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L'Essentiel Prépas N°47 - Mars 2021

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

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L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Mathias Emmerich<br />

PRÉSIDENT DU GROUPE INSEEC U.<br />

« Retirer le tapis de l’apprentissage,<br />

ce serait mettre en cause l’avenir de la jeunesse ! »<br />

Après une longue carrière dans des<br />

entreprises publiques et privées<br />

il préside aux destinées du groupe<br />

Inseec U. depuis la fin 2020. Le regard<br />

de Mathias Emmerich sur un nouveau<br />

monde qu’il découvre peu à peu.<br />

Et le passionne !<br />

Olivier Rollot : Après une longue carrière<br />

dans la fonction publique, une entreprise<br />

privée avec Publicis, puis à la SNCF - où vous<br />

étiez directeur délégué jusqu’à la fin 2019<br />

-, vous êtes le président du Groupe INSEEC<br />

U. depuis décembre dernier. Pourquoi<br />

avoir accepté ce poste très différent des<br />

précédents ?<br />

Mathias Emmerich : C’est d’abord une opportunité qui<br />

s’est présentée. Il ne faut pas mésestimer le hasard et<br />

la nécessité. Surtout quand ils font remonter un intérêt<br />

marqué dans mon parcours pour la chose publique et<br />

l’intérêt général. Après une carrière pendant laquelle<br />

j’ai mixé des missions de haut fonctionnaire et de<br />

services aux entreprises, comme pendant les 15 ans<br />

que j’ai passés à la SNCF, j’avais sans doute aussi envie<br />

de revenir à un univers de l’enseignement supérieur<br />

que j’ai apprécié tout au long de mes études à l’Ecole<br />

normale supérieure (ENS) Lyon, Sciences Po et l’Ena<br />

sans oublier une agrégation.<br />

O. R : Vous connaissiez déjà le groupe INSEEC<br />

U. ?<br />

M. E : Non. Je l’ai totalement découvert pendant un<br />

long processus de recrutement qui a aiguisé mon<br />

intérêt. J’ai également découvert la place qu’occupait<br />

aujourd’hui l’enseignement supérieur privé en France<br />

face à un enseignement public qui a probablement<br />

moins su s’adapter à la vie des entreprises.<br />

O. R : Mais vous n’êtes pas surpris justement<br />

de la valorisation de cet enseignement<br />

supérieur privé ? On a parlé de 800 millions<br />

d’euros pour le Groupe INSEEC U.<br />

M. E : Les prix sont liés aujourd’hui au niveau bas des<br />

taux d’intérêt autant qu’aux perspectives de croissance<br />

et de résilience qu’apporte l’enseignement supérieur.<br />

Pour un manager ce n’est pas ce qu’il faut regarder.<br />

Un manager doit évaluer la croissance et le résultat.<br />

Nous tablons sur une poursuite de la croissance à un<br />

niveau élevé dans les années à venir.<br />

O. R : L’actualité c’est d’abord le Covid-19 et<br />

des conditions d’études qui se dégradent.<br />

Comment l’enseignement supérieur peut-il<br />

traverser cet écueil ?<br />

M. E : Attirer des jeunes sans pouvoir délivrer la<br />

promesse d’une vie d’école c’est effectivement une<br />

gageure. Nous avons été plutôt efficaces en mettant<br />

rapidement des outils d’enseignement à distance à<br />

nos étudiants. Mais cela ne peut pas être la seule<br />

© Inseec U.<br />

Mathias Emmerich<br />

Mathias Emmerich a été<br />

nommé président exécutif<br />

du groupe INSEEC U. en<br />

décembre 2020. Conseiller<br />

à la Cour des Comptes<br />

depuis février 2020, Mathias<br />

Emmerich fut auparavant<br />

directeur général délégué<br />

performance de SNCF<br />

Mobilités de 2015 à la fin<br />

2019. Il quitte à l’époque<br />

l’entreprise comme d’autres<br />

cadres de premier plan de<br />

l’équipe de Guillaume Pepy<br />

remplacés par le nouveau<br />

directeur général du groupe,<br />

Jean-Pierre Farandou.<br />

Géographe de formation,<br />

ancien élève de l’ENS Saint<br />

Cloud, de Sciences Po Paris<br />

et de l’Ecole nationale<br />

d’administration, Mathias<br />

Emmerich est agrégé de<br />

Sciences sociales. Après<br />

avoir intégré la Cour des<br />

comptes en 1988, il entre à la<br />

Commission des opérations<br />

de bourse (COB) en 1992. De<br />

retour à la Cour des comptes<br />

en 1995 il crée en parallèle<br />

l’Association de défense des<br />

contribuables parisiens (il<br />

écrira même un ouvrage à<br />

ce sujet, « La République<br />

prodigue, argent public,<br />

argent irresponsable », Plon,<br />

1999). En 1997 il est nommé<br />

conseiller technique chargé<br />

des affaires budgétaires au<br />

cabinet d’Elisabeth Guigou,<br />

la garde des Sceaux. Il<br />

intègre une première fois<br />

la SNCF en 1999 en étant<br />

nommé directeur des filiales<br />

et participations. Il y restera<br />

jusqu’en 2009 avant de<br />

devenir secrétaire général<br />

de Publicis Groupe jusqu’en<br />

2013, date à laquelle il<br />

revient à la SNCF en tant<br />

que directeur financier. En<br />

2017 son nom avait circulé<br />

pour prendre la direction<br />

de Google France.<br />

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