Production Maintenance 73
Spécial CFIA : La maintenance, des métiers clefs dans l’industrie agroalimentaire
Spécial CFIA : La maintenance, des métiers clefs dans l’industrie agroalimentaire
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DOSSIER 10<br />
Spécial CFIA<br />
La maintenance,<br />
des métiers clefs<br />
dans l’industrie<br />
agroalimentaire<br />
ACTUALITÉS<br />
Le Sepem Colmar<br />
ouvre ses portes<br />
après un an<br />
de report !<br />
6 20 30<br />
MAINTENANCE<br />
EN PRODUCTION<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
conditionnelle : quelle<br />
technologie adopter ?<br />
MANAGEMENT<br />
Implémenter<br />
des nouvelles<br />
technologies<br />
de maintenance<br />
MAINTENANCE<br />
MÉCANIQUE<br />
Focus sur Artema<br />
et l’industrie de la<br />
mécatronique<br />
36<br />
N° <strong>73</strong> | mai-juin-juillet 2021 | Trimestriel | 20€
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ÉDITORIAL<br />
La maintenance, un enjeu prioritaire<br />
pour le rebond industriel<br />
Même si l’industrie s’est réveillée plus tôt que la réouverture des terrasses et des lieux de loisirs<br />
ou culturels, le rebond industriel va de pair avec le moral des ménages et avec lui le retour de<br />
la consommation. Encore faut-il disposer de la main-d’œuvre nécessaire et des compétences<br />
techniques sur le terrain. Or ce sujet est toujours d’actualité, tout autant qu’il était avant la<br />
crise du Covid-19.<br />
Olivier Guillon<br />
Rédacteur en chef<br />
Certes, la bonne santé financière, ou<br />
plutôt la survie de nombreuses entreprises<br />
industrielles et de leur trésorerie, demeure<br />
prioritaire. Mais le plan de relance du<br />
gouvernement ainsi que les nombreuses aides<br />
pour éviter de faire faillite et in fine licencier<br />
ne peuvent suffire à assurer la pérennité du<br />
tissu industriel.<br />
« Pour sortir de la crise<br />
la formation et le recrutement<br />
de compétences techniques<br />
doivent, tout autant que les<br />
nouvelles technologies, figurer<br />
parmi les investissements<br />
prioritaires »<br />
Maintenir un niveau de compétences en<br />
interne est la clé de voûte pour assurer<br />
les montées en cadence et maintenir les<br />
équipements en bon état de marche. Qu’il s’agisse de la production ou de la maintenance, la<br />
formation et le recrutement de compétences techniques doivent, tout autant que les nouvelles<br />
technologies, figurer parmi les investissements prioritaires ; en clair, tirons cette fois des leçons<br />
de la crise de 2008/2009, afin de ne pas voir détruire sous nos yeux tous ces emplois devenus<br />
stratégiques <br />
Envie de réagir ?<br />
@productionmaint<br />
ÉDITEUR<br />
MRJ Informatique<br />
Le Trèfle - 22, boulevard Gambetta<br />
92130 Issy-les-Moulineaux<br />
Tél. : 01 84 19 38 10<br />
production-maintenance.com<br />
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Direction :<br />
Michaël Lévy<br />
Directeur de publication :<br />
Jérémie Roboh<br />
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Olivier Guillon<br />
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COMMERCIALISATION<br />
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Abonnement 1 an France et<br />
à l’étranger, 4 n° en version<br />
numérique : 60 € TTC<br />
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en version papier, numérique et<br />
accès à la collection : 90 € TTC<br />
Règlement par chèque bancaire<br />
à l’ordre de MRJ<br />
RÉALISATION<br />
Maquette :<br />
Gaëlle Vivien<br />
Impression :<br />
GT Print EOZ<br />
6, avenue Jean d’Alembert<br />
78190 Trappes<br />
N°ISSN :<br />
1632 - 4153<br />
Commission paritaire :<br />
0121 T 83214<br />
Dépôt légal<br />
À parution<br />
Périodicité :<br />
Trimestrielle<br />
Numéro : <strong>73</strong><br />
Date :<br />
mai-juin-juillet 2021<br />
RÉDACTION<br />
Ont collaboré à ce numéro :<br />
François Combet (Dynae),<br />
Daniel Mazières (UESystems),<br />
Xavier Thomas (Dynae)<br />
Membre du réseau<br />
REPM-EMPN<br />
CRÉDITS<br />
Photo de couverture :<br />
Photo : iStock<br />
Crédit : © graphixel<br />
Toute reproduction,<br />
totale ou partielle, est soumise<br />
à l’accord préalable de<br />
la société MRJ.<br />
Ce numéro comporte :<br />
Un encartage Denios<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı1
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SOMMAIRE<br />
LA MAINTENANCE, DES MÉTIERS<br />
CLEFS DANS L’INDUSTRIE<br />
AGROALIMENTAIRE<br />
10<br />
DOSSIER<br />
10 La maintenance, des métiers clefs dans l’industrie agroalimentaire<br />
12 2021 ouvre la voie à des salons hybrides<br />
12 Le CFIA enfin de retour à Rennes !<br />
14 Comment d’usine Cémoi de Bègles s’est adaptée à la crise<br />
16 L’industrie agroalimentaire encore peu encline à investir massivement<br />
dans les technologies dites « 4.0 »<br />
18 Focus Marché : place aux nouveaux produits !<br />
Actualités<br />
06 Sepem Colmar : « il y a un<br />
besoin de repartir au feu » !<br />
08 Programme des<br />
Conférences de la<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
<strong>Maintenance</strong><br />
en production<br />
20 Ultrasons et analyse<br />
vibratoire : deux<br />
technologies essentielles<br />
pour le diagnostic et la<br />
surveillance de machines<br />
tournantes<br />
22 Ne pas oublier la méthode<br />
reposant sur l’analyse<br />
spectrale<br />
26 De nouvelles techniques de<br />
diagnostic de fissuration<br />
d’une bague de roulement<br />
28 Former à l’ingénierie de la<br />
maintenance de demain<br />
Management<br />
30 Teréga mise sur les IoT pour<br />
accélérer sa transformation<br />
32 Des nouvelles technologies<br />
pour mieux surveiller les<br />
points critiques de l’usine<br />
34 Plus de dix ans d’expérience<br />
GMAO sur quinze sites<br />
du plus gros stockeur<br />
d’hydrocarbure en France<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
mécanique<br />
36 L’Indicateur Global Artema<br />
enregistre un rebond<br />
encourageant au 1 er trimestre<br />
37 « Nous devons gagner la<br />
bataille de l’agilité » - Jean-<br />
Claude Reverdell, président<br />
d’Artema<br />
39 Vers des montées en compétences<br />
et plus d’innovation pour<br />
faire face à la crise<br />
40 SEW Usocome et le laboratoire<br />
de recherche ICube veulent<br />
enrichir l’expertise « Industrie<br />
4.0 »<br />
42 Schaeffler intègre sa solution<br />
de monitoring Optime aussi<br />
dans ses usines<br />
Outils<br />
44 Au sommaire du prochain<br />
numéro<br />
44 Index des annonceurs et des<br />
entreprises citées<br />
44 Le chiffre à retenir<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı33
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TECHNOLOGIES<br />
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
MANAGEMENT<br />
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
Dossier spécial maintenance dans<br />
l’agroalimentaire p.10 à 19<br />
Lors du premier confinement survenu au printemps 2020,<br />
l’industrie agroalimentaire a dû faire face à une situation<br />
inédite depuis la Seconde Guerre mondiale : se préparer à<br />
une pénurie alimentaire et participer à « l’effort de guerre ».<br />
Mais si finalement les problèmes d’approvisionnement que<br />
l’on aurait pu imaginer ne se sont pas produits, le secteur<br />
a dû s’organiser pour, d’une part, répondre aux contraintes<br />
sanitaires, d’autre part optimiser sa production, impactant de<br />
fait la maintenance.<br />
Analyse vibratoire ou ultrasons ? p.20 à 29<br />
Les moyens de maintenance conditionnelle,<br />
particulièrement utilisés sur les machines tournantes,<br />
ont bien souvent plébiscité une technologie : l’analyse<br />
vibratoire. Mais si les avantages de cette méthode de<br />
surveillance ne sont plus à démontrer, d’autres existent.<br />
C’est le cas notamment des ultrasons qui, bien que moins<br />
précis, permettent de réaliser plus simplement et à<br />
moindre coût des mesures de premier niveau. Un focus<br />
sera également fait sur l’analyse spectrale, méthode trop<br />
souvent mise de côté... à tort parfois.<br />
Implémenter des nouvelles<br />
technologies de maintenance p.30 à 35<br />
Industrie de process, raffineries ou nucléaire... ces trois<br />
secteurs ont été choisis afin de mettre en lumière l’intégration<br />
de nouvelles technologies, allant des capteurs intelligents à la<br />
réalité augmentée en passant par les dernières évolutions de<br />
la gestion de la maintenance assistée par ordinateur (GMAO).<br />
Au programme de cette rubrique, trois retours d’expérience<br />
et différents types de solutions dans les usines et ateliers de<br />
maintenance : Orano, Terega et Raffinerie du Midi.<br />
Focus sur Artema et l’industrie de la<br />
mécatronique p.36 à 42<br />
Partenaire de la revue <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, le syndicat<br />
des professionnels de la mécatronique Artema (membre de la<br />
Fédération des industries de la mécanique – FIM) fait l’objet<br />
dans ce numéro d’un dossier spécial avec au programme :<br />
un point sur la conjoncture économique et industrielle des<br />
entreprises du secteur et leur manière d’appréhender le<br />
rebond, une interview de son président Jean-Claude Reverdell<br />
et une enquête auprès de plusieurs entreprises adhérentes sur<br />
leur manière de traverser la crise.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı55
ACTUALITÉS<br />
ÉVÉNEMENT<br />
Sepem Colmar :<br />
« il y a un besoin de<br />
repartir au feu » !<br />
Julie Voyer<br />
Directrice du salon Sepem<br />
Industries Colmar<br />
– société GL Events.<br />
Philippe Dutheil<br />
Fondateur des salons<br />
Sepem Industries,<br />
aujourd’hui consultant.<br />
Reportée depuis un an, l’édition alsacienne du Sepem doit signer le grand retour des événements industriels<br />
régionaux le premier sous la direction de Julie Voyer (GL Events), qui remplace Philippe Dutheil, fondateur des<br />
célèbres salons à succès. Du 15 au 17 juin prochain, le Sepem Industrie Est réunira près de 500 exposants au parc<br />
des expositions de Colmar.<br />
Julie Voyer, c’est la première fois que<br />
vous dirigez un Sepem. Quel regard<br />
portez-vous sur ce salon ?<br />
J’ai un attachement profond pour les événements<br />
industriels et parmi eux les salons<br />
Sepem qui sont selon moi un vrai bijou<br />
dans les territoires. Ils bénéficient d’un<br />
positionnement très fort et sont pensés de<br />
façon intelligente. Ils représentent en effet<br />
un maillage de l’ensemble du territoire<br />
pour proposer une offre nationale à des<br />
utilisateurs qui ne peuvent pas forcément<br />
se déplacer sur les grands salons.<br />
Quels sont vos projets pour les Sepem ?<br />
Nous souhaitons capitaliser sur les atouts<br />
des salons – dont on ne changera pas la<br />
formule – avec l’expérience et la force de<br />
frappe de GL Events et notamment de son<br />
salon phare, Global Industrie. Le Sepem a<br />
besoin d’un coup d’éclat pour renforcer son<br />
concept historique et magnifier la marque.<br />
Colmar doit signer le grand retour<br />
des salons Sepem. Quel est votre<br />
sentiment à ce sujet ?<br />
Julie Voyer : Nous sommes très heureux<br />
à l’idée de nous retrouver à Colmar. En ce<br />
début du mois de mai, au vu du nombre de<br />
pré-badgés, on sent qu’il y a un besoin de «<br />
repartir au feu ».<br />
Philippe Dutheil : Il y a un an déjà, lorsque<br />
l’événement a dû être reporté en novembre<br />
puis au mois de juin 2021, le salon affichait<br />
déjà complet. C’est d’emblée une réussite<br />
d’autant que les exposants sont restés fidèles<br />
à cette édition alsacienne et que l’on annonce<br />
un beau plateau de conférences.<br />
Comment voyez-vous cette nouvelle<br />
édition après des mois d’interruption<br />
dus à cette crise inédite ?<br />
Julie Voyer : Ce que nous pouvons déjà<br />
dire, c’est que même si l’on a prévu beaucoup<br />
de changements dans les formats des<br />
prochains Sepem, l’édition alsacienne aura<br />
pour principal temps fort, outre les conférences,<br />
de réunir les acteurs de l’industrie<br />
et d’orienter avant tout l’événement vers<br />
le business. Le fait que les industriels se<br />
retrouvent est absolument essentiel.<br />
Vous évoquez un nouveau format<br />
à venir pour les salons et des<br />
nouveautés. Sur quoi porteront-elles ?<br />
Auparavant, tout portait autour de l’événement<br />
physique, avec une communication<br />
orientée vers le salon, le moment du salon et<br />
le bilan. Désormais, nous devons repenser<br />
notre offre pour permettre à tous d’accéder<br />
aux solutions des exposants à tout moment<br />
de l’année.<br />
Comment cela va-t-il se concrétiser et<br />
