LE TOUR DU MONDE 1864 viaje a españa
,386 LE TOUR DU MONDE.que les architectes mores savaient obtenir avec des élémentsd'une aussi grande simplicité.La salle des Abencerrages doit son nom à ce que,suivant une tradiiion accréditée à Grenade, plusieurs deces seigneurs mores y furent assassinés; des taches couleurde rouille se voient sur le rebord d'un grand bassin quioccupe le contre de la salle, et on assure que le sangest celui de plusieurs Abencerrages qui auraient étéégorgés au-dessus de ce bassin, en même temps que lestêtes de leurs frères tombaient dans celui de la fontainedes Lions. Le fait s'explique très-naturellement par levoisinage du Patio de los Lconcs, qui est contigu, commeon sait, à la salle des Abencerrages.Le P. Écheverria, qui nous a raconté avec un si grandsérieux l'histoire du Cheval sans tcle et du Fantômevelu, plaisante agréablement les visiteurs naïfs et sensiblesqui, de son temps, s'apitoyaient sur le sort desvictimes. « Il vient ici, dit le chanoine de Grenade, deshommes et des femmes qui visitent l'Alhambra, et, arrivésà la salle des Abencerrages, ils regardent avecattention le sol, et fixent leurs yeux sur le bassin ; ilscroient voir les ombres de ces malheureux seigneurs sedessiner sur les murs, leurs corps traînés sur les dalles,et Os voient même sur le bassin les taches de leur sanginnocent ; les hommes demandent vengeance au cielcontre une pareille injustice, et les femmes pleurentamèrement le malheureux sort des victimes, se répandanten malédictions contre le roi impie , tandis qued'autres bénissent mille ibis le petit page qui alla porterla nouvelle du massacre à ceux qui n'étaient pas encorevenus au fatal rendez-vous. »Ainsi, ajoute le P. Echeverria, tout cela n'est quemensonge et fausseté, — lodo es mentira, falso lodo.Gela n'empêche pas le brave chanoine de nous raconter,quelques pages plus loin, que les ombres des Abencerragesreviennent chaque nuit dans la Cour des Lions, etdans la salle où plusieurs d'entre eux périrent ; ces revenantsfont enteudi'e, à l'heure de minuit, un lugubremurmure, » aussi fort que le bruit qu'on entend dansla cour de la Ghancilleria les jours d'audience, quand ily a une grande foule; et ce murmure est produit parla voix de ces pauvres chevaliers traîtreusement égorgés,qui viennent, avec beaucoup d'autres membres de lamême trDju, dem-.mder justice de la mort cruelle qu'onleur a fait soullnr ; un prêtre qui venait de dire lamesse à l'église de San-Gecilio m'a assuré à plusieursreprises, en mettant la main sur son cœur, ([ue rienn'était plus vrai que tout cela. «G'est dans la salle des Abencerrages que se trouvaientles belles portes en bois dont nous avons parlé précédeuinient,et qui furent enlevées en 1837, par ordre dugouverneur, et sciées pour fermer une brèche dans uneautre partie de l'Alhambra. Rien n'est plus curieux([ue le travail de ces [ioilos moresques; elles sont compo.séesd'une inhnilé de petits morceaux de bois résineux,ordinairement en forme de losange, et qui s'emhoilenl]iarrailement ensemble, de manière à formerun loul très-solide. Nous avons vu chez uu de nus auiisdes fragments presque semblables, jirovenant d'une anciennemosquée du Caire.En face de la salle des Abencerrages se trouve cellede Las dos Hermanas , des deux sœurs, oii nous nousrendrons en traversant de nouveau la Cour des Lions.La sala de las dos Hermanas doit son nom, à ce qu'onassure, à deux larges dalles de marbre blanc qui se fontremarquer, parmi celles qui forment le pavage, nonseulementpar leur dimension, mais par leur couleur etleur forme, d'une égalité si parfaite, qu'on les a appeléesles Deux