LE TOUR DU MONDE 1864 viaje a españa
,LE TOUR DU MONDE.soutenir contre les psiiplades voisines après sa divisionen tribus desGonibos, Sipibos, Schétibos, Cacibos, Chipées'et Remos, la nation des Panos liabitait, commenous l'avons dit, les bords de la rivière de Sarayacu,où le P. Biedma, un des premiers explorateurs derUcayali (1686), la vit en passant. Cent ans plus tard,les PP. Girbal et Marques qui continuaient l'œuvrede leur prédécesseur le P. Francisco de San José, enrétablissant les missions de l'Ucayali fondées par celui-cien 1760 et que les néophytes avaient détruitesen 1767, après un massacre général des rai'=sionnaires,les PP. Girbal et Marques qui catéchisèrent denouveau la nation des Panos, évaluent ses forces àmille hommes, dont on peut sans scrupule retrancher lamoitié.Ces Panos, chrétiens relaps, assassins et iconoclastes,furent reconquis au catholicisme par les missionnairesqui leur adjoignirent des Indiens Gonibos riverains del'Ucayali. En si.\ ans, tonte la nation des Panos reçutle baptême ;seule , une fraction minime des Gonibosfut régénérée dans ses eaux'. Le plus grand nombrede ces derniers préférèrent le culte de la liberté et deA^^^C.LftfLANT1. CcUe tribu riveraine de l'Ucayali, longtemiis amie et alliée(les Conibos, est éteinte depuis un demi-siècle.2. On nous saura gré, peut-Ctre, de traduire ici au vol de laplume, quelques lignes d'une lettre adressée collectivement parles PP. Girbal et Marques, au P. gardien du collège apostoliqued'Ocopa.Celte lettre, relative h la réédification des Missions détruites età leurs commencements, porte la date du 3 avril 1792.<> .... Les Conibos nous ont déclaré qu'ils veulent vivre séparés"des Panos, non pas dans les environs de Sarayacu, mais< sur une ile de l'Ucayali , située à une petite distance de la« Mission. Us donnent pour prétexte à celte détermination, la néacessité de tirer parti des défrichements qu'ils ont faits déjà< sur cette Ile. Mais le véritable motif de cette mesure est une« jalousie secrète et l'elTet do leur inimitié pour les Panos, aveci< lesquels ils gardent néanmoins les apparences d'une bonne har-« monie....« .... Nos chers Panos sont assez tranquilles. Nous sommes yarivenus à obtenir d'eux que les enfants de sept ans à treize, vins-" sent chaque jour dire la prière au couvent. Quelques uns savent" déjà le Pater Nosler et le Credo. Les adultes assistent à la messe. et au Salve, bien qu'avec un peu de contrainte. Nous avons« beaucoup de peine à les faire agenouiller pendant la consècra-I tion. Enfin ne nous jilaignons pas trop. La moisson d'infidèles« est abondante et se présente bien. Une partie est déjà mûre" l'autre en train de mûrir.o Pour la récolter en entier et ramener à Dieu toute cette gen-" tililé {aqucl (jentilismn), il nous faudrait certaines choses qui" nous manquent ou qui vont nous manquer. Envoyez-les-nous;« Dieu et notre bienheureux P. saint François sauront le recon-" naître.... Vous trouverez jointe à notre lellre la note de ces ob-" jets.... 400 haches, — 600 coutelas, — 2000 couteaux droits, —« 1000 couteaux courbes, — 4 quintaux de fer, — 50 livres d'acier," — 12 livres de petits hameçons, — 8000 aiguilles, — 1 caisse
