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Art Moves Africa – Mobilité et tournées en Afrique de l’Ouest

Une étude réalisée par François Bouda (chercheur principal), Espéra Donouvossi, Devin Hentz et Luc Mayitoukou pour Art Moves Africa, septembre 2021

Une étude réalisée par François Bouda (chercheur principal), Espéra Donouvossi, Devin Hentz et Luc Mayitoukou pour Art Moves Africa, septembre 2021

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Mobilité

et tournées

en Afrique

de l’Ouest

Une étude réalisée par

François Bouda (chercheur principal)

Espéra Donouvossi, Devin Hentz

et Luc Mayitoukou

pour Art Moves Africa

septembre 2021



Mobilité

et tournées

en Afrique

de l’Ouest

Une étude réalisée par

François Bouda (chercheur principal)

Espéra Donouvossi, Devin Hentz

et Luc Mayitoukou

pour Art Moves Africa

septembre 2021


4

Avec le soutien de :

Coordination et production : Art Moves Africa (AMA) aisbl

Supervision: Khadija El Bennaoui, Directrice, Art Moves Africa

Coordination et révision : Lara Bourdin, Chargée de la recherche, Art Moves Africa

Conception graphique et mise en page : Eps51, Berlin (www.eps51.com)

© Art Moves Africa, 2021

Cette étude est publiée sous la licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation

Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0. Elle peut être

utilisée, copiée, distribuée, partagée et adaptée librement, toutefois jamais à des

fins commerciales et à condition que la source soit citée. Pour toute réutilisation

ou distribution, l’utilisateur doit énoncer clairement les règlements de la licence de

ce document. Si un utilisateur modifie, transforme, ou adapte ce document, il ne

peut distribuer le document résultant que sous une licence identique ou semblable

à celle-ci. Pour de plus amples renseignements sur la licence Creative Commons

de cette publication, voir http://creativecommons.org/ licenses/by-nc-sa/3.0/fr/.


5

Avant-propos

AVANT—

PROPOS

Khadija El Bennaoui

Directrice d’AMA

& Lara Bourdin

Chargée de la

recherche d’AMA

Les chiffres sont sans équivoque : l’Afrique

de l’Ouest est la région la plus dynamique du

continent en termes de mobilité culturelle.

D’année en année depuis le lancement d’Art

Moves Africa en 2005, les artistes, les opérateur·trice·s

et les journalistes culturel·le·s de

cette région se démarquent par l’abondance

et l’ambition de leurs propositions. Inversement,

ce sont les festivals, les centres de formation, les résidences, les

marchés et les foires ouest-africaines qui semblent aimanter les aspirations

et les projets à plus grande concurrence, en dépit d’avancées

significatives dans les autres régions du continent.

Mais il faut aussi se départir des chiffres et des données pour cerner

cette formidable mobilité et surtout, sa signifiance pour le continent et

le monde à plus grande échelle. Car la densité sans pareil de la mobilité

culturelle en l’Afrique de l’Ouest est à l’image de l’histoire millénaire de

circulations qui a forgé le paysage humain de la région. Le Protocole sur

la libre circulation des personnes et le droit de résidence et d’établissement,

institué par la CEDEAO en 1979, fournit non seulement le cadre

juridique et diplomatique nécessaire pour faciliter cette mobilité; il fait

miroiter le potentiel d’un espace de transits et d’échanges à l’heure des

durcissements toujours plus forcenés des frontières.

La pandémie du coronavirus, encore active à l’heure de la publication de

ce rapport, aura imposé une halte à ces mouvements ainsi qu’aux brassages

de populations et d’idées qu’ils ont coutume de stimuler. Si elle ne

s’était pas encore révélée à l’heure où cette étude a été commandée, la

pandémie aura marqué en profondeur tout le processus de recherche et

de rédaction. Comme beaucoup de nos collègues, nous avons choisi de

saisir cette période d’immobilité forcée pour accompagner et documenter

les questionnements qu’elle a pu provoquer sur ce sujet aussi stimulant

qu’épineux qu’est la mobilité. Ont ainsi pu se dévoiler, par-delà l’appât

des statistiques, une pléthore d’interrogations : persistance des barrières

linguistiques héritées de la colonisation, dominance des marchés du

Nord, incursion toujours plus insidieuse des politiques anti-migratoires

et défaillances structurelles à plusieurs niveaux, avec tout ce qu’elles

peuvent entraîner comme barrières pour l’imaginaire.

Comme les quatre études régionales qui lui ont précédé, cette publication

d’AMA sur la mobilité en Afrique de l’Ouest vise à recenser ces questions

et à documenter les ressources, les outils et les idées qui pourront nourrir

d’éventuelles réponses. Tout en souhaitant rendre aux acteur·trice·s de la

région l’hommage qui leur est dû, nous espérons épauler de futures initiatives

de redressement des inégalités persistantes et de renforcement des

initiatives à succès. C’est avec ces objectifs en tête que nous vous offrons

cette publication sur la mobilité et les tournées en Afrique de l’Ouest.


6

Remerciements

REMERCIEMENTS

Cette étude est le fruit d’échanges et de dialogues réalisés auprès de

162 artistes, opérateur·trice·s culturel·le·s, activistes et responsables politiques

en Afrique de l’Ouest. Au nom de l’équipe entière, nous aimerions

remercier tous ceux et toutes celles qui ont pris le temps de partager de

leurs connaissances et leurs expériences avec nous. Nous tenons également

à remercier Khadija El Bennaoui, la directrice d’AMA, pour son

soutien pour cette étude ainsi que pour sa lecture et ses commentaires.

Espéra Donouvossi remercie particulièrement Ildevert Meda, Lamine

Ndiaye, ainsi qu’Emmanuel Tognidaho Tometi, qui a gracieusement mis

à notre disposition des images pour illustrer le chapitre sur la musique.

Luc Mayitoukou remercie ses deux stagiaires, Axel Térence Laou et Tim

Herwann Mayitoukou pour leur appui, ainsi que l’artiste Saintrick pour

ses contributions et son implication dans la prise de contacts avec certains

répondants.

AMA tient à remercier le Ministère des affaires étrangères de la Norvège

pour son généreux soutien pour cette étude.

Cette étude a été menée pour le compte d’Art Moves Africa (AMA) aisbl.

Les analyses présentées n’engagent que les auteur·e·s et ne représentent

pas nécessairement les positions d’AMA.


7

Table des matières

AVANT-PROPOS

REMERCIEMENTS

TABLE DES MATIÈRES

page 5

page 6

page 7

1

INTRODUCTION

page 8

2

MÉTHODOLOGIE

page 20

3

RÉSUMÉ DES INFRASTRUCTURES

ET DES OBSTACLES

page 26

4

4.1

4.2

4.3

4.4

MOBILITÉ ET DISCIPLINES ARTISTIQUES

ARTS VISUELS

DANSE

MUSIQUE

THÉÂTRE ET CINÉMA

page 44

page 45

page 55

page 67

page 78

5

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

page 88

6

CARTOGRAPHIE DES MANIFESTATIONS

ET DES ESPACES CULTURELS

ANNEXES

Annexe A: Acronymes

Annexe B: Liste des répondant·e·s

Annexe C: Bibliographie

Annexe D: Biographies des chercheur·euse·s

page 96

page 148

page 150

page 154

page 160


8

Introduction

1

TÉMOIGNAGE

« Le voyage représente le

pou mon de notre travail. »

Massidi Adiatou,

Danseur, chorégraphe,

Directeur artistique

de la compagnie Nsoleh,

Côte d’Ivoire


9

Introduction

INTRO—

DUCTION

Art Moves Africa (AMA)

est une association internationale

sans but lucratif

qui a pour objectif de

faciliter les échanges culturels et artistiques en Afrique. AMA

fournit des bourses de voyage aux artistes, aux professionnel·le·s

des arts ainsi qu’aux opérateur·trice·s culturel·le·s qui

vivent et travaillent en Afrique, pour voyager à l’intérieur du

continent africain afin de s’engager dans l’échange de l’information,

le perfectionnement des compétences, le développement

des réseaux informels ainsi que la recherche de coopération.

AMA a été créée à l’initiative du Young Arab Theatre Fund (YATF,

qui aujourd’hui porte le nom de Mophradat) et d’un groupe de

structures et d’activistes africain·e·s, à l’issue d’une série de

rencontres et de réunions tenues en Égypte, au Kenya et au

Zimbabwe au tournant du millénaire. Ces rencontres avaient

pour but de mettre en lien les structures et les acteur·trice·s

culturel·le·s, dans l’optique de créer des réseaux informels à

échelle continentale. De leurs échanges a découlé un constat :

celui de la complexité de la mobilité sur le continent africain,

et de l’absence concomitante de fonds dédiés au soutien à la

mobilité des acteur·trice·s culturel·le·s. C’est ainsi qu’AMA a vu

le jour au mois de juillet 2005.

Au cours des 15 dernières années, AMA a octroyé un total de

823 bourses de voyages aux artistes et aux professionnel·le·s

de la culture vivant et travaillant en Afrique. C’est un vaste éventail

de projets qui a ainsi pu être mis en œuvre, encourageant

par ricochet le développement du secteur culturel africain. Au

fil des années, AMA aura mené des évaluations régulières de

son programme de bourses et compilé, à cet effet, des statistiques

sur les candidatures reçues et retenues. C’est à l’analyse

de ces statistiques qu’AMA a pu identifier un certain nombre

de disparités dans les tendances de la mobilité sur le continent,

notamment au niveau des différentes régions africaines.

C’est ce constat qui a motivé le lancement du programme de

recherche d’AMA. Grâce à ce dernier, AMA a pu développer et

parfaire ses interventions en tant que fonds et relais d’informations

sur la mobilité culturelle en Afrique.


10

Introduction

1.1.

Historique

du pro -

gramme de

recherche

d’AMA

AMA a lancé son programme de recherche

en 2011, dans le but de combler les grandes

lacunes existant en matière d’information sur

la mobilité sur le continent africain. Ce programme

s’est décliné à ce jour sous la forme

de deux volets principaux : 1 – Un guide sur

la mobilité culturelle de/vers l’Afrique, en

collaboration avec On the Move, et et réalisé

avec le soutien de l’Institut français (édition 2020) 2 – Une

série d’études portant sur la mobilité et les tournées dans les

différentes régions africaines. Quatre études ont été réalisées

jusqu’à présent : deux axées sur l’Afrique de l’Est (arts de la

scène – 2011, arts visuels – 2015); une sur l’Afrique centrale

(2015) et la plus récente sur l’Afrique du Nord (2019).

À la faveur de ces études, AMA a contribué au développement

de connaissances, d’initiatives et de politiques ayant pour finalité

de soutenir la mobilité en Afrique. De fait, les statistiques

d’AMA témoignent du renforcement de la mobilité en Afrique

de l’Est et centrale suite à la publication des études axées sur

ces régions.

En Afrique de l’Est, l’intensité de la mobilité a augmenté depuis

la réalisation de la première étude sur la mobilité dans les arts

de la scène en 2011. Ces années ont notamment vu l’épanouissement

de plateformes telles qu’Addis Foto Fest et le Bayimba

Arts Festival. AMA reçoit également un nombre important de

candidatures pour le Karibu Music Festival à Dar Es Salaam,

le Bagamoyo Festival et le Festival Tuzinne à Kampala. Enfin,

l’émergence d’un nouveau fonds de mobilité, le fonds _inMotion

East Africa du British Council, reflète un engagement vers le

renforcement des échanges culturels au sein de la région.


11

Introduction

CANDIDATURES REÇUES AVANT ET

APRÈS LES ÉTUDES SUR L’AFRIQUE

DE L’EST (2010 ET 2011) :

En partance de l’Afrique de l’Est :

∙ 80 candidatures avant la session 15 en

2010 (réalisation de l’étude sur les arts de

la scène), avec une moyenne de 5,3 candidatures/session

∙ 148 candidatures avant la session 21 en 2011

(réalisation de l’étude sur les arts visuels),

avec une moyenne de 7 candidatures/session

∙ 174 candidatures entre 2012 et 2020, avec

une moyenne de 17,4 candidatures/session

À destination de l’Afrique de l’Est :

∙ 99 candidatures avant la session 15 en

2010 (réalisation de l’étude sur les arts de

la scène), avec une moyenne de 7 candidatures/session

∙ 213 candidatures avant la session 21 en 2011

(réalisation de l’étude sur les arts visuels),

avec une moyenne de 10,7 candidatures/

session

∙ 180 candidatures entre 2012 et 2020, avec

une moyenne de 18 candidatures/session

L’impact de l’étude Mobilité et tournées en

Afrique centrale (2015) est plus difficile à vérifier,

étant donné que le programme de bourses

d’AMA a dû être mis en suspens entre 2016 et

la mi-2018, puis en 2019 en raison de la pandémie

du covid-19. L’on peut néanmoins souligner

l’émergence de plateformes importantes

comme la Coupe africaine de Slam, dont la

première édition à N’Djamena a attiré un grand

nombre de projets de mobilité en 2018.

CANDIDATURES REÇUES AVANT ET

APRÈS L’ÉTUDE SUR L’AFRIQUE

CENTRALE (2015) :

En partance de l’Afrique centrale :

∙ 431 candidatures avant la session 28 en 2015,

avec une moyenne de 15,4 candidatures/

session

∙ 105 candidatures entre 2018 et 2020, avec

une moyenne de 26,3 candidatures/session

À destination de l’Afrique centrale :

∙ 362 candidatures avant la session 28 en

2015, avec une moyenne de 13,4 candidatures/session

∙ 116 candidatures entre 2018 et 2020, avec

une moyenne de 29 candidatures/session

L’impact de l’étude Retracing Roots and Tracing

New Routes : Mobility and Touring in North

Africa (2019) sur la mobilité de/vers l’Afrique du

Nord ne peut encore être vérifié, étant donné

qu’une seule session de bourses a été organisée

depuis le lancement de l’étude au mois

d’octobre en 2019. En effet, la pandémie du

covid-19 aura immobilisé les acteur·trice·s

culturel·le·s de la région, comme ceux et celles

du monde entier, depuis le mois de mars

2020. L’on peut néanmoins souligner le succès

de l’étude, qui aura été téléchargée plus

de 1900 fois au moment de la rédaction. On

saluera par ailleurs l’émergence de nouvelles

initiatives importantes, dont le Trans-Saharan

Artistic Mobility Fund, un fonds de mobilité

qui soutiendra les échanges culturels entre les

acteur·trice·s culturel·le·s algérien·ne·s et leurs

collègues du reste du continent (sur le modèle

du fonds marocain Africa Art Lines).


12

Introduction

1.2.

Objectifs

de l’étude

Cette étude a été commandée par AMA au

mois de janvier 2020, dans le but de mettre

en lumière et d’évaluer les grandes tendances

dans la mobilité artistique au sein de la région

Afrique de l’Ouest, de même qu’en lien avec les autres régions

africaines. Elle vise plus précisément à comprendre les facteurs

qui sous-tendent les fortes dynamiques de mobilité observées

dans la région.

En effet, depuis la fondation de la structure en 2005, les statistiques

d’AMA pointent toujours l’Afrique de l’Ouest comme

étant la région la plus active du continent sur le plan de la

mobilité, aussi bien sur les axes intra- qu’inter-régionaux. L’on

observe ainsi les statistiques suivantes :

Consultez la section

1.4 ci-dessous, intitulée

Grandes tendances de

la mobilité en Afrique de

l’Ouest, pour des statistiques

plus détaillées qui

mettent en lumière les

tendances de mobilité

au sein de la région et

en lien avec les autres

régions africaines.

En termes de mobilité sortante, AMA a reçu

un total de 736 candidatures pour des projets

de mobilité ayant l’Afrique de l’Ouest

pour région d’origine, représentant 34% du

nombre total de projets reçus entre 2005

et 2020 (ou 18%, en excluant les projets

intra-régionaux);

En termes de mobilité entrante, AMA a reçu

un total de 838 candidatures pour des projets

de mobilité ayant l’Afrique de l’Ouest

pour région de destination, représentant

36% du nombre total de projets reçus entre

2005 et 2020 (ou 22%, en excluant les projets

intra-régionaux);

En termes de mobilité intra-régionale, AMA

a reçu un total de 333 candidatures ayant

l’Afrique de l’Ouest pour région d’origine et

de destination, représentant 14% du nombre

total de candidatures reçues entre 2005 et

2020


13

Introduction

Ce rapport se divise en cinq

sections principales :

Candidatures par région d'origine

(2005 – 2020)

Afrique

australe 20%

Afrique de

l'Ouest 34%

1. Introduction

2. Méthodologie

3. Synthèse des facteurs favorisant la mobilité

en Afrique de l’Ouest (infrastructure; financement;

hubs) et des principaux obstacles

y faisant frein

4. Chapitres sur la mobilité dans les quatre

disciplines principales à être soutenues par

AMA : les arts visuels; la danse; la musique;

et le théâtre et le cinéma.

5. Conclusion et recommandations.

Afrique de

l'Est 14

Il présente également quatre

annexes :

Afrique

centrale 24%

Afrique

du Nord 8%

Une cartographie des principaux espaces

et des principales manifestations ayant la

capacité d’attirer et de soutenir des projets

de mobilité dans la région;

La liste des répondant·e·s ayant participé à

cette étude;

Une bibliographie;

Les biographies des chercheurs et de la

chercheuse.

Candidatures par région de destination

(2005 – 2020)

Afrique

australe 17%

Afrique de

l'Ouest 37%

Afrique de

l'Est 17%

Afrique

centrale 21%

Afrique

du Nord 8%


14

Introduction

1.3.

Contexte

socio-politique

et historique

de la mobilité

en Afrique

de l’Ouest

Nichée entre l’Afrique du Nord et les zones

tropicales, mais aussi tournée vers l’Atlantique

et les Amériques, l’Afrique de l’Ouest

est traversée par d’importants échanges

économiques et des brassages culturels. Du temps des grands

empires jusqu’à aujourd’hui, en passant par l’ère coloniale et

la période des indépendances, la géographie de la mobilité

ouest-africaine a connu d’importantes mutations. Il convient d’en

retracer les grandes lignes afin de mieux saisir les dynamiques

qui traversent le secteur artistique contemporain de la région.

Au temps des empires

Avant la colonisation, les mouvements migratoires

s’organisaient autour de quatre principaux

axes : la recherche de terres fertiles et le

pastoralisme transhumant, qui ont amené les

éleveurs nomades du nord à descendre vers les

populations sédentaires du sud; le commerce

transsaharien, dès le septième siècle, avec le

Maghreb, qui a impulsé l’émergence de réseaux

commerçants très mobiles (diola, soninké,

haoussa, peul); les tensions politico-militaires,

qui entraînaient des déplacements des populations

vaincues; et enfin, les pratiques culturelles

(mariages inter-empires, éducation religieuse,

pèlerinage à la Mecque). Dès le 16 e siècle, le

commerce transatlantique d’esclaves avec

l’Europe et l’installation de forts le long des

côtes ouest-africaines sonnent le déclin du

commerce transsaharien et occasionnent

la déportation de millions d’Africain·e·s en

Europe, dans les Amériques, et ce jusqu’au

début du 19 e siècle.

Sous la colonisation

À partir du 20 e siècle, la colonisation poursuit

et accentue cette recomposition des structures

migratoires. Pour des questions de gestion

comptable, les colons ont procédé à la classification

des populations en groupes ethnolinguistiques

et à leur répartition en une quinzaine

de colonies. Ce découpage, qui n’a pas tenu

compte des frontières existantes, a redessiné

la dynamique des circulations. Outre le travail

forcé, les populations des bassins de main

d’œuvre dans les zones sahéliennes ont été

encouragées à migrer vers les zones de production

de cultures de rente et d’investissements

sur le littoral. Des transferts de main d’œuvre

qualifiée de la région vers l’Afrique centrale

francophone ont aussi été opérés pour faciliter

l’administration de ces pays. Par ailleurs,

l’introduction de taxes et le développement

d’infrastructures de transports ont entraîné

l’implantation de quelques villes-comptoirs à

fonction économique ou administrative. Ces

villes deviendront des pôles attractifs, notamment

pour les arts et la culture.


15

Introduction

À l’ère des indépendances

Au début des années 1960, l’accession à l’indépendance

des pays ouest-africains ne change

rien dans la polarité littorale héritée de la colonisation.

Durant la décennie 1960 – 1970, les

mouvements migratoires se cristallisent autour

de trois espaces commerciaux : le sous-espace

Est, regroupant les pays limitrophes du Golfe

de Guinée autour du Nigéria (avec le pétrole

au cours des années 80) et s’appuyant sur des

réseaux d’échanges et de solidarités haoussa,

ibo et yoruba; le sous-espace Centre, structuré

autour de mouvements des pays du Nord

(Burkina Faso et Mali, notamment) vers les pays

producteurs de café, de cacao, en l’occurrence

la Côte d’Ivoire et le Ghana; et le sous-espace

Ouest, organisé autour du Sénégal, avec comme

centres d’intérêt la qualité de son

offre de formation supérieure, les

réseaux marchands dioula, peul,

maure et mouride et la culture

de l’arachide (Club du Sahel et

OCDE : 2007).

Sur le plan culturel, les pôles d’attraction

économiques constituent

aussi des pôles d’attraction culturelle

et de brassage de différentes

communautés de l’Afrique de

l’Ouest et des autres régions du

continent. Par exemple, dès la fin

des années 1980, la Côte d’Ivoire concentrait

déjà la plupart des mobilités culturelles, avec

Abidjan qui s’érigeait en une véritable métropole

ouest-africaine. Dans l’élan du mouvement

négritudien, le Sénégal et le Nigéria ont aussi

attiré les artistes et acteur·trice·s culturel·le·s de

tout le continent, respectivement pour le Festival

des arts nègres en 1966 et le Festival panafricain

des arts et de la culture nègres en 1977.

1

À l’exception de Cap-Vert (pour le Portugal), de la Gambie (pour

l’Espagne), de la Guinée-Bissau (pour le Portugal) et du Nigéria

(pour les États-Unis). Voir Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest

et OCDE, « L’Afrique de l’Ouest : Une région en mouvement,

une région en mutation, une région en voie d’intégration », 2007.

« En Afrique

de l’Ouest, 84%

des flux migratoires

sont intra-régionaux.

»

La mobilité contemporaine

Depuis le tournant des années 1990, de nouvelles

tendances de la mobilité bouleversent

le champ migratoire régional. Celles-ci sont

induites par la forte croissance démographique,

le développement des infrastructures

et des moyens de transport, l’urbanisation et

les conditions environnementales. 84% des

flux migratoires sont intra-régionaux, soit une

mobilité six fois supérieure à celle des Européen·ne·s

et sept fois plus élevée 1 que celle

vers les autres régions du monde. En outre, pour

11 pays ouest-africains sur 15, plus de 50% de

leurs ressortissant·e·s émigré·e·s résident sur

le continent africain (Ndiaye et Robin : 2010).

L’émigration professionnelle représente la première

cause de mobilité, tandis que les mobilités

étudiantes connaissent également

une nouvelle impulsion.

La présente étude a permis d’observer

une pérennisation des mobilités

des acteur·trice·s culturel·le·s,

entamées depuis la période des

indépendances autour des principaux

pôles d’attraction économique.

Aujourd’hui, certain·e·s

artistes ou acteur·trice·s culturel·le·s

n’hésitent pas à s’installer

dans d’autres pays de la sous-région

dans l’espoir de s’insérer dans

le réseau mondial des mobilités culturelles. À

cette superposition entre axes de circulation

économique et axes de circulation culturelle,

s’ajoute aussi le constat d’une double polarité.

D’un côté, se dessine une polarité linguistique,

la majorité des flux s’effectuant entre

pays de la zone francophone. D’un autre côté,

il se dégage une polarité disciplinaire, dans la

mesure où certains pays se distinguent comme

des figures de proue dans certaines disciplines.

Enfin, les données récoltées révèlent une quasi-absence

de la question de la mobilité culturelle

dans l’agenda des États et des organisations

d’intégration régionale comme la CEDEAO

et l’UEMOA.


16

Introduction

1.4.

Grandes

tendances de

la mobilité

en Afrique

de l’Ouest

Grâce aux statistiques qu’elle recueille à

partir des candidatures reçues dans le cadre

de son programme de bourses, AMA est en

mesure de brosser un tableau des grandes

tendances dans la mobilité culturelle au sein

de la région Afrique de l’Ouest et en lien avec

les autres régions d’Afrique.

En termes de mobilité par pays, l’on observe une très grande

disparité au sein de la région, aussi bien en termes de mobilité

entrante que sortante. Le Sénégal se démarque très nettement

comme étant le pays le plus actif de la région, point d’origine ou de

destination de 464 projets de mobilité depuis 2005. En effet, 39%

des projets de mobilité dans la région avaient le Sénégal pour

destination, et les acteur·trice·s culturel·le·s sénégalais·e·s représentent

18% des candidat·e·s ouest-africain·e·s à des bourses

de mobilité d’AMA. À l’autre extrême, la Guinée-Bissau, le Libéria

et la Mauritanie recensent moins de 10 projets chacun·e. Entre

ces deux polarités, les pays suivants se distinguent de par l’intensité

de leur activité : le Burkina Faso, le Nigéria, la Côte d’Ivoire,

le Mali et le Togo.

Le Bénin et le Ghana présentent des niveaux d’activité moyens,

tandis que le Niger, la Guinée, la Sierra Leone, Cap-Vert et

la Gambie sont faiblement représenté·e·s dans les statistiques

d’AMA, représentant entre 1-4% des projets de mobilité entrants

et/ou sortants.


17

Introduction

CANDIDATURES PAR PAYS D'ORIGINE

(2005 – 2020)

150

Nombre total de candidatures

120

90

60

30

0

Bénin

Burkina Faso

Cap-Vert

Côte d'Ivoire

Gambie

Ghana

Guinée

Guinée Bissau

Libéria

Mali

Mauritanie

Niger

Nigéria

Sénégal

Sierra Leone

Togo

Pays

CANDIDATURES PAR PAYS DE DESTINATION

(2005 – 2020)

350

Nombre total de candidatures

300

250

200

150

100

50

0

Bénin

Burkina Faso

Cap-Vert

Côte d'Ivoire

Gambie

Ghana

Guinée

Guinée Bissau

Libéria

Mali

Mauritanie

Niger

Nigéria

Sénégal

Sierra Leone

Togo

Pays


18

Introduction

En termes d’axes de circulation, la mobilité

intra-régionale se démarque de par son

intensité et sa fréquence. Environ 41% des

projets de mobilité ayant des villes ouest-africaines

comme point de départ ou de destination

sont des projets intra-régionaux. En

termes de mobilité inter-régionale, ce sont

les échanges avec l’Afrique centrale qui sont

les plus nombreux, représentant en moyenne

28% des projets de mobilité en partance ou à

destination de l’Afrique de l’Ouest. Enfin, les

échanges avec les trois autres régions sont

comparables en termes d’intensité, représentant

entre 9% et 12% du nombre total des projets

de mobilité en partance ou à destination de

l’Afrique de l’Ouest.

Corridors de circulation, à partir

de l'Afrique de l'Ouest (2005 – 2020) :

Origine Afrique du Nord 8%

Origine Afrique de l'Ouest 43%

Origine Afrique centrale 26%

Origine Afrique de l'Est 13%

Origine Afrique australe 10%

Corridors de circulation, à destination

de l'Afrique de l'Ouest (2005 – 2020) :

Origine Afrique du Nord 9%

Origine Afrique de l'Ouest 40%

Origine Afrique centrale 29%

Origine Afrique de l'Est 11%

Origine Afrique australe 11%


19

Introduction

Enfin, l’on peut observer un certain nombre de

tendances au niveau de la mobilité dans les différentes

disciplines artistiques. Qu’il s’agisse

de projets ayant l’Afrique de l’Ouest pour destination

ou pour point d’origine, la danse est

le secteur artistique le plus actif. Le théâtre

emboîte le pas, tandis que le conte représente

environ 11% des projets de mobilité ayant

l’Afrique de l’Ouest comme point de départ. La

musique et les arts visuels sont représentés

à concurrence plus ou moins égale parmi les

projets de mobilité soumis à AMA. Le cinéma,

l’humour, la littérature et les autres pratiques

artistiques (multidisciplinaires, circassiennes,

etc.) complètent ce portrait de l’activité artistique

en Afrique de l’Ouest.

À la lumière de ces tendances, ce rapport est

centré sur la danse, la musique, les arts visuels

et le théâtre et le cinéma.

Candidatures par discipline, Origine :

Afrique de l'Ouest (2005 – 2020)

Arts visuels 14%

Danse 27%

Musique 17%

Théâtre 17%

Littérature 2%

Cinéma 4%

Conte 11%

Autres 8%

Saintrick (Sénégal) et le Super Bito du Mali présentent

un spectacle de restitution d’une résidence artistique

à Ségou. Crédit photo : Luc Mayitoukou.

Candidatures par discipline, Destination :

Afrique de l'Ouest (2005 – 2020)

Arts visuels 14%

Danse 34%

Musique 12%

Théâtre 19%

Littérature 5%

Cinéma 4%

Conte 4%

Autres 8%


20

Méthodologie

2

Les résultats et les analyses

présentées dans cette étude sont

basées d’abord et avant tout

sur les entretiens réalisés avec

162 artistes, opérateur·trice·s

culturel·le·s et responsables

politiques basé·e·s en Afrique

de l’Ouest.


21

Méthodologie

La période de recherche pour cette étude s’est

étendue de février à décembre 2020. Les résultats

et les analyses présentées dans ce document

sont basées d’abord et avant tout sur

les entretiens réalisés avec 162 artistes, opérateur·trice·s

culturel·le·s et responsables politiques

basé·e·s en Afrique de l’Ouest.

En consultation avec l’équipe de recherche,

AMA a décidé d’adopter une méthodologie

basée sur les disciplines artistiques plutôt que

sur des critères géographiques (voir les études

précédentes d’AMA). Ce choix était motivé par

une volonté de rendre compte des dynamiques

qui se dessinent au sein des disciplines artistiques

qui concentrent la majeure partie de l’activité

du secteur artistique ouest-africain et qui

sont les plus représentées par les statistiques

d’AMA (cf. Section 1.4). Il s’agissait également

d’aborder le thème de la mobilité en mettant

à l’avant-plan les mouvances artistiques ellesmêmes

plutôt que les démarcations étatiques et

territoriales héritées de la colonisation (cf. Section

1.3). Ainsi, l’étude se compose de quatre

chapitres consacrés respectivement aux arts

visuels, à la danse, à la musique, et au théâtre

et au cinéma.

Les chapitres ont été rédigés

par une équipe de recherche

composée de quatre chercheur·euse·s/expert·e·s

dans les

quatre domaines d’étude retenus

pour cette recherche : François

Bouda (chercheur principal

et chapitre sur la danse); Devin

Hentz (arts visuels); Luc Mayitoukou

(musique) et Espéra Donouvossi

(théâtre et cinéma). Tous les

membres de l’équipe ont également

contribué à la compilation

des résultats et des analyses présentées

dans la section 3, Résumé

des résultats. La chargée de la recherche

d’AMA, Lara Bourdin, a rédigé les sections

Voir les biographies

des

membres de

l’équipe de recherche

à

la page 106

MÉ —

THO—

DO —

LOGIE

1.1 et 1.2 de l’Introduction, et a participé à la

compilation de la méthodologie comme du

chapitre 3, Résumé des résultats.

À titre de chercheur principal, François Bouda

a été chargé de la rédaction de la section

Contexte de la mobilité (1.2) et de la Conclusion

et des recommandations (Ch. 5), ainsi que de la

révision de l’étude dans son intégralité.

La recherche s’est déclinée sous trois phases :

1. Identification des artistes, des opérateur·trice·s

culturel·le·s, des responsables

politiques et des espaces susceptibles de

participer à l’étude et préparation

des questionnaires (févriermars

2020). Un total de 302 personnes

ont été contactées.

2. Entretiens (avril – juin 2020) : via

WhatsApp, Skype, téléphone

et email. 162 personnes ont

répondu aux questionnaires.

3. Compilation des résultats, analyse

et rédaction, et révision

(juillet – décembre 2020)


22

Méthodologie

AFRIQUE DE L’OUEST

2.1.

Motsclés

Dans le cadre de cette étude, le terme

« Afrique de l’Ouest » désigne la région terrestre

délimitée par l’Océan Atlantique à

l’Ouest, le Golfe de Guinée au Sud, les frontières

orientales nigériane et nigérienne à l’Est, et les frontières

septentrionales de la Mauritanie, du Mali et du Niger

au Nord. La désignation regroupe ainsi 16 pays : le Bénin,

le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie,

le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, la

Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigéria, la Sierra Leone, le

Sénégal et le Togo.

Cependant, il convient de signaler que, comme toutes les

appellations participant de la tendance vers la « régionalisation

» de l’Afrique, le terme « Afrique de l’Ouest » fait

l’objet de débats (Bundu 1996; Mareï 2017). Si la régionalisation

tend à se greffer à des critères géographiques,

tous sont instables : le Cap-Vert intègre la région en dépit

de la distance de presque 1000 km qui sépare l’archipel

du littoral continental; la frontière septentrionale est tantôt

située à la hauteur du fleuve Sénégal, tantôt au Nord

de la Mauritanie, tantôt à la Méditerranée; et la démarcation

orientale est elle aussi mouvante, s’étendant pour

certains jusqu’aux bassins du fleuve Cameroun ou encore

jusqu’à la province du Cap, en Afrique du Sud.

Sur le plan politique et culturel, la région recouvre plusieurs

grands empires précoloniaux, dont l’empire du

Ghana, l’empire Songhaï, l’empire Hausa, l’empire Wolof

et l’empire Akan, parmi d’autres. Cependant, le terme

« Afrique de l’Ouest » porte en lui le legs du découpage

colonial, les colonies de la région ayant été regroupées

sous les appellations « Afrique occidentale française » et

« Afrique occidentale anglaise » respectivement. La régionalisation

s’est actualisée suivant la décolonisation avec

la création de la CEDEAO en 1975. Le terme « Afrique

de l’Ouest », tel qu’il est employé par l’ONU ainsi que

dans cette étude, comprend les 15 États membres de

la CEDEAO ainsi que la Mauritanie. Si celle-ci a quitté la

CEDEAO en 2000, les acteur·trice·s culturel·le·s mauritanien·ne·s

continuent d’entretenir des liens resserrés avec

leurs collègues ressortissant·e·s de la CEDEAO.


23

Méthodologie

Voir l’Annexe A

pour une liste

des acronymes

employés dans

cet étude.

MOBILITÉ

Dans le cadre de cette étude, la mobilité est définie comme

étant le déplacement temporaire de l’œuvre d’un·e artiste

dans une région ou un pays autre que son lieu de résidence

permanente. L’œuvre peut être un spectacle, une

étude, une formation, une exposition ou une répétition.

Le rapport entre mobilité et migration est souvent lié aux

moyens de survie économique, et moins souvent à une

amélioration des conditions sociales ou économiques. Il

peut être difficile de distinguer la mobilité artistique et la

migration, car certains artistes passent une partie importante

de leur carrière dans un autre pays (Wiesand 2008)

et s’associent, au fil du temps, à ce dernier.

TOURNÉE

Une tournée est un voyage effectué par des artistes ou

par une équipe de sports, au cours duquel ils jouent dans

plusieurs lieux différents. Si ces lieux ne se trouvent pas

nécessairement dans des pays différents, cette étude

s’intéresse principalement à ces cas de tournées transnationales.

CIRCUIT DE TOURNÉE

Un circuit de tournée est un réseau plus ou moins défini

de lieux de spectacles qui sert à la circulation d’œuvres

et de performances. Le degré d’ouverture, les critères

d’appartenance et les modalités de développement du

réseau variant en fonction des organisateur·trice·s.


24

Méthodologie

Kamaldine, artiste guinéenne en spectacle.

Crédit photo : Luc Mayitoukou.

2.2.

Limitations

1.

Cette étude ne peut prétendre à l’exhaustivité. Par exemple, les

données cartographiques comme les analyses sont centrées

sur les capitales et les grandes villes.

2.

Le terme « Afrique de l’Ouest » ne fait pas l’objet d’un consensus

(voir la section 2.1 ci-dessus); par conséquent, il est possible

que l’étude ne couvre pas l’ensemble des réalités auxquelles

il peut se référer. Par exemple, cette étude ne couvre

pas le Cameroun (voir l’étude d’AMA sur l’Afrique centrale de

2015) ni les pays du Maghreb (voir l’étude d’AMA sur l’Afrique

du Nord, 2019).

3.

L’identification des espaces et des acteur·trice·s culturel·le·s

n’était pas toujours aisé, dès lors que de nombreux espaces ne

disposent pas de sites web ou de pages Facebook actives. Cette

difficulté s’est notamment posée pour les pays suivants, encore

relativement peu représentés dans les circuits artistiques internationaux

: le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Libéria,

la Mauritanie et la Sierra Leone. Voir la section 3.2 Obstacles.


25

Méthodologie

4.

Les questionnaires ont obtenu un taux de réponse d’environ

55%. De manière générale, la majorité des personnes contactées

ont démontré, au premier abord, un grand enthousiasme

pour l’enquête sur la mobilité en Afrique de l’Ouest. Cependant,

au moment d’administrer le questionnaire, certaines d’entre

elles n’ont plus donné signe de vie. D’autres ont ignoré les invitations

et les relances pour prendre part à l’étude.

5.

Les questionnaires ont été administrés par téléphone,

WhatsApp, Skype, Zoom et email plutôt que dans le cadre de

visites in situ. Cette méthodologie présente des limitations en

termes d’accessibilité/disponibilité des répondant·e·s ainsi que

dans l’appréciation des conditions de travail et de mobilité sur

le terrain. La qualité de la connexion Internet a parfois rendu

difficile la communication avec les personnes interrogées. Pour

y remédier, il a fallu soit reprogrammer les entretiens soit procéder

par des échanges de messages vocaux.

6.

La longueur du questionnaire a été relevée par nombre d’enquêtés.

Par ailleurs, certains d’entre eux, notamment ceux ayant

le moins d’expérience en matière de mobilité, avaient des difficultés

à répondre à certaines questions requérant une certaine

analyse, obligeant parfois les chercheurs à suggérer des pistes.

Il est également apparu des difficultés liées à la non-délimitation

de la période concernée par l’enquête. Ce manque de

précision a conduit à une incohérence entre les réponses données,

celles-ci couvrant des temporalités diverses. Plusieurs

personnes qui avaient promis de répondre par écrit se sont finalement

prêtées à l’exercice de l’interview. Cela a non seulement

engendré des délais importants dans les retours, mais aussi

quelques fois un abandon total de la contribution.

7.

Cette étude a été réalisée dans un contexte de difficultés exceptionnelles

et inespérées, celui de la pandémie de covid-19

qui a frappé la planète entière à partir du début de 2020 et qui

continue de sévir au moment de la publication de cette étude.

Si l’épidémie n’avait pas encore frappé l’Afrique de l’Ouest au

moment où l’étude a été lancée, son impact s’est vite fait sentir

pour l’équipe de recherche ainsi que pour les répondant·e·s. En

effet, le stress et l’inquiétude liées à la situation de crise sanitaire

expliquent sans doute en partie les difficultés liées au taux

de réponse et à l’accessibilité des répondant·e·s, citées ci-dessus.

Voir la section 3.2 Obstacles ainsi que les chapitres de la

section 4 pour de plus amples renseignements sur l’impact de

la pandémie sur le secteur artistique ouest-africain.


26

Résumé des infrastructures

et des obstacles

3

Infrastructures (sources de

financement pour la mobilité,

plateformes d’information,

transports) et obstacles


27

Résumé des infrastructures

et des obstacles

RÉSUMÉ

DES INFRA—

STRUCTURES

ET DES

OBSTACLES

3.1.

Infrastructures

et facteurs

facilitant la

mobilité en

Afrique

de l’Ouest

La présente étude a permis

d’élaborer un portrait

des plateformes d’information,

des possibilités

de financement et des réseaux de transport

dans la sous-région ouest-africaine.


28

Résumé des infrastructures

et des obstacles

PLATEFORMES

D’INFORMATION/CARTOGRAPHIES

Consultez les liens suivants pour obtenir plus

d’informations sur le secteur culturel (ouest-)

africain et/ou sur les opportunités pour les

artistes ouest-africain·e·s.

Afrique de l’Ouest

∙ Pedro Affonso Ivo Franco et Kimani Njogu, « Cultural and

Creative Industries Supporting Activities in Sub-Saharan

Africa, Mapping and Analysis », ifa (Institut für Auslandsbeziehungen),

2020 : Cartographie

∙ Dany Ayida et Isabelle Bosman, « Répertoire des organismes

culturels des pays de l’Afrique de l’Ouest », Africa Label

Group, 2010.

∙ Tammy Ballantyne et al., « Répertoire d’informations sur les

arts et la culture en Afrique », Arterial Network, 2011

∙ Bénin.créa : relais d’opportunités (appels à candidatures,

appels à projets, etc.) basé au Bénin mais recouvrant toute

l’Afrique.

