LE TOUR DU MONDE 1864 viaje a españa

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LE TOUR DU MONDE.VOYAGE DE L'OCÉAN PACIFIQUE A L'OCÉAN ATLANTIQUEA TRAVERS L'AMÉRIQUE DU SUD,PAR M. PAUL MARCOY '.1848-1860. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS.PÉROU.HUITIEME ETAPE.DE TUNKINI A SARAYACUPremiJres relations avec les Indiens Conibos. — La région des moustiques. — L'auteur accumule les interjections pour donner au lecteurune idée des tourments qu'il endure. — Fabrique de moustiquaires et atelier de couture. — Tumbuya et ses bananiers. — Où lesmembres de l'expédition franco-péruvienne, et l'auteur de ces lignes avec eux, sont pris pour autant de diables par les naturels dupays. — De la petite vérole chez les nations sauvages. — .Massacre île tortues. — Une mauvaise nuit. — Bouillon conibo aux bananfsvertes et aux œufs de tortue. — Le chef de la commission péruvienne, conseillé par la vanité, achète un esclave Impétiniri pour lasomme de un franc cinquante centimes. — De la rivière Pachitea, de ses sources et de ses affluents. — Un projet de mission kSanta-Rita. — Qui traite de l'achat d'un bilboquet conibo et de la manière de s'en servir. — Les deux chefs de l'expédition lavent pourla dernière fois leur linge sale en famille.— Une proposition singulière. —Où l'auteur se compare à Hippocrate, refusant les présentsmoustiquaire. — Une chasse à l'homme chezd'Artaxerce. — Situations respectives. — Plaisirs et douleurs du voyage.— Théorie de lales Indiens Kemos de la rivière Apujau.Ce fut avec un véritable plaisir que nous nous séparâmesde ces indigènes, qui pendant dix jours nousavaient tenus en tutelle et traités sans plus de façonque des ballots de marchandises. Conventions faitesavec les Conibos, nous quittâmes Paruitcha et mimesimmédiatement le cap au nord. Tienx. heures de navigationavec nos recrues, suffirent pour établir entre nousdes relations intimes. Ces naturels paraissaient de tempéramentlymphatique et d'humeur débonnaire, et s'ilsétaient moins habiles que les Chontaquiros dans lemaniement de la rame et de la pagaye , en revanche1. Suite. — t. VI, p. 81, 97, 241, Toi, 27:i: t. VII, p. 225,241, 2.S7, 273, 281); t. VIII, p. 97, II,'!, 129; t. IX, p. 129, 145,161, 177, 193, 209; t. X, p. 129 et la note 2.ils possédaient des qualités de douceur, de patience,d'aménité, totalement inconnues knos pillards de Santa-Rosa. Avec ces nouveaux compagnons, nous eussionsété les voyageurs les plus fortunés du monde, sile ciel,pour contre-balancer notre félicité, n'eijt mêlé à sonmiel une forte dose d'absinthe. En mettant le pied surle territoire des Conibos, nous venions d'entrer sans lesavoir, dans le domaine des zancudos ou moustiques.Cent pages de points'd'exdamation, les interjectionsles plus véhémentes, tous les oh! les ah! les ouf! les aïeet les helas! des langues humaines, réunis, combinés,élevés à la centième puissance, ne donneront jamaisqu'une idée imparfaite de l'horrible supplice, de l'atrocetorture, de la rage incessante que vous font éprouverX. — 244* LIV.

LE TOUR DU MONDE.

VOYAGE DE L'OCÉAN PACIFIQUE A L'OCÉAN ATLANTIQUE

A TRAVERS L'AMÉRIQUE DU SUD,

PAR M. PAUL MARCOY '.

1848-1860. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS.

PÉROU.

HUITIEME ETAPE.

DE TUNKINI A SARAYACU

PremiJres relations avec les Indiens Conibos. — La région des moustiques. — L'auteur accumule les interjections pour donner au lecteur

une idée des tourments qu'il endure. — Fabrique de moustiquaires et atelier de couture. — Tumbuya et ses bananiers. — Où les

membres de l'expédition franco-péruvienne, et l'auteur de ces lignes avec eux, sont pris pour autant de diables par les naturels du

pays. — De la petite vérole chez les nations sauvages. — .Massacre île tortues. — Une mauvaise nuit. — Bouillon conibo aux bananfs

vertes et aux œufs de tortue. — Le chef de la commission péruvienne, conseillé par la vanité, achète un esclave Impétiniri pour la

somme de un franc cinquante centimes. — De la rivière Pachitea, de ses sources et de ses affluents. — Un projet de mission k

Santa-Rita. — Qui traite de l'achat d'un bilboquet conibo et de la manière de s'en servir. — Les deux chefs de l'expédition lavent pour

la dernière fois leur linge sale en famille.— Une proposition singulière. —Où l'auteur se compare à Hippocrate, refusant les présents

moustiquaire. — Une chasse à l'homme chez

d'Artaxerce. — Situations respectives. — Plaisirs et douleurs du voyage.— Théorie de la

les Indiens Kemos de la rivière Apujau.

Ce fut avec un véritable plaisir que nous nous séparâmes

de ces indigènes, qui pendant dix jours nous

avaient tenus en tutelle et traités sans plus de façon

que des ballots de marchandises. Conventions faites

avec les Conibos, nous quittâmes Paruitcha et mimes

immédiatement le cap au nord. Tienx. heures de navigation

avec nos recrues, suffirent pour établir entre nous

des relations intimes. Ces naturels paraissaient de tempérament

lymphatique et d'humeur débonnaire, et s'ils

étaient moins habiles que les Chontaquiros dans le

maniement de la rame et de la pagaye , en revanche

1. Suite. — t. VI, p. 81, 97, 241, Toi, 27:i: t. VII, p. 225,

241, 2.S7, 273, 281); t. VIII, p. 97, II,'!, 129; t. IX, p. 129, 145,

161, 177, 193, 209; t. X, p. 129 et la note 2.

ils possédaient des qualités de douceur, de patience,

d'aménité, totalement inconnues knos pillards de Santa-

Rosa. Avec ces nouveaux compagnons, nous eussions

été les voyageurs les plus fortunés du monde, si

le ciel,

pour contre-balancer notre félicité, n'eijt mêlé à son

miel une forte dose d'absinthe. En mettant le pied sur

le territoire des Conibos, nous venions d'entrer sans le

savoir, dans le domaine des zancudos ou moustiques.

Cent pages de points'd'exdamation, les interjections

les plus véhémentes, tous les oh! les ah! les ouf! les aïe

et les helas! des langues humaines, réunis, combinés,

élevés à la centième puissance, ne donneront jamais

qu'une idée imparfaite de l'horrible supplice, de l'atroce

torture, de la rage incessante que vous font éprouver

X. — 244* LIV.

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