LE TOUR DU MONDE 1864 viaje a españa
30 LE TOUR DU MONDE.un passage en renversant tout sur son cours, qni, malheureusementprit la direction de Lorca : la partie bassede la ville, celle qui avoisine la pucria de san Gincs, etle faubourg de San-Cristobal])resque tout entier, furentdétruits de fond en comble; non-seulement les édificespublics et les habitations des particuliers furent enlevéspar la force des eaux, mais plus de six mille personnes,etun nombre très-considérable d'animaux domestiques,qu'on estime à vingt-quatre mille, périrent dans la catastrophe: on prétend que le dommage s'éleva à lasomme de deux cents millions de réaux, c'est-à-direplus de cinquante millions de notre monnaie. Suivantla tradition, Lenurda, l'auteur involontaire de la catastrophe,en fut une des premières victimes; on prétendmême qu'à la vue de tout le mal qu'il avait causé, il sedonna volontairement la mort en se précipitant dans letorrent. Le souvenir de cette horrible inondation toujoursvivant à Lorca, se perpétuera bien longtemps encoredans le pays, et malgré le temps qui s'est écoulé,malgré toutes les réparations qu'on a faites, les tracesdu malheur sont encore visibles aujourd'hui.Comme nous étions impatients de nous rendre à Grenade,nous nous mîmes, après quelques instants de reposdans la posada de San-Vicente , à parcourir la villepour nous mettre en quête d'un véhicule : il était uneheure après-midi, et il faisait une chaleur vraiment tropicale;après beaucoup de tours et de détours, il nousfut impossible de trouver une boutique ouverte ;on eûtdit que tous les habitants avaient déserté leur ville :c'était l'heure du feu, l'heure du fucgo , comme on diten Andalousie, et à ce moment-lh, chacun s'eniermechez soi pour faire la sieste, la vie est comme suspendueet les villes sont aussi désertes qu'au milieu de la nuit.Nous finîmes cependant par trouver un habitant éveillé,qui nous apprit qu'il y avait une galère qui partaitquelquefois pour Grenade pendant la belle saison, etqu'elle mettait sept jours pour faire les quarante lieuesqui séparent Lorca de Grenade. Nous avions suffisammentusé de la galère, et nous voulions absolument unvéhicule un peu moins barbare : nous finîmes par trouverl'adresse d'un cosario, espèce de loueur de chevauxet de voitures; le muzo nous dit que nous trouverionsparfaitement notre aQ'aire, mais qu'il fallait attendredeux heures, car le maître, Vamo, faisait la sieste, et ilne voulait pas prendre sur lui de le réveiller. A quatreheures, Vamo ayant daigné se réveiller, nous lui exposâmesnotre demande, et il fut convenu qu'il nous feraitconduire jusqu'à Grenade en tartane accélérée, c'est-àdireen cinq jours, moyennant la somme relativementmodique de six duros, environ trente-deux francs partête, se réservant de nous adjoindre un voyageur enroute, le cas échéant.Notre tartane ressemblait de tout point à celle de Valence: la toiture se composait de cerceaux supportantune toile, les bancs étaient dans le sens de la longueurdu véhicule, auquel on montait par une espèce demarchepied en forme de cerceau placé à l'arrière : lecocher se tenait assis sur le brancard de gauche, cl il vasans dire que la caisse n'était aucunement suspendue.Notre calesero s'appelait Paquito, et paraissait se douterfort peu que son nom sentait la romance et l'opéra-comique;c'était un jeune homme. Grenadin de naissance, etilportait avec beaucoup de crânerie le costume du caleseroandalous. Il paraissait avoir une très-vive amitiépour ses deux maehos, deux mulets superbes , au poilnoir et luisant, dont l'un s'appelait comisario, et l'autrebaudolero, c'est-à-dire le commissaire et le brigand : ilétait fier de les avoir baptisés de la sorte , et dans lesdiscours qu'il leur adressait constamment, il faisait souventallusion à la situation comique de deux êtres ennemispar nature, et condamnés