LE TOUR DU MONDE 1864 viaje a españa
114 LE TOUR DU MONDE.seulement de ne vous voir monter la pente qu'avec tantde lenteur. C'est sans doute une très-belle idée de remarquerque nous sommes dans un siècle de progrès etqu'en définitive tout progrès profite à l'espèce. Oui, maisau total, sur trente-sept ou trente-huit raillions de Français,combien comptons-nous de centaines de millehommes vraiment civilisés, selon le sens élevé que l'ondonne à ce mot lorsque l'on veut glorifier notre patrie?Si j'aime l'espèce, j'aime surtout les indi\idus sans lesquelselle n'est qu'une vaine abstraction, et je voudraisbien ne pas voir un si grand nombre de mes contemporainssouffrir inutilement de retardemenfs qui ont pourcauses le dédain, l'égoïsme ou la peur des uns, la maniedes autres de gouverner à outrance et de se croire néspour être les tuteurs de leurs semblables, et aussi, chezles meilleurs et les plus dévoués, une hésitation inexplicableà tendre résolument la main au peuple et à l'attirerau plus tôt en pleine lumière !Les paysans de Ragaz seraient bien étonnés et bienattristés s'ils étaient tout à coup transplantés dans unde nos villages, oiî ils ne trouveraient pas un seul livre,où ils ne verraient pas cultiver une seule fleur, où ilsn'entendraient pas une seule note de musique ! où pasun seul habitant peut-être ne serait en état de raconterl'histoire de son pays à plus de cinquante ou soixanteans en arrière, et où pour tout délassement intellectuelon ne connaît que les conversations du cabaret!Une pensée peut naître dans l'esprit de quelqu'un demes lecteurs. — Ce village de Ragaz ne serait-il pas protestant?— Non, il est catholique.des anciennes chaises de poste; nul ne songe à ^'enplaindre. Au delà du lac de Zurich, on côtoie le Wallensee,un des lacs les plus frais, les plus bleus, les plusagrestes de la Suisse. On n'a plus assez de deux yeux:les cent d'Argus n'y suffiraient pas. C'est une de cesheures, rares dans la vie, qu'on n'oublie jamais. Onglisse au milieu de riants villages étages à mi-penteentre les vergers et les barques ; on serpente à traversdes tunnels dont les rudes fenêtres encadrent, dans desperspectives d'une grâce charmante, de larges espacesd'eaux limpides et transparentes qui se nuancent par momentsdes teintes du lapis-lazuli ou de celles de l'émeraude.Sur la rive opposée du iac, se dressent à pic d'immensesmontagnes, plongeant profondément dans lecristal bleuâtre et s'y mirant depuis leurs sommets. A leurbase, aucun sentier; en regardant bien, cependant, oncroit distinguer çà et là quelques touffes d'herbes; puis,() merveille ! sur ces presqu'îles microscopiques, voici unejolie maisonnette lilliputienne dont le toit fume, voilà unmoulin en miniature dout la fine roue tourne sous unfil d'argent. Esl-il possible? f|ni oserait vivre f\-has!imprudents ! La moindre ride de l'eau ne va-l-elle pasengloutir ce petit monde? Et quelle solitude! aucunebarque pourrait-elle s'aventurer jamais si loin des ansesvers ces escarpements formidables? On s'étonne : enmême temps on se dit tout bas qu'on voudrait bien êtreun de ces Robinsons — tout un été, avec ceux qu'onaime, si l'on est heureux, — sinon seul et toujours!On atteint, presque à regret, la petite ville de ^Vallenqui donne son nom au lac; on passe entre les ombres dedeux hautes chaînes d'aspects variés ; à Sargans, la paroide gauche s'entr'ouvre largement comme pour faire honneurau Rhin enfant qui, déjà turbulent et impétueux,se roule avec fracas sur un lit de cailloux et se hâte versBodensee (le lac de Constance}. Il est cinq ou six heuresdu soir lorsqu'on s'arrête au but du voyage, et en mettantpied à terre l'on voit devant soi Ragaz modestementgroupé, à huit ou dix minutes de la station, au pied desmontagnes.Du premier coupd'œil, on ne donnerait guère à Ragazqu'une centaine de maisons. La