.excellenceLE TOUR DU MONDE. 163la barbarie , sous le couvert des bois, aux avantages decivilisation dans un hameau chrétien.laA l'époque où les Panos' habitaient la quebrada deSarayacu, les Conibos occupaient la plupart des affluentsde gauche de l'Ucayali et parcouraient librement cetterivière, depuis sa jonction avec le Pachitea jusqu'à saconfluence avec le Maranon. Cette faculté de parcoursleur est encore concédée aujourd'hui, mais leur territoires'est fort amoindri, soit par suite des empiétementssuccessifs de leurs voisins les Sipibos, soit par l'abandonqu'ont pu en faire eux-mêmes les Conibos pour s'éloignerdes Missions de Belen, de Sarayacu et de Tierra-Blanca et se soustraire à leur influence.Le territoire actuel de ces indigènes est délimité,<i de perles fausses, — 500 briquets à feu (eslabones), —4 grosses<i de ciseaux, —2 grosses de bagues, 3000 croix en laiton, — 1000vares de calicot {(ocuyo) pour couvrir la peau (pellcjo) de ceux• qui sont nus, — un assortiment de couleurs pour peindre notre« église, — une Vierge très-pure {una purissima) et quelques« ornements,a Nous avons besoin également de deux outres de viu,tant pour<t célébrer le saint sacrifice, que jjour arrêter la diarrhée et le« flux de sang chez les infidèles. C'est un remède souverain quandic on y a fait infuser la précieuse graine du puchiri, récemmenticdécouverte....a Je m'occupe activement ici (c'est le P. Girbal qui parle) , de lau commission dont m'avait chargé , en partant de Lima , Son•< Excellence le vice-roi , au sujet de l'escarboucle ou bézoard. J'aiÉpousrencontré ,dans le trajet de Tarma à la rivière Pachitea, unIndien Piro (Chontaquiro), qui, non-seulement connaît l'oiseaudans le jabot duquel est enfouie l'escarboucle, mais qui m'a ditl'avoir tué et avoir jeté comme un obiet sans valeur la pierrequ'il y avait trouvée. L'Indien m'a appris, en outre, qu'il y avaitdeux variétés de l'oiseau en question : l'une est haute de demivare,l'autre d'un quart de vare. Le voile sous lequel il cachesa splendeur {(o corlina con que cubre su resplandnr) est un plumageexquis ( mny csquisito) , bariolé de vives peintures à l'endroitde la poitrine. L'Indien appelle cet oiseau inuyocoij. Il m'adonné sa parole de me l'apporter mort, car il est impossible dele prendre vivant.» J'ai traité de mon mieux cet indigène, afin qu'il me tînt parole.Il m'a quitté très-satisfait et en me promettant qu'il ne reviendraitpas sans l'oiseau. Dès que j'aurai pu me procurer unjoyau si précieux (tan preciosa alhaja) , je l'enverrai à Sonle vice roi.... «Comme nous n'avons pas trouvé, dans la correspondance desPP. Narciso Girbal et Buonaventura Marques, de note relative auretour de l'Indien Piro avec son oiseau inuyocoy, nous ne pouvonsdire au lecteur si l'escarboucle ou bézoard attendu par le vice-roidu Pérou lui fut envoyé par les missionnaires.1. Comme il nous arrivera quelquefois, dans le cours de ce récit,de parler des Indiens Panos à propos des néophytes des Missions,nous avertissons le lecteur que les Panos dont il s'agit ne sont queles descendants d'anciens Panos, unis autrefois dans les Missionsde l'Uca\ali à des Indiennes Combazas et Balzanas, transfuges desMissions du Huallaga.Un seul Pano pur sang, né à Sarayacu en 1793, sous le préfectoratapostolique du P. Marques, et qui plus tard avait accompagnéle P. Plaza à Lima, existait encore dans la Mission àl'époque où nous nous y arrêtâmes. Cet homme, qui avait reçuau baptême le nom de Julio (Jules), à cause du mois de juillet011 il était né, joignait à la connaissance de son idiome
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la barbarie , sous le couvert des bois, aux avantages de
civilisation dans un hameau chrétien.
la
A l'époque où les Panos' habitaient la quebrada de
Sarayacu, les Conibos occupaient la plupart des affluents
de gauche de l'Ucayali et parcouraient librement cette
rivière, depuis sa jonction avec le Pachitea jusqu'à sa
confluence avec le Maranon. Cette faculté de parcours
leur est encore concédée aujourd'hui, mais leur territoire
s'est fort amoindri, soit par suite des empiétements
successifs de leurs voisins les Sipibos, soit par l'abandon
qu'ont pu en faire eux-mêmes les Conibos pour s'éloigner
des Missions de Belen, de Sarayacu et de Tierra-
Blanca et se soustraire à leur influence.