cependant à marcher tojujoursunis.Avant de nous mettre en route nous avions eu soin deremplir de vivres les deux côté des nos alforjas, et noshotas de cuir, gonflées par le vin, devaient nous mettreà l'abride la soit.Ces précautions n'étaient pas de trop, car la route quenous allions parcourir est une des plus mal famées del'Espagne, tant sous le rapport de la sécurité que souscelui des ressources matérielles.A peine sortis de Lorca, nous cheminâmes dans le litdu Sangonera, qui se trouvait parfaitement à sec ;commebeaucoup de rivières d'Espagne , il remplaçait pendantla belle saison la route ordinaire , abandonnée commetrop poudreuse. Nous arrivâmes ainsi sans encombre, ettoujours suivant le litde la rivière, jusqu'à Velez-Rubio,petite ville de la province d'Almeria, que son surnom derouge sert à distinguer de ^'elez-Blanco, située sur unehauteur, aune lieue en\-iron. '\'elez-Rubio, située au milieud'une contrée fertile, nous parut être habitée engrande partie par des agriculteurs; on cultive dans lesenvirons beaucoup de mais, dont on fait un pain jauneet épais, semblable à celui qu'on mange dans quelquesparties du royaume de Naples. Au sortir de la ville setrouve une fontaine ferrugineuse ,fort renommée dansle pays, et qu'on appelle, nous ne savons pourquoi, lafontaine du Chat, — la fuente (tel gato.Notre tartane s'était arrêtée devant un grand édificed'aspect presque monumental : c'était la posada del Rosario,l'auberge du Chapelet, construite au siècle dernierpar le duc d'Albe, qui possédait une grande partie dupays. A l'intérieur il ne manquait que des meubles ; àpart cela, c'était une auberge superbe.Peu de temps avant notre départ, notre calesero nousapprit qu'il nous avait trouvé un compagnon de voyage :quelque temps après nous vîmes arriver un monsieurchargé de mantes, d'alforjas, de holas pleines de vin ; sesparents qui l'accompagnaient, portaient en outre deuxoreillers bien rembourrés, et au bout d'un instant letout fut installé dans l'intérieur de la tartane. Notrenouveau compagnon de route , après les salutationsd'usage , nous apprit qu'il était avocat à "Velez-Rubio,et qu'il se rendait à Grenade pour un procès : aubout de quelques instants, nous fûmes les meilleurs amisdu monde, et tout fut en commun entre nous, les mantes,les provirions, et jusqu'aux oreillers; ce dernier dé-
LE TOUR DU MONDE. 31tail ne nous étonna que fort peu , car nous savions parexpérience que ceux qui voyagent en galère emportentmême des matelas, précaution fort utile pour se préserverdes cahots de la route.En quittant Velez-Rubio, nous parcourûmes un relaisqu'on appelle la légua del fraile, — la lieue du moine ;cette lieue, qui conduit jusqu'au village de Chirivel, peutJjien compter pour deux, car elle a au moins huit ou dixkilomètres ; on nous fit remarquer à peu de distance dela route deux rochers auxquels leur forme singulière afait donner le nom du fraile et de la monja, — le moineet la religieuse. La contrée qui produit du lin en grandequantité, est parfaitement arrosée, et devient plus accidentéeà mesure qu'on avance. Après une assez longuemontée, nous arrivâmes à un sommet qu'on appelle lasverticnles, parce que de là les eaux se déversent à l'ouestvers l'Andalousie, et à l'est vers la royaume de Murcie;bientôt nous quittâmes la province d'Almeria pour entrerdans le royaume de Grenade.Cullar de Baza est le premier endroit que nous traversâmes,et cette petite ville est bien la plus singulièrequ'on puisse imaginer. La plus grande partie des cinqmille habitants qui composent sa population vivent dansdes grottes praliquées sur le flanc de la colline, en sorteque toute la ville est souterraine, à part quelques maisonsbâties en pierres et en pisé; l'existence de cesétranges habitations n'est signalée que par quelquescheminées coniques qui sortent de terre, et d'où