∙ The Gambia Youth Empowerment Project (YEP)

Afrique

∙ Action Africa Culture (AAC55)

∙ Africa in Colors

∙ Africalia

∙ Agence Panafricaine d’Ingénierie Culturelle (APIC)

∙ Arterial Network

∙ Art Moves Africa

∙ Art Moves Africa et On the Move – Guides sur les financements

pour la mobilité culturelle en Afrique

∙ Centre régional pour les arts vivants en Afrique

(CERAV/Afrique)

∙ lnstitut Kôrè des Arts et Métiers de Ségou

∙ NooCultures

∙ Opportunities for Africans


29

Résumé des infrastructures

et des obstacles

International et

Interdisciplinaire

∙ Art Opportunities

∙ Culture Funding Watch

∙ Fabrique alternative et autogérée aux arts et à la création

∙ Fondation Inter Arts

∙ ONG Culture et Développement

∙ On the Move

∙ Organisation internationale de la Francophonie (OIF)

∙ L’Office national de la diffusion artistique (ONDA – France)

∙ Voir aussi les sites des Instituts de coopération et des

Instituts culturels nationaux de l’Union européenne (EUNIC)

(sous Financement ci-dessous)

Arts visuels

Contemporary&

ResArtis

South African Visual Arts Historians (SAVAH)

TransArtists

Danse

CDC La Termitière

Centre national de la danse (CND)

Dancing Opportunities

École des Sables

Fondation pour l’amour de la danse

Musique

Atlantic Music Expo

Maison des cultures urbaines de Dakar

Music In Africa

Visa For Music

Zhu Culture

Théâtre et Cinéma

Commission internationale du théâtre francophone (CITF)

Documentary Africa (DocA)

Fédération du Cartel

Festival international du théâtre du Bénin (FITHEB)

Festival panafricain du cinéma et de la télévision

de Ouagadougou (FESPACO)

Fonds Jeune création francophone

Generation Africa

Ouaga Film Lab

Les Récréâtrales

STEPS


30

Résumé des infrastructures

et des obstacles

FINANCEMENT

Le financement de la mobilité culturelle en Afrique

de l’Ouest, notamment en ce qui concerne les

disciplines étudiées, est majoritairement assuré

par les organismes internationaux ou de coopération

bilatérale ou multilatérale. S’y ajoutent

d’autres sources de financements dont le

champ d’action varie d’un pays à un autre et

d’une discipline à une autre.

Administrations publiques

Plusieurs pays de la sous-région Afrique de l’Ouest ont, depuis

quelques années, mis en place des fonds d’aides au secteur

culturel. On peut citer, par exemple :

Consultez le guide sur

les financements pour

la mobilité culturelle

en Afrique réalisé par

AMA, avec la coordination

d’On the Move et

le soutien de l’Institut

français.

Le Fonds des Arts et de la culture (FAC), Bénin

Le Fonds d’Appui aux Productions

Audiovisuelles (FAPA), Bénin

Le Fonds de Développement Culturel

et Touristique (FDCT), Burkina Faso

Le Fonds de Soutien à l’Industrie

Cinématographique (FONSIC), Côte d’Ivoire

Le Fond de Développement des Arts

et de la Culture (FODAC), Guinée

Le Fonds de Promotion Culturelle

du BBDA (Bureau burkinabè du droit d’auteur)

Le Fonds de Développement

des Cultures Urbaines, Sénégal

Le Fonds de Promotion de l’Industrie

Cinématographique et Audiovisuelle (FOPICA), Sénégal

Le Fonds d’Aide à la Culture (FAC), Togo

Ces différents fonds sont pour la plupart permanents, pluridisciplinaires

ou dédiés à une discipline donnée. Même si la mobilité

culturelle est prise en compte dans certains cas, force est de

constater qu’aucun fonds n’est spécifiquement dévolu à celle-ci

dans la sous-région.


31

Résumé des infrastructures

et des obstacles

Société civile

En dehors d’AMA qui finance

exclusivement la mobilité culturelle

en Afrique, il existe d’autres organismes

de la société civile dont les

financements couvrent les frais

liés aux voyages des acteur·trice·s

culturel·le·s en Afrique de l’Ouest.

Africa Art Lines

Fonds Africain pour

la Culture (ACF)

African Artists for

Development (AAD)

Africa No Filter

Fonds Maaya (Réseau Kya)

Culture at Work

Society for the Performing

Arts in Nigeria (SPAN)

Open Society Initiatives

for West Africa (OSIWA)

ADPP- Guinée-Bissau

Coopération bilatérale/multilatérale

et représentations diplomatiques

Globalement, il ressort des témoignages recueillis auprès des

personnes enquêtées que les organismes de coopération bilatérale

et multilatérale, l’Institut français en tête, constituent la

première source de financement de la mobilité des acteur·trice·s

culturel·le·s en Afrique de l’Ouest. Même s’ils soutiennent les

voyages au sein de la sous-région, la plupart des soutiens à

la mobilité de ces organismes ou des chancelleries étrangères

concernent les collaborations Nord-Sud, et en particulier entre

les acteur·trice·s de leurs pays d’origine et ceux de l’Afrique

de l’Ouest. La coopération décentralisée offre également des

opportunités de financement de la culture et de la mobilité, à

l’instar de la coopération CDC La Termitière-CCN de Belfort via

la coopération décentralisée entre Ouagadougou et Belfort en

France.

∙ ACP-Union européenne : l’Organisation des États d’Afrique,

des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et l’Union européenne

(UE) ont lancé le Programme ACP-UE Culture. C’est un nouveau

mécanisme régional de trois ans, doté d’un budget de

40 millions d’euros et qui vise à renforcer la compétitivité des

industries culturelles et créatives dans les pays ACP. Dans ce

cadre, plusieurs fonds ou projets ont été mis en place : Projet

AWA (Art in West Africa), porté par le consortium Institut français

de Paris et le Centre Culturel Kôrè de Ségou; CLAP ACP

avec l’OIF et le FONSIC; Deental-ACP avec le Centre national

du cinéma et de l’image animée (CNC); et le World Cinema

Fund-ACP avec Kulturveranstaltungen des Bundes in Berlin.

∙ Africalia : soutient des projets culturels au Burkina Faso

(notamment à travers la Plateforme culturelle du Burkina).

Financé par l’AFD, son programme d’incubation et de renforcement

des capacités Afrique créative couvre quatre pays :

Burkina Faso, Maroc, Ouganda et Sénégal.

∙ British Council : principalement actif au Nigéria et au Ghana

∙ Centres culturels portugais Camões : voir notamment les

centres de Cap-Vert et de Guinée-Bissau


32

Résumé des infrastructures

et des obstacles

Fondations privées

Voici quelques fondations citées par

les répondant·e·s comme bailleurs

de fonds pour le secteur culturel :

African Art Trust

Arts Collaboratory

Electric South

Fondation Bank of Africa

Fondation Calouste Gulbenkian

Fondation Doen

Fondation eeg-cowles

Fondation Ford

Fondation Orange

Fondation Prince Claus

Fondation Total

Hivos

National Geographic Society

∙ Goethe Institut et son réseau dans la sous-région ouest-africaine.

Son programme de mobilité Moving Africa, qui s’est

étendu de 2011 à 2016, s’ajoute à d’autres actions qui sont

déployées en faveur des acteur·trice·s culturel·le·s.

∙ Le réseau d’Instituts français et d’Alliances françaises dans

la sous-région ouest-africaine. L’IF met en œuvre plusieurs

programmes de soutien à la culture, à savoir : le dialogue

avec les opérateur·trice·s culturel·le·s de la société civile,

Visas pour la création, Accès Culture (avec le soutien de

l’Agence française de développement, AFD), les Résidences

à la Cité internationale des arts, Contxto (dispositif de soutien

aux écritures dramatiques), etc. Les Instituts français

et Alliances françaises, disséminés à travers la sous-région,

offrent des soutiens multiformes aux acteur·trice·s culturel·le·s

ouest-africain·e·s : accueil en résidence de création,

d’événementiels, mise à disposition d’espaces pour des

expositions, des ateliers, offre de bourses de formation ou

de mobilité, etc.

∙ Organisation internationale de la Francophonie (OIF) : avec

notamment ses programmes « En scène » (aide à la mobilité

des artistes et de leurs œuvres), « Contrat de confiance »

(soutien aux espaces culturels) et « Fonds Image de la Francophonie

» (fonds d’aide à la production).

∙ PAIC-GC: Programme d’Appui aux Industries Créatives et

à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC), cofinancé par

l’Union Européenne et le gouvernement burkinabè, avec un

budget de 10 millions d’euros.

∙ UNESCO: Fonds international pour la diversité culturelle

(FIDC)

∙ Wallonie Bruxelles International

Festivals, résidences, autres plateformes

La prise en charge de la mobilité par les festivals

ou dans le cadre des résidences et des formations

est sujette à la capacité de mobilisation de

fonds des acteur·trice·s, généralement auprès

des organismes internationaux ou de coopération

bilatérale ou multilatérale. De plus en plus,

pour faire face au manque de financement, différentes

stratégies sont développées, comme

le partage des coûts entre organisateur·trice·s

et acteur·trice·s culturel·le·s invité·e·s.


33

Résumé des infrastructures

et des obstacles

Face au manque criard

de financement, les acteur·trice·s

culturel·le·s

développent différentes

stratégies pour s’adapter :

action solidaire, réseaux

informels, mutualisation

des ressources, etc.

Mécénat, sponsoring

Le mécénat et le sponsoring ne sont généralement

pas encadrés par des textes réglementaires.

Dans la pratique, ce sont principalement

la musique et le cinéma qui bénéficient du soutien

de mécènes ou de sponsors, notamment

les sociétés d’hydrocarbures, les sociétés de

téléphonie mobile, les sociétés de textiles, les

banques, les hôtels, les restaurants, les sociétés

évoluant dans le secteur agroalimentaire, etc.

Quelques compagnies aériennes mettent en

place des dispositifs de soutien pour faciliter

la mobilité des acteurs sur les grands événements

comme le Marché des arts du spectacle

d’Abidjan (MASA) et le FESPACO.

Autres

Les acteur·trice·s culturel·le·s développent différentes stratégies

pour s’adapter au manque criard de financements. Par exemple,

il se développe une sorte de solidarité entre les jeunes, qui

s’offrent réciproquement dans leurs pays respectifs des logements

chez l’habitant, ce qui réduit les coûts liés aux déplacements

et encourage la mobilité. D’autres acteur·trice·s organisent

des activités spontanées (dîners-galas, performances

dans la rue) pour lever des fonds, ou tiennent des commerces

(salon de coiffure, boutique…) pour payer leurs voyages ou réaliser

des projets.

Des réseaux informels existent et permettent de soutenir la

mobilité culturelle ou les acteur·trice·s culturel·le·s. Ils fonctionnent

sur la base de recommandations ou d’appuis spontanés,

comme cela a été le cas avec l’association Mbomen au

Burkina Faso ou la FID Accor’ Danse qui ont mobilisé des fonds

pour venir en aide aux plus démuni·e·s de leurs membres, dans

le cadre de la pandémie de covid-19.

En outre, d’autres actions solidaires se traduisent par la mutualisation

des ressources : c’est le cas de la Plateforme culturelle

du Burkina Faso et de la Plateforme Urbaine et l’harmonisation

des dates des événements de la sous-région. C’est l’exemple

des festivals Jazz de St Louis au Sénégal et Jazz à Ouaga dont

le rapprochement des dates permet de réduire les coûts liés à

la circulation des acteur·trice·s.

TÉMOIGNAGE

« À l’ère de la mondialisation,

les créateurs, qu’ils soient africains

ou d’autres continents,

devraient pouvoir se produire

partout dans le monde, sans

que les coûts des voyages ne

posent problème. »

Massidi Adiatou, Danseur,

chorégraphe, Directeur

artistique de la compagnie

Nsoleh, Côte d’Ivoire


34

Résumé des infrastructures

et des obstacles

TRANSPORTS

Visas

Au début de l’année 2008, les chefs d’État et de gouvernement de la

Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

ont adopté une approche commune sur la migration. Tous les pays de

cette étude sont dans la zone CEDEAO, à l’exception de la Mauritanie.

Cette volonté politique prolonge l’esprit du Traité fondateur de la

CEDEAO qui, dès 1975, pose la liberté de circuler comme l’un de

ses principes généraux. En 1979, le Protocole sur la libre circulation

des personnes et le droit de résidence et d’établissement précise les

normes juridiques et les modalités d’application du droit d’entrée, de

l’abolition du visa, du droit de résidence et du droit d’établissement

(cf. Protocole A/P1/5/79 relatif à la libre circulation des personnes, le

droit de résidence et d’établissement de la CEDEAO, adopté à Dakar

le 25 mai 1979).

La Mauritanie n’étant pas membre de la CEDEAO, elle n’est pas

concernée par le Protocole sur la libre circulation des personnes.

Les artistes et professionnel·le·s mauritanien·ne·s ont la possibilité

de voyager sans visa dans cinq pays en Afrique de l’Ouest : le Bénin,

la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et la Sierra Leone. Les artistes et

les travailleur·euse·s culturel·le·s du Cap-Vert occupent une position

unique en matière de visas. Ils et elles peuvent se rendre dans les pays

de la CEDEAO ainsi que dans les pays lusophones d’Afrique centrale

et australe : l’Angola, le Mozambique et São Tomé et Principe.

Selon les accords bilatéraux ou intra-régionaux, les ressortissant·e·s

des autres régions africaines peuvent circuler librement dans l’espace

ouest-africain ou doivent faire une demande de visa au départ ou à

l’arrivée. Selon l’Indice d’ouverture sur les visas en Afrique, produit par

la Banque africaine de développement, en 2017, sept pays de l’Afrique

de l’Ouest (Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Ghana, Mauritanie,

Sénégal et Togo) comptent parmi les 20 premiers pays les plus ouverts

en termes de visa en Afrique. Le Bénin a récemment décidé de supprimer

les visas à l’arrivée pour tous·te·s les détenteur·trice·s de passeports

ou de cartes nationales d’identité africain·e·s, et ce pour une

période de 30 jours. En 2016, l’Union africaine a lancé le passeport

africain. Même si sa mise en œuvre tarde à se faire, ce passeport

unique devrait permettre de supprimer les exigences de visa pour

tous·te·s les citoyen·ne·s africain·e·s dans les 54 pays du continent.

L’UEMOA a organisé, du 8 au 11 octobre 2018 à Ouagadougou, un

atelier de validation des études sur le visa unique. L’objectif de ce visa

unifié est d’harmoniser et de simplifier les procédures administratives

relatives aux conditions d’entrée et de séjour des ressortissant·e·s

d’États tiers dans l’espace UEMOA.

Dès 1975, le

Traité fondateur

de la CEDEAO

pose la liberté de

circuler comme

l’un de ses principes

généraux.


35

Résumé des infrastructures

et des obstacles

Réseaux routier et ferroviaire

L’Ouest africain connaît, depuis les indépendances, des avancées significatives

en matière d’investissements dans les infrastructures et services

de transport. Cela s’explique notamment par le rôle majeur que jouent

les organisations régionales (NEPAD, CEDEAO, UEMOA), l’action du privé

et des partenaires comme la Chine ou les pays du golfe Persique (voir

CEDEAO/Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest/OCDE 2008).

Le transport routier représente plus de 80% de la circulation de marchandises

et de passagers interurbaine et inter-États, et s’appuie sur un

réseau routier de 418,000 km dans la zone CEDEAO. Les lieux de forte

densité de peuplement et d’activité économique concentrent aussi l’essentiel

des réseaux routiers : le taux de revêtement du réseau nigérien

(20 %) dépasse celui du reste de l’Afrique de l’Ouest (15 %), tandis que

l’axe routier Abidjan-Port Harcourt (près de 2000 km) supporte les deux

tiers des échanges entre les pays de la CEDEAO. Les axes inter-régionaux

sont insuffisamment développés. Cependant, les autoroutes envisagées

permettront de relier Dakar à N’Djamena par la bande sahélienne, Dakar

à Lagos par le golfe de Guinée et Lagos à la Centrafrique par Yaoundé au

Cameroun. Il faut aussi noter que le NEPAD prévoit de réaliser un projet

multimodal route-rail entre Dakar et Djibouti.

Sur les 15 pays de la CEDEAO, 11 d’entre eux possèdent des systèmes

ferroviaires. Les voies ferrées (comme les lignes Abidjan-Ouagadougou,

Dakar-Bamako, Cotonou-Parakou) sont perpendiculaires à la côte

et disjointes. Servant essentiellement au transport des minerais et au

désenclavement en partie du Burkina Faso, du Mali et du Niger, le chemin

de fer participe très peu à l’intégration sous-régionale. Le projet d’interconnexion

ferroviaire régional AFRICARAIL devrait permettre de relier

à Niamey au Niger les chemins de fer existants du Bénin, du Burkina

Faso et du Togo. Les infrastructures portuaires du Golfe de Guinée, quant

à elles, permettent d’assurer le transit des marchandises vers les pays

sahéliens (Bamako, Ouagadougou, Niamey). En revanche, les pays du

fleuve Mano (Guinée, Libéria et Sierra Leone) ainsi que la Guinée-Bissau

voisine semblent souffrir d’un net déficit en infrastructures routières, en

raison principalement des conflits armés. Le train a rarement été cité

comme étant en mode de locomotion viable pour les acteur·trice·s culturel·le·s

de la région.

Réseau aérien

La CEDEAO compte près de 40 aéroports internationaux, mais

selon l’Association des Compagnies Aériennes Africaines

(AFRAA), en 2012, seuls trois aéroports figurent au top 20 des

aéroports africains en termes de circulation de passagers :

Lagos, Abuja et Accra. Depuis quelques années, la création de

compagnies aériennes privées ou le regroupement de structures

privatisées telles Arik Air, ASKY Airlines, Air Côte d’Ivoire,

Air Burkina, Sénégal Airlines, TACV, Mauritania Airways, ECAir,

etc. permettent de voyager relativement facilement dans la


36

Résumé des infrastructures

et des obstacles

sous-région. Ces opérateurs couvrent quelques axes très fréquentés

(Lagos-Accra, Dakar-Bamako, Dakar-Abidjan, Bamako-

Abidjan, Ouagadougou-Abidjan), tandis que le Nigéria se distingue

par un trafic intérieur plus organisé. Certaines compagnies

aériennes consentent des efforts pour relier l’Afrique de

l’Ouest aux autres régions, à l’instar d’ECAir avec l’ouverture de

la ligne Brazzaville-Cotonou-Douala, d’Air Côte d’Ivoire avec la

ligne Pointe-Noire-Abidjan, et Mauritania Airways avec la ligne

Pointe-Noire-Dakar-Nouakchott.

Cependant, depuis la libéralisation de l’accès au marché du

transport aérien en 1999 et la disparition des compagnies

historiques (Air Afrique, Ghana Airways, Nigeria Airways, Air

Gabon, Cameroon Airlines) au début des années 2000, les

transporteurs de la région subissent une rude concurrence des

autres opérateurs comme Air France, Brussels Airlines, Royal

Air et Maroc, Turkish Airlines, Air Algérie, Tunis Air, Ethiopian

Airlines et Kenya Airways, qui assurent l’essentiel des liaisons

aériennes. Le transport aérien ouest-africain fait aussi face

à de nombreux défis, notamment l’insuffisance des liaisons

aériennes entre les capitales des États, les tarifs aériens élevés

pour les passager·ère·s et les carences dans les infrastructures

aéroportuaires (voir Groupe de la banque africaine de

développement 2015).

3.2.

Obstacles

La mobilité des acteur·trice·s culturel·le·s

de l’Afrique de l’Ouest est

soumise à des pressions de différents

ordres, allant du manque d’informations et de

financements à la faible structuration du secteur, en

passant par des facteurs géopolitiques ou conjoncturels,

comme c’est le cas avec la crise du covid-19.


37

Résumé des infrastructures

et des obstacles

TRANSPORTS

Transport aérien

Le coût prohibitif des titres de transport aérien

et la faible connectivité entre les capitales

ouest-africaines, qui rallonge les distances ou

les heures de transit, sont principalement cités

comme des freins à la mobilité. Par exemple,

il coûte souvent moins cher de voyager en

Europe à partir de Dakar que de se rendre à

Ouagadougou à partir de la même ville. Cette

situation est exacerbée pour l’archipel de

Cap-Vert du fait de son insularité. Pour les

artistes du Cap-Vert souhaitant se rendre dans

un autre pays d’Afrique de l’Ouest, il est souvent

nécessaire de passer par le Portugal. De

manière générale, les liaisons entre l’Afrique de

l’Ouest et les autres régions imposent souvent

des itinéraires compliqués avec des escales

épuisantes.

TÉMOIGNAGE

« Les routes aériennes suivent

les constructions coloniales :

il est plus facile de voyager

entre les pays francophones

qu’entre les pays anglophones

et francophones. »

Va-Bene Elikem Fiatsi

[crazinisT artisT],

Résidence perfocraZe (pIAR),

Kumasi, Ghana

Transport routier

Le transport routier constitue le moyen le plus

accessible et le plus abordable pour la plupart

des acteur·trice·s culturel·le·s ouest-africain·e·s.

Grâce à la libre circulation des biens et des personnes,

garantie par la CEDEAO, l’Afrique de

l’Ouest se positionne comme la région la plus

accessible sur le continent.

Cependant, la mobilité doit faire face à de

nombreuses contraintes. L’état défectueux des

routes et le manque d’hygiène et de confort des

bus découragent bien des acteur·trice·s culturel·le·s,

notamment ceux et celles voyageant

avec des équipements techniques. La majorité

des personnes interrogées rapportent avoir

rencontré des difficultés aux postes frontières,

notamment les rackets, les tracasseries des

agents de sécurité, les vols, etc.


38

Résumé des infrastructures

et des obstacles

FINANCEMENT

ET STRUCTURATION

Manque de financements pour la mobilité

Le manque de financements pour la mobilité

représente une difficulté majeure. Globalement,

il faut retenir que la plupart des acteur·trice·s

dépendent des organismes de coopération

bilatérale et multilatérale dont les soutiens sont

plutôt orientés vers le soutien des voyages en

dehors de l’Afrique que ceux au sein du continent

ou entre les régions africaines. Dans certains

pays, les instituts de coopération sont

absents ou n’interviennent pas dans le soutien

aux arts (cas de la Sierra Leone par exemple).

Les acteur·trice·s dans les différents pays

concernés par l’étude dénoncent l’opacité et le

clientélisme qui entourent la gestion des fonds

publics. Ils et elles estiment qu’il manque de

façon cruciale des espaces d’information et de

concertation entre eux·elles et leurs ministères

de tutelle sur les opportunités de financement

de la mobilité. Le soutien du secteur privé est

également très faible.

TÉMOIGNAGE

« Comme pour le financement des arts de manière

générale, le plus important pour moi en ce qui

concerne le financement de la mobilité n’est pas

de savoir qui finance mais quel est l’agenda qui

se cache derrière ce financement. Dans certains

pays, le financement public peut servir à la diffusion

d’une certaine idéologie, qu’elle soit économique

ou religieuse. Quant aux entreprises privées,

il s’agit souvent d’utiliser les artistes comme instruments

de publicité ou pour remplir des quotas

de responsabilité sociale. Néanmoins, mon expérience

avec beaucoup d’organismes indépendants

m’a montré qu’il existe un véritable intérêt pour la

mobilité en tant que moyen de réussite personnelle

et professionnelle, et pour le développement des

arts en tant qu’outil de consolidation de la liberté. »

Diogo Bento, Photographe et

co-fondateur de Catchupa Factory,

São Vicente, Cap-Vert

TÉMOIGNAGE

« En Afrique, le marché de la danse se limite aux

festivals que les potes arrivent à fabriquer avec

des bouts de ficelle, par-ci par-là, et avec tellement

peu de moyens que c’est impossible d’inviter des

productions qui tiennent la route, qui sont fortes.

Parce qu’on n’amène que ce qu’on peut amener.

Ce qui fait que finalement on n’arrive pas à développer

nos publics, parce que les propositions qu’on

peut accueillir ne sont pas celles qui peuvent

apporter un impact au niveau des populations. Ça

permet à la danse d’exister mais pas de progresser

dans l’espace public. »

Serge Aimé Coulibaly,

Chorégraphe et danseur,

Faso Danse Théâtre/Directeur

de l’Espace Ankata,

Bobo-Dioulasso, Burkina Faso


39

Résumé des infrastructures

et des obstacles

TÉMOIGNAGE

« Pour demander un soutien

financier, vous devez être

bon dans ce que vous faites. »

Rémy Samuz,

Artiste,

Cotonou, Bénin

Manque d’information

La rareté des informations sur les programmes de soutien

à la mobilité pose problème. Très peu de personnes

interrogées ont connaissance des plateformes d’information

sur la mobilité : certain·e·s effectuent des recherches

aléatoires sur les moteurs de recherche ou s’informent

grâce aux réseaux sociaux ou professionnels, tandis que

la majorité des répondant·e·s affirme ignorer où chercher

l’information. Quelques-un·e·s des enquêté·e·s ont évoqué

le dépaysement dû au manque d’information sur les

conditions de vie dans les pays visités (comment s’orienter

ou emprunter les transports en commun, la non-maîtrise

des taux de change, la barrière de la langue, etc.)

2

Filière Arts & Culture (Ac-Lac) de

l’Université Abdou Moumouni de

Niamey, Lettres modernes (Option

AMCA : Arts, Métiers du cinéma

et de l’audiovisuel)

Filière AGAC (Arts, gestion

et administration culturelle)

de l’Université Joseph Ki-Zerbo

de Ouagadougou

Formations des agent·e·s du

ministère de la culture burkinabè

à l’École nationale

d’administration et de magistrature

(ÉNAM) de Ouagadougou

Masters en gestion du

patrimoineculturelle et management

des entreprises culturelles de

l’Université Senghor d’Alexandrie

(Égypte)

L’Institut africain des industries

culturelles (IAIC) à Ouagadougou

Les formations en entrepreneuriat

culturel offertes par l’Institut Kôrè

des Arts et Métiers (IKAM) –

Ségou au Mali et ses succursales

au Burkina Faso, au Togo et en

Mauritanie, etc.

Manque de structuration

Le manque de personnel administratif spécialisé

dans l’administration culturelle a été évoqué comme

étant un frein à l’accès aux fonds de mobilité culturelle.

Alors que certain·e·s artistes n’ont pas été scolarisé·e·s,

faute de moyens, d’autres assurent le travail

d’administration eux-mêmes ou elles-mêmes, sans

forcément maîtriser les rouages du métier. Mais, il

convient tout de même de nuancer ce sentiment, dans

la mesure où des offres de formations en la matière

existent 2 . Ce qui fait défaut c’est la faible structuration

et l’absence de filet social et médical

qui constituent des facteurs répulsifs pour

les diplômé·e·s de ces structures, attiré·e·s

par d’autres secteurs plus lucratifs et mieux

régulés.

TÉMOIGNAGE

Par ailleurs, l’incapacité de certaines structures

à employer des administrateur·trice·s

culturel·le·s qualifié·e·s handicape leur capacité

d’accueil des projets de mobilité. Elles

dépendent le plus souvent de bénévoles

dont l’accompagnement reste limité.

« La plupart de nous jeunes artistes

africains, nous ne travaillons pas

avec des administrateurs. Beaucoup

disent que c'est par faute de moyens,

mais je pense plutôt que c'est par

manque d'organisation et de vision.

Du coup on se met à tout faire,

sans compétences. C’est difficile

d’avoir gain de cause. »

Kossivi Sénagbé Afiadegnigban,

Danseur et chorégraphe,

Directeur artistique Association

Sol’œil d’Afrik, Lomé, Togo


40

Résumé des infrastructures

et des obstacles

VISAS

Au sein de l’Afrique

En dehors des accords bilatéraux, l’existence de visas entre

pays de régions différentes et l’inexistence de consulats africains

dans certains pays entravent la libre circulation des

artistes au sein du continent africain. Des cas de refus de visa,

de rapatriement et de longs délais de traitement des demandes

de visa ont été rapportés par certain·e·s enquêté·e·s.

En dehors du continent

Voyager en dehors de l’Afrique est un défi récurrent pour les

artistes et les opérateur·trice·s culturel·le·s. Presque toutes les

personnes interrogées qui ont utilisé leur passeport ouest-africain

pour voyager en Europe ou en Amérique du Nord se sont

déjà vu refuser un visa, même lorsqu’elles avaient fait une

demande avec tous les documents appropriés à l’appui. Par

ailleurs, il existe de forts préjugés de la part des autorités européennes

et nord-américaines à propos des acteur·trice·s culturel·le·s

ouest-africain·e·s, ces dernier·ière·s étant soupçonné·e·s

de vouloir s’établir illégalement chez elles.

TÉMOIGNAGE

« En 2015, je faisais partie d’un

groupe de danseurs et danseuses

gambien·ne·s de jola qui devait se

rendre en Pologne. Pour réaliser

notre voyage, nous devions nous

rendre au Sénégal, afin de demander

des visas marocains, qui nous permettraient

ensuite de récupérer nos

visas à l’ambassade de Pologne au

Maroc. Cependant, le Maroc nous a

refusé les visas. Malheureusement,

notre groupe a perdu tous ses

contrats pour le festival Brave en

Pologne en raison de ce refus. »

Sheriffo Kanuteh,

Artiste, comédien et

opérateur culturel, Gambie

TÉMOIGNAGE

« J’ai 99 problèmes et mon passeport

en est un. On m’a refusé un visa

pour Paris Art Photo car ils ont dit

qu’ils ne voyaient pas de motif

probable pour mon voyage, même si

j’avais tous mes documents prouvant

que j’étais financée par mon organisation,

de même que des informations

d’identification pour prouver que

je travaille pour une organisation

artistique. »

Princess Ayoola,

Responsable de la création

et assistante du Directeur,

African Artists’ Foundation,

Nigéria

FACTEURS GÉOPOLITIQUES

Risques sécuritaires

La montée en puissance du terrorisme est une

nouvelle variable à considérer. Certain·e·s répondant·e·s

refusent de se rendre dans certains pays

comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Nigéria,

la Guinée-Bissau, voire dans certaines régions de ces

pays. Ce sont des destinations fortement déconseillées

voire interdites aux acteur·trice·s étranger·ère·s.

Ce risque sécuritaire affecte ainsi le transport routier.

Certains axes routiers (Dakar-Bamako, Abidjan-Ségou,

Conakry-Bamako, Ouagadougou-Dakar, par exemple)

ne sont aujourd’hui utilisés qu’en dernier ressort.


41

Résumé des infrastructures

et des obstacles

TÉMOIGNAGE

« L’instabilité politique de la

Guinée-Bissau est l’un des plus

grands obstacles à la mobilité

artistique et à la création d’une

infrastructure solide pour les

arts visuels en Guinée-Bissau.

Le pouvoir d’achat est très

faible et les gens ont donc peur

de dépenser leur argent. »

Ismael Hipolito Djata,

Irmãos Unidos Arts,

Guinée-Bissau

TÉMOIGNAGE

« Je pense que la division entre

les cinq régions africaines est

très palpable. On a toujours des

surprises. Et on a l’impression

qu’à chaque fois qu’on se retrouve

dans une nouvelle zone africaine,

ils ont leur loi et ils s’en fichent de

savoir si tu es Africain ou pas. »

Aguibou Bougobali Sanou,

Danseur, chorégraphe,

Directeur de

In-Out Dance Festival,

Burkina Faso

Tensions politiques

Les tensions politiques et les préjugés qui peuvent

exister entre pays frontaliers constituent une

entrave à la libre circulation des biens et des personnes.

Par exemple, en 2019, la fermeture unilatérale

par le Nigéria de ses frontières avec ses

voisins nigérien et béninois a entravé la mobilité

des acteur·trice·s de ces deux pays.

BARRIÈRES LINGUISTIQUES

La langue constitue une entrave aux collaborations

entre les acteur·trice·s des pays anglophones,

lusophones et francophones d’Afrique de

l’Ouest. Cette fracture, héritée de la colonisation,

est également visible au niveau des organismes

de financement de la mobilité. En outre, les barrières

linguistiques peuvent empêcher toute velléité

de réseautage ou même exposer les artistes à

des tentatives d’escroquerie sur les axes routiers.

Beaucoup d’artistes évitent les pays dont ils ou

elles ne maîtrisent pas la langue nationale.

TÉMOIGNAGE

« En Afrique, les festivals restent

des festivals de langues. »

Serge Aimé Coulibaly,

Chorégraphe et danseur,

Faso Danse Théâtre/Directeur

de l’Espace Ankata,

Bobo-Dioulasso, Burkina Faso


42

Résumé des infrastructures

et des obstacles

DEVISES

Un autre facteur qui divise les pays d’Afrique de l’Ouest et plus

largement du continent africain est l’absence d’une monnaie unifiée.

En effet, si la zone du franc CFA recouvre les huit pays de

l’UEMOA—à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la

Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo—les huit

autres pays couverts par cette étude emploient des monnaies

distinctes. Si le projet d’une monnaie unifiée dans les pays de la

CEDEAO devait se concrétiser en 2020, avec l’institution de l’eco,

il s’est vu repousser à une date encore indéfinie. Tant que celui-ci

n’aura pas vu le jour, les artistes devront continuer de changer

leurs devises à chaque fois qu’ils et elles traverseront une nouvelle

frontière, ce qui constitue une source de stress et rallonge le temps

de voyage.

DISCRIMINATION ET

PERSÉCUTIONS

Liberté d’expression

L’engagement social ou politique des acteur·trice·s culturel·le·s

peut être un motif de persécution. Cette persécution peut se solder

par le refus des autorités de délivrer des documents de voyage ou

un visa. C’est l’exemple du chanteur et activiste burkinabè, membre

du mouvement le Balai citoyen, Oscibi Johann, qui a été arrêté

le 15 mars 2015 à Kinshasa en RDC, avec d’autres activistes sénégalais

et congolais, et expulsé le 18 mars 2015 vers Ouagadougou.

Discrimination contre les personnes LGBTQI+

Les personnes LGBQTI+ sont fortement marginalisées en Afrique

de l’Ouest. Les personnes qui s’affichent en tant qu’homosexuelles

ou dissidentes au genre font face à une discrimination aigüe lorsqu’elles

voyagent. Ces artistes, de même que celles et ceux qui

travaillent sur des thèmes liés aux identités LGBQTI+, cherchent

souvent à voyager en dehors du continent, où leur travail aura de

meilleures chances d’être (bien) accueilli. Ils sont également plus

susceptibles d’être invité·e·s à exposer ou à exécuter leur travail

en dehors du continent.


43

Résumé des infrastructures

et des obstacles

Récit de voyage…

Va-Bene Elikem Fiatsi [alias

crazinisT artisT, artiste visuelle/

performeuse], perfocraZe Residency

Centre, Ghana) ne s’est

jamais vue refuser un visa, mais

iel a été détenu plusieurs fois

alors qu’iel tentait de quitter

divers pays. Lors d’un voyage

au Cap-Vert, iel a eu besoin

d’une lettre du premier ministre

pour quitter le pays. Ces incidents

mettent en lumière les difficultés

rencontrées par les personnes

aux identités de genre

non-binaires et soulèvent des

questions sur l’intersection de

l’identité de genre et de la race

lors de voyages en Afrique de

l’Ouest et à l’étranger.

TÉMOIGNAGE

« En ce moment et à cause du

covid-19, notre mobilité est encore

plus réduite pour ne pas dire

inexistante. La saison théâtrale qui

permet aux artistes de travailler

est suspendue. Pour nous, c’est

5 groupes comprenant 30 personnes

qui sont au chômage »

COVID-19

La pandémie du covid-19 a paralysé le monde entier,

et en particulier le secteur des arts et de la culture. Les

mesures prises par les différents gouvernements—

notamment la fermeture des frontières, la réduction

des libertés publiques, l’interdiction d’organiser des

manifestations culturelles, de se regrouper ou de

voyager—ont eu des conséquences désastreuses

pour les acteur·trice·s culturel·le·s : fermeture des

théâtres, annulation ou report d’événements ou de

tournées, pertes de recettes, etc.

Globalement, la crise sanitaire a révélé la précarité

et la faible structuration du secteur et la dépendance

des produits culturels africains des marchés extérieurs.

Toutefois, de façon paradoxale, ces moments

de confinement et/ou de mise en quarantaine ont

favorisé la mise en place d’actions solidaires en

faveur des plus démuni·e·s dans différents pays.

Cette situation a également offert aux acteur·trice·s

l’occasion de repenser leurs pratiques artistiques et

de questionner les enjeux du secteur. Enfin, la crise

a dévoilé l’extraordinaire capacité de résilience et

d’adaptation des acteur·trice·s, ceux et celles-ci

ayant développé différentes stratégies pour résister,

continuer à créer et diffuser, en exploitant les opportunités

qu’offre le numérique.

Ildevert Meda, Metteur en scène,

Compagnie Théâtre Évasion,

Burkina-Faso


44

Mobilité et

disciplines artistiques

4

Ce chapitre comprend quatre

sections consacrées à la

mobilité dans les disciplines

artistiques suivantes :

Arts visuels

Danse

Musique

Théâtre et cinéma


45

Arts visuels

4.1.

ARTS

VISUELS

Chapitre

rédigé par

HISTOIRE DES ARTS VISUELS

EN AFRIQUE DE L’OUEST

Devin Hentz

Les arts visuels jouent un rôle très important dans

les sociétés ouest-africaines, se déployant sous

de nombreuses formes : textiles, bijoux, sculptures,

masques et céramiques, entre autres.

Ces objets sont souvent investis de signifiance

et de sacralité dans le cadre de cérémonies et

de rituels. Dans ces contextes, ils sont employés

en conjonction avec d’autres formes d’expression

artistique telles que la danse et le théâtre.

Le domaine que l’on connaît aujourd’hui sous

le terme « arts visuels africains » a connu son

essor principalement en dehors de l’Afrique. La

dominance du marché européen aura notamment

conduit à la valorisation de certaines

techniques et médias artistiques au dépens

des autres. Ainsi, la peinture connaît un essor

considérable tandis que les céramiques, les

masques et la sculpture en bois sont reléguées

au statut d’« artisanat ». Si cette distinction

perdure sur le marché de l’art, elle devient

également matière à réflexion et moteur de

nouvelles créations : en effet, les artistes

contemporain·e·s intègrent de plus en plus de

matériaux et de techniques issues des arts dits

« classiques » dans leur pratique.

En parallèle à l’essor de ces pratiques associées

aux « beaux-arts », l’Afrique de l’Ouest

devient le terreau de l’art de la photographie

en Afrique. Initialement un outil des colonisateur·trice·s

pour renforcer leurs récits sur

la vie et les cultures sur le continent, la photographie

participe aux mouvances visant à

l’autodétermination, à l’autoreprésentation et

à la célébration des cultures africaines depuis

que des photographes tels que Seydou Keïta

et Mama Casset ont ouvert leurs légendaires

studios à Bamako et Dakar, respectivement.

Cette popularité pourrait expliquer la montée

en puissance d’événements et d’expositions

liées à la photographie sur le continent,

comme les Rencontres de Bamako au Mali, le

Lagos Photo Festival au Nigéria et la résidence

Catchupa Factory au Cap-Vert.


46

Arts visuels

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I

S

U

E

L

S

À partir de la décolonisation, des entités étatiques

et des opérateur·trice·s culturel·le·s

individuel·le·s se sont mobilisé·e·s pour créer

des infrastructures à même de promouvoir les

artistes et la production culturelle. Ce soutien

prend principalement la forme de festivals et

d’autres événements temporaires comme les

biennales. Le rôle avant-gardiste du Sénégal

dans les arts visuels remonte au Festival mondial

des arts nègres (Festman) en 1966, un

événement de grande envergure auquel ont

participé de nombreux·euses danseur·euse·s,

musicien·ne·s et plasticien·ne·s venu·e·s de

toute l’Afrique et de la diaspora. Organisé sous

le mandat du président-poète Léopold Sédar

Senghor, le festival a inspiré l’inauguration du

Musée Dynamique. Celui-ci a constitué à son

tour un modèle pour le Musée des Civilisations

Noires qui a ouvert ses portes en 2018.

Le Festman a également servi d’inspiration à la

Biennale Dak’Art, la première manifestation en

son genre et la plus ancienne sur le continent.

Le calendrier des événements en Afrique de

l’Ouest s’articule aujourd’hui autour des biennales

à grande échelle et des festivals organisés

par les gouvernements, d’une part, et des

expositions et des résidences artistiques organisées

par les espaces indépendants, d’autre

part. De nombreux·euses artistes et opérateur·trice·s

culturel·le·s profitent de l’afflux de

visiteur·euse·s vers les grandes manifestations

pour organiser leurs propres événements.

Malgré l’essor considérable qu’ils connaissent

au 21 e siècle, les arts visuels souffrent encore

aujourd’hui d’un manque d’intérêt et de soutien

gouvernemental. Pour combler les lacunes

inhérentes à cet état de fait, les opérateur·trice·s

culturel·le·s indépendant·e·s créent des espaces

artistiques à qui définissent leurs propres programmes

et qui sont financés par des fondations

privées. Les commissaires d’exposition

Bisi Silva (1962 – 2019) et Koyo Kouoh ont créé

les espaces essentiels que sont le Center for

Contemporary Art à Lagos et la Raw Material

Company à Dakar. Ces espaces organisent des

expositions régulières, offrent des opportunités

pour les nouveaux·elles diplômé·e·s, et font

progresser les débats autour de l’art africain.

Par ailleurs, ces commissaires d’exposition

créent des stratégies pour enseigner et exposer

les arts visuels, tout en s’adaptant aux réalités

et aux goûts des publics africains.

CIRCULATIONS ET

PÔLES DE MOBILITÉ

De nombreux·euses participant·e·s ont témoigné

avoir beaucoup voyagé en Afrique de

l’Ouest. L’absence de visa dans la sous-région

et l’existence de divers moyens de transport

ont été évoquées comme raisons principales de

ce dynamisme. Les destinations les plus visitées

sont le Sénégal et le Mali, suivis de la Côte

d’Ivoire, du Burkina Faso et du Bénin.

Une autre raison du trafic élevé vers ces pays

est à trouver dans le dynamisme insufflé par les

grands événements culturels et les nombreux

espaces de la sous-région, qui offrent des

TÉMOIGNAGE

« Lorsque les artistes ne voyagent pas,

leur travail n’est pas valorisé

et ils sont obligés de vendre leur

travail à bas prix. »

Suzanne Ouédraogo, Directrice,

Rencontres internationales

de peinture de Ouagadougou (RIPO),

Burkina-Faso


47

Arts visuels

opportunités de résidences et d’exposition. Le

Sénégal est le pays le plus visité à cause de

la Biennale Dak’Art. De plus, le pays conserve

toujours sa réputation de fleuron des arts et de

la culture, acquis à l’époque de la colonisation.

Le Mali, quant à lui, attire un grand nombre

de visiteurs pour les Rencontres de Bamako,

la biennale de la photographie, organisée par le

Ministère de la Culture. Au Bénin, la Fondation

Zinsou s’affirme en tant qu’espace incontournable

dans les circuits ouest-africains avec son

programme de résidences au Musée de Ouidah.