à partir de quand ?<br />
Le Covid-19 a beaucoup bouleversé notre<br />
profession. Il y a eu deux impacts. Le<br />
premier est que l’on a dû capitaliser sur<br />
la marque et les différents formats. Le<br />
deuxième résident dans le digital et l’accélération<br />
de nos projets déjà en cours (et<br />
déjà réalisés comme le parcours digital du<br />
visiteur), à commencer par la création de la<br />
marketplace Industrie Online. En ce sens,<br />
le digital a eu un effet démultiplicateur et<br />
permet d’amplifier l’offre.<br />
Par ailleurs, nous allons mener des actions<br />
en faveur de l’information et du recrutement<br />
à l’image de GI Avenir. Néanmoins, pour<br />
cette année, avec les éditions de Colmar,<br />
Angers et Douai, la priorité est au salon ! Les<br />
premières évolutions des Sepem prendront<br />
forme à partir de 2022 à Rouen <br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
6ı 6 PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
ACTUALITÉS<br />
PROGRAMME DES CONFÉRENCES DE LA MAINTENANCE<br />
SEPEM COLMAR 2021<br />
Mardi 15 juin<br />
>> SPÉCIAL JOURNÉE<br />
MAINTENANCE 4.0<br />
10h30<br />
« Digitalisation de la<br />
<strong>Maintenance</strong> : condition<br />
sine qua non pour<br />
optimiser la production.<br />
Les étapes pour réussir sa<br />
transformation digitale »<br />
Intervenants : Olivier Pierlot<br />
(Rockwell Automation)<br />
11h30<br />
« Comment la Maxer peut<br />
optimiser les résultats<br />
de la <strong>Maintenance</strong> 4.0<br />
en identifiant les causes<br />
premières afin de fiabiliser<br />
les équipements »<br />
Intervenant : Jean-Paul<br />
Souris (JPS Consultant)<br />
14h30<br />
« De la maintenance curative à<br />
la maintenance prévisionnelle.<br />
Les étapes et les bonnes<br />
pratiques à adopter pour<br />
entamer une démarche de<br />
maintenance 4.0 »<br />
Intervenant : Marc Daverat<br />
(Valuable Data)<br />
15h30<br />
« La lubrification<br />
intelligente : un pilier<br />
fondamental de toutes<br />
stratégies de maintenance »<br />
Intervenant : Benoit<br />
Degraeve (SDT Ultrasound<br />
Solutions)<br />
16h30<br />
« Sécurité et mise en<br />
consignation des énergies :<br />
retour d’expérience<br />
industriel de la solution<br />
Securafim »<br />
Intervenant : Jean-Pierre<br />
Avellaneda (Apave)<br />
Mercredi 16 juin<br />
>> SPÉCIAL JOURNÉE<br />
GMAO<br />
10h30<br />
« Les cinq points-clés pour<br />
avoir une GMAO adapté,<br />
efficace et pérenne »<br />
Intervenante : Caroline<br />
Foissard, société Synfonia,<br />
également présidente de<br />
l’Afim en Champagne-Ardenne<br />
11h30<br />
« Méthodes maintenance<br />
& GMAO : un duo gagnant…<br />
Zoom sur les bénéfices de<br />
la GMAO Carl Source pour<br />
Actemium <strong>Maintenance</strong><br />
Belfort. »<br />
Intervenant : David Libor<br />
(Actemium <strong>Maintenance</strong><br />
Belfort)<br />
14h30<br />
« L’expérience innovante de<br />
Mobility Work, une GMAO<br />
de nouvelle génération<br />
et premier réseau social<br />
de maintenance, avec le<br />
témoignage d’un utilisateur<br />
industriel »<br />
15h30<br />
« Relever le défi de la<br />
transformation digitale de la<br />
fonction maintenance avec<br />
la GMAO. Rex de la société<br />
Agriplas à Drulingen (Bas-<br />
Rhin) et de l’éditeur Dimo<br />
Maint ».<br />
Intervenant : Urbain<br />
Wollenschneider (Agriplas)<br />
16h30<br />
« Mise en œuvre et<br />
le déploiement de la<br />
solution de GMAO Mainta<br />
(Apave) au sein de CTS, la<br />
Compagnie des transports<br />
strasbourgeois ».<br />
Intervenant : Alain Caffart<br />
(CTS)<br />
Jeudi 17 juin<br />
>> SPÉCIAL<br />
MAINTENANCE 4.0<br />
ET MACHINES<br />
TOURNANTES<br />
10h30<br />
« La <strong>Maintenance</strong> et<br />
Lubrification 4.0 de<br />
machines tournantes<br />
mise en œuvre de façon<br />
simple et efficace grâce<br />
à la technologie des<br />
ultrasons ».<br />
Intervenant : Daniel Mazières<br />
(UESystems France)<br />
11h30<br />
« <strong>Maintenance</strong> 4.0 :<br />
de l’application d’une<br />
approche traditionnelle<br />
à l’intelligence artificielle -<br />
cas concret mis en place<br />
en 2019 dans la papeterie ».<br />
Intervenant : Olivier Dengis<br />
(I-care)<br />
8ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
TECHNOLOGIES<br />
La maintenance, des métiers clefs<br />
dans l’industrie agroalimentaire<br />
Encore et toujours, et d’autant plus en cette période de<br />
crise sanitaire, on parle de production, de cadences et<br />
d’approvisionnement, le tout sur un fond de contrôle<br />
et de qualité absolus, eu égard aux multiples scandales causés<br />
par certains acteurs peu scrupuleux, s’invitant dans la<br />
logique de profit maximum. La production est également au<br />
centre de toutes les attentions et de beaucoup d’enjeux afin de<br />
répondre aux attentes des nouvelles habitudes alimentaires,<br />
incarnées par les végétariens, vegans et autres flexitatriens.<br />
Enfin, l’organisation et la traçabilité se trouvent également au<br />
cœur de toutes les attentions, en ces temps de pénueries de<br />
matières premières notamment, qui pénalisent de nombreux<br />
acteurs industriels.<br />
On parle donc abondamment de production mais encore<br />
trop peu de maintenance à notre goût. Or celle-ci joue - et<br />
a toujours joué - un rôle clef et stratégique dans l’industrie<br />
agroalimentaire, à commencer par la maintenance préventive<br />
et la maintenance conditionnelle limitant au maximum<br />
les risques d’interruption de production, danger numéro<br />
1 (avec le défaut de qualité) dans une usine de process en<br />
continu. À ce titre, notons qu’à l’inverse de biens d’autres<br />
secteurs d’activité, l’agroalimentaire sous-traite encore peu<br />
sa maintenance, l’intervention urgente ne pouvant se risquer<br />
d’attendre l’arrivée d’un prestataire déjà en prise chez un<br />
autre client.<br />
Pour autant, la maintenance devrait retrouver ses lettres de<br />
noblesse avec les nouvelles technologies, l’imbriquant de<br />
facto avec la production grâce à des concepts de maintenance<br />
prévisionnelle, nouvelle étape après la maintenance conditionnelle<br />
et le suivi au plus près des installations industrielles <br />
Olivier Guillon<br />
LE DOSSIER EN DÉTAIL<br />
12 2021 ouvre la voie à des<br />
salons hybrides<br />
12 Le CFIA enfin de retour à<br />
Rennes !<br />
14 Comment d’usine Cémoi de<br />
Bègles s’est adaptée à la<br />
crise<br />
16 L’industrie agroalimentaire<br />
encore peu encline à investir<br />
massivement dans les<br />
technologies dites « 4.0 »<br />
© Bardahl<br />
18 Focus Marché : place aux<br />
nouveaux produits !<br />
10ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı11
TECHNOLOGIES<br />
ENTRETIEN<br />
2021 ouvre la voie à des salons<br />
hybrides<br />
Enfin !... Ce maudit virus n’aura pas eu raison des salons. Et le premier d’entre eux dans le secteur industriel – le<br />
CFIA de Rennes – entend bien montrer que le « présentiel » est indispensable au business. Néanmoins, comme<br />
l’indique Sébastien Gillet, directeur de l’édition bretonne qui se déroulera du 9 au 11 juin, l’accélération du digital<br />
va permettre d’élargir l’offre et faciliter le parcours d’événements de plus en plus « hybrides ».<br />
Gildas Letort,<br />
directeur Avant-Vente<br />
chez Praxedo<br />
Le CFIA de Rennes signe pour vous le<br />
grand retour des salons industriels.<br />
Quel est votre état d’esprit en ce<br />
moment ?<br />
Avant tout, du soulagement. À l’heure<br />
où on se parle, le salon est juridiquement<br />
autorisé, et c’est d’ailleurs la raison pour<br />
laquelle nous l’avons décalé d’une journée<br />
pour être dans les clous ; l’édition rennaise<br />
ouvrira donc ses portes le 9 juin au lieu<br />
du 8, avec une jauge de 5 000 visiteurs en<br />
simultané, chiffre qui correspond tout à<br />
fait à la fréquence habituelle du CFIA (qui<br />
rassemble normalement 22 000 visiteurs<br />
sur quatre jours).<br />
Quel est votre sentiment sur<br />
la situation actuelle et en quoi<br />
impacte-t-elle le salon ?<br />
Chez GL Events, nous avons toujours<br />
été très optimistes malgré les différents<br />
reports et annulations de notre salon<br />
depuis l’année dernière. Cette fois, nous<br />
avons la certitude que le salon se tiendra<br />
et que de nombreuses entreprises, mis à<br />
part quelques grands groupe, laisseront<br />
leurs collaborateurs se déplacer au CFIA.<br />
Quelles spécificités font la force du<br />
salon ?<br />
Avant tout son implantation au cœur de<br />
la plus grande région agroalimentaire<br />
d’Europe. Celle-ci offre une zone de<br />
chalandise considérable avec les différentes<br />
fonctions de l’usine, venant essentiellement<br />
des régions Bretagne, Normandie et Pays<br />
de la Loire ainsi que des autres régions<br />
françaises. De plus, à Rennes, l’accès au<br />
salon s’avère beaucoup plus simple qu’à<br />
Paris ou dans les grandes métropoles.<br />
12ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
TECHNOLOGIES<br />
Enfin, compte tenu du faible visitorat<br />
étranger (4% habituellement), et qui ne<br />
pourra vraisemblablement pas venir, le<br />
CFIA devrait plutôt être épargné par la<br />
crise.<br />
D’autant que d’une façon<br />
générale, l’agroalimentaire<br />
est la filière qui a le mieux résisté<br />
à cette crise... cela se ressent-t-il à<br />
travers vos exposants et l’offre du<br />
salon ?<br />
Oui et non. Oui, ce secteur s’en est très bien<br />
sorti, à en juger les chiffres et l’activité qui,<br />
en dépit du confinement, ne s’est jamais<br />
vraiment arrêtée. Certaines entreprises ont<br />
même fait de la croissance par rapport à<br />
2019. Néanmoins, je ne pense pas que le<br />
Covid-19 ait impulsé véritablement de<br />
nouvelles tendances.<br />
On constate toutefois une accélération<br />
des projets de digitalisation, comme<br />
c’est le cas chez les éditeurs de MES ou<br />
de GMAO par exemple...<br />
Oui mais selon moi, qu’il s’agisse de la<br />
sécurité alimentaire et de la traçabilité<br />
des process, de l’industrie du futur, des<br />
emballages de demain ou de la transition<br />
écologique, ces tendances avaient déjà<br />
démarré il y a quelques années.<br />
Et concernant l’organisation des<br />
salons ?<br />
En effet, comme c’est le cas de beaucoup de<br />
métiers dont une grande partie se fait au<br />
bureau, le Covid a accéléré la digitalisation de<br />
nos façons de travailler mais aussi de notre<br />
offre. Nous allons accélérer le digital sur les<br />
salons, à l’image de Global Industrie que<br />
nous allons « hybrider » de façon significative<br />
(pour le CFIA, nous n’avons en effet pas eu<br />
le temps de mettre en place tout ce que nous<br />
allons développer à Lyon à la rentrée, sur<br />
Global Industrie).<br />
Mais déjà, sur le CFIA, le digital existe<br />
avec MyCFIA, une marketplace donnant<br />
de la visibilité sur l’offre toute l’année.<br />
Nous sommes en train de la faire évoluer<br />
afin d’avoir une application et non plus<br />
seulement proposer un accès via le site Web.<br />
Avec cette « app’ », les visiteurs pourront<br />
assister à des conférences ou d’autres<br />
événements en live comme l’inauguration<br />
ou la remise des trophées par exemple. Pour<br />
Global Industrie, ce sera un cran au-dessus<br />
avec un véritable parcours du salon comme<br />
l’Innovation Tour. Avec le Covid, nous<br />
avons pris le pari de l’hybridation <br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
ÉVÉNEMENT<br />
Le CFIA enfin de retour à Rennes !<br />
Enfin ! après une annus horribilis, le CFIA s’apprête<br />
à rouvrir ses portes, non plus le 8 juin mais le 9 (en<br />
raison du calendrier « sanitaire ») et vivre une nouvelle<br />
édition fidèle à l’essence et aux valeurs du CFIA : business,<br />
convivialité et innovation.<br />
« Nos 1 600 exposants et leurs<br />
nouveautés, mais aussi nos nombreux<br />
Espaces Thématiques et<br />
Conférences seront de la partie,<br />
pour construire tous ensemble<br />
le monde de l’agroalimentaire<br />
de demain, souligne Sébastien<br />
Gillet, directeur du salon. Après<br />
plus de deux ans sans édition<br />
du CFIA Rennes, nous sommes<br />
impatients de tous se retrouver<br />
et d’organiser un salon à la hauteur<br />
du monde de l’agroalimentaire, premier secteur industriel<br />
français ».<br />
GL Events invite donc tous les acteurs du mercredi 9 au<br />
vendredi 11 juin au Parc Expo<br />
Rennes Aéroport pour sa 24 e édition.<br />
Au total, pas moins de 1 600<br />
exposants seront répartis en trois<br />
secteurs : « Ingrédients & PAI »,<br />
« Équipements & Procédés » et<br />
« Emballages & Conditionnements ».<br />