Le territoire actuel de ces indigènes est délimité,
<i de perles fausses, — 500 briquets à feu (eslabones), —4 grosses
<i de ciseaux, —2 grosses de bagues, 3000 croix en laiton, — 1000
vares de calicot {(ocuyo) pour couvrir la peau (pellcjo) de ceux
• qui sont nus, — un assortiment de couleurs pour peindre notre
« église, — une Vierge très-pure {una purissima) et quelques
« ornements,
a Nous avons besoin également de deux outres de viu,
tant pour
<t célébrer le saint sacrifice, que jjour arrêter la diarrhée et le
« flux de sang chez les infidèles. C'est un remède souverain quand
ic on y a fait infuser la précieuse graine du puchiri, récemment
ic
découverte....
a Je m'occupe activement ici (c'est le P. Girbal qui parle) , de la
u commission dont m'avait chargé , en partant de Lima , Son
•< Excellence le vice-roi , au sujet de l'escarboucle ou bézoard. J'ai
Épous
rencontré ,
dans le trajet de Tarma à la rivière Pachitea, un
Indien Piro (Chontaquiro), qui, non-seulement connaît l'oiseau
dans le jabot duquel est enfouie l'escarboucle, mais qui m'a dit
l'avoir tué et avoir jeté comme un obiet sans valeur la pierre
qu'il y avait trouvée. L'Indien m'a appris, en outre, qu'il y avait
deux variétés de l'oiseau en question : l'une est haute de demivare,
l'autre d'un quart de vare. Le voile sous lequel il cache
sa splendeur {(o corlina con que cubre su resplandnr) est un plumage
exquis ( mny csquisito) , bariolé de vives peintures à l'endroit
de la poitrine. L'Indien appelle cet oiseau inuyocoij. Il m'a
donné sa parole de me l'apporter mort, car il est impossible de
le prendre vivant.
» J'ai traité de mon mieux cet indigène, afin qu'il me tînt parole.
Il m'a quitté très-satisfait et en me promettant qu'il ne reviendrait
pas sans l'oiseau. Dès que j'aurai pu me procurer un
joyau si précieux (tan preciosa alhaja) , je l'enverrai à Son
le vice roi.... «
Comme nous n'avons pas trouvé, dans la correspondance des
PP. Narciso Girbal et Buonaventura Marques, de note relative au
retour de l'Indien Piro avec son oiseau inuyocoy, nous ne pouvons
dire au lecteur si l'escarboucle ou bézoard attendu par le vice-roi
du Pérou lui fut envoyé par les missionnaires.
1. Comme il nous arrivera quelquefois, dans le cours de ce récit,
de parler des Indiens Panos à propos des néophytes des Missions,
nous avertissons le lecteur que les Panos dont il s'agit ne sont que
les descendants d'anciens Panos, unis autrefois dans les Missions
de l'Uca\ali à des Indiennes Combazas et Balzanas, transfuges des
Missions du Huallaga.
Un seul Pano pur sang, né à Sarayacu en 1793, sous le préfectorat
apostolique du P. Marques, et qui plus tard avait accompagné
le P. Plaza à Lima, existait encore dans la Mission à
l'époque où nous nous y arrêtâmes. Cet homme, qui avait reçu
au baptême le nom de Julio (Jules), à cause du mois de juillet
011 il était né, joignait à la connaissance de son idiome