Il convient de noter qu’aucun·e des participant·e·s

n’a mentionné avoir voyagé dans

des pays comme la Sierra Leone, le Libéria,

la Guinée, la Gambie ou le Niger et qu’un seul

artiste interrogé, Diogo Bento (du Cap-Vert),

s’est rendu en Guinée-Bissau.

Les frontières linguistiques continuent de structurer

les axes de voyage. Par exemple, tous·te·s

les interlocuteur·trice·s au Ghana se sont rendu·e·s

au Nigéria et vice versa. De ce fait, le

Nigéria est un pôle de mobilité pour les anglophones,

accueillant des événements majeurs

tels que le Lagos Photo Festival et Art X Lagos.

On observe des différences importantes au

niveau des destinations de voyage des commissaires

d’exposition et des artistes interviewé·e·s.

Les destinations les plus fréquentes

des artistes se trouvent en Afrique de l’Ouest :

tous·tes les répondant·e·s avaient déjà visité

au moins un pays de la région, généralement

pour exposer leur travail, mais aussi pour voir

des expositions ou mener des recherches.

Les commissaires d’exposition, quant à eux et

elles, ont la chance de voyager dans d’autres

parties du continent et en dehors de celui-ci.

De fait, les pays les plus cités par les commissaires

sont la France, l’Allemagne et la Belgique.

Les motifs de voyages ont souvent trait

à leur participation à des événements majeurs

(foires, expositions), l’accompagnement d’artistes

dans des expositions et la participation

à des panels.

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FINANCEMENTS DE LA MOBILITÉ

Administrations publiques

Le soutien gouvernemental pour les arts visuels

est généralement dirigé vers les festivals ou les

biennales. Il est généralement alloué aux frais

d’installation et non à la mobilité.

Instituts de coopération

Dans les très petits pays où il n’y a pas de soutien

gouvernemental pour les arts visuels ni les

espaces culturels indépendants, ce manque

est comblé par des institutions de coopération

telles que l’Institut français, le Goethe Institut,

le British Council et les centres culturels portugais

Camões. Dans certains cas, ces institutions

offrent des espaces pour des expositions

et des ateliers. Certaines proposent des programmes

de résidence, qui peuvent soutenir

les voyages des artistes. Beaucoup de ces

résidences donnent la priorité aux voyages

entre les pays d’Afrique de l’Ouest et le pays

d’origine de l’institution.

Fondations privées

Il existe de nombreuses fondations privées

actives dans le domaine des arts en Afrique

de l’Ouest. Beaucoup de ces fondations sont

basées en Europe et aux États-Unis, et financent

des projets dans plusieurs secteurs artistiques.

La mobilité est soutenue par le bais de financement

de projets et de soutien institutionnel. Les

répondant·e·s ont cité les fondations suivantes :

Arts Collaboratory; African Art Trust; Culture at

Work; Electric South; la Fondation Calouste Gulbenkian

(Cap-Vert); la Fondation Ford; Hivos;

National Geographic Society; l’Organisation

internationale de la Francophonie (OIF).


48

Arts visuels

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tO liVE, we dIED, performance réalisée par Va-Bene Elikem

Fiatsi [crazinisT artisT] à la Fondation Camargo, Cassis, France,

mai 2019. Crédit photo Sara Farid.


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Arts visuels

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Mécénat

Les entreprises privées et les banques sont

également exploitées, surtout au Nigéria, pour

financer des événements et fournir un soutien

aux expositions et à la production. Par

exemple, la Coronation Bank et la GTB Bank

soutiennent des événements organisés par la

African Artists’ Foundation.

ONGs/Organismes de la société civile

Les répondant·e·s ont cité les ONGs suivantes

comme bailleurs de fonds : la Fondation

Heinrich-Böll; l’OSIWA et l’ADPP-Guinée-Bissau.

Festivals et manifestations

Les manifestations suivantes financent les

voyages des artistes sélectionné·e·s : Dak’Art

et AfroPixel; les Rencontres de Bamako et

Ségou’ Art – Festival sur le Niger; Lagos Biennal,

Lagos Photo Festival, et Art X Lagos; la Biennale

Internationale de Sculpture de Ouagadougou

(BISO) et les Rencontres internationales de

peinture de Ouagadougou (RIPO). Dans certains

cas, les fonds proviennent des administrations

publiques.

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IDENTIFICATION ET ANALYSE

DES OBSTACLES

Faible valorisation des arts

De nombreuses personnes interrogées ont

affirmé que les arts visuels n’étaient pas valorisés

en tant que pratiques culturelles, et que

ce manque d’intérêt et d’égard explique l’absence

de soutien de la part des organismes de

financement publics. Même dans les cas où

l’État dispose de structures permanentes pour

les arts visuels, ce soutien se limite généralement

à la production et à l’exposition de l’art

dit « classique ».

La dévalorisation des arts visuels signifie que

les artistes se sentent obligé·e·s d’entrer en

compétition les un·e·s avec les autres pour des

fonds limités. De plus, certain·e·s répondant·e·s

pensent que les arts visuels sont en concurrence

avec les autres arts, comme la danse, le cinéma,

la musique et le théâtre. Cette situation place

les artistes dans une situation de dépendance

à l’égard des touristes ou des marchés d’art à

l’étranger, et limite leur capacité à expérimenter.

TÉMOIGNAGE

« [À Lagos], il existe des galeries

qui ne présentent que des artistes

bancables, c’est-à-dire des artistes

qui vendront. Cela laisse très peu

de place à l’expérimentation. »

Jumoke Sanwo,

Artiste et co-fondatrice,

Revolving Art Incubator,

Nigéria

Enfin, les interdictions religieuses peuvent aussi

jouer un rôle dans la dévalorisation des arts

visuels, menant éventuellement à des cas de

censure.

Transport des œuvres d’art

Il n’y a pratiquement aucun soutien pour l’envoi

ou la réception d’œuvres d’art et d’équipement

technique au sein de l’Afrique de l’Ouest, ni vers

les autres régions. Il s’agit d’un défi de taille

pour les artistes peintres et sculpteur·trice·s,

qui ont besoin d’équipement pour créer et installer

leurs œuvres. Par conséquent, lorsque

les artistes et les institutions participent à des

foires d’art à l’étranger, beaucoup paient à la

fois pour leurs voyages et pour l’expédition de

leurs œuvres, dans l’espoir de compenser leurs

dépenses par la vente de leurs œuvres. Les

organisations sont par conséquent soumises à

une grande pression pour vendre les œuvres et

atteindre le seuil de rentabilité.

Pire encore, tout voyage comporte le risque

de voir les œuvres endommagées, voire même

confisquées par les autorités frontalières.

C’est le cas de l’artiste mauritanien Saleh Lo,

qui s’est vu confisquer ses toiles lors d’un

voyage transfrontalier; il n’a pu les récupérer

qu’en échange de pot-de-vins. L’artiste peintre

Tchiombiano (Niger) estime que les artistes

peuvent s’adapter à ces contraintes en créant

des toiles pliables. Cependant, cela peut affecter

la qualité des œuvres.

Financements des espaces

Souvent, les petits espaces indépendants

doivent choisir entre le financement de leurs

voyages ou la couverture de leurs dépenses de

fonctionnement. Face à ce dilemme, beaucoup

donnent la priorité au financement de leurs

espaces permanents, vu que ceux-ci leur permettent

au moins d’exposer leur travail pour un

public local.

Manque de formation en

administration culturelle

Il existe très peu de programmes de formation

en administration culturelle. Ce manque est ressenti

par les artistes qui jouent plusieurs rôles


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L’artiste Saleh Lo travaille sur l’œuvre Cheibani dans son studio

à Nouakchott, 2019. Photo avec la permission de l’artiste.

TÉMOIGNAGE

« Une galerie professionnelle,

c’est une galerie qui fait

sortir ses artistes, qui les fait

voyager […] pour les promouvoir

et ouvrir leurs réseaux. »

Koffi Yao, Galeriste et

Coordinateur général de la

Biennale des Arts pour

la Forêt et l’Environnement,

Côte d’Ivoire

à la fois—administrateur·trice culturel·le, commissaire

d’exposition et artiste—afin de développer

leurs carrières. Certain·e·s artistes ont

mentionné la difficulté d’être à la fois artiste et

entrepreneur·euse et affirment que l’appui d’un

personnel administratif spécialisé dans la gestion

des arts visuels faciliterait le processus de

demande de fonds de mobilité.


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La dominance de l’anglais

L’anglais est la langue internationale du monde

des arts visuels. Les artistes et les opérateur·trice·s

qui le maîtrisent sont donc mieux

équipé·e·s pour se tenir au courant des évolutions

dans le secteur culturel mondial et pour

remplir des demandes de résidences et de

fonds de mobilité.

Dépendance des bailleurs de fonds

Les artistes visuel·le·s et les commissaires sont

dépendant·e·s des soutiens des fonds étrangers

ou des entreprises. Or, il est commun que

les bailleurs spécifient les sujets à aborder ou

à ne pas aborder pour bénéficier de leurs programmes

de soutien. Cette situation engendre

un problème de méfiance à l’égard des soutiens

étrangers ou des entreprises commerciales.

Certaines personnes ont admis éviter certains

sujets dans leur programmation au gré de leurs

bailleurs de fonds. De nombreux·euses participant·e·s

à l’étude ont confié qu’ils et elles

doivent constamment faire des choix entre

les fonds publics et les fonds étrangers, suivant

leur impact sur leur liberté d’expression.

TÉMOIGNAGE

« Je souhaiterais qu’il y ait plus de

soutien gouvernemental [pour les

artistes], mais comme il n’y en a pas,

les entités privées sont plus présentes

et plus efficaces. Les instituts

de coopération étrangère financent

beaucoup, ce qui est regrettable

parce qu’ils déterminent souvent le

contenu [des œuvres] et les conversations

[autour d’elles]. Ils déterminent

ainsi quels types d’art sont

importants. »

Wura-Natasha Ogunji,

artiste, Lagos, Nigéria

TÉMOIGNAGE

« Être photographe et

entrepreneur, ce sont deux

choses différentes. »

Fatoumata Diabaté,

Photographe et membre

de l’Association des

femmes photographes

du Mali

Crise du covid-19

La précarité du secteur des arts visuels a été

mise en lumière par la pandémie du covid-19.

La plupart des gouvernements ouest-africains

ont fait très peu ou rien du tout pour fournir un

soutien financier aux artistes ou aux institutions.

Si toutes les personnes interrogées ont

vu leurs pratiques affectées par la pandémie,

la plupart des participant·e·s ont aussi vu ce

ralentissement d’activité comme un moment

pour repenser ou investir dans leurs pratiques,

que ce soit en décidant de créer de nouvelles

structures pour soutenir les arts ou en acquérant

de nouvelles compétences.

Alors que presque tous les organismes et les

artistes utilisent les médias sociaux pour partager

leurs programmes et leurs œuvres d’art,

certains organismes ont adapté leurs programmes

pour inclure une programmation plus

discursive ou interactive. Par exemple, Va-Bene

Elikem Fiatsi [crazinisT artisT] de la résidence

perfocraZe (pIAR), à Kumasi (au Ghana) a commencé

à diffuser en direct des artistes sur sa

page Instagram, tandis que RAW Material Company

(à Dakar) a lancé un podcast pour rester

en contact avec son public. La African Artists’

Foundation à Lagos a invité ses adhérent·e·s à

réfléchir à la préservation des objets et à traiter

leurs maisons comme un musée, en photographiant

et en partageant des images d’objets de

valeur personnels.


53

Arts visuels

TÉMOIGNAGE

BONNES PRATIQUES

Financement participatif

Certaines institutions et certain·e·s artistes se

tournent vers le financement participatif pour

payer leurs voyages ou réaliser des projets.

Par exemple, la résidence perfocraZe (pIAR) au

Ghana ambitionne de payer ses bénévoles à

l’aide des fonds récoltés par la plateforme numérique

Patreon. Les participant·e·s paient une

petite somme et reçoivent du contenu exclusif.

« Pour tout voyage, il est important

de connaître d’autres organisations.

Recevoir une invitation d’une autre

organisation facilite l’hébergement

et l’apprivoisement du contexte

culturel. Vous sortez de votre zone

de confort pour vous rendre dans

un lieu inconnu et entrer dans une

fonction professionnelle—vous

devez représenter votre fondation et

votre entreprise. La logistique, les

installations, l’équipement et les ressources

humaines sont donc vitales

pour un voyage. »

Nana Ama Nkansah,

Chargée de l’administration

et des opérations,

Fondation Nubuke, Ghana

Diffusion de l’information

ADPP est une ONG bissau-guinéenne qui, en

plus de son action humanitaire, a cartographié

les centres culturels de quartiers en mettant à

disposition des infrastructures et des services

dans le cadre de leur projet de promotion de

l’économie créative.

Corubal, une coopérative d’opérations de production

en Guinée-Bissau, s’intéresse également

à la diffusion des connaissances. Corubal crée

une newsletter mensuelle qui diffuse les événements

culturels dans un format facile à digérer.

Adaptabilité et partenariats locaux

Dans les pays où le soutien à la culture est

particulièrement défaillant, voire inexistant,

de nombreux·euses artistes et commissaires

s’associent à des hôtels et des restaurants

pour organiser des expositions. Par exemple,

il n’existe pas d’espace dédié aux arts visuels

en Sierra Leone. Le collectif d’artistes Le Barray

organise donc ses expositions (environ deux

par an) dans des espaces proposés par des restaurants

ou des hôtels. Si ces espaces ne sont

pas disponibles, l’atelier des artistes devient à

la fois un lieu de production et d’exposition.

Voyages de commissaires

RAW Material Company (Sénégal) inclut une

ligne pour les voyages dans son budget

annuel. Cependant, il arrive très souvent que

les membres de l’organisation soient invité·e·s

par des structures étrangères et que tous leurs

frais soient pris en charge. La fondatrice de

RAW Material Company, Koyo Kouoh, est une

commissaire bien connue et primée. Son nom

contribue à attirer des donateur·trice·s et des

invitations à des rencontres professionnelles. Il

en est de même pour Azu Nwagbogu, le fondateur

de la African Artists’ Foundation, qui voyage

à l’international et arrive ainsi à rencontrer des

gens avec qui il crée des liens. À la faveur de ces

contacts, il trouve des financeurs ou des partenaires

pour des projets.

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EXEMPLES DE PROJETS DE

MOBILITÉ À SUCCÈS

Mbaye Aissatou Fall (Guinée) est un graffeur

qui parvient à trouver une place pour

son expression visuelle dans la communauté

musicale des festivals hip-hop.

De manière générale, les graffeur·euses

trouvent des solutions créatives au manque

d’espace dédié aux arts visuels, parce

que les rues leur servent de galeries et de

musées. Le collectif de Mbaye Aissatou

Fall, Lassiry Graffiti, a créé un festival de

graffitis pour stimuler leur pratique. M. Fall

finance lui-même les voyages d’artistes des

pays voisins pour venir réaliser des peintures

murales publiques en Guinée.

Catchupa Factory – New Photographers

(Cap-Vert) est une résidence/atelier lancée

en 2013 et dédiée aux photographes

et artistes émergent·e·s des pays africains

de langue portugaise. Ils ont financé l’hébergement

et les voyages des artistes

participant·e·s. L’initiative a été lancée par

l’Associação Olho-de-gente (Association

des yeux du peuple) (AOJE) en 2013.

Koffi-Yao Célestin (Côte d’Ivoire) : Il y a des

artistes qui n’ont tout simplement pas

les moyens de voyager. Koffi-Yao Célestin

faisait partie d’un groupe d’artistes de

Côte d’Ivoire qui souhaitaient assister à la

Biennale de Dakar au Sénégal, mais qui

n’avaient pas les moyens de payer le prix du

billet d’avion. Ils ont donc décidé de traverser

le Mali en voiture pour se rendre à Dakar.

RECOMMANDATIONS

Plusieurs solutions ont été proposées en vue de

renforcer la mobilité artistique dans le secteur

des arts visuels.

Formation des commissaires

En plus des programmes éducatifs pour les

artistes, il serait judicieux de multiplier les opportunités

éducatives formelles et informelles pour

les commissaires d’exposition et les administrateur·trice·s

culturel·le·s. Ceux et celles-ci peuvent

contribuer à la structuration du secteur et créer

de nouvelles possibilités de voyages pour les

artistes et leurs œuvres.

Transparence

Les organisateur·trice·s devraient être clair·e·s

sur les indemnités journalières, les transports

sur place et le calendrier proposé. En somme,

l’animateur·trice doit être attentif·ve au confort

de l’artiste.

Soutien aux espaces indépendants

Plusieurs répondant·e·s ont rappelé l’importance

du soutien aux espaces et aux structures

indépendantes, qui souvent travaillent en lien

beaucoup plus rapproché avec les artistes,

connaissent de près les enjeux du terrain et les

besoins en matière de mobilité.

Couverture des frais d’expédition

Plusieurs artistes et structures ont rappelé l’importance

d’inclure la couverture des frais de

transport et/ou d’expédition dans le soutien à

la mobilité. Lorsque des artistes ou des institutions

participent à des foires d’art à l’étranger,

beaucoup paient pour l’expédition des œuvres

et leur voyage dans l’espoir de compenser les

dépenses par la vente de l’œuvre, ce qui met

la pression sur les organisateur·trice·s pour

vendre les œuvres à un prix rentable.


55

Danse

4.2.

DANSE

Chapitre rédigé

par François Bouda

HISTOIRE DE LA DANSE

EN AFRIQUE DE L’OUEST

L’histoire de la danse en Afrique peut être subdivisée en quatre

grandes temporalités. La première concerne la période précoloniale.

Il est de notoriété publique que la danse est présente

dans le vécu quotidien des communautés africaines et qu’elle

rythme les grands événements. Les formes de théâtralisation

dans les traditions africaines font intervenir à la fois la danse,

la musique et des éléments dramatiques dans l’espace public.

Ensuite, sous le joug colonial, la danse va connaître de profonds

bouleversements. En effet, les colons ont adopté une double

approche vis-à-vis des cultures africaines. Dans les colonies

francophones et anglophones, les danses « indigènes » ont

d’abord été interdites avant d’être instrumentalisées par l’autorité

coloniale. Dans les colonies lusophones, les représentations

spectacularisées furent introduites par les missionnaires catholiques

pour répandre la foi chrétienne et, par ricochet, pour soutenir

l’entreprise coloniale.

Troisièmement : dans le sillage du mouvement de la Négritude, le

Guinéen Fodéba Keïta, aidé du musicien guinéen Facelli Kanté,

crée en 1950 sa compagnie, nommée dès 1951 « Les Ballets

Africains de Fodéba Keïta ». Au lendemain de leur accession à


56

Danse

Aujourd’hui, mises à part les cérémonies

rituelles où la danse s’exprime encore sous sa

forme originelle, nous assistons à un processus

d’hybridation mettant les danses africaines en

dialogue avec les formes esthétiques occidenl’indépendance,

la majorité des pays africains

mettent en place diverses initiatives à vocation

nationaliste (ballets nationaux, musées nationaux,

semaines culturelles…). La danse, en particulier,

est utilisée comme un outil de fabrication

d’une identité nationale, de diplomatie culturelle

et de reconnexion avec la mémoire culturelle

précoloniale dans les pays francophones et

anglophones. Dans les pays lusophones, les

formes théâtralisées ont été mises au service de

la révolution contre le colon portugais.

Parallèlement, dès les années 1960, le phénomène

d’urbanisation en Afrique favorise le

brassage de différentes communautés et la

naissance d’orchestres musicaux modernes.

Ces derniers sont accompagnés par des danseur·euse·s

qui construisent de véritables chorégraphies.

Il en va ainsi du djandjoba, sorte de

farandole réservée aux femmes, mis en avant

par le groupe Bembeya Jazz de la Guinée; de la

danse Shakara qui accompagne l’afrobeat de

Fela Kuti; du highlife de la fin des années 1970

au Ghana et au Nigéria; du mbalax réinventé

par Youssou N’Dour dans les années 1980 au

Sénégal; et du ziglibity, adapté à la scène par

Ernesto Djedje en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui

encore, au gré des concepts musicaux qui

sont créés, dans la mouvance du zouglou et du

coupé décalé en Côte d’Ivoire ou du naija au

Nigéria, de nouvelles danses sont fabriquées

régulièrement.

Quatrième temps fort enfin. Au tournant des

années 1990, dans un contexte d’ouverture

démocratique en Afrique, la politique de coopération

française s’assigne une nouvelle mission

: œuvrer à la renaissance du continent. À

ce titre, le projet de « fabrication d’une danse

contemporaine » est mis sur pied (Bourdié

2013). Plusieurs initiatives majeures ont contribué

à l’évolution de ce mouvement, en particulier

dans les pays francophones : le Marché des

arts d’Abidjan (MASA) créé en 1993; la Biennale

de la danse de Lyon, intitulée « Mama Africa »;

les Rencontres Africalia; le réseau des centres

culturels français (qui organisaient des forma-

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TÉMOIGNAGE

« Je travaille sur comment habiter

les espaces publics. Nous avons

cette culture de la place publique

en Afrique. Tous mes projets portent

sur les espaces qui me font écho,

qui me touchent. »

Lassina Kone, Danseur,

chorégraphe et directeur

artistique du

Don Sen Folo – LAB,

Bancoumana, Mali

tions, des échanges culturels, des tournées en

Afrique, des stages de perfectionnement en

Europe, etc.). Le succès de la compagnie Salia

nï Seydou, dès sa création en 1995, a aussi été

un catalyseur pour nombre de créateur·trice·s

chorégraphiques africain·e·s.

Dans les pays anglophones, prédominent des

festivals pluridisciplinaires dans lesquels les

danses traditionnelles occupent une place

prépondérante. Isolés du reste des pays de

l’Ouest africain du fait de la langue portugaise,

le Cap-Vert et la Guinée-Bissau ne jouissent pas

du même dynamisme de leur création chorégraphique

que ceux-ci. Dans l’archipel de Cap-Vert,

la centralité de la musique pourrait en être la

cause. En Guinée-Bissau, trois facteurs pourraient

expliquer cette léthargie : la perception

négative du régime post-indépendant d’obédience

marxiste-léniniste des traditions folkloriques,

la surveillance policière de la part des

Portugais et la guerre coloniale.


57

Danse

tales. Cette forme métissée ainsi en construction

entraîne une mutation dans la perception

de la place et des fonctions de la danse dans

les sociétés africaines modernes. D’où l’urgente

nécessité de repenser en profondeur les

modes d’expression des danses africaines afin

de répondre aux aspirations des populations.

C’est là une voie de résolution de l’épineuse

question des publics et du marché de la danse

sur le continent africain.

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CIRCULATIONS ET

PÔLES D’ATTRACTION

La circulation des acteur·trice·s de la danse en Afrique de

l’Ouest s’organise autour de mouvements pendulaires entre

différents pôles d’attraction. La majorité des acteur·trice·s interrogé·e·s

empruntent principalement des voies de circulation

vers les pays suivants :

∙ Burkina Faso (CDC La Termitière et son Festival Dialogues de

corps; Festival international de danse de Ouagadougou (FIDO);

Espace Ankata et ses événements Simply the Best et Ankata

Coaching; In-Out Dance Festival; le projet Engagement Féminin

de la compagnie Auguste-Bienvenue)

∙ le Mali (Fari Foni Waati; Espace Donko Seko et son Festival

Dense Bamako Danse; Don Sen Folo et sa formation

XXIIe siècle; Festival BAM),

∙ le Sénégal (École des Sables, Festival Kaay Fecc, Festival

Duo Solo)

∙ la Côte d’Ivoire (MASA, Rencontres chorégraphiques d’Abidjan,

Festival Un Pas Vers l’Avant, Afrik Urban’Arts, Festival international

Jeune Public d’Abidjan).

Ensuite viennent des pays comme le Bénin (Centre Multicorps,

Marche internationale vers la danse, Festival She’s on Fire) et

le Nigéria (Dance Gathering, Trufesta). Enfin, clôturent la liste

des pays comme le Niger (Rue Danse Niger) et des pôles émergents

au Ghana (Théâtre national du Ghana, SheMotion) et au

Togo (Festival Nikaala, Danse traditionnelle et création d’aujourd’hui,

DTCA).


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Danse

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Les ateliers de formation constituent le premier motif de ces

déplacements, suivis des représentations de spectacles. Certain·e·s

enquêté·e·s se déplacent pour faire de la recherche

sur les danses traditionnelles des pays visités. Les résidences

de création commencent, elles, à s’amenuiser. Pour la danse

hip-hop, le Sénégal et le Bénin sont les destinations de prédilection,

généralement pour des compétitions ou des prestations.

En termes d’intensité, il ressort que la circulation des

acteur·trice·s chorégraphiques soutient un rythme relativement

acceptable : plus de 54% des personnes interrogées affirment

voyager entre deux et quatre fois par an, contre 20% pour les

privilégié·e·s d’entre eux dont la fréquence de voyages se situe

au-delà de la dizaine.

En termes de mobilité intra- et inter-régionale, c’est l’Afrique de

l’Ouest elle-même qui concentre l’essentiel des mouvements,

au regard du nombre pléthorique d’acteur·trice·s chorégraphiques

qui y circulent. La mobilité culturelle à l’intérieur des

pays existe mais se réduit très souvent à des actions sporadiques

de décentralisation, de médiation culturelle ou de participation

à des compétitions ou des cérémonies, ainsi qu’à des

programmes à vocation sociale.

La mobilité inter-régionale reste faible. Elle est dominée par

l’Afrique du Nord (le Maroc et la Tunisie notamment). Dans les

autres régions africaines, seuls quelques pays sont fréquentés

: Afrique centrale (Cameroun, Congo, RDC, Tchad, Gabon),

Afrique de l’Est (Ouganda, Kenya, Madagascar), Afrique australe

(Afrique du Sud, Mozambique, Zimbabwe).

L’expérience de mobilité des acteur·trice·s culturel·le·s

ouest-africain·e·s vers l’Europe ne concerne qu’une poignée

d’acteur·trice·s. La fréquence de leurs déplacements est néanmoins

importante, certain·e·s d’entre eux voyageant jusqu’à

plus de 40 fois par an (cas de Serge Aimé Coulibaly avec son

spectacle Kalakuta Republik). Les autres continents, en dehors

de l’Europe, sont fréquentés par une poignée d’acteur·trice·s

chorégraphiques à une fréquence relativement faible.

Une mise en parallèle des destinations fréquentées avec celles

souhaitées informe le désir d’aller vers une collaboration

intra-continentale plus intense. La majorité des acteur·trice·s

chorégraphiques interrogé·e·s citent en premier lieu les régions

les moins connectées à l’Afrique de l’Ouest, à savoir l’Afrique

australe (l’Afrique du Sud, principalement, puis le Mozambique,

le Zimbabwe) et l’Afrique de l’Est (l’Angola, l’Éthiopie, l’Ouganda


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Danse

Luciény Kaabral (Cap-Vert) présente le spectacle Nascer Kriola dans le cadre de

la 9 e Biennale des jeunes créée par la CPLP à Luanda. Crédit photo: Evandro Persona.

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et Madagascar). L’Afrique de l’Ouest est citée en dernier, après

l’Afrique du Nord, mais reste une destination prisée en raison de

son dynamisme. Si la participation aux festivals constitue le premier

motif de ce désir d’intensification des rapports aux autres

régions africaines, d’autres raisons sont tout aussi importantes.

Il s’agit de briser les barrières entre les aires linguistiques, de

décloisonner les régions africaines, réfugiées dans les frontières

tracées par les colonisateur·trice·s, de développer la danse là

où elle a une faible assise et enfin de favoriser l’interculturalité.

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Danse

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FINANCEMENTS DE LA MOBILITÉ

Instituts de coopération

Les organismes de coopération constituent les premières

sources de financements de la mobilité artistique. Ces « gatekeepers

», pour emprunter l’expression à Altaïr Després, « opèrent,

à différentes échelles, un contrôle de l’accès au marché chorégraphique

international » (2012). Les acteur·trice·s les mieux

structuré·e·s parviennent à obtenir des soutiens pour des projets

à gros budgets annuels ou pluriannuels de la part d’organismes

de coopération multilatérale comme l’Union européenne et de

fondations comme Doen, Culture at Work, Fondation eeg-cowles

et African Artists for Development (AAD).

Fonds et associations

Pour les fonds dédiés à la mobilité, les acteur·trice·s enquêté·e·s

citent en particulier AMA et la Fondation Prince Claus.

78% des enquêté·e·s affirment connaître ou avoir entendu parler

d’AMA, tandis que 58% d’entre eux et elles ont déjà adressé

des demandes de bourses de mobilité. Le fonds Africa Art Lines

a été cité par moins de cinq personnes.

TÉMOIGNAGE

« Nous devons faire en sorte de ne

pas dépendre à 80% des bailleurs

extérieurs car cela contribue à notre

fragilisation. Nous sommes assis

entre deux chaises, nous sommes

constamment dans la survie et dans

l’accueil de ce que les autres font. »

Gacirah Diagne,

Danseuse-chorégraphe, promotrice

culturelle et Présidente de

l’Association Kaay Fecc, Sénégal

Secteur privé

La part du secteur privé dans le financement de la mobilité

des artistes est très faible : seuls quelques acteur·trice·s parviennent

à obtenir des réductions sur les billets d’avion, voire

même des billets entiers. D’autres, en nombre très infime, ont

pu décrocher des contrats de sponsoring auprès de sociétés

de téléphonie mobile, d’hydrocarbures, de textiles, de fondations

privées (Fondation Calouste Gulbenkian, Cap-Vert) ou

d’associations : Society for Performing Art in Nigeria (SPAN),

Fonds Africain pour la Culture (AFC) et Réseau Kya (Fonds

Maaya au Mali).

Administrations publiques

Mises à part les rares bourses de mobilité octroyées à des

acteur·trice·s de la danse dans le cadre de leur formation de

façon aléatoire, les ministères de la culture des pays de la

sous-région ouest-africaine sont abonnés absents dans le financement

de la mobilité. En raison de la perception de la danse

dans l’imaginaire populaire comme un bien commun et chez le

politique comme une profession non porteuse, le soutien local à

la danse reste très faible, voire quasi-inexistant. La situation est


61

Danse

encore plus compliquée dans les pays où la danse n’est pas très

développée en tant que discipline professionnelle, c’est-à-dire

dans les pays lusophones et la majorité des pays anglophones.

Secteur indépendant

Les organismes d’attache des acteur·trice·s chorégraphiques

interrogés n’ont pas les moyens de soutenir la mobilité artistique.

La prise en charge des frais liés à la circulation des

acteur·trice·s est pratiquement totale lorsqu’il s’agit des

voyages à destination de l’Europe ou des autres continents,

de la part des organisateur·trice·s. En Afrique, depuis la crise

financière de 2008, la prise en charge de la mobilité dépend

de la capacité des festivals ou des acteur·trice·s invité·e·s à

mobiliser les financements. Ainsi, de plus en plus, on assiste

à un partage des coûts entre les deux entités ou carrément à

une couverture totale des frais de transport et de séjour par les

artistes invité·e·s.

IDENTIFICATION ET ANALYSE DES

OBSTACLES PRINCIPAUX

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Manque d’assignation et d’ancrage social

Pour beaucoup d’acteur·trice·s consulté·e·s, la danse souffre

d’une assignation sociale, qui serait à la base de tous les dérèglements

que nous connaissons dans le secteur. En plus d’être

considérée comme « une distraction », « la voie de la facilité »,

dans sa forme contemporaine, elle est perçue comme une

discipline « incomprise », « exotique », en somme la « danse

des Blancs ». Cette non-reconnaissance de la danse comme

un métier à part entière justifierait le désintérêt des pouvoirs

publics, du secteur privé et parfois des agent·e·s consulaires.

Parce qu’elle emprunte des voies de circulation principalement

situées en dehors du continent, la danse contemporaine souffre

d’un ancrage social fragile. Si leur renommée est retentissante

outre-Atlantique, la grande majorité des artistes chorégraphes

restent méconnu·e·s des publics locaux. Ce qui soulève la question

de l’absence d’un véritable marché local pour la danse.


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Danse

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Manque de producteur·trice·s

et d’équipement

L’absence de marché est aggravée par le

manque de producteur·trice·s, de tourneur·euse·s

et d’équipements (par exemple,

des tapis de danse, qui permettraient de faire

toutes sortes d’expérimentations au sol) et

l’hypercentralisation des espaces dans les

grands centres urbains.

Liberté artistique

La problématique de la liberté artistique dans

le domaine de la danse renvoie presque toujours

à la notion du « corps nu dansant ». Au

Burkina Faso, la programmation à la Triennale

Danse l’Afrique danse ! en 2016 du solo Spirit

d’Adonis Nébié et de Un Solo para Cinco du

regretté Augusto Cuvilas avait donné lieu à des

débats houleux entre la directrice de l’Institut

français de Ouagadougou de l’époque et les

directeurs artistiques de l’événement, bien que

les spectacles aient été bien accueillis par les

publics. Certain·e·s artistes rapportent avoir

été conseillé·e·s de couvrir le torse nu de leurs

danseur·euse·s.

TÉMOIGNAGE

« Petit à petit, beaucoup d'artistes

créatifs au Nigeria perdent l'essence

de leur créativité car leurs moyens

de survie proviennent d'organisations

et d'entreprises, qui les utilisent pour

faire la publicité de leurs produits à

des fins commerciales, mais au détriment

des idées originales et des objectifs

des artistes. La qualité de la

créativité des artistes se voit affectée

à son tour. Ils ne recherchent plus

la satisfaction artistique. Et cela tue

la véritable créativité basée sur la

recherche. »

Adedayo Liadi, Danseur,

chorégraphe, Directeur du

festival Trufesta et de

Ijodee Dance Center, Nigéria

Manque de financements et qualité

des spectacles

L’une des conséquences du manque de financements

est la tendance saillante des festivals

en Afrique de l’Ouest à ne programmer que des

compagnies locales ou celles capables de se

prendre en charge. Dans cette configuration, la

qualité des spectacles ne constitue plus un facteur

prédominant. Pour Serge Aimé Coulibaly,

les festivals deviennent ainsi « des lieux où la

danse existe tout simplement, sans chercher à

conquérir de nouveaux marchés et transformer

notre société ». Ayant en tête les frais liés aux

déplacements de leurs équipes et du décor, de

plus en plus de chorégraphes se mettent des

barrières dans le processus créatif. Ainsi, bon

nombre de spectacles sont de petite forme

(soli, duos, trios, quatuors), tandis que le décor

est volontiers léger, transportable ou facile à

acquérir sur les lieux de prestation. Les administrateur·trice·s

et les technicien·ne·s, quand

les compagnies en ont, sont le plus souvent

exclu·e·s des voyages. Une autre conséquence

de la faiblesse des financements pour la mobilité

est le risque de marchandisation des créations

artistiques et, par ricochet, d’émergence

des « entertainment artists », ce que déplore

Adedayo Liadi (voir témoignage).

Divisions linguistiques

La tendance pour les acteur·trice·s chorégraphiques

d’une même aire linguistique à collaborer

entre eux a été soulevée. Ainsi, les Francophones,

même issu·e·s de régions africaines

éloignées, sont plus enclin·e·s à travailler

ensemble qu’avec leurs voisin·e·s anglophones

ou lusophones. Globalement, la mobilité se

cristallise autour des scènes chorégraphiques

les plus dynamiques, celles-ci se situant majoritairement

dans les pays francophones.


63

Danse

TÉMOIGNAGE

« J’aimerais casser un peu cette

his toire de séparation qui existe

entre les zones linguistiques et aller

dans des pays où la danse n’est

pas encore développée ou dans les

pays qui ne sont pas connectés

au grand réseau de la danse. »

Marcel Gbeffa, Chorégraphe et

danseur, Directeur artistique du

Centre chorégraphique Multicorps,

Cotonou, Bénin

en ligne : campagne WAN Dance, cours de

danse « Corps et Gestes en Transe-en-danse »

développés par l’École des Sables, échanges

de bons procédés entre danseur·euse·s, la diffusion

de spectacles par Joyce Theater à New

York dont « Declassified Memory Fragments »

d’Olivier Tarpaga. Une belle chaîne de solidarité

a également été déployée : certain·e·s artistes,

mieux nantis, structures ou regroupements

d’artistes ont mis en place des fonds de solidarité.

C’est le cas de l’Association Mbomen au

Burkina Faso et de la Fédération ivoirienne de

danse (FID Accor’Danse).

Toutefois, certain·e·s enquêté·e·s avancent le

caractère irremplaçable du contact émotionnel

entre l’artiste et son public. Contrairement

aux autres disciplines, dont les acteur·trice·s

ont pu monétiser leurs contenus en ligne ou

qui ont reçu des fonds pour monter des campagnes

de sensibilisation sur le covid-19, les

acteur·trice·s de la danse, dans leur ensemble,

sont resté·e·s en marge.

Crise du covid-19

Du fait que la danse ne s’exprime pleinement

qu’au contact des publics, les restrictions de

liberté et la fermeture des théâtres lui ont ôté

toute possibilité de se déployer convenablement.

Pour les grands noms de la danse, les

dommages se chiffrent en millions de francs

CFA. Pour les jeunes, à l’instar d’Aïssatou Fall

M’Baye, manager du groupe Pokémon Gnakry,

« c’est un rêve qui s’est brisé », parce que c’était

la première fois qu’ils sortaient du continent.

Par-delà l’aspect matériel, l’impact de cette

pandémie est aussi psychologique, dans la

mesure où elle a affecté la capacité de création

des danseur·euse·s. Se profile alors à l’horizon

le risque de reconversion de certain·e·s artistes

chorégraphiques dans d’autres métiers ou celui

de la stigmatisation, dans les années à venir,

comme cela a été le cas avec la crise d’Ebola.

Mais, l’envers de la médaille, c’est la révolution

de la chaîne des valeurs provoquée par la pandémie.

Pour beaucoup, la maîtrise des outils

numériques changera l’avenir du secteur. On

assiste de fait à un foisonnement d’initiatives

TÉMOIGNAGE

« L’impact n’est pas toujours aussi

visible, parce qu’on voit souvent les

cachets perdus, mais l’impact est

aussi presque psychologique, car il

touche l’avenir même du secteur. »

Serge Aimé Coulibaly, Danseur

et chorégraphe, Faso Danse

Théâtre/Directeur de l’Espace

Ankata, Burkina Faso

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Danse

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Luciény Kaabral (Cap-Vert) présente le spectacle Nascer Kriola dans le cadre de la 9e Biennale des jeunes

créée par la CPLP à Luanda. Crédit photo : Evandro Persona.

BONNES PRATIQUES

Adaptabilité

Adedayo Liadi crée deux formes pour ses créations

chorégraphiques : l’une, très contemporaine,

destinée au marché international, l’autre

adaptée aux goûts du public nigérian.

Levée de fonds

Certain·e·s recourent au mécénat en sollicitant

de façon informelle des personnes de leur

entourage, qui participent aux frais de voyage.

D’autres investissent leurs économies, organisent

des ateliers de danse, donnent des prestations

au coin de la rue, montent des pectacles

pour des événements comme des dîners-galas

ou tiennent des commerces (salons de coiffure,

boutiques, etc.).

Réseautage

L’École des Sables encourage les « Sablistes »

à collaborer entre eux et elles et leur apporte,

parfois dans le cadre de son programme « Hors

les Murs », un appui avec la prise en charge des

chorégraphes formateur·trice·s. Le système de

recommandation auprès des pairs ou de transmission

de l’information favorise aussi la mobilité

des artistes. Des tentatives de formalisation

des réseaux se mettent progressivement

en place, avec le Réseau Engagement Féminin,

l’Association Mbomen au Burkina Faso, la

Fédération ivoirienne de danse (FID, initiée par

Georges Momboye), la Fédération ivoirienne

de danse Accor’Danse (FID Accor’Danse, initiée

par Hermann Yao Nikoko), l’association

Danse Ivoire Diaspora (DID) en Côte d’Ivoire et


65

Danse

récemment le Cercle/Réseau international des

chorégraphes d’Afrique et de la diaspora. Initié

par les chorégraphes Georges Momboye, Salia

Sanou et Vincent Harisdo, le cercle/réseau,

existant pour l’instant en ligne, est un lieu de

partage d’information et de rencontre ayant

pour mission de rassembler la grande majorité

des danseur·euse·s et chorégraphes africain·e·s

francophones, anglophones et lusophones.

EXEMPLES DE PROJETS DE MOBILITÉ À SUCCÈS

Le projet « L’Art de l’enseignement », mis en œuvre par le

CDC La Termitière, la Fondation eeg-cowles et l’École des

Sables, permet à une dizaine de danseur·euse·s de se former

à la pédagogie de la danse sur deux ans, au Sénégal et au

Burkina Faso.

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À l’initiative du collectif JUMP, dirigé par Souleymane Ladji

Koné, le projet One Step One Dream, s’est articulé autour

d’une série de laboratoires entre 2015 et 2017 et a réuni sept

danseur·euse·s du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal, sous

la direction artistique de quatre chorégraphes émergent·e·s.

Tous les voyages ont été effectués par voie terrestre. Depuis

2019, le collectif reconduit l’expérience avec le projet Siguifin

Afrique, qui va relier les trois pays et se dérouler en trois

temps forts, sous la direction artistique du chorégraphe

Amala Dianor.

∙ Financé par le Goethe Institut, et co-organisé par le CDC

La Termitière et le Goethe Institut de Ouagadougou, le

Tanzsalon a réuni en décembre 2019 à Ouagadougou une

vingtaine de personnes (chorégraphes, danseur·euse·s,

comédien·ne·s, chanteur·euse·s, administrateur·trice·s culturel·le·s)

du Burkina Faso, du Ghana, du Nigéria, du Sénégal,

du Mozambique, d’Allemagne, de France, des États-Unis

d’Amérique et de Colombie .

La reprise du Sacre du printemps, pilotée par la Fondation

Pina Bausch, Sadler’s Wells et l’École des Sables, a favorisé

la mobilité des danseur·euse·s africains, entre les auditions

à Abidjan et Ouagadougou, l’audition finale et la résidence

de création à Toubab-Dialaw au Sénégal.