s'échappeen spirales un léger nuage de fumée. Ces nouveauxtroglodytes vivent là comme des lapins dans leurterrier, ou comme des ours dans leur tanière . Nous envîmes plusieurs sortir de terre, et comme ils étaientvêtus de peaux de mouton des pieds à la tête, leur costumerendait l'illusion encore plus complète.Comme nous devions faire tout le voyage avec lesmêmes mulets, nous marchions constamment au pas, àraison d'environ huit lieues par jour, partant dès lelever du soleil, nous reposant pendant les heures defuego, et arrivant à la couchée un peu avant la nuit.C'est ainsi que nous atteignîmes Baza, après avoir traverséune vaste plaine admirablement cultivée, qu'onappelle la Hoya, c'est-à-dire le fossé de Baza. La ville,qui était une des mieux fortifiées de l'ancien royaumede Grenade, a conservé son aspect moresque : on y voitencore la Alcazaba, forteresse construite par les rois deGrenade ; les épaisses murailles de brique et les grandestours crénelées qu'on aperçoit çà et là ressemblent àcelles de l'Alharabra, et témoignent toujours de l'importancepassée de Baza. Il parait qu'il existe dans les environsde la ville des sables aurifères ; c'est du moins ceque nous apprîmes en rencontrant sur la route de longsconvois de grands bœufsmagnifiquement empanachés,traînant d'énormes machines fabriquées en Angleterre,et destinées à extraire l'or du sable ;nous ne savons s'ilen a été de cette entreprise comme de beaucoup demines espagnoles qui, excellentes en elles-mêmes, nedonnent aucun résultat, à cause des frais énormes d'extraction.Baza n'appartient aux Espagnols que depuis 1489 ;c'est le 25 décembre, deux ans avant la prise de Grenade,qu'elle tomba entre leurs mains, à la suite d'unsiège de sept mois, dirigé par Isabelle la Catholique ;nous vîmes sous les ombrages de YAlameda les énormespièces de canon qui servirent aux Espagnols pour battreen brèche les solides murailles de la ville.A partir de Baza, la contrée devient de plus en plussauvage et accidentée; c'est dans ce district que se trouvaitla petite ville de Galera, qui joua un si grand rôledans la longue lutte que les derniers Mores de Grenadesoutinrent contre les Espagnols après la perle de leurcapitale, lutte qui dura près de quatre-vingts ans dansles montagnes des Alpujarras, et qui ne fut terminée,non sans peine, que par Don Juan d'Autriche. La prisede Galera fut signalée par les cruautés les plus atroces :deux mille huit cents Morisques y furent égorgés; lesfemmes et les enfants, représentant une valeur commeesclaves, furent sur le point d'échapper au massacre général,mais le futur héros de Lépante les livra lui-mêmeaux hallebardiers de sa garde, qui en tuèrent par sesordres plus de quatre cents devant lui. Après cette boucherie,la ville de Galera fut détruite de fond enet on sema du sel sur son emplacement.^inble,Ginez Ferez de Hita, soldat et écrivain, qui faisaitpartie de cette expédition, ajoute, après avoir raconté,dans les Guerras civiles de Grenada, ces scènes dont ilfut témoin oculaire :a On usa de tant de rigueur envers les femmes et lesenfants, qu'à mon avis,- on allabeaucoup plus loin quene le permet la justice, et qu'il ne convient à la clémenceespagnole; mais ainsi l'avait ordonné le seigneur DonJuan. »Au fond d'un vallon désolé et d'aspect sinistre, d'aussiterrible mémoire qu'autrefois chez nous la forêt deBondy, nous nous arrêtâmes quelques instants à la Fe«/ade Gor, aussi mal famée que l'auberge des Adrets, etdont le nom figure souvent, dans les anciennes légendespopulaires, comme un repaire favori des bandolcros.Nous n'y trouvâmes que des arriéres et des tondeurs demoutons, à l'air assez farouche, qui nous adressèrentfort poliment le salut traditionnel Vaijan ustedes con•Dios ! auquel, en gens bien appris, nous répondîmessuivant l'usage : Queden ustedes con Dios ! Restez avecDieu 