Selon les organisateurs, « lors de la<br />
dernière édition 2019, 95 % de nos<br />
22 768 visiteurs ont été satisfaits de<br />
leur visite sur l’événement référent<br />
de l’agroalimentaire » <br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı13
TECHNOLOGIES<br />
RETOUR D’EXPÉRIENCE<br />
Comment l’usine Cémoi de Bègles<br />
s’est adaptée à la crise<br />
Face à la crise, le secteur agroalimentaire s’est confronté à plusieurs bouleversements, qu’ils soient<br />
organisationnels ou technologiques pour répondre aux contraintes sanitaires et aux hausses de production.<br />
Thomas Leichle, directeur de l’usine Cémoi de Bègles (Gironde), et Laurent Loste, responsable maintenance,<br />
nous font part de leur expérience.<br />
Quelles sont vos problématiques de maintenance et de<br />
production ?<br />
Thomas Leichle<br />
Directeur de l’usine Cémoi<br />
de Bègles<br />
Laurent Loste<br />
Responsable maintenance<br />
Nous travaillons dans une usine ancienne mais très automatisée.<br />
Nous devons donc à la fois rénover les locaux et le matériel tout<br />
en restant très proche des opérateurs et des problématiques qu’ils<br />
rencontrent sur les lignes. Étant donné que nous tournons en<br />
4x8, il faut que les techniciens soient autonomes, qu’ils notent<br />
rigoureusement leurs interventions et qu’ils soient assez efficaces<br />
pour garder du temps sur « l’amélioratif ». La mise en place de<br />
notre nouvelle GMAO va dans ce sens. Elle permettra d’améliorer<br />
la gestion du préventif et de mieux conserver les informations<br />
inhérentes aux interventions liées aux pannes.<br />
Usine Cémoi de Bègles, dans le département de la Gironde<br />
Enfin, le dernier enjeu sur le site est d’intégrer le savoir-faire<br />
lié à l’automatisation. Notre supervision (gestion des recettes<br />
et batchs) est en partie développée sur site et nous devons faire<br />
monter en compétence les techniciens afin qu’ils puissent réaliser<br />
Quelques précisions sur l’usine et le<br />
service maintenance<br />
L’usine Cémoi de Bègles assure la production de 32 000<br />
chocolats pour les industriels. Ceux-ci sont ensuite livrés<br />
en liquide (6 000 tonnes au total), en pépites et en palets.<br />
L’usine emploie actuellement une centaine de salariés en<br />
CDI et une trentaine d’intérimaires. Quant à l’organisation<br />
du service maintenance, celui-ci est composé d’un responsable,<br />
un automaticien, un responsable travaux neuf, un<br />
électricien, un chef d’équipe et des techniciens d’équipe.<br />
14ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
de petites interventions sans attendre la disponibilité de<br />
l’automaticien.<br />
En quoi la crise sanitaire a-t-elle impacté votre<br />
activité de maintenance ?<br />
D’abord, la crise a eu un effet sur l’équipe. Lors du premier<br />
confinement, il a fallu solliciter les techniciens pour mettre<br />
en place les aménagements permettant le respect des gestes<br />
barrières. Ensuite, nous en avons sollicité certains pour<br />
participer à l’effort de production et compenser les absences.<br />
L’équipe a été au rendez-vous. Certains techniciens ont<br />
palettisé du produit ou alimenté les lignes en palettes.<br />
Nous avons aussi passé beaucoup de temps en équipe<br />
pour gérer la période. Chacun d’entre nous a dû gérer<br />
ses appréhensions, ses absences ou celles des collègues…<br />
Une fois le rythme de croisière retrouvé, nous avons pu<br />
relancer les travaux. Très peu de choses ont été décalées.<br />
Par chance, l’ensemble des investissements prévus ont été<br />
faits dans les délais. Mais nous sentons un autre impact<br />
de la crise cette année. Certaines fournitures sont plus<br />
difficiles à obtenir dans les temps. Cela demande donc<br />
beaucoup plus de préparation pour réaliser les travaux.<br />
Les délais se sont rallongés pour la livraison de moteurs<br />
ou de panneaux sandwich.<br />
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POUR VOS MACHINES<br />
Quelle solutions avez-vous mise en place ? Avezvous<br />
par exemple accéléré vos projets en matière de<br />
digitalisation ?<br />
La crise a confirmé l’orientation que nous avions déjà<br />
initiée. La nouvelle GMAO sera mise en place cette<br />
année et nous continuons à automatiser et à robotiser la<br />
production. Nous allons continuer à former les techniciens<br />
aux nouvelles technologies. Nous nous rapprochons<br />
aussi des responsables d’organismes de formation sur<br />
le métier. Les tensions sur le recrutement continuent à<br />
s’exacerber <br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı15
TECHNOLOGIES<br />
MARCHÉ<br />
L’industrie agroalimentaire encore<br />
peu encline à investir massivement<br />
dans les technologies dites « 4.0 »<br />
Si la crise a remis le secteur agroalimentaire au cœur des préoccupations « essentielles » du pays, la filière,<br />
pourtant déjà très automatisée, ne semble pas être encore prête à passer le cap de l’industrie 4.0 et de la<br />
digitalisation à outrance. Néanmoins, les nombreuses problématiques de maintenance devraient accélérer les<br />
investissements en la matière.<br />
Pour une entreprise comme<br />
Spie Industrie et Tertiaire,<br />
filiale de Spie France,<br />
l’agroalimentaire n’est<br />
pas un petit marché, loin de là. Plus<br />
précisément, ce secteur représente<br />
près de 15 % du chiffre d’affaires<br />
de la maintenance, l’un des trois<br />
métiers de l’entreprise (aux côtés<br />
des Projets et des Travaux). Responsable<br />
d’un service de développement<br />
maintenance pour la zone<br />
représentant le nord de la France<br />
(et réunissant l’Île-de-France, les<br />
Hauts-de-France, le Val-de-Seine,<br />
la champagne, Ardennes, la Bourgogne<br />
et la Lorraine), Jérôme Bastard<br />
anime une équipe à la fonction transverse<br />
; « celle-ci a pour objectif d’aligner le plan stratégique de la<br />
division Industrie avec son implantation territoriale, le tout en<br />
agissant sur la maintenance, l’innovation et la digitalisation. »<br />
©SPIE<br />
Jérôme Bastard<br />
Fort d’une expérience<br />
industrielle de près<br />
d’un quart de siècle,<br />
en particulier à travers<br />
un grand projet de<br />
construction d’usine, et<br />
d’une quinzaine d’années<br />
dans la maintenance et dans l’agroalimentaire,<br />
Jérôme Bastard est responsable<br />
développement maintenance, digitalisation et<br />
innovation au sein de la direction d’activités<br />
Nord de la division Industrie de Spie Industrie<br />
et Tertiaire depuis janvier 2020.<br />
Fort des nombreux retours d’expérience de Spie auprès de plus<br />
de 200 entreprises issues de la filière agroalimentaire, Jérôme<br />
Bastard affiche deux constats : « selon une étude réalisée en<br />
2018 par Mazars et Opinion Way, et qui représente bien ce que<br />
nous pouvons voir sur le terrain, près de 80 % des 100 dirigeants<br />
interrogés ont pris conscience de l’impact de la digitalisation sur<br />
la performance de leur entreprise. A contrario, seulement 14 %<br />
d’entre eux ont partiellement déployé une solution numérique<br />
quand 2 % seulement l’ont fait totalement », révèle Jérôme<br />
Bastard. Une industrie somme toute très automatisée et robotisée<br />
mais pas si « digitalisée », alors<br />
même que les grandes tendances liées<br />
au « manger mieux » – impliquant plus<br />
de contrôle qualité, de traçabilité et de<br />
réactivité – sans oublier le Covid-19,<br />
ont réveillé le caractère indispensable<br />
de ce secteur d’activité qui ne doit à<br />
aucun moment connaître le moindre<br />
arrêt de production.<br />
PRUDENCE ET RÉFLEXION<br />
La raison de cette prudence à l’égard<br />
de l’industrie 4.0 et du « tout digital »,<br />
les coûts bien sûr, mais aussi la crainte<br />
de faire face à une pénurie de maind’œuvre<br />
qualifiée dans des domaines<br />
aujourd’hui très convoités, ou encore<br />
les cyber-attaques. Pour autant, l’industrie agroalimentaire<br />
est marquée par de nombreuses avancées, souvent liées à ses<br />
spécificités. Habituée aux règles d’hygiène maximales (ce<br />
qui lui a d’ailleurs permis de vite s’adapter aux contraintes et<br />
au protocole sanitaires), la filière s’est depuis bien longtemps<br />
équipée de capteurs d’humidité et de qualité de l’air. « L’ humidité<br />
et la qualité de l’air ambiant, souvent à l’origine de la<br />
détérioration des machines, sont fortement susceptibles de<br />
générer des pannes à répétition, rappelle Jérôme Bastard. Par<br />
ailleurs, au moment du séchage, il est important de vérifier qu’il<br />
ne reste pas de produits chimiques. Enfin, lors des opérations de<br />
nettoyage, il faut s’assurer que le revêtement n’a pas été attaqué ».<br />
Tant de problématiques de maintenance qui justifient une<br />
16ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
TECHNOLOGIES<br />
©SPIE<br />
internalisation encore importante<br />
des services, à la différence de tant<br />
d’autres secteurs d’activité tentés<br />
de sous-traiter, et tout particulièrement<br />
à la suite d’une crise ;<br />
« dans l’agroalimentaire, entretenir<br />
et maintenir des machines<br />
spéciales est souvent complexe ;<br />
c’est le cas par exemple des trieurs<br />
optiques pour le contrôle qualité,<br />
des équipements de transformations<br />
de produits, des composants<br />
mécatroniques ou robotiques ou encore des convoyeurs, des<br />
courroies et autres fixations particulières ; en somme, tous ces<br />
équipements destinés au transfert de produits nécessitent d’être<br />
précisément régulés ».<br />
VERS DU MONITORING « INTELLIGENT »<br />
©SPIE<br />
Mais Jérôme Bastard en est persuadé : « pour fiabiliser ou<br />
performer sur un équipement, il faut passer par le monitoring,<br />
suivre des indicateurs comme l’évolution de la température,<br />
de la vibration ou de l’intensité d’une machine tournante afin<br />
d’analyser son comportement ». Des capteurs qui doivent être<br />
capables d’alerter le technicien de maintenance en cas de frottement<br />
ou d’échauffement sur un roulement<br />
par exemple, de la montée en<br />
régime d’un moteur, de la dérive d’un<br />
palier de convoyeur… Aujourd’hui,<br />
les entreprises de l’agroalimentaire se<br />
montrent bien équipées en capteurs<br />
mais un peu moins dans les capteurs<br />
intelligents et les logiciels de pilotage<br />
de la production. « On constate toutefois<br />
de plus en plus de POC et des<br />
projets pilotes, même si cela concerne<br />
davantage les nouvelles usines où tout<br />
reste encore à développer et pour lesquelles l’intégration de<br />
nouveaux éléments est parfois très compliquée à mettre en<br />
œuvre. »<br />
En revanche, les dépenses en énergie étant toujours au cœur<br />
des préoccupations des industriels du secteur, ces derniers<br />
devraient être tentés par des solutions intelligentes capables de<br />
détecter – par comparaison – la moindre surconsommation.<br />
Un argument indiscutable d’autant que celui-ci va de pair<br />
avec les contraintes environnementales auxquelles la filière<br />
est directement concernée du fait de sa relation unique avec<br />
son territoire <br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı17
TECHNOLOGIES<br />
CONNECTÉ<br />
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Spektre se définit comme un service innovant permettant à partir<br />
d’une analyse spectrale connectée de monitorer la performance<br />
et permettre la maintenance précoce des équipements vibrants.<br />
Spektre détecte de façon précoce les défaillances pouvant<br />
impacter la performance ou la disponibilité des équipements<br />
vibrants. Cette solution permet également de tirer le meilleur<br />
profit de l’équipement vibrant par une optimisation de ses<br />
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18ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
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MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
AVIS D’EXPERT<br />
Ultrasons et analyse vibratoire :<br />
deux technologies essentielles<br />
pour le diagnostic et la surveillance<br />
de machines tournantes<br />
Ultrasons ou Analyse Vibratoire ? Telle est la question que beaucoup se posent ! Nous allons dans cet article<br />
nous concentrer sur les raisons pour lesquelles l’utilisation conjointe de l’analyse vibratoire et de la technologie<br />
des ultrasons est le meilleur moyen d’atteindre l’excellence en matière de diagnostic, de surveillance et de<br />
maintenance des machines tournantes.<br />
ULTRASONS OU VIBRATIONS ?<br />
Daniel Mazières<br />
Il n’y a pas de réponse toute faite à cette<br />
question ! en revanche, une chose est<br />