Sœws. Cette explication ne nous satisfaitque médiocrement, mais il faut nous en contenter : nousavons eu beau en demander ime meilleure aux auteursles plus anciens qui ont parlé de l'AlhamlMa, jamaisnous n'avons pu en trouver d'autre.La sala de las dos Hermanas faisait autrefois partiedes appartements particuliers des rois de Grenade; dechaque côté on remarque deux alcôves qui ont dû êtreIcstinées autrefois à recevoir des lits, et qui sont ornéesdes plus riches arabesques, et d'inscriptions à la louangedu sultan Abou-1-Hadjadj, celui qui contribua le pluslux embellissements de l'Alhambra.Au milieu de la salle des Deux Sœurs se trouve unbassin de marbre, comme dans celle des Abencerrages;du reste ces deux salles oflVent entre elles une assezgrande ressemblance quant à la disposition; seulementla première l'emporte pour l'élégance de ses ornementset pour la richesse de sa voûte ou média naranja.Voici quelques-unes des inscriptions qu'on y remarqueelles ofl'reutun intérêt particulier en ce sens qu'elles serapportent à la décoration de la salle même :1 Observe attentivement mon élégance : elle te fourniraun utile commentaire sur l'art de la décoration.» Itegardc cette merveilleuse coupole! A la vue deses admirables proportions toutes les autres coupolespâlissent et disparaissent.« ^'ois aussi ce portique ,qui contient des beautésde toutes sortes.» En vérité, ce palais n'aurait pas d'autres ornements,qu'il surpasserait encore en splendeur les hautes régionsdu lirmameut!« Voici des colonnes ornées de toutes les perfections,et dont la beauté est devenue proverbiale.« Lorsqu'elles sont frappées par les j)remiers rayonsdu soleil levant, elles ressemblent à autant de Idocsdeperles.'Les jambages des portes présentent (jncore les inscriptionssuivantes, dont le premier vQj"set nous faitvoir que les Mores avaient l'habitude d'orner de vasesles appartements de leurs palais :Ceux qui me contemplent me prennent pour unefiancée qui s'adresse à ce vase, et recherche ses faveurscomme celles de sou bienaimé.Et pourtant, je ne suis j)as la seule merveille deces lieux, car je plane avec étonnement sur un jardindont jamais l'd'il d'un homme n'a vu le semblable." ,Tp fus bâtie par l'Iman Ibn-Nasr; puisse Dieucuuli'rei- à d'autres mis la majesté de ce prince !»
,La salle des Deux Sœurs contient encore d'autresinscriptions, dont une partie a été cachée par des piliersde bois que l'Ayuntamiento de Grenade fît dresser auxquatre angles, dans sa barbare tentative pour décorercette pièce , à l'occasion d'une visite que l'infant donFrancisco de Paula fit à l'Alhambra en 1832.Précédemment on y avait établi un atelier, et plusanciennement encore on y avait exécuté de maladroitesrestaurations, lorsque cette pièce fut babitée par Isabellela Catholique , et par Éléonore de Portugalfemme de Charles-Quint. La voûte en artesonado oustalactites est d'un travail très-compliqué, et on assurequ'elle se compose de près de cinq mille morceauxajustés ensemble.Les salles que nous venons de visiter ne sont rien,malgré leur élégance et leur richesse, en comparaisonde la salle des Ambassadeurs, qu'on peut appeler lamerveille et le chef-d'œuvre du palais des Mores ; nousnous rencontrâmes, pendant notre séjour à Grenade,avec un original qui ne voulut jamais visiter les autrespièces de l'Alhambra, prétendant C[ue celle-ci résumaittoutes les beautés possibles, et qu'il était parfaitementinutile, après avoir vu la pièce capitale , de perdre sontemps à des objets secondaires. Cet étrange sophisteavait tort assurément; mais si quelcpie chose pouvaitdonner à son obstination une apparence de raison, ceserait