininterrompu ; - bénéficier de deux jours de repos consécutifs. En outre, ils ne peuvent travailler plus de 7 h/jour et 35 h/semaine. Rémunération des mineurs Le salaire des mineurs, conformément à l’article 22 de l’accord collectif territorial peut être minoré comparativement à celui d’un salarié majeur. Attention : Les jeunes de plus de 16 ans encore scolarisés sont soumis à une obligation générale d’assiduité et au respect des règles de fonctionnement et de vie collective des établissements. Hors période de vacances scolaires, l’employeur doit donc être vigilant quant à leur emploi en semaine et week-end. A noter Les jeunes travailleurs peuvent travailler le dimanche à condition de bénéficier effectivement de deux jours de repos consécutifs par semaine civile (entre le lundi et le dimanche). ÉTAT DE SANTÉ DU SAISONNIER Les salariés majeurs saisonniers recrutés pour une durée inférieure à 45 jours et non affectés à des emplois présentant des risques particuliers sont dispensés de visite d’information et de prévention. Pour ceux-ci le service de santé au travail organise des actions de formation et de prévention au sein des exploitations, lesquelles peuvent être communes à plusieurs entreprises (Article D 4625.22 du code du travail). Le vendangeur, saisonnier, absent pour maladie ou accident du travail doit, pour justifier son absence, fournir un arrêt de travail ou un bulletin d’hospitalisation, à son employeur dans les 48 heures suivant son absence. Il ne bénéficie alors ni de maintien de salaire ni a fortiori de subrogation. Les heures d’absence pour ce motif, ne donnent lieues à aucune rémunération. Dans ce cas, la date de fin du contrat de travail, si conclu avec une période minimale, sera la même que pour les autres vendangeurs. Si le contrat à été conclu avec un terme fixe, le contrat aura pour date de fin celle fixée dans le contrat. ACCIDENT DE TRAVAIL : COMMENT BIEN RÉAGIR ? En cas d’accident de travail sur l’exploitation, l’employeur se doit de réaliser plusieurs démarches administratives, la première étant de déclarer l’accident de travail sur le site de la MSA dès qu’il en a connaissance et au plus tard dans les 48 h. En parallèle, l’employeur doit remettre à son salarié une feuille d’accident du travail lui permettant de se faire soigner et d’obtenir des médicaments et des fournitures (pharmaceutiques, d’appareillage…) sans avoir à faire l’avance des frais, dans la limite du tarif de responsabilité de l’assurance maladie. La journée au cours de laquelle s’est déroulée l’accident de travail doit être payée intégralement par l’employeur. Pour les jours suivants, le salarié présent au 1er novembre 2020 qui ouvre droit au maintien de salaire doit se voir maintenir son salaire à 90 % sans délai de carence. Pour le saisonnier qui ne remplit pas les conditions du maintien de salaire, l’employeur doit également remplir une attestation de salaire auprès de la MSA afin que le salarié, s’il remplit les conditions pour en bénéficier, perçoive les indemnités journalières de la MSA. Cette absence étant consécutive à un accident du travail, oblige l’employeur à calculer l’indemnité de fin de contrat sur la totalité des heures que le vendangeur aurait accomplie s’il était venu travailler jusqu’à la fin des vendanges. 6 I LES GUIDES DU SGV