première de toutes, surle chemin sablé, est l'église, monument peu remarquable.Une élégante tablette de marbre blanc apparaît à demiau-dessus du mur du cimetière : en se penchant, onlit l'inscriptiofl. C'est le tombeau du philosophe Schelling,mort en août 1857. Un peu d'art, le souvenir d'unhomme illustre, ce n'est point là une rencontre indifférente; c'est une sorte d'accueil qui dispose favorablement.La grande rue qui continue la route est bordée d'hôtelleries: A la Tamina (nom d'un torrent qui traverse lerillage et va se jeter au Rhin); Au Thabor (nom d'unemontagne voisine); Au lion, — oublions les autres. Al'extrémité, on passe sur un petit pont de pierre, et onOn part de Parislesoiràhuitheures. Vers neuf heuresdu matin on est à Bâle ; à deux heures à Zurich. Là commencentles enchantements : on entre dans le grand dans de jolies piscines revêtues de porcelaine blanche,est devant Hof-Ragaz, le grand hôtel où vient s'épancher,silence et la majesté des paysages. Les locomotives des l'eau tiède de la source de Pfàfers, qui jaillit à trois oucantons de Zurich et de Saint-Gall ont l'allure modérée quatre kilomètres plus haut, près d'un vieux couvent.Un jour je demandais au jeune docteur X... ,inspecteurdes bains attaché à Hof-Ragaz, quelle était réellement,selon lui, la vertu de ces eaux. Il entreprit, avecl'autorité que lui donne l'expérience, une explication savantequi se prolongeait sans le satisfaire beaucoup plusque moi, je suppose, faute d'un mot assez expressif pourtout résumer. J'insinuai :« Mon ami .Tean Reynauddit que ce sont des eaux vivifiantes.— Vivifiantes! s'écria le docteur en bat tant des mains,oui : voilà bien la vérité, vivifiantes ! Elles le sont, monsieur,très-réellement, et on ne pouvait mieux dire. »C'était, en effet, ce qu'en pensait Jean Reynaud. Unmois avant mon arrivée à Ragaz (en juillet 1862), ilm'avait écrit :« Viens.... Les eaux sont salutaires, le site est admirable,plein d'ampleur; on a en perspective la vallée duRhin se détournant pour aboutir au lac de Constance, ettoutes sortes de cimes hardies. .\ part le paysage, je nete promets pas de grands divertissements; mais noustrouverons assez de ressources dans l'amitié et la con-
Il y a une force mystérieuse dans ces eaux venant de laterre qui défie tous les efforts des chimistes : c'est l'his-ce mal cruel, dont il igiioraif, ainsi que nous, l'affreuxprogrès! Ah! si j'avais pu pressentir que, moins d'uneparti depuis quatre jours. Je voulus du moins logercomme lui dans la jolie petite maison à persiennesconsentirait à décrire ici Ragaz. 11 n'a eu le temps quede me laisser une note courte, mais précieuse, qui, duLE TOUR DU MONDE. 115— Je n'ai pas à me plaindre.— Quels ouvrages vendez-vous le plus ?— Des livres religieux et des livres d'histoire.— Vous avez sans doute de bonnes écoles?— Deux. L'une, d'instruction primaire; l'autre, d'in-versatiou. Viens; le repos t'est nécessaire. Allons, arrive, — ^'ous achète-t-on des livres?arrive. Vingt-deux heures de Paris! Qu'est-ce que cela?toire d'Ântée, reprenant vie en touchant la terre, maisle sein même de la terre. »Hélas ! que n'ont-elles eu la puissance de le délivrer de struction secondaire.année après!... Les liens du travail m'avaient troplongtemps arrêté. Quand j'arrivai à Ragaz, il en étaitcements, uvertes de la bonne famille J..., à l'angle du pont, enface de Hof-Ragaz; et je fus assez heureux pour trouvervacante la chambre où il avait vécu un mois entier.Aujourd'hui, quels amers regrets mêlés à ces souvenirs !J'espérais alors, et c'était chose convenue, que lui-mêmemoins, sera l'honneur de cette feuille (voy. p. 219].belle chute d'eau ,Les maisons de la grande rue qui avoisinent les hôtels,neuves, bien construites, sont sans caractère : mais dès l'eau de lal'entrée des ruelles, à droite et à gauche, on est dans chers de