l'aspect majestueux et la rare perfection de lapièce cpi faisait l'objet de son admiration exclusive.La sala de los Embajadores occupe tout l'intérieur dela torre de Comaris, la plus vaste et la plus importantedes tours de l'Alhambra ; on l'appelle aussi quelquefoissala de Comarés ou Comarcsch, soit parce que lesartistes qui la décorèrent étaient originaires de la villede ce nom, soit, suivant Simon de Argote, à cause dugenre de ses ornements, nommé comarragia par les Persans,expression qui fut adoptée par les Mores ; on traverse,avant d'y pénétrer, une espèce de galerie oud'antichambre {anlesala) plus longue que large, appeléela sala de la Barca, nom qui lui vient, dit-on, de saforme allongée , ou, ce qui est plus probable, du motarabe barkah, souvent répété, et qui signifie bénédiction; cette antesala est digne elle-même de la pièce àlaquelle elle sert d'entrée : elle est surmontée de deuxarcs qui supportent une voûte à stalactites aussi riche quecelles que nous venons de décrire.De chaque côté de la porte d'entrée sont percées,dans l'intérieur de l'arcade , deux petites niches enmarbre blanc ornées des sculptures les plus délicates etdu meilleur style; imitées très-probablement de cellesbeaucoup jilus anciennes qu'on voit encore dans la mos-([uée de Gordoue , ces niches étaient, dit-on, destinéesà recevoir les sandales des visiteurs qui les déposaienten signe de respect avant d'entrer, comme on fait encoreaujourd'hui en Orient à la porte des mosquées. On aprétendu également qu'on y plaçait des alcarrazas ouvases de terre poreuse , dont on se sert encore en Espagnepour faire rafraîchir l'eau.La salle des Ambassadeurs, la plus grande de cellesLE TOUR DU MONDE.de l'Alhambra, mesure environ quarante pieds surchaque face, et soLxante-dix dehauteurdepuisle sol juscpi'àla media-naranja , dimensions très-considérableseu égard à celles des autres pièces. Cette media-naranjaest faite d'un bois résineux de la famille des cèdres oud3s mélèzes, que les Espagnols appellent de son nomarabe alerce , mot qui, soit dit en passant, a été prisassez plaisamment pour un nom d'artiste par l'auteurd'un guide en Espagne, qui attribue le plafond à Alerce.Les innombrables morceaux de bois qui composent lacoupole s'enchevêtrent les uns dans les autres avec unevariété infinie qui défie toute description. Ce genre detravail, d'une complication extrême , s'appelle, en espagnol,artesonado. Tout cela est peint en Lieu, rouge etvert, et rehaussé de dorures auxquelles le temps a donnéun ton des plus harmonieux.Quant aux murailles, c'est toujours le même luxed'arabesques en stuc , exécutées avec très-peu de reliefet avec la délicatesse de la dentelle, au moyen du moulage; de manière qu'avec quelques éléments très-simplesqui se reproduisent et se combinent entre eux, les dessinsse développent et se varient à l'infini. On assurequ'au seizième siècle la salle des Ambassadeurs fut restauréesous la direction de Berruguete, le célèbre sculpteuret architecte; un fait très-curieux, c'est cju'il seservit, pour mouler les arabesques en stuc, d'anciensmoules moresques en bois, conservés à l'Alhambra.A la hauteur de cinq ou six pieds au-dessus du sol,les arabesques font place aux aziUejos, ces carreaux defaïence vernissée dont nous avons déjà parlé et dont lenom, qui signifie bleu en arabe, vient probablement dece que les premiers qu'on fit étaient de cette couleur.Ces azulejos sont de formes et de couleurs variées : tantôtils offrent une teinte plate — ordinairement en bleu,vert, jaune orange ou violet — et forment, parla juxtaposition,les combinaisons les plus variées, où la symétrien'exclut