certaine, pour les équipes de maintenance<br />
qui souhaitent faire baisser les taux de<br />
pannes de leurs équipements tournants,<br />
les deux technologies sont nécessaires.<br />
Les ultrasons permettent d’être alerté de<br />
façon très précoce, bien avant l’apparition<br />
d’une dégradation irréversible. La<br />
simplicité d’utilisation et d’analyse<br />
sont aussi des atouts considérables à<br />
l’avantage des ultrasons. Quant à l’analyse<br />
vibratoire, il s’agit d’une technologie<br />
extrêmement complète qui fournit à ses<br />
utilisateurs une vue d’ensemble ainsi que<br />
beaucoup de détails relatifs aux causes<br />
origines des défaillances.<br />
Directeur de la filiale Europe francophone -<br />
UESystems, spécialiste des solutions de maintenance<br />
prévisionnelle et réduction des coûts par ultrasons<br />
Il existe toutefois des domaines dans<br />
lesquels les préconisations à l’utilisation<br />
de telle ou telle technologie sont de mise.<br />
ULTRASONS OU VIBRATIONS POUR<br />
LES DIAGNOSTICS DE PREMIERS<br />
NIVEAUX LES PLUS SIMPLES ET<br />
PLUS RAPIDES À METTRE EN<br />
ŒUVRE ?<br />
Pour qu’un professionnel de la<br />
maintenance puisse travailler<br />
correctement avec l’analyse vibratoire,<br />
une formation et d’importantes<br />
connaissances sont nécessaires. En<br />
revanche, la courbe d’apprentissage des<br />
systèmes de détection ultrasonore est<br />
beaucoup plus rapide. Cela s’explique<br />
La courbe I-P-F montre les chronologies d’apparition des différentes grandeurs physiques :<br />
ultrasons, vibrations, échauffements... relatives à l’usure et défaillance des roulements<br />
20ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
par le mode de fonctionnement de cette<br />
technologie qui mesure directement<br />
les niveaux de frictions des machines<br />
tournantes. On peut très facilement juste<br />
en observant l’évolution des valeurs<br />
ultrasonores mesurées en dB détecter<br />
de façon précoce les débuts de défaillance.<br />
Si la valeur de référence pour un<br />
roulement est par exemple de 20 dB<br />
et que l’on mesure 32 dB lors d’une<br />
ronde d’inspection, cela alerte les<br />
maintenanciers sur l’apparition d’une<br />
dérive. Il conviendra alors de réaliser<br />
une analyse plus poussée soit avec un<br />
instrument à ultrasons le permettant<br />
soit avec un système d’analyse vibratoire.<br />
La technologie la plus simple et la plus<br />
rapide à mettre en œuvre est ici sans<br />
équivoque la technologie des ultrasons.<br />
Très intuitive, celle-ci permet également<br />
l’écoute in situ des machines tournantes.<br />
ROULEMENTS À FAIBLES<br />
VITESSES DE ROTATION :<br />
ULTRASONS OU VIBRATIONS ?<br />
Les roulements à faibles vitesses de<br />
rotation sont souvent difficiles à surveiller.<br />
Comme ils tournent très lentement, il est<br />
difficile – voire quasiment impossible –<br />
pour les capteurs des systèmes d’analyse<br />
vibratoire de détecter des changements de<br />
niveaux lorsqu’une défaillance apparaît. À<br />
ces très faibles vitesses de rotation (moins<br />
de 25 tr/min), les roulements produisent<br />
un faible niveau de signal ultrasonore mais<br />
celui-ci existe. Les débuts de défaillances<br />
à ces très faibles vitesses de rotation sont<br />
détectables via des systèmes de détection<br />
ultrasonores présentant, comme la<br />
technologie UESystems par exemple,<br />
de bonnes caractéristiques techniques<br />
: forte sensibilité de détection, réglage<br />
de fréquence, technologie de capteurs<br />
avancée, filtrage des ultrasons parasites,<br />
technologie de traitement du signal<br />
avancée.<br />
Dans ce cas des très faibles vitesses de<br />
rotations la technologie conseillée est<br />
donc celle des Ultrasons mais pas avec<br />
n’importe quel type d’instrument.<br />
Exemple de diagnostic in situ<br />
de machine tournante<br />
via la technologie des ultrasons<br />
ULTRASONS OU VIBRATIONS ? LE<br />
CAS DE LA LUBRIFICATION<br />
Les niveaux ultrasonores mesurés par<br />
les systèmes de diagnostic ultrasons<br />
étant directement liés aux niveaux de<br />
friction des machines tournantes, la<br />
technologie des ultrasons est « LA »<br />
technologie recommandée pour détecter<br />
les besoins en lubrification. La mise en<br />
œuvre du bon matériel avec la bonne<br />
méthode permet de ne lubrifier que les<br />
machines tournantes qui le nécessitent,<br />
au moment où elles le nécessitent et avec<br />
la bonne quantité de lubrifiant. Cela<br />
permet d’éviter la sur-lubrification ou<br />
sous-lubrification qui ne sont jamais<br />
Exemple d’utilisation de la technologie<br />
des ultrasons lors d’une opération de graissage<br />
bonnes pour la santé et la durée de vie<br />
des machines tournantes.<br />
ANALYSE DES DÉFAILLANCES<br />
ET RECHERCHE DES CAUSES<br />
ORIGINES : ULTRASONS OU<br />
VIBRATIONS ?<br />
Dans la mesure où les défaillances sont<br />
assez avancées, la technologie qui permettra<br />
l’analyse la plus poussée des causes origines<br />
des défaillances de machines tournantes<br />
est l’analyse vibratoire. Il faudra pour<br />
cela s’assurer d’utiliser les bons capteurs<br />
ainsi que les bons logiciels et les méthodes<br />
d’analyse. Cette technologie nécessite donc<br />
des connaissances, des compétences et du<br />
matériel d’un certain niveau et à un certain<br />
coût afin de réaliser des diagnostics justes<br />
et pertinents.<br />
CONCLUSION<br />
Pour conclure simplement, on pourrait<br />
comparer les ultrasons au médecin<br />
généraliste qui effectue un premier<br />
diagnostic et administre un premier<br />
traitement – très souvent suffisant – et<br />
l’analyse vibratoire au médecin spécialiste<br />
qui creuse et analyse davantage la ou les<br />
causes origines des défauts détectés <br />
Daniel Mazières - UESystems<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı21
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
MAINTENANCE CONDITIONNELLE<br />
Ne pas oublier la méthode reposant<br />
sur l’analyse spectrale<br />
Dans le match « onde de choc versus analyse vibratoire », la mesure d’onde de choc est bien souvent laissée de<br />
côté, ce que déplore Laurent Papillon, fondateur et dirigeant de Cobra Mesures. Cette société de distribution, de<br />
formation et surtout de services accompagne les entreprises industrielles dans leurs opérations de mesure et<br />
de maintenance conditionnelle.<br />
Mesures sur site – Veolia<br />
d’embaucher une à deux personnes<br />
supplémentaires dans l’année.<br />
Créée il y a maintenant six ans,<br />
Cobra Mesures exerce son<br />
activité dans le domaine de la<br />
maintenance conditionnelle<br />
suivant trois orientations : la vente de<br />
matériel (via notamment un partenariat<br />
noué avec la société SPM Instrument<br />
AB), la formation en méthodes de<br />
mesure (vibration, onde de choc, lignage<br />
et équilibrage) et le service ; dans ce<br />
dernier domaine, qui représente une part<br />
croissante et stratégique de ses activités,<br />
l’entreprise dirigée par Laurent Papillon<br />
s’oriente vers la correction d’équilibrage<br />
et de lignage (d’arbres ou de poulies) ainsi<br />
que le diagnostic, l’analyse et l’expertise<br />
sur site. « Nous intervenons sur les parties<br />
moteur, ventilateur, pompes, compresseurs<br />
et réducteurs pour l’essentiel. Outre<br />
l’industrie, nous nous adressons également<br />
au secteur des Facilities ».<br />
Malgré son positionnement, l’année 2020<br />
aurait pu couper l’herbe sous le pied de<br />
la jeune société, comme cela a été le cas<br />
dans bon nombre de petites et jeunes<br />
entreprises. Mais celle-ci n’a fait que<br />
renforcer l’activité de services effectués<br />
sur site, succès venu compenser la baisse<br />
des ventes de matériel. « Actuellement,<br />
les entreprises ne savent pas sur quel<br />
pied danser et préfèrent faire appel à des<br />
prestataires de maintenance pour un temps<br />
défini plutôt qu’embaucher. Nous devons<br />
donc nous montrer réactifs et efficaces pour<br />
répondre rapidement à leur demande » ;<br />
une force pour cette entreprise d’à peine<br />
deux personnes, qui prévoit néanmoins<br />
DES SOLUTIONS ON-LINE POUR LA<br />
MAINTENANCE CONDITIONNELLE<br />
Dans le domaine de la maintenance<br />
conditionnelle, Cobra Mesures préfère ne<br />
pas entrer dans le débat des technologies<br />
plus ou moins performantes que d’autres.<br />
Pour Laurent Papillon, seule une<br />
technologie adaptée au besoin importe.<br />
Pour mieux répondre aux besoins de<br />
ses clients en matière de maintenance<br />
conditionnelle, Cobra Mesures mise<br />
surtout sur le conseil avant de mettre en<br />
œuvre une quelconque technologie. « Leurs<br />
problématiques sont diverses : elles portent<br />
à la fois sur la difficulté de mettre en place<br />
des technologies encore mal connues, le<br />
suivi d’un parc de machines en mobilisant<br />
le moins du personnel ou encore la mise<br />
en protection des machines spéciales,<br />
onéreuses et potentiellement dangereuses.<br />
Nos clients se demandent aussi comment<br />
démontrer la réduction de coûts grâce<br />
à la maintenance prévisionnelle (gain<br />
énergétique, de production, de conséquence<br />
à une panne)… »<br />
Côté instrumentation, l’entreprise mise<br />
sur le marché des nouvelles solutions de<br />
mesures on-line, à l’image du système<br />
SPM Intellinova (mesures vibratoires<br />
et onde de choc) qui « peut effectuer<br />
22ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı23
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
Mesures sur site – Datacenter<br />
notamment des mesures efficaces basse<br />
fréquence de rotation (quelques tr/min),<br />
indique Laurent Papillon... ou encore<br />
l’HDEnv, une nouvelle méthode de<br />
mesure par vibration très efficace ». Les<br />
technologies préconisées sont diverses<br />
et répondent à des besoins précis. Par<br />
exemple, les mesures vibratoires basiques<br />
suffisent pour les forces rotationnelles selon<br />
norme ISO : « il s’agit d’une mesure directe,<br />
et ne nécessitant aucune connaissance<br />
machine ; seul inconvénient, celle-ci est<br />
peu précise sur l’origine d’un problème ». À<br />
l’inverse, l’analyse spectrale de vibration<br />
est mieux adaptée pour caractériser les<br />
problèmes de transmissions, des défauts<br />
électriques, structurels et pulsatoires.<br />
Cette méthode présente l’avantage d’être<br />
précise et de cibler l’essentiel des défauts<br />
mécaniques et électriques, le tout en vitesse<br />
fixe ou variable. Seul bémol, il est essentiel<br />
d’avoir au préalable une connaissance<br />
assez précise des éléments constituant la<br />
machine (nombre d’aubes, de pales, de<br />
dents réducteurs etc.) et de sa vitesse de<br />
rotation ; « l’exactitude de la mesure est<br />
conditionnée par la fréquence de rotation;<br />
la donnée de celle-ci doit donc être la plus<br />
précise possible ».<br />
Autre moyen de mesure, la mesure par<br />
onde de choc. Cette méthode mesure les<br />
conditions mécaniques de roulements<br />
avec un diagnostic immédiat (vert/jaune/<br />
rouge), grâce à des paramètres simples<br />
et accessibles, et ne nécessite aucune<br />
Notes et précisions<br />
• Atlas Copco utilise cette<br />
méthode depuis 1975 sur ses<br />
compresseurs d’air. Depuis, cette<br />
méthode est universelle sur<br />
n’importe quel compresseur d’air…<br />
• Historiquement la « mesure »<br />
des chocs sur les roulements se<br />
faisait avec un tournevis ou une<br />
barre métallique. Le procédé SPM<br />
est sensiblement voisin de cette<br />
approche historique.<br />
• Clients Historiques SPM<br />
Instrument: Atlas Copco, ABB,<br />
Timken, Gazprom, BMW…<br />
Mesures sur site 3 - FAN extraction four<br />
compétence. Elle permet également<br />
d’évaluer la qualité de lubrification et<br />
la cavitation. À noter que ce moyen de<br />
mesure globale ne permet pas de distinguer<br />
la partie dégradée du roulement. Enfin,<br />
la mesure par onde de choc SPM HD<br />
sert à mesurer des chocs perpétrés<br />
sur des roulements et des engrenages.<br />
Avantage ? Cette méthode donne accès à<br />
un diagnostic des réducteurs à très faible<br />
vitesse de rotation et en vitesse variable.<br />
En revanche, il nécessite la mise en place<br />
de capteurs d’onde de choc.<br />
Encore mal connue, cette dernière méthode<br />
utilise des capteurs exploitant la qualité<br />
électro-mécanique d’un cristallin piézoélectrique<br />
; chaque choc vient déformer la<br />
membrane piézo-électrique qui transforme<br />
en impulsions électriques, permettant<br />
ainsi de définir un niveau de choc sur<br />
un roulement par exemple. Apparue en<br />
