ART NUMERIQUE REGART MAGAZINE
Magazine d’Art et Mode - Regart analyse la société, décelant les tendances émergentes qui influencent le monde d’aujourd’hui pour façonner celui de demain.
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HAJIME
Bien loin de l’art traditionnel, Hajime Sorayama est un artiste pionnier
du Japon. Son style futuriste et robotique a, depuis de nombreuses
années, conquis le coeur de l’Art à l’international.
SOra
Dans la poursuite de l’hyperréalisme, j’utilise l’aérographe
d’une manière qui dépeint naturellement
les détails minutieux de la peau humaine,
yama
des lèvres, des globes oculaires, des cheveux et
même des poils individuels du corps, ou la sensation
des vêtements en cuir ou en soie, le métal
du robot, la réflexion de la lumière.
En 1983, Sorayama publie son premier livre d’art, intitulé Sexy Robot.
C’est alors cet ouvrage qui amorce sa carrière en tant qu’artiste.
Ce sont ses formes robotiques organiques qui plaisent au
public et qui lui permettent d’être reconnu par le monde entier. Il
débute par exploiter ses idées dans l’art pin-up et crée des gynoïdes,
mi-métal, mi-humaines.
Sa publication de Sexy Robot décrit généreusement ses procédés
de création des robots à travers une série d’explications graphiques.
Cet ouvrage fut distribué et référencé dans de nombreuses
écoles d’Art dans le monde entier. Par conséquent, l’influence des
travaux de Sorayama s’est étendue très loin, au-delà des frontières
des œuvres commerciales du Japon, ayant un impact sur divers
réseaux médiatiques des films d’Hollywood, le monde du Street Art
et le royaume des Beaux-Arts. Il ne suffit que de très peu de temps
pour que l’artiste publie son deuxième ouvrage, Pin-Up.
Hajime Sorayama est un artiste japonais né en 1947 à Imabari.
Intêrressé par le dessin depuis son plus jeune âge, ce dernier
commence à créer des imageries inspirées des pin-ups Playboy.
C’est après avoir lu un livre de Makato Oda dans lequel
l’auteur décrit ses voyages à travers l’Europe et l’Asie, que
Sorayama décide d’étudier la littérature anglaise ainsi que la
langue grecque à l’université Shikoku Gakuin. Il y fonde le journal
de l’école nommé Pink Journal, un fascicule qui lui a alors
valu de nombreuses critiques de la part de ses professeurs et
des autres étudiants. Suite à cela, il décide de déménager à
Tokyo et s’inscrit à la Chubi Central Art School de la mégalopole
afin d’étudier l’Art.
Au cours de sa carrière, l’artiste a remporté de nombreux prix.
C’est en 2000 qu’il reçoit le Grand Prix du Meilleur Design pour
la première représentation graphique de l’AIBO, qui deviendra
plus tard l’emblème de la marque Sony. Son chien robotisé est
entré dans les collections permanentes du Museum of Modern
Art de New York. Sa coopération très remarquable avec des
cinéastes hollywoodiens sur divers projets de science-fiction
a abouti à l’engagement du créateur de Star Wars, George
Lucas, à concevoir une diffusion de pin-up Twi’ek et de droïdes
fantastiques signés Star Wars afin de concevoir un livre hommage
nommé Star Wars Art Concept. La première exposition
de ses œuvres personnelles devant son public américain date
de 1994. Cette exposition fut présentée à la Tamara Bane
Gallery, en Californie et a reçu un succès fulgurant. De plus,
l’artiste expose également son travail à la Jacod Lewis Gallery
de New York.
Il crée des représentations hyperréalistes en latex et en cuir
qui illustreront par ailleurs les couvertures du magazine Penthouse.
De plus, grâce à la popularité de ces créations, il lance
une émission télévisée dédiée à son art sur la chaîne Playboy
TV.
Connu en tant que fondateur de la technique de l’aérographe,
les représentations hyperréalistes de ses robots métalliques
établissent sa renommée à l’international.
L’œuvre approfondie de Sorayama fondée sur le suivi permanent
de la recherche de la beauté du corps humain et
de la machine n’a pas cessé de recevoir de grandes acclamations
internationales. Les représentations qui intégraient la
beauté esthétique du corps de la femme dans un contexte
robotique sont devenues à présent une influence significative
d’une vision universelle de l’imagerie robotique.
Cela me permet de représenter les personnages
dans des postures acrobatiques qui sont absolument
impossible à réaliser avec la photographie,
et me donne l’opportunité de créer des costumes
qui n’existent pas dans la réalité. De plus, je peux
modifier les corps sans être confiné à des limites
anatomiques, et j’ai la liberté de coller et de
composer de belles femmes en accord avec mes
goûts. C’est certain que c’est une quête inépuisable
pour l’esthétisme, et c’est ce qui a donné
naissance à mes inventions.
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