LE « COUP DE MAIN FAMILIAL » DÉCLARATION DE STOCK Si vous souhaitez faire participer des membres de votre famille aux travaux de votre exploitation, il convient de rappeler que la notion de « cercle familial » est interprétée très strictement. Elle fait référence à la notion de parentèle directe uniquement qui englobe : - conjoint (ou pacsé ou concubin) du viticulteur ; - ascendants, descendants et collatéraux (frères et sœurs) du viticulteur ; - ascendants, descendants et collatéraux (frères et sœurs) du conjoint si lui-même est viticulteur. L’employeur doit vérifier auprès de l’assureur de son exploitation que les personnes concernées par le coup de main familial seront bien couvertes en cas d’accident de travail. Cette notion est également applicable aux exploitations viticoles exerçant sous la forme sociétaire (SCEV, EARL, etc.). Pour tout renseignement particulier, contacter le service employeurs du SGV au 03 26 59 55 01. « L’entraide familiale se caractérise par une aide ou une assistance apportée à une personne proche de manière occasionnelle et spontanée, en dehors de toute rémunération et de toute contrainte […]. À partir du moment où les relations d’aide s’institutionnalisent, c’est-à-dire deviennent régulières, la relation peut être requalifiée en relation salariale ». Extrait de la lettre circulaire n° 2003-121 de la DIRRES du 24 juillet 2003. ŒNOTOURISME : VENDANGES TOURISTIQUES L’expression vendange touristique désigne une prestation participative dans le contexte de l’œnotourisme. Il s’agit d’une formule de tourisme axée sur la découverte des vignobles et de leurs productions et dont les conditions d’intervention sont définies précisément. Le vigneron accueille le touriste, ou un groupe de touristes et présente la propriété ainsi que les techniques de vendange. Le touriste se voit remettre seau et sécateur et se rend, accompagné du viticulteur ou d’un salarié de l’exploitation, sur la parcelle de vignes. Il n’existe pas de réglementation spécifique à cette pratique, mais le viticulteur doit être en mesure de pouvoir justifier à tout moment, en cas de contrôle, qu’il ne s’agit pas d’une prestation de travail. Ainsi, afin d’éviter que ces pratiques ne soient considérées comme une forme illégale de travail, les caisses MSA ont transmis des recommandations à respecter : - la participation à l’activité vendanges doit s’insérer dans un parcours initiatique et de découverte de la Champagne (maximum ½ journée) ; - l’étape du parcours dans les vignes ne doit pas être excessive, elle doit être réalisée de façon ponctuelle et limitée dans le temps (ex : 45 minutes au total dont 20 minutes de cueillette) ; - La prestation effectuée par le touriste doit s’effectuer sur une superficie réduite et délimitée, ainsi ce dernier doit être séparé des équipes de vendangeurs salariés ; - La liste des personnes participant à cette activité découverte doit être transmise au service contrôle de la MSA au plus tard la veille de la journée découverte ; - Un programme du parcours doit être établi et distribué aux participants ainsi qu’un ticket d’entrée mentionnant le tarif de la demi-journée découverte : en effet, la prestation doit s’intégrer au sein d’une offre touristique commerciale pour laquelle le touriste a payé ; - La prestation doit être effectuée par un non professionnel ne maitrisant pas les connaissances ou le savoir-faire d’un salarié. En sus, il est vivement recommandé de contacter l’assureur de l’exploitation afin de savoir si les garanties souscrites couvrent un éventuel accident du touriste. EMPLOI DE MAIN-D’ŒUVRE - VENDANGES 2021 I 7

LE « COUP DE MAIN FAMILIAL »<br />

DÉCLARATION DE STOCK<br />

Si vous souhaitez faire participer <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> votre famille aux travaux <strong>de</strong> votre exploitation, il convient<br />

<strong>de</strong> rappeler que la notion <strong>de</strong> « cercle familial » est interprétée très strictement.<br />

Elle fait référence à la notion <strong>de</strong><br />

parentèle directe uniquement qui<br />

englobe :<br />

- conjoint (ou pacsé ou concubin) du<br />

viticulteur ;<br />

- ascendants, <strong>de</strong>scendants et collatéraux<br />

(frères et sœurs) du viticulteur<br />

;<br />

- ascendants, <strong>de</strong>scendants et collatéraux<br />

(frères et sœurs) du conjoint<br />

si lui-même est viticulteur.<br />

L’employeur doit vérifier auprès <strong>de</strong><br />

l’assureur <strong>de</strong> son exploitation que<br />

les personnes concernées par le<br />

coup <strong>de</strong> main familial seront bien<br />

couvertes en cas d’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> travail.<br />

