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L'Essentiel Prépas N°47 - Mars 2021

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

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MARS <strong>2021</strong> | N° 47<br />

PRÉPAS ÉCONOMIQUES ET COMMERCIALES<br />

ENTRETIENS<br />

Christophe Germain (Audencia)<br />

Elian Pilvin (EM Normandie)<br />

Mathias Emmerich (Inseec U.)<br />

Mickaël Prost (UPS)<br />

ACTU<br />

Toute l’actualité de l’enseignement<br />

supérieur du mois<br />

REPÈRES<br />

Toutes les dates des concours<br />

des Grandes écoles en <strong>2021</strong><br />

Nouveaux programmes<br />

des classes préparatoires ECG :<br />

ce qu’il faut en retenir


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS<br />

ÉDITO + SOMMAIRE<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

ECG ANNÉE ZÉRO<br />

Les programmes sont publiés, les candidats informés, les nouvelles<br />

classes préparatoires économiques et commerciales générales vont<br />

voir le jour à la rentrée. Après des années de débat suite à la réforme du<br />

bac et à la suppression des séries générales, les classes préparatoires<br />

EC vont connaître cette année leur baptême du feu avec une question primordiale<br />

: comment les futurs bacheliers généraux vont-ils s’y orienter ?<br />

Parce que rien n’est simple : jusqu’ici les bacheliers S allaient en ECS<br />

et les ES en ECE. Cette année sur Parcoursup il faut choisir entre pas moins de<br />

quatre parcours : « CPGE – ECG Mathématiques appliquées + ESH », « CPGE – ECG<br />

Mathématiques appliquées + HGG », « CPGE – ECG Mathématiques approfondie +<br />

ESH » et enfin « CPGE – ECG Mathématiques approfondie + HGG ». On le voit le choix<br />

se fait essentiellement selon son niveau en mathématiques. Problème : les textes<br />

officiels précisent que le niveau d’entrée est théoriquement censé être le même –<br />

c’est-à-dire au moins avoir suivi l’option mathématiques complémentaires de terminale<br />

– alors qu’il paraît judicieux d’avoir poursuivi en spécialité mathématiques<br />

jusqu’en terminale pour aborder ensuite un cursus plus ambitieux en la matière.<br />

De plus on demande cette année aux élèves d’opter pour tel ou tel parcours<br />

sans qu’ils sachent encore très bien à quoi il va les mener. Pourquoi<br />

se lancer dans un parcours plus ambitieux en mathématiques si cela signifie<br />

prendre le risque de se voir dépassé lors des concours ? C’est dire si la réforme des<br />

concours encore en débat et cruciale pour l’avenir de la filière. Et les débats vifs<br />

entre ceux qui veulent également en profiter pour réformer les épreuves de langue,<br />

supprimer celle de contraction ou « bonifier » certains profils.<br />

Une nouvelle journée « Continuum ». Le 26 mars prochain c’est notamment<br />

à ces questions de réforme des concours que sera consacrée la troisième journée<br />

« Continuum » organisée par l’Aphec, l’Edhec et HEADway Advisory. Cette<br />

fois-ci entièrement en distanciel, professeurs de classes préparatoires, directeurs<br />

d’écoles de management et de programme Grande école (PGE) - accompagnés<br />

d’étudiants issus de classes préparatoires - vont travailler pendant une matinée sur<br />

différentes thématiques autour de la filière CPGE/Grandes écoles. Leurs conclusions<br />

seront ensuite présentées aux participants et serviront de fil rouge au débat<br />

de l’après-midi auquel participeront le directeur général de l’Edhec, Emmanuel Métais,<br />

son directeur du développement stratégique des admissions, Hughes Contant,<br />

Céline Davesne, directrice générale adjointe de Neoma, Pierre Mathiot, directeur<br />

de Sciences Po Lille, Olivier Sidokpohou, Inspecteur général en charge des classes<br />

préparatoires, et un représentant de l’Aplcpge.<br />

Sommaire<br />

LES ESSENTIELS DU MOIS<br />

4 • Concours BCE : une légère baisse<br />

des inscriptions<br />

5 • ECRICOME : toujours plus d’inscriptions<br />

6 • NEOMA lance sa Coding School<br />

7 • Diversité, MBS « montre l’exemple »<br />

8 • De moins en moins d’inscriptions<br />

en thèse. Pourquoi ?<br />

12 • Sciences Po : et maintenant ?<br />

14 • Première édition du panorama des écoles<br />

françaises d’ingénieurs de la Cdefi<br />

PUBLI INFORMATION<br />

9 • Obéir à ses convictions,<br />

refuser les codes d’hier<br />

ENTRETIENS<br />

16 • Christophe Germain,<br />

Directeur général de Audencia<br />

20 • Elian Pilvin,<br />

Directeur général de l’EM Normandie<br />

34 • Mathias Emmerich,<br />

Président du Groupe Inseec U.<br />

36 • Mickaël Prost, Président de l’UPS<br />

DOSSIER<br />

24 • Nouveaux programmes des classes<br />

préparatoires ECG : ce qu’il faut en retenir<br />

REPÈRES<br />

39 • Le calendrier des concours d’entrée<br />

dans les Grandes école <strong>2021</strong><br />

Olivier Rollot, rédacteur en chef<br />

ORollot<br />

« L’Essentiel du sup » est une publication du groupe HEADway<br />

Advisory, SAS au capital de 30 000 €, RCS 53298990200046 Paris,<br />

CPPAP 0920W93756, 33, rue d’Amsterdam, 75008 Paris.<br />

Directeur de la publication : Sébastien Vivier-Lirimont.<br />

Rédacteur en chef : Olivier Rollot (o.rollot@headway-advisory.com).<br />

Responsable commerciale : Fanny Bole du Chomont<br />

(f.boleduchomont@headway-advisory.com).<br />

Création graphique et mise en pages : Élise Godmuse / olo. éditions<br />

Photo de couverture : Inseec U.<br />

2


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS L’ESSENTIEL DU MOIS MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Concours BCE :<br />