66

Danse

RECOMMANDATIONS

Réintégration de la danse à l’espace public

Certains enquêté·e·s, à l’instar d’Aguibou

Bougobali Sanou et de Lassina Kone, ont proposé

de revenir à la voie africaine de représentations,

en replaçant la danse dans son

contexte initial, c’est-à-dire l’espace public.

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TÉMOIGNAGE

« Les jeunes trouvent des

solutions pour exister, en

réponse au manque d’opportunités

pour aller en

Europe où se trouve le vrai

marché de la danse. »

Salamatou Diéné,

Administratrice culturelle,

Directrice déléguée du

Centre de développement

chorégraphique la

Termitière, Burkina Faso

Formation et encadrement professionnel

Il faudrait mettre en place des programmes

spécifiques dédiés à l’encadrement des

danseur·euse·s, pour les amener à prendre

conscience de ce qu’il faut pour développer

leur carrière, mais aussi à leur formation sur la

recherche des financements et l’utilisation

du numérique. Un enquêté a proposé

que les jeunes diplômé·e·s sans emplois

soient mobilisés pour former un réseau

d’administrateur·trice·s culturel·le·s. Par

ailleurs, il apparaît important aux yeux de

certain·e·s acteur·trice·s de favoriser également

la mobilité des producteur·trice·s

et des diffuseur·euse·s sur le continent

africain.

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67

Musique

4.3.

MUSIQUE

Chapitre rédigé par

Luc Mayitoukou

HISTOIRE DE LA MUSIQUE

EN AFRIQUE DE L’OUEST

TÉMOIGNAGE

« La musique c’est le

voyage, le partage, la rencontre

de l’autre. »

Rokhaya Daba Sarr,

Directrice du Festival

Africa Fête, Sénégal

La musique en Afrique de l’Ouest ne représente pas simplement un art

de divertissement, mais bien un héritage commun fortement lié à l’histoire

des pays de la sous-région. Véritable langage universel, elle permettait

aux griots de perpétuer de génération en génération l’histoire des

familles, des castes et des royaumes. La musique était et est encore celle

qui accompagne tous les actes de la vie quotidienne, des cérémonies aux

chants de travail et aux berceuses, pour ne nommer que quelques-unes

de ses manifestations.

L’environnement musical ouest-africain au cours du 20 e siècle est dominé

par une réelle fusion de styles influencée par la rumba et le soukous

congolais, ainsi que les apports rythmiques du calypso, du jazz, de la

salsa, du soul et du reggae importé par la diaspora africaine. En intégrant

les instruments hérités de la colonisation (dont la guitare et les

saxophones), les artistes réinventent les musiques traditionnelles locales.

Par ailleurs, dans les années d’indépendance des pays de l’Afrique de

l’Ouest, les troupes, orchestres et ballets nationaux—fruits d’une volonté

des nouveaux gouvernements de mettre en avant la culture au cœur de

l’identité des nations—ont progressivement intégré les instruments traditionnels

locaux et les langues vernaculaires dans les créations musicales.

C’est ensuite dans les années 1980 et 1990 que l’Afrique de l’Ouest

voit émerger sur la scène internationale des artistes de renom comme

Youssou N’Dour, Salif Keïta et Baaba Maal. Ceux-ci deviennent de véritables

ambassadeurs de la sous-région en signant avec des compagnies

majeures, la plupart en Europe. Ils cheminent avec ces labels jusqu’au

moment où le choix d’un retour et d’un développement dans leurs pays

d’origine se révèle être un besoin et une nécessité. C’est à partir de ce

moment que l’on voit se développer de véritables studios d’enregistrement


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Musique

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TÉMOIGNAGE

« Un promoteur culturel ou un directeur

artistique de festival doit aller

de festival en festival, de résidence en

résidence, de salon en salon ou de

biennale en biennale pour trouver des

plateformes d’expression, acquérir

de nouveaux procédés, élargir son

carnet d'adresses et travailler sur

sa programmation. »

Mawuto Dick,

promoteur et directeur, Directeur

de Espace Culturel LEVEL,

Togoville Jazz, Lomé, Togo

aux normes internationales, d’espaces culturels ou de salles

de spectacles, et bien entendu, de plusieurs autoproductions

musicales. Ces différents investissements, dont certains

existent encore aujourd’hui, ont permis d’augmenter non seulement

la capacité de production discographique, mais ont fortement

contribué à la diffusion du spectacle vivant par l’accueil

d’artistes dans ces différentes salles.

Le rayonnement local et international de la musique sénégalaise

(Youssou N’Dour, Ismaël Lô, Baaba Maal), guinéenne (Mory

Kanté, Sékouba Bambino...), malienne (Salif Keïta, Boubakar

Traoré, Oumou Sangaré…), béninoise (Angélique Kidjo), ivoirienne

(Alpha Blondy, Aïcha Koné), nigériane (Seun Kuti, Davido,

Flavor, Yemi Alade…), entre autres, a définitivement placé la

musique à la place d’ambassadrice de la culture de ces pays.

La musique ouest-africaine s’est aussi affirmée grâce au succès

d’orchestres mythiques et panafricains comme Africando

et Orchestra Baobab; tous les deux ayant hérité des influences

musicales cubaines. Les deux pays lusophones de l’Afrique de

l’Ouest, le Cap-Vert et la Guinée-Bissau, partagent non seulement

la langue créole mais aussi et surtout différents rythmes

musicaux tels que la morna, le funana, la coladera et le batuque.

Les échanges et les collaborations musicales sont fréquentes

entre les deux pays, à l’instar du projet All-Star Band Bandé

Gamboa, qui rassemble des artistes de la Guinée-Bissau et de

Cap-Vert à travers un album reprenant les anciens succès des

deux pays.

L’écosystème de la musique en Afrique de l’Ouest

peut aujourd’hui se résumer à une programmation, à

petite fréquence, d’artistes très populaires dans les

villes (très souvent grâce au sponsoring de grandes

sociétés commerciales); à des spectacles d’artistes

de grande notoriété, aussi à une très faible fréquence

et très souvent à l’occasion des grandes fêtes (fin

d’année, célébrations nationales et toujours grâce au

sponsoring); et enfin à la programmation plus régulière

d’artistes reconnu·e·s ou en développement, principalement

dans les festivals qui bénéficient d’appuis

locaux ou internationaux à la mobilité ou à l’organisation.

De fait, si les artistes de grande notoriété se

produisent surtout sur les scènes nord-américaines

et européennes, les artistes indépendant·e·s se sont

créé un marché intérieur dans la sous-région. Pour

l’ensemble de ces artistes, il est constaté une hausse

des prix de vente dès lors qu’ils ou elles se déplacent

en dehors de leurs pays d’origine, où les coûts sont

plus souples, permettant ainsi une fréquence plus élevée

de prestations.


69

Musique

CIRCULATION ET PÔLES

D’ATTRACTION

Qualifiée de très dynamique, la mobilité dans

la filière musicale en Afrique de l’Ouest se

concentre surtout dans les grands festivals

musicaux, tels que le festival de Jazz de

St Louis, le Festa 2H et le festival Africa Fête

au Sénégal; le Festival sur le Niger de Ségou

et le Sélingué festival au Mali; l’Assalamalekum

en Mauritanie; le FEMUA en Côte d’Ivoire; le

Felabration au Nigéria, l’Afro Nation au Ghana,

Jazz à Ouaga au Burkina Faso. On citera en

outre les grands marchés que sont le Marché

des arts du spectacle d’Abidjan (MASA), où

la musique représente la plus grande partie

de la programmation, et Atlantic Music Expo

au Cap-Vert. Avec les festivals, ces marchés

sont les principales destinations d’artistes et

d’opérateur·trice·s culturel·le·s du fait de leur

programmation internationale et de leur capacité

à prendre en charge les frais de transport

internationaux.

À côté de ces grands événements, plusieurs

artistes de différents pays s’associent pour

la création d’œuvres musicales, à travers des

résidences de création, ou encore pour participer

à des ateliers de formation. Bien que peu

nombreuses, ces différentes collaborations et

ateliers sont l’objet de déplacements d’artistes

et d’acteur·trice·s culturel·le·s entre différents

pays de l’Afrique de l’Ouest.

Les tendances de la mobilité du secteur de la

musique en Afrique de l’Ouest suivent en grande

partie les divisions entre aires linguistiques.

Ainsi, en dehors d’artistes très populaires, les

artistes nigérian·e·s, ghanéen·ne·s, sierra-léonai·se·s

et libérien·ne·s sont peu présent·e·s

dans les festivals des pays francophones de

l’Afrique de l’Ouest. Dans le sens contraire, les

artistes des pays francophones se déplacent

très rarement dans les pays anglophones de

la région. Dans l’aire francophone, la mobilité

est généralement orientée vers quelques pays

majeurs que sont le Sénégal, la Côte d’Ivoire,

le Mali, le Nigéria et le Burkina Faso. Cela s’explique

par la présence de grands festivals (cités

ci-haut) et de marchés tels que le MASA.

Le Bénin et le Togo entretiennent un flux

constant de circulation d’artistes. Tous deux

bénéficient d’un réseau local important de lieux

de représentations fait de petites salles, d’espaces

culturels et surtout de restaurant-bars

équipés de conditions techniques et logistiques

pour les concerts. Ce sont eux qui aimantent

les projets de mobilité, de même que les festivals

AfricaRythm au Togo et URBAN AFREEKA

(Festival des Cultures Urbaines) au Bénin.

Le Niger et la Mauritanie ne représentent pas

une destination régulière d’artistes musicien·ne·s,

en dehors de rares festivals. Le Festival

Assalamalekum en Mauritanie et le Sahel

Festival au Niger représentent à eux seuls environ

60% de la programmation musicale internationale

dans leurs pays respectifs.

La Guinée, quant à elle, s’illustre dans la programmation

de grands événements musicaux

qui accueillent principalement des artistes très

populaires de l’Afrique de l’Ouest et de la diaspora

africaine. Les artistes guinéen·ne·s sont

aussi très présent·e·s dans les pays limitrophes,

qui abritent de fortes communautés guinéennes.

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Musique

Le Libéria et la Sierra Léone, grâce à leur proximité,

observent une circulation d’artistes et

de professionnel·le·s soutenue. En outre, ces

pays brillent tous les deux par une absence

de mobilité vers la majorité des autres pays de

l’Afrique de l’Ouest, cela malgré la présence du

All Liberian MusicFest et du Freetown Music

Festival. La Gambie, quant à elle, totalement

enclavée par le Sénégal, enregistre essentiellement

une mobilité d’artistes en provenance

du Sénégal et du Burkina Faso.

L’on observe une très faible circulation d’artistes

de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert vers les

pays de la sous-région, ces derniers étant très

orientés vers une diffusion en Europe et principalement

au Portugal. Malgré la popularité de la

musique cap-verdienne et bissau-guinéenne au

Sénégal, les musicien·ne·s capverdien·ne·s se

produisent assez rarement au Sénégal. À l’inverse,

il est très rare de voir des artistes en provenance

des pays de la sous-région se produire de

façon régulière au Cap-Vert ou encore en Guinée-

Bissau, sauf à quelques rares occasions et pour

des artistes majeurs, lors de festivals importants

au Cap-Vert comme le Kriol Jazz Festival ou

encore le Gamboa Festival.

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La mobilité des acteur·trice·s de la musique

entre l’Afrique de l’Ouest et les autres sous-régions

africaines existe bien mais est fortement

impactée par les coûts exorbitants des transports

aériens. Vers l’Afrique centrale, les flux les

plus fréquents sont vers le Congo, le Gabon,

la Guinée Équatoriale et le Cameroun. Vers

l’Afrique australe, les flux les plus fréquents sont

ceux des artistes nigérian·e·s vers l’Ouganda, le

Zimbabwe, la Tanzanie et l’Afrique du Sud. Vers

l’Afrique de l’Est, les flux sont très faibles et ne

concernent en général que quelques artistes en

tournée régionale dans le réseau des Alliances

Françaises et des Instituts français, ou encore

programmés dans quelques festivals à Djibouti,

en Éthiopie ou au Soudan. Vers l’Afrique du Nord

les têtes d’affiches et les jeunes artistes reconnu·e·s

au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en Guinée et

au Mali sont régulièrement programmé·e·s, surtout

à l’occasion de grands festivals au Maroc,

en Tunisie ou en Algérie.


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Musique

TÉMOIGNAGE

« Nous aimerions bien visiter toutes

les manifestations culturelles du

continent africain et d’ailleurs pour

découvrir, rencontrer d’autres

artistes et professionnels, saisir des

opportunités de programmation

des artistes, tisser de nouveaux

partenariats, etc. »

Dans le sens contraire, le flux d’artistes musicien·ne·s

vers l’Afrique de l’Ouest provient principalement

de l’Afrique centrale, en particulier

vers les pays francophones. La circulation d’artistes

musicien·ne·s d’Afrique australe, du Nord

et de l’Est reste encore très rare, même s’il faudrait

noter la programmation de musicien·ne·s

de jazz sud-africain·e·s sur les festivals de jazz

en Afrique de l’Ouest.

Rokhaya Daba Sarr, Directrice

du Festival Africa Fête, Sénégal

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Saintrick, artiste musicien sénégalais se produisant

au Festival sur le Niger. Crédit Photo: TDilly.


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FINANCEMENTS DE LA MOBILITÉ

Administrations publiques

Bien que certains fonds gouvernementaux existants prennent

en compte la mobilité, celle-ci ne bénéficie pas d’une ligne budgétaire

prioritaire et dans certains cas elle est inexistante. La

musique ne fait l’objet d’aucun fonds spécifique.

Fonds et associations

Les répondant·e·s ont cité les associations et fondations suivantes

comme bailleurs de la mobilité : Africa Art Lines; Art

Moves Africa; et le Fonds Africain de la Culture.

Coopération bilatérale et multilatérale

L’un des traits d’union de la mobilité du secteur musical

en Afrique reste bien le réseau des Institut français et des

alliances françaises. En Afrique de l’Ouest, ce réseau est l’un

des seuls à programmer des artistes francophones dans les

pays lusophones et vice-versa, ou encore des artistes francophones

dans les pays anglophones, à l’occasion des tournées

internationales qu’il organise. Les répondant·e·s ont également

cité : le SCAC (Service de Coopération et d’Action Culturelle);

le réseau du Goethe Institut et le réseau du British Council.

TÉMOIGNAGE

« Plusieurs villes de l’Afrique

de l’Ouest peuvent être reliées

par la route. Je les utilise toute

l’année pour aller sur les festivals

au Mali, en Côte d’Ivoire,

au Ghana, au Burkina Faso…

c’est vraiment l’alternative aux

coûts importants des billets

d’avion et une bonne solution

pour organiser des tournées

dans cette sous-région. »

Sasha Ganguin,

journaliste culturel, Ghana

Secteur privé et sponsoring

Les organisateur·trice·s d’événements s’appuient essentiellement

sur la participation de partenaires commerciaux sur

la base de sponsoring. Les sociétés de téléphonie mobile

telles qu’Orange et MTN, ou encore les sociétés du secteur

de l’alimentaire telles que Nescafé, Coca Cola, sont très présentes

dans ce genre de partenariats avec différents organisateur·trice·s

d’événements. Cependant, elles ne s’engagent

souvent que dans les cas d’une programmation d’artistes très

populaires, excluant ainsi toute une catégorie d’artistes.

Festivals et événements

Les manifestations suivantes financent occasionnellement les

voyages des artistes invité·e·s : le Festival Africa Fête au Sénégal;

le Festival Assalamalekum à Nouakchott en Mauritanie; le Festival

Jazz à Ouaga au Burkina Faso; le FEMUA (Festival des

Musiques Urbaine d’Anoumabo) en Côte d’Ivoire; le Festival sur

le Niger à Ségou au Mali et le MASA (Marché des Arts du Spectacle

d’Abidjan).


73

Musique

IDENTIFICATION

ET ANALYSE

DES OBSTACLES PRINCIPAUX

Manque de financements

La rareté des aides à la circulation reste pour

plusieurs organisateur·trice·s un frein important

à la mobilité. Le montage des dossiers des

demandes de financement et le nombre souvent

restreint des bénéficiaires des subventions

ou des bourses constituent des freins à l’accès

aux financements.

Effectifs élevés

L’effectif habituel des groupes de musique est

au-dessus de 6 personnes sur scène. En plus

de ces artistes musicien·ne·s, il faudrait compter

le personnel qui s’y attache, c’est-à-dire le

ou la manager, les technicien·ne·s et les régisseur·euse·s.

Même si les conditions d’accueil

permettent souvent d’accueillir des groupes de

8 à 12 personnes, les coûts des transports, eux,

flambent avec ces nombres. Très souvent les

groupes se voient obligés de réduire au maximum

leurs effectifs pour répondre à une programmation,

au risque même d’altérer la qualité

de leur prestation.

Langue

De plus, les barrières linguistiques ont visiblement

un impact sur la présence d’artistes francophones

dans certains pays anglophones et

lusophones de l’Afrique de l’Ouest. À l’inverse,

les questions linguistiques ne posent aucun problème

à la circulation des artistes anglophones

ou lusophones vers les pays anglophones.

Crise du covid-19

La pandémie du covid-19 est venue stopper

net l’ensemble des manifestations musicales

en Afrique de l’Ouest. Touché de plein fouet, le

secteur musical a connu des pertes énormes en

raison de l’impossibilité pour ses acteur·trice·s

de se déplacer en raison de la fermeture des

frontières et de l’interdiction de se produire ou

de participer à diverses rencontres sur le continent.

Cette situation d’immobilisme forcé a un

impact négatif conséquent non seulement sur

les artistes, qui dès lors sont privé·e·s de leurs

principaux revenus, mais aussi sur les professionnel·le·s

de la culture (organisateur·trice·s

d’événements, agent·e·s, managers…). Le secteur

de la musique, particulièrement touché par

cette situation, a bien essayé de minimiser les

effets de ces restrictions par la proposition de

spectacles sur Internet. Plus un besoin de visibilité

qu’une solution de remplacement, cette

forme de diffusion a bien permis de mettre en

exergue l’importance de la mobilité et des spectacles

en live, principale source de revenus pour

ce secteur. Bien que plusieurs États aient réussi

à mettre en place des fonds de soutien pour

le secteur (Sénégal, Burkina Faso, Guinée…),

le manque à gagner pour les artistes et les professionnel·le·s

ne peut pas encore être comblé

par ces seuls appuis.

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Awa Maïga, artiste malienne en spectacle au Centre Culturel Koré.

Crédit photo : Luc Mayitoukou


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Musique

BONNES PRATIQUES

La mutualisation des ressources

Le Projet Hyp-Hop Harmony, désormais

LPU (la Plateforme Urbaine), regroupe sept

structures au Sénégal, en Mauritanie, en Gambie

et au Mali, dont cinq festivals : Africulturban

(Sénégal) – ZAZA Prod (Mauritanie), Agadir

Live (Maroc) – Guédiawaye Hip Hop (Sénégal),

Djagualeya Music (Mali) – Team Gom Sa Bopa

(Gambie) et la Maison des cultures urbaines

(Sénégal). Les structures ont opté pour une

mutualisation des revenus, permettant non

seulement de partager des programmations,

mais aussi de faire circuler des artistes. Ce

projet, comme l’explique Limam Kane Monza,

Directeur du festival Assalamalekum, permet

de créer des ponts entre les artistes de

ces différents pays en les amenant à se rencontrer

sur différents événements identifiés à

travers des échanges et des rencontres artistiques.

Réunis dans une même plateforme,

les structures porteuses de ces projets s’associent

dans la recherche de partenariats.

L’harmonisation des dates

Un second exemple est celui des festivals Jazz

de St Louis au Sénégal et Jazz à Ouaga au

Burkina Faso, qui ont commencé à harmoniser

les dates de leur tenue afin de permettre une

circulation des artistes programmé·e·s entre

les deux événements. Il s’agit d’une mutualisation

de ressources et de partenaires qui permet

une réduction des coûts d’organisation. C’est

le cas des éditions 2019 de ces deux événements,

où certain·e·s artistes, à l’instar de la

bassiste ivoirienne Manou Gallo, ont pu se

produire dans les deux festivals. Cela a été

rendu possible grâce à un partage des coûts

de transports internationaux.

Numérique

En plus d’une utilisation grandissante de la distribution

digitale de la musique ouest-africaine,

grâce à la présence de plusieurs distributeurs

numériques (The Orchard, Believe, MuzikBe,

Deedo, etc.), le covid-19 a poussé plusieurs

artistes à la diffusion de leurs spectacles en

ligne. C’est le cas du festival Yakaar ou encore

du projet WAN Show 2.0, parrainé par Youssou

N’Dour, qui a permis de diffuser des centaines

de prestations musicales.

TÉMOIGNAGE

« La mutualisation des

ressources autour d’un

projet, unissant plusieurs

structures ou festivals

de différents pays, est

une bonne solution pour

soutenir la circulation

des artistes du secteur

de la musique. »

Limam Kane Monza,

Directeur du festival

Assalamalekum et

Vice-Président d’Arterial

Network, Mauritanie

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Musique

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EXEMPLES DE PROJETS DE

MOBILITÉ À SUCCÈS

Le groupe sénégalais Sahad and the Nataal Patchwork bénéficie

depuis quatre années d’un développement sur l’international

et principalement en Europe. Le groupe a déjà pu

se produire en Tunisie aux Journées Musicales de Carthage

où il a remporté le Tanit d’Or, la plus haute distinction de

cet événement. C’est sur cette lancée que le groupe se fait

sélectionner au Salon ACCESS organisé à Nairobi par Music

In Africa. Combinant les recettes d’une campagne de financement

participatif et de trois bourses AMA pour trois de

ses musicien·ne·s, le groupe se déplace à Nairobi pour un

showcase qui va lui permettre de monter une longue tournée

en Europe en 2019.

Le collectif Jokko regroupe cinq rappeuses originaires du

Sénégal, de la Mauritanie, du Maroc et du Mali. Initié en 2014,

ce projet est devenu une véritable plateforme d’échange qui

permet aux artistes sélectionnées chaque année de créer

un spectacle dans l’un des pays de la sous-région et de le

présenter ensuite dans plusieurs festivals. Ainsi donc les

artistes féminines Amy Yerewolo (Mali), Soultana (Maroc),

Ebene (Mauritanie) et Fatim DJ Zeyna (Sénégal) ont pu se

déplacer et se produire au festival Festa 2H au Sénégal, au

Festival sur le Niger au Mali et au L’Boulvard au Maroc après

une résidence de création à Dakar au Sénégal.

TÉMOIGNAGE

« Il faut mettre en place

un partenariat publicprivé.

Les entreprises et

sociétés, par le biais

de l’État, doivent accompagner

les artistes et

acteurs culturels qui ont

des projets de tournées

à l’international ou qui

doivent représenter leurs

pays lors de manifestations

culturelles sur le

continent. »

Initié par l’institut Korê des Arts et Métiers (IKAM) de Ségou,

Qualité Korê est un programme de résidences artistiques,

de coaching et de formation de jeunes artistes malien·ne·s

dans les disciplines de la musique et du théâtre. Sous la

direction de l’artiste Saintrick, les artistes lauréat·e·s de

ce programme dans la discipline Musique (Orchestre Korê

Yeelen, Aw Maïga, Salomé Démbelé, Gogo Ouane, Fardo)

sont chaque année programmé·e·s dans différents festivals

comme le MASA à Abidjan et le festival Nsangu Ndji Ndji à

Pointe-Noire au Congo. Ce programme est chaque année

financé par la fondation Festival qui s’associe avec différents

festivals en Afrique pour la mobilité des artistes bénéficiaires.

Lassine Koné, Président

de l’Association Cultures

Ensembles, Guinée


77

Musique

La prise en compte de la mobilité dans les

différents fonds de soutien existants

Les différents fonds sectoriels et généraux existants

pourraient dégager une ligne spécifique

à la circulation, notamment pour la présence

d’artistes musicien·ne·s dans les grands marchés

et salons de la musique (Visa For Music au

Maroc, Atlantic Music Expo au Cap-Vert, MASA

à Abidjan en Côte d’Ivoire) ou encore dans les

grands événements et festivals de musique.

RECOMMANDATIONS

La mise en place de fonds spécifiques

à la circulation au niveau national

Au vu des manquements en matière de soutiens

publics à la mobilité, plusieurs répondant·e·s

recommandent la mise en place de fonds spécifiques

destinés uniquement à la prise en charge

des transports internationaux pour le secteur

de la musique, ou plus globalement, du secteur

des arts et de la culture.

L’accès aux formations et au renforcement de

capacités sur la diffusion du spectacle vivant

La diffusion du spectacle vivant requiert la

connaissance de certaines informations et

d’une méthodologie. Les programmes de formation

dans les techniques de booking sont

peu nombreux et font donc l’objet d’une grande

demande.

L’adaptation des critères d’éligibilité

des fonds de mobilité

Nombre de répondant·e·s ont cité l’importance

de l’adaptation des critères aux réalités

du secteur de la musique, notamment la prise

en compte du nombre moyen des groupes de

musique. L’éligibilité des entreprises culturelles,

des festivals et des professionnel·le·s

de la musique aux différents fonds d’aide à la

mobilité serait aussi la bienvenue. Enfin, il serait

avisé d’envisager la prise en compte des transports

terrestres dans les aides à la mobilité,

ceux-ci étant souvent les plus avantageux pour

les groupes de musique.

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Théâtre et cinéma

4.4.

THÉÂTRE

ET

CINÉMA

Chapitre

rédigé par

Espéra

Donouvossi

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HISTOIRE DU THÉÂTRE ET DU CINÉMA

EN AFRIQUE DE L’OUEST

En Afrique de l’Ouest, le théâtre et le cinéma

occupent une place importante dans les industries

culturelles et créatives. Ce constat se justifie

à travers les dynamiques de réseautage,

de diffusion et de distribution qui traversent la

région et qui sont devenues des rendez-vous

incontournables pour divers acteur·trice·s et

professionnel·le·s du cinéma et du théâtre en

Afrique. Que ce soit le MASA (Marché des Arts

du Spectacle d’Abidjan) en Côte d’Ivoire, ou

le FESPACO (Festival panafricain du cinéma

et de la télévision de Ouagadougou) et les

Récréatrales au Burkina Faso, ou encore le

FITHEB (Festival International du Théâtre au

Bénin), ces événements contribuent à renforcer

l’intégration culturelle dans la région.

L’Afrique a été présentée par les grand·e·s

historien·ne·s et ethnologues, tels qu’Amadou

Hampâté Bâ, comme détentrice d’une riche

culture de l’oralité. Cette oralité prend généra-


79

Théâtre et cinéma

lement la forme d’une construction poétique et

scénique pratiquée au quotidien, que ce soit à

travers le mythe, le conte, les palabres, le chant

traditionnel ou les rites. Ainsi donc en Afrique,

comme le dit si bien Julien Mbwangi Mbwangi,

« une soirée au village est un phénomène artistique

total intégrant dans la même structure

tous les éléments de la géométrie scénique,

des ressources linguistiques et ludiques, avec

la participation collective de la communauté

tout entière » (2015).

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Photo de scène à Cotonou en 2017. Crédit photo: Tognidaho


80

Théâtre et cinéma

À l’ère de la colonisation, le théâtre occidental

est introduit en Afrique de l’Ouest. À ses

premières heures, il est utilisé à des fins plus

sociales qu’artistiques. On voit se dessiner

deux tendances. D’aucuns utilisent le théâtre

pour rappeler et glorifier les actes historiques :

au Sénégal, au Mali et au Niger par exemple,

ce sont les griots traditionalistes qui, dans une

poéticité légendaire, déclament des louanges

devant un public bien attentionné. D’autres

par contre utilisent le théâtre pour dépeindre

le quotidien à travers des satires à versant

socio-politique. Ces pièces dénonceront la

condition subordonnée de la femme, la question

de la dot, la polygamie et le lévirat, entre

autres problèmes sociologiques.

Tout en se déployant sous plusieurs formes et

en affirmant son utilité sociale, le théâtre sera

modernisé, professionnalisé et structuré, à

l’aide d’accompagnements institutionnels et

financiers. Il acquerra ainsi un grand pouvoir

non seulement socio-politique mais aussi économique

à travers son industrialisation. Cette

dernière est rendue possible grâce à la prise en

compte du théâtre dans les politiques publiques

dans le domaine des arts. La création d’écoles

de théâtre, de programmes de résidence de

création dans plusieurs pays d’Afrique et le

financement public sont des instruments qui

ont participé à la professionnalisation et à l’industrialisation

du secteur du théâtre en Afrique.

Les festivals deviennent des plateformes de distribution

et de diffusion, et surtout de rencontre.

S’il entretient des liens privilégiés avec le

théâtre, le cinéma en Afrique de l’Ouest possède

une histoire distincte. Le premier contact

entre le cinéma et le continent africain a eu lieu

dès 1896, soit un an après la création du 7 e art.

En 1906, les Nigérian·e·s tournent leurs premiers

films. La réalisation du premier court

métrage du réalisateur Ousmane Sembene,

Borom sarret (1963), marque un tournant décisif

dans le développement du cinéma africain.

En 1969, la première édition du FESPACO voit le

jour au Burkina Faso. Elle réunira cinq pays africains

autour de 24 films présentés. L’Afrique de

l’Ouest devient ainsi le hub du cinéma africain

avec à sa tête le Sénégal et le Burkina Faso et

leur cinéma à la fois artistique et engagé.

Dès les années 90, une nouvelle industrie

cinématographique naît dans les pays anglophones,

notamment au Nigéria et au Ghana,

où l’on assiste à l’avènement des vidéos qui

viennent booster l’industrie cinématographique.

Le phénomène prend son envol au Nigéria

quand le régime dictatorial de Sanni Abatcha

(1993 – 1998) met au chômage des techniciens,

cadreurs, monteurs et vidéastes et musèle la

presse qu’il voulait exclusivement au service

du pouvoir militaire. Ces nouveaux chômeurs

se reconvertirent en réalisant et en produisant

des histoires populaires et quotidiennes sur des

supports VCD et DVD destinés à la commercialisation.

Dans les années 2000, l’industrie

Nollywood (cinéma nigérian) naît et devient le

deuxième moteur de productions cinématogrpahiques

au monde derrière Bollywood (cinéma

indien). Même si l’industrie nollywoodienne produit

une cinquantaine de films par semaine et

génère 590 millions de dollars par an sans aides

publiques, il n’en demeure pas moins que les

professionnel·le·s du secteur ont besoin d’un

accompagnement institutionnel et financier

pour garantir la durabilité du secteur mais aussi

le développement de leurs carrières.

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Théâtre et cinéma

CIRCULATION ET

PÔLES D’ATTRACTION

Les artistes et professionnel·le·s du théâtre et

du cinéma bénéficient de la présence de festivals

et d’événements culturels réguliers dans

la sous-région. Côté festivals, le FESPACO et

les Récréatrales au Burkina Faso, le FITHEB

au Bénin, CLAP IVOIRE en Côte d’Ivoire et le

Festival de Films de Saint Louis au Sénégal stimulent

une mobilité régulière des acteur·trice·s.

Le MASA est un marché incontournable dans

le circuit des arts de la scène. Ces rendez-vous

et plateformes artistiques qui ont lieu sur des

périodes précises et connues et avec un soutien

institutionnel et financier stable, permettent

aux artistes et aux professionnel·le·s de mieux

planifier leurs agendas.

Par ailleurs, les résidences d’écriture et les ateliers

de perfectionnement et de développement

professionnel constituent des motifs de voyage

importants. Avec l’Institut Imagine et Ouaga Film

Lab, le Burkina Faso accueille chaque année

TÉMOIGNAGE

« La mobilité est importante parce

qu’elle encourage le renforcement

de capacités et le partage d’expériences

entre les cinéastes de

différentes localités. »

Ernest STF Mannah,

administrateur culturel

et artistique, activiste,

cinéaste et directeur

de festival, Sierra Leone

des sessions de formation en technique d’écriture,

de réalisation, de coproduction, de pitch

et de réseautage. Au Nigéria, le Committee for

Relevant Arts, en collaboration avec iRepresent

International Documentary Film Festival et avec

le soutien du Goethe Institute Nigeria, accueille

des cinéastes et autres professionnel·le·s du

documentaire pour des ateliers de perfectionnement

à chaque édition. Dans le domaine du

théâtre, les Récréatrales organisent aussi des

ateliers de formation et accueillent des pièces

théâtrales d’artistes de la sous-région.

Enfin, les tournées de compagnies artistiques

sont des motifs de mobilité importants pour

les compagnies et les acteur·trice·s du théâtre.

Une pièce de théâtre ne saurait tourner sans

ses acteur·trice·s, contrairement à l’œuvre cinématographique

qui peut être envoyée par des

moyens de communication et de transport.

La mobilité la plus fréquente est celle à l’intérieur

d’un même pays. La mobilité au sein de la

région est relativement fréquente, quoique ses

axes demeurent déterminés par les frontières

des zones linguistiques. Alors qu’il est fréquent

pour les artistes anglophones de participer à

des rencontres artistiques au Burkina Faso, au

Sénégal et en Côte d’Ivoire, les artistes francophones

d’Afrique de l’Ouest voyagent rarement

vers le Nigéria et le Ghana. Le manque

de rencontres artistiques d’envergure dans

les pays anglophones ou les réticences des

acteur·trice·s francophones liées aux barrières

linguistiques constituent des blocages. Globalement,

les pays occidentaux restent les destinations

les plus prisées des artistes d’Afrique

de l’Ouest. En effet, tous·te·s les enquêté·e·s

affirment vouloir se rendre au moins une fois

en Europe.

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Théâtre et cinéma

En termes de mobilité interrégionale, l’Afrique

centrale et l’Afrique de l’Est sont les régions qui

aimantent le plus grand nombre d’échanges.

L’Afrique du Nord et l’Afrique australe sont en

revanche peu représentées dans les destinations

citées par les répondant·e·s. En effet, les

voyages vers l’Europe sont plus fréquents que

ceux à destination des extrémités Nord et Sud

du continent africain.

En termes de fréquence : sur les 49 participant·e·s

interrogé·e·s, près de la moitié (soit

49%) ont confirmé qu’ils et elles voyagent environ

une fois par an, tandis que 21% n’ont jamais

voyagé dans le cadre d’une activité artistique

professionnelle. Seules deux personnes ont pu

voyager dix fois par an ou plus, et cela grâce

à leur expertise et à leur rattachement à des

réseaux professionnels.

TÉMOIGNAGE

« En raison de l’absence d’une stratégie

de mobilité en Afrique, il devient plus

facile de jouer en Europe ou au Canada

qu’ici. Cependant, il y a de plus en

plus de restrictions qui empêchent cette

mobilité. Moi par exemple, je préfère

aujourd’hui jouer ici en Afrique au Bénin,

au Niger, etc. qu’en Europe et cela

vient du fait que j’ai sillonné d’autres

contrées. Il faut quelques fois aller loin

dans la brousse pour trouver la plante

qui pousse devant sa propre porte. »

Ildevert Meda, metteur en scène,

Compagnie Théâtre Évasion,

Burkina Faso

La majorité des répondant·e·s ont évoqué la

route comme moyen de transport privilégié.

Ceci concerne beaucoup plus les voyages au

sein de la région Afrique de l’Ouest, qui dispose

d’un réseau plus ou moins dense et de services

de transport à un coût abordable. La route présente

également des avantages considérables

pour les voyages de compagnies de théâtre

à effectifs importants, de même que pour le

transport de matériel et d’équipements.

FINANCEMENTS DE LA MOBILITÉ

Administrations publiques

Les autorités publiques du Bénin, du Burkina

Faso, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal ont mis

en place des fonds de développement culturel.

Pour les soutiens ciblés, on citera notamment :

Le Fonds d’Appui aux Productions Audiovisuelles

(FAPA), au Bénin

Le Fonds de Soutien à l’Industrie Cinématographique

(FONSIC), en Côte d’Ivoire

Le Fonds de Promotion de l’Industrie Cinématographique

et Audiovisuelle (FOPICA),

au Sénégal.

Instituts de coopération

Le réseau de l’Institut Français soutient surtout

la mobilité des acteur·trice·s du théâtre francophone.

Les réseaux du British Council au

Nigéria et au Ghana soutiennent la mobilité des

cinéastes surtout. L’Organisation Internationale

de la Francophonie (OIF) a mis en place un dispositif

de soutien à la mobilité des artistes du

théâtre et du cinéma à travers des projets de

co-production, de résidences professionnelles

et de mise en réseau. Les répondant·e·s ont

également cité les ambassades de France, des

Pays-Bas et des États-Unis, de même que les

représentations de l’Union Européenne et le

réseau de centres culturels chinois.

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Théâtre et cinéma

Société civile

Africalia travaille avec le Sénégal et le Burkina

Faso sur des programmes pluriannuels dans

lesquels une partie importante des fonds est

allouée aux activités de mobilité. Le FESPACO

et les Récréatrales sont les principaux événements

bénéficiaires des activités de mobilité

financées par Africalia. Au Mali, le Fonds

Maaya, en collaboration avec la Fondation

Festival Sur le Niger, soutient la mobilité des

jeunes comédiens maliens, prioritairement à

l’intérieur du Mali.

Fondations

Les répondant·e·s ont cité la Fondation Ford,

dont le bureau régional est basé au Nigéria,

ainsi que la Fondation Doen des Pays-Bas.

Celle-ci intervient surtout au Mali.

Festivals et événements

Le MASA couvre dans certains cas les frais de

voyage et d’hébergement, de même que les

cachets, pour les artistes invité·e·s.

Secteur privé

Des entreprises commerciales comme

ECOBANK (présente dans tous les pays

d’Afrique de l’Ouest) et quelques compagnies

de voyage comme ASKY, Air Burkina, Sénégal

Airlines et Air Côte d’Ivoire mettent en place des

dispositifs de soutien pour faciliter la mobilité

sur les grands événements comme le MASA et

le FESPACO.

TÉMOIGNAGE

« Les voyages sont importants pour

aller voir et vivre les expériences

de l’autre. Ça permet de se mettre

à jour. La découverte est très importante

pour notre secteur. Tu as beau

être financé dans ton pays mais sans

les voyages, on reste ignorant. Ça

permet de rester dans l’actualité et

dans une concurrence positive. »

Assitan Tangara,

Comédienne et responsable de

compagnie de théâtre, Mali

IDENTIFICATION ET ANALYSE

DES OBSTACLES

La nature scénique du théâtre

Les acteur·trice·s du théâtre considèrent qu’il

n’y a pas de performance théâtrale sans la présence

des acteur·trice·s sur scène. La mobilité

s’impose donc pour que l’œuvre puisse voyager.

Effectifs élevés

Il est impossible de reproduire une œuvre théâtrale

dans un autre pays sans la présence des

artistes comédien·ne·s ni du décor. Au cinéma,

il est facile pour un·e réalisateur·trice de parcourir

les festivals sans son équipe.

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Théâtre et cinéma

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Le spectacle Ici, on tue pour ça, présenté lors du Festival

FITMO 2019 à Ouagadougou. Crédit photo: Tognidaho

Langue et oralité

Art de l’oralité par l’excellence, le théâtre et

dans une moindre mesure le cinéma sont

contraints dans leur diffusion par la persistance

de barrières linguistiques qui définissent

les contours de leurs publics. Les spectacles

comme les œuvres de cinéma ont tendance à

tourner au sein des zones linguistiques francophone,

lusophone ou anglophone.

Équipement

Le manque de confort dans les moyens de

transport peut endommager les équipements

artistiques. Les costumes, les instruments de

musique et de voix, et parfois même certains

décors qui ne peuvent être reproduits chez

l’hôte sont exposés au risque d’endommagement

dû aux mauvaises conditions de voyage.

Dans le domaine du cinéma, avec la numérisation,

ce risque est grandement réduit, s’il n’est

pas inexistant dès lors que les créateurs choisissent

de tourner in situ à l’étranger.


85

Théâtre et cinéma

Crise du covid-19

La crise sanitaire du covid-19 a immobilisé

les créateur·trice·s du spectacle vivant, stoppant

net les répétitions comme les représentations

et provoquant d’importants manques à

gagner dans tout le secteur. Malgré les solutions

apportées par les plateformes numériques

de diffusion (voir la section Bonnes pratiques

ci-dessous), la nécessité du contact entre les

acteur·trice·s et avec le public se fait sentir

d’autant plus fort. Le cinéma ouest-africain

a lui aussi pâti de la crise, entre les reports et

les annulations de tournages, la fermeture des

salles et l’annulation des festivals. Les pertes

pour l’industrie de Nollywood à elle seule se

chiffrent à plusieurs millions de dollars.

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TÉMOIGNAGE

« Contrairement à la musique et

au cinéma, le théâtre ne peut pas

s’exporter via des supports physiques

ou digitaux. Dès qu’une pièce

de théâtre est captée, il ne s’agit

plus d’un spectacle théâtral mais

d’une autre forme de représentation.

Il est donc nécessaire que les créateurs

se déplacent; autrement leur

art ne peut être diffusé ».

Giovanni Houansou, Comédien,

metteur en scène et fondateur de la

plateforme Bénin.créa

BONNES PRATIQUES

Prise en charge pour les grands événements

Le FOPICA au Sénégal, en collaboration avec

la direction de la cinématographie, fait une

part belle à la mobilité dans son budget. C’est

ainsi qu’à l’occasion de chaque FESPACO,

le pays prend en charge le déplacement des

acteur·trice·s du cinéma, toutes catégories

confondues. Mieux encore, le Ministère de la

culture sénégalais négocie des réductions sur

les tarifs des billets d’avion auprès des compagnies

aériennes. C’est le cas de l’accord entre

le gouvernement sénégalais et Air Burkina.

Délégations

Au Bénin, le Fonds des Arts et de la Culture

met en place une cagnotte Mobilité pour deux

événements majeurs : le FESPACO et le MASA.

À chacune des éditions, le Bénin envoie une

grande délégation sur ces deux événements,

permettant aux artistes de présenter leurs

œuvres ou de faire des échanges avec leurs collègues

d’ailleurs. Que le Bénin ait des œuvres

à présenter ou pas à ces festivals, les artistes

béninois·es selon leur catégorie participent aux

rencontres artistiques.