pas le caprice ; tantôt chaque carreau présenteun dessin avec diverses couleurs qui sont séparéesentre elles par des traits en relief; cjuelquefois, dans cesderniers, la couleur brune est introduite parmi lesornements, comme, par exemple, dans les azulejos surlesquels on voit l'écusson contenant les armoiries desrois de Grenade, avec la devise : « Il n'y a d'autre vainqueurque Dieu. » Ceux-là sont les plus beaux et aussi lesplus rares; presque tous ceux qui restaient ont été enlevés,et c'est à peine si on en voit encore quelques-uns.Les azulejos avec reliefs étaient probablement employéspour le pavage des salles, les parties en saiUiepréservant le fond de l'usure produite par le frottementcontinuel des pieds. On a objecté, il est vrai, qu'il étaitpeu vraisemblable que des carreaux portant le nom deDieu fussent placés à terre et foulés aux pieds, lesOrientaux évitant soigneusement de marcher sur lemoindre morceau de papier, dans la crainte que le nomde Dieu ne s'y trouve écrit ; mais on peut répondre àcela que les Mores d'Espagne observaient beaucoupmoins strictement que les musulmans orientaux les pn--ccples religieux du Coran, comme le prouvent la fontaine
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La salle des Deux Sœurs contient encore d'autres
inscriptions, dont une partie a été cachée par des piliers
de bois que l'Ayuntamiento de Grenade fît dresser aux
quatre angles, dans sa barbare tentative pour décorer
cette pièce , à l'occasion d'une visite que l'infant don
Francisco de Paula fit à l'Alhambra en 1832.
Précédemment on y avait établi un atelier, et plus
anciennement encore on y avait exécuté de maladroites
restaurations, lorsque cette pièce fut babitée par Isabelle
la Catholique , et par Éléonore de Portugal
femme de Charles-Quint. La voûte en artesonado ou
stalactites est d'un travail très-compliqué, et on assure
qu'elle se compose de près de cinq mille morceaux
ajustés ensemble.
Les salles que nous venons de visiter ne sont rien,
malgré leur élégance et leur richesse, en comparaison
de la salle des Ambassadeurs, qu'on peut appeler la
merveille et le chef-d'œuvre du palais des Mores ; nous
nous rencontrâmes, pendant notre séjour à Grenade,
avec un original qui ne voulut jamais visiter les autres
pièces de l'Alhambra, prétendant C[ue celle-ci résumait
toutes les beautés possibles, et qu'il était parfaitement
inutile, après avoir vu la pièce capitale , de perdre son
temps à des objets secondaires. Cet étrange sophiste
avait tort assurément; mais si quelcpie chose pouvait
donner à son obstination une apparence de raison, ce
serait l'aspect majestueux et la rare perfection de la
pièce cpi faisait l'objet de son admiration exclusive.
La sala de los Embajadores occupe tout l'intérieur de
la torre de Comaris, la plus vaste et la plus importante
des tours de l'Alhambra ; on l'appelle aussi quelquefois
sala de Comarés ou Comarcsch, soit parce que les
artistes qui la décorèrent étaient originaires de la ville
de ce nom, soit, suivant Simon de Argote, à cause du
genre de ses ornements, nommé comarragia par les Persans,
expression qui fut adoptée par les Mores ; on traverse,
avant d'y pénétrer, une espèce de galerie ou
d'antichambre {anlesala) plus longue que large, appelée
la sala de la Barca, nom qui lui vient, dit-on, de sa
forme allongée , ou, ce qui est plus probable, du mot
arabe barkah, souvent répété, et qui signifie bénédiction
; cette antesala est digne elle-même de la pièce à
laquelle elle sert d'entrée : elle est surmontée de deux
arcs qui supportent une voûte à stalactites aussi riche que
celles que nous venons de décrire.
