03.05.2021 Views

Spectrum_03_2021

  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

FRIBOURG

Texte Leonardo Mariaca

Photo sliceofpainmusic

Du rock fribourgeois

approximatif

Le groupe 100 % fribourgeois « Slice of pain » s’apprête

à sortir ses premiers morceaux digitalisés. Après deux

concerts riches en émotions, comment s’en sort-il en

pleine pandémie ?

omposé de Emile Bergmann au violon

C électrique, Vincent Meier à la batterie,

Camille Waeber à la basse, Romain Waeber

à la guitare et Joanne Waeber à l’écriture ainsi

qu’au chant, le groupe « Slice of pain » s’est

formé en juillet 2019, peu avant la pandémie

de Covid-19. Proposant une musique variée,

avec parfois des titres endiablés proche du

métal, des morceaux plus doux et mélodieux

ou encore des rythmes très libres porche du

jazz, le groupe s’est finalement décidé pour

la nomination de « rock approximatif ».

Emile Bergman, 25 ans et professeur d’école

primaire avec une formation classique de

violon , raconte leurs débuts: « Initialement,

on s’appelait « mardi piscine », car après pas

mal de recherches, personne ne semblait

s’appeler comme ça. On trouvait le nom très

fun, mais quelques temps plus tard, un autre

groupe fribourgeois nous a contacté·e·s

pour nous annoncer qu’il s’appelait « lundi

piscine », et qu’il voulait éviter la confusion. »

Le groupe se décide rapidement pour « Slice

of pain », qui a un double avantage selon

eux : « Prononcée en anglais, on peut passer

pour un groupe sérieux et méthodique,

ce que l’on est, et prononcé à la française,

ça nous faisait rire de s’appeler "tranche de

pain", dans un esprit joueur, ce que l’on est

aussi », sourit Camille Waeber, 21 ans et étudiant

à l’Université de Fribourg ainsi qu’au

conservatoire de Fribourg en piano.

Un mal-être jusqu’au bout des notes

Selon Camille Waeber, les thèmes abordés

par le groupe dans leurs chansons tournent

généralement autour du mal-être, que ce

dernier soit personnel ou sociétal : « On va

parler de l’isolement, du deuil, de la routine,

de la mélancholie, mais l’on va toujours

essayer d’accompagner nos textes avec

une musicalité adéquate. Si nos textes sont

pleins de colères, on va partir sur des rythmes

plus agressifs, si nos textes sont plus

cafardeux, on va produire une musique plus

triste, plus assombrie. On va parfois prendre

à contre-pieds nos propres textes, comme

en écrivant quelque chose de très tragique

mais sur une musique joyeuse, enjouée, dans

une approche plus cathartique. » En ce qui

concerne le fonctionnement et la structure

interne du groupe, Emile Bergmann explique

: « Je dirais que les voix du groupe, ceux

qui vont donner la direction que ce dernier

va prendre, c’est Joanne Waeber et Romain

Waeber, car ce sont souvent eux qui vont

venir avec un riff, une mélodie ou un texte

sur lequel on va pouvoir travailler. Camille

et moi, avec nos formations musicales, on va

essayer de complexifier la musique, car on

ne veut surtout pas se contenter d’accords

simples ou de musique finalement banal. »

De la scène au Covid-19

Le groupe joue son premier concert au

Kayak de la roche en aout 2020, entre les

deux vagues de Covid-19, avec un total

de 45 minutes de compositions originales.

Electrisé par leur succès, le responsable du

camp leur demande de joueur une nouvelle

fois une semaine plus tard, mais cette fois-ci

ci une heure et demie au minimum. « Emile

et moi avons un second groupe dans lequel

nous jouons à Bulle, et nous avons composé

avec les deux groupes afin de pouvoir fournir

un vrai concert digne de ce nom, affirme

Camille Waeber. Nous avons aussi écrit et

composé quelques morceaux entre les deux

concerts, dont "Storm", que nous considérons

aujourd’hui comme notre meilleure

réalisation, et que nous jouons à chaque répétition.

»

Malheureusement, la seconde vague de Covid-19

frappe la Suisse avec force, ce qui met

en pause le travail de la plupart des artistes

suisses. Le groupe évite de répéter un moment,

avant de se revoir progressivement,

avec des masques, au fur et à mesure que

la situation sanitaire s’améliore. Privé de la

possibilité de se présenter sur scène, le groupe

travaille de son côté à plusieurs morceaux

: « On a enregistré trois morceaux au

Studio Crimson il y a peu, ce qui a été une

expérience formidable ! », se réjouit Emile

Bergmann. « Ils sont actuellement encore

en mixage, mais vont bientôt sortir d’ici très

peu de temps sur Spotify, et peut-être sur

d’autres plateformes si l’envie nous prend

d’en faire un clip. Dans tous les cas, on croise

les doigts pour bientôt pouvoir remonter

sur scène ! » P

Retrouvez le groupe

et ses aventures ici :

20 spectrum 05.21

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!