une légère baisse des inscriptions<br />

En <strong>2021</strong> les écoles de la BCE ouvrent 5 920<br />

places aux 9 764 candidats inscrits : 8 808<br />

candidats issus de la filière économique et<br />

commerciale et 956 de la filière littéraire. Le<br />

nombre de candidatures baisse de 1,6%.<br />

Quatre autres chiffres importants :<br />

- la proportion de candidates est stable : elle s’établit<br />

à 52,3 % en <strong>2021</strong> (52,6 % en 2020)<br />

- la proportion de candidats franciliens est également<br />

stable autour de 35 % ;<br />

- le nombre de boursiers est en légère hausse et<br />

représente 26,6 % des candidats en <strong>2021</strong> contre<br />

25,5 % en 2019 ;<br />

- la proportion de candidats qui « cubent » est relativement<br />

stable (19,7 % en <strong>2021</strong> pour 19,2 % en 2020) ;<br />

- le nombre de candidats issus des CPGE marocaines<br />

progresse légèrement alors qu’il avait fortement<br />

baissé en 2020 ;<br />

- à l’inverse le nombre de candidats d’outremer est<br />

en baisse.<br />

Filière par filière. Pour la filière économique et<br />

commerciale, la part des candidats issus de l’option<br />

scientifique (ECS) représente 45% de la filière ;<br />

l’option économique (ECE) et l’option technologique<br />

(ECT) représentent respectivement 43% et 12% du<br />

total des candidats.<br />

Pour la filière littéraire, le bilan est contrasté avec une<br />

nouvelle augmentation du nombre de candidats de la<br />

voie B/L et une très nette diminution des candidats de<br />

la voie BEL, particulièrement parmi ceux qui présente<br />

le concours de l’ENS Ulm.<br />

Au total le nombre de candidatures connait un<br />

léger tassement et s’établit à 88 429 en <strong>2021</strong> (89 903<br />

en 2020, à périmètre constant soit une baisse de<br />

1,6%). Malgré la légère baisse du nombre d’élèves en<br />

CPGE, 8 écoles voient leur nombre de candidatures<br />

augmenter : EM Normandie, Inseec Grande école, ISC<br />

MBS, SCBS, Skema et surtout ICN BS pour laquelle<br />

la hausse est spectaculaire : 23,1% et 549 candidats<br />

de plus qu’en 2020. De quoi conforter sa directrice,<br />

Florence Legros, dans sa stratégie.<br />

Le nombre moyen d’écoles choisies par chaque candidat<br />

est stable avec un choix moyen de 9 écoles par<br />

candidat. Comme les années précédentes, les élèves<br />

de la voie ECT font un choix moyen d’écoles (12) plus<br />

élevé que ceux des autres voies EC (9 pour les ECS<br />

et les ECE).<br />

La BCE regroupe 20 écoles de management :<br />

Audencia BS, Brest BS, BSB, EM Normandie, EDHEC<br />

BSl, emlyon BS, ESC Clermont BS, ESCP BS, ESSEC,<br />

Excelia BS, Grenoble EM, HEC Paris, ICN BS, INSEEC<br />

Grande Ecole, Institut Mines-Télécom Business School,<br />

ISC Paris Grande Ecole, MBS, SCBS, SKEMA BS, TBS<br />

et 3 écoles associées : ENSAE Paris, ENS Paris-Saclay,<br />

Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr.<br />

Les inscriptions à l’ICN progressent de plus de 23%<br />

ICN BS<br />

4


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS L’ESSENTIEL DU MOIS MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