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Théâtre et cinéma

Technologies et diffusion numérique

L’usage judicieux des technologies constitue

une bonne pratique dans le milieu théâtral

et cinématographique. La crise sanitaire de

covid-19 n’a pas empêché les acteur·trice·s

culturel·le·s de participer à des programmes de

formation, à des showcases sur des festivals

virtuels, ou encore à des rencontres thématiques

sur la culture. Par exemple, le Festival

International de l’Ouverture au Bénin a attiré

plus de de 1000 spectateur·trice·s lors de son

édition en ligne. Aussi, les séries de rencontres

thématiques virtuelles initiées par le bureau

régional de l’UNESCO à Dakar et d’autres initiatives

comme celles de Zhu Culture et de

ICC Visioconférence ont offert une opportunité

de développement professionnel des

acteur·trice·s culturel·le·s. Même si l’usage du

numérique pose un sérieux problème au développement

du secteur des arts vivants, on peut

tout même reconnaître que le digital est une

nouvelle stratégie qu’il faut explorer.

TÉMOIGNAGE

« L’Internet permet de s’informer

sur une grande variété de spectacles,

mais la communication en face à

face l’emporte sur les autres moyens

de communication. C’est de cette

manière que les amitiés durables

sont forgées. »

Janet Badjan-Young,

Dramaturge et fondatrice de

Ebunjan Theatre, Gambie*

EXEMPLES DE PROJETS

DE MOBILITÉ

OUAGA FILM LAB : Ouaga Film Lab est une

résidence d’écriture et de production cinématographique.

Depuis cinq ans, ce programme

rassemble chaque quelques dizaines de

jeunes cinéastes avec leurs projets pour des

résidences de développement au Burkina

Faso. Malgré la pandémie, le programme

trouve les moyens de se mettre en place.

ARTEFAC : ARTEFAC est un programme

qui cherche à installer une interaction permanente

entre les acteur·trice·s et opérateur·trice·s

culturel·le·s, les chercheur·euse·s,

les diplomates, ainsi que tous·te·s les

acteur·trice·s du développement numérique,

où qu’ils ou elles se trouvent dans le monde.

Pour sa première phase, soutenue par l’Institut

Français en 2020, ce programme se

concentre sur le théâtre et fait bouger beaucoup

de jeunes entre les pays d’Afrique de

l’Ouest pour la formation, la création et la

diffusion.

RÉSIDENCES « LES ART-FEMMES » : Un

très bon exemple de mobilité est la résidence

« Les Arts-Femmes ». Ce projet participe à la

réflexion sur les actions qui sont en cours

au sein de la communauté des artistes africain·e·s.

Les Arts-Femmes se veulent contribuer

à l’émergence d’un environnement

professionnel de production artistique des

femmes en Afrique. En 2019, le programme

a permis d’organiser une tournée entre le

Bénin, le Burkina Faso, le Togo, le Mali, la

Côte d’Ivoire et le Ghana.

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Théâtre et cinéma

TÉMOIGNAGE

« Quand on voyage, on se fait accepter

plus facilement. Voyager permet

aussi de développer la diplomatie

culturelle. Chercher l’argent vient

au second degré… Sans la culture,

rien ne peut se faire. »

Lamine Ndiaye, Comédien

professionnel, Sénégal

RECOMMANDATIONS

Pour améliorer le dispositif de la mobilité et

contribuer au développement des échanges et

des industries culturelles, les recommandations

ci-dessous ont été formulées à l’endroit des bailleurs

de fonds surtout :

Pour le théâtre

∙ Ouvrir des sessions d’accompagnement

spécifique pour les acteur·trice·s du théâtre,

notamment les plus dynamiques, à travers des

programmes de perfectionnement pendant une

période donnée.

∙ Tisser des partenariats avec des festivals de

théâtre en Afrique de l’Ouest et définir ensemble

des modalités de soutien à la mobilité des

troupes de théâtre.

Identifier et mettre en place un réseau de bailleurs

qui financent la mobilité dans le domaine du

théâtre en Afrique de l’Ouest.

Pour le cinéma

∙ Soutenir de façon spécifique les ateliers de

développement et de perfectionnement des

acteur·trice·s du cinéma, sur une période donnée

et dans le cadre d’événements et de plateformes

bien connues.

∙ Aider les producteur·trice·s à accéder à des

circuits de distribution et aux réseaux formels

dans le domaine du cinéma.

∙ Dans l’aide publique au cinéma, prévoir

un pourcentage à la mobilité.

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Conclusion et

recommandations

5

TÉMOIGNAGE

« Pouvoir goûter aux mets,

sentir les odeurs d’autres pays,

rencontrer d’autres personnes,

cela me fait vivre et cela me

fait grandir, pas nécessairement

sur le plan financier,

mais humainement parlant. »

Lassina Kone, Danseur,

chorégraphe et directeur

artistique du Don Sen Folo –

LAB, Bancoumana, Mali


89

Conclusion et

recommandations

CON—

CLUSION

ET RE—

COMMAN—

DATIONS

L’Afrique de l’Ouest se distingue

des autres régions

africaines tant par l’importance

des brassages culturels

qui la traversent, que par le dynamisme inégalé des

réseaux de mobilités qui l’animent. Si la libre circulation

des biens et des personnes dans la région, instituée par

la Communauté économique des États de l’Afrique de

l’Ouest (CEDEAO), joue un rôle indéniable dans cette

hypermobilité intra-régionale, d’autres facteurs y contribuent

aussi énormément. La région regorge d’un nombre

pléthorique de lieux, d’événements et de marchés de

l’art, initiés par des opérateur·trice·s culturel·le·s privés,

qui sont autant de pôles d’attraction à la fois pour les

acteur·trice·s ouest-africain·e·s et pour ceux et celles des

autres régions africaines.

Toutefois, il convient de relever des disparités entre

les trois zones linguistiques—à savoir francophone,

anglophone et lusophone—qui composent la région

ouest-africaine. De façon globale, le tableau des flux

présente une permanence des schémas de mobilité hérités

de la période coloniale et une polarité des pays francophones,

qui concentrent l’essentiel des espaces et

des événements culturels. Viennent en deuxième lieu les

pays anglophones. Les flux entre les zones linguistiques


90

Conclusion et

recommandations

sont faibles et ne concernent généralement que des artistes de

renommée internationale. La mobilité entre l’Afrique de l’Ouest

et les autres régions africaines reste aussi relativement faible,

en raison principalement de la cherté des titres de transport et

des contraintes administratives (visas).

Les circulations des artistes et des acteur·trice·s culturel·le·s

ouest-africain·e·s sont essentiellement motivées par leur participation

à des événements, à des programmes de formation

et à des résidences de création. Mais, il faut également relever

une hiérarchisation et une mise en concurrence des disciplines

étudiées. Sur les cinq disciplines étudiées, la danse, les arts

visuels et le théâtre pointent au bas de l’échelle en termes d’ancrage

social et s’avèrent plutôt extravertis, l’essentiel des marchés

et des financements étant situés hors du continent africain.

En plus de ces financements extérieurs, les acteur·trice·s

de la musique et du cinéma trouvent dans certains pays des

financements nationaux, à travers le sponsoring et des fonds

spécialisés.

L’hypermobilité des acteur·trice·s culturel·le·s ouest-africain·e·s

répond à une stratégie d’adaptation au contexte géopolitique

mondial des mobilités. Les acteur·trice·s qui en ont la possibilité

s’installent en Europe ou ailleurs dans le monde, où se trouvent

les véritables marchés pour les biens et services culturels du

Sud. Les autres, plus nombreux·euses, se saisissent de la facilité

de mobilité et des nombreuses opportunités existantes pour

investir l’espace ouest-africain. En attestent les exemples de

bonnes pratiques et de projets de mobilité à succès, présentés

dans chacun des quatre chapitres.

Cependant, il ressort de cette étude que cette belle dynamique

de mobilité est principalement soutenue par des organismes

internationaux et des organismes de coopération. Au niveau

national et au niveau régional, la mobilité culturelle n’est encadrée

par aucune politique ou disposition réglementaire et ne

bénéficie d’aucun mécanisme de soutien. Pour y remédier, plusieurs

recommandations ont été formulées par les acteur·trice·s

culturel·le·s interrogé·e·s.


91

Conclusion et

recommandations

1.

Politique

de soutien

à la mobilité

Il manque de façon criarde des

politiques et des mécanismes de

soutien à la mobilité culturelle

dans les pays ouest-africains. De ce fait, les artistes

et les acteur·trice·s culturel·le·s préconisent les solutions

suivantes :

1.1 Faire un plaidoyer auprès des organisations

d’intégration régionale, en l’occurrence la

CEDEAO et l’Union économique et monétaire

ouest-africaine (UEMOA), afin d’accorder une

priorité à la mobilité culturelle dans la politique

d’intégration régionale et d’adopter une politique

de mobilité culturelle régionale.

1.2 Au niveau régional, il faut « repenser nos frontières

», pour reprendre les mots de Massidi

Adiatou, c’est-à-dire articuler les politiques

culturelles avec les politiques de mobilité, afin

que les acteur·trice·s culturel·le·s puissent jouir

pleinement de leur statut et circuler librement.

1.3 Amener les États à reconnaître la place centrale

de la mobilité culturelle dans le développement

durable des pays et à adopter des politiques et

des mesures favorisant la mobilité des artistes

et des professionnel·le·s de la culture. Les

ministères de la culture, de la jeunesse, des

sports et du tourisme doivent être les figures

de proue de la mise en œuvre de cette politique.

1.4 Concernant les visas, les organisations hôtes

en Afrique de l’Ouest devraient envoyer des

lettres d’invitation d’emblée aux artistes ou

acteur·trice·s culturel·le·s des autres régions

africaines en vue de faciliter leur circulation

dans l’espace ouest-africain. Pour les

Ouest-Africain·e·s, l’émission par les différents

États de cartes professionnelles devrait produire

le même effet dans le cadre de leurs circulations

hors de la zone Afrique de l’Ouest.

2.

Financements

de la mobilité

Globalement, le dynamisme de la mobilité

culturelle dans la région ouest-africaine est

imputable au soutien financier des organismes

internationaux ou de coopération. Pour une

réelle appropriation de la question par les États,

les recommandations suivantes ont été formulées

par les personnes enquêtées.

2.1 Les États ouest-africains devraient jouer

davantage leur rôle régalien d’encadrement

des actions des acteur·trice·s

culturel·le·s privé·e·s et cesser de leur

faire de la concurrence déloyale en organisant

des événements et en s’alignant

aux mêmes guichets.

2.2 Les États ouest-africains doivent

mettre en place des fonds spécifiques

dédiés à la mobilité des artistes et des

acteur·trice·s culturel·le·s.


92

Conclusion et

recommandations

2.3 Les États doivent créer un environnement

incitatif à travers l’adoption de textes

réglementaires qui encadrent le mécénat

et le sponsoring. Il s’agit d’inciter le

privé à investir dans le financement de la

mobilité des artistes et des acteur·trice·s

culturel·le·s. Les compagnies de téléphonie

mobile, d’hydrocarbures, les

banques, les sociétés minières et les

fondations locales sont le plus souvent

citées comme devant impérativement

participer à l’alimentation de ces fonds

de mobilité culturelle.

2.4 Un plaidoyer doit être fait par les États

auprès des compagnies aériennes afin

de les inciter à pratiquer une tarification

préférentielle pour les acteur·trice·s

culturel·le·s ou à leur octroyer gracieusement

des billets d’avion.

2.5 Les acteur·trice·s culturel·le·s doivent

imaginer des mécanismes alternatifs de

financement comme le financement participatif

(crowdfunding), qu’il faut tropicaliser,

et le développement d’une philanthropie

locale.

3.

Relais

d’information

sur la mobilité

Il est revenu dans la majorité des

témoignages des acteur·trice·s culturel·le·s

interrogé·e·s une dispersion des

sources d’information ou une méconnaissance

pour nombre d’entre eux et elles des opportunités

existantes. De ce fait, les pistes suivantes ont été proposées :

3.1 Les personnes interrogées ont proposé la centralisation

des informations sur les opportunités relatives

à la mobilité en Afrique, et en particulier en Afrique

de l’Ouest. AMA et les autres organismes intervenant

dans le soutien à la mobilité pourraient mettre

en place une plateforme qui jouera le rôle d’agrégateur

de toutes les informations et opportunités sur la

mobilité culturelle.

3.2 Les organismes de financement de la mobilité

devraient renforcer l’utilisation des réseaux sociaux

pour toucher plus d’artistes et d’acteur·trice·s culturel·le·s

en Afrique de l’Ouest.


93

Conclusion et

recommandations

4.

Réseaux et

solidarité

Le renforcement des réseaux d’artistes et d’acteur·trice·s

culturel·le·s et des actions solidaires offrent

des voies de soutien à la mobilité culturelle :

4.1 Les programmes de soutien à la mobilité devraient accorder une

priorité aux projets qui visent à renforcer les réseaux formels et informels

d’artistes et d’acteur·trice·s culturel·le·s en Afrique de l’Ouest.

4.2 Les artistes et acteur·trice·s culturel·le·s de disciplines similaires ou

intersectorielles devraient se fédérer afin d’organiser des ateliers

d’échanges de compétences et de renforcement de capacités. Il

s’agit aussi de défendre leur cause commune auprès des autorités

publiques et ainsi de constituer de puissants groupes de pression

pour une meilleure prise en compte de la culture dans les budgets

nationaux et pour plus de transparence dans la gestion des fonds

dédiés à la culture, et en particulier à la mobilité culturelle.

La crise sanitaire du covid-19 a permis de révéler les

dysfonctionnements inhérents à la faible structuration

du secteur des arts et de la culture, ainsi que l’extrême

fragilité de ses acteur·trice·s. Aussi, les personnes

enquêtées ont-elles proposé les solutions suivantes :

5.1 Les acteur·trice·s culturel·le·s doivent militer

auprès de leurs États respectifs pour l’adoption

du statut de l’artiste et de tous les travailleur·euse·s

du secteur culturel, ainsi que la

mise en place de mesures fiscales, de protection

sociale et de couverture médicale. L’élaboration

d’une cartographie et d’une base de

données des artistes et professionnel·le·s de la

culture permettra d’assurer plus d’efficacité et

de transparence dans l’allocation de bourses

de mobilité culturelle.

5.

Structuration

et professionnalisation

du secteur

des arts et

de la culture

5.2 Des programmes de renforcement de capacités

des acteur·trice·s culturel·le·s axés sur les

programmes de mobilité et des « help desk »

doivent être mis en place pour les aider à

rechercher des opportunités et mieux préparer

leurs dossiers de candidatures.


94

Conclusion et

recommandations

6.

Recommandations

pour les

programmes de

mobilité

Des recommandations ont été formulées

à l’endroit des organismes de soutien à la

mobilité culturelle :

6.1 Privilégier les activités de résidences et de renforcement

de capacités, en particulier pour les artistes émergent·e·s.

6.2 Soutenir les projets dès leur phase initiale. Au-delà des

projets visibles ou des acteur·trice·s connu·e·s, les fonds

de mobilité doivent sortir de la « catégorisation » pour

s’ouvrir à d’autres perspectives : permettre à un·e artiste

de rencontrer un·e collègue dans un pays étranger, sans

qu’il ou elle soit obligé·e de présenter un résultat dans

l’immédiat pour justifier son projet.

6.3 Simplifier les procédures de demandes de bourses de

mobilité, en tenant compte, sur la base d’un système de

recommandations par les pairs, des capacités limitées

de certain·e·s demandeur·euse·s, notamment ceux et

celles qui ne sont pas scolarisées.

6.4 La circulation par voie terrestre représente une alternative

au coût élevé du transport aérien. Dans ce sens, les

fonds de mobilité pourraient prévoir une ligne budgétaire

pour les bourses de transport terrestre et tisser des partenariats

avec les compagnies de transport pour la mise

à disposition de bus spéciaux pour les artistes et les

acteur·trice·s culturel·le·s.

6.5 Il a été à maintes reprises proposé l’acquisition de « bus

de la culture » pour les différentes disciplines artistiques

et le développement de trains à passagers pour les

voyages transnationaux afin de faciliter la circulation des

acteur·trice·s culturel·le·s et de leurs décors.


95

Conclusion et

recommandations

6.6 Rendre éligibles les lieux, les organisations

culturelles et les événements avec lesquels

des partenariats peuvent être développés.

Pour ce faire, il faudrait répertorier

les plus dynamiques d’entre eux et signer

des conventions pluriannuelles qui permettraient

de prendre en charge au moins deux

personnes par compagnie invitée, tout en

laissant la main libre aux organisateur·trice·s

pour la programmation artistique.

6.7 Les organismes de soutien à la mobilité

culturelle devraient collaborer entre eux

pour plus d’efficacité et d’équité et un meilleur

maillage du territoire ouest-africain.


96

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

6

Cette cartographie recense

219 manifestations et

événements et 179 espaces

culturels ouest-africains.


97

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

CARTO—

GRAPHIE DES

MANIFES—

TATIONS ET

DES ESPACES

CULTURELS


98

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

SÉNÉGAL

CAP-VERT

MAURITANIE

MALI

NIGER

GAMBIE

GUINÉE-BISSAU

BURKINA

FASO

NIGÉRIA

GUINÉE

SIERRA LEONE

LIBÉRIA

CÔTE D'IVOIRE

GHANA

TOGO

BÉNIN

Espaces culturels

en Afrique de l’Ouest


99

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels


100

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Installations et

équipements des

espaces culturels

Présentation dans le cadre de l’édition 2019 d’Engagement Féminin,

un projet de formation, de création et de diffusion pour les artistes

danseuses du continent africain, développé par la Compagnie

Auguste-Bienvenue (Burkina Faso). Crédit photo : Céline Paquay.

Ville, Pays

Espace

Cotonou, Bénin

· Le Musée Ouidah

Grand-Popo, Bénin

· Villa Karo

Ouagadougou, Burkina Faso

· CAC-N (Centre d’arts

contemporain Naanégo)

Mindelo, Cap-Vert

· Centro Cultural do Mindelo

Praia, Cap-Vert

· Palácio da Cultura Ildo Lobo

Abidjan, Côte d’Ivoire

· Galerie Koffi-Yao

· Fondation Charles Donwahi

pour l’art contemporain

Installations d’arrière-scène

Équipement technique

Stationnement

Accessibilité

A

R

T

S

V

I

S

U

E

L

S


101

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Ville, Pays

Espace

Tanji, Gambie

· Mama Africa – Women's

Museum and Art Centre

Accra, Ghana

· Nubuke Foundation

· Gallery 1957

· ANO Institute of Arts

and Knowledge

· Artists Alliance Gallery

Kumasi, Ghana

· CrazinisT ArtisT Studios /

Résidence pIAR

Tamale, Ghana

· SCCA (Savannah Centre

for Contemporary Art)

Installations d’arrière-scène

Équipement technique

Stationnement

Accessibilité

A

R

T

S

V

I

S

U

E

L

S

Bamako, Mali

· LAC de Lassa

Nouakchott, Mauritanie

· Art Gallé

Niamey, Niger

· Galerie Taweydo

Abuja, Nigéria

· Nike Art Gallery & Workshops

Lagos, Nigéria

· CCA

(Centre for Contemporary Art)

· The Arthouse Foundation

· African Artists’ Foundation

· Nike Art Gallery

· Vernacular Art-space

Laboratory Foundation – VAL

· 16/16

Dakar, Sénégal

· RAW Material Company

· Ker Thiossane

· Black Rock Senegal

LÉGENDE

Disponible

Pas disponible

Pas d'information disponible

Sinthian, Sénégal

· Résidence d’artistes

et Centre culturel THREAD

Lomé, Togo

· Galerie Peter Herrmann

· Galerie AF

· Palais de Lomé


102

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

D

A

N

S

E

Ville, Pays

Espace

Abomey-Calavi, Bénin

· Compagnie Walô / Centre

chorégraphique Walô

Cotonou, Bénin

· Centre chorégraphique

Multicorps

· Association Rich’Culture /

Compagnie Richard Adossou

· Association I Am Afro

· Urban Dance Center

· Association Sonagnon

Ouidah, Bénin

· CDAC (Centre de développement

artistique et culturel) Elijah

Installations d’arrière-scène

Équipement technique

Stationnement

Accessibilité

LÉGENDE

Disponible

Pas disponible

Pas d'information disponible

Bobo-Dioulasso, Burkina Faso

· Laboratoire international

de recherche, de création

et de production des

arts de la scène Ankata

· Katouma' Burkina / Espace

Rencontre Culturel Belleville

Ouagagougou, Burkina Faso

· CDC (Centre de développement

chorégraphique) la Termitière

· EDIT (École de danse

internationale Irène Tassembédo)

au Grin des arts vivants

· Jump (Jeunesse Unie pour

un Mouvement Positif) Hub /

COMPAGNIE CIEL K

Praia, Cap-Vert

· Associaçao Cultural Raiz

di Polon – Praia

Abidjan, Côte d'Ivoire

· EDEC (École de danse

et d'échanges culturels) /

Fondation Marie Rose Guiraud

· Les Pieds dans la Mare

· Dance Lab

Bakau, Gambie

· Entrepreneurship Development

Centre (EDC)

Serrekunda, Gambie

· Flex Fuzion Dance Academy &

Entertainment

Accra, Ghana

· The Ghana Dance Ensemble

(National Dance Company)

Dodowa, Ghana

· Noyam African Dance Institute


103

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

D

A

N

S

E

Ville, Pays

Espace

Bamako, Mali

· Espace Donko Seko

· Copier Coller Bamako

Bancoumana, Mali

· Don Sen Folo – LAB

Abuja, Nigéria

· The Krump Dance Studios

Lagos, Nigéria

· Ijodee Arts/Ijodee Foundation

· The Qdance Center

· House of Dance Nigeria

Toubab Dialaw, Sénégal

· École des Sables

Saint-Louis, Sénégal

· Centre Culturel Le Château

Freetown, Sierra Leone

· Sierra Leone National

Dance Troupe

· Ballanta Academy of Music

Installations d’arrière-scène

Équipement technique

Stationnement

Accessibilité

Ville, Pays

Espace

Cotonou, Bénin

· Africa Sound City

· Jammin

· Le Lieu Unique

· Le Yes Papa

Installations d’arrière-scène

Équipement technique

Stationnement

Accessibilité

M

U

S

I

Q

U

E

Abidjan, Côte d'Ivoire

· Espace acoustic

· Espace champion live

· Espace le Nandjelet

· Le Pams

· Parker Place

· Taco Stop

Conakry, Guinée

· Contacts Evolutions

· La Paillotte

Lomé, Togo

· Pure plage


104

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

T

H

É

Â

T

R

E

E

T

C

I

N

É

M

A

Ville, Pays

Espace

Abomey-Calavi, Bénin

· Espace Théâtre Mayton Promo

Cotonou, Bénin

· EITB (Ecole internationale

du théâtre du Bénin) / Atelier

Nomade

· Chaslie-Théâtre

· ISMA (Institut supérieur des

médias de l’audiovisuel)

· CNA (Cinéma numérique

ambulant Afrique)

Bobo-Dioulasso, Burkina Faso

· Maison de la parole

Koudougou, Burkina Faso

· Koudougou Doc Association

Ouagagougou, Burkina Faso

· ISIS-SE (Institut supérieur

de l’image et du son – studio

école) / Imagine

· ATB (Atelier théâtre burkinabé)

· Compagnie Arts en Intersection

Installations d’arrière-scène

Équipement technique

Stationnement

Accessibilité

Abidjan, Côte d'Ivoire

· Ensemble Koteba d’Abidjan

· CRESAS (Cercle de recherches

et d’échanges en scénographie

et arts de la scène)

Accra, Ghana

· NAFTI (National Film &

Television Institute)

· National Drama Company

Bissau, Guinée Bissau

· TEA (Teatro estudo africano)

· INCA (Insituto nacional

de cinema e do audiovisual)

Conakry, Guinée

· Espace culturel Rogbane

Monrovia, Liberia

· Flomo Theatre Production INC

Bamako, Mali

· Bamako Culture

· Layidou

· Théâtre Kanu

· Anwka blon

· Monarydasoka

· Association Côté-cour

· Sac-à-Parole

· Fonds des Prix Littéraires de Mali

· Seydoni-Mali

· Act Sept (Sensibilisation,

éducation et promotion théâtrale)

régional d’action culturelle)


105

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

T

H

É

Â

T

R

E

E

T

C

I

N

É

M

A

Ville, Pays

Espace

Nouakchott, Mauritanie

· Timtimol Mauritanie

· Maison des cinéastes

Lagos, Nigéria

· NANTAP

(National Association of Nigerian

Theatre Arts Practitioners)

· Lagos Film Society

Dakar, Sénégal

· ASCC (Association sénégalaise

de la critique cinématographique)

· Association des jeunes cinéastes

de parcelles assainies

· Direction de la cinématographie

Lomé, Togo

· IRES-RDEC (Ex CRAC – Centre

régional d’action culturelle)

Installations d’arrière-scène

Équipement technique

Stationnement

Accessibilité

LÉGENDE

Disponible

Pas disponible

Ville, Pays

Espace

Abomey-Calavi, Bénin

· Le Centre

Cotonou, Bénin

· Le Parking

· Canalolympia Woleguédé

· Artistik Africa

Porto Novo, Bénin

· OUADADA, Centre culturel,

artistique et touristique

Bobo-Dioulasso, Burkina Faso

· Association Siraba / Centre

culturel Désiré Somé

· Bolo’Arts / Compagnie

Fongnon Koura

· Centre Djéliya

Ouagadougou, Burkina Faso

· Canal Olympia Yenenga

· Centre national des arts

du spectacle et de l'audiovisuel

· Espace Culture Gambidi

· Théâtre Soleil

· Centre culturel Napam Beogo

· Maison du Peuple

Installations d’arrière-scène

Équipement technique

Stationnement

Accessibilité

M

U

L

T

I

D

I

S

C

I

P

L

I

N

A

I

R

E

Pas d'information disponible


106

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

LÉGENDE

Disponible

Pas disponible

Pas d'information disponible

Ville, Pays

Espace

São Vicente, Cap-Vert

· Mindelact

Abidjan, Côte d'Ivoire

· Villa Ki Yi MBock

· La Fabrique culturelle

· Palais de la culture

· Villa Kaïdin

· INSAAC (Institut national

supérieur des arts et de l'action

culturelle)

· CNAC (Centre national des arts

et de la culture)

· Village Kiyi

· CACAB (Centre d'action

culturelle d'Abobo)

· Centre Bosart Inobaks

Banjul, Gambie

· NCAC (National Center

for Art & Culture)

Brikama, Gambie

· Kaira Kunda Arts Promotion

Centre – Brikama

Installations d’arrière-scène

Équipement technique

Stationnement

Accessibilité

M

U

L

T

I

D

I

S

C

I

P

L

I

N

A

I

R

E

Accra, Ghana

· National Commission on Culture,

Ghana

Conakry, Guinée

· Espace culturel Rogbane

· Canal Olympia Kaloum

· Centre culturel Le Petit Musée

Bamako, Mali

· Palais de la Culture Amadou

Hampâté Bâ

· Cabane des arts

· Complexe culturel BlonBa

· Conservatoire des arts et

métiers multimédia Balla

Fasséké Kouyaté

Bougouni, Mali

· Espace Siraba Togola

Kati, Mali

· Association Sabunyuma

Kayes, Mali

· Massa Makan Diabaté de Kayes

Ségou, Mali

· Tientiguiba Dante

· Mieruba Social Art Centre

· Centre culturel Kôrè

Siby, Mali

· Centre culturel Bougou Saba


107

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Ville, Pays

Espace

Sikasso, Mali

· Salle Lamissa Bengaly

Nouakchott, Mauritanie

· Assalamalekoum Cultures

Niamey, Niger

· CCOG

(Centre culturel Oumarou Ganda)

· Espace Soleils d’Afrique

· Maison des Jeunes et

de la Culture Djado Sékou

Lagos, Nigéria

· CORA

(Committee For Relevant Arts)

· Freedom Park Lagos

· Terra Kulture

· The Treehouse Lagos

Dakar, Sénégal

· MCU (Maison des cultures

urbaines de Dakar)

· Canal Olympia Téranga

· Grand théâtre national Doudou

Ndiaye Rose

· Théâtre Daniel Sorano

· CCRBS (Centre culturel Blaise

Senghor)

· Maison de la culture Douta Seck

Installations d’arrière-scène

Équipement technique

Stationnement

Accessibilité

M

U

L

T

I

D

I

S

C

I

P

L

I

N

A

I

R

E

Louga, Sénégal

· Centre culturel régional de Louga

Saint-Louis, Sénégal

· Centre culturel Aminata

de Gandiol

Tambacounda, Sénégal

· Centre culturel régional

de Tambacounda

Thiès, Sénégal

· Centre culturel régional de Thiès

· Palais des Arts de Thiès

Toubab Dialaw, Sénégal

· Espace Sobo Badè

Kpalimé, Togo

· Carrefour international

des arts (CIA)

Lomé, Togo

· Canal Olympia Godopé

· Centre culturel Denyigba

· Centre culturel Level

Tsévié, Togo

· Les Griots noirs du Togo

· Parc Adjit'art


108

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Manifestations

Arts visuels

Bénin

Ouidah

1 Ouidah Voodoo Festival

Porto-Novo

2 Projet éclosions urbaines

Burkina Faso

Ouagadougou

3 BISO (Biennale internationale

de sculpture de Ouagadougou)

4 RIPO (Rencontres internationales

de peinture de Ouagadougou)

5 SIAO (Salon international de

l’artisanat de Ouagadougou)

Côte d'Ivoire

Abidjan

6 Abidjan Festival Revel'art

7 Biennale des arts pour la forêt

et l’environnement

Guinée

Conakry

8 Festival Lassiry Graffiti

Mali

Bamako

9 Rencontres de Bamako,

Biennale africaine de la photographie

Ségou

10 Segou’Art Festival sur le Niger

Mauritanie

Nouakchott

11 Assalamalekoum Festival

12 Festival Libre Art

13 WIF (Festival de l’indépendance

des femmes)

1 2

9 9

10

4

11

12

13 5 5

3

3

6

8

7 7

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre


109

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Nigéria

Lagos

14 ART X Lagos

15 Festival Lagos Photo

16 Lagos Biennial

17 Lagos Fashion Week

Sénégal

Dakar

18 Afropixel

19 Dak'Art, La Biennale de Dakar

20 FESTA2H (Festival international

de hip hop et de cultures urbaines)

21 Partcours

Sierra Leone

Freetown

22 Barray Exhibition

20

18 18

14

17

15

22

21

22

19

19

16

16 15

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre


110

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Manifestations

Danse

Bénin

Cotonou

1 Afro Dance Camp

2 Connexion

3 Festival International The Jam

4 Festival She's On Fire

Cotonou, Djégbadji, Tori

5 MAIDA (Marche internationale

vers la danse)

Burkina Faso

Bobo-Dioulasso

6 Africa Simply the Best

7 Ankata Coaching

8 Ankata Next Generation

9 In-Out Dance Festival

10 Journées historiques de la danse

11 VAPAJ (Vacances artistiques

professionnelles pour ados

et jeunes)

Ouagadougou

12 Dialogues de corps

13 EDIT (École de danse Irène

Tassembédo)

14 Engagement Féminin

15 Festival Vague des Ailes

16 FIDO (Festival international

de danse de Ouagadougou)

17 Yeelen Don

Plusieurs villes

18 CNK (Championnat national

du Kalma)

19 Holidays Dance

Tenkodogo

20 Festival Djeka du Boulgou

Côte d'Ivoire

Abidjan

21 24 Heures Battle Dance – Gadoukou

la Star (Festival des danses urbaines

de Côte d'Ivoire)

22 Afrik Urban'Arts (Rencontres et

résidences internationales de danse

contemporaine et urbaine d'Abidjan)

23 Babi Dance Battle

24 Challenge Talents

25 DanseRaum

26 Festival Un pas vers l'avant

27 RCA (Rencontres chorégraphiques

d'Abidjan)

26 15

19

25 11 6

19

8

10 14 4

9

7

27 22

18

16 16 20 13

5 17

24 24 2 23 23

2

1

21

3

12

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre


111

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

28 Siablé Lab

29 Siablé Show

Bouna

30 FESTIBO (Festival des danses

traditionnelles du Bounkani)

Zuenoula

31 Zuenoula Phoenix Festival

Gambie

Janjanbureh

32 Janjanbureh Kankurang Festival

Serrekunda

33 Dance Gambia Championship

Ghana

Accra

34 Shemotion (Empowering women

through dance and related arts)

Guinée

Conakry

35 Hip Hop Faré

Mali

Bamako

36 Dense Bamako Danse

37 Fari Foni Waati

38 Kéné Koura

Bamako, Tombouctou, Ségou,

Sikasso, Koutiala

39 Festival Fila Ni Kélé

Koutiala

40 Senkan

Niger

Niamey

41 Rue Dance Niger

Nigéria

Lagos

42 danceGATHERING

43 Festival international de danse Trufesta

Plusieurs régions

44 Coupe d'Afrique des danses urbaines

45 Fé’stival, Festival International

de danse au féminin

32 41 43

28 28

42

37 35 38 45

29

36

43

34

39

31 36

40 33

39

30 44

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre


112

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Sénégal

Dakar

46 Battle National Danse Hip Hop

47 Fest'art Tracks (Nuit de la danse)

48 Festival Lamb Daj Danse

49 Kaay Fecc (Festival international

de toutes les danses)

50 Urbanation BBOY

En ligne

51 Danse Fé Awards International

Saint-Louis

52 Duo Solo

Togo

Lomé

53 BIDANA (Biennale de la danse

54

nouvelle africaine)

DTCA (Danse traditionnelle

55

et création d'aujourd'hui)

Nïkaala

Autre

Tournant dans plusieurs pays

56 Biennale de la danse en Afrique

48

52

50

54

54

46

51 51

49

55

53

47

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre


113

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Lassina Kone, danseur, chorégraphe et directeur

artistique du Don Sen Folo – LAB à Bancoumana,

Mali, présente le solo de danse 3111.

Photo avec la courtoisie de Lassina Kone.


114

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Manifestations

Musique

Bénin

Cotonou

1 Fête de la Musique

2 FIMUB (Festival international

de musique du Bénin)

3 Les Echos de LoboZounkpa

Burkina Faso

Ouagadougou

4 AFRIK Pag-Ba

5 JAZZ à Ouaga

6 Kundé

7 WAGA Hip Hop Festival

Cap-Vert

Baía das Gatas

8 Festival Baía das Gatas

Praia

9 AME (Atlantic Music Expo)

10 Kriol Jazz Festival

Côte d'Ivoire

Abidjan

11 Concerto Festival d’Abidjan

12 FEMUA (Festival des musiques

urbaines d'Anoumabo)

13 MASA (Marché des arts du spectacle

d'Abidjan)

Gambie

Banjul

14 OpenMic Festival

Guinée

Conakry

15 URBAN AFREEKA

(Festival des cultures urbaines)

Libéria

Monrovia

16 All Liberian MusicFest

13

16

6

9

4

12

10

2

5

1

8 7

11

14

3

15

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre


115

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Mali

Bamako

17 FESTIP (Festival international

18

de percussion)

Tamani d'or

Itinérant

19 Biennale artistique et culturelle du Mali

Koulikoro

20 Festival du Meguetan

Ségou

21 Segou’Art Festival sur le Niger

Mauritanie

Nouakchott

22 Assalamalekoum Festival

Nouakchott, Ivijaren

23 Festival Nomade – La Khaïma

Niger

Niamey

24 Festival International

25

des Arts de la Scène

Sahel Festival et Musiques du Monde

Nigéria

Lagos

26 Carniv

27 Felabration

Sénégal

Dakar

28 72 Heures de Hip-Hop

29 Dakar Reggae International

30 FESTA2H (Festival international

de hip hop et de cultures urbaines)

31 Festival Africa Fête Sénégal

32 Festival Yakaar

Gorée

33 Gorée Diaspora Festival

Itinérant

34 FESNAC (Festival national

des arts et de la culture)

Louga

35 FESFOP (Festival international

de folklore et de percussions de Louga)

Mboumba

36 Festival du Sahel

Podor

37 Festival Blues du Fleuve

Saint Louis

38 Festival International Saint Louis Jazz

Sierra Leone

Freetown

39 Ecofest Music Festival

40 Freetown Music Festival

Togo

Lomé

41 Festival Africa Rythms

23

35

28

36

26 23

21

17

20 39

40

35 34

30 29

32

22 32

33 31 37

38 38

38

27 24

19

25 41 41

23 18

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre


116

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Manifestations

Théâtre & Cinéma

Bénin

Abomey-Calavi

1 Les Universi’arts du Théâtre

Francophone Universitaire

Cotonou

2 Festival des Films de Femmes

3 Festival International de Cinéma

Numérique

4 Festival Lagunimages Bénin

5 FITHEB (Festival international

du théâtre du Bénin )

6 FITO (Festival international

du théâtre de l’ouverture)

7 SUDCREA – Embuscades

de la scène

Burkina Faso

Bobo-Dioulasso

8 Festival Yeleen

Ouagadougou

9 CITO (Carrefour international

de théâtre de Ouagadougou)

10 FestIC (Festival des identités

culturelles)

11 FITD (Festival International

de Théâtre pour le Développement)

12 Les Récréatrales

Ouagadougou, Abidjan, Bamako, Dakar,

Nouakchott, Niamey

13 Festival Ciné Droit Libre

Ouagadougou, Saaba, Koudougou,

Ziniaré, Tenkodogo, Lomé

14 FITMO (Festival international

de théâtre et de marionnettes

de Ouagadougou)

Cap-Vert

Espargos, Santa Maria

15 Cabo Verde International

Film Festival (CVIFF)

Côte d'Ivoire

Abidjan

16 Festival Clap Ivoire

17 FITHA (Festival international

de théâtre d’Abidjan)

18 Série Séries Afrique (Festival

panafricain des séries)

8

6

12 12

4

10

9

13

7 17

1 2

16

5

11

14

15

3

8

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre


117

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Abidjan, Grand-Bassam

19 FESTILAG (Festival international

des lacs et lagunes)

Grand-Bassam

20 Festival des Arts de la Rue

de Grand-Bassam

Gambie

Banjul

21 Gambia Theatre Union –

World Theatre Day

22 CIFF (Cinekambiya International

Film Festival)

Ghana

Accra

23 Accra Animation Film Festival

24 Accra International Film Festival

25 FOFA (Festival of Films, Africa)

Guinée

Conakry

26 Festival L'Univers des mots

27 FIFEC (Festival international du film

environnemental de Conakry)

Coyah

28 FECCIG (Festival de la création

cinématographique de Guinée)

Libéria

Monrovia, Paynesville, Kakata

29 EuroLiberian Film Festival

Mali

Bamako

30 Les praticables

Koulikoro

31 Festival Ciné A Dos

Wassoulou

32 FIWA (Festival international du Wassulu)

Mauritanie

Nouakchott

33 Festival national du théâtre

34

en Mauritanie

Le Festival Nouakshort Film

Niger

Dogondoutchi

35 Gatan-Gatan, Festival international

du conte et des arts de l'oralité

à Dogondoutchi

36

Niamey

Festival international de théâtre

37

de sensibilisation au Niger

FIFFIDHO (Festival international

38

de film sur les droits de l’homme)

Rencontres Internationales du Théâtre

Itinérant du Niger

39 Rencontres théâtrales de Niamey

40 Toukountchi Festival de cinéma du Niger

33

27

29

32

28 34

31 25 18

22 29 37 35

40

23

20 21

26

30

38 24 39

36 40 19

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre


118

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Nigéria

Abuja

41 Abuja International Film Festival

42 Playback Nigeria Theatre Festivals –

Women’s Theatre Festival

and Children’s Theatre Festival

Asokoro, Abuja

43 The Abuja Festival of Theatre

Lagos

44 AFRIFF (Africa International

Film Festival)

45 iRepresent International

Documentary Festival

46 LTF (Lagos Theatre Festival)

Sénégal

Dakar

47 Festival 10 SUR 10 de théâtre

francophone pour jeunes

48 FIFQ (Festival international

du film de quartier)

Dakar, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Louga,

Rufisque, Saint-Louis, Thiès, Ziguinchor

49 Festival Films Femmes Afrique

Kaolack

50 Festival du théâtre et du rire

de Kaolack

Saint-Louis, Gandiol

51 Festival international du film

documentaire de Saint-Louis

Ziguinchor

52 Festival de théâtre “Casamance

en scène”

Togo

Assahoun,Tsévié

53 FESTHEF (Festival de théâtre

de la fraternité)

Atakpamé

54 Festival Courts Métrages Atakpamé

Lomé

55 Escales des Ecritures

56 FESCILOM (Festival de Cinéma

de Lomé)

57 Très Court International Film

Festival Lomé

46

42

45

47

56

50

43

57

54

53

55

41

44

51

48 52

49

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre


119

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

La comédienne Nathalie Hounvo-Yékpé

présente la pièce 25 Décembre lors du

MASA 2020. Crédit photo : Tognidaho.


