Extraits Livret Fabulala à feuilleter
Voici quelques extraits du livret pédagogique Fabulala créé par Dulala en partenariat avec Les Tables des matières et mis en page par Formula. Photos : Charlotte Gonzalez et Victor André. www.dulala.fr/fabulala
Voici quelques extraits du livret pédagogique Fabulala créé par Dulala en partenariat avec Les Tables des matières et mis en page par Formula. Photos : Charlotte Gonzalez et Victor André.
www.dulala.fr/fabulala
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METTRE UN CONTE EN BOÎTE
CHOISIR UNE HISTOIRE
Qu’est-ce qu’une bonne histoire à mettre en boîte ?
Une histoire qui vous plaît : plus vous serez à l’aise
avec l’histoire que vous allez raconter, plus les
enfants y prendront du plaisir
Une histoire qui comporte assez de lieux, de
personnages et d’actions, mais pas trop !
Choisissez en moyenne 3 à 4 lieux, 3 à 4 groupes
de personnages, et 3 à 4 étapes dans votre histoire.
C’est le nombre idéal pour que la mise en scène soit
dynamique tout en restant fluide et compréhensible.
LE SCHÉMA ACTANCIEL ET
L’APPRENTISSAGE DU RÉCIT
La compréhension des récits de fiction
concerne deux points essentiels :
Le repérage des personnages (principaux
et secondaires), leur reconnaissance à
travers les transformations qui les affectent
(tel personnage a peur au début du récit
puis devient courageux ; tel autre, colérique,
apprend à maîtriser ses émotions...), la
compréhension de leur pensée à travers leurs
motivations, leurs buts et les relations qu’ils
entretiennent avec d’autres personnages ;
La compréhension des évènements, des
épisodes, leur chronologie, leurs relations
de causalité, leur hiérarchisation (ce qui est
central et ce qui est secondaire) et leur mise
en mémoire : de la situation initiale, à la chute,
en passant par la trame principale, tout doit
faire un ensemble cohérent.
ADAPTER LE TEXTE
DU CONTE
Quel que soit le texte choisi, une réécriture sera
nécessaire pour permettre la narration d’un conte avec
la Boîte à histoires afin de se conformer aux grands
principes de l’outil, à savoir :
Un récit court et précis : entre 5 et 8 minutes selon
l’âge et la disponibilité des enfants.
Afin de faire correspondre le temps du récit au
temps d’attention des enfants, il faut raccourcir
l’histoire et en garder les étapes essentielles.
Attention tout de même à ne pas pour autant
simplifier les mots, à ne pas enlever certains
connecteurs logiques ou temporels qui participent à
la beauté et à la richesse de la langue écrite.
Pas de dialogues : laisser les enfants développer
leur imaginaire et faciliter leur compréhension de
l’histoire par la manipulation des objets incarnant
les personnages dont il est question.
Grâce au discours indirect, on laisse les enfants
imaginer eux-mêmes les voix des personnages sans
le leur imposer. Mais il s’agit également de proposer
aux enfants une forme grammaticale riche et
complexe qui implique notamment des propositions
subordonnées et des reprises anaphoriques.
LE DISCOURS INDIRECT
Le discours indirect permet de rapporter
des paroles. À la différence du style direct
(“Où vas-tu ?”), le style indirect (“Le loup lui
demanda où elle allait”) est décontextualisé
et doit donc être beaucoup plus précis. Ce
faisant, il génère des propositions subordonnées
(“il lui demanda où elle allait”) et des
reprises anaphoriques (“le loup entra dans la
maison de la grand-mère, s’approcha de son
lit, et n’en fit qu’une bouchée”).
L’emploi des temps propres au récit
La Boîte à histoires est un outil permettant de
plonger avec les enfants dans les contes et ainsi
d’utiliser les temps du récit, qui parfois, selon les
langues, ne sont jamais employés à l’oral : c’est par
exemple le cas du français qui réserve l’usage du
passé simple à l’écrit. La Boîte à histoires contribue
ainsi à l’apprentissage de ces usages particuliers de
la langue, même dans sa langue maternelle !
LANGAGE DE SITUATION / LANGAGE D’EVOCATION
Les enfants apprennent à parler dans des situations d’énonciation
concrètes face à des interlocuteurs présents : c’est ce que l’on
appelle le langage de situation. À l’école maternelle, les enfants
apprennent le langage d’évocation, c’est-à-dire le langage qui
permet de parler de personnes ou de choses qui ne sont pas
présentes. Ce langage d’évocation se doit d’être plus précis, et fait
recours à des repères spatio-temporels qui ancrent l’énoncé.
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