ART NUMERIQUE REGART MAGAZINE
Magazine d’Art et Mode - Regart analyse la société, décelant les tendances émergentes qui influencent le monde d’aujourd’hui pour façonner celui de demain. Magazine d’Art et Mode - Regart analyse la société, décelant les tendances émergentes qui influencent le monde d’aujourd’hui pour façonner celui de demain.
Valentino succombe aux totals looks noir et blanc dans son premier défilé unisexe, etMinterprète un style controversé : le Punk chic. Avec le choix d’une palette de couleurlimitée à ces deux nuances, le designer Pierpaolo Piccioli se concentre sur le vastepanel de matières qu’il peut utiliser. Une proposition de silhouettes riches en matièreset textures, mêlant sévérité et romantisme. La notion de dualité semble ressortir surde nombreux défilés cette année, coïncidence ou véritable réflexion sociologique ?Dior déploie un décor aux tons sombres dans son défilé digital nommé « Beauté dérangeante». La designer Maria Grazia Chiuri s’inspire de la thématique du conte de féesdes Temps Modernes, empreint d’un air de dramaturgie. Au niveau du décor, la maisona fait appel à l’artiste Silvia Giambrone, à qui l’on doit la « Galerie des ombres » danslaquelle a été filmé le défilé. Une réalisation subversive où d’opaques miroirs appellent àla réflexion concernant l’image de la femme entretenue par la société.Les looks sont puisés dans les codes d’un « Punk chic », avec le travail d’une découpedestroys sur les pulls, le choix de rangers surcloutées et l’utilisation de matières en cuir.Un jeu de lumière clair-obscur, l’utilisation du noir et blanc dans la composition dessilhouettes, et une fin de défilé se terminant sur de somptueuses robes de princessemarquent encore cette notion de contraste présente chez de nombreuses marques cetteannée. La profusion de longs manteaux dans lesquelles les mannequins se réfugient, estune incitation à la réflexion sur la notion du vêtement comme refuge dans une époquetroublée.OFendi a implanté un décor où cohabitent colonnes grecques et néons blancs, conférantau décor une impression de « cyberespace ».Le nouveau designer Kim Jones a voulu mêler ces constructions en décomposition, inspiréesde l’Antiquité gréco-latine ainsi que l’alignement de néons blancs, afin de représenterla distinction entre l’ancien Fendi et le début d’un Fendi des Temps Modernes.Silvia Venturini Fendini, petite fille des fondateurs de la maison italienne et créatricedu fameux « sac baguette », prête sa voix pour la bande son du défilé dans laquelleelle déclame : « What is normal today ? », incitant à réfléchir sur les normes sociétalesactuelles.Concernant les silhouettes, le regard s’arrête sur des pièces aux allures duveteuses etréconfortantes dans lesquelles on voudrait s’enfouir, voire s’y cacher. L’idée de vêtement-refugeest encore exploitée sur le catwalk, mais cette fois-ci sur celui de la maisonitalienne.DSalvatore Ferragamo, dans une scénographie aux néons futuristes, dépeint une sociétéà la pointe de la technologie. Une collection nommée « Future positive » danslaquelle le designer Paul Andrew, rend hommage à l’état d’esprit du fondateur éponymede la maison. On décèle l’influence de la science-fiction avec des inspirationscinématographiques comme Matrix ou Bienvenue à Gatacca.Les pièces néo-futuristes sont accompagnées d’un style militaire, aux couleurs vives, etlégion de cuir sur les silhouettes. Une démonstration de capes, de pantalons plastifiéset de vestes en polychlorure de vinyle.Sportmax, maison italienne pionnière du streetwear moderne, propose des looks à laMatrix, célèbre film de science-fiction des années 90 qui a marqué les esprits avecl’omniprésence de longs trenchs noirs en vinyle.Le goût prononcé de la maison, d’inspirations contemporaines, pour les manches à lalongueur XXL accentue l’impression de bras tombant ou calfeutré dans le vêtement.La manière dont le défilé est filmé, l’utilisation d’un plan en plongée avec un travelingde haut en bas décuplent l’idée d’une scénographie déstructurée. La présence delustres en cristal Ebrisé au sol démontre cette notion de destruction, semblant dénoncerl’opulence alimentée par la société.Du côté de la Maison française Elie Saab, c’est encore l’idée de dualité qui est représentéeavec une majorité de noir et de blanc. Dans un espace à l’éclairage blanccomposé de colonnes anguleuses, l’obscurité du décor et les imposantes colonnesintensifient la froideur de l’atmosphère ambiante.La couleur argentée orne des looks « all-in-black », associée à de longs manteauxnoirs et des jupes destroy rappelant l’univers Punk. Un déferlement de silhouettes vêtuesde capes et de bottes de cuir à talons dresse le portrait de la femme prête àconquérir le monde, ou bien le combattre.10 - MODEMODE - 11
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Valentino succombe aux totals looks noir et blanc dans son premier défilé unisexe, et
Minterprète un style controversé : le Punk chic. Avec le choix d’une palette de couleur
limitée à ces deux nuances, le designer Pierpaolo Piccioli se concentre sur le vaste
panel de matières qu’il peut utiliser. Une proposition de silhouettes riches en matières
et textures, mêlant sévérité et romantisme. La notion de dualité semble ressortir sur
de nombreux défilés cette année, coïncidence ou véritable réflexion sociologique ?