1969, elle permet pourtant de générer une<br />
mesure précise des chocs et permet des<br />
gains importants, « à l’image de Cristal<br />
Union chez qui nous avons mis en place<br />
un système de surveillance en continu qui<br />
leur a permis de mettre en évidence un<br />
défaut sur un roulement de 500 kg tournant<br />
à quelques tour/minutes ! Ils ont dès lors<br />
intégré ce système sur certaines machines<br />
et éviter à la fois des casses de roulements<br />
et des machines onéreuses, ainsi que des<br />
arrêts de production tout aussi coûteux » <br />
Olivier Guillon<br />
24ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
TECHNOLOGIE<br />
DES ULTRASONS<br />
POUR<br />
LE DIAGNOSTIC<br />
DE MACHINES<br />
TOURNANTES<br />
Le Diagnostic de<br />
Machines Tournantes<br />
avec la Technologie<br />
des Ultrasons présente<br />
beaucoup d’Avantages.<br />
/ DÉTECTION PRÉCOCE<br />
DES DÉFAILLANCES<br />
/ SIMPLICITÉ & RAPIDITÉ<br />
DE DIAGNOSTIC<br />
/ DIAGNOSTIC DE TOUTES<br />
VITESSES DE ROTATION<br />
/ ETABLIR DES SUIVIS<br />
DE TENDANCES<br />
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DU GRAISSAGE<br />
ULTRAPROBE 15.000<br />
Appareil portatif très ergonomique<br />
pour un diagnostic rapide et complet<br />
Enregistrer toutes les données<br />
mesurées, générer des rapports<br />
et des suivis de tendances<br />
CAPTEURS DÉPORTÉS<br />
& BOITIER SÉLECTEUR<br />
Diagnostic des équipements<br />
difficiles d’accès<br />
Connecter les capteurs sur un<br />
boitier central<br />
4CAST<br />
Surveillance permanente et<br />
continue, 24/7<br />
Système intelligent avec<br />
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ONTRAK<br />
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permanent de machines tournantes<br />
Alarmes de graissage<br />
Stocker les données sur le Cloud<br />
(Modbus, Azue, AWS, etc.)<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı25
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
AVIS D’EXPERT<br />
De nouvelles techniques<br />
de diagnostic de fissuration<br />
d’une bague de roulement<br />
Dans cet article, François Combet et Xavier Thomas de la société Dynae reviennent sur les origines et les<br />
conséquences d’une fissuration – voire l’éclatement – d’une bague de roulement, avant de faire la lumière sur<br />
les nouvelles techniques de diagnostic à partir d’une signature vibratoire.<br />
Des fissures peuvent se produire dans les bagues de<br />
roulement pour différentes raisons. La cause la plus<br />
courante réside dans une mauvaise manipulation<br />
lors du montage des roulements : coups de marteau<br />
appliqués directement sur la bague, enfoncement excessif sur<br />
une portée ou un manchon conique induisant des contraintes<br />
de traction, ou encore lorsque les roulements sont chauffés avant<br />
d’être montés sur des arbres dont les diamètres ne respectent<br />
pas les tolérances normatives. Le plus souvent, la fissuration, la<br />
rupture voire l’éclatement des bagues, se produisent rapidement<br />
après la mise en service.<br />
Une autre cause de fissuration est cette fois due aux contraintes<br />
thermiques lors des démarrages. Une montée trop rapide en<br />
température de l’arbre peut entraîner la fissuration de la bague<br />
interne, sa dilatation étant plus lente que celle de l’arbre du fait<br />
de la température du lubrifiant.<br />
Cette situation se manifeste<br />
assez fréquemment dans<br />
le cas d’une sécherie de<br />
machine à papier au cours<br />
d’une phase de démarrage<br />
après arrêt technique lorsque<br />
les consignes de montée en<br />
température et en vitesse<br />
ne sont pas respectées.<br />
Mais d’autres causes<br />
peuvent être à l’origine de<br />
fissuration de bague de<br />
roulement : contraintes<br />
axiales, écaillage, rouille de<br />
contact entre bague externe<br />
Fissuration amorcée par un écaillage<br />
/ logement ou entre bague interne / tourillon, ou encore microgrippage<br />
dus au glissement d’éléments roulants.<br />
Les conséquences d’une fissuration affectant la bague interne<br />
d’un roulement se traduit immédiatement par une perte de<br />
serrage entre la bague et le tourillon avec diverses conséquences :<br />
fretting corrosion entraînant un matage des surfaces en contact,<br />
échauffement de la bague interne entraînant une réduction du<br />
jeu de fonctionnement et conduisant au grippage des rouleaux<br />
puis au blocage du roulement, voire la rotation possible du<br />
tourillon dans l’alésage du roulement. Les dégâts collatéraux<br />
peuvent donc être très importants.<br />
DÉVELOPPEMENT D’UNE MÉTHODE DE DIAGNOSTIC<br />
DE FISSURATION DE BAGUE<br />
La méthode proposée ici a été développée à l’initiative de<br />
Christian Pachaud, ancien<br />
directeur technique de<br />
EES-Dynae. La difficulté de<br />
diagnostiquer une fissure de<br />
bague interne d’un roulement<br />
est que celle-ci va générer<br />
une signature vibratoire de<br />
typologie similaire à celle<br />
d’autres défauts de taille<br />
voisine localisés sur la bague<br />
interne (marquage, corrosion,<br />
cannelures dues au passage<br />
de courants de fuite, etc.)<br />
mais avec des conséquences<br />
très différentes, un simple<br />
marquage de bague interne<br />
26ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
pouvant ne pas évoluer sur plusieurs années.<br />
Avec l’expérience accumulée en particulier sur les machines<br />
à papier certains experts aguerris chez Dynae sont capables<br />
d’identifier une fissuration de bague à la simple écoute du signal<br />
mesuré. Cependant, cette compétence tendant à se perdre,<br />
une formalisation plus théorique de cette technique semble<br />
souhaitable. Ceci nécessite de modéliser au mieux les phénomènes<br />
induits par une fissuration et leur signature vibratoire associée<br />
sans les domaines spectral et temporel.<br />
Lors du constat après remplacement du roulement on observe<br />
une rupture transversale de la bague interne avec une largeur<br />
de fissure d’environ 0.1mm, un jeu important entre bague et<br />
portée, et des traces de matage et de fretting corrosion affectant<br />
les surfaces de contact.<br />
Diagramme polaire du signal d’enveloppe temporelle sur 1 tour et 10 tours<br />
ÉTUDE DE CAS<br />
Cette étude porte sur un rouleau de feutre d’une machine à papier<br />
équipé de roulements à rotule à double rangée de rouleaux et<br />
à cages séparées, lubrifiés à l’huile sous pression. Les portées<br />
du rouleau sont coniques. Le signal vibratoire mesuré côté<br />
conducteur fait clairement apparaître un choc. Après application<br />
de notre méthode, on vient calculer le spectre de la fonction<br />
de modulation d’amplitude (l’enveloppe). Le nombre de paires<br />
bandes latérales autour de la fréquence de bague interne est estimé<br />
à au moins 5, correspondant à une zone de charge d’environ<br />
70°, ce qui est relativement faible et semble indiquer un jeu<br />
important. De plus, on constate une atténuation importante<br />
des bandes latérales par rapport aux premières harmoniques<br />
Constat au démontage<br />
Spectre de la fonction de modulation d’amplitude dans la gamme de<br />
fréquence détectée<br />
de la fréquence de rotation, ce qui semble indiquer une seconde<br />
source excitatrice (choc à la rotation).<br />
Le signal d’enveloppe est ensuite analysé dans le domaine<br />
temporel, et représente sous forme polaire sur un tour d’arbre<br />
ainsi que sur 10 tours. La première représentation montre un<br />
pic principal net et deux autres secondaires concentrés sur une<br />
zone étroite. La seconde superpose tous les chocs ayant lieu sur<br />
10 tours, ce qui permet ainsi de visualiser la zone de charge.<br />
L’ensemble de ces observations permet d’orienter le diagnostic<br />
vers une rupture de bague avec perte de serrage.<br />
La méthode développée par EES-Dynae semble prometteuse pour<br />
le diagnostic de fissuration de bague de roulement. Elle nécessite<br />
toutefois des traitements avancés dont les résultats doivent être<br />
interprétés par un expert. La capitalisation de nombreux retours<br />
d’expérience pourra éventuellement permettre d’automatiser<br />
la procédure <br />
François Combet et Xavier Thomas (Dynae)<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı27
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
COMPÉTENCES<br />
Former à l’ingénierie de<br />
la maintenance de demain<br />
En matière de maintenance previsionnelle, les services de maintenance doivent à tout prix se préparer à cette<br />
tendance en passe de devenir la norme d’ici une dizaine d’années. En s’associant à Insavalor, dB Vib Groupe<br />
souhaite former les Managers en ingénierie de la maintenance (MIM) de demain.<br />
Préparez ses équipes à au pilotage de la maintenance de<br />
demain, tel est l’objectif clairement affiché de dB Vib<br />
Groupe. Pour ce faire, l’entreprise iséroise – implantée<br />
à Vienne – a choisi de s’associer à Insavalor dans le<br />
but de former les Managers en ingénierie de la maintenance<br />
(MIM) de demain. Les deux partenaires ont ainsi mis sur pied<br />
le tout premier master dédié à la maintenance conditionnelle<br />
et prévisionnelle. Le but de cette formation est la suivante :<br />
développer les compétences managériales des étudiants et<br />
consolider leurs acquis techniques.<br />
L’objectif de la formation MIM est double. Elle répond aux<br />
besoins d’optimisation des actifs industriels par la maintenance<br />
et l’expertise pluridisciplinaire. Par ailleurs, elle a pour but<br />
d’accompagner l’évolution professionnelle des équipes de<br />
maintenance.<br />
professionnelle. Chacun des trois modules correspond à une<br />
certification professionnelle. Les stagiaires ayant effectué le<br />
parcours complet et présentant un mémoire de mise en œuvre<br />
en entreprise ont accès au titre RNCP Niveau 2 : Manager de<br />
projet d’ingénierie industrielle (MPII)<br />
Les cours seront dispensés à 70% en visioconférence et à 30%<br />
en présentiel dans les locaux de dB Vib à Vienne (Isère) et dans<br />
ceux d’Insavalor à Lyon. Les inscriptions sont ouvertes pour la<br />
prochaine session de cette formation diplômante unique autour<br />
des outils de la maintenance conditionnelle <br />
EN SAVOIR PLUS > dbvib-consulting.com<br />
VALIDER SES ACQUIS OU MONTER EN COMPÉTENCE<br />
Tous les outils de la maintenance conditionnelle pilotés par un<br />
seul métier pour un management de la maintenance du futur, tel<br />
est l’enjeu de cette formation. D’environ 400 heures, ce parcours<br />
de formation s’adresse à des ingénieurs et des techniciens de<br />
maintenance déjà en poste et souhaitant monter en compétence<br />
ou valider leurs acquis de l’expérience.<br />
Le Master MIM se présente comme un parcours de formation<br />
faisant l’objet d’un double dispositif de certification<br />
« Les inscriptions sont ouvertes pour la prochaine<br />
session de cette formation diplômante unique autour<br />
des outils de la maintenance conditionnelle »<br />
28ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı29
MANAGEMENT<br />
EN APPLICATION<br />
Teréga mise sur les IoT pour<br />
accélérer sa transformation<br />
Pour mener à bien son rôle d’accélérateur de la transition énergétique, le spécialiste du stockage et du<br />
transport de gaz s’est lancé dans une transformation digitale. Pour ce faire, l’entreprise s’appuie sur l’utilisation<br />
des objets connectés et une expérience forte en la matière.<br />
Jésus Viu<br />
Responsable du<br />
service infrastructures<br />
programmables au sein de<br />
la Direction Transformation,<br />
Digital et Performance<br />
(DTDP) de Teréga.<br />
Implantée à travers quinze départements<br />
dans le grand Sud-Ouest de la<br />
France, Teréga déploie depuis plus de<br />
soixante-quinze ans un savoir-faire dans<br />
le développement et l’exploitation d’infrastructures<br />
de transport et de stockage<br />
de gaz. Le groupe conçoit aujourd’hui<br />
des solutions innovantes pour relever<br />
les grands défis énergétiques, que ce soit<br />
en France et en Europe. Teréga, avec ses<br />
quelques 650 salariés et 500 M€ de chiffre<br />
d’affaires (données au 31 décembre 2019)<br />
se pose également comme un accélérateur<br />
de la transition énergétique ; le groupe<br />
dispose ainsi de plus de 5 000 km de<br />
canalisations et de deux stockages souterrains<br />
représentant respectivement 16%<br />
du réseau de transport de gaz français et<br />
26 % des capacités de stockage nationales.<br />
Cette position forte dans une région<br />
devenue un véritable carrefour des grands<br />
flux gaziers européens fait de Teréga l’un<br />
des deux principaux opérateurs français<br />