ECRICOME :<br />

toujours plus d’inscriptions<br />

Ce sont très précisément 7 808 candidats<br />

issus des classes préparatoires de la filière<br />

économique et commerciale qui se sont<br />

portés candidats au concours PRÉPA <strong>2021</strong><br />

d’ECRICOME. Soit une hausse de 0,7 % cette année -<br />

et de 2 % sur les trois dernières années - qui s’inscrit<br />

dans une tendance baissière du vivier d’étudiants de<br />

classes préparatoires en 2 ème année : près de -1 % en 3<br />

ans. Une baisse qui se traduit essentiellement en ECE<br />

alors que cette année le nombre de candidats issus<br />

d’ECS bondit de 2,9 %. Parmi les autres tendances<br />

observables à ce stade, on note une stabilité du taux<br />

de boursier à 28 %, de la répartition homme (48 %) /<br />

femme (52 %) et du taux de cube (12 %).<br />

Par ailleurs les candidatures issues des concours BL<br />

sont en augmentation de 2 %, avec 209 candidats,<br />

alors que celles provenant du concours de la BEL (AL<br />

et ENS) reculent de 62 candidats. Cette baisse peut<br />

être en partie expliquée par la baisse du nombre de<br />

préparationnaires littéraires (-1,64 % selon la DAC).<br />

Le nouveau site du concours ECRICOME est en<br />

ligne. La navigation et l’arborescence du site ont<br />

été revues. Le parcours utilisateur a été repensé<br />

pour permettre à ce dernier d’accéder facilement à<br />

l’information qu’il recherche. De plus il propose à ses<br />

internautes un site en responsive design qui s’adapte<br />

aux différentes résolutions d’écran.<br />

Moins de femmes dans les CPGE en 2020-<strong>2021</strong><br />

Le Système d’information et études statistiques<br />

(SIES) du MESRI publie une note<br />

flash sur Les étudiants classes préparatoires<br />

aux grandes écoles en <strong>2021</strong>-<strong>2021</strong>. Il<br />

en ressort que les CPGE accueillent 84 900<br />

étudiants à la rentrée 2020, un effectif<br />

stable quelle que soit la filière considérée<br />

par rapport à 2019 (-0,2 %), en 1 ère comme<br />

en 2nde année, en dépit de la forte hausse<br />

du nombre de bacheliers à la session 2020.<br />

Seul changement notable : la part des<br />

femmes, qui représentent 42 % de l’ensemble<br />

(35 500), diminue de 1,1 % avec<br />

même une baisse de 2,5 % en première année<br />

et cela principalement dans les filières<br />

scientifiques (-3,8 %). Par contraste, l’effectif<br />

des hommes augmente dans toutes<br />

les filières (+1,4 % avec 49 400 étudiants).<br />

Quasiment 3 étudiants sur 4 en filière littéraire<br />

sont des femmes. Ce ratio descend<br />

à un étudiant sur trois dans la filière<br />

scientifique.<br />

La grande majorité des nouveaux entrants<br />

en CPGE vient d’obtenir un baccalauréat<br />

général (91,2 %). Les titulaires d’un bac<br />

scientifique constituent la quasi-totalité<br />

des effectifs en filière scientifique (92,1 %).<br />

Ils représentent 40 % des étudiants inscrits<br />

dans une filière économique et seulement<br />

25 % dans une filière littéraire. Les étudiants<br />

qui viennent d’obtenir leur bac ES<br />

comptent quant à eux pour 45 % des étudiants<br />

en filière économique et 23 % en<br />

filière littéraire. Enfin, la moitié des nouveaux<br />

entrants en filière littéraire ont obtenu<br />

un bac L<br />

5


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS L’ESSENTIEL DU MOIS<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