120

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Manifestations

Multidisciplinaires

Burkina Faso

Bobo-Dioulasso

1 Festival Bolo'Arts

2 Noussondia Festival

3 SNC (Semaine nationale

de la culture)

Koudougou

4 NAK (Nuits atypiques

de Koudougou)

Ouagadougou

5 FESPACO (Festival panafricain

du cinéma et de la télévision

de Ouagadougou)

Cap-Vert

Praia

6 Mindelact

Côte d'Ivoire

Abidjan

7 MASA (Marché des arts

du spectacle d'Abidjan)

8 FIJPA (Festival international jeune

public d'Abidjan)

Dabou

9 Festi-Goumbé (Festival international

de Goumbé)

Gambie

Barra, Niumi District

10 Fort Bullen Heritage Festival

Kartong

11 Kartong International

Cultural Festival

Ghana

Accra

12 BSIFF (Black Star International

Film Festival

13 Chale Wote Street Art Festival

14 Ghana Theatre Festival

Cape Coast

15 PANAFEST (Pan African

Historical Festival)

Koforidua

16 NAFAC (National Festival

of Art and Culture)

Guinée

Conakry

17 Festival International de Théâtre

de Guinée

11 5 15

12

5 2

9

13

8 8 7

14

6

16

4

10

1

17

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre


121

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Guinée-Bissau

Bafatá

18 Festival régional d’art

et de culture de Bafatál

Libéria

Monrovia

19 Liberia Peace and Cultural Festival

Mali

Bamako

20 Festival BAM

21 Les praticables

Itinérant

22 Biennale artistique et culturelle du Mali

Ségou

23 Segou’Art Festival sur le Niger

Sikasso

24 Festival du théâtre des réalités

Mauritanie

Nouakchott

25 Assalamalekoum Festival

26 WIF (Festival de l’indépendance

des femmes)

Nouakchott, Ivijaren

27 Festival Nomade – La Khaïma

Nigéria

Lagos

28 Afropolis Digital Performance Festival

Sénégal

Dakar

29 Banlieues fraternelles francophones

30 FESTA2H (Festival international

de hip hop et de cultures urbaines)

31 Festigraff

Guediawaye

32 Guediawaye by Rap

Itinérant

33 FESNAC (Festival national

des arts et de la culture)

Toubab-Dialaw, Rufisque, Mbour, Dakar

34 Festival Rythmes et formes du monde

Sierra Leone

Freetown

35 Ballanta Music Festival

36 Ecofest Music Festival

37 Freetown Lantern Festival

38 Freetown Music Festival

39 Ma dengn Beach Festival

40 Tangains Festival

Togo

Défalé, Lomé, Kara

41 Festival des arts de Défalé

42 Festival Tchalé Lékéma

Lomé

43 Nimble Feathers, Festival international

des lettres et des arts

27

38

27

35 42 42

22 34

36 19 28

23 18

20 33 20

38

30

41 41

31 29

21

40 40

26

37

32 39 24

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre


122

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Sénégal

Dakar

Gorée

Louga

Mboumba

Podor

Saint Louis

Fatick

Kaffrine

Kaolack

Rufisque

Thiès

Ziguinchor

Gandiol

Guediawaye

Toubab-Dialaw

Rufisque

Mbour

Mauritanie

Nouakchott

Ivijaren

Cap-Vert

Baía das Gatas

Praia

Espargos

Santa Maria

Gambie

Banjul

Janjanbureh

Serrekunda

Barra

Niumi District

Kartong

Guinée-Bissau

Bafatá

Guinée

Conakry

Coyah

Sierra Leone

Freetown

Liberia

Monrovia

Paynesville

Côte D’Ivoire

Abidjan

Grand-Bassam

Kakata

Bouna

Zuenoula

Dabou


123

Cartographie des manifestations

et des espaces culturels

Mali

Bamako

Koulikoro

Ségou

Wassoulou

Tombouctou

Sikasso

Koutiala

Niger

Niamey

Dogondoutchi

Carte

des villes

Burkina Faso

Ouagadougou

Bobo-Dioulasso

Tenkodogo

Nigéria

Lagos

Abuja

Asokoro

Ghana

Accra

Cape Coast

Koforidua

Kumasi

Togo

Lomé

Atakpamé

Assahou

Tsévié

Défalé

Kara

Bénin

Abomey-Calavi

Cotonou

Djégbadji

Tori

Ouidah

Porto-Novo


Espaces

Arts

visuels

BÉNIN

Cotonou

Le Musée Ouidah

Lieu d’exposition

Villa Ajavon, Rue des Missions,

R 7012, 01 BP 7053, Cotonou

Personne contact : Sevean AFOUTOU

information@fondationzinsou.org

(+229) 21 30 99 25 / 21 30 99 29

http://fondationzinsou.org/ouidah-le-musee/

Grand-Popo

Villa Karo

Centre culturel

BP 61, Saligacomey, Grand-Popo

Personne contact : Linnea OLAMO

linnea.olamo@villakaro.org

(+358) 40 183 36 70 / (+010) 212 2711

https://villakaro.org/

https://www.facebook.com/VillaKaro/

Taille de la scène (m 2 ) : Variable selon la salle

Capacité : selon la salle

BURKINA FASO

Ouagadougou

CAC-N (Centre d’arts contemporain Naanégo)

Lieu d’exposition, Centre de formation

01 BP 4411, Ouagadougou

Personne contact : Suzanne OUÉDRAOGO

naanego@yahoo.fr

(+226) 70 23 16 85 / 78 35 31 18 / 66 79 11 11

https://www.facebook.com/naanego/

posts/436092723633435

CAP-VERT

Mindelo

Centro Cultural do Mindelo

Centre culturel

Av. Marginal Mindelo, Mindelo

geral.ccm@rrn.gov.cv

(+238) 232 58 40

https://www.facebook.com/CCMindelo/

Praia

Palácio da Cultura Ildo Lobo

Lieu d’exposition

Av. Amilcar Cabral, Praia

Personne contact : Adilson GOMES

palaciodaculturaildolobo2021@gmail.com

(+238) 261 80 18

https://www.facebook.com/palaciodaculturaildolobo/

Taille de la scène (m 2 ) : Variable selon la salle

Capacité : Variable selon la salle

CÔTE D’IVOIRE

Abidjan

Fondation Charles Donwahi

pour l’art contemporain

Lieu d’exposition

Boulevard Latrille, 06 BP 228, Abidjan

Personne contact : Illa Ginette DONWAHI

info@fondationdonwahi.org

(+225) 22 41 45 49

https://www.facebook.com/FondationDonwahi

Superficie : 1 500 m 2

Galerie Koffi-Yao

Lieu d’exposition

Riviéra 2 Cocody, 04 BP 80, Abidjan

(+225) 22 43 61 26 / 22 43 61 26 / 55 19 75 98

https://www.facebook.com/galerie.koffiyao

GAMBIE

Tanji

Mama Africa –

Women's Museum and Art Centre

Centre culturel

Solifor Layout, Tanji

Personne contact : Isha FOFANA

info@mama-africa-gambia.org

(+220) 7450 730

https://mama-africa-gambia.org/

GHANA

Accra

ANO Institute of Arts and Knowledge

Centre culturel

Lokko Rd, Accra

Personne contact : Nana Oforiatta AYIM

info@anoghana.org

(+233) 055 251 0479

https://www.anoghana.org/about

https://www.facebook.com/ANOghana/

Artists Alliance Gallery

Lieu d’exposition

348 La Rd, Accra

Personne contact : Ablade GLOVER

niiglo@gmail.com

(+233) 245 251 404

https://www.artistsalliancegallery.com/

https://www.facebook.com/ArtistsAllianceGallery/?_rdc=1&_rdr

Superficie : 464 m 2

Taille de la scène (m 2 ) : Variable selon la salle

Capacité : Variable selon la salle

Gallery 1957

Lieu d’exposition

Hotel Kempinski, Gold Coast City, PMB 66, Accra

Personne contact : Emma GILHOOLY

emma@pelhamcommunications.com

(+233) 303 967 575

https://www.gallery1957.com/

https://www.facebook.com/Gallery1957

Nubuke Foundation

Lieu d’exposition

7 Lome Close, Legon Est, Accra

Personne contact : Nana AMA

info@nubukefoundation.org

(+233) 289 102 163 / 277 445 596 / 244 610 970

nubukefoundation.org

https://www.facebook.com/nubukefoundation/

Kumasi

CrazinisT Artis.T Studios / Résidence pIAR

Hub culturel, Résidence de création

Oduom-Crossing, Kumasi

Personne contact : Va-Bene Elikem FIATSI

fiatsivabene@gmail.com

(+233) 24 052 90 19

https://www.crazinistartist.com/piar-artist-inresidency/

https://www.facebook.com/crazinisTartisT/events


Tamale

SCCA (Savannah Centre

for Contemporary Art)

Lieu d’exposition

SNNIT Junction, adjacent à l’école

St. John of the Cross, Tamale

Personne contact :

Ibrahim Mohammed MAHAMA

info@sccatamale.org

(+233) 37209 6210

https://www.facebook.com/sccatamale

MALI

Bamako

LAC de Lassa

Centre culturel

Google map: MX56+4F, Bamako

agro.lelac@gmail.com

(+223) 65 68 95 06

https://www.facebook.com/

leLACdeLassa/?ref=page_internal

MAURITANIE

Nouakchott

Art Gallé

Lieu d’exposition

ANAT Lot 775 iskane socogim plage 225,

Nouakchott

artgalle2017@gmail.com

(+222) 46 44 83 34

https://www.facebook.com/artgallerieresidartisteartcaf/

NIGER

Niamey

Galerie Taweydo

Lieu d’exposition

Google map: H32X+5F, Niamey

Personne contact : Diassibo TCHIOMBIANO

(+227) 90 62 62 88

https://www.facebook.com/Galerie-Taweydo-

243798703025103/?ref=page_internal

NIGÉRIA

Abuja

Nike Art Gallery & Workshops

Lieu d’exposition

Kilomètre 7.5 Abuja International Airport Rd,

Piwoyi, Abuja

Personne contact : Nike OKUNDAYE

(+234) 80 23 13 10 67

http://www.nikeart.com/main.htm

https://www.facebook.com/Nike-Centre-for-Artand-Culture-318898328317408

Lagos

African Artists’ Foundation

Centre culturel

3B Isiola Oyekan Close,

près de Adeleke Adedoyin, île Victoria, Lagos

Personne contact : Azu NWAGBOGU

info@africanartists.org

0809 771 3079

https://www.africanartists.org/

https://www.facebook.com/AAFNigeria

Superficie : 16.27 x 9.65 m

Taille de la scène (m 2 ) : 5.66 x 5.66 m

Capacité : Extérieur: N450,000 /

À l’étage: N350,00 / Rez-de-chaussé:N300

CCA (Centre for Contemporary Art)

Lieu d’exposition

9 Rue McEwen, Yaba, Lagos

ccalagos@gmail.com

(+234) 702836 71 06 / 815580 7542

https://ccalagos.org/

https://www.facebook.com/

groups/130748803265/

Nike Art Gallery

Lieu d’exposition

2 Elegushi Rd, 3ème rond-point, Ikate Cross Rd,

Lekki Phase 1 Peninsula, Lagos

Personne contact : Nike OKUNDAYE

(+234) 80 340 96656 / 80 330 36969/

1 270 5964 / 1 270 5965

http://www.nikeart.com/main.htm

https://www.facebook.com/Nike-Centre-for-Artand-Culture-318898328317408

The Arthouse Foundation

Centre culturel, Centre de formation

28 Rue Norman Williams,

près de Ribadu Rd, Ikoyi, Lagos

Personne contact : Joseph GERGEL

joseph@arthouse-ng.com

(+234) 1279 3182

https://www.arthousefoundation-ng.com/

Vernacular Art-space Laboratory

Foundation – VAL

Centre culturel, Centre de formation

4-12 Rue Lagos, Adekunle, Lagos

Personne contact : Aderemi ADEGBITE

info@icaflagos.com

(+234) 708 428 7828

https://www.facebook.com/VernacularArtLab/

Capacité : Intérieur: 50 places assises, 90 debout

Extérieur: 80 places assises, 140 debout

16/16

Centre culturel

16 Rue Kofo Abayomi, île Victoria, Lagos

info@16by16.co / FRIENDS@16BY16.CO

(+234) 1 632 1307

https://www.16by16.co/

https://www.facebook.com/16by16lagos/

Capacité : 30

SÉNÉGAL

Dakar

Black Rock Senegal

Centre culturel, Résidence d’artistes

Yoff, Virage, Dakar

Personne contact : Kéwé LÔ

info@blackrocksenegal.org

https://blackrocksenegal.org/

Ker Thiossane

Centre culturel, Résidence d’artistes

Villa 1695, Sicap Liberté, 2 BP 10664, Dakar

Personne contact : Marion Louisgrand SYLLA

kerthiossane@gmail.com

(+221) 33 868 53 09 / 77 380 82 36

http://www.ker-thiossane.org/

https://www.facebook.com/ker.thiossane/

RAW Material Company

Centre culturel, Résidence d’artistes

Villa 2A Zone B, Dakar

Personne contact : Marie Helene PEREIRA

info@rawmaterialcompany.org /

mariehelene@rawmaterialcompany.org

(+221) 33 864 0248

http://www.rawmaterialcompany.org/

https://www.facebook.com/rawmaterialcompany/

Superficie : 440 m 2

Capacité : 150 places assises, 200-300 debout


Espaces

Arts

visuels

Espaces

Danse

Sinthian

Résidence d’artistes et

Centre culturel THREAD

Centre culturel, Résidence d’artistes, Sinthian

Personne contact : Moussa SENE

info@aflk.org

https://www.thread-senegal.org/

Superficie : 6 232 m 2

TOGO

Lomé

Galerie AF

Lieu d’exposition

À côté de l'École française, Nyekonakpoè, Lomé

Personne contact : Alain FASSIER

galerie_af@hotmail.com

(+228) 90 02 14 56

https://expoendirect.wordpress.com/historiquede-la-galerie-af/

https://www.facebook.com/

GalerieAFlome/?ref=page_internal

Galerie Peter Herrmann

Lieu d’exposition

12 BP 471, Lomé

Personne contact : Peter HERRMANN

info@galerie-hermann.com

(+228) 9056 9948 (+WhatsApp)

http://galerie-herrmann.com/arts/art5e.htm

Palais de Lomé

Lieu d’exposition

Google map: 46C6+6P, Lomé

Personne contact : Dessokline Boma ATTA

communication@palaisdelome.com /

contact@palaisdelome.com

(+228) 90 13 94 64

https://palaisdelome.com/en/

https://www.facebook.com/PalaisdeLome

Superficie : 41.5 x 34 m

BÉNIN

Abomey-Calavi

Compagnie Walô /

Centre chorégraphique Walô

Compagnie de danse, Centre culturel

Grande voie, après l’hôpital de zone

et la tribune d’Abomey-Calavi, Abomey-Calavi

Personne contact : Rachelle AGBOSSOU

rachelle@walobenin.com

(+229) 97 76 70 51

www.walo-benin.com

https://www.facebook.com/walobenin

Cotonou

Association I Am Afro

Association culturelle

Cotonou

Personne contact : Kevin ADJALIAN

kev_adjalian@hotmail.fr / kevadjalian@gmail.com

(+229) 61 35 50 00 / 69 59 22 52

https://www.facebook.com/iamafrobenin/

Association Rich’Culture /

Compagnie Richard Adossou

Association culturelle

02 BP 1673, Cotonou

Personne contact : Richard ADOSSOU

adorich03@yahoo.fr

(+229) 94 23 68 51 / 97 64 06 36 / 93 86 80 70

www.facebook.com/MAIDA-516427491845397/

Association Sonagnon

Association culturelle

Cotonou

Personnes contact : Éric ACAPKO

et Francesca PÉDULLÀ

francescapedulla@hotmail.com /

pedullafrancesca@gmail.com

+229) 97 88 53 84

Centre chorégraphique Multicorps

Centre de danse, École de danse

174 Place des Martyrs, Rue 309, Quartier Patte

d’Oie, Lot 702, Cotonou

Personne contact : Marcel GBEFFA

marceruss@yahoo.fr

(+229) 95 57 20 67 / 96 83 08 26 /

94 47 95 89 / 21 10 20 82

www.multicorps.org

https://www.facebook.com/Centre.Choregraphique.Multicorps/

Superficie : Salle 1: 12 x 7m / Salle 2: 12 x 10m

Capacité : 300 places

Urban Dance Center

Centre de danse

GPS: 6.3714, 2.4098, Cotonou

Personne contact : Nourou-Deen ENIOLA

deenlemetronome86@gmail.com

(+229) 67 03 33 33

www.facebook.com/urbandancecenterbenin/

Ouidah

CDAC (Centre de développement

artistique et culturel) Elijah

Centre culturel

Quartier Djegbadji, Ouidah

Personne contact : Vincent HARISDO

cdacelijah@gmail.com

(+229) 66 93 33 29 / 97 07 77 71 /

33 6 62 30 21 84

www.facebook.com/CDACElijah/

Superficie : 1500 m2

Taille de la scène (m 2 ) : 4 x 5 m

BURKINA FASO

Bobo-Dioulasso

Laboratoire international de recherche,

de création et de production des arts

de la scène Ankata

Centre de danse, École de danse

Secteur 24, Rue 24.260, Porte 630,

01 BP 3210, Bobo-Dioulasso

Personne contact : Serge Aimé COULIBALY

sergeaime1@gmail.com /

ankata.espace@gmail.com

(+226) 67 05 37 62 / 77 57 88 67 / 71 05 24 95

www.ankata.org

www.facebook.com/ankatabf

Katouma' Burkina /

Espace Rencontre Culturel Belleville

Centre culturel

ERC de Belleville, Bobo-Dioulasso

Personne contact :

Noumoutie Reggae OUATTARA

chiarafrica@yahoo.fr /

progettofarafidanza@libero.it

(+226) 76 58 94 98 / 68 46 17 51

https://katouma.blogspot.com/

www.facebook.com/FarafidanzaKatouma


Ouagadougou

CDC (Centre de développement

chorégraphique) la Termitière

Centre culturel

10 BP 677, Ouagadougou

Personne contact : Salamatou DIÉNÉ

administration@cdc-latermitiere.com

(+226) 70 44 26 34 / 25 41 00 50

www.cdc-latermitiere.com

www.facebook.com/cdc.latermitiere

Superficie : 4500 m2

Capacité : Salle fermée: 300 places /

Théâtre de verdure: 2000 places

EDIT (École de danse internationale

Irène Tassembédo) au Grin des arts vivants

Centre de danse, École de danse

02 BP 5217, Ouagadougou

Personne contact : Irène TASSEMBÉDO

tassembedoirene@yahoo.fr

(+226) 76 58 72 72

www.edit-danse.org

www.facebook.com/ecoleedit

Jump (Jeunesse Unie pour un Mouvement

Positif) Hub / COMPAGNIE CIEL K

Hub culturel

Av. Père Wresinski, 10 BP 13215, Ougadougou

Personnes contact : Ladji Souleymane KONÉ

et Michaela Soly VOLNÁ

cie.l.Kone@gmail.com / collectif.jump@gmail.com

(+226) 75 46 01 26

https://jumpburkina.wixsite.com/monsite/jump

www.facebook.com/cielk.jump/

Superficie : 175 m3

Taille de la scène (m 2 ) : Non

CAP-VERT

Praia

Associaçao Cultural Raiz di Polon – Praia

Compagnie de danse

CP 421-C, Fazenda, Praia

Personnes contact :

Mano PRETO / Jeff HESSNEY

raizdipolon@hotmail.com

(+238) 9 94 32 93

https://www.facebook.com/raizdipolon.polon

CÔTE D’IVOIRE

Abidjan

Dance Lab

Structure de promotion de la danse

Cocody, Abidjan

dancelab225@gmail.com

(+225) 01 91 42 59

www.dancelabafrica.com

www.facebook.com/DanceLabci

EDEC (École de danse et d'échanges

culturels) / Fondation Marie Rose Guiraud

École de danse

Riviera Les Palmeraies, 06 BP 2355, Abidjan

guei_kayor2005@yahoo.fr / guirivoire2000@

yahoo.com / info@edecarts.org

(+225) 05 95 59 74 / 01 17 18 18 / 22 47 05 10

www.edecarts.org

www.facebook.com/EDEC-Ecoles-de-Danses-etdEchanges-Culturels-269986056735808

Les Pieds dans la Mare

École de danse

27ème arrondissement, E50,

Adjame Bracodi, Abidjan

Personne contact : Jenny MEZILE

lespiedsdanslamare@gmail.com

(+225) 01 22 43 85

www.lespiedsdanslamare.com

www.facebook.com/JennyMezileofficiel

GAMBIE

Serrekunda

Flex Fuzion Dance Academy & Entertainment

École de danse

13 Berthil Harding Hwy, Kotu Est, Serrekunda

Personne contact : Ndey Fatou JABANG

jabsmummy@gmail.com /

flexfuziondanceacademy@gmail.com

(+220) 717 7996 / 703 6623

www.facebook.com/flexfuziondancegambia

Bakau

Entrepreneurship Development Centre (EDC)

Centre culturel

Sait Matty Rd, Bakau

Personne contact : Ngoneh PANNEH

pngoneh@intracen.org

(+220) 38 646 46

www.yep.gm

www.facebook.com/yepgambia

GHANA

Accra

The Ghana Dance Ensemble

(National Dance Company)

Compagnie de danse

South Liberia Rd, GA-07-3184, Accra

Personne contact : Stephany Ursula YAMOAH

stephany.yamoah@gmail.com /

nationaldancecompany.gh@gmail.com

(+233) 24 333 78 98

www.nationaltheatre.gov.gh/dance

www.facebook.com/nationaltheatregh

Dodowa

Noyam African Dance Institute

École de danse

Dodowa

Personne contact : Francis Nii YARTEY

niitete@yahoo.com / info@noyam.org

(+233) 26 471 17 20

www.facebook.com/Noyam-African-Dance-Institute-243132201414

MALI

Bamako

Copier Coller Bamako

Centre de danse, Centre de ressources

Sabalibougou, Bamako

Personne contact : Tidiani N’DIAYE

tid@gillesjobin.com /

copiercollerbamako@gmail.com

(+223) 79 40 51 14 / 44 38 67 90

www.copiercoller.info

www.facebook.com/Copier-

Coller-166407946728916

Espace Donko Seko

Centre de danse

BP E 30-95, Bamako

Personne contact : Kettly NOËL

donkosekoba@gmail.com / kettlynoel@gmail.com

(+223) 66 75 59 17 / 66 74 77 06

www.facebook.com/donkosekoba

Bancoumana

Don Sen Folo – LAB

Laboratoire de recherche et de création

Bancoumana

Personne contact : Lassina KONE

asso.donsenfolo@gmail.com

(+223) 76 12 15 71

http://www.donsenfolo.com/

https://www.facebook.com/DonSenFoloLAB


Espaces

Danse

Espaces

Musique

NIGÉRIA

Lagos

House of Dance Nigeria

Centre de danse

Annex National Theatre,

NCAC Complexe Iganmu, Lagos

Personne contact : Adejumo EMMANUEL

info@houseofdancenigeria.com

(+234) 803 613 3623 / 903 430 9708

www.houseofdancenigeri.wixsite.com/houseofdanceng

www.facebook.com/onijoniwa

Ijodee Arts/Ijodee Foundation

Centre de danse, Lagos

Personne contact : Adedayo LIADI

ijodeeoffice@yahoo.com

(+234) 909 647 4848

www.ijodeetrufesta.org

www.facebook.com/TrufestaInternationalDanceFestival

The Qdance Center

Centre culturel

Glover Hall/The People Center, 4 Rue Custom

Marina, Lagos

Personne contact : Qudus ONIKEKU

qudus@qdancecenter.com /

hello@qdancecenter.com

(+234) 812 023 5336

www.qdancecenter.com

https://www.facebook.com/thepeoplecentre

Capacité : 1000 places

Abuja

The Krump Dance Studios

Studio de danse

28 Rue Ekukinam Utako, The Penthouse, Kirmu

Plaza, Plot 710, I. T. Rue Igbani, Jabi, Abuja

Personne contact : Jemima ANGULU

mima711@yahoo.com /

info@thekrumpdancestudios.org

(+234) 806 438 8746 / 818 565 1796

www.thekrumpdancestudios.org

www.facebook.com/KrumpStudios

SÉNÉGAL

Toubab Dialaw

École des Sables

École de danse

BP 22 626 15 523, Toubab Dialaw

Alesandra SEUTIN / Wesley RUZIBIZA

info@ecoledessables.org

(+221) 33 836 36 19 / 33 836 23 88

www.ecoledessables.org

www.facebook.com/ecoledessables

Saint-Louis

Centre Culturel Le Château

Centre culturel

BP 520, Saint-Louis

Alioune DIAGNE

duosolodanse@gmail.com /

prod.duosolodanse@gmail.com

(+221) 77 514 99 44 / 77 708 31 02 /

76 739 94 05

http://duosolodanse.com/chateau/

www.facebook.com/duosolodanse

SIERRA LEONE

Freetown

Ballanta Academy of Music

Académie de danse et musique

27 Rue Liverpool, Freetown

jonamoh8@ymail.com

(+232) 77 72 79 40

www.ntb.gov.sl/cultural-attractions/

www.facebook.com/ballanta1996/?_rdc=1&_rdr

Sierra Leone National Dance Troupe

Compagnie de danse

Freetown

amarajoseph21@gmail.com

(+232) 88 72 49 07

https://www.facebook.com/Sierra-Leone-National-Dance-Troop-588528851590227/

BÉNIN

Cotonou

Africa Sound City

Centre culturel

Rue en face de la pharmacie Kindonou,

03 BP 4215

Personne contact : Jah BABA

africasoundcity@gmail.com

(+229) 97 22 57 31 / 66 99 63 23

http://www.africasoundcity.org/

www.facebook.com/AfricaSoundCitycotonou/

Taille de la scène (m 2 ) : 10 x 4 m

Capacité : Grande salle : 200 places assises

et 250 places debout

Jammin

Bar, Centre culturel

Cotonou

(+229) 66 88 05 15

Le Lieu Unique

Restaurant, Centre culturel

Fidjrossè Kpota C/642, Face à la Société

générale, 08 BP67, Cotonou

Personne contact : Elidja ATINDOKPO

lelieuunique.cotonou@gmail.com

(+229) 67 54 98 58 / 98 19 19 03

www.facebook.com/LeLieuUniquecotonou/

Taille de la scène (m 2 ) : 70m2

Capacité : 130 places

Le Yes Papa

Bar, Centre culturel

c/1059 Place de l'Étoile Rouge, Cotonou

Personne contact : Alino Yes Papa

lrichter@berlin.de /

yespapacotonou@gmail.com

(+229) 64 60 55 70 / 94 62 14 03

www.facebook.com/LeYesPapaBenin/

Taille de la scène (m 2 ) : 4 x 3 m

Capacité : 70 places

CÔTE D'IVOIRE

Abidjan

Espace acoustic

Bar, Centre culturel

Cocody Deux Plateaux, Rue des jardins, Abidjan

acousticreservation@gmail.com

(+225) 47 37 66 87

www.facebook.com/espaceacousticpageofficielle

Capacité : 200 (intérieur) / 400 (extérieur)


Espaces

Théâtre

et cinéma

Espace champion live

Bar, Centre culturel

Cocody Blockhauss A2, Bord de lagune, Abidjan

(+225) 08 39 08 35

www.facebook.com/Championlive

Capacité : 800

Espace le Nandjelet

Bar, Centre culturel

Cocody Blockhauss A2, Bord de lagune, Abidjan

leoncejudydoh@yahoo.fr

(+225) 22 44 50 45 / 09 93 04 00

https://www.facebook.com/Espace-LE-Nandjelet-1506925396260601

Le Pams

Bar, Centre culturel

Cocody Deux Plateaux, J47 et J82, Abidjan

(+225) 22 41 47 20

www.facebook.com/LE-PAMS

Capacité : 300

Parker Place

Bar, Salle de spectacle

Marcory Zone 4C, Rue Paul Langevin

et Rue G161, Abidjan

parkerplace.abidjan@gmail.com

(+225) 06 64 33 81 / 58 38 38 98

www.facebook.com/ParkerPlaceAbidjan

Taco Stop

Bar, Salle de spectacle

Marcory Zone 4C, Rue Clément Ader, Abidjan

(+225) 77 18 77 71

www.facebook.com/tacostopabidjan/

GUINÉE

Conakry

Contacts Evolutions

Scène ambulante

BP 3913, Conakry

Personne contact : Malick KEBE

contacts_evolutions@yahoo.fr

(+224) 63 12 05 05 / 67 12 05 05 /

60 34 01 61 / 64 21 26 45

https://www.facebook.com/Contacts-Evolutions-188545231230762/

Capacité : Scène ambulante

La Paillotte

Salle de spectacle

Quartier Camayenne, Commune de Dixinn,

Pont du 8 novembre, Conakry

(+224) 628 21 70 46

TOGO

Lomé

Pure plage

Restaurant, Salle de spectacle

Route de Baguida, Lomé

pureplage@gmail.com

(+228) 22 70 18 05

www.pureplage.com/

www.facebook.com/PurePlage

BÉNIN

Abomey-Calavi

Environ 150 places assises

Espace Théâtre Mayton Promo

Théâtre

Derrière le Campus de l'Université d'Abomey-

Calavi, Abomey-Calavi

Personne contact : Tony YAMBODE

espacemayton@yahoo.fr

(+229) 97 48 51 13 / 95 62 89 61

https://www.facebook.com/ESPACE-MAY-

TON-241473012567456/

Taille de la scène (m 2 ) : 4 x 3 m

Cotonou

Chaslie-Théâtre

Théâtre

08 BP 549, Cotonou

Personne contact :

Marie-Madeleine Eliane CHAGAS

chaslietheatre@yahoo.fr

(+229) 21 31 80 07 / 97 98 32 96

Capacité : Près de 75 places

CNA (Cinéma numérique ambulant Afrique)

Association culturelle, Cinéma

Carré 2166, Quartier Mènontin,

071 BP 093, Cotonou

Personne contact : Roland OKE

benin@cna-afrique.org / rolanwill2003@yahoo.fr

(+229) 90 98 07 09 / 61 01 17 07

www.cna-afrique.org

https://www.facebook.com/reseaucna/

Capacité : Variable

EITB (Ecole internationale du théâtre du Bénin)

/ Atelier Nomade

Théâtre

Route des pêches, Quartier Togbin Daho,

08 BP 213, Cotonou

Personne contact : Dine ALOUGBINE

contact@eitb.bj

(+229) 91 18 90 90

https://eitb.bj/?fbclid=IwAR2PBsLhpUGH8SdlH

UWtc4PsPwqp1p04TefkWhNlKjDjrXog3lEPluO

G4kc

https://www.facebook.com/eitb.bj

Taille de la scène (m 2 ) :12 x 7 m

Coût de la location : À partir de 500 000 FCFA

ISMA (Institut supérieur des médias de

l’audiovisuel)

Centre de formation

01 BP 6174, Cotonou

Personne contact : Noukpo AGASSOU

info@isma-benin.org

(+229) 21 30 01 78 / 97 27 49 49

www.isma-benin.org

https://www.facebook.com/ismabenin/

Capacité : Plus de 500 places


Espaces

Théâtre

et cinéma

BURKINA FASO

Bobo-Dioulasso

Maison de la parole

Théâtre, Cinéma

01 BP 806, Bobo-Dioulasso

Personne contact : Abdoulaye OUATTARA

ad.maisonparole@gmail.com / maisondelaparolesecretaire@yahoo.fr

(+226) 76 61 32 20 / 20 98 52 44

https://afrifogo.wordpress.com/nouscontacter/

https://www.facebook.com/afri.fogo

Koudougou

Koudougou Doc Association

Cinéma

01 BP 95, Koudougou

Personne contact : Michel K. ZONGO

koudougoudoc.association@gmail.com

(+226) 78 80 27 78 / 78 88 81 31

http://koudougoudoc.net/

https://www.facebook.com/koudougoudoc1/

Ouagadougou

ATB (Atelier théâtre burkinabé)

Théâtre

01 BP 2121, Ouagagougou

Personne contact : Prosper KOMPAORE

rendwayan19950@yahoo.fr

(+226) 25 34 03 09

www.atb.bf

https://www.facebook.com/ateliertheatreburkinabe/

Capacité : Salle ouverte: 700 places /

Salle fermée: 400 places

Compagnie Arts en Intersection

Théâtre, Cinéma

Ouagadougou

Personne contact : Bobelle TOUDEBA

toudeba@yahoo.fr

(+226) 76 66 55 44

ISIS-SE (Institut supérieur de l’image

et du son – studio école) / Imagine

Centre de formation, Cinéma

Gounghin (Petit Paris) Avenue Kadiogo,

Ouagadougou

Personne contact : Soulémane OUÉDRAOGO

isisse.international@gmail.com

(+226) 25 34 40 86

https://www.facebook.com/Institut-

Sup%C3%A9rieur-De-Limage-Et-Du-Son-Studio-

%C3%89cole-Isis-Se-672748679577735/

CÔTE D'IVOIRE

Abidjan

CRESAS (Cercle de recherches et d’échanges

en scénographie et arts de la scène)

Théâtre

01 BP 3581, Abidjan

Personne contact : Wagninlba Jocelyn KONE

cresas@yahoo.fr

(+225) 04 25 09 50 / 02 50 07 18

https://www.facebook.com/cresas/

Ensemble Koteba d’Abidjan

Théâtre

08 BP 2205, Abidjan

Personne contact : Joelle KOUAHO

fanico9@yahoo.fr

(+225) 22 47 10 91 / 07 82 58 09

GHANA

Accra

NAFTI (National Film & Television Institute)

Cinéma

32 Kakramadu Rd, Accra

Personne contact : Linus ABRAHAM

info@nafti.edu.gh

(+233) 30 277 7610

www.nafti.edu.gh

https://www.facebook.com/nafti.edu.gh

National Drama Company

Théâtre

South Liberia Rdd, GA-07-3184, Accra

Personne contact : Dzifa Aku GLIKPOE

nationaltheatreghana21@gmail.com

(+233) 555 312 020 / 555 312 315

http://www.nationaltheatre.gov.gh/

https://www.facebook.com/nationaltheatregh

GUINÉE BISSAU

Bissau

INCA (Insituto nacional de cinema

e do audiovisual)

Cinéma

Rue Auerolino Cruz, CP 338, Bissau

Personne contact : Calos VAZ

(+245) 663 91 95 / 592 96 13

https://www.facebook.com/INCA-Instituto-Nacional-de-Cinema-e-Audiovisual-470188883128910/

TEA (Teatro estudo africano)

Théâtre, Bissau

Personne contact : Eusebio INCANHA

(+245) 595 00 42

GUINÉE

Conakry

Espace culturel Rogbane

Centre culturel

BP 303, Conakry

Personne contact : Jean-Emmanuel SAADI

ahmedghazi@hotmail.com

(+224) 60 29 03 88

https://www.facebook.com/Espace-Culturel-

Rogbane-199655403402045/

Capacité : 1 salle chaque à 250 places, à 700

places, à 1000 places

LIBERIA

Monrovia

Flomo Theatre Production INC

Studios d’enregistrement

Bâtiment Deshield, Rue Front, Monrovia

Personne contact : Siafa Kollie BALLAH

flomotheater@gmail.com

(+088) 610 1019 / (+088) 674 6428 /

(+077) 662 3303

https://www.facebook.com/Flomo-Theater-Production-inc-318483238224725/

MALI

Bamako

Act Sept (Sensibilisation, éducation

et promotion théâtrale)

Théâtre

BP E 20666, Bamako

Personne contact : Adama TRAORE

info@acte7mali.org / acte71187@gmail.com

(+223) 78 12 35 05 / 20 29 87 62

facebook.com/Acte-SEPT-111911227352345

Taille de la scène (m 2 ) : 9 x 12 m

Capacité : Salle ouverte: 1000 places /

Salle fermée: 200 places


Anwka blon

Théâtre, Cinéma

Bamako

Personne contact : Levis TOGO

levistogo91@gmail/com

(+223) 74 49 89 29

Association Côté-cour

Théâtre

Djikoroni para Troukabougou,

Rue 54 porte 34, Bamako

Personne contact : Mama KONE

cotecourt1@gmail.com

(+223) 76 49 07 75 / 71 10 73 90

https://cote-cour.net/

Bamako Culture

Cinéma

623 Baco Djikoroni, ACI, Bamako

Personne contact : Eric STEVANCE

contact@afribonemali.net

(+223) 20 28 00 00 / 20 28 00 01

https://www.facebook.com/afriboneproduction/

Fonds des Prix Littéraires de Mali

Théâtre

Faladie, IJA, BP E 4349, Bamako

Personne contact : Ibrahim AYA

fonds@afribonemali.net

(+223) 76 46 21 14

Layidou

Théâtre

Bamako

Personne contact :

Jean-Marie Ambroise TRAORÉ

layidoumali2@gmail.com

(+223) 78 37 81 90 / 89 76 50 73

http://layidoumali.org/qui-sommes-nous

https://www.facebook.com/Association-Layidou-

Mali-1307122272715396/

Monarydasoka

Théâtre

Bamako

Personne contact : Kali SIDIBE

kalisidibe1@gmail.com

(+223) 73 05 29 30

https://www.facebook.com/Monarydasoka-du-

CAMM-BFK-258501727988362/

Sac-à-Parole

Théâtre, Cinéma

Bamako

Personne contact : Salif BERTHÉ

oiseauconteur@gmail.com

(+223) 79 06 18 75 / 79 18 72 09

https://www.facebook.com/Sac-%C3%A0-

Parole-372094379512707/

Seydoni-Mali

Studios d’enregistrement

BP E 3530, Bamako

Personne contact :

Fousseni Jean William TRAORE

seydonimali@afribone.net.ml

(+223) 76 23 23 06

Taille de la scène (m 2 ) :

Studios d’enregistrement + vidéo

Théâtre Kanu

Théâtre

Bamako

Personne contact : Aissata Boucary MAÏGA

assitaboucarymaiga@gmai.com

(+223) 72 63 34 74

MAURITANIE

Nouakchott

Maison des cinéastes

Cinéma

Ilot A, Rue 410-05, BP 3366, Nouakchott

Personne contact :

Abderrahmane Ahmed SALEM

abdelrahman_mr@yahoo.fr

(+222) 525 68 68

https://www.facebook.com/maisoncineastes

Timtimol Mauritanie

Théâtre

Ilot-G 82

Nouakchott

Personne contact : Hamat SY

titimohole@yahoo.fr

(+222) 22 34 22 74

http://timtimole.wifeo.com/

NIGÉRIA

Lagos

Lagos Film Society

Cinéma

Goethe-Institut Nigeria, City Hall,

Rue Catholic Mission, 10001, Lagos

Personne contact : Didi CHEEKA

www.lagosfilmsociety.com

https://www.facebook.com/lagosfilmsociety

NANTAP (National Association of Nigerian

Theatre Arts Practitioners)

Théâtre

30 A, Ladoke Akintola Crescent GRA, 1001, Lagos

Personne contact : Israel EBOH

president@nantapnig.org

(+234) 14 97 42 89

https://www.facebook.com/groups/nantap

SÉNÉGAL

Dakar

ASCC (Association sénégalaise

de la critique cinématographique)

Cinéma

Maison de la Culture Douta Seck,

Avenue Blaise Diagne, Dakar

Personne contact : Fatou Kiné SENE

kinesene2000@yahoo.fr/ksene20@gmail.com

(+221) 77 541 82 26

www.sencinema.org

https://www.facebook.com/Maison-de-la-Culture-Douta-Seck-Officiel-561587587248407/

Association des jeunes cinéastes

de parcelles assainies

Cinéma

N°348 Unité 7 – Parcelles assainies, Dakar

Personne contact : Pape Amadou Badji

badjifreud@yahoo.fr

(+221) 77 506 53 54

Direction de la cinématographie

Cinéma

28 Sicap Mermoz Extension VDN, BP 4001, Dakar

Personne contact : Hugues DIAZ

sunucinema@gmail.com

(+221) 33 824 81 48

www.sencinema.org

https://www.facebook.com/cinema.senegal

TOGO

Lomé

IRES-RDEC (Ex CRAC –

Centre régional d’action culturelle)

Centre de formation

BP 3253, Lomé

Personne contact : Kodjona KADANGA

kkadanga59@yahoo.fr

(+228) 22 22 44 33

www.iresrdec.org

Capacité : 10 salles de classes,

capacité maximale 50 étudiants


Espaces

Multidisciplinaires

BÉNIN

Abomey-Calavi

Le Centre

Musique, Théâtre, Danse, Arts visuels

Centre culturel

Rue avant le collège La Plénitude,

Lobozounkpa, Abomey-Calavi

Personne contact : Marion HAMARD

info@lecentre-benin.com /

lecentreinfo.benin@gmail.com

(+229) 62 40 56 56

www.lecentre-benin.com

www.facebook.com/lecentre.benin

Cotonou

Artistik Africa

Théâtre, Cinéma, Danse

Centre culturel

Agla, Rue des pylônes, BP 1489, Cotonou

Personne contact : Ousmane ALEDJI

infos@artisttikafrica.com

(+229) 67 32 72 39

www.artisttikafrica.com

www.facebook.com/artisttikafrica

Capacité : 150 places

Coût de la location : A partir de 250 000

Canalolympia Woleguédé

Musique, Théâtre, Cinéma

Centre culturel, Salle de cinéma

10 Rue Wologuédé, à côté de la Mairie, Cotonou

Personne contact : Floriane DEGUENON

floriane.deguenon@canalolympia.com

(+229) 67 37 79 79 / 62 75 27 21

www.canalolympia.com

www.facebook.com/CanalOlympiaWologuede/

Taille de la scène (m 2 ) : Salle principale : 30 x 16 m

Capacité : 300 places

Le Parking

Musique, Arts visuels

Centre culturel

Place de l'Étoile Rouge,

Carrefour Maternelle, Cotonou

Personne contact : MD

(+229) 95 97 05 17 / 69 85 37 29

www.facebook.com/LeparkingBar/

Porto Novo

OUADADA, Centre culturel,

artistique et touristique

Toutes disciplines

Centre culturel

Quartier Tokpota, Vons de l'école

primaire Les jambettes, Porto Novo

Personnes contact : Gérard et Hélène BASSALÉ

ouadada.benin@yahoo.fr

(+229) 20 08 26 10 / 95 40 17 14 / 95 50 50 48

www.ouadada.com

www.facebook.com/ouadadacentreculturel

Capacité : 600 places

Coût de la location : A partir de 250 000

BURKINA FASO

Bobo-Dioulasso

Association Siraba /

Centre culturel Désiré Somé

Musique, Théâtre, Cinéma, Danse

Centre culturel

01 BP 324, Bobo-Dioulasso

Personne contact : Souleymane KOUMARE

association_siraba@hotmail.com

(+226) 20 97 46 59

www.facebook.com/association.siraba

Bolo’Arts / Compagnie Fongnon Koura

Toutes disciplines

Centre culturel

01 BP 2787, Bobo-Dioulasso

Personne contact :