de transport et de stockage de gaz naturel<br />
avec des pressions allant jusqu’à 85 bar en<br />
pipeline. Mais cette entreprise n’est pas du<br />
genre à se contenter de ce statut de leader.<br />
Il y a cinq ans, à l’arrivée de son nouveau<br />
président, elle décide d’aborder un virage<br />
à 180°. Une transformation profonde<br />
qui s’inscrit dans son projet Impacts<br />
2025 et qui lui permettra de s’ouvrir de<br />
nouveaux débouchés ; « il est aujourd’hui<br />
indispensable d’anticiper le déclin des<br />
énergies carbonées en proposant de<br />
nouvelles offres, notamment basées sur de<br />
l’hydrogène bas carbone et du biométhane,<br />
précise Jésus Viu, responsable du service<br />
infrastructures programmables à la DTDP<br />
chez Teréga. Pour y parvenir, nous devons<br />
accélérer la digitalisation de l’entreprise.<br />
Celle-ci passe par le démantèlement de nos<br />
datacenters – hors périmètre industriel –<br />
pour utiliser la puissance des Clouds publics.<br />
Notre plus grand défi consiste à connecter<br />
le digital aux métiers du gaz, et d’en fédérer<br />
les activités. Sans cette démarche, il n’y a<br />
pas d’industrie 4.0 ! »<br />
LES IOT, DES COMPOSANTS<br />
DEVENUS INCONTOURNABLES<br />
Chez Teréga, l’usage des objets connectés<br />
ne date pas d’hier. Sur l’importante<br />
infrastructure du réseau de gaz et les<br />
multiples ouvrages industriels répartis<br />
dans le sud-ouest de la France, dont les<br />
postes de livraison ou encore les stations<br />
de compression, d’innombrables capteurs<br />
permettent de connecter ces différents sites<br />
à un centre de conduite (dispatching) situé<br />
à Pau. À partir de ce Scada, il est possible<br />
de surveiller mais aussi de piloter les<br />
différentes installations afin de répondre à<br />
des besoins primaires de sécurité, mais aussi<br />
pour recevoir des mesures, des alertes, des<br />
informations sur la compression ou encore<br />
communiquer des besoins d’intervention<br />
30ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
MANAGEMENT<br />
diverses. « Pour cela, nous utilisons<br />
des instrumentations classiques à base<br />
d’équipements de pression, de température<br />
et de débit analogiques connectés à des<br />
automates sur chacun des sites. Aujourd’hui,<br />
pour les besoins d’utilisation des données<br />
par nos services techniques opérationnels,<br />
nous allons chercher les informations sur<br />
le Scada. Cette solution ne permet que<br />
de lire les informations nécessaires à la<br />
conduite des infrastructures, soit 10% des<br />
données industrielles disponibles sur nos<br />
installations. ».<br />
Les nouvelles solutions SaaS, à base de<br />
machine learning (ML) et intelligence<br />
artificielle (IA), permettant de valoriser<br />
les données industrielles pour optimiser<br />
la maintenance, la rationalisation du<br />
fonctionnement de nos stations de<br />
compressions, anticiper les pannes<br />
et donc améliorer la disponibilité des<br />
infrastructures, demandent à disposer<br />
des données industrielles dans un<br />
environnement ouvert, idéalement sur des<br />
clouds publics. Pour lever la contrainte de<br />
notre réseau de communication industriel<br />
centralisé, robuste mais lent et non scalable,<br />
qui limite la collecte des données en masse,<br />
nous avons cherché une solution pour les<br />
extraire des sites industriels directement<br />
à la source.<br />
Teréga a ainsi choisi de développer sa propre<br />
box industrielle afin de collecter toutes les<br />
mesures des automates de compression<br />
et de process ; Cette solution est sûre<br />
par construction électronique « selon<br />
moi, on ne protège pas les infrastructures<br />
informatiques industrielles stratégiques avec<br />
de l’informatique, comme des firewall ou des<br />
logiciels sécurisés, encore moins avec les box<br />
standards du marché. Ce n’est pas suffisant.<br />
De plus, notre box maison - actuellement en<br />
cours de brevet – est totalement étanche et<br />
permet d’enregistrer 1 000 données/5s, par<br />
boîtier, sur notre base de données time series<br />
hébergée chez AWS. A la cible entre 200 et<br />
300 000 données contre 20 000 seulement<br />
auparavant. Cette transformation va<br />
nous permettre de visualiser les données<br />
de n’importe où et de façon totalement<br />
sécurisée et ainsi limiter ne serait-ce que<br />
les risques routiers. Nous limitons aussi<br />
notre impact environnemental en utilisant<br />
les services managés des clouds publics, que<br />
nous consommons à la demande. ».<br />
Enfin, le dernier besoin concerne les<br />
infrastructures de transport. Beaucoup<br />
de sites se situent en zone blanche (non<br />
couverts par les réseaux publics des<br />
opérateurs historiques) et ne sont pas ou peu<br />
instrumentés. Teréga a donc commencé à y<br />
installer des « devices » chargés d’envoyer<br />
des données à partir d’un IoT, par le biais<br />
des réseaux LORA, publics et privés. Ainsi,<br />
les capteurs de pression, de température ou<br />
de débit envoient des données à intervalles<br />
réguliers (chaque heure ou chaque jour),<br />
amenant une première visibilité et alertant<br />
sur le dépassement d’un seuil.<br />
Pour finir de convaincre nos opérationnels,<br />
nous avons développé les mêmes vues<br />
que celles proposées par nos fournisseurs<br />
de compresseurs, sur les panelview<br />
constructeurs. Nous avons développé un<br />
hyperviseur temps réel connecté à notre<br />
base time series et avons dessiné la copie<br />
conforme de toutes les vues qui étaient<br />
jusqu’à présent seulement disponibles<br />
devant la machine. Elles sont accessibles de<br />
n’importe où, avec une connexion internet,<br />
sur n’importe quel device, et en toute<br />
sécurité (utilisation d’une IAM) « Depuis<br />
n’importe où, chaque opérateur a accès à la<br />
vue de la machine grâce à la création d’un<br />
jumeau numérique. De là, nous avons réussi<br />
à réunir les deux mondes, celui du gaz et<br />
celui de l’IT ! grâce à cette démarche et à la<br />
création de notre box, nous avons réussi à<br />
donner de la valeur ajoutée aux nombreuses<br />
informations et à travailler sur les vibrations<br />
des machines, la maintenance prévisionnelle,<br />
les prévisions de consommation, sans mettre<br />
en danger nos données. » <br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı31
MANAGEMENT<br />
TECHNOLOGIES<br />
Des nouvelles technologies<br />
pour mieux surveiller les points<br />
critiques de l’usine<br />
Le 2 avril dernier, SBS Interactive a animé un webinar dédié à la réalité virtuelle et la réalité augmentée dans<br />
l’industrie. Objectif ? Démontrer la pertinence de ses nouvelles technologies issues des jeux vidéo en milieu<br />
industriel, notamment à travers un cas d’application à La Hague, chez Orano. Le spécialiste du nucléaire a<br />
également fait appel à l’entreprise lorraine dans la mise en place de jumeaux numériques.<br />
Connecter des données<br />
internes aux visites pour<br />
mieux préparer les interventions<br />
de maintenance<br />
mais aussi former le personnel aux<br />
différents équipements de production<br />
dans des milieux et des environnements<br />
industriels difficiles,<br />
voici quelques-uns des arguments de<br />
la réalité augmentée et virtuelle qui<br />
ont su convaincre des industriels de<br />
renom tels qu’Orano. Il faut dire que<br />
le géant du nucléaire est en quelque<br />
sorte l’un des meilleurs ambassadeurs<br />
que l’on puisse trouver chez SBS Interactive<br />
pour vanter les mérites d’une<br />
technologie directement issu d’une<br />
vidéo gaming. « Orano utilise notre<br />
technologie Vis-On afin de numériser<br />
l’intégralité de l’usine de La Hague et de<br />
ces quelque 700 000 m2, souligne Simon<br />
Dubois, directeur des opérations au<br />
sein de l’entreprise nancéenne. Notre<br />
logiciel permet en outre de connecter<br />
toutes ces données à la GMAO et d’enrichir<br />
les visites avec de la documentation<br />
technique puis remonter toutes les<br />
informations utiles vers les services de<br />
maintenance. »<br />
Il en fallait toutefois davantage pour<br />
Interface d’accueil de l’application VIS-On pour naviguer entre les panoramas<br />
Vue depuis l’application VIS-On, panorama 360° documenté au sein d’une usine<br />
32ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
convaincre Orano. « Face aux problématiques liées à la<br />
transmission des compétences, dues au départ en retraite<br />
et au faible nombre de jeunes entrant dans l’entreprise,<br />
Orano a vu dans la réalité virtuelle une manière de<br />
créer des visites virtuelles dont les anciens viennent<br />
annoter et enrichir les contenus. Cela leur permet en<br />
outre d’accompagner les jeunes au moment de la visite<br />
et, à chaque stade, d’obtenir en seulement quelques clics<br />
l’état en 3D de chaque étape et des opérations associées ».<br />
Enfin, Simon Dubois précise que l’outil a l’avantage<br />
de faire de l’amélioration continue avec la possibilité<br />
de l’intégrer des vidéos à 360°.<br />
LE JUMEAU NUMÉRIQUE : UN NOUVEAU<br />
LEVIER DE PERFORMANCES DANS L’USINE<br />
Outre les outils de réalité virtuelle, Orano a également<br />
fait appel à SBS Interactive afin de mettre en place –<br />
toujours à travers le logiciel Vis-On – des jumeaux<br />
numériques. Il faut dire que « le jumeau numérique<br />
des bâtiments a aujourd’hui des applications dans<br />
de nombreux secteurs, mais c’est probablement dans<br />
l’industrie que les techniques de réalité virtuelle et<br />
réalité augmentée ont le plus d’impact et démontrent<br />
le meilleur retour sur investissement, insiste-t-on au<br />
sein de la société. Loin d’être des gadgets, ces solutions<br />
numériques sont des maillons essentiels de l’usine 4.0 ».<br />
Selon SBS Interactive, la facilité d’utilisation, le temps<br />
d’apprentissage réduit et la maturité des technologies<br />
ont convaincu de grands groupes de s’ouvrir à<br />
l’application Vis-On. Celle-ci propose de visualiser<br />
son environnement avec la bonne information, au<br />
bon endroit, au bon moment, avec à la clé des gains<br />
de temps, de qualité, et un taux d’erreurs moins élevé.<br />
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L’entreprise implantée à Nancy en veut pour preuve<br />
la solide collaboration (plus de dix ans) avec des<br />
partenaires d’envergure comme Naval Group ou<br />
Orano, en particulier pour des applications l’application<br />
nécessitant de créer un jumeau numérique. Celui-ci<br />
est réalisé à partir de photos 360° prises à l’intérieur<br />
du bâtiment, des scans lasers 360° pour prendre des<br />
mesures à distance, des vues panoramiques 2D (comme<br />
l’extérieur d’un bâtiment) et aériennes du site prises à<br />
l’aide d’un drone, ainsi que des plans et des vues CAO<br />
pouvant être annotées <br />
Olivier Guillon<br />
EN SAVOIR PLUS > Témoignage d’Orano La Hague :<br />
youtu.be/ZXPZYDkJb8M<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı33
MANAGEMENT<br />
RETOUR D’EXPÉRIENCE<br />
Plus de dix ans d’expérience<br />
GMAO sur quinze sites du plus gros<br />
stockeur d’hydrocarbure en France<br />
La solution de GMAO Altair Enterprise de DSDSystem permet à Raffinerie du Midi (RM) de gérer les opérations<br />
de maintenance à travers un déploiement multisites. Au total, l’éditeur de logiciel lillois équipe depuis plus de<br />
dix ans pas moins de quinze sites France répartis sur le territoire français.<br />
Historiquement considéré comme le premier acteur<br />
de la distribution pétrolière en France, Raffinerie<br />
du Midi représente à ce jour quinze dépôts<br />
pétroliers, onze sociétés, 1,3 millions de m³ de<br />
stockage d’hydrocarbures et 12,5 millions de m³ chargés par<br />
an ; des chiffres qui font accessoirement de lui le premier acteur<br />
français en matière de mise à disposition<br />
de produits pétroliers finis.<br />
LA GMAO POUR UNIFORMISER LES<br />
QUINZE DÉPÔTS PÉTROLIERS<br />
De par la nature de ses activités, Raffinerie<br />
du Midi répond à un ensemble de normes<br />
très strictes, notamment en matière de<br />
production, de sécurité et de maintenance<br />
industrielle. Sans surprise, les différents<br />
sites sont ainsi classés Seveso.<br />
En 2008, Raffinerie du Midi a lancé une<br />
consultation visant à remplacer son système<br />
de GMAO. Jusqu’alors, la gestion et le suivi<br />
des opérations de maintenance reposaient sur<br />
des documents papiers produits et remontés<br />
par les différents sites de manière cloisonnée<br />
et non-standardisée, ne permettant pas une<br />
vue et un pilotage centralisés.<br />
Grâce à la GMAO Altair<br />