l'autre rive,le vieux village qui est resté agricole; les habitations ysont de bois ,quelques-unes à gcJeries couvertes, suspenduesau-dessus des traîneaux et des provisions d'hiver;plusieurs sont revêtues extérieurement d'une sortede cotte de mailles faite de minces lamelles de sapin arrondieset imbriquetées comme des écailles de poissons. quatre places ,Les paysans ont l'air grave et doux. Je note avecplaisir, en relisant ces lignes, qu'en trois semaines jen'ai pas rencontré un homme ivre ! je n'ai pas vu frapperun enfant, signe de bonté et de bon sens qui me toucheplus profondément qu'aucun autre ! Sur mon passage,on n'a jamais manqué de me souhaiter poliment, sanshumilité comme sans fierté, le bonjour ou le bonsoir.En traversant la place, pour aller à la poste, j'ai remarquéau-dessus d'une porte l'enseigne d'une imprimerieet d'un journal. J'ai monté quelques marches depierre qui mènent à une petite librairie.<t Vous avez dans ce village, lui dis-je, un journal?Oui, monsieur.Que contient-il?— Les faits qui intéressent la commune, son administration,ses cultures; les actes officiels du canton et dela Suisse; les événements les plus considérables du restedu monde; des nouvelles de l'agriculture, de l'industrieet de la science ;quelques articles de morale, des anecdotes.Et ce journal a-t-il beaucoup d'abonnés?A peu près tous les habitants.— Us savent donc lire?—— L'enseignement est libre?— Non, monsieur, il est obligatoire— A quoi bon, puisque l'instruction est si générale?— En effet, je crois que l'obligation n'est plus guèreutile aujourd'hui, mais elle l'a été dans les commen-Je me promets de regarder d'un peu plus près à cesujet de l'instruction primaire qui m'émeut toujours;mais demain je dois visiter la source.On remonte le cours de la Tamina vers la montagne,on dépasse Hof-Ragaz, une scierie de planches, uneet on entre dans une gorge de rochersqui ne laissent place entre eux que pour le torrent etune petite route sinueuse bordée d'une longue suite detroncs creusés, juxtaposés à fleur du sol, et conduisantsource de Pfâfers à Ragaz. La paroi des ro-abrupte, grise, hérissée d'un fouillisd'arbres et d'arbustes, suinte, surplombe, est enharmonie parfaite avec les bonds irrités, l'écume, lesrumeurs sauvages de la Tamina. On marche pendanttrois quarts d'heure environ, en se collant quelquefoiscontre le roc pour éviter les chariots à un cheval et àqui descendent au grand trot et peuventvous surprendre aux détours. De temps à autre passentdes paysans avec de lourds parapluies bleus ou rougesdont ils ne se séparent jamais, et murmurant un salut,en patois ou en français , sans sourire niais et sans curiositéridicule ;des musiciens ambulants, chargés decontre-basses et d'instruments de cuivre; des famillesbourgeoises de touristes, mères et jeunes filles suissesou allemandes, aux figures épanouies et qu'on sentheureuses de respirer cet air vif et frais. Après unearche de pierre naturelle, on rencontre quelques pauvresgens à béquilles, qui annoncent qu'on approche del'ancien couvent des bénédictins de Pfâfers. Rien deplus mélancolique, de près comme de loin ,que l'aspectde ces trois ou quatre bâtiments, sans art, qui se glissenten longueur dans la gorge de plus en plus étroitede Pfâfers et l'obstruent entièrement. D faut, si l'onveut suivTe plus loin le cours de la Tamina sans entrerdans le couvent, gravir assez haut sur la montagne versles villages de Valens et de Vaettis. Ces constructionsinsignifiantes datent du dix-septième siècle. Devenuesla propriété du canton depuis la clôture des couventssuisses, c'est-à-dire vers 1840, on les a afferméescomme établissement thermal. En réalité, c'est un hospiceplutôt qu'une maison de bains ordinaire. Le fermierne s'est pas mis en frais pour en égayer l'apparence,et il a eu raison : c'eilt été la chose impossible.