Abdou Dramane KOUASSI OUATTARA

association.boloarts@gmail.com

(+226) 78 78 36 26 / 77 09 38 39

www.boloarts.wordpress.com

www.facebook.com/boloarts

Centre Djéliya

Toutes disciplines

Centre culturel

Rue Amadou Sanon, 01 BP 2370, Bobo-Dioulasso

Personne contact : Hassane Kassi KOUYATÉ

djeliyadougou@yahoo.fr /

centredjeliya2013@yahoo.fr

(+226) 70 22 92 35 / 76 47 70 07 /

76 63 36 71 / 65 60 83 83

www.facebook.com/djeliya.centre

Capacité : Salle polyvalente: 40 places /

Grande scène: 1000 places

Ouagadougou

Canal Olympia Yenenga

Musique, Théâtre, Cinéma

Centre culturel, Salle de cinéma

Rond-point des Martyrs, Ouagadougou

Personne contact : Rex BASSONO

rex.bassono@canalolympia.com

+226 76 87 00 99 / 72 95 06 21

https://www.canalolympia.com/

Capacité : 300 places

Centre culturel Napam Beogo

Toutes disciplines

Centre culturel

01 BP 5342, Ouagadougou

Personne contact : Lassané OUEDRAOGO

asso_napambeogo@yahoo.fr

(+226) 70 23 84 86 / 25 34 66 26

http://www.napam-beogo.com/

https://www.facebook.com/espace.napambeogo/

about

Superficie : 76 m 2

Capacité : 30 places OU 20 places

Coût de la location :

Salle à 30 places: 50 000 F/jr

Salle à 20 places: 30 000 F/jr

Centre national des arts du spectacle

et de l'audiovisuel

Musique, Théâtre, Cinéma, Danse

Centre culturel, Salle de spectacle

01 BP 6032, Ouagadougou

cenasabf@yahoo.fr

(+226) 25 31 78 54 / 25 33 51 73

www.facebook.com/CENASABurkinaPageofficielle/

Capacité : 591 places

Espace Culture Gambidi

Musique, Théâtre, Cinéma, Danse

Centre culturel

Secteur 28, Dassasgho,

01 BP 5743, Ouagadougou

Personne contact : Claude GUINGANE

espacegambidi@yahoo.fr / info@gambidi.org

(+226) 73 84 09 54 / 25 36 59 42

www.facebook.com/Gambidi/

Superficie : Théâtre de verdure: 478 m 2 / Salle

ouverte: 130 m 2 / Salle couverte: 174 m 2

Taille de la scène (m 2 ) : 115 m 2

Capacité : 500 places

Maison du Peuple

Toutes disciplines

Centre culturel, Salle de spectacle

Av. de la Nation, Ouagadougou

(+226) 70 19 80 14

Capacité : 2500 places


Théâtre Soleil

Musique, Théâtre, Cinéma, Danse

Centre culturel

11 BP 717, Ouagadougou

Personne contact : Thierry OUEDA

theatre.soleil@yahoo.fr

(+226) 76 58 59 99 / 70 67 99 89

https://theatresoleil.com/

www.facebook.com/theatre.soleil

CAP-VERT

São Vicente

Mindelact

Toutes disciplines

Association culturelle

Caixa Postal 734, Mercado Municipal, São Vicente

Personne contact : João Guedes BRANCO

mindelact@gmail.com

(+238) 995 1076 / 232 4111

www.mindelact.org

www.facebook.com/mindelact

CÔTE D'IVOIRE

Abidjan

CACAB (Centre d'action culturelle d'Abobo)

Théâtre, Danse

Centre culturel

Face au supermarché King Cash, Gare Abobo,

BP V39, Abidjan

Personne contact :

Hortense Zagbayou BEKOUAN

cacab2009@gmail.com

(+225) 43 39 33 44 / 24 39 06 23

http://cacab-adimambo.blogspot.com/

www.facebook.com/Centre-dAction-CulturelledAbobo-1466705330323219b

Capacité : 500 places

Centre Bosart Inobaks

Toutes disciplines

Centre culturel

Riviera 2, Anono, Abidjan

Personne contact : Jaqueline SIRERA-BONI

inobaks@gmail.com

(+225) 75 39 36 09

www.facebook.com/Bosartinobaksabidjan

CNAC (Centre national

des arts et de la culture)

Musique, Théâtre, Danse

Centre culturel

Star 11, Angré 9ème tranche,

Cocody, BP V39, Abidjan

Personne contact : Félix Alain TAILLY

(+225) 20 21 52 44

www.facebook.com/cnac.abidjan

Capacité : 300 places

INSAAC (Institut national supérieur

des arts et de l'action culturelle)

Toutes disciplines

Centre culturel, Centre de formation

Bd. de l'Université, 08 BP 49, Abidjan

Personne contact : Siaka OUTTARA

contact@insaac.edu.ci

(+225) 22 44 20 31

www.insaac.edu.ci

www.facebook.com/Page-Officielle-IN-

SAAC-114672498707885/

La Fabrique culturelle

Musique, Théâtre, Cinéma, Danse

Centre culturel

Deux Plateaux Kaza, Carrefour Macasi, Abidjan

Personne contact : Chantal DJÉDJÉ

contact@lafabriqueci.com

(+225) 07 88 90 08

www.lafabriqueci.com

www.facebook.com/lafabriqueculturelle

Palais de la culture

Musique, Théâtre, Cinéma, Danse

Centre culturel

Avenue Christiani, Abidjan

Personne contact : Dodo KONÉ

infos@abidjan-palaisdelaculture.net

(+225) 21 22 51 10 / 21 22 51 29

www.facebook.com/pcabidjan/

Superficie : Salles et bâtiments : 8500 m 2 /

Théâtre à ciel ouvert : 1750 m 2

Capacité : Salle à 300 places /

Salle à 650 places / Salle à 1500 places. Théâtre

ouvert de 4000 places dont 2750 places assises

Villa Kaïdin

Musique, Théâtre, Danse, Arts visuels

Centre culturel

Riviera Golf, Rue D 30/Martin Luther King, Abidjan

Personne contact :

Kaïdin Monique LE HOUELLEUR

kaidin.m.lehouelleur@gmail.com

(+225) 22 54 17 94 / 07 09 73 92

www.villakaidin.net/

www.facebook.com/villakaidin

Village Kiyi

Musique, Théâtre, Danse, Arts visuels

Fondation, École de danse

Rond Point de la Riviera, 08 BP 21, Abidjan

Nicole Wetewete-Liking GNEPO née Eddy-Njock

villagekiyi@yahoo.fr / kiyivillage@yahoo.fr

(+225) 55 57 08 63

www.facebook.com/VILLAGE-KI-

YI-177306580663

Capacité : Salle fermée: 300 places /

Théâtre de verdure: 150 places

GAMBIE

Banjul

NCAC (National Center for Art & Culture)

Toutes disciplines

Centre culturel

Musée national, Independence Drive, Banjul

Personnes contact : Momodou JOOF et

Omar JALLOW SHEIKH

musmon@gmail.com / kanyeleng@gmail.com /

info@ncac.gm

(+220) 4 22 62 44 / 217 7101

www.ncac.gm

www.facebook.com/ncacgm

Brikama

Kaira Kunda Arts Promotion Centre – Brikama

Musique, Théâtre, Danse, Arts visuels

Centre culturel, Brikama

Personne contact : M. Pa Bobo JOBARTEH

pabobo_jobarteh@yahoo.co.uk

(+220) 448 41 43 / 990 50 45

GHANA

Accra

National Commission on Culture, Ghana

Toutes disciplines

Centre culturel

1 Av. Gamal Abdul Nasser, Accra

Personne contact : Madam Janet Edna NYAME

infonccgh@gmail.com

(+233) 302 91 71 64 / 90 77 78 / 90 77 81

www.ghanaculture.gov.gh/

https://www.facebook.com/ghanaculture/


Espaces

Multidisciplinaires

GUINÉE

Conakry

Canal Olympia Kaloum

Musique, Théâtre, Cinéma

Centre culturel, Salle de cinéma

Bluezone de Kaloum,

Rue KA 050 0 0 1, BP 457, Conakry

Aissata Djibril CAMARA

aissata.djibril@canalolympia.com

(+224) 626 26 69 69

https://www.canalolympia.com/

https://www.facebook.com/CanalOlympiaKaloum/

Capacité : 300 places

Centre culturel Le Petit Musée

Toutes disciplines

Centre culturel

Minière, Commune de Ratoma, Conakry

Personne contact :

Bangoura Raliatou TAMSIR NIANE

h2k20@gmail.com /

lepetitmusee.cnky@gmail.com

(+224) 62 388 70 44 / 77 599 98 78

www.h2k20.com/le-petit-musee

www.facebook.com/CentreCulturelPetitMuseeConakry

Capacité : Théâtre de verdure: 130 places assises

Espace culturel Rogbane

Musique, Cinéma, Danse

Centre culturel

BP 303, Conakry

Personne contact : M. Jean-Emmanuel SAADI

ahmedghazi@hotmail.com

(+224) 60 29 03 88

https://www.facebook.com/Espace-Culturel-

Rogbane-199655403402045/

Salle à 250 places / Salle à 700 places / Salle à

Capacité : 1000 places

MALI

Bamako

Cabane des arts

Toutes disciplines

Centre culturel

Rue Gamal Abdel Naser 97 Porte 20, Bamako

Personne contact : Georges FOLI

cabanedesarts@gmail.com

(+223) 20 22 28 18 / 78 18 28 18

https://cabanedesarts.blogspot.com/p/infospratiques.html

www.facebook.com/SeynaCulture/

Complexe culturel BlonBa

Toutes disciplines

Centre culturel

Bacodjicoroni, Rue Blomba,

derrière le restaurant Tribeca, Bamako

Personnes contact :

Alioune Ifra N'DIAYE et Drissa SAMAKÉ

samakedrissa@yahoo.fr

(+223) 20 72 30 04 / 77 55 49 20

https://lacompagnieblonba.net/

Superficie : Complexe culturel : 308 m2 /

Nyanajè Club: 359 m 2

Taille de la scène (m 2 ) :

Salle Djiné Club: 7,3 x 12,5 m /

Nyanajè club: 10,3 x 4,2 m

Capacité : 300 places + Djiné club: 350 places

Conservatoire des arts et métiers

multimédia Balla Fasséké Kouyaté

Toutes disciplines

Formation artistique

Koulouba, BP 159, Bamako

Personne contact : Idrissa OUMAR

secretariat@conservatoire-arts-mali.org /

idrissao@gmail.com

(+223) 20 22 02 17

www.facebook.com/CAMMBKF

Capacité : 300 étudiants

Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ

Musique, Théâtre, Cinéma, Danse

Centre culturel

Badalabougou Sema, près du pont des Martyrs,

Bamako

Personne contact : Haïdara Aminata SY

aminatasi@yahoo.fr

(+223) 20 22 33 70

https://www.facebook.com/Palais-de-la-Culture-

Amadou-Hampat%C3%A9-BA-de-Bamako-

Mali-331867237014075/

Superficie : 3 hectares

Capacité : 3300 places

Bougouni

Espace Siraba Togola

Toutes disciplines

Centre culturel

GPS: 11.421697,-7.484544, Bougouni

Personne contact : Abdoulaye DOUMBIA

(+223) 21 65 14 69 / 66 36 16 24

Capacité : 300 places

Kati

Association Sabunyuma

Musique, Danse

Centre culturel

Kati

bembaamaradiabate@yahoo.fr

(+223) 66 98 02 31 / 71 31 53 55

Kayes

Massa Makan Diabaté de Kayes

Musique, Danse

Salle de spectacle

GPS: 14.436165,-11.43866, Kayes

Personne contact : Moussa KONATÉ

(+223) 21 52 17 76 / 63 00 38 55

Taille de la scène (m 2 ) : 15 x 7 m

Capacité : 1000 places

Ségou

Centre culturel Kôrè

Musique, Théâtre, Cinéma, Danse

Centre culturel

Sébougou, près de la mairie BP 39, Ségou

Personne contact : DAFFÉ

administration@koresegou.org

(+223) 21 32 01 70

www.koresegou.org

www.facebook.com/CCKOfficielle

Mieruba Social Art Centre

Musique, Cinéma, Arts visuels

Centre culturel, Label discographique

131 RN6 Rd, Segoukoura Residentiel, Ségou

Personne contact : Gatta Ba

info@mieruba.com

(+223) 21 32 34 53 / 21 32 12 13

https://mieruba.com/

https://www.facebook.com/mierubacenter/

Superficie : 690 m 2

Capacité : 600 places

Tientiguiba Dante

Musique, Danse

Salle de spectacle

GPS: 13.441217,-6.241403, Ségou

Personne contact : Diatigui DAO

tientiguibadantesegou@yahoo.fr

(+223) 65 95 95 50

Capacité : 700 places

Siby

Centre culturel Bougou Saba

Toutes disciplines

Centre culturel

Cercle de Kati, région de Koulikoro, Siby

Personne contact : Germain ANGELI

bougousaba@gmail.com

(+223) 79 05 16 27

www.facebook.com/bougousabasiby

Sikasso

Salle Lamissa Bengaly

Musique, Danse

Salle de spectacle

GPS: 11.3132464,-5.6976011, Sikasso

Personne contact : Mariko BOURAMA

marico_bourama@yahoo.fr

(+223) 66 78 85 86

Capacité : 1200 places


MAURITANIE

Nouakchott

Assalamalekoum Cultures

Musique, Danse

Association culturelle, Nouakchott

Personne contact : Limam Kane MONZA

klmonza@outlook.com

(+222) 44 10 68 11 / 46 44 39 54

www.assalamalekoum.net

www.facebook.com/Assalamalekoum

NIGER

Niamey

CCOG (Centre culturel Oumarou Ganda)

Toutes disciplines

Centre culturel

Rue de la femme, BP 215, Niamey

Personne contact : Souley Limane KORIMI

(+227) 20 74 09 03 / 20 73 48 34 / 20 73 42 40

https://www.facebook.com/pages/

CCOG/597781843566960/

Superficie : 8 ha

Capacité : Amphithéâtre: 3500 places

Espace Soleils d’Afrique

Toutes disciplines

Centre culturel

Village de la francophonie, Niamey

Personne contact : Mme Fatouma Sani MOROU

info@espacesoleilsdafrique.com

(+227) 94 94 73 73

https://espacesoleilsdafrique.com/

https://www.facebook.com/Soleils-dAfrique-163886936992518/

Superficie : 15 000 m 2

Capacité : 6 salles polyvalentes,

maximum 500 personnes

Coût de la location : Variable selon l’espace

Maison des Jeunes

et de la Culture Djado Sékou

Toutes disciplines

Centre culturel

Rue Salaman, ST-18 3861, Niamey

https://www.facebook.com/pages/Maison-

Des-Jeunes-Et-De-La-Culture-Djado-

S%C3%A9kou/630141417049585

Capacité : Plus de 500 places

NIGÉRIA

Lagos

CORA (Committee For Relevant Arts)

Toutes disciplines

Centre culturel

Plot 95, Rue Bode Thomas, Surulere, Lagos

Personne contact : Toyin AKINOSO

stampedecora@yahoo.com

(+234) 802 201 64 95

https://www.coraartfoundation.com/aboutcora.

htm

https://www.facebook.com/groups/34689401550

Freedom Park Lagos

Toutes disciplines

Centre culturel

1 Hospital Road, île Lagos, Lagos

Personne contact : Theo LAWSON

info@freedomparklagos.com

(+234) 80 95 00 65 67

www.freedomparklagos.com

https://www.facebook.com/freedomparklagos

Taille de la scène (m 2 ) : Variable selon l’espace

Capacité : Variable selon l’espace

Coût de la location : Variable selon l’espace

Terra Kulture

Toutes disciplines

Centre culturel

Plot 1376 Tiamiyu Savage St, île Victoria, Lagos

Personnes contact :

Bolanle AUSTEN-PETERS et Joseph UMOIBOM

info@terrakulture.com

(+234) 81 04 22 41 37 / 12 70 05 88

www.terrakulture.com

https://www.facebook.com/terrakulture

Taille de la scène (m 2 ) : Variable selon l’espace

Capacité : Variable selon l’espace

Coût de la location : Variable selon l’espace

The Treehouse Lagos

Toutes disciplines

Centre culturel

Unité 1, 7ème étage, Awolowo Rd, Ikoyi, Lagos

Personne contact : Wura-Natasha OGUNJI

wuraola@gmail.com / wura@wuraogunji.com

(+234) 810 866 5107

https://treehouselagos.tumblr.com/

SÉNÉGAL

Dakar

Canal Olympia Téranga

Musique, Théâtre, Cinéma

Centre culturel, Salle de cinéma

A côté du Grand Théâtre de Dakar, Dakar

Personne contact : Khadidia DJIGO

khadidia.djigo@canalolympia.com

(+221) 78 17 0 50 92

https://www.canalolympia.com/

www.facebook.com/CanalOlympiaTeranga

Capacité : 300 places

CCRBS (Centre culturel Blaise Senghor)

Toutes disciplines

Centre culturel

Square Quartier Escale Diourbel, BP 7001, Dakar

Personne contact : Balla NDIYAE

blaisesenghor@yahoo.fr

(+221) 33 971 11 07 / 33 82 57 851 /

38 22 46 600

https://www.facebook.com/centreculturel.

blaisesenghor

Grand théâtre national Doudou Ndiaye Rose

Musique, Théâtre, Cinéma, Danse

Théâtre

Parc Culturel, Autoroute x prolongée 27307, Dakar

Personne contact : Keyssi BOUSSO

grandtheatrenational@gmail.com

(+221) 33 822 57 00

www.facebook.com/gtnoffciel

Capacité : Salle principale: 1800 places assises /

Salle de conférences: 250 places

Maison de la culture Douta Seck

Toutes disciplines

Centre culturel

Av. Blaise Diagne, Rue 25, BP 7559, Dakar

maisondelaculturedoutaseck@gmail.com

(+221) 33 822 36 59

https://www.facebook.com/Maison-de-la-Culture-Douta-Seck-Officiel-561587587248407/

MCU (Maison des cultures urbaines de Dakar)

Musique, Cinéma, Danse, Arts visuels

Centre culturel

Centre Culturel de Ouakam, Dakar

Personne contact : Ismaila BA

mcudakar@gmail.com

(+221) 77 409 02 05 / 33 860 91 95

www.facebook.com/mcudakar


Espaces

Multidisciplinaires

Théâtre Daniel Sorano

Musique, Théâtre, Cinéma, Danse

Théâtre

45 Bvd. de la République, BP 3243, Dakar

Personne contact : Sahite SARR SAMB

sorano@orange.sn

(+221) 33 821 84 83

https://www.facebook.com/Compagnietheatresorano

Taille de la scène (m 2 ) : 11,60 x 10,33 m

Capacité : 1128 places assises

Louga

Centre culturel régional de Louga

Toutes disciplines

Centre culturel

Square Quartier Tiokhna, BP 60, Louga

Personne contact : Balla NDIYAE

ccrlouga@sentoo.sn

(+221) 33 96 71 298

www.facebook.com/centrelouga/

Saint-Louis

Centre culturel Aminata de Gandiol

Toutes disciplines

Centre culturel

Ndiébèbe Gandiol 08808, Saint-Louis

Personne contact : Médoune DIOP

hahatayorientation@gmail.com

(+221) 77 779 237 4 / 77 201 04 53

https://www.hahatay.org/index.php/fr/aminata

https://www.facebook.com/AminataGandiol/

Capacité : Variable selon l’espace

Coût de la location : Variable selon l’espace

Tambacounda

Centre culturel régional de Tambacounda

Toutes disciplines

Centre culturel

Av. Demba Diop, Tambacounda

ccrtamba@yahoo.fr

(+221) 33 981 10 42 / 77 643 13 27

www.facebook.com/culturetamba

Thiès

Centre culturel régional de Thiès

Toutes disciplines

Centre culturel

Square Quartier 10ème,

Thiès Ouest, BP 275, Thiès

ccrthies@yahoo.fr

(+221) 33 951 15 20

https://www.facebook.com/Centre-Culturel-

R%C3%A9gional-de-Thi%C3%A8s-S%C3%A9n

%C3%A9gal-133977430039197

Palais des Arts de Thiès

Toutes disciplines

Bar, Centre culturel

GPS: 14.4736,16.5616, Thiès

palaiswaflash@gmail.com

(+221) 77 515 57 89

www.facebook.com/Palais-des-Arts/

Taille de la scène (m 2 ) : 4 x 4 m

Toubab Dialaw

Espace Sobo Badè

Toutes disciplines

Centre culturel

Bargny Sur Mer, BP 30, Toubab Dialaw

Personne contact : Gérard CHENET

sobobade2012@gmail.com

(+221) 77 699 34 38 / 33 836 03 56

www.facebook.com/EspaceSobobade

Capacité : 1000 places

TOGO

Kpalimé

Carrefour international des arts (CIA)

Toutes disciplines

Centre culturel

BP 552, Kpalimé

cia.togo@yahoo.fr

(+228) 90 10 68 47

http://www.afreak.net/host/cia/togo-carrefourinternational-presentation.php

https://www.facebook.com/Carrefour-International-des-Arts-164357654051/

Taille de la scène (m 2 ) : 7 x 10 m

Lomé

Canal Olympia Godopé

Musique, Théâtre, Cinéma

Salle de spectacle

Av. de la Libération, Lomé

Personne contact : Cédric AKUE-ATSA

cedric.akue@canalolympia.com

(+228) 90 34 31 09

www.canalolympia.com

www.facebook.com/CanalOlympiaGodope/

Centre culturel Denyigba

Musique, Théâtre, Cinéma

Centre culturel

Villa 195, Quartier Saint-Joseph, BP 12160, Lomé

(+228) 23 86 119 / 91 77 755 / 94 60 031

https://www.facebook.com/centreculturel.

denyigba.1

Capacité : Plus 150 places

Centre culturel Level

Musique, Théâtre, Cinéma, Danse

Centre culturel

1233 Bvd. du 30 août, BP 744, Lomé

Personne contact : Koffi Mawuto DICK

maestrodick@gmail.com

(+228) 22 50 19 19/ 90 05 75 35 / 9083 6983

www.228level.org

Superficie : 600 m 2

Taille de la scène (m 2 ) : 120 m 2

Capacité : Plus de 250 places

Tsévié

Les Griots noirs du Togo

Toutes disciplines

Centre culturel

2 Rue Hôtel Ashley, Quartier Adiakpo, Tsévié

Personne contact :

Koffi Mawoutor Mario ATTIDOKPO

attimario@gmail.com / attimario@yahoo.com

(+28) 98 41 71 93 / 91 73 90 68 /

99 46 37 07 / 90 28 18 87

http://www.griotsnoirstogo.populus.ch/

Parc Adjit'art

Musique, Danse, Arts visuels

Centre culturel

Route de Kara, à 3km nord de Tsevie

Personne contact : Ake O’LOKAN

adjitart.adm@gmail.com

(+228) 92 96 95 01 / 92 75 15 25

https://www.facebook.com/adjitart/


Manifestations

Arts

visuels

BÉNIN

Ouidah

Ouidah Voodoo Festival

Festival traditionnel

10 Janvier, Annuel

Nombre de participants :

10 000 spectateurs

Porto-Novo

Projet éclosions urbaines

Festival, Ateliers

Variable, Annuel

Nombre de participants : 100

https://www.eclosions-urbaines.com/

BURKINA FASO

Ouagadougou

BISO (Biennale internationale

de sculpture de Ouagadougou)

Concours sculpture

Octobre/Novembre, Biannuel

http://bisobiennale.com/

RIPO (Rencontres internationales

de peinture de Ouagadougou)

Festival, Ateliers

https://www.ripo.bf/

SIAO (Salon international

de l’artisanat de Ouagadougou)

Salon arts visuels

Octobre/Novembre, Biannuel

http://www.siao.bf/

CÔTE D'IVOIRE

Abidjan

Abidjan Festival Revel'art

Festival arts visuels

Décembre, Annuel

https://www.facebook.com/Abidjan-RevelArt-

Festival-1452972974989206/

Biennale des arts pour

la forêt et l’environnement

Festival arts visuels

Novembre/Décembre, Biannuel

https://www.facebook.com/

AGAofficiel/?ref=page_internal

GUINÉE

Conakry

Festival Lassiry Graffiti

Festival arts visuels

Décembre, Annuel

https://www.facebook.com/Lassiry-Graffiti-174273913167906/

MALI

Bamako

Rencontres de Bamako,

Biennale africaine de la photographie

Festival arts visuels

Février/Mars, Biannuel

https://www.facebook.com/Les-Rencontresde-Bamako-Biennale-Africaine-de-la-Photographie-334126510563859/

Ségou

Segou’Art Festival sur le Niger

Festival, Salons, Conférences, Ateliers

Février, Annuel

Nombre de participants : 60 000

https://www.fondationfestivalsurleniger.org/

segou-art-festival-niger-segou/

MAURITANIE

Nouakchott

Assalamalekoum Festival

Festival, Ateliers

Juin, Annuel

Nombre de participants : 30 000

https://assalamalekoum.net/les-festivals/

Festival Libre Art

Festival arts visuels

https://www.facebook.com/Festival-Libre-

Art-106189757515386/

WIF (Festival de l’indépendance des femmes)

Festival multidisciplinaire

Printemps, Annuel

www.facebook.com/WIFNKC

NIGÉRIA

Lagos

ART X Lagos

Foire d’arts visuels

Variable, Annuel

https://artxlagos.com/

Festival Lagos Photo

Festival arts visuels

Novembre/Décembre, Annuel

Nombre de participants : 30-40

https://www.lagosphotofestival.com/

Lagos Biennial

Festival arts visuels

Octobre/Novembre, Biannuel

https://www.lagos-biennial.org/

Lagos Fashion Week

Semaine de la mode

Octobre, Annuel

http://lagosfashionweek.ng/

SÉNÉGAL

Dakar

Afropixel

Festival d’arts numériques

Mai/Juin, Biannuel

www.ker-thiossane.org

Dak'Art, La Biennale de Dakar

Festival arts visuels

Mai/Juin, Biannuel

https://biennaledakar.org/

FESTA2H (Festival international

de hip hop et de cultures urbaines)

Festival

Juin, Annuel

https://www.facebook.com/FESTA2H

Partcours

Festival arts visuels

Décembre, Annuel

http://www.partcours.art/


Manifestations

Arts

visuels

Manifestations

Danse

SIERRA LEONE

Freetown

Barray Exhibition

Expositions

Avril et Décembre, Annuel

15 artistes

https://www.facebook.com/The-Barray-Con-

temporary-Visual-Artists-Alliance-Sierra-Leone-

1025087524189468/?ref=page_internal

BÉNIN

Cotonou

Afro Dance Camp

Stage

Décembre, Annuel

www.facebook.com/streetmotionschool

Connexion

Festival de danse

Août-Septembre

www.facebook.com/Centre.Choregraphique.

Multicorps

Festival International The Jam

Festival de danse

Décembre

www.facebook.com/festivalthejam

Festival She's On Fire

Festival de danse

Septembre, Annuel

www.facebook.com/pg/festivalshesonfire

Cotonou, Djégbadji, Tori

MAIDA (Marche internationale vers la danse)

Festival, Conférence, Formations

Février, Annuel

www.facebook.com/MAIDA-516427491845397

BURKINA FASO

Bobo-Dioulasso

Africa Simply the Best

Concours chorégraphique

www.ankata.org/en/africa-simply-the-best

Ankata Coaching

Coaching

www.ankata.org/coaching

Ankata Next Generation

Formation diplômante

Trois ans

www.ankata.org/next-generation

In-Out Dance Festival

Festival de danse

Février, Annuel

www.facebook.com/In-Out-Dance-Festival-164148943794647

Journées historiques de la danse

Festival de danse

Janvier , Annuel

https://web.facebook.com/Journees-Historiquesde-la-Danse-318871202219280

VAPAJ (Vacances artistiques

professionnelles pour ados et jeunes)

Formation ponctuelle

Juin-Août, Annuel

Ouagadougou

Dialogues de corps

Festival, Formations

Décembre, Biannuel

www.cdc-latermitiere.com/dialogues.html

EDIT (École de danse Irène Tassembédo)

Formation diplômante

Trois ans

www.edit-danse.org

Engagement Féminin

Formation

Juillet, Annuel

Nombre de participants : 70 femmes depuis 2009

https://www.auguste-bienvenue.com/index.php/

engagement-feminin/?fbclid=IwAR1MAq_KpmJ

YlQMSEjtoOfb_3T4b0_27WNR70Bg_yfo76RpzdZ6KB2fuoM

Festival Vague des Ailes

Festival de danse

Septembre, 1ère édition 2020

https://web.facebook.com/Festival-Vague-des-

Ailes-108965504272724

FIDO (Festival international

de danse de Ouagadougou)

Festival de danse

Janvier-Février, Annuel

http://www.edit-danse.org/?fbclid=IwAR363xlh

jrhIPr55mXtq2h3Pcxbm0w-EH0eRD2WvaOvCzQLKMm3paGKGYuQ

Yeelen Don

Formation diplômante

Été, Trois ans

Nombre de participants : 20

www.cdc-latermitiere.com/formation.html

Plusieurs villes

CNK (Championnat national du Kalma)

Concours de danse

Août , Annuel

https://web.facebook.com/championnatdu.kalma

Holidays Dance

Concours de danse

Août-septembre, Annuel


Tenkodogo

Festival Djeka du Boulgou

Festival de danse

Octobre, Annuel

www.facebook.com/FESTIVALDJEKA/

posts/1790461184452606

CÔTE D’IVOIRE

Abidjan

24 Heures Battle Dance – Gadoukou la Star

(Festival des danses urbaines de Côte d'Ivoire)

Concours de danse

Septembre

https://web.facebook.com/24-Heures-Battledance-Gadoukou-la-Star-273753906775519

Afrik Urban'Arts (Rencontres et résidences

internationales de danse contemporaine et

urbaine d'Abidjan)

Festival de danse, Formations

Mai, Annuel

www.facebook.com/afrikurbanarts

Babi Dance Battle

Concours de danse

Août/Septembre, Annuel

Nombre de participants : 16 équipes

www.facebook.com/BabiDanceBattle

Challenge Talents

Concours de danse et cirque

Juin/Juillet, 1ère édition 2020

https://web.facebook.com/tvgeorgesmomboye

DanseRaum

Saison, Annuel

www.facebook.com/DanseRaum

Festival Un pas vers l'avant

Festival de danse, Formations

Août/Septembre, Annuel

www.angeaoussoucompagnie.de/414743506

RCA (Rencontres chorégraphiques d'Abidjan)

Festival de danse

Avril, Annuel

www.rca.danselafrique.org

Siablé Lab

Atelier de danse

Février/Mars

https://web.facebook.com/compagnie.at

Siablé Show

Concours de danse enfants

Septembre, 1ère édition 2020

https://www.facebook.com/Siablé-Show-

222412075689296/?ref=page_internal

Bouna

FESTIBO (Festival des danses

traditionnelles du Bounkani)

Festival de danse

Décembre, Annuel

http://www.leguidedesfestivals.com/index.

php5?page=fiche&festi=26208

Zuenoula

Zuenoula Phoenix Festival

Festival de danse

Décembre , 1ère édition 2020

https://web.facebook.com/zuenoulafestival

GAMBIE

Janjanbureh

Janjanbureh Kankurang Festival

Festival de danse

Janvier, Annuel

https://www.facebook.com/JJBKankurangFestivalJan2020/

Serrekunda

Dance Gambia Championship

Concours de danse

Décembre, Annuel

www.facebook.com/dancegambia

GHANA

Accra

Shemotion (Empowering women

through dance and related arts)

Atelier de danse

Octobre

www.facebook.com/sena.atsugah

GUINÉE

Conakry

Hip Hop Faré

Festival et Concours de danse

Février, Annuel

www.facebook.com/hiphopfare224

MALI

Bamako

Dense Bamako Danse

Festival de danse, Formations

Octobre/Décembre, Biannuel

www.facebook.com/donkosekoba

Fari Foni Waati

Festival de danse, Formations

Janvier, Annuel

www.facebook.com/FariFoniWaati

Kéné Koura

Formations danse

Variable, Annuel

Bamako, Koutiala,

Mali, Tombouctou,

Ségou, Sikasso

Festival Fila Ni Kélé

Festival, Formations

Novembre/Décembre, 1ère édition 2020

http://www.donsenfolo.com/festival-fila-ni-kele/

Koutiala

Senkan

Festival

Décembre

https://www.facebook.com/Keleyan-Arts-Koutiala-KAK-102055068463830/

NIGER

Niamey

Rue Dance Niger

Festival de danse

Automne, Annuel

www.facebook.com/ruedanceniger.niameydanse

NIGÉRIA

Lagos

danceGATHERING

Laboratoire/Convention multidisciplinaire

Variable, Annuel

www.qdancecenter.com/dancegathering


Manifestations

Danse

Manifestations

Musique

Festival international de danse Trufesta

Festival de danse

Septembre/Octobre, Annuel

www.ijodeetrufesta.org/trufesta/index.html

SÉNÉGAL

Dakar

Battle National Danse Hip Hop

Concours de danse

Avril, Annuel

Fest'art Tracks (Nuit de la danse)

Festival, Formations

Décembre, Annuel

www.facebook.com/danse001/?_rdc=1&_rdr

Festival Lamb Daj Danse

Festival de danse

Annuel

https://web.facebook.com/

lambdajdanse/?ref=page_internal

Kaay Fecc (Festival international

de toutes les danses)

Festival de danse

Variable, Biannuel

https://www.facebook.com/Association-Kaay-

Fecc-598169273604762/

Urbanation BBOY

Festival de danse

Variable, Annuel

https://www.facebook.com/Association-Kaay-

Fecc-598169273604762/

En ligne

Danse Fé Awards International

Prix de danse

Juin/Juillet, Annuel

www.facebook.com/danseaufeminin

Saint-Louis

Duo Solo

Festival de danse

Juin, Annuel

www.facebook.com/duosolodanse

TOGO

Lomé

BIDANA (Biennale de la danse

nouvelle africaine)

Festival de danse

Variable, Biannuel

www.facebook.com/festivalbidana

DTCA (Danse traditionnelle

et création d'aujourd'hui)

Formation danse

Février/Mars, Annuel

www.facebook.com/soloeildafrik

Nïkaala

Festival de danse, Formations

Septembre, Annuel

www.festivalnikaala.com

PLUSIEURS PAYS

Biennale de la danse en Afrique

Festival de danse

Variable, Biannuel

www.institutfrancais.com/fr/zoom/la-biennale-dela-danse-en-afrique-2020-a-marrakech

Coupe d'Afrique des danses urbaines

Concours de danse

Décembre, Annuel

www.facebook.com/urbanartivist

Fé’stival, Festival International

de danse au féminin

Festival de danse

Variable

https://www.facebook.com/danseaufeminin

BÉNIN

Cotonou

Fête de la Musique

Festival de musique

Juin, Annuel

FIMUB (Festival international

de musique du Bénin)

Festival de musique

Avril, Annuel

https://www.facebook.com/fimub.bj/

Les Echos de LoboZounkpa

Festival de musique

Décembre, Annuel

https://www.lecentre-benin.com/publics/echos

BURKINA FASO

Ouagadougou

AFRIK Pag-Ba

Festival de musique

Avril, Annuel

https://www.facebook.com/afrik.pag.ba.festival.

femme.africaine/

JAZZ à Ouaga

Festival, Stages, Conférences

Mai, Annuel

Nombre de participants : 500

https://web.facebook.com/jazzaouaga/?_rdc=1&_

rdr

Kundé

Prix de Musique

Avril, Annuel

Nombre de participants : 2000

https://www.kunde.bf/

WAGA Hip Hop Festival

Festival de musique

Octobre, Annuel

Nombre de participants : 500

https://web.facebook.com/pages/category/Local-Business/Waga-Hip-Hop-Festival-154236984591509/?_rdc=1&_rdr


CAP-VERT

Baía das Gatas

Festival Baía das Gatas

Festival de musique

Août, Annuel

https://www.facebook.com/baiadasgatas/

Praia

AME (Atlantic Music Expo)

Exposition commerciale, Conférences

Avril, Annuel

https://www.atlanticmusicexpo.com/

Kriol Jazz Festival

Festival de musique

Avril, Annuel

www.krioljazzfestival.com/

CÔTE D'IVOIRE

Abidjan

Concerto Festival d’Abidjan

Festival de musique

Août, Annuel

https://www.facebook.com/Concertofestival/

FEMUA (Festival des musiques

urbaines d'Anoumabo)

Festival de musique

Avril, Annuel

http://femua.com/fr/

MASA (Marché des arts

du spectacle d'Abidjan)

Festival, Exposition, Formations

Mars, Biannuel

https://www.fr.masa.ci/

GAMBIE

Banjul

OpenMic Festival

Festival de musique

Décembre, Annuel

Nombre de participants : 15000

https://www.facebook.com/groups/openmicfest/

GUINÉE

Conakry

URBAN AFREEKA

(Festival des cultures urbaines)

Festival, Stages, Conférences

Décembre, Annuel

https://www.facebook.com/

groups/127856194080029/

LIBÉRIA

Monrovia

All Liberian MusicFest

Festival de musique

Mars, Annuel

https://web.facebook.com/events/antoinette-tubman-stadium/all-liberian-musicfest-2019/2088344397879987/?_rdc=1&_rdr

MALI

Bamako

FESTIP (Festival international de percussion)

Festival de musique

Mars

festipbko@vahoo.fr

Tamani d'or

Prix de Musique, Festival

Décembre, Annuel

Nombre de participants : 1000

https://www.facebook.com/tamanidorfestival/

Itinérant

Biennale artistique

et culturelle du Mali

Compétition artistique

Décembre, Biannuel

Koulikoro

Festival du Meguetan

Festival de musique

Mars

Ségou

Segou’Art Festival sur le Niger

Festival, Salons, Conférences, Ateliers

Février, Annuel

Nombre de participants : 60 000

https://www.fondationfestivalsurleniger.org/

segou-art-festival-niger-segou/

MAURITANIE

Nouakchott

Assalamalekoum Festival

Festival, Ateliers

Juin, Annuel

Nombre de participants : 30 000

https://assalamalekoum.net/les-festivals/

Nouakchott, Ivijaren

Festival Nomade – La Khaïma

Festival, Ateliers

Janvier/Février, Annuel

https://www.lakhaima.ca/festival-nomade

NIGER

Niamey

Festival International des Arts de la Scène

Festival de musique

Novembre, Annuel

Sahel Festival et Musiques du Monde

Festival de musique

Mai, Annuel

http://sahel-festival.org/?fbclid=IwAR0baN5woj_

PvfUFwmntbTueXXU7yA_DrcQ5urS0pm5Ggp-

FOCxUe6mfX-9s

NIGÉRIA

Lagos

Carniv

Carnaval

Février, Annuel

Felabration

Festival, Colloques, Compétitions artistiques

Octobre, Annuel

http://felabration.net/about.html

SÉNÉGAL

Dakar

72 Heures de Hip-Hop

Festival, Ateliers, Foire

Janvier, Annuel


Manifestations

Musique

Manifestations

Théâtre

et cinéma

Dakar Reggae International

Festival de musique

Décembre, Annuel

https://www.facebook.com/Dakarreggae/

about/?ref=page_internal

FESTA2H (Festival international

de hip hop et de cultures urbaines)

Festival de musique

Juin, Annuel

https://www.facebook.com/FESTA2H

Festival Africa Fête Sénégal

Festival de musique

Décembre, Annuel

Nombre de participants : 5000-15 000

http://www.africafete.com/

Festival Yakaar

Festival de musique

Mai/Juin, Annuel

Gorée

Gorée Diaspora Festival

Festival de musique

Novembre, Annuel

Itinérant

FESNAC (Festival national des arts et de la

culture)

Festival, Colloques, Compétitions artistiques

Décembre, Biannuel

https://www.facebook.com/Festival-National-des-

Arts-et-Cultures-du-S%C3%A9n%C3%A9gal-

Fesnac-1075600699125634/

Louga

FESFOP (Festival international

de folklore et de percussions de Louga)

Festival de musique

Décembre/Janvier, Annuel

https://www.facebook.com/fesfop.louga

Mboumba

Festival du Sahel

Festival de musique

Février, Annuel

http://www.sahelouvert.com/

Podor

Festival Blues du Fleuve

Festival, Conférences

7 au 9 Décembre, Annuel

http://www.festivalbluesdufleuve.com/

Saint Louis

Festival International Saint Louis Jazz

Festival, Expositions

Mai/Juin, Annuel

Nombre de participants : 92 000

http://www.saintlouisjazz.org/

SIERRA LEONE

Freetown

Ecofest Music Festival

Festival de musique

Avril, Annuel

https://web.facebook.com/ecofestmusic/?_

rdc=1&_rdr

Freetown Music Festival

Festival, Expositions

Mars, Annuel

http://www.freetownmusicfestival.com/

TOGO

Lomé

Festival Africa Rythms

Festival de musique

Juin/Juillet, Annuel

BÉNIN

Abomey-Calavi

Les Universi’arts du Théâtre

Francophone Universitaire

Festival de théâtre universitaire

Février, Annuel

Nombre de participants :

la Communauté étudiante

https://www.facebook.com/lesuniversiarts

Cotonou

Festival des Films de Femmes

Festival et concours de cinéma

Septembre, Biannuel

Nombre de participants :

13 films sélectionnés

www.ecranbenin.net

Festival International

de Cinéma Numérique

Festival de cinéma

Décembre, Annuel

Nombre de participants : Plus d'un centaine

https://www.facebook.com/FICNC.Benin/

Festival Lagunimages Bénin

Festival de cinéma

Avril, Biannuel

Nombre de participants : 300 +

https://festival-lagunimages.com/

FITHEB

(Festival international

du théâtre du Bénin)

Festival de théâtre

Novembre, Biannuel

Nombre de participants :

Vingtaine de troupes

www.fithebenin.com

FITO (Festival international

du théâtre de l’ouverture)

Festival de théâtre

Septembre, Biannuel

Nombre de participants :