NEOMA lance sa<br />

Coding School<br />

Maîtriser le codage et ses langages est devenu<br />

une compétence indispensable. Face à ce<br />

constat, NEOMA Business School lance une<br />

plateforme digitale, la NEOMA Coding School,<br />

financée par la Région Normandie, qui permettra aux<br />

étudiants et diplômés de l’école d’aborder les bases<br />

du codage. « À travers cette nouvelle plateforme,<br />

nous complétons la formation de nos étudiants dans<br />

le domaine du développement web. L’objectif n’est<br />

pas de former des spécialistes du développement<br />

informatique mais de leur délivrer les fondamentaux<br />

de la culture digitale pour échanger plus facilement<br />

avec des experts du web, et ainsi évoluer avec succès<br />

dans un environnement professionnel résolument<br />

numérique », explique Delphine Manceau, directrice<br />

Générale de NEOMA Business School.<br />

Le programme se compose d’un ensemble d’outils<br />

facilitant l’apprentissage du code :<br />

• un environnement d’apprentissage complet conjuguant<br />

éditeur de code évolué et navigateur web ;<br />

• une base de données de Moocs, de tutoriels, des<br />

ressources web type bibliothèques de codes … ;<br />

• des cas à résoudre et des exercices à traiter avec<br />

un système de correction intelligent ;<br />

Rennes SB s’installe à Paris<br />

Elle faisait partie des rares écoles de premier<br />

plan à ne pas avoir encore d’implantation<br />

à Paris. Pour ses 30 ans, célébrés<br />

dans quelques mois, Rennes School of<br />

Business ouvre un campus à Paris à l’automne<br />

<strong>2021</strong>. L’école souhaite ainsi « soutenir<br />

sa croissance, renforcer sa relation<br />

avec les grandes entreprises internationales<br />

et ses alumni, et accroître l’offre de<br />

programmes Executive Education ». Ce<br />

lieu d’échange et de formation « réunira<br />

étudiants, diplômés et professionnels<br />

dans l’un des grands centres de décisions<br />

européens ». Dans le 9 e arrondissement,<br />

près de la gare Saint-Lazare, il sera aussi<br />

une vitrine “edtech”, un laboratoire<br />

d’usage pédagogique et un lieu d’accueil<br />

pour les entreprises régionales.<br />

Rennes SB va ainsi disposer de locaux<br />

pour accueillir principalement des auditeurs<br />

en formation continue, et également<br />

de formation initiale, à temps plein<br />

ou à temps partiel et en alternance, mais<br />

• un coaching mixte (professeurs, professionnels,<br />

étudiants) basé sur l’entraide communautaire ;<br />

• des conférences thématiques animées en streaming<br />

par des acteurs du numérique ;<br />

• un système collaboratif et communautaire permettant<br />

à tout utilisateur « expert » d’intervenir à distance sur<br />

l’écran d’un utilisateur bloqué sur un apprentissage.<br />

Alors que la programmation sur Python est enseignée<br />

tout au long de l’année dans les programmes<br />

des nouvelles classes préparatoires ECG, NEOMA<br />

propose aux professeurs qui le souhaitent d’utiliser<br />

sa Coding School pour se former.<br />

aussi tous ses partenaires professionnels.<br />

Trois Executive Masters seront proposés<br />

en <strong>2021</strong> auprès d’un public de professionnels<br />

: Business Negotiation & Conflict<br />

Resolution, Digital Marketing et International<br />

Finance. Une activité de programmes<br />

sur-mesure, programmes certifiants<br />

et VAE complétera l’offre dédiée<br />

aux entreprises.<br />

Concours : 95 places<br />

de plus en <strong>2021</strong><br />

Le numéro spécial du<br />

Bulletin officiel de<br />

l’enseignement supérieur, de<br />

la recherche et de l’innovation<br />

(BOESRI) paru cette semaine<br />

précise le nombre de places<br />

offertes au titre de la session<br />

de concours <strong>2021</strong>, dans les<br />

différentes voies d’admission<br />

(concours, admissions sur<br />

titres). En tout ce sont 95<br />

places de plus que vont<br />

proposer cette année les<br />

écoles de management avec<br />

la plus forte hausse du côté de<br />

Grenoble EM (+50) et Skema<br />

(+40). A contrario l’Inseec<br />

GE et l’ISC Paris suppriment<br />

dix places chacune.<br />

Voici le nombre de places<br />

proposées aux élèves<br />

de classes préparatoires<br />

(sans les 5 de marge, pour<br />

les écoles du concours<br />

Ecricome doivent s’ajouter<br />

les élèves issus de classes<br />

préparatoires littéraires pour<br />

lesquels seule Rennes SB<br />

augmente son recrutement<br />

avec 10 places de plus) :<br />

• Audencia - 530 (idem 2020)<br />

• Brest BS - 30 (idem 2020)<br />

• BSB - 250 (idem 2020)<br />

• Edhec - 520 (idem 2020)<br />

• Emlyon - 540 (idem 2020)<br />

• EM Normandie - 95 (+5<br />

par rapport à 2020)<br />

• ESC Clermont - 70<br />

(idem 2020)<br />

• EM Strasbourg - 230<br />

(idem 2020)<br />

• ESCP - 410 (idem 2020)<br />

• Essec - 420 (idem 2020)<br />

• Excelia BS - 100<br />

(idem 2020)<br />

• GEM - 550 (+50 par<br />

rapport à 2020)<br />

• HEC Paris - 400<br />

(idem 2020)<br />

• ICN BS - 265 (+15<br />

par rapport à 2020)<br />

• Inseec GE - 130 (-10<br />

par rapport à 2020)<br />

• IMT BS - 180 (idem 2020)<br />

• ISC Paris - 100 (-10<br />

par rapport à 2020)<br />

• Kedge BS - 545 (idem 2020)<br />

• MBS - 260 (idem 2020)<br />

• Neoma BS - 690<br />

(idem 2020)<br />

• Rennes SB - 315 (+5<br />

par rapport à 2020)<br />

• Skema - 580 (+40 par<br />

rapport à 2020)<br />

• SCBS - 55 (idem 2020)<br />

• TBS - 375 (idem 2020)<br />

6


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS L’ESSENTIEL DU MOIS MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Diversité,<br />