De chaque côté de la porte d'entrée sont percées,
dans l'intérieur de l'arcade , deux petites niches en
marbre blanc ornées des sculptures les plus délicates et
du meilleur style; imitées très-probablement de celles
beaucoup jilus anciennes qu'on voit encore dans la mos-
([uée de Gordoue , ces niches étaient, dit-on, destinées
à recevoir les sandales des visiteurs qui les déposaient
en signe de respect avant d'entrer, comme on fait encore
aujourd'hui en Orient à la porte des mosquées. On a
prétendu également qu'on y plaçait des alcarrazas ou
vases de terre poreuse , dont on se sert encore en Espagne
pour faire rafraîchir l'eau.
La salle des Ambassadeurs, la plus grande de celles
LE TOUR DU MONDE.
de l'Alhambra, mesure environ quarante pieds sur
chaque face, et soLxante-dix dehauteurdepuisle sol juscpi'à
la media-naranja , dimensions très-considérables
eu égard à celles des autres pièces. Cette media-naranja
est faite d'un bois résineux de la famille des cèdres ou
d3s mélèzes, que les Espagnols appellent de son nom
arabe alerce , mot qui, soit dit en passant, a été pris
assez plaisamment pour un nom d'artiste par l'auteur
d'un guide en Espagne, qui attribue le plafond à Alerce.
Les innombrables morceaux de bois qui composent la
coupole s'enchevêtrent les uns dans les autres avec une
variété infinie qui défie toute description. Ce genre de
travail, d'une complication extrême , s'appelle, en espagnol,
artesonado. Tout cela est peint en Lieu, rouge et
vert, et rehaussé de dorures auxquelles le temps a donné
un ton des plus harmonieux.
Quant aux murailles, c'est toujours le même luxe
d'arabesques en stuc , exécutées avec très-peu de relief
et avec la délicatesse de la dentelle, au moyen du moulage
; de manière qu'avec quelques éléments très-simples
qui se reproduisent et se combinent entre eux, les dessins
se développent et se varient à l'infini. On assure
qu'au seizième siècle la salle des Ambassadeurs fut restaurée
sous la direction de Berruguete, le célèbre sculpteur
et architecte; un fait très-curieux, c'est cju'il se
servit, pour mouler les arabesques en stuc, d'anciens
moules moresques en bois, conservés à l'Alhambra.
A la hauteur de cinq ou six pieds au-dessus du sol,
les arabesques font place aux aziUejos, ces carreaux de
faïence vernissée dont nous avons déjà parlé et dont le
nom, qui signifie bleu en arabe, vient probablement de
ce que les premiers qu'on fit étaient de cette couleur.
Ces azulejos sont de formes et de couleurs variées : tantôt
ils offrent une teinte plate — ordinairement en bleu,
vert, jaune orange ou violet — et forment, parla juxtaposition,
les combinaisons les plus variées, où la symétrie
n'exclut pas le caprice ; tantôt chaque carreau présente
un dessin avec diverses couleurs qui sont séparées
entre elles par des traits en relief; cjuelquefois, dans ces
derniers, la couleur brune est introduite parmi les
ornements, comme, par exemple, dans les azulejos sur
lesquels on voit l'écusson contenant les armoiries des
rois de Grenade, avec la devise : « Il n'y a d'autre vainqueur
que Dieu. » Ceux-là sont les plus beaux et aussi les
plus rares; presque tous ceux qui restaient ont été enlevés,
et c'est à peine si on en voit encore quelques-uns.
Les azulejos avec reliefs étaient probablement employés
pour le pavage des salles, les parties en saiUie
préservant le fond de l'usure produite par le frottement
continuel des pieds. On a objecté, il est vrai, qu'il était
peu vraisemblable que des carreaux portant le nom de
Dieu fussent placés à terre et foulés aux pieds, les
Orientaux évitant soigneusement de marcher sur le
moindre morceau de papier, dans la crainte que le nom
de Dieu ne s'y trouve écrit ; mais on peut répondre à
cela que les Mores d'Espagne observaient beaucoup
moins strictement que les musulmans orientaux les pn--
ccples religieux du Coran, comme le prouvent la fontaine