Dior déploie un décor aux tons sombres dans son défilé digital nommé « Beauté dérangeante
». La designer Maria Grazia Chiuri s’inspire de la thématique du conte de fées
des Temps Modernes, empreint d’un air de dramaturgie. Au niveau du décor, la maison
a fait appel à l’artiste Silvia Giambrone, à qui l’on doit la « Galerie des ombres » dans
laquelle a été filmé le défilé. Une réalisation subversive où d’opaques miroirs appellent à
la réflexion concernant l’image de la femme entretenue par la société.
Les looks sont puisés dans les codes d’un « Punk chic », avec le travail d’une découpe
destroys sur les pulls, le choix de rangers surcloutées et l’utilisation de matières en cuir.
Un jeu de lumière clair-obscur, l’utilisation du noir et blanc dans la composition des
silhouettes, et une fin de défilé se terminant sur de somptueuses robes de princesse
marquent encore cette notion de contraste présente chez de nombreuses marques cette
année. La profusion de longs manteaux dans lesquelles les mannequins se réfugient, est
une incitation à la réflexion sur la notion du vêtement comme refuge dans une époque
troublée.
O
Fendi a implanté un décor où cohabitent colonnes grecques et néons blancs, conférant
au décor une impression de « cyberespace ».
Le nouveau designer Kim Jones a voulu mêler ces constructions en décomposition, inspirées
de l’Antiquité gréco-latine ainsi que l’alignement de néons blancs, afin de représenter
la distinction entre l’ancien Fendi et le début d’un Fendi des Temps Modernes.
Silvia Venturini Fendini, petite fille des fondateurs de la maison italienne et créatrice
du fameux « sac baguette », prête sa voix pour la bande son du défilé dans laquelle
elle déclame : « What is normal today ? », incitant à réfléchir sur les normes sociétales
actuelles.
Concernant les silhouettes, le regard s’arrête sur des pièces aux allures duveteuses et
réconfortantes dans lesquelles on voudrait s’enfouir, voire s’y cacher. L’idée de vêtement-refuge
est encore exploitée sur le catwalk, mais cette fois-ci sur celui de la maison
italienne.
DSalvatore Ferragamo, dans une scénographie aux néons futuristes, dépeint une société
à la pointe de la technologie. Une collection nommée « Future positive » dans
laquelle le designer Paul Andrew, rend hommage à l’état d’esprit du fondateur éponyme
de la maison. On décèle l’influence de la science-fiction avec des inspirations
cinématographiques comme Matrix ou Bienvenue à Gatacca.
Les pièces néo-futuristes sont accompagnées d’un style militaire, aux couleurs vives, et
légion de cuir sur les silhouettes. Une démonstration de capes, de pantalons plastifiés
et de vestes en polychlorure de vinyle.
Sportmax, maison italienne pionnière du streetwear moderne, propose des looks à la
Matrix, célèbre film de science-fiction des années 90 qui a marqué les esprits avec
l’omniprésence de longs trenchs noirs en vinyle.
Le goût prononcé de la maison, d’inspirations contemporaines, pour les manches à la
longueur XXL accentue l’impression de bras tombant ou calfeutré dans le vêtement.
La manière dont le défilé est filmé, l’utilisation d’un plan en plongée avec un traveling
de haut en bas décuplent l’idée d’une scénographie déstructurée. La présence de
lustres en cristal Ebrisé au sol démontre cette notion de destruction, semblant dénoncer
l’opulence alimentée par la société.
Du côté de la Maison française Elie Saab, c’est encore l’idée de dualité qui est représentée
avec une majorité de noir et de blanc. Dans un espace à l’éclairage blanc
composé de colonnes anguleuses, l’obscurité du décor et les imposantes colonnes
intensifient la froideur de l’atmosphère ambiante.
La couleur argentée orne des looks « all-in-black », associée à de longs manteaux
noirs et des jupes destroy rappelant l’univers Punk. Un déferlement de silhouettes vêtues
de capes et de bottes de cuir à talons dresse le portrait de la femme prête à
conquérir le monde, ou bien le combattre.
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