Enterprise, RM a pu<br />
adopter une politique de<br />
sécurité plus forte<br />
suivi de sécurité, gestion des stocks, gestion des pièces détachées,<br />
etc. – de manière progressive dans la GMAO.<br />
Aujourd’hui dédiée au stockage d’hydrocarbures et à la gestion<br />
de dépôts pétroliers, l’activité de Raffinerie du Midi a largement<br />
évolué au cours de plus de ses quelque 130 années d’histoire.<br />
« La GMAO Altair est parfaitement intégrée à<br />
notre système d’information, son architecture<br />
Web ne nécessitant aucune installation en<br />
local et facilitant un déploiement rapide<br />
et uniforme sur les différents sites, précise<br />
Fabrice Vion, coordinateur maintenance<br />
à Raffinerie du Midi. La solution présente<br />
également l’avantage d’être très évolutive et<br />
de permettre une extension progressive du<br />
périmètre fonctionnel. ».<br />
RM recherchait une solution offrant un<br />
périmètre fonctionnel complet et une<br />
souplesse de paramétrage importante, afin<br />
de pouvoir intégrer les différents types de<br />
données et d’opérations – maintenance<br />
préventive, fiches de vie des équipements,<br />
© raffinerie du midi<br />
34ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
MANAGEMENT<br />
ADOPTER UNE POLITIQUE DE<br />
SÉCURITÉ PLUS FORTE<br />
Fort de son expérience, en partenariat<br />
avec Dépôts de pétrole côtiers depuis<br />
les années 1960, l’entreprise développe<br />
une activité d’assistance à la gestion<br />
administrative et technique. RM a<br />
adopté une politique de sécurité forte<br />
grâce notamment à une politique<br />
de maintenance définie via le Plan<br />
de modernisation des installations<br />
industrielles et à la mise en œuvre de<br />
la GMAO Altair Enterprise.<br />
Ce projet GMAO, à la fois long et au<br />
périmètre étendu, a été suivi par les<br />
consultants de DSDSystem en gardant<br />
un contact fort avec les équipes de<br />
terrain et à l’attention portée aux<br />
évolutions du besoin métier. Ce sont<br />
désormais quinze sites de Raffinerie du<br />
Midi qui sont équipées de la GMAO<br />
Altair Enterprise en architecture Web.<br />
Ce projet GMAO a été suivi<br />
par les consultants<br />
de DSDSystem en gardant<br />
un contact fort avec<br />
les équipes de terrain<br />
et à l’attention portée aux<br />
évolutions du besoin métier<br />
© raffinerie du midi<br />
Mais le partenariat avec RM ne s’arrête<br />
pas là ; il se poursuit avec la même<br />
qualité que lors du premier déploiement<br />
(en 2008) et de nouvelles perspectives<br />
de déploiement se profilent en fonction<br />
de l’évolution de RM. Pour Bernard<br />
Decoster, gérant de DSDSystem, société<br />
éditrice de la GMAO Altair, « la GMAO<br />
Altair Enterprise a prouvé sa robustesse<br />
en accompagnant Raffinerie du Midi<br />
dans l’amélioration de ses processus de<br />
maintenance depuis plus de dix ans, la<br />
GMAO Full Web Altair Enterprise a<br />
été pensée dès le départ pour pouvoir<br />
répondre aux besoins évolutifs de la<br />
maintenance et intégrant désormais<br />
les technologies de l’industrie 4.0.<br />
Elle permet une standardisation de<br />
l’information, une traçabilité accrue,<br />
un rapprochement des expériences<br />
terrain des différents sites… favorisant<br />
une meilleure communication et une<br />
meilleure remontée de l’information » <br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı35
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
PAGE PARTENAIRE<br />
L’Indicateur Global Artema<br />
enregistre un rebond encourageant<br />
au 1 er trimestre<br />
Signe que l’industrie porte l’économie française au printemps, les professions d’Artema, le syndicat des<br />
industriels de la Mécatronique, ont réalisé un bon premier trimestre. Des chiffres encourageant que révèle cette<br />
nouvelle étude de l’Indicateur Global Artema au moment du déconfinement.<br />
L’Indicateur global Artema<br />
poursuit sa belle envolée en<br />
mars et montre que les acteurs<br />
de la mécatronique (et membres<br />
d’Artema) ont rebondi au premier<br />
trimestre de cette année. Une vision<br />
graphiquement très encourageante<br />
(d’autant que l’ensemble des professions<br />
d’Artema sont présentes dans toutes<br />
les machines de production et de<br />
construction). Celle-ci doit cependant<br />
être tempérée par le fait que la base de<br />
comparaison est basse. Le mois de mars<br />
2020 (qui avait un jour ouvré de moins)<br />
correspondant au premier confinement,<br />
est synonyme d’une activité très réduite<br />
pour beaucoup d’entreprises.<br />
Concrètement, cette année, les transmissions hydrauliques<br />
et pneumatiques mènent toujours la tendance avec un gros<br />
mois de mars et des croissances à deux chiffres qui rendent le<br />
1er trimestre positif, revigorant pour le moral. En mars 2021,<br />
c’est l’ensemble des professions, y compris les transmissions<br />
mécaniques, l’étanchéité, les roulements et les fixations<br />
« Industrie », qui voient leur conjoncture s’améliorer mais à<br />
des vitesses et des niveaux sensiblement différents.<br />
IMPACT IMPORTANT DES PÉNURIES DE SEMI-<br />
CONDUCTEURS DANS LE SECTEUR AUTOMOBILE<br />
L’indicateur Global Artema est un solde d’opinion offrant une image de la conjoncture des<br />
professions d’Artema sur environ 100 répondants chaque mois<br />
de production des constructeurs partout dans le monde ;<br />
celles-ci auront donc un impact important au 2 e trimestre<br />
pour les professions concernées.<br />
La brutalité de la reprise des commandes dans beaucoup de<br />
secteurs et de régions du monde n’améliore pas la situation<br />
des matières premières ni l’approvisionnement en composants<br />
notamment électroniques. Tout le monde a besoin de tout en<br />
même temps. Les délais s’allongent et les prix des matières<br />
premières : métaux, plastique, certains polymères, bois<br />
continuent d’augmenter et auront des conséquences sur les<br />
marges des industriels.<br />
Les secteurs des agro-équipements, de la pharmacie, de<br />
l’agroalimentaire restent bien dynamiques, une tendance<br />
que l’on retrouve en Europe. Quant au secteur automobile, il<br />
s’est bien redressé au 1 er trimestre mais les pénuries de semiconducteurs<br />
entrainent des fermetures d’usines ou de lignes<br />
Principal objectif du moment : retrouver les niveaux de 2019,<br />
si possible dès 2021 pour certaines professions ou en 2022<br />
pour d’autres. Ceci dépendra de l’évolution de la situation<br />
des matières et de la rapidité des vaccinations <br />
Olivier Guillon<br />
36ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
ENTRETIEN<br />
« Nous devons gagner la bataille<br />
de l’agilité »<br />
Un an après le début de la crise foudroyante, le président d’Artema, le syndicat des industriels de la<br />
Mécatronique, nous partage son point de vue à propos d’une reprise ferme mais ternie par les problèmes<br />
d’approvisionnement. Jean-Claude Reverdell revient également sur la nécessité de développer des systèmes de<br />
plus en plus communicants afin de gagner la bataille de l’agilité.<br />
Qu’a dévoilé la crise selon vous ?<br />
Avant tout, Artema et ses membres ont démontré une certaine résilience, à l’image de<br />
toute l’industrie d’ailleurs. Cela a été dû notamment en raison des décisions rapides<br />
du gouvernement qui leur ont permis de passer cette crise et de s’adapter avec l’activité<br />
partielle ou encore les PGE. De même, entreprise ont su faire preuve d’agilité et s’en<br />
sont plutôt bien tirées mis à part bien dans l’automobile et surtout aéronautique qui<br />
demeurent les secteurs les plus touchés.<br />
À ce jour, quelle est la situation d’Artema et de ses adhérents un an après le<br />
début de la crise ?<br />
Jean-Claude<br />
Reverdell<br />
Actuel directeur général<br />
France de SEW Usocome,<br />
Jean-Claude Reverdell préside<br />
Artema depuis l’automne<br />
2019. Fort d’une expérience<br />
de plus d’un quart de siècle<br />
dans le domaine des systèmes<br />
d’entraînement, il a dû faire<br />
face à double titre – en tant<br />
que dirigeant d’entreprise et<br />
représentant des professions<br />
de la mécatronique – à une<br />
crise sans précédent.<br />
Nous bénéficions depuis quelques mois d’une très forte reprise même si les pénuries<br />
d’approvisionnement posent de sérieux problèmes. Celles-ci concernent notamment<br />
les matières plastiques et les tôles ; tous les jours, nous devons jongler avec<br />
des niveaux de tensions élevés et quoiqu’un peu incompréhensibles, même s’il est<br />
naturel de voir les stocks se réduire lors d’une crise et causer des problèmes de<br />
logistique au moment de la reprise.<br />
Ce rebond peut-il donc se révéler dangereux ?<br />
Ce que nous pouvons constater pour le moment, c’est que la crise n’a pas provoqué<br />
de vague massive de licenciements dans notre profession ; hormis l’intérim, les<br />
effectifs sont peu ou prou restés constants, grâce en grande partie au chômage<br />
partiel. Ils devraient ainsi permettre de répondre aux besoins des entreprises<br />
contrairement à ce qui s’est produit après la crise de 2008. Pour ce qui est des<br />
pénuries en revanche, lesquelles provoquent des allongements de délai et l’engorgement<br />
des hubs logistiques, celles-ci devraient inévitablement se répercuter sur<br />
les marges des entreprises et donc impacter les investissements industriels à venir.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı37
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
« Si l’on veut<br />
remporter cette<br />
bataille de<br />
l’agilité et de la<br />
réindustrialisation de<br />
la France, il faudra<br />
être plus productif »<br />
Quel rôle peut jouer la technologie dans les différents défis qui se posent aux<br />
entreprises de la mécatronique ?<br />
On parle aujourd’hui beaucoup d’usines communicantes, de digitalisation et d’IIoT…<br />
une chose est certaine, c’est que les entreprises qui s’étaient déjà équipées de telles<br />
technologies étaient prêtes à surmonter la crise, et ce sont celles qui s’en sont le mieux<br />
sorties. Pour autant, les autres ont-elles vraiment passé le cap de la digitalisation avec<br />
la crise ? Ce n’est pas sûr… mais dans tous les cas, si l’on veut remporter cette bataille<br />
de l’agilité et de la réindustrialisation de la France, il faudra être plus productif. Et ces<br />
gains de productivité ne passeront que par l’investissement dans de telles technologies.<br />
En somme, il est essentiel de rendre le produit le plus communicants possible car<br />
aujourd’hui, on n’achète plus un composant mais une solution. En d’autres termes,<br />
le composant est chargé de remonter des informations et des données pour faire, par<br />
exemple, de la maintenance prévisionnelle. C’est le défi d’Artema : faire que toutes les<br />
informations issues de ses produits les plus communicants puissent être exploitées<br />
sur des roulements, des réducteurs, des moteurs, des pompes etc. <br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
Abonnez-vous<br />
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38ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
ENQUÊTE<br />
Vers des montées en compétences<br />
et plus d’innovation pour faire face<br />
à la crise<br />
À l’occasion de ce dossier spécial Artema, partenaire de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, la rédaction, avec la<br />
participation du syndicat professionnel de la mécatronique, a décidé de donner la parole à quelques-uns de ses<br />
adhérents.<br />
Sarah Vaquant<br />
Pdg de Motovario<br />
Frédéric Jamet<br />
VP & General Manager<br />
Europe et PDG d’Oilgear<br />
France<br />
Christophe Adjoudj<br />
Responsable Distribution<br />
Hydraulique & sales product<br />
manager pompes chez Bosch Rexroth<br />
Victor Degrange<br />
Marketing - NTN-SNR<br />
Roulements<br />
Comment envisagez-vous la sortie de<br />
crise ?<br />
Sarah Vaquant<br />
Nous devons renforcer le lien avec nos<br />
clients, les accompagner pour les aider<br />
de quelque manière que ce soit avec des<br />
solutions individuelles, de la facilité de<br />
paiement pour assurer leur pérennité et<br />
monter en compétence toutes les équipes<br />
par des formations continues.<br />
Frédéric Jamet<br />
Nous devons intégrer un changement<br />
de contenu (Mix) avec plus de service,<br />
plus de support à distance, plus de «<br />
connecté », plus de prédictif mais en<br />
complément du préventif : ce n’est en<br />
effet pas un remplacement mais un<br />
complément qui permet d’optimiser<br />
l’ensemble. Peu de client cherchent des<br />
capacités supplémentaires en ce moment<br />
dans l’industrie métallurgique. Tous<br />