1Après quelques heures de marche, nous arrivâmesà Guadiz, et nous descendîmes à la posada de los naranjcros,dont le propriétaire était un vieil Auvergnat, faitprisonnier pendant la guerre de l'indépendance, et naturaliséEspagnol; il portait le costume andalou; maiscinquante ans de séjour en Espagne ne lui avaient rienfait perdre de l'accent du Cantal. Les restes de constructionset d'inscriptions romaines ne sont pas rares dansla ville, mais les souvenirs moresques l'emportent et seretrouvent presque à chaque pas. Les femmes de Guadizont, ainsi que celles de Baza, une réputation debeauté qui nous parut parfaitement méritée; les hommesont l'aspect assez rébarbatif, et, si on er croit les
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tail ne nous étonna que fort peu , car nous savions par
expérience que ceux qui voyagent en galère emportent
même des matelas, précaution fort utile pour se préserver
des cahots de la route.
En quittant Velez-Rubio, nous parcourûmes un relais
qu'on appelle la légua del fraile, — la lieue du moine ;
cette lieue, qui conduit jusqu'au village de Chirivel, peut
Jjien compter pour deux, car elle a au moins huit ou dix
kilomètres ; on nous fit remarquer à peu de distance de
la route deux rochers auxquels leur forme singulière a
fait donner le nom du fraile et de la monja, — le moine
et la religieuse. La contrée qui produit du lin en grande
quantité, est parfaitement arrosée, et devient plus accidentée
à mesure qu'on avance. Après une assez longue
montée, nous arrivâmes à un sommet qu'on appelle las
verticnles, parce que de là les eaux se déversent à l'ouest
vers l'Andalousie, et à l'est vers la royaume de Murcie;
bientôt nous quittâmes la province d'Almeria pour entrer
dans le royaume de Grenade.
Cullar de Baza est le premier endroit que nous traversâmes,
et cette petite ville est bien la plus singulière
qu'on puisse imaginer. La plus grande partie des cinq
mille habitants qui composent sa population vivent dans
des grottes praliquées sur le flanc de la colline, en sorte
que toute la ville est souterraine, à part quelques maisons
bâties en pierres et en pisé; l'existence de ces
étranges habitations n'est signalée que par quelques
cheminées coniques qui sortent de terre, et d'où s'échappe
en spirales un léger nuage de fumée. Ces nouveaux
troglodytes vivent là comme des lapins dans leur
terrier, ou comme des ours dans leur tanière . Nous en
vîmes plusieurs sortir de terre, et comme ils étaient
vêtus de peaux de mouton des pieds à la tête, leur costume
rendait l'illusion encore plus complète.
Comme nous devions faire tout le voyage avec les
mêmes mulets, nous marchions constamment au pas, à
raison d'environ huit lieues par jour, partant dès le
lever du soleil, nous reposant pendant les heures de
fuego, et arrivant à la couchée un peu avant la nuit.
C'est ainsi que nous atteignîmes Baza, après avoir traversé
une vaste plaine admirablement cultivée, qu'on
appelle la Hoya, c'est-à-dire le fossé de Baza. La ville,
qui était une des mieux fortifiées de l'ancien royaume
de Grenade, a conservé son aspect moresque : on y voit
encore la Alcazaba, forteresse construite par les rois de
Grenade ; les épaisses murailles de brique et les grandes
tours crénelées qu'on aperçoit çà et là ressemblent à
celles de l'Alharabra, et témoignent toujours de l'importance
passée de Baza. Il parait qu'il existe dans les environs
de la ville des sables aurifères ; c'est du moins ce
que nous apprîmes en rencontrant sur la route de longs
convois de grands bœufs
magnifiquement empanachés,
traînant d'énormes machines fabriquées en Angleterre,
et destinées à extraire l'or du sable ;
nous ne savons s'il
en a été de cette entreprise comme de beaucoup de
mines espagnoles qui, excellentes en elles-mêmes, ne
donnent aucun résultat, à cause des frais énormes d'extraction.
