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ÉDITO - LES CONS ONT GAGNÉ
Le rédac’ chef de l’époque, Stéphane Lémeret, revenait de Suisse,
où il avait une fois de plus dû constater que les automobilistes
locaux fiurent parmi les plus insupportables du monde.
Philosophe, il reconnaissait toutefois que « les Suisses
peuvent rouler comme ils veulent chez eux, c’est à nous de
nous adapter ». En revanche, il s’inquiétait de l’évolution des
mentalités chez nous : « Comme les Suisses, les automobilistes
belges supportent de moins en moins ceux qui ont le toupet de
rouler plus vite qu’eux. Vas-y que je te bloque à 120 compteur
sur la bande de gauche de l’autoroute, surtout ne t’avise pas de
venir à moins de 5 mètres de mon pare-chocs sinon, en plus,
je freine, et s’il y a moyen de se mettre à deux de front à un
feu rouge, je me mets au milieu pour être sûr que personne
ne démarrera avant moi ! Et de plus en plus d’automobilistes
belges se mettent à accélérer pour empêcher les autres de
passer. À force de s’entendre répéter à longueur d’année
l’ineptie selon laquelle la vitesse est un des seuls facteurs
d’accidents raves, beaucoup de conducteurs ont en effet peur
de celle-ci et, du coup, essayent de se débarrasser de celle-ci
en montrant à ceux qui roulent vite qu’ils sont inconscients.
L’État ferait mieux de nous apprendre à conduire plutôt que
de toujours vouloir niveler les qualités des automobilistes par
le bas. Le conducteur suisse qui, à peine sorti de son pays, a
effectué un double tonneau dans une bretelle d’autoroute
uste devant nous parce qu’il était enfin libre » sera d’accord
avec nous s’il vit toujours ! »
C’était le ton des éditos d’Auto Trends de l’époque ! Et rassurezvous,
nous assumons toujours parfaitement ce discours, même
si aujourd’hui nous nous exprimons sans doute avec moins de
véhémence. Pas parce que nous avons vieilli, non, juste parce
que le combat est malheureusement définitivement perdu. Les
cons ont gagné. Mais de temps en temps, une petite « piqûre
de rappel » fait quand même du bien !
Plus familial, le nouveau Chrysler Voyager était aussi une
réussite. L’essayeur de l’époque avouait l’avoir poussé à 200
km/h compteur. Quelle belle époque… où l’on essayait aussi
deux cabrios très réussis eux aussi : la Chrysler Sebring
Convertible et l’Opel Astra décapotable.
Enfin, undai nous avait fait essaer son premier , le
Santa Fe. « L’Europe représente notre avenir », clamait le boss
de la marque à l’époque. Il ne croyait pas si bien dire, surtout
à l’occasion du lancement de ce véhicule qui a largement
contribué l’essor de undai mais aussi des che nous. ■
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