LE TOUR DU MONDE 1864 viaje a españa
96 LE TOUR DU MUNUE.\ingt coups de bâton punissent ces fraudes, mais nesauraient les emj êdier, l'amour du gain l'tant jilus fortque la crainte de la douleur.On élève beaucoup de moutons et de cochons dansles campagnes du Pe-lche-U. Ces deux espèces animalesormeut le fond de la cuisine chinoise. Les cochons,qui appartiennent à la race cochinchinoise, sont de petitetaille et noirs; leur chair est exquise, et les Cliinois,bons charcutiers, la préfèrent justement à toutes lesautres. Ils en font des jambons excellents et des sortesde rillettes dont ils sont très-friands.L'espèce bovine sert rarement h la boucherie : amenéeen grands troupeau,\ de la Terre-des-Herbes, dansl'intérieur de l'empire, eile y est utilisée pour le labourcl pour le trait. Belle et vigoureuse en Mongolie, elledégénère rapidement autour de Pékin. Il en est demême des chevaux tartares. On pourrait en dire autantde l'espèce humaine : .sol épuisé, la Chine n'a point debons pâturages pour les animaux serviteurs de l'homme,et depuis bien des siècles, ses institutions séniles fermentà celui-ci la voie de tout progrès moral ou physique.A. POUSSIELGUE.(La suite à une autre livraison.)
LE TOUR DU MONDEUn des ponts du Palais d'été. — Dessin de TheronJ I i[UNE VISITE A YOUEN-MING-YOUEN,PALAIS D'ÉTÉ DE L'KMPEREUR KHIEN - LOUNG,PAR M. G. PAUTHIER '.186 2. — TEXTE ET DESSINS INELI'A trente H ou trois lieues, au nord-ouest de la portede Pékin, appelée Si-lchi-mên (la « perle située directementà l'ouest »), on trouve un grand bourg que l'onnomme Haï-thien, habité naguère encore, comme autrefoisVersailles, par une population nombreuse, attachéeà la cour des empereurs chinois, ou qui vivait uniquementdes nombreuses industries cp.ie ces empereursse plaisaient à entretenir et à encourager. Au delà de cebourg, est situé un parc immense, plus grand à lui seulque toute la ville de Pékin, et ayant aussi deux enceintescarrées concentriques, dans lesquelles se trouvaient disséminéesquarante palais d'architecture purement chinoise,dont on donne ici plusieurs spécimens dessinésd'après quelques-uns des Cfuarante magnifiques dessinscoloriés et e-xécutés sur soie par des artistes chinois, lesquelsdessinsorment un album provenant du cabinetde l'empereur Khicn-loung, et acheté, dans ces dernierstemps, par la Bibliothèque impériale de Paris'. On y aajouté une autre vue, tirée d'un album représentant envingt dessins, aussi coloriés, les palais construits àl'européenne par le même empereur.I. Après avoir étudié la ville de Pékin avec la légation françaiseque nous suivrons bientôt dans les déserts de la Mongolie, "11 nedéplaira pas sans doute aux lecteurs du Tour du monde de faireun pèlerinage au Versailles de la Chine, et de retrouver cetterésidence impériale telle qu'elle était avant l'exécution militaire du18 octobre 18u0 qui la livra aux flammes. Le nom de l'auteur decet article doit être pour eux comme pour nous une garantied'exactitude, d'érudition et de fidélité scientifique. F. de L.•>. Cet album, acheté quatre mille francs en vente publique parla Bibliothèque impériale, est l'œuvre de deux artistes chinoisnommés Tang-taï et Tchin-youen, qui l'exécutèrent pour l'empereurKhien-loung en 1 "44: la description en langue chinoise quiaccompagne les dessins, a été rédigée par SVnnii Yraii-liin, alorsministi-e des travaux publics.X. - 2'll' LIVCe fut l'empereur Young-tchimj, qui, sur les recommandationsde son père, le célèbre Kang-hi, contemporainde Louis XIV, choisit cette localité , au nord-ouestde Pékin, pour y établir sa résidence d'été; mais ce futson petit-fils, l'empereur Khien-loung, mort en 1796,après un règne de soi.\ante ans, qui fit de cette résidencel'ensemble le plus extraordinaire de palais, de pavillons,de kiosques, de pièces d'eau, de rochers, de collineset de vallées factices que la main de l'homme aitjamais créé.Dès les premiers temps de la monarchie chinoise onvoit les souverains de ce pays, comme d'ailleurs ceuxdes autres monarques asiatiques, rechercher avec passionle luxe des palais et des grands parcs réservés. Ainsion lit dans le philosophe Meng-tseu (368 avant .J.-C.) :« Siouan-Wang, roi de Tsi, interrogea Meng-tseu ences termes:a J'ai entendu dire que le parc de Wen-Wang avait« soLxante-dix li (sept lieues) de circonférence; les« avait-il véritablement ? »« Meng-tseu répondit « C'est ce que l'histoire rapporte: »«« Le roi dit : « D'après cela, il était donc d'une gran-« deuT excessive? »» Meng-tseu dit : « Le peuple le trouvait encore« trop petit. »a Le roi ajouta : » J'ai un parc qui n'a que quarante« li (quatre lieues) de circonférence , et le peuple le« trouve encore trop grand ;])Ourquoi cette dilVé-« rence? »« Meng-fseti lépondil : I.,e parc de Wen-Wang avait<!soixante-dix de /(' circuit ;mais c'était là que se ren-7
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\ingt coups de bâton punissent ces fraudes, mais ne
sauraient les emj êdier, l'amour du gain l'tant jilus fort
que la crainte de la douleur.
On élève beaucoup de moutons et de cochons dans
les campagnes du Pe-lche-U. Ces deux espèces animales
ormeut le fond de la cuisine chinoise. Les cochons,
qui appartiennent à la race cochinchinoise, sont de petite
taille et noirs; leur chair est exquise, et les Cliinois,
bons charcutiers, la préfèrent justement à toutes les
autres. Ils en font des jambons excellents et des sortes
de rillettes dont ils sont très-friands.
L'espèce bovine sert rarement h la boucherie : amenée
en grands troupeau,\ de la Terre-des-Herbes, dans
l'intérieur de l'empire, eile y est utilisée pour le labour
cl pour le trait. Belle et vigoureuse en Mongolie, elle
dégénère rapidement autour de Pékin. Il en est de
même des chevaux tartares. On pourrait en dire autant
de l'espèce humaine : .sol épuisé, la Chine n'a point de
bons pâturages pour les animaux serviteurs de l'homme,
et depuis bien des siècles, ses institutions séniles ferment
à celui-ci la voie de tout progrès moral ou physique.
A. POUSSIELGUE.
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