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ART NUMERIQUE REGART MAGAZINE

Magazine d’Art et Mode - Regart analyse la société, décelant les tendances émergentes qui influencent le monde d’aujourd’hui pour façonner celui de demain.

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COLLAB

C’est à l’occasion du lancement de la

D

collection pre-fall 2019 que Dior dévoile

une série de pièces exclusives

créées par Kim Jones en collaboration

avec Hajime Sorayama. L’artiste a alors

confectionné plusieurs tee-shirts, un

sweat-shirt ainsi qu’un pull en ajoutant

sa touche signature aux allures futuristes.

Remodelant le logo de la Maison

I

française en version chromée, Sorayama

imagine également des silhouettes

semblables à ses célèbres génoïdes

métalliques. C’est une sculpture monumentale

représentant un robot féminin

en aluminium et haute de 12 mètres totalement

conçue par l’artiste qui trô-

O

nait au centre du défilé, à Tokyo. Son

robot dinosaure phare s’affiche sur un

porte-cartes, sur une pochette, sur un

bandana ainsi que sur les emblématiques

sneakers B23 de la marque. En

rendant un peu plus hommage au Japon

et étant admiratif de sa culture,

R

Kim Jones ajoute, sur ses créations, des

fleurs de cerisier. Les deux protagonistes

ont souhaités créer une atmosphères

semblant revenir du futur, illustrée par

des faisceaux lumineux colorés.

ACTU

GIGER - SORAYAMA

En janvier 2021, le ParcoMuseium

de Tokyo a réuni les œuvres de

deux artistes contemporains aux

univers aussi éloignés que proches.

En effet, ils partagent la même caractéristique

fondamentale dans

leurs œuvres, à savoir un univers

surréaliste. L’exposition démontre,

ainsi, à quel point ils furent différents

dans l’obtention de leurs

productions finales. En effet, le défunt

artiste suisse Hans Ruedi Giger

est un artiste aux multiples talents.

D’abord plasticien, il devient,

plus tard, graphiste, illustrateur,

sculpteur ainsi que designer. Il est,

à ce jour, connu et reconnu pour

ses œuvres représentant l’humanité

vue sous un angle plutôt sombre

en utilisant la biomécanique. C’est

une combinaison entre deux univers

portés par la technologie qui

mène le spectateur dans le monde

du futur. Inspirés par l’intelligence

artificielle ou encore par la réalité

virtuelle, les deux hommes exploitent

la biomécanique en alliant

humanité et matérialité.

Cette exposition a pour but de lier

les beaux-arts, la pop-culture ainsi

que la science-fiction.

« Je pense que mon travail est une expression acceptable parce que je suis

japonais. À l’étranger, des robots en forme d’humains ne peuvent pas être fabriqués

en raison de restrictions religieuses. Je pense que les robots sexy ont

été très appréciés car ils sont dessinés par des artistes de race jaune qui ne

sont pas religieux et punissables. Giger était un Suisse et exposait au monde

les tabous tels que les organes internes et les os. Je pensais que c’était un vrai

pervers. Mon œuvre est plus socialement acceptable que la sienne ».

HAJIME SORAYAMA A PROPOS DE HR GIGER

DANIEL

ARSHAM

C’est au sein de l’espace 2G de la

galerie NANZUKA à Tokyo que l’univers

futuriste de Hajime Sorayama vient rencontrer

celui de l’artiste Daniel Ashram.

Cette exposition évoque la temporalité

de l’Art, de la Mode ou encore des

objets en général. La première œuvre

représente deux bras s’entrecroisant,

main de la main, une approche poétique

qui oppose passé et futur. En

effet, l’univers de Sorayama est proposé

avec un bras robotique vraisemblablement

brisé. De même, Daniel Ashram

ajoute sa touche personnelle en représentant

un bras humain esquinté

par la vie. Les deux artistes ne se sont

pas arretés là, ils dévoilent une autre

œuvre d’art toujours dans cette lignée

de mettre en scène le contraste entre

antériorité et avenir. Cette seconde

création représente deux bras robotisés,

à la manière de Sorayama, élevant

un appareil photo érodé inspiré de

l’univers temporel de Daniel Ashram.

Cette année Sorayama explore de nouveaux

domaines et collabore avec la

marque japonaise d’équipements sportifs

Minuzo. Le crayon est alors confié

à HajimeSorayama pour la confection

de la nouvelle WaveProphecy. Cette

chaussure de sport fête son dixième anniversaire

cette année. La participation

de l’artiste a pour but premier de fournir

plus de flexibilité à la basket, grâce à la

semelle InfinityWave, tout en la rendant

plus légère. Minuzo compte alors sur la

créativité infinie de l’artiste pour que la

nouvelle sneaker de running soit design,

épurée et reste fidèle à son univers futuriste.

Entre transparence et lumière métallique,

la paire de chaussures revisitée

aux allures d’androïdes est égalem-

ent dotée de grandes poches d’air

au niveau de la semelle afin d’amortir

au mieux les pas de course. Ainsi,

la chaussure semble flotter dans

l’air à travers sa semelle translucide.

Vendue en France depuis le mois

de février, la paire de sneakers est

déjà en rupture de stock.

60 - PORTRAIT PORTRAIT - 61

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