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seulement de ne vous voir monter la pente qu'avec tant
de lenteur. C'est sans doute une très-belle idée de remarquer
que nous sommes dans un siècle de progrès et
qu'en définitive tout progrès profite à l'espèce. Oui, mais
au total, sur trente-sept ou trente-huit raillions de Français,
combien comptons-nous de centaines de mille
hommes vraiment civilisés, selon le sens élevé que l'on
donne à ce mot lorsque l'on veut glorifier notre patrie?
Si j'aime l'espèce, j'aime surtout les indi\idus sans lesquels
elle n'est qu'une vaine abstraction, et je voudrais
bien ne pas voir un si grand nombre de mes contemporains
souffrir inutilement de retardemenfs qui ont pour
causes le dédain, l'égoïsme ou la peur des uns, la manie
des autres de gouverner à outrance et de se croire nés
pour être les tuteurs de leurs semblables, et aussi, chez
les meilleurs et les plus dévoués, une hésitation inexplicable
à tendre résolument la main au peuple et à l'attirer
au plus tôt en pleine lumière !
Les paysans de Ragaz seraient bien étonnés et bien
attristés s'ils étaient tout à coup transplantés dans un
de nos villages, oiî ils ne trouveraient pas un seul livre,
où ils ne verraient pas cultiver une seule fleur, où ils
n'entendraient pas une seule note de musique ! où pas
un seul habitant peut-être ne serait en état de raconter
l'histoire de son pays à plus de cinquante ou soixante
ans en arrière, et où pour tout délassement intellectuel
on ne connaît que les conversations du cabaret!
Une pensée peut naître dans l'esprit de quelqu'un de
mes lecteurs. — Ce village de Ragaz ne serait-il pas protestant?
— Non, il est catholique.
des anciennes chaises de poste; nul ne songe à ^'en
plaindre. Au delà du lac de Zurich, on côtoie le Wallensee,
un des lacs les plus frais, les plus bleus, les plus
agrestes de la Suisse. On n'a plus assez de deux yeux:
les cent d'Argus n'y suffiraient pas. C'est une de ces
heures, rares dans la vie, qu'on n'oublie jamais. On
glisse au milieu de riants villages étages à mi-pente
entre les vergers et les barques ; on serpente à travers
des tunnels dont les rudes fenêtres encadrent, dans des
perspectives d'une grâce charmante, de larges espaces
d'eaux limpides et transparentes qui se nuancent par moments
des teintes du lapis-lazuli ou de celles de l'émeraude.