MBS « montre l’exemple »<br />

Dans un communiqué intitulé « Montpellier Business<br />

School montre l’exemple face au manque<br />

de diversité dans les Grandes Écoles », MBS<br />

rappelle son engagement dans un univers des<br />

business schools jugé encore trop frileux en matière<br />

d’ouverture sociale : « Face au « déficit de diversité<br />

sociale dans les Grandes Écoles, MBS multiplie les<br />

initiatives vertueuses pour ouvrir l’accès aux écoles<br />

de management, au plus grand nombre ». Et MBS d’insister<br />

: ses résultats sur l’inclusion sont « probants et<br />

détonnent dans un univers des Grandes Écoles encore<br />

trop censitaire ». MBS multiplie ainsi depuis plus de 20<br />

ans les dispositifs sociaux afin « d’éviter que la barrière<br />

financière écarte les étudiants méritants des formations<br />

d’excellence ». « Ouvrir les Grandes Écoles ce n’est<br />

pas réduire la sélectivité académique, c’est réduire<br />

la sélection par l’argent », assure Bruno Ducasse,<br />

le directeur général de MBS. Montpellier Business<br />

School propose ainsi une dizaine de bourses (bourse<br />

d’Excellence, bourse d’Encouragement académique,<br />

0 € de frais de scolarité :<br />

l’EM Strasbourg propose<br />

deux nouveaux dispositifs<br />

L’EM Strasbourg met en place deux nouveaux<br />

dispositifs d’admission pour intégrer<br />

l’école à compter de la rentrée<br />

<strong>2021</strong>-2022 qui permettent aux admis de<br />

bénéficier d’une exonération totale des<br />

frais de scolarité pendant tout leur cursus<br />

(jusqu’à cinq années d’études).<br />

À compter de la rentrée <strong>2021</strong>, 20 bacheliers,<br />

en situation de handicap ou dans<br />

un contexte socio-économique fragile,<br />

pourront ainsi bénéficier de conditions<br />

d’accès privilégiées pour intégrer l’EM<br />

Strasbourg dans le cadre du dispositif<br />

« Ouverture et Talents »<br />

L’EM Strasbourg a également conclu en<br />

décembre 2020 un partenariat avec l’Institut<br />

de l’Engagement. Dans le cadre de<br />

cet accord, elle intègre des lauréats de<br />

l’Institut de l’Engagement au sein de ses<br />

formations. Ces lauréats sont des jeunes<br />

bourse internationale d’Excellence, bourse du Mérite,<br />

bourse du Rotary club, bourse de la Fondation Jacques<br />

Lambert, bourse du MESCYT, bourse Admissions Internationales,<br />

prêt d’honneur) dont certaines bourses<br />

estampillées Montpellier Business School. L’école a<br />

également particulièrement développé l’alternance et<br />

est aujourd’hui leader sur l’apprentissage avec 1 450<br />

alternants.<br />

à fort potentiel, sélectionnés par l’Institut,<br />

« qui se sont engagés dans une mission<br />

d’intérêt général et ont fait la preuve<br />

de leur sens des responsabilités, de leur<br />

esprit d’initiative, de leur motivation, de<br />

leur envie d’agir ».<br />

Les frais de scolarité pour les trois<br />

années du Programme Grande école de<br />

l’EM Strasbourg s’élèvent à 26 700 € (la<br />

moyenne est de 42 337 €).<br />

Où en est l’égalité<br />

femmes-hommes dans<br />

les Grandes écoles ?<br />

La Conférence des grandes<br />

écoles (CGE) dévoile<br />

les résultats de son 6 ème<br />

baromètre sur l’égalité<br />

femmes-hommes. Si les<br />

écoles de management<br />

affichent encore cette année<br />

une mixité parfaite au sein<br />

des formations initiales (la<br />

moitié des étudiants sont<br />

des femmes), les étudiantes<br />

représentent seulement un<br />

tiers des effectifs des écoles<br />

d’ingénieurs. A contrario<br />

quand on analyse la mixité<br />

au sein des salariés des<br />

établissements, la tendance<br />

s’inverse : 75 % des écoles<br />

d’ingénieurs sont des<br />

établissements mixtes par<br />

la répartition femmeshommes<br />

de leur personnel<br />

pour 15 % seulement des<br />

écoles de management).<br />

Classement des<br />

Global MBA : l’Insead<br />

reprend son sceptre<br />

Elle avait perdu son<br />

leadership en 2018.<br />

Seulement 4 ème en 2020<br />

l’Insead retrouve son rang<br />

de primus inter pares dans le<br />

Classement <strong>2021</strong> des Global<br />

MBA du Financial Times.<br />

Deuxièmes et troisième la<br />

London business school et<br />

University of Chicago Booth<br />

gagnent respectivement<br />

cinq places et sept places.<br />

7 ème HEC a gagné douze<br />

places en deux ans soit le<br />

même nombre que l’Edhec<br />

en un an pour atteindre<br />

cette année le 76 ème rang<br />

mondial (et même la 3 ème sur<br />

la dimension « corporate<br />

& social responsibility »).<br />

Respectivement 81 ème et 90 ème<br />

l’Essec et emlyon complètent<br />

le classement pour la France.<br />

L’ESC Clermont<br />

diversifie ses ressources<br />

Aujourd’hui seulement 40 %<br />

des programmes qu’elle<br />

propose l’étaient en 2017. En<br />

quatre ans le groupe ESC<br />

Clermont s’est transformé en<br />

mettant notamment l’accent<br />

sur l’alternance – 50 % de ses<br />

étudiants aujourd’hui – avec<br />

cette année une augmentation<br />

de 35 % du nombre de<br />

contrats signés avec pas<br />

moins de 350 entreprises.<br />

Autre axe de développement :<br />

la mise en place d’une filière<br />

« Passion sport » pour<br />

permettre aux sportifs de se<br />

former et au premier chef<br />

ceux de l’équipe de rugby<br />

de Clermont. Dernier bon<br />

résultat : ses deux bachelors<br />

ont obtenu le grade de<br />

licence de la part de la Cefdg<br />

(Commission d’évaluation<br />

des formations et diplômes<br />

de gestion). Résultat en 2020<br />

pour la première fois de son<br />

histoire, le budget de l’ESC<br />

Clermont Business School est<br />

équilibré, sans subventions<br />

de fonctionnement. Les<br />

objectifs pour 2025 : 2 000<br />

étudiants en formation<br />

initiale et 21M€ de chiffre<br />

d’affaires formation (dont<br />

10 % en formation continue)<br />

L’ESC Clermont<br />

BS projette également<br />

d’ouvrir un campus à<br />

Casablanca en 2022.<br />

7


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS L’ESSENTIEL DU MOIS<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