Baza n'appartient aux Espagnols que depuis 1489 ;
c'est le 25 décembre, deux ans avant la prise de Grenade,
qu'elle tomba entre leurs mains, à la suite d'un
siège de sept mois, dirigé par Isabelle la Catholique ;
nous vîmes sous les ombrages de YAlameda les énormes
pièces de canon qui servirent aux Espagnols pour battre
en brèche les solides murailles de la ville.
A partir de Baza, la contrée devient de plus en plus
sauvage et accidentée; c'est dans ce district que se trouvait
la petite ville de Galera, qui joua un si grand rôle
dans la longue lutte que les derniers Mores de Grenade
soutinrent contre les Espagnols après la perle de leur
capitale, lutte qui dura près de quatre-vingts ans dans
les montagnes des Alpujarras, et qui ne fut terminée,
non sans peine, que par Don Juan d'Autriche. La prise
de Galera fut signalée par les cruautés les plus atroces :
deux mille huit cents Morisques y furent égorgés; les
femmes et les enfants, représentant une valeur comme
esclaves, furent sur le point d'échapper au massacre général,
mais le futur héros de Lépante les livra lui-même
aux hallebardiers de sa garde, qui en tuèrent par ses
ordres plus de quatre cents devant lui. Après cette boucherie,
la ville de Galera fut détruite de fond en
et on sema du sel sur son emplacement.
^inble,
Ginez Ferez de Hita, soldat et écrivain, qui faisait
partie de cette expédition, ajoute, après avoir raconté,
dans les Guerras civiles de Grenada, ces scènes dont il
fut témoin oculaire :
a On usa de tant de rigueur envers les femmes et les
enfants, qu'à mon avis,- on alla
beaucoup plus loin que
ne le permet la justice, et qu'il ne convient à la clémence
espagnole; mais ainsi l'avait ordonné le seigneur Don
Juan. »
Au fond d'un vallon désolé et d'aspect sinistre, d'aussi
terrible mémoire qu'autrefois chez nous la forêt de
Bondy, nous nous arrêtâmes quelques instants à la Fe«/a
de Gor, aussi mal famée que l'auberge des Adrets, et
dont le nom figure souvent, dans les anciennes légendes
populaires, comme un repaire favori des bandolcros.
Nous n'y trouvâmes que des arriéres et des tondeurs de
moutons, à l'air assez farouche, qui nous adressèrent
fort poliment le salut traditionnel Vaijan ustedes con
•
Dios ! auquel, en gens bien appris, nous répondîmes
suivant l'usage : Queden ustedes con Dios ! Restez avec
Dieu 1
Après quelques heures de marche, nous arrivâmes
à Guadiz, et nous descendîmes à la posada de los naranjcros,
dont le propriétaire était un vieil Auvergnat, fait
prisonnier pendant la guerre de l'indépendance, et naturalisé
Espagnol; il portait le costume andalou; mais
cinquante ans de séjour en Espagne ne lui avaient rien
fait perdre de l'accent du Cantal. Les restes de constructions
et d'inscriptions romaines ne sont pas rares dans
la ville, mais les souvenirs moresques l'emportent et se
retrouvent presque à chaque pas. Les femmes de Guadiz
ont, ainsi que celles de Baza, une réputation de
beauté qui nous parut parfaitement méritée; les hommes
ont l'aspect assez rébarbatif, et, si on er croit les