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LE TOUR DU MONDE 1864 viaje a españa

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164 LE TOUR DU MONDE.

comme nous l'avons dit, au sud par le site de Paruitcha,

où finissent les possessions des Indiens Glionlaquiros, au

nord par la rivière Capoucinia, où commencent celles des

Sipibos.

Sur cette étendue, d'environ soixante -dix lieues,

nous avons compté huit habitations de Conibos situées

sur la rive gauche de l'Ucayali, deux sur la rive

droite, lesquelles, en y joignant le groupe de demeures

de Santa Rita et sept à huit maisons édiOées sur les

bords des petites rivières Cipria et Hiparia, nous paraissent

réunir une population de six à sept cents âmes.

La taille du Conibo varie de 1'" 50 à 1'" 60; ses formes

sont lourdes, son encolure épaisse, son thorax fortement

prononcé; son visage est rond, ses pommettes saillantes;

ses yeux à sclérotique jaune, à pupille couleur de tabac,

sont petits, obliques et assez écartés; le nez court et

épaté s'élargit à sa base; les lèvres épaisses laissent, en

s'entr'ouvraut, apercevoir des dents jaunes, mais bien

rangées et des gencives teintes en noir avec l'herbe

yanamucu (peperomia tinclorioidcs).

est

L'expression habituelle du masque de ces indigènes,

ce mélange d'égarement et de tristesse qui caractérise

Type

la physionomie de la plupart des sauvages péruviens;

mais la rondeur presque sphérique du faciès lui donne

un cachet de bonhomie et de naïveté qui corrige un peu

l'impression désagréable qu'on pourrait éprouver à leur

aspect.

Quant à la nuance de leur teint, elle est fort obscure.

n'en déplaise au P. Girbal, le premier historiograplie

des Conibos, et n'ofTre aucune analogie avec le teint des

Espagnols, auxquels ce missionnaire comparait en 1790

ses nouveaux néophytes'.

L'épidermc de ces naturels, incessamment exposé

aux piqûres des moustiques, est rugueux au toucher

celle de l'espagnol et du quechua. 11 fut tour à tour et quelquefois

dans la même journée, notre maître de langue, notre domestique,

notie pourvoyeur d'oiseaux et de plantes, et notre rapin. Par

reconnaissance autant que par estime pour les qualités privées du

dernier des Panos, nous avons fait passer ses traits à la postérité.

1. L'encre d'imprimerie n'a pu donner, à notre grand regret et

pour la justification des lignes qui précèdent, une idée du teint des

Conibos, dont la nuance uiixic et indécise, entre l'acajou neuf et

le vieil acajou, était reproduite par nos portraits à l'aquarelle de

ces indigènes.

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