Cette notion est également applicable<br />

aux exploitations viticoles<br />

exerçant sous la forme sociétaire<br />

(SCEV, EARL, etc.).<br />

Pour tout renseignement particulier,<br />

contacter le service employeurs du SGV<br />

au 03 26 59 55 01.<br />

« L’entrai<strong>de</strong> familiale se caractérise<br />

par une ai<strong>de</strong> ou une assistance<br />

apportée à une personne<br />

proche <strong>de</strong> manière occasionnelle<br />

et spontanée, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong><br />

toute rémunération et <strong>de</strong> toute<br />

contrainte […].<br />

À partir du moment où les relations<br />

d’ai<strong>de</strong> s’institutionnalisent,<br />

c’est-à-dire <strong>de</strong>viennent régulières,<br />

la relation peut être requalifiée<br />

en relation salariale ».<br />

Extrait <strong>de</strong> la lettre circulaire<br />

n° 2003-121 <strong>de</strong> la DIRRES<br />

du 24 juillet 2003.<br />

ŒNOTOURISME : VENDANGES TOURISTIQUES<br />

L’expression vendange touristique désigne une prestation participative dans le contexte <strong>de</strong> l’œnotourisme.<br />

Il s’agit d’une formule <strong>de</strong> tourisme axée sur la découverte <strong>de</strong>s vignobles et <strong>de</strong> leurs productions et dont<br />

les conditions d’intervention sont définies précisément. Le vigneron accueille le touriste, ou un groupe <strong>de</strong><br />

touristes et présente la propriété ainsi que les techniques <strong>de</strong> vendange. Le touriste se voit remettre seau et sécateur<br />

et se rend, accompagné du viticulteur ou d’un salarié <strong>de</strong> l’exploitation, sur la parcelle <strong>de</strong> vignes.<br />

Il n’existe pas <strong>de</strong> réglementation<br />

spécifique à cette pratique, mais le<br />

viticulteur doit être en mesure <strong>de</strong><br />

pouvoir justifier à tout moment, en<br />

cas <strong>de</strong> contrôle, qu’il ne s’agit pas<br />

d’une prestation <strong>de</strong> travail.<br />

Ainsi, afin d’éviter que ces pratiques<br />

ne soient considérées comme une<br />

forme illégale <strong>de</strong> travail, les caisses<br />

MSA ont transmis <strong>de</strong>s recommandations<br />

à respecter :<br />

- la participation à l’activité vendanges<br />

doit s’insérer dans un parcours<br />

initiatique et <strong>de</strong> découverte<br />

<strong>de</strong> la Champagne (maximum ½ journée)<br />

;<br />

- l’étape du parcours dans les vignes<br />

ne doit pas être excessive, elle doit<br />

être réalisée <strong>de</strong> façon ponctuelle<br />

et limitée dans le temps (ex : 45 minutes<br />

au total dont 20 minutes <strong>de</strong><br />

cueillette) ;<br />

- La prestation effectuée par le touriste<br />

doit s’effectuer sur une superficie<br />

réduite et délimitée, ainsi ce<br />

<strong>de</strong>rnier doit être séparé <strong>de</strong>s équipes<br />

<strong>de</strong> vendangeurs salariés ;<br />

- La liste <strong>de</strong>s personnes participant<br />

à cette activité découverte doit<br />

être transmise au service contrôle<br />

<strong>de</strong> la MSA au plus tard la veille <strong>de</strong> la<br />

journée découverte ;<br />

- Un programme du parcours doit<br />

être établi et distribué aux participants<br />

ainsi qu’un ticket d’entrée<br />

mentionnant le tarif <strong>de</strong> la <strong>de</strong>mi-journée<br />

découverte : en effet, la<br />

prestation doit s’intégrer au sein<br />

d’une offre touristique commerciale<br />

pour laquelle le touriste<br />

a payé ;<br />

- La prestation doit être effectuée<br />

par un non professionnel ne maitrisant<br />

pas les connaissances ou le savoir-faire<br />

d’un salarié.<br />

En sus, il est vivement recommandé<br />

<strong>de</strong> contacter l’assureur <strong>de</strong> l’exploitation<br />

afin <strong>de</strong> savoir si les garanties<br />

souscrites couvrent un éventuel acci<strong>de</strong>nt<br />

du touriste.<br />

EMPLOI DE MAIN-D’ŒUVRE - VENDANGES <strong>2021</strong> I 7

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