De moins en moins d’inscriptions<br />

en thèse. Pourquoi ?<br />

Les conditions dans lesquelles sont préparées les thèses ont connu<br />

de nombreuses évolutions au cours des vingt dernières années<br />

avec notamment un accompagnement plus collectif des doctorants<br />

au sein des écoles doctorales et collèges doctoraux.<br />

Parallèlement les aspirations professionnelles des<br />

doctorants ont également changé, si la majorité<br />

d’entre eux se destine toujours à des carrières<br />

de recherche dans le secteur public ou privé, ils<br />

sont de plus en plus nombreux à vouloir mettre à profit<br />

la formation par la recherche dans d’autres domaines<br />

d’activité. Le rapport Le doctorat en France : du choix à<br />

la poursuite de carrière que vient de publier l’Inspection<br />

générale de l’éducation, du sport et de la recherche<br />

(Igésr) dresse un état des lieux du doctorat et identifie<br />

de bonnes pratiques et des communautés d’acteurs<br />

« particulièrement dynamiques ». Pour autant les<br />

experts ne cachent pas qu’en France « les recruteurs<br />

publics et privés tardent à reconnaitre ses atouts ».<br />

Et d’insister sur l’impact sur la recherche française de<br />

cette faible attractivité : « D’une part il limite l’orientation<br />

des meilleurs étudiants vers la thèse, alors même que<br />

les doctorants contribuent de manière très importante<br />

à la production de connaissances et d’autre part car<br />

il réduit le vivier de futurs enseignants-chercheurs et<br />

chercheurs pour les secteurs public et privé ».<br />

Des inscriptions en baisse. Lors de l’année universitaire<br />

2018-2019, 16 039 étudiants se sont inscrits en<br />

doctorat en France pour la première fois, confirmant<br />

une baisse constante observée depuis 2009-2010. Une<br />

baisse de 3 730 doctorants essentiellement imputable à<br />

la diminution des inscriptions en sciences humaines et<br />

humanités. Les sciences et techniques de l’information<br />

et de la communication se trouvent dans une situation<br />

encore plus inquiétante avec une diminution de 660<br />

doctorants sur la même période liée aux importantes<br />

possibilités d’emploi accessibles avec un niveau master<br />

Les premières inscriptions en thèse diminuent de manière<br />

régulière et une chute de 15 % est observée entre 2009<br />

et 2016. Elles concernent les diplômés de master et<br />

d’écoles de l’enseignement supérieur, à l’exception des<br />

titulaires d’un diplôme d’ingénieur. Mais si le nombre<br />

d’ingénieurs qui s’inscrivent en thèse après l’obtention<br />

de leur diplôme augmente, le taux relatif de poursuite<br />

d’études en doctorat des diplômés d’écoles d’ingénieurs<br />

(3,3 % en 2016) diminue de manière régulière, après le<br />

pic de 4,4 % de 2011-2012.<br />

Surtout alors que les diplômés de master forment la<br />

majorité des inscriptions en thèse, depuis 2006 leur<br />

taux de poursuite en doctorat ne cesse de baisser avec<br />

notamment une diminution de 7 % entre 2014 et 2018. Les<br />

étudiants étrangers sont également moins nombreux à<br />

venir faire leur doctorat dans une université française<br />

mais, en proportion, leur part augmente légèrement<br />

sur la période de 0,4 %.<br />

Que faire pour inverser la vapeur ? Pour remédier<br />

à la baisse des vocations la mission de l’Igésr recommande<br />

d’exposer progressivement les étudiants à la<br />

recherche.<br />

L’instauration des EUR (écoles universitaires de recherche),<br />

explicitement inspirées des « graduate<br />

schools », participe également à tout un mouvement<br />

de revalorisation de la recherche. « Plusieurs universités<br />

en ont fait le mode d’organisation de leur établissement,<br />

allant au-delà des EUR labellisées et financées et les<br />

ont substituées aux composantes existantes avec pour<br />

certaines l’objectif de leur confier à terme le pilotage<br />

de la formation de niveau licence », rappelle la mission.<br />

De même dans les universités formant un nombre plus<br />

réduit de docteurs et disposant de moins de moyens<br />

dédiés au doctorat, le partenariat avec des universités<br />

de recherche « permettrait une meilleure information<br />

des candidats au doctorat et donnerait plus de visibilité<br />

aux sujets proposés dans des niches de spécialisation<br />

de l’établissement ».<br />

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L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS<br />

PUBLI INFORMATION<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Obéir à ses convictions,<br />

