LE TOUR DU MONDE 1864 viaje a españa
138 LE TOUR DU MONDE.pirogue de leur haulain patron et (lél>ar(jiiantl'un aprèsl'autre, l'abandonDèrent pour aller pêcher avec leursamis. En voyant son autorité méconnue, le chef de lacommission française poussa un rugissement sourd etparut prêt à se ronger les poings, puis il se ravisa et semit à polir ses ongles.Bientôt tous nos rameurs entraînés par l'exemple, déliarquèrentpour prendre part au plaisir de leurs compagnons.De notre côté, nous ennuyant de garder lespirogues, nous sautâmes en terre et assistâmes en qualitéde spectateurs à la piVhe des Chontaquiros. Lajournéefut à peu prés perdue pour le voyage; mais nousnous en consolâmes en mangeant d'excellent poisson.Seul le comte de la Blanche-Épine refusa d'y goûteret fut inconsolable.A quatre heures nous prenions congé des naturels deConsaya et quittions accompagnés de nos seuls rameursla plage oii nous avions passé une partie du jour. Nousvoguâmes jusqu'à sept heures, puis nous nous arrêtâmesà la pointe d'une ile où le sable et les pierres remjjlaçaientla végétation, .^ii loin devant nous, brillait dansla brume un feu d'Indiens Conibos que nos Chontaquirosse montraient du doigt en riant.Nos relations avec ces derniers cessèrent le lendemaindans la journée en atteignant Paruitcha, où commencele territoire des Conibos. Nous reçûmes dansl'habitation de ce nom une franche hospitalité, quis'étendit à nos rameurs, malgré certaine antipathiequi e.xiste entre les deux nations. Les Chontaquirosqui ne se sentaient pas h l'aise chez leurs voisins,n'y passèrent que quelques heures et nous quittèrentpour retourner à Santa-Rosa. Avant de partir, ilsne manquèrent pas de grappiller dans nos embarcationsdont ils connaissaient toutes les cachettes, desbagatelles à notre usage journalier. Pendant que lesplus habiles prestidigitateurs de la troupe opéraientHabilation d'Indiens Conibos, AParuitcha.ces escamotages, leurs compagnons nous entouraient et Sous les noms de Chichirenis, Pires y Simirinchis ',vue pour desde Simiiinchis.rejets du même tronc , des membres de la2. Issu du lac de Chinchaycoclia, sui- le revers oriental de lamême famille. . Cordillère de Bombon.captivaient notre attention par des détails intéressants la nation des Chontaquiros occupait, au seizième siècle,sur la partie du voyage qui nous restait à faire pour les deux rives du Xauja ou Mantaro ' dans sa paitieatteindre Sarayaeu.inférieure, et par l'Apurimac dont ce cours d'eau estAvant de faire marché avec les Conibos qui doivent un des principaux tributaires, étendait ses explorationsnous accompagner jusqu'à la mission centrale des plainesjusqu'au delà de la rivière Apu-Paro. Le parcoursdu .Sacrement, jetons un coup d'œil en arrière sur journalier d'un territoire occupé par les nombreuses di-les Chontaquiros que, pendant dix jours, nous avons eus visions de la nation Antis, et cela quand une simplepour compagnons de route.reconnaissance poussée au delà de la limite de deuxRecommencer à propos de ces indigènes la dissertationpays , entraine presque toujours une déclaration de(]ue nous avons faite sur leurs voisins du sud, serait guerre entre deux nations d'origine distincte, ce par-abuser de la patience du lectçur et tomber dans des reditescours effectué par les Chontaquiros et cette facultémonotones. La seule comparaison du type Chontacoursquiro avec celui des Antis-Quechuas, doit suffire , nousqu'ils avaient d'aller et de venir chez leurs voisins, sansleur porter ombrage et sans être inquiétés par eux, proulecroyons du moins,pour établir la communauté d'origine1. Les Antis, riverains du OuillabambaSanta-Ana, désignentde ces Indiens et les faire reconnaître à première encore indifféremment les Chontaquiros par les noms de Pirosou
conclure,impriméesLE TOUR DU MONDE. 139vent déjà, jusqu'à un certain point, que des liens naturels, 1 existaient entre les deux nalions. A cette preuve joignonsatiaiblis peut-être, mais qui n'en étaient pasmoinsréels, | la ressemblance de leur type ,dont nous avons parlé enTypes d'innicns Cbontaquiros.commençant, ;ij()iitons-y celle du vêtement, des lis et des 1coutume.s d(jnt nous n'avons rien dit encore, et, pour|rappelons qu'un grand nombre de relationsou manuscrites des missionnaires du dix-
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pirogue de leur haulain patron et (lél>ar(jiiant
l'un après
l'autre, l'abandonDèrent pour aller pêcher avec leurs
amis. En voyant son autorité méconnue, le chef de la
commission française poussa un rugissement sourd et
parut prêt à se ronger les poings, puis il se ravisa et se
mit à polir ses ongles.
