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LE TOUR DU MONDE 1864 viaje a españa

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308 LE TOUR DU MONDE.

Jusqu'à Ây-mi-Hy, on remonte la vallée de So-?f /)<«.

A'j/-«ii-;ij/qui est épaleraent une petite ville de quatre

mille âmes, constiiiite dans les mêmes proportions et

fortifiée, ne présente rien de remarquable, sinon qu'elle

est bâtie sur les bords du fleuve Wen ho, qui y vient de

Suan-hoa-fou, et qui après avoir arrosé le nord de la

pronnce de Pe-tche-li, va se réunir près de Tien-lsin

au Pci-ho dont il est l'affluent le plus considérable.

L'auberge de Ky-mi-ny est en dehors de la ville, entourée

de beaux arbres, et bien aménagée; l'intérieur de

la cour y était couvert d'une grande tente en nattes qui

donnait une délicieuse fraîcheur.

En sortant de Ky-mi-ny, on traverse une nouvelle

chaîne de montagnes moins âpres et moins élevées que

celles de Tclia-tao.

De grands arbres verts en garnissent toutes les arêtes,

tandis que dans les gorges le vent du nord a accumulé

jusqu'à plusieurs pieds d'épaisseur les sables blancs du

désert de Goli : de loin,

les collines semblent couvertes

de grandes plaque^

de neige.

Plus on avance ,

plus le

chemin devient accidenté :

la vallée se resserre, et on

entre daus undéfllé à gauclie

duquel coule le fleuve

]yeii-lio profondément encaissé,

tandis qu'à droite

s'élève une colline à pic ;

en ccriains endroits , la

route est taillée en plein

rocher , très - étroite , et

presque impraticable pour

les voitures.

Toutes ces collines et

tous ces rochers qui encombrent

le cours du

Wcn-lio sont couverts de

belles fleurs écloses aux

premiers soùflles du printemps : les primevères blanches

et pourpres, les pivoines sauvages, les althieas, et

les saxifrages dont les hampes de fleurs roses s'élèvent

comme des cierges dans les anfractuosités.

Dès qu'on a franchi ces défilés, l'étroit chemin se

change en une large chaussée empierrée, plantée de

grands arbres, et la plaine environnante est couverte

d'une riche culture.

On y voit peu de villages, miis de toute part s'élèvenl

des fermes, dont les bâtiments sont entourés de vastes

champs de céréales.

On y cultive le sorgho dont les tiges semblables à de

gran Is roseaux s'élèvent à deux ou trois mètres de haut,

le tabac, le millet, le lin, le chanvre, le sésame, le blé

et surtout beaucoup d'orge; l'avoine pnrait y être inconnue.

Portî du d.Mlle U; l'OQ l-UO

Les champs sont encadrés de bordures de ricin dont

riiiiile est d'un si grand usage en Chine et morne de

plantes de coton herbacé; ce coton qui paraît appartenir

aune espèce particulière est cultivé en grand beaucoup

plus au nord dans la Mandchourie, jusque par quaraniecinq

degrés de latitude, et son introduction rendrait

sans doute un grand service à l'industrie agricole de

l'Europe tempérée.

Toutefois la sécheresse dont souffrent ordinairement

les campagnes aux environs de Suan-hoa-fou les rend

bien moins riches que celles situées au nord-est de

Pékin dont nous avons déjà eu l'occasion de parler.

Les Chinois, ces patients et merveilleux agriculteuis,

ont creusé à une grande profondeur dans les plaines de

Suan-/ioa une multitude de puits dont l'eau, amenée au

moyen d'un système de leviers dans de vastes réservoirs,

se déverse ensuite dans des rigoles qui sillonnent les

champs dans toute leur étendue ;

malheureusement,

dans les grandes chaleurs les puits se dessèchent, ce

qui n'a jamais lieu dans les vallées des fleuves, comme

le Pei-ho, le Hoang-ho ou

le Yang-tse-kiang.

Une heure çnviron

avant d'arriver à Suanhoa-fou

, deux cavaliers

accoururent à toute bride

à la rencontre des voyageurs;

ils descendirent de

cheval et mirent le genou

en terre en signe de respect

: c'étaient deux chrétiens

chinois envoyés pr

les missionnaires pour

laire honneur au ministre

de France.

Cependant tout annonçait

l'approche d'une grande

ville, des maisons de

campagne , des pagodes

des temples; sur la roulé

des muleis chargés de marde

.

rneroiid (l'iiurèâ "^ uae phoco^rauuie. r o r

i i-

cnandises;

-

puis

i

de temps

en temps des citenies autour desquelles s'élevaient des

tentes occupées par des colporljurs ambulants, ou des

huttes en torchis dans lesquelles de vieilles femmes

vendaient des rafraîchissements.

DE SUAN-HOA-FOU A LA GRANDE MURAILLE.

Entrée h Siian-hoa-ron. — Curiosité excessive dn la population. —

Bâtiments de la mission des lazaristes. — Hospitalité oiïcrte pai

les missionnaires. — Les musulmans hoeî-hoeî. — Le parc impérial.

— Enormes chiens mongols à la station de Sulia. —

Dunes de sable. — Là ville de Kalgan. — Héunion ;\ l'hûtelleri^'

des ministres de France, d'Angleterre et de Russie. — Réception

splendide. — Promenade dans la

ville. — Tartares. — llii-

— Tuicomans. — Marchands d'habits chinois. — Gran.l

béiains.

cora.nerce. — Description de Kalgan.

•1 \ l'entrée de Suan-hoa-fou, nous avons été reçus

par le chef des lazaristes et le pro-vicaire de la mission

(le Mongolie, venu exprès de Tsiii-houang-lseu, vilU de

la frontière.

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