refuser les codes d’hier<br />

A Grenoble Ecole de Management, nous en sommes convaincus,<br />

les élèves de classes prépa ne veulent plus seulement une « bonne école ».<br />

Ils et elles veulent une école en cohérence avec leurs<br />

valeurs, une formation qui leur donne les moyens de<br />

s’engager, des débouchés professionnels qui leur<br />

permettent de casser les codes d’hier. Qui parlent<br />

de développement durable, d’économie circulaire, de<br />

refus des discriminations et des inégalités salariales.<br />

Ces aspirations, ce sont aussi les nôtres, mais bien<br />

au-delà : c’est officiellement notre raison d’être<br />

puisque GEM est désormais, comme la MAIF, Aigle<br />

et Yves Rocher, une société à mission.<br />

GEM EST-ELLE VRAIMENT UNE ÉCOLE ENGAGÉE ?<br />

Dans la continuité de plusieurs dizaines d’années<br />

d’engagement sociétal, Grenoble Ecole de Management<br />

est devenue la 1 ère Grande Business School française<br />

à s’engager pour le futur en adoptant cette qualité.<br />

GEM formule ainsi sa raison d’être, expression de<br />

son utilité sociétale et pilier de son plan stratégique<br />

2020-25 : « Apporter des réponses, par la formation<br />

et la recherche, aux grands défis de la transition<br />

écologique, sociétale et économique et contribuer<br />

à un monde plus résilient, plus juste, plus pacifique,<br />

plus responsable. »<br />

Un travail commun entre l’école, ses collaboratrices,<br />

collaborateurs, étudiantes, étudiants et associations,<br />

a permis à GEM de définir ses 5 objectifs<br />

stratégiques dans la lignée des causes pour<br />

lesquelles elle s’engage :<br />

• Agir avec éthique et défendre l’intégrité physique<br />

et morale des personnes : refuser tout<br />

comportement ou parole portant atteinte aux droits,<br />

à la santé et la dignité de chaque individu (ODD 3)<br />

• Défendre le droit à la différence, encourager la<br />

diversité et s’opposer à toute forme de discrimination<br />

en veillant notamment à l’égalité Femmes<br />

- Hommes (ODD 5 et 10)<br />

• Favoriser l’accès à une éducation de qualité<br />

pour toutes et tous, œuvrer pour l’inclusion et<br />

l’égalité des chances (ODD 4)<br />

• Promouvoir la solidarité et les principes de Paix<br />

économique et combattre toute forme de corruption<br />

et de violence (ODD 11, 16 et 17)<br />

• Reconnaître l’urgence écologique en luttant activement<br />

contre le réchauffement climatique<br />

en préservant les ressources naturelles et la biodiversité,<br />

notamment par son ambition Zero Waste<br />

(ODD 12 et 13).<br />

MAIS CONCRÈTEMENT, QU’EST-CE QUE ÇA VEUT<br />

DIRE POUR VOS ÉLÈVES ?<br />

Dès les premiers pas à GEM, s’attaquer aux défis<br />

sociétaux de demain<br />

Depuis maintenant 3 ans, le Défi de la Rentrée propose<br />

aux étudiantes et étudiants du Programme Grande<br />

Ecole un dispositif d’intégration dédié aux défis sociétaux.<br />

Cette année, pendant 10 jours mêlant cours<br />

et ateliers virtuels, ils se sont initiés à la démarche<br />

de la controverse et ont conçu en groupe des projets<br />

innovants et responsables : « New Deals pour penser<br />

et impacter le monde ». Soit, plus concrètement, des<br />

propositions d’actions faciles à mettre<br />

en œuvre dans l’écosystème grenoblois<br />

portant sur l’un des 6 enjeux sociétaux<br />

et environnementaux identifiés lors<br />

de la crise sanitaire : santé, travail,<br />

énergie, alimentation, éducation et<br />

ville. À l’arrivée, 144 projets inspirants<br />

pitchés face à un jury de professionnels<br />

et aux visiteurs. L’aboutissement de ce<br />

dispositif d’innovation pédagogique<br />

inédit est à découvrir dans le dernier<br />

épisode de notre podcast « On a testé<br />

le futur » avec Usbek & Rica.<br />

Après cette entrée en matière décisive,<br />

les engagements de GEM vont bien<br />

sûr infuser tous les cursus au travers<br />

des enseignements de tronc commun.<br />

C’est notre mission auprès de tous<br />

nos étudiants : les aider à devenir des<br />

professionnels éthiques, engagés et<br />

responsables. Par ailleurs, des parcours<br />

et spécialisations dédiés sont<br />

© Bruno Moyen<br />

9


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS<br />

PUBLI INFORMATION<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

proposés à celles et ceux qui souhaitent, en plus de<br />

l’acquisition de compétences transverses, placer les<br />

questions RSE au cœur de leur projet professionnel.<br />

FAIRE DE SA 1 ÈRE ANNÉE UN TERRAIN<br />

D’EXPÉRIMENTATION AVEC LE PARCOURS ODYSSÉE<br />

Témoin incontournable de l’innovation pédagogique<br />

à GEM, le parcours Odyssée plonge les étudiants en<br />

immersion dans un projet collectif pour apprendre<br />

à co-construire, à développer l’entraide et le collectif<br />

plutôt que la compétition. « La démarche de<br />

co-construction implique de faire confiance au<br />

groupe auquel on appartient car les décisions sont<br />

collectives. Tous les points de vue et interventions<br />

sont à prendre en considération sur un pied<br />

d’égalité : les participants doivent savoir se montrer<br />

bienveillants et objectifs. La co-construction<br />

est une compétence à part entière qui en englobe<br />

plusieurs autres. Nécessaire dans le milieu professionnel,<br />

elle est complexe et la question de son<br />

développement dans la formation est essentielle. »<br />

explique Emmanuelle Villiot-Leclercq, Responsable<br />

du parcours Odyssée et de l’innovation pédagogique<br />

à GEM. Pensé avec des entreprises partenaires, le<br />

projet intégratif permet aux étudiants d’ouvrir une<br />

réflexion durable et nouvelle sur la façon d’aborder<br />

les transitions actuelles de notre monde.<br />

© Bruno Moyen<br />

APPRENDRE À PLACER L’INNOVATION<br />

ET LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DE LA SOCIÉTÉ<br />

Pour avancer dans la transition écologique et sociale,<br />

GEM a opté pour une expertise intimement liée à<br />

son histoire et son territoire : l’innovation. Partenariats<br />

stratégiques et synergies avec les équipes<br />

de recherche permettent de stimuler la réflexion<br />

sur la façon dont l’innovation, les technologies et<br />

les nouvelles formes d’organisation peuvent aider<br />

à développer un monde et une économie durable.<br />

Ainsi, les étudiants de 2 ème année peuvent opter pour<br />

