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LE TOUR DU MONDE 1864 viaje a españa

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324 LE TOUR DU MONDE.

pays l'eau et 1p sain-chouli, cau-de-vie de sorgho ou

de riz.

Une des plus grandes diflicultés de la traversée des

steppes, c'est l'absence complète de combustible ; les

nomades se chauft'ent avec les bouses el les déjections

de leurs bœufs et de leurs chevaux qu'ils appellent des

argols et qu'ils transportent parlout avec eux dans de

grands sacs, après les avoir fait sécher soigneusement.

Après deux ou trois jours de marche, on en fut réduit

comme eux à se servir de ce mode de chauffage, qui a

bien des inconvénients, surtout pour la cuisine.

Il n'y a pas de maisons bâties dans les déserts de Tartarie,

et il fallut camper en plein air.

Les officiers d'escorte, auxquels était remise la direction

du voyage, faisaient préparer à l'avance des tentes

à la station de poste où ils avaient d-cidé qu'on jiasserait

la nuit. Ces tentes avaient été construites exprès pour

les voyageurs et sur le modèle le plus somptueux : elles

étaient circulaires, avaient un diamètre de quatre h cinq

mètres, et une élévation de trois mètres au centre, ce

qui leur donnait la dimension d'une grande cha nbre à

coucher. Le bas en était formi d'un assemblage de

claies mobiles pouvant se resserrer ou s'étendre à volonté,

sur lesquelles on déployait une tente soutenue

par un système de carcasse en bois venant se

fixer sur

les claies el imitant la disposition des baguettes d'un

vaste parapluie.

La porte de ces tentes était en bois, h deux battants,

mais très-basse et avec un seuil formé d'une épaisse

traverse de bois. Au milieu et dans le haut était un trou

Faisan doré (voy. p. 3ie). — Dessin de Mesnel d'après nature.

circulaire servant à laisser passer l'air et au besoin la

fumée; le bas ainsi que le sol était garni en dehors et en

dedans d'épais feutres en poils de chameaux; l'intérieur

était orné de riches soieries chinoises; enlin un rideau

en même étoffe que la tente, les tapis, et la garniture

des claies, pouvait se tii'er horizontalement pour fermer

l'ouverture pratiquée dans le haut : ce feutre impénétrable

à l'humidité et à la pluie a au moins deux centimètres

d'épaisseur. Pour maintenir les tentes contre la

violence du vent, on plaçait sur les cordes qui servaient

à les déployer d'énormes blocs de pierre; car dans le désert,

il n'y a pas un buisson, ni un seul morceau de bois.

Xo'ûli dans quelles conditions de vie, de nourriture et

de logement, et avec quels moyens de transports devait

s'eflectuer le voyage à travers les steppes de Mongolie,

de Kalgan h Kidchta,\\\\o frontière de Sibérie, voyage de

quinze cents kilomètres au moins d'après les évaluations

des Mongols.

De Pékin à Kalgan, on avait franchi à cheval et à petitc^

journées quatre cent douze lis chinoises, soit environ

deux cent dix kilomètres; à partir de Knlgan, le

voyage devint plus rapide, et tout le monde dut faire

usage des charrettes dont le nombre avait été calculé sur

celui dos voyageurs.

« Oio-lloudouk, 25 mai. — La voiture de Mme de

Balusock est très-commode, presque tout le trajet entre

Bourgohaï el Ualatai nous l'avons fait au galop.

<t

Nous restons ici cette nuit : Dieu merci les préparatifs

de dîner et coucher se sont faits plus facilement.

« Tchalchourtaï , 26 mai, sept heures et demie du

soir. — Nous sommes partis de grand matin à'Oro-

Ihmdoiih ; la mer de gazon continue dans toute sa splon-

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