Sur la rive opposée du iac, se dressent à pic d'immenses
montagnes, plongeant profondément dans le
cristal bleuâtre et s'y mirant depuis leurs sommets. A leur
base, aucun sentier; en regardant bien, cependant, on
croit distinguer çà et là quelques touffes d'herbes; puis,
() merveille ! sur ces presqu'îles microscopiques, voici une
jolie maisonnette lilliputienne dont le toit fume, voilà un
moulin en miniature dout la fine roue tourne sous un
fil d'argent. Esl-il possible? f|ni oserait vivre f\-has!
imprudents ! La moindre ride de l'eau ne va-l-elle pas
engloutir ce petit monde? Et quelle solitude! aucune
barque pourrait-elle s'aventurer jamais si loin des anses
vers ces escarpements formidables? On s'étonne : en
même temps on se dit tout bas qu'on voudrait bien être
un de ces Robinsons — tout un été, avec ceux qu'on
aime, si l'on est heureux, — sinon seul et toujours!
On atteint, presque à regret, la petite ville de ^Vallen
qui donne son nom au lac; on passe entre les ombres de
deux hautes chaînes d'aspects variés ; à Sargans, la paroi
de gauche s'entr'ouvre largement comme pour faire honneur
au Rhin enfant qui, déjà turbulent et impétueux,
se roule avec fracas sur un lit de cailloux et se hâte vers
Bodensee (le lac de Constance}. Il est cinq ou six heures
du soir lorsqu'on s'arrête au but du voyage, et en mettant
pied à terre l'on voit devant soi Ragaz modestement
groupé, à huit ou dix minutes de la station, au pied des
montagnes.
Du premier coupd'œil, on ne donnerait guère à Ragaz
qu'une centaine de maisons. La première de toutes, sur
le chemin sablé, est l'église, monument peu remarquable.
Une élégante tablette de marbre blanc apparaît à demi
au-dessus du mur du cimetière : en se penchant, on
lit l'inscriptiofl. C'est le tombeau du philosophe Schelling,
mort en août 1857. Un peu d'art, le souvenir d'un
homme illustre, ce n'est point là une rencontre indifférente
; c'est une sorte d'accueil qui dispose favorablement.
La grande rue qui continue la route est bordée d'hôtelleries
: A la Tamina (nom d'un torrent qui traverse le
rillage et va se jeter au Rhin); Au Thabor (nom d'une
montagne voisine); Au lion, — oublions les autres. A
l'extrémité, on passe sur un petit pont de pierre, et on
On part de Parislesoiràhuitheures. Vers neuf heures
du matin on est à Bâle ; à deux heures à Zurich. Là commencent
les enchantements : on entre dans le grand dans de jolies piscines revêtues de porcelaine blanche,
est devant Hof-Ragaz, le grand hôtel où vient s'épancher,
silence et la majesté des paysages. Les locomotives des l'eau tiède de la source de Pfàfers, qui jaillit à trois ou
cantons de Zurich et de Saint-Gall ont l'allure modérée quatre kilomètres plus haut, près d'un vieux couvent.
Un jour je demandais au jeune docteur X... ,
inspecteur
des bains attaché à Hof-Ragaz, quelle était réellement,
selon lui, la vertu de ces eaux. Il entreprit, avec
l'autorité que lui donne l'expérience, une explication savante
qui se prolongeait sans le satisfaire beaucoup plus
que moi, je suppose, faute d'un mot assez expressif pour
tout résumer. J'insinuai :
« Mon ami .Tean Reynauddit que ce sont des eaux vivifiantes.
— Vivifiantes! s'écria le docteur en bat tant des mains,
oui : voilà bien la vérité, vivifiantes ! Elles le sont, monsieur,
très-réellement, et on ne pouvait mieux dire. »
C'était, en effet, ce qu'en pensait Jean Reynaud. Un
mois avant mon arrivée à Ragaz (en juillet 1862), il
m'avait écrit :
« Viens.... Les eaux sont salutaires, le site est admirable,
plein d'ampleur; on a en perspective la vallée du
Rhin se détournant pour aboutir au lac de Constance, et
toutes sortes de cimes hardies. .\ part le paysage, je ne
te promets pas de grands divertissements; mais nous
trouverons assez de ressources dans l'amitié et la con-