cherchent à faire mieux, de manière plus<br />
fiable et sans concession du point de vue<br />
de la sécurité.<br />
Christophe Adjoudj<br />
Actuellement, l’industrie repart fortement<br />
donc nous n’avons pas d’inquiétude<br />
à ce sujet.<br />
Victor Degrange<br />
Pour ma part, j’espère que les vaccins<br />
feront leur effet et permettront un retour<br />
à la normale.<br />
Quelles sont vos attentes en matière<br />
de solutions mécatroniques ?<br />
Sarah Vaquant<br />
Nous assistons à un changement de<br />
cap. Chez Motovario, nous glissons de<br />
la mécanique vers la mécatronique ;<br />
nos équipes, tant en commercial qu’en<br />
maintenance, ont besoin de monter en<br />
compétence.<br />
Frédéric Jamet<br />
Nous attendons des innovations technologiques<br />
partagées pour les clients ; IO Link<br />
en est un exemple. Après, c’est à l’entreprise<br />
de construire les composants, les solutions<br />
et les services les plus adaptés et les plus<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı39
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
pertinents pour le marché en intégrant<br />
ces technologies novatrices. La structure<br />
des solutions mécatroniques change, avec<br />
moins d’unité centrales et plus d’intelligences<br />
locales et déportées mais communicantes.<br />
Christophe Adjoudj<br />
Le sujet doit être un axe majeur de développement.<br />
Victor Degrange<br />
Je cherche surtout des actualités et des<br />
news pour mieux appréhender le secteur<br />
de l’intralogistique.<br />
Afin de répondre à quelles<br />
problématiques de maintenance ?<br />
Sarah Vaquant<br />
La maintenance prédictive est le sujet sur<br />
lequel nous travaillons.<br />
Frédéric Jamet<br />
Avec des machines au nominal de<br />
manière stable dans le temps, un taux<br />
de disponibilité élevé, une très haute<br />
prévisibilité (pas de surprises) et le tout<br />
au meilleur coût… l’équation de la maintenance<br />
n’a pas trop évolué. Le « comment<br />
l’atteindre » est plus difficile ; la maintenance<br />
est une problématique humaine<br />
avant tout et le dogme de la technologie<br />
qui le remplace reste vivace, mais c’est un<br />
dogme. Les nouvelles technologies sont<br />
des outils fantastiques. Leur utilisation<br />
permet encore d’optimiser la réponse aux<br />
objectifs de la maintenance. La mise en<br />
place est difficile et ne peut se faire sans<br />
risques. Pour les limiter, le plus simple est<br />
d’éliminer les fausses solutions : chaque<br />
fois que l’on entend que le système va<br />
à lui seul amener de la pertinence sans<br />
compétences humaines dans le domaine<br />
de la maintenance, il faut passer en mode<br />
méfiance.<br />
Christophe Adjoudj<br />
Moins de monde + moins de formation<br />
= Plus de technologies pour simplifier les<br />
recherches de pannes <br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
avec l’aimable contribution de Marion<br />
Poulain, chargée de communication<br />
d’Artema<br />
PARTENARIAT<br />
SEW Usocome et le laboratoire de recherche<br />
ICube veulent enrichir l’expertise « Industrie 4.0 »<br />
L’Alsacien labellisé « Vitrine du futur » a noué un partenariat inédit avec le laboratoire de recherche ICube (CNRS-<br />
Université de Strasbourg, INSA, ENGEES) dans le but d’enrichir son expertise « Industrie 4.0 ». Cette collaboration<br />
se traduit par le lancement d’un projet de recherche conjoint pour une durée de trois ans. Le premier acte de ce<br />
projet porte sur l’intégration par SEW Usocome d’un jeune doctorant chargé de piloter ce projet sous l’égide de deux<br />
professeurs (Bertrand Rose et Benoît Iung) et d’un industriel, Olivier Jotz.<br />
MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE AUTONOME, LE RECUEIL DE DONNÉES ET JUMEAU NUMÉRIQUE<br />
Les travaux seront centrés sur l’optimisation d’une maintenance prédictive autonome, le recueil de données et leur interconnexion<br />
avec les outils internes de gestion (ERP, MES...).<br />
Ils porteront également sur le perfectionnement<br />
du jumeau numérique ; celui-ci permet en effet de<br />
virtualiser une chaine de production et de simuler<br />
l’impact de tout changement sur un ou plusieurs<br />
de ses éléments (flux, implantation, ergonomie...).<br />
Enfin, ce projet doit permettre d’améliorer les<br />
performances des usines et de gagner en productivité<br />
et en réactivité face aux variations de l’activité et<br />
de la personnalisation des produits <br />
L’usine 4.0 SEW Usocome de Brumath (Rhin),<br />
labellisée vitrine de l’industrie du futur<br />
©SEW USOCOME<br />
40ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
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MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
SOLUTION<br />
Schaeffler intègre sa solution de<br />
monitoring Optime aussi dans ses<br />
usines<br />
Schaeffler utilise la solution de surveillance Optime non seulement pour des clients comme Stora Enso ou<br />
Finnsementti, mais aussi dans ses propres usines. Cette solution a d’abord été installée dans les systèmes<br />
d’approvisionnement de l’usine de Schweinfurt. De nombreuses usines ont suivi le mouvement, l’ambition du<br />
groupe étant de faire bénéficier toutes ses usines dans le monde de cette solution de surveillance.<br />
On n’est jamais mieux servi que<br />
par soi-même ! afin de mieux<br />
contrôler ses équipements, le<br />
groupe allemand Schaeffler<br />
s’est équipé de sa propre solution Optime<br />
pour la surveillance de ses moteurs. Après<br />
l’usine « pilote » de Schweinfurt, a suivi<br />
celle de Brasov (en Roumanie) pour la<br />
surveillance des moteurs de ses fraiseuses.<br />
L’abrasion et la casse sont des causes<br />
fréquentes de défaillance des moteurs<br />
des fraiseuses. Pour éviter les arrêts<br />
non planifiés, 192 capteurs ont ainsi été<br />
installés sur les moteurs de 32 fraiseuses<br />
au total (à raison de six capteurs Optime<br />
par fraiseuse).<br />
SURVEILLANCE DES<br />
MOTEURS DES MACHINES<br />
DE TRAITEMENT THERMIQUE<br />
ET DES POMPES<br />
Une température élevée et un<br />
fonctionnement continu sont les<br />
principaux facteurs d’usure excessive<br />
des moteurs. Afin d’éviter les arrêts non<br />
planifiés, environ 200 capteurs Optime ont<br />
été intégrés sur les machines de traitement<br />
thermique de l’usine 2. Avantages attendus<br />
? La réduction des temps d’arrêt non<br />
planifiés, aucun rebut dû aux pannes,<br />
l’amélioration de la planification de la<br />
maintenance et moins de dommages<br />
résultants.<br />
Au sein de l’usine Schaeffler slovaque de<br />
Skalica cette fois, c’est la surveillance des<br />
pompes dans un système d’alimentation<br />
central qui était concernée. L’abrasion et<br />
la casse provoquent aussi des défaillance<br />
fréquentes des pompes dans le système<br />
central d’alimentation en huile. Pour éviter<br />
les temps d’arrêt imprévus, 150 capteurs ont<br />
été installés sur les pompes des 14 systèmes<br />
d’alimentation centraux de Skalica. Objectifs<br />
? Réduire les temps d’arrêt non planifiés,<br />
améliorer la planification de la maintenance<br />
et diminuer les dommages résultants.<br />
Enfin, l’usine Schaeffler de Kysuce (elle<br />
aussi en Slovaquie) a également intégré la<br />
solution Optime pour la surveillance des<br />
moteurs dans les systèmes centraux. Afin<br />
d’éviter les temps d’arrêt imprévus, 200<br />
capteurs ont été installés sur les différentes<br />
unités telles que le moteur, la pompe ou<br />
l’accouplement dans les 17 systèmes<br />
d’alimentation centraux de Kysuce… avec<br />
toujours les mêmes attentes : réduction des<br />
temps d’arrêt non planifiés, amélioration<br />
de la planification de la maintenance et<br />
moins de dommages résultants <br />
Olivier Guillon<br />
42ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
RENNES<br />
2021<br />
NOUVELLES DATES<br />
mercredi, jeudi, vendredi<br />
9•10•11 JUIN<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı43
INDEX<br />
Au sommaire du prochain numéro :<br />
TECHNOLOGIES<br />
MANAGEMENT<br />
Industrie 4.0 et mesure<br />
en maintenance<br />
M.E.S. et logiciels<br />
(ERP…)<br />
Un dossier Mesure et<br />
Métrologie à l’occasion<br />
du salon Measurement<br />
World 2021<br />
Focus sur les Logiciels<br />
dans ce spécial «<br />
Assises du M.E.S. » et<br />
« salon Solutions »<br />
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
Thermographie IR<br />
Détecter rapidement<br />
des défauts sur<br />
les installations<br />
industrielles<br />
©SKF<br />
Les moyens et les solutions<br />
technologiques pour<br />
assurer la surveillance<br />
et la maintenance des<br />
transmissions mécaniques<br />
Spécial Préventica :<br />
Solutions de sécurité et de<br />
prévention des risques à<br />
l’honneur<br />
Liste des entreprises citées et index des annonceurs<br />
AIR LIQUIDE .............................................................. 18<br />
ARTEMA.. .................................................... 36, 37 et 39<br />
APAVE MAINTA ........................................................... 9<br />
CÉMOI ......................................................................... 14<br />
CFIA RENNES ...................................................13 et 43<br />
COBRA MESURES ..................................................... 22<br />
CORIM SOLUTIONS ..................................................... 7<br />
CREATIVE IT ................................................................ 9<br />
DB VIB ....................................... 28 et 2 e de couverture<br />
DENIOS ..........................................................Encartage<br />
DIFOPE ............................................... 3 e de couverture<br />
DIMO SOFTWARE ..................................................... 29<br />
DSD SYSTEM ......................................................4 et 34<br />
DYNAE ...............................................................23 et 26<br />
ENDRESS & HAUSER ............................................... 18<br />
FUCHS LUBRIFIANT......................... 4 e de couverture<br />
IFM ELECTRONIC ..................................................... 19<br />
INSAVALOR ................................................................ 28<br />
MAINTENANCE&CO ................................................. 35<br />
MOLYDAL ................................................................... 11<br />
ORANO ....................................................................... 32<br />
RAFFINERIE DU MIDI ............................................... 34<br />
SBS INTERACTIVE .................................................... 32<br />
SCHMERSAL .....................................................15 et 33<br />
SEDAPTA OSYS ......................................................... 18<br />
SEPEM INDUSTRIES .........................................6 et 41<br />
SICK ............................................................................ 18<br />
SPEKTRE ................................................................... 18<br />
SPIE INDUSTRIE & TERTIAIRE ............................... 16<br />
SYNERGYS ................................................................... 2<br />
TEREGA ...................................................................... 30<br />
UE SYSTEMS ....................................................20 et 25<br />
252<br />
C’est le – triste – nombre de jours qui se sont écoulés<br />
sans salon industriel, le dernier en date, à notre<br />
connaissance et dans notre secteur d’activité, étant<br />
le Sepem Sud-Est, qui s’est déroulé à Avignon fin<br />
septembre. Une longue période inédite et ininterrompue,<br />
empêchant la bonne marche des affaires qui, n’en<br />
déplaisent aux ayatollahs du « tout-digital », ne peuvent<br />
véritablement aboutir que par le « présentiel ». Par<br />
ailleurs, à l’image de l’échec des showrooms qui<br />
devaient après la crise de 2008 remplacer les salons,<br />
les événements et autres conférences en « visio » ne<br />
prendront pas la place d’un rendez-vous physique<br />
sur un stand pour exposer clairement un problème.<br />
En revanche, le digital a beaucoup à apporter aux<br />
salons dans une approche hybride, comme le détaille<br />
Sébastien Gillet, patron de Global Industrie et du CFIA<br />
(notamment), dans ce numéro.<br />
EN SAVOIR PLUS > Lire l’interview de Sébastien Gillet en p. 12<br />
Retrouvez nos anciens numéros sur :<br />
www.production-maintenance.com<br />
44ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021 ı45
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46ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>73</strong> • mai - juin - juillet 2021