Bientôt tous nos rameurs entraînés par l'exemple, déliarquèrent
pour prendre part au plaisir de leurs compagnons.
De notre côté, nous ennuyant de garder les
pirogues, nous sautâmes en terre et assistâmes en qualité
de spectateurs à la piVhe des Chontaquiros. Lajournée
fut à peu prés perdue pour le voyage; mais nous
nous en consolâmes en mangeant d'excellent poisson.
Seul le comte de la Blanche-Épine refusa d'y goûter
et fut inconsolable.
A quatre heures nous prenions congé des naturels de
Consaya et quittions accompagnés de nos seuls rameurs
la plage oii nous avions passé une partie du jour. Nous
voguâmes jusqu'à sept heures, puis nous nous arrêtâmes
à la pointe d'une ile où le sable et les pierres remjjlaçaient
la végétation, .^ii loin devant nous, brillait dans
la brume un feu d'Indiens Conibos que nos Chontaquiros
se montraient du doigt en riant.
Nos relations avec ces derniers cessèrent le lendemain
dans la journée en atteignant Paruitcha, où commence
le territoire des Conibos. Nous reçûmes dans
l'habitation de ce nom une franche hospitalité, qui
s'étendit à nos rameurs, malgré certaine antipathie
qui e.xiste entre les deux nations. Les Chontaquiros
qui ne se sentaient pas h l'aise chez leurs voisins,
n'y passèrent que quelques heures et nous quittèrent
pour retourner à Santa-Rosa. Avant de partir, ils
ne manquèrent pas de grappiller dans nos embarcations
dont ils connaissaient toutes les cachettes, des
bagatelles à notre usage journalier. Pendant que les
plus habiles prestidigitateurs de la troupe opéraient
Habilation d'Indiens Conibos, A
Paruitcha.
ces escamotages, leurs compagnons nous entouraient et Sous les noms de Chichirenis, Pires y Simirinchis ',
vue pour des
de Simiiinchis.
rejets du même tronc , des membres de la
2. Issu du lac de Chinchaycoclia, sui- le revers oriental de la
même famille. . Cordillère de Bombon.
captivaient notre attention par des détails intéressants la nation des Chontaquiros occupait, au seizième siècle,
sur la partie du voyage qui nous restait à faire pour les deux rives du Xauja ou Mantaro ' dans sa paitie
atteindre Sarayaeu.
inférieure, et par l'Apurimac dont ce cours d'eau est
Avant de faire marché avec les Conibos qui doivent un des principaux tributaires, étendait ses explorations
nous accompagner jusqu'à la mission centrale des plaines
jusqu'au delà de la rivière Apu-Paro. Le parcours
du .Sacrement, jetons un coup d'œil en arrière sur journalier d'un territoire occupé par les nombreuses di-
les Chontaquiros que, pendant dix jours, nous avons eus visions de la nation Antis, et cela quand une simple
pour compagnons de route.
reconnaissance poussée au delà de la limite de deux
Recommencer à propos de ces indigènes la dissertation
pays , entraine presque toujours une déclaration de
(]ue nous avons faite sur leurs voisins du sud, serait guerre entre deux nations d'origine distincte, ce par-
abuser de la patience du lectçur et tomber dans des redites
cours effectué par les Chontaquiros et cette faculté
monotones. La seule comparaison du type Chontacours
quiro avec celui des Antis-Quechuas, doit suffire , nous
qu'ils avaient d'aller et de venir chez leurs voisins, sans
leur porter ombrage et sans être inquiétés par eux, proule
croyons du moins
,
pour établir la communauté d'origine
1. Les Antis, riverains du OuillabambaSanta-Ana, désignent
de ces Indiens et les faire reconnaître à première encore indifféremment les Chontaquiros par les noms de Piros
ou