Environ mille (1000) festivaliers

www.aoa.bj

SUDCREA – Embuscades de la scène

Plateforme de formation théâtrale

Septembre, Annuel

Nombre de participants : 2000 spectateurs

https://sudcrea.com/nos-projets/embuscadesde-la-scene/


BURKINA FASO

Bobo-Dioulasso

Festival Yeleen

Festival de contes

Décembre/Janvier, Annuel

Nombre de participants :

plus de mille (1000) participants

Ouagadougou

CITO (Carrefour international de théâtre

de ouagadougou) voir 2

Association théâtrale

http://www.citotheatre-ouaga.com/category/saison-2020-2021/

FestIC (Festival des identités culturelles)

Festival et concours de cinéma

Novembre, Annuel

Nombre de participants :

plus de 500 participants

https://cna-afrique.org/festic/festic-2020

FITD (Festival International

de Théâtre pour le Développement)

Festival de théâtre

Février/Mars, Biannuel

Nombre de participants :

plus d'une centaine de participants

http://atb.bf/site/actualites/

Les Récréatrales

Résidence théâtre

Octobre, Biannuel

Nombre de participants :

150 artistes

www.recreatrales.org

CAP-VERT

Espargos, Santa Maria

CVIFF Cabo Verde International

Film Festival (CVIFF)

Festival de cinéma

Octobre, Annuel

http://www.cviff.org/

CÔTE D'IVOIRE

Abidjan

Festival Clap Ivoire

Festival et concours de cinéma

Septembre, Annuel

Nombre de participants :

plus de mille (1000) participants

https://onacci.ci/presentation-clap-ivoire/

FITHA (Festival international

de théâtre d’Abidjan)

Festival de théâtre

Octobre, Annuel

Nombre de participants :

plus de 500 participants

https://www.facebook.com/FI-

THA-213249429217722/

Série Séries Afrique

(Festival panafricain des séries)

Festival concours télévision, ateliers

Printemps, Annuel

Nombre de participants :

Plus de 2 millions de spectateurs

www.serieseries-africa.com

Abidjan, Grand-Bassam

FESTILAG (Festival international

des lacs et lagunes)

Festival et concours de cinéma

Novembre, Annuel

https://www.festilag.ovh/

Grand-Bassam

Festival des Arts de la Rue de Grand-Bassam

Festival de théâtre

Janvier, Annuel

Nombre de participants :

plus de mille (1000) participants

https://fargrandbassam.wordpress.com/apropos/

GAMBIE

Banjul

Gambia Theatre Union – World Theatre Day

Journée de commémoration

Mars, Annuel

Nombre de participants :

plus de 500 participants

CIFF (Cinekambiya International Film Festival)

Festival et concours de cinéma

Février, Annuel

Nombre de participants : plus de 1000

https://www.facebook.com/Cinekambiya-

International-Film-Festival-Film-Festival-

Ciff-940697119415515/

GHANA

Accra

Accra Animation Film Festival

Festival de cinéma, Ateliers

Août, Annuel

https://aaffia.org/

Accra International Film Festival

Festival et concours de cinéma

Juin, Annuel

https://www.facebook.com/accrainternationalfilmsfestival/

FOFA (Festival of Films, Africa)

Festival et concours de cinéma & télévision

https://www.facebook.com/OfficialFofa/

GUINÉE

Conakry

Festival L'Univers des mots

Festival de performances variées

Octobre, Annuel

Nombre de participants : plus de 500

FIFEC (Festival international

du film environnemental de Conakry)

Festival et concours de cinéma

Février, Biannuel

Nombre de participants : plus de mille (1000)

https://festhome.com/fr/festival/festival-international-du-film-environnemental-de-conakry

Coyah

FECCIG (Festival de la création

cinématographique de Guinée)

Festival et concours de cinéma

Octobre, Annuel

Nombre de participants :

plus d'un million de cibles

www.holowaba.com


Manifestations

Théâtre

et cinéma

LIBÉRIA

Monrovia,

Paynesville,

Kakata

EuroLiberian Film Festival

Festival de cinéma, Ateliers

Novembre/Décembre, Annuel

Nombre de participants : Vingtaine de films

https://www.facebook.com/EUinLiberia/

MALI

Bamako

Les praticables

Festival de théâtre, danse

Décembre, Annuel

www.facebook.com/Praticables

Koulikoro

Festival Ciné A Dos

Festival de cinéma

Avril, Annuel

Nombre de participants :

Plus de 300 mille

Wassoulou

FIWA (Festival international du Wassulu)

Festival de cinéma

Mars, Annuel

Nombre de participants : Plus d'un millier

www.facebook.com/FIWA-Festival-Internationaldu-Wassalu-1454628694672547

MAURITANIE

Nouakchott

Festival national du théâtre en Mauritanie

Festival de théâtre

Octobre, Annuel

Nombre de participants : 10 équipes théâtrales

Le Festival Nouakshort Film

Festival et concours de cinéma

Octobre, Annuel

Nombre de participants :

environ 17 films en compétition

NIGER

Dogondoutchi

Gatan-Gatan, Festival international du

conte et des arts de l'oralité à Dogondoutchi

Festival de théâtre

Décembre, Biannuel

http://gatana.free.fr/le_festival.htm

Niamey

Festival international de théâtre

de sensibilisation au Niger

Festival de théâtre, Formations

Septembre, Annuel

www.fitsen-niger.blogspot.com

FIFFIDHO (Festival international

de film sur les droits de l’homme)

Festival et concours de cinéma

Décembre, Biannuel

Rencontres Internationales

du Théâtre Itinérant du Niger

Festival de théâtre

Rencontres théâtrales de Niamey

Festival de théâtre

Nombre de participants : 15 compagnies

Toukountchi Festival de cinéma du Niger

Festival de cinéma

Octobre, Annuel

Nombre de participants : 50+ films

NIGÉRIA

Abuja

Abuja International Film Festival

Festival et concours de cinéma

Octobre, Annuel

https://filmmakers.festhome.com/en/festival/

abuja-international-film-festival

Playback Nigeria Theatre Festivals – Women’s

Theatre Festival and Children’s Theatre Festival

Festival de théâtre

Février, Annuel

www.playbacknigeria.com

Abuja, Asokoro

The Abuja Festival of Theatre

Festival de théâtre

Juin, Première édition

www.2mg.ng/aft-3/

Lagos

AFRIFF (Africa International Film Festival)

Festival et concours de cinéma

Novembre, Annuel

www.afriff.com

iRepresent International Documentary Festival

Festival de cinéma

Mars, Annuel

https://www.facebook.com/irepfilmfestival/

LTF (Lagos Theatre Festival)

Festival de théâtre

Février, Annuel

120+ représentations

www.lagostheatrefestival.com

SÉNÉGAL

Dakar

Festival 10 SUR 10 de théâtre

francophone pour jeunes

Festival de théâtre

Mars, Annuel

Nombre de participants :

17 spectacles, 450 élèves,

leurs professeurs, des journalistes, 5 auteurs

www.10sur10.com.pl/

FIFQ (Festival international du film de quartier)

Festival de cinéma

Décembre, Annuel

http://africultures.com/

evenementsrecurrents/?no=97

Dakar, Fatick, Kaffrine,

Kaolack, Louga,

Rufisque, Saint-Louis,

Thiès, Ziguinchor

Festival Films Femmes Afrique

Festival et concours de cinéma

Décembre, Biannuel

Nombre de participants : 60+ films

www.filmsfemmesafrique.com

Kaolack

Festival du théâtre et du rire de Kaolack

Théâtre

Avril, Variable


Manifestations

Multidisciplinaires

Saint-Louis, Gandiol

Festival international du film

documentaire de Saint-Louis

Festival de cinéma

Décembre, Annuel

www.kdiffusion.com

Ziguinchor

Festival de théâtre « Casamance en scène »

Festival de théâtre

Décembre, Annuel

http://bousaana.com/-FESTIVAL-DE-THEATRE-

CASAMANCE-EN-.html

TOGO

Assahoun,Tsévié

FESTHEF (Festival de théâtre de la fraternité)

Festival de théâtre

Août, Annuel

Nombre de participants :

plus de 500

https://www.togo-tourisme.com/culture/evenements-festivals/festhef-le-festival-de-theatre-dela-fraternite

Atakpamé

Festival Courts Métrages Atakpamé

Festival et concours de cinéma

Juillet, Annuel

Nombre de participants : 12 films

https://www.facebook.com/festivaldefilmscourtatakpame/

Lomé

Escales des Ecritures

Réseau d’auteurs de théâtre

https://www.facebook.com/escale.desecritures

FESCILOM (Festival de Cinéma de Lomé)

Festival de cinéma

Mars

Nombre de participants :

Plus d'un millier

Très Court International Film Festival Lomé

Festival de cinéma

Juin, Annuel

www.trescourt.com/lome

PLUSIEURS PAYS

Festival Ciné Droit Libre

Festival de cinéma, Expositions, Masters-Class

Ouagadougou, Abidjan, Bamako,

Dakar, Nouakchott, Niamey

Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal,

Mauritanie, Niger

Dates varient par ville, Annuel

Nombre de participants : Varient par ville

www.cinedroitlibre.org

FITMO (Festival international de théâtre

et de marionnettes de Ouagadougou)

Festival de théâtre

Ouagadougou, Saaba, Koudougou, Ziniaré,

Tenkodogo, Lomé

Burkina Faso, Mali, Côte d’Ivoire, Bénin,

Niger, Togo

Décembre, Annuel

Nombre de participants : Une trentaine de troupes

https://www.facebook.com/FestivalFitmo/

BURKINA FASO

Bobo-Dioulasso

Festival Bolo'Arts

Musique, Danse

Festival multidisciplinaire

Décembre, Annuel

www.boloarts.wordpress.com/2015/02/15/festival

Noussondia Festival

Théâtre, Danse

Atelier de formation

Mars

www.arthandicapbf.org/festival-noussoundia

SNC (Semaine nationale de la culture)

Toutes disciplines

Festival multidisciplinaire

Mars, Biannuel

www.facebook.com/SNC-Semaine-Nationale-dela-Culture-1416061661966095

Koudougou

NAK (Nuits atypiques de Koudougou)

Musique, Théâtre, Danse

Festival multidisciplinaire

23 au 29 Novembre 2020, Annuel

https://www.facebook.com/nuitsatypiquesdekdgou/

Ouagadougou

FESPACO (Festival panafricain du cinéma

et de la télévision de Ouagadougou)

Musique, Théâtre

Festival de cinéma & télévision

Février/Mars, Biannuel

Nombre de participants : 40 000

https://fespaco.org/

CAP-VERT

Praia

Mindelact

Théâtre, Danse

Festival multidisciplinaire

Novembre, Annuel

https://www.mindelact.org/festival-mindelact


Manifestations

Multidisciplinaires

CÔTE D'IVOIRE

Abidjan

FIJPA (Festival international

jeune public d'Abidjan)

Théâtre, Danse

Festival multidisciplinaire pour enfants

Février/Mars, Annuel

www.facebook.com/FIJPA

MASA (Marché des arts

du spectacle d'Abidjan)

Musique, Théâtre, Danse

Festival, Exposition, Formations

Mars, Biannuel

https://www.fr.masa.ci/

Dabou

Festi-Goumbé

(Festival international de Goumbé)

Musique, Danse

Festival multidisciplinaire

Annuel

https://web.facebook.com/FestiGoumbe/

GAMBIE

Barra, Niumi District

Fort Bullen Heritage Festival

Musique, Danse

Festival multidisciplinaire

Décembre, Annuel

www.fortbullenfestival.com/the-festival

Kartong

Kartong International Cultural Festival

Théâtre, Danse

Festival multidisciplinaire

Février, Annuel

www.facebook.com/KartongFestival

GHANA

Accra

BSIFF (Black Star International Film Festival)

Théâtre, Arts visuels

Festival de cinéma

24 au 27 Septembre 2020 (version Web), Annuel

www.bsiff.org

Chale Wote Street Art Festival

Toutes disciplines

Festival multidisciplinaire

Juillet, Annuel

Nombre de participants : 100 000

www.accradotaltradio.com/chale-wote-streetart-festival

Ghana Theatre Festival

Théâtre, Danse

Festival multidisciplinaire

24 au 29 Septembre 2019, Annuel

www.nationaltheatre.gov.gh

Cape Coast

PANAFEST (Pan African Historical Festival)

Théâtre, Danse

Festival multidisciplinaire

23 Juillet au 2 Août 2021, Biannuel

Nombre de participants : plus d'un million

www.panafestghana.org

Koforidua

NAFAC (National Festival of Art and Culture)

Musique, Danse

Festival multidisciplinaire

Novembre, Biannuel

http://motac.gov.gh/index.php?option=com_cont

ent&view=article&id=106&catid=13&Itemid=163

GUINÉE

Conakry

Festival International

de Théâtre de Guinée

Théâtre, Danse

Festival multidisciplinaire

7 au 12 Décembre 2019, Interrompu

https://www.facebook.com/Festival-Inter-

national-de-Th%C3%A9%C3%A2tre-de-

Guin%C3%A9e-2394126277488270/

GUINÉE-BISSAU

Bafatá

Festival régional d’art

et de culture de Bafatá

Théâtre, Arts visuels

Festival multidisciplinaire

11 au 12 mai 2018 (1ère édition)

LIBÉRIA

Monrovia

Liberia Peace and Cultural Festival

Musique, Théâtre, Danse

Festival multidisciplinaire

Annuel

Nombre de participants : 450 – 500

MALI

Bamako

Festival BAM

Toutes disciplines

Festival multidisciplinaire

Novembre/Décembre, 1ère édition 2018

www.copiercoller.info/bam

Les praticables

Théâtre, Danse

Festival multidisciplinaire

Décembre, Annuel

www.facebook.com/Praticables

Itinérant

Biennale artistique et culturelle du Mali

Musique, Théâtre, Danse

Compétition artistique

Décembre, Biannuel

Ségou

Segou’Art Festival sur le Niger

Toutes disciplines

Festival, Salons, Conférences, Ateliers

Février, Annuel

Nombre de participants : 60 000

https://www.fondationfestivalsurleniger.org/

segou-art-festival-niger-segou/

Sikasso

Festival du théâtre des réalités

Toutes disciplines

Festival multidisciplinaire

7 au 13 Décembre 2020, Biannuel

https://www.facebook.com/Festival-

Th%C3%A9%C3%A2tre-des-R%C3%A9alit%C

3%A9s-104202374875603/


MAURITANIE

Nouakchott

Assalamalekoum Festival

Musique, Danse

Festival, Ateliers

Juin, Annuel

Nombre de participants : 30 000

https://assalamalekoum.net/les-festivals/

WIF (Festival de l’indépendance des femmes)

Musique, Danse

Festival multidisciplinaire

Printemps, Annuel

www.facebook.com/WIFNKC

Nouakchott, Ivijaren

Festival Nomade — La Khaïma

Musique, Danse

Festival, Ateliers

Janvier/Février, Annuel

https://www.lakhaima.ca/festival-nomade

NIGÉRIA

Lagos

Afropolis Digital Performance Festival

Musique, Théâtre, Danse

Festival multidisciplinaire

Été, Annuel

https://www.afropolis.org/

SÉNÉGAL

Dakar

Banlieues fraternelles francophones

Musique, Danse, Arts visuels

Festival multidisciplinaire

Avril, Annuel

www.facebook.com/Banlieues-Francophones-

Fraternelles-372404893341169

FESTA2H (Festival international

de hip hop et de cultures urbaines)

Musique, Danse

Festival multidisciplinaire

Juin, Annuel

https://www.facebook.com/FESTA2H

Festigraff

Musique, Arts Visuels

Festival, Expositions

Mars, Annuel

Nombre de participants : 2500

https://artsandculture.google.com/exhibit/festigraff/wQujl1AK

Guediawaye

Guediawaye by Rap

Musique, Danse

Festival multidisciplinaire

Décembre, Annuel

www.facebook.com/GbyRap/?_rdc=1&_rdr

Itinérant

FESNAC (Festival national

des arts et de la culture)

Toutes disciplines

Festival, Colloques, Compétitions artistiques

Décembre, Biannuel

https://www.facebook.com/Festival-National-des-

Arts-et-Cultures-du-S%C3%A9n%C3%A9gal-

Fesnac-1075600699125634/

Toubab-Dialaw, Rufisque,

Mbour, Dakar

Festival Rythmes et formes du monde

Musique, Danse, Arts visuels

Festival multidisciplinaire

Décembre, Annuel

https://www.facebook.com/Festival-Rythmes-et-

Formes-du-Monde-713253188797133/

SIERRA LEONE

Freetown

Ballanta Music Festival

Musique, Danse

Festival multidisciplinaire

Mars

www.facebook.com/ballanta1996/?_rdc=1&_rdr

Ecofest Music Festival

Musique, Danse

Festival multidisciplinaire

Avril, Annuel

https://web.facebook.com/ecofestmusic/?_

rdc=1&_rdr

Freetown Lantern Festival

Théâtre, Danse

Festival multidisciplinaire

26ième jour du Ramadan, Annuel

Freetown Music Festival

Musique, Danse

Festival, Expositions

Mars, Annuel

http://www.freetownmusicfestival.com/

Ma dengn Beach Festival

Musique, Danse

Festival multidisciplinaire

Décembre, Annuel

www.facebook.com/madengn/?_rdc=1&_rdr

Tangains Festival

Toutes disciplines

Festival multidisciplinaire

Décembre, Annuel

https://web.facebook.com/tangainsfestival/?_

rdc=1&_rdr

TOGO

Défalé, Lomé, Kara

Festival des arts de Défalé

Toutes disciplines

Festival multidisciplinaire

Mars/Avril, Annuel

https://www.facebook.com/festivaldesartsdedefale/

Lomé

Festival Tchalé Lékéma

Toutes disciplines

Festival multidisciplinaire

Août/Septembre, Annuel

https://www.facebook.com/tchalelekemafestival/

Nimble Feathers, Festival international

des lettres et des arts

Théâtre, Arts visuels

Festival multidisciplinaire

Avril/Mai, Annuel

https://www.facebook.com/NimbleFeathers.

Festilarts/


148

Acronymes

ANNEXE

A


149

Acronymes

AAC55 — Action Africa Culture

AAD — African Artists for Development

ACF — Fonds Africain pour la Culture /

African Fund for Culture

ACP — Organisation des États d’Afrique,

des Caraïbes et du Pacifique

AFD — Agence française de Développement

AFRAA — Association des Compagnies

Aériennes Africaines

AFRIF — Africa International Film Festival

AMA — Art Moves Africa

APIC — Agence Panafricaine d’Ingénierie

Culturelle

BISO — Biennale Internationale de Sculpture

de Ouagadougou

CEDEAO — Communauté Économique

des États d’Afrique de l’Ouest

CREAV/Afrique — Centre Régional pour

les Arts Vivants en Afrique

CITF — Commission Internationale du

Théâtre Francophone

CNC — Centre National du Cinéma (France)

CND — Centre National de la Danse (France)

FAC — Fonds des Arts et de la Culture

du Bénin

FAC — Fonds des Arts et de la Culture

du Togo

FAPA — Fonds d’Appui aux Productions

Audiovisuelles du Bénin

FDCT — Fonds de Développement Culturel

et Touristique du Burkina Faso

FDCU — Fonds de Développement des

Cultures Urbaines du Sénégal

ACRO—

NYMES

FID — Fédération Ivoirienne de Danse

FIDO — Festival International de Danse

de Ouagadougou

FESPACO — Festival Panafricain du Cinéma

et de la Télévision de Ouagadougou

FITHEB — Festival International du Théâtre

du Bénin

FODAC — Fonds de Développement

des Arts et de la Culture, Guinée

FOPICA — Fonds de Promotion de l’Industrie

Cinématographique et Audiovisuelle du Sénégal

FONSIC — Fonds de Soutien à l’Industrie

Cinématographique de Côte d’Ivoire

IF — Institut français

IKAM — Institut Korê des Arts et Métiers

MASA — Marché des Arts du Spectacle

d’Abidjan

NEPAD — Nouveau Partenariat pour

le Développement de l’Afrique

OIF — Organisation Internationale

de la Francophonie

OSIWA — Open Society Initiative for

West Africa

RIPO — Rencontres Internationales

de Peinture de Ouagadougou

SAVAH — South African Visual Arts Historians

SPAN — Society for Performing Arts in Nigeria

UEMOA — Union Économique et Monétaire

Ouest-Africaine

YEP — Gambia Youth Empowerment Project


150

Liste des répondant·e·s

ANNEXE

B


151

Liste des répondant·e·s

LISTE DES

RÉPON—

DANT·E·S

ARTS

VISUELS

∙ Princess AYOOLA,

Responsable de la création et assistante

du Directeur, African Artists’ Foundation,

Lagos, Nigéria

∙ Hawa Jane BANGURA,

Artiste et cofondatrice,

The Barray – Contemporary Visual Artists’

Alliance Sierra Leone

∙ Diogo BENTO,

Photographe et co-fondateur de Catchupa

Factory, São Vicente, Cap-Vert

∙ Malam CAMARÁ,

Chargé de projets,

ADPP Guinée-Bissau, Bissau

∙ Florence CONAN,

Chargée de projets, Biennale internationale

de sculpture de Ouagadougou (BISO),

Burkina Faso

∙ Boma-Atta DESSOKLINE,

Chargée de communication et

médiatrice culturelle Palais de Lomé

∙ Fatoumata DIABATÉ,

Photographe et membre de l’Association

des femmes photographes du Mali, Bamako

∙ Ismael Hipolito DJATA,

Artiste, Irmãos Unidos Artes, Guinée-Bissau

∙ Olumide EGUNLAE,

Artiste et fondateur, Fondation Adonai Art

(AFAG), Banjul, Gambie

∙ Philip FAGBEYIRO,

Artiste et commissaire assistant,

African Artists’ Foundation, Lagos, Nigéria

∙ Mbaye Aissatou FALL,

Artiste & co-fondateur du Festival de graffiti ​

Lassiry Graffiti, Conakry, Guinée

∙ Alain FASSIER,

Fondateur, Galerie AF, Lomé, Togo

∙ Va-Bene Elikem FIATSI/SHit,

Artiste et fondatrice, Résidence

perfocraZe (pIAR), Kumasi, Ghana

Saleh LO,

Artiste, Mauritanie

Leslie LUMEH,

Artiste et fondateur de l’Académie LiVArts,

Libéria

Alain MAIGA,

Cinéaste

Attaher MAIGA,

Secrétaire Général,

Ségou’ Art – Festival sur le Niger

Nana Ama NKANSAH,

Chargée de l’administration et des opérations,

Fondation Nubuke, Accra, Ghana

Wura-Natasha OGUNJI,

Artiste, Lagos, Nigéria

Linnea OLAMO,

Directrice Villa Karo, Grand Popo, Bénin

Suzanne OUEDRAOGO,

Directrice, Rencontres internationales

de peinture de Ouagadougou (RIPO),

Burkina Faso

Diassibo TCHIOMBIANO,

Artiste et fondateur de la ​Galerie Taweyedo,

Niamey, Niger

Marie-Helene PEREIRA,

Directrice des programmes, RAW Material

Company, Dakar, Sénégal

Remy SAMUZ,

Artiste, Cotonou, Bénin

Jumoke SANWO,

Artiste et co-fondatrice,

Revolving Art Incubator, Nigéria

Marion Louisgrand SYLLA,

Fondatrice du Ker Thiossane,

Dakar, Sénégal

Koffi Célestin YAO,

Galeriste &​​coordinateur général

de la Biennale des Arts pour la Forêt

et l’Environnement, Abidjan, Côte d’Ivoire


152

Liste des répondant·e·s

DANSE

∙ Massidi ADIATOU,

Danseur et chorégraphe, Compagnie

Nsoleh, Abidjan, Côte d’Ivoire

∙ Kevin ADJALIAN,

Danseur et professeur de hip-hop et de

danses urbaines, Directeur du Festival

She’s On Fire, Cotonou, Bénin

∙ Kossivi Sénagbé AFIADEGNIGBAN,

Danseur et chorégraphe, Directeur artistique

Association Sol’œil d’Afrik, Lomé, Togo

∙ Elie Yannick AHONOU,

Danseur et chorégraphe, Compagnie

des arts de vie, Nouakchott, Mauritanie

∙ Kodro Ange AOUSSOU-DETTMANN,

Danseuse et chorégraphe, Festival Un

Pas Vers l’Avant, Abidjan, Côte d’Ivoire

∙ Sena Abigail ATSUGAH,

Danseuse, chorégraphe et Directrice

artistique adjointe, Tifali Organization,

Accra, Ghana

∙ Bienvenue Fernand BAZIÉ,

Chorégraphe et danseur,

Compagnie Auguste-Bienvenue,

Ouagadougou, Burkina Faso

∙ Luciene CABRAL,

Danseuse et chorégraphe,

Compagnie Raiz di Polon, Praia, Cap-Vert

∙ Mamady CAMARA (alias Pep’s),

Directeur, Festival Hip Hop Faré,

Conakry, Guinée

∙ Serge Aimé COULIBALY,

Chorégraphe et danseur,

Faso Danse Théâtre/Directeur de l’Espace

Ankata, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso

∙ Gacirah DIAGNE,

Danseuse-chorégraphe, promotrice

culturelle et Présidente de l’Association

Kaay Fecc, Dakar, Sénégal

∙ Alioune DIAGNE,

Danseur et chorégraphe, Compagnie

Digna’Art/Centre chorégraphique

Le Château, Saint-Louis, Sénégal

∙ Salamatou DIÉNÉ,

Administratrice culturelle, Directrice déléguée

du Centre de développement chorégraphique

la Termitière/Festival Dialogues

de corps, Ouagadougou, Burkina Faso

∙ Julie DUPAS,

Administratrice culturelle, C’est Comment,

Bamako, Mali

∙ Nourou-Deen ENIOLA,

Danseur et promoteur de Urban Dance

Center, Cotonou, Bénin

∙ Ikéléhou Kossiwa ESSIOMLÉ,

Danseuse et chorégraphe, Compagnie

Sikota/Festival Nikaala, Lomé, Togo

∙ Marcel GBEFFA,

Chorégraphe et danseur, Directeur

du Centre Multicorps, Cotonou, Bénin

∙ Jeff HESSNEY,

Administrateur, Compagnie Raiz di Polon,

Praia, Cap-Vert

∙ Ndey Fatou JABANG,

Fondatrice et directrice artistique, Flex

Fuzion Dance Academy & Entertainment,

Banjul, Gambie

∙ Sheikh Omar JALLOW,

Artiste et Directeur du département

de Littérature, des Beaux-Arts et des Arts

de la Scène, National Centre for Arts and

Culture, Banjul, Gambie

∙ Ladji Souleymane KONÉ,

Chorégraphe et danseur, Compagnie Ciel

K/Jump Hub, Ouagadougou, Burkina Faso

∙ Lassina KONE,

Danseur, chorégraphe et directeur artistique

du Don Sen Folo - LAB, Bancoumana, Mali

Centre d’art Don Sen Folo, Bamako, Mali

Adedayo M. LIADI,

Danseur et chorégraphe, Directeur du

festival Trufesta et de Ijodee Dance Center,

Lagos, Nigéria

Djéhinan Véronique LOU,

Danseuse et chorégraphe, Compagnie Lou,

Niamey, Niger

Aissatou Fall M’BAYE,

Manager, Groupe Pokéman Gnakry,

Conakry, Guinée

Mary MOIGA,

Étudiante, Milton Maggia College of

Education and Technology, Freetown,

Sierra Leone

Léandre NALI,

Président, RCA (Rencontres chorégraphiques

d’Abidjan), Abidjan, Côte d’Ivoire

Tidiani N’DIAYE,

Danseur et chorégraphe, Association

Copier-Coller/Festival BAM, Bamako, Mali

Hermann Yao NIKOKO,

Danseur et chorégraphe, Compagnie

Dumanle, Abidjan, Côte d’Ivoire

Ngoneh PANNEH,

Conseiller pour le Tourisme et les Industries

Créatives, Youth Empowerment Project,

Banjul, Gambie

Maman SANI MOUSSA,

Danseur et chorégraphe, Association Nema,

Zinder, Niger

Aguibou Bougobali SANOU,

Chorégraphe et danseur,

Compagnie Tamadia/In-Out Dance Festival,

Bobo-Dioulasso, Burkina Faso

Gbolahan SANU,

Danseur et chorégraphe,Danzkiijo Arts

Productions/GOD (Dance Guild of Nigeria),

Lagos, Nigéria

Rostand TAGUELA,

Communicant, marketeur culturel,

Malabo, Guinée-Bissau

Cheick Ahmed Tidiane TOLNI,

Chorégraphe, Paysans Dance,

Conakry, Guinée

Khoudia TOURÉ,

Danseuse, Compagnie La Mer Noire,

Dakar, Sénégal

Helmut VOGT,

Directeur administratif et co-fondateur,

École des Sables, Toubab-Dialaw, Sénégal

Stephany Ursula YAMOAH,

Danseuse, chorégraphe et Directrice

artistique adjointe, Ghana Dance Ensemble/

National Theatre, Accra, Ghana

MUSIQUE

Francis ABDUL,

Festival Open Mic, Banjul, Gambie

Linsday ABUDEI,

Artiste, Abuja, Nigéria

Adebantu,

Artiste, Lagos, Nigéria

Korkor AMATFIO,

Entrepreneur culturel, Accra, Ghana

Mohamed Aly ANSAR,

Manager, Kader Tarhanine, Bamako, Mali

Elidja ATINDOKPO,

Directeur, Le Lieu Unique, Cotonou, Bénin

Aydissa,

Artiste musicienne, Abidjan, Côte d’Ivoire

Amadou Fall BA,

Opérateur culturel, Dakar, Sénégal

Hawa BA,

Opératrice culturelle, Nouakchott, Mauritanie

Jah BABA,

Artiste musicien, Cotonou, Bénin

Christian BEGBESSOU,

Opérateur culturel, Lomé, Togo

Kouadio Augustin BROU,

Direction, Palais de la Culture,

Abidjan, Côte d’Ivoire

Solange CESAROVNA,

Directrice société de gestion

collective/Artiste, Praia, Cap-Vert

Mohamed CONTÉ,

Manager d’artiste, Izi Agency,

Conakry, Guinée

Leslie CUMMINGS

Directeur, Academy of Music, Freetown,

Sierra Leone

Oumar DIAGNE,

Manager et agent artistique, Accra, Ghana

Ali DIALLO,

Organisateur d’événements, Umane Culture,

Ouagadougou, Burkina Faso

Bourama DIARRA,

Équipe du Centre culturel Korê, Ségou, Mali

Mawuto DICK,

Promoteur et directeur, Espace culturel

LEVEL et Togoville Jazz Festival, Lomé, Togo

Mohamed DJOBALAH,

Directeur, Festival Sahel, Niamey, Niger

Armene DOUA,

Coordinatrice, MASA, Abidjan, Côte d’Ivoire

Mohamed DOUMBIA,

Administrateur, Festival sur le Niger,

Ségou, Mali

Koudy FAGBENI,

Artiste, Bénin

Sasha GANGUIN,

journaliste culturel, Ghana

Eric GBEHA,

Opérateur Culturel, Amicale AAP,

Cotonou, Bénin

Balima ISSOUF,

Manager, Arpege Consult,

Ouagadougou, Burkina Faso

Liman KANE,

Artiste et Directeur du Festival

Assalamalekum, Nouakchott, Mauritanie

Malick KÉBÉ,

Directeur du FODAC, Conakry, Guinée

Lassine KONE,

Président de l’Association Cultures

Ensembles, Conakry, Guinée

Benjamin LEBRAVE,

Opérateur Culturel/Manager, Akwaaba

Music, Accra, Ghana

Killa Ace,

Directeur International Cypher Festival,

Banjul, Gambie

Faty MARIKO,

Artiste, Niamey, Niger

Saintrick MAYITOUKOU,

Artiste musicien et formateur, Dakar, Sénégal

Alif NAABA/REMA,

Artiste/La cour du Naaba,

Ouagadougou, Burkina Faso

Taiwo OLUSOLA,

Tojstudio, Lagos, Nigéria

John OWOO,

Opérateur culturel, Arts Ghana, Accra,

Ghana

Safouane PINDRA,

Directeur de festival, Optimiste Produktions,

Dakar, Sénégal

Rokhaya Daba SARR,

Directrice du Festival Africa Fête, Sénégal

Alexandre SAWADOGO,

Organisateur d’événements,

Koudougou, Burkina Faso

Anselme SAWADOGO,

Jazz à Ouaga, NAK,

Ouagadougou, Burkina Faso


153

Liste des répondant·e·s

Birame SECK,

Directeur, Festival de jazz,

Saint-Louis, Sénégal

Louise SIAWAY,

Manager, Tan Tan, Freetown, Libéria

David SOLOMON/Double King Koroma,

Artiste, Freetown, Sierra Leone

Augusto VEIGA,

Producteur d’événements, Praia, Cap-Vert

THÉÂTRE

ET CINÉMA

∙ Hassane ABDOULAYE,

Compagnie de Théatre/producteur/Djobaca

Productions, Mauritanie

∙ Segun ADEFILA,

Manager, Crown Troupe of Africa, Nigéria

∙ Cheikh AIDARA,

Secrétaire général, Traversées Mauritanides,

Mauritanie

∙ Amah-Joel AJAVON,

Dramaturge et metteur en scène, Togo

∙ Ousmane ALEDJI,

Dramaturge-Metteur en scène et Directeur

d’espace culturel, Bénin

∙ Djimila AMADOU,

Opératrice culturelle/journaliste, Niger

∙ Jahman ANIKULAPO,

Directeur de Festivals

(Livre, théâtre, cinéma), Nigéria

∙ Estherlina ASARE-FORJOUR,

Professionnelle de théâtre et responsable

de compagnie, Ghana

∙ Arcade ASSOGBA,

Réalisateur, Bénin

∙ Koffi ATTEDE,

Directeur des Arts et du Livre, Bénin

∙ Janet BADJAN-YOUNG,

Dramaturge et fondatrice de Ebunjan

Theatre, Gambie

∙ Djaribu BAH,

Comédienne, Guinée

∙ Amal BOUKARY,

Comédienne (Cinéma & théatre), Mauritanie

∙ Sidi Mohamed CHEIGUER,

Réalisateur et producteur de cinéma,

Mauritanie

∙ Abdel Kader DIARRA,

Professionnel du théâtre, Sénégal

∙ Wapondi DJERI,

Comédienne, Togo

∙ Ifeoma FAFUNWA,

Dramaturge, productrice et metteuse

en scène, iOpenEye Ltd., Nigéria

∙ Kadija GEORGE,

Directrice, Mboka Festival, Gambie

∙ Charlie HAFFNER,

Manager de Fritong Players International,

Sierra Leone

∙ Abdul Karim HAKIB,

Comédien et doctorant en Théatre

pour le Développement, Ghana

∙ Youssouf HALIDOU,

Responsable, Toukountchi Festival

(Cinéma), Niger

∙ Hassane HILLAL,

Directeur du Festival Dubreka, Guinée

∙ Giovanni HOUANSOU,

Comédien, metteur en scène et fondateur

de la plateforme Bénin.créa

∙ Nathalie HOUNVO-YEKPE,

Comédienne, Cinéma et théâtre, Bénin

Mohammed IDOUMOU,

Professionnel de théatre, Maison des

Cinéastes et Traversées Mauritanides,

Mauritanie

Alim KAMARA,

Artiste conteur, Sierra Leone

Kekura KAMARA,

Balawala Théâtre Production, Libéria

Delphine KANU,

Professionnelle de théâtre, Togo

Sheriffo KANUTEH,

Artiste, comédien et opérateur culturel,

Gambie

Eleonore KOCTY,

Comédienne, Burkina Faso

Etienne KOUAME,

Comédien et directeur de compagnie

CROCO Théatre, Côte d’Ivoire

Misa KOUASI,

Artiste Comédienne & Responsable

d’Association, Cap-Vert

Ernest STF MANNAH,

Administrateur culturel et artistique,

activiste, cinéaste et directeur de festival,

Sierra Leone

David MASTERVILLE,

Cinéaste, Ghana

Ildebert MEDA,

Metteur en scène, Compagnie de Théâtre

Évasion, Burkina Faso

Korkor NAA,

Comédienne et chercheuse, Ghana

Lamine NDIAYE,

Comédien, Sénégal

Fatoumata SAGNANE,

Comédienne et journaliste culturelle, Guinée

Ndiaye SANE,

Professionnel du théatre, Sénégal

Alex SAWARAY,

Directeur, Plomo Théâtre, Libéria

Assitan TANGARA,

Comédienne et responsable

de compagnie, Mali

Ibrahim THIAM,

Opérateur culturel, Niger

Ernest TIEM,

Professionnel de théâtre et responsable

de festival LAN-DO, Togo

Ibrahim TOUNKARA,

Metteur en scène, Guinée

Adama TRAORE,

Metteur en scène et directeur d’espace, Mali

Adjaratou YERIMA,

Professionnelle de théâtre, Togo

Delphine Affoué YOBOUE,

Professionnelle du théâtre et directrice

de festival, Côte d’Ivoire

Michel ZONGO,

Cinéaste, Burkina Faso

Martin ZONGO,

Carrefour International de Théâtre

de Ouagadougou, Burkina-Faso


154

Bibliographie

ANNEXE

C


155

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BI—

BLIO—

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160

Biographies des

chercheur·euse·s

ANNEXE

D


161

Biographies des

chercheur·euse·s

BIOGRAPHIES

DES CHER—

CHEUR·EUSE·S

François

Bouda

Chercheur principal

et Chapitre sur la Danse

François Bouda est titulaire d’une Licence en

Études anglophones et d’une Maîtrise en gestion

et administration culturelles de l’Université

Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo. Il est aussi

détenteur d’un Diplôme d’Université en Financements

de projets culturels de l’Université Senghor d’Alexandrie

(Égypte) et d’un Diplôme européen en gestion de projets culturels,

délivré par la Fondation Marcel Hicter.

Il a travaillé, entre 2007 et 2013, en tant qu’administrateur de la

compagnie de danse Auguste-Bienvenue, dirigée par les chorégraphes

Auguste Ouédraogo et Bienvenue Bazié, et chargé de

mission du Centre de développement chorégraphique la Termitière,

fondé par les chorégraphes Salia Sanou et Seydou Boro. De

novembre 2013 à novembre 2014, il a occupé le poste d’assistant

chargé de projets de la communication et de l’action culturelle au

sein de la Représentation permanente de la Francophonie auprès

des Nations Unies à New York. Après une brève collaboration avec

l’École des Sables de Germaine Acogny et Helmut Vogt à Toubab-

Dialaw au Sénégal, il a été de 2015 à 2018 chargé du programme

« Culture et développement » du CKU (Centre danois pour la culture

et le développement) et conseiller à la culture de l’Ambassade du

Danemark au Burkina Faso.

Consultant auprès d’organisations internationales, il a réalisé en

2019 une étude pour la 5 e Réunion des Ministres ACP de la culture.

En 2020, il a lancé, avec Salamatou Diéné, une boîte d’ingénierie

culturelle dénommée Sankhof’Arts Productions.


162

Biographies des

chercheur·euse·s

Devin

Hentz

Devin Hentz est chercheuse et écrivaine. Dans

ses recherches, elle explore les thèmes de la

Chapitre sur les corporalité et de l’incarnation par le choix vestimentaire.

Elle s’intéresse particulièrement à

Arts visuels

la manière dont les mouvances internationales

déterminent quels items couvrent ou non nos corps. Dans

un aller-retour constant entre les arts contemporains et

les pratiques vestimentaires, elle se livre à une interrogation

et parfois même à des interventions au sein de l’écoumène

visuel noir. Devin travaille avec les mots, les images

et les tissus, voyant en eux des espaces ludiques ainsi

que des sites d’échanges transculturels. Devin est basée

à Dakar et réalise présentement une Maîtrise en Études de

la mode (Fashion Studies) à la Parsons School of Design.

Espéra

Donouvossi

Espéra Donouvossi est ingénieur culturel

et spécialiste en développement et gestion

de politiques et projets culturels. Doctorant, Chapitre sur le

il est passionné de la recherche-action et Théâtre et le Cinéma

explore en ce moment les approches participatives

dans la formulation des politiques culturelles

pour la préservation et la promotion du patrimoine culturel

au Bénin et en Afrique de l’Ouest. Titulaire d’un double

Master obtenu en 2018 en Direction d’Établissements et

de Projets Culturels de l’Université Lumière Lyon 2 en

France et de la Chaire UNESCO en Politique et Management

Culturels de l’Université des Arts de Belgrade en

Serbie, Espéra a travaillé en Afrique du Sud, au Nigéria,

au Kenya, au Rwanda, au Ghana, au Cameroun, en Côte

d’Ivoire, en Tunisie et au Bénin. Il est en ce moment Responsable

de Programme Afrique à ICCROM (le Centre

international d’études pour la conservation et la restauration

des biens culturels), basé à Rome, en Italie, et dirige

le programme Patrimoine-Jeunesse-Afrique.


163

Biographies des

chercheur·euse·s

Luc

Mayitoukou

Chapitre sur

la Musique

Luc Mayitoukou est directeur de Zhu

Culture, une agence culturelle basée à

Dakar et dont l’action s’étend sur l’ensemble

du continent. Il est spécialiste

des industries culturelles et créatives

et particulièrement du secteur de la musique en tant que

producteur, manager, distributeur et agent d’artistes. Luc

Mayitoukou est manager de l’artiste Saintrick, agent de

plusieurs artistes africains et ambassadeur de Visa For

Music pour le Sénégal.

Il a présidé pendant plusieurs années le Fonds de mobilité

AMA (Art Moves Africa), a coordonné le PEECS (Programme

de promotion des entreprises culturelles et

créative au Sénégal) et est expert de la convention 2005

de l’UNESCO. Luc Mayitoukou est auteur de plusieurs

études sur les industries culturelles en Afrique, participe

à plusieurs missions d’évaluation de projets culturels et à

différentes conférences sur la culture. Avec Zhu Culture,

il met en œuvre depuis 2019 au Sénégal le programme

AFRIQUE CREATIVE financé par l’Agence Française de

Développement.

Il intervient aussi sur plusieurs festivals sur le continent

et anime des sessions de formation sur les métiers du

spectacle vivant dans plus d’une quinzaine de pays

en Afrique. Il enseigne à l’Université Gaston Berger

du Sénégal et dans plusieurs instituts des arts et de la

culture en Afrique.


artmovesafrica.org

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