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LE TOUR DU MONDE 1864 viaje a españa

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LE TOUR DU MONDE 353

La Puern il' J lie i iree di, 1 \lha r — De s Je LUbU\e Dur

VOYAGE EN ESPAGNE,

PAR MM. GUSTAVE DORÉ ET C H. DAVILLIER

GRENADE.

1862. — DESSINS INÉDITS DE GUSTAVE DORÉ. — TEXTE INÉDIT DE M. CH. DAVILLIER.

Pupilos. — Le Patio. — Les rues de Grenade. — Les louanges des poètes arabes.

Karnattah phénicienne ; VllUberis des Romains. — Les Goths et les Arabes. Ibn-Al-Hamar.

dence de Grenade.

L'ne Casa de

- Les origines de Grenade : l'ancienne

Guerres civiles. — Grandeur et déca-

La nuit commençait à tomJjer quand nous fîmes notre

entrée à Grenade ; nous venions de passer sous la

Piierta de Facalauza, une des anciennes portes de la

ville moresque, dont le nom signifie en arabe : Porte

des amandiers. L'arrabal ou faubourg, que nous traversâmes,

est d'un aspect assez misérable et n'annonce

guère l'entrée d'une ville aussi riche en merveilles que

l'ancienne capitale de Boabdil. Après avoir tourné dans

un grand nomljre de ces ruelles tortueuses que les Espagnols

appellent callejones, notre tartane s'arrêta devant

ime casa de pitpilus de la Galle de la Duquesa, où notre

compagnon de voyage, l'as'ocat de Vêlez Rubio, avait

l'babitude de descendre. Nous fîmes donc nos adieux à

notre calesero Paquito et à ses deux mulets Gomisario et

1. Suite. — Voy. t. VI, p. 289, 305, 321, 337; t. VIII, p. 353;

t. X, p. 1 et 17.

Bandolero, et le senor Pozo, tailleur grenadin, — saitre

granadino ,

— comme disait fièrement son enseigne,

nous admit d'emblée au nombre de ses pensionnaires.

Le seiïor Pozo était un excellent homme, et nous fûmes

comljlés, par sa femme et par lui, de toutes sortes d'attentions

et de prévenances.

La casa de pupilos n'est pas un hôtel, et le nombre

des pensionnaires qu'on y reçoit est ordinairement limité

à quelques-uns. C'est quelque chose comme la

pension bourgeoise chez nous, ou comme le boardinghouse

des Anglais, avec plus de laisser aller, jdus de

fainiharité. Ges maisons sont ordinairement peu fréquentées

par les étrangers : quant à nous, nous les recherchions

toujours de préférence aux hôtels, dont le

faux luxe et l'hospitahté de mauvais aloi ne valent pas

un accueil plus simple, mais presque toujours patriar-

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