la spécialisation en alternance « Vers une entreprise<br />

responsable dans un monde durable », ou pour le<br />

Parcours Transcontinental à Bangkok spécialisation<br />

« Entrepreneurship & Sustainable Development »<br />

avec la Sasin School of Management. En 3 ème année,<br />

ils accèdent à la spécialisation en alternance<br />

« Innovation for Sustainability Transition » nourrie<br />

par les travaux de la Chaire Territoires en Transition<br />

de GEM. « Les futurs leaders passés par cette<br />

spécialisation pourront occuper des postes dans<br />

tout secteur d’activité, tout type d’entreprise et<br />

dans toutes les fonctions de l’entreprise. Ils sauront<br />

prendre des décisions de manière responsable, en<br />

pleine conscience des problématiques sociales,<br />

sociétales et environnementales et avec des outils<br />

adaptés » explique Michele Coletti, professeur à<br />

GEM co-responsable de la formation.<br />

C’est un ensemble de thématiques cruciales qui<br />

est exploré via ces cursus : les enjeux majeurs<br />

de la soutenabilité ; comment les entreprises se<br />

transforment pour prendre en compte ces enjeux ;<br />

entrepreneuriat social et nouveaux comportements<br />

du consommateur ; nouveaux modèles d’affaire et<br />

de gouvernance pour la soutenabilité.<br />

Société à mission, un engagement fort<br />

Le 25 février, le Conseil d’Administration<br />

de Grenoble Ecole de Management votait à<br />

l’unanimité une évolution statutaire majeure :<br />

en plus de son statut EESC, elle devient une<br />

société à mission, dotée d’une raison d’être<br />

et d’objectifs stratégiques, dans le cadre d’un<br />

dispositif nouveau prévu par la loi PACTE.<br />

Promulguée en mai 2019, la loi PACTE a<br />

souhaité repenser la place des entreprises<br />

dans la société et donner un cadre. Elle<br />

propose aux plus ambitieuses d‘entre<br />

elles d’adopter la qualité de Société à<br />

mission. Une centaine d’entreprises en<br />

France, telles que la MAIF, la MACIF, Les<br />

Echos, Yves Rocher, a franchi le pas. A<br />

travers cette qualité de Société à mission,<br />

l’entreprise fait publiquement état de sa<br />

volonté d’orienter résolument son<br />

activité vers la poursuite d’objectifs<br />

sociaux et/ou environnementaux, en<br />

mobilisant ses parties prenantes et en<br />

adoptant une démarche de transparence,<br />

qui s’inscrit dans le dispositif proposé<br />

par la Loi PACTE. Le statut de Société à<br />

mission entraîne des responsabilités pour<br />

l’entreprise qui est auditée tous les 2 ans.<br />

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L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS<br />

PUBLI INFORMATION<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

© Bruno Moyen<br />

DONNER DU SENS À SES ACTIVITÉS AU QUOTIDIEN<br />

On le sait, l’expérience étudiante en business school<br />

se nourrit de bien plus que les enseignements de la<br />

salle de classe. Par son engagement Zero Waste,<br />

Grenoble Ecole de Management permet à ses étudiants<br />

d’évoluer dans des campus où la gestion<br />

durable des ressources et la lutte contre le gaspillage<br />

sont de vraies priorités. Pilier de la vie étudiante,<br />

l’engagement associatif est également un terrain<br />

idéal pour se challenger sur les problématiques<br />

sociétales et environnementales. On compte bien<br />

sûr des associations dont c’est le cœur de mission,<br />

comme Impact (création de solutions durables) ou<br />

SOS (projets solidaires et humanitaires). Mais c’est<br />

aussi l’ensemble des projets étudiants qui s’attache<br />

à réduire l’impact environnemental des évènements<br />

(via le label Ecofest né à GEM), à œuvrer pour l’inclusivité<br />

et contre le sexisme - des couloirs jusqu’aux<br />

soirées, et à promouvoir des modèles économiques<br />

solidaires et circulaires. Enfin, la vie à GEM est riche<br />

de conférences, ateliers et tables rondes permettant<br />

à chacun(e) d’ouvrir son champ de réflexion et de<br />

questionner ses croyances. Dernière en date, l’intervention<br />

d’Aurélien Barrau, invité le 4 mars par la<br />

tribune étudiante GEM en Débat, sur le thème « Une<br />

révolution face à l’extinction ? ».<br />

Les preuves de l’engagement profond de l’Ecole sont<br />

nombreuses, et chacun(e) pourra s’en imprégner<br />

de différentes manières au cours de son parcours.<br />

Pour le traduire en quelques mots aux élèves qui<br />

envisagent d’intégrer GEM, le statut de société à<br />

mission matérialise la promesse de rejoindre une<br />

école qui fait acte d’engagement sociétal, dont ils /<br />

elles partagent les valeurs, mais aussi la garantie<br />

que l’Ecole fait ce qu’elle dit et ce qu’elle enseigne.<br />

© Bruno Moyen<br />

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L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS L’ESSENTIEL DU MOIS MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Sciences Po :<br />

et maintenant ?<br />

Dès l’instant où il avait menti en niant publiquement connaître<br />

les faits reprochés à Olivier Duhamel son départ semblait inéluctable :<br />

le 9 février Frédéric Mion a dû se résoudre à démissionner<br />

de la direction de Sciences Po face à de nouvelles révélations<br />

sur sa connaissance des faits.<br />

© Sciences Po<br />

Alors que c’est à Bénédicte Durand, la directrice<br />

des formations initiales de Sciences Po, que<br />

Frédérique Vidal a confié les rênes de son<br />

institution pendant la période de transition<br />

qui débute, nul ne peut dire aujourd’hui quels nouveaux<br />

rebondissements vont survenir. D’autant que ce sont<br />

tous les IEP sont sous le feu des critiques avec la<br />

percée du hashtag #sciencesporcs. Le gouvernement<br />

a maintenant six mois pour nommer un successeur à<br />

Frédéric Mion mais aussi à Olivier Duhamel. Au sein de<br />

Sciences Po un « search comitee », composé à parité<br />

de membres du collège des fondateurs et de membres<br />

élus du conseil d’administration va être constitué pour<br />

proposer des candidats à la présidence de la FNSP<br />

(Fondation nationale des sciences politiques).<br />

Mensonges répétés. Selon la mission d’inspection<br />

de l’Éducation, du sport et de la recherche, qui menait<br />

une enquête sur l’affaire Duhamel et ses implications<br />

à Sciences Po depuis deux semaines, Frédéric Mion<br />

aurait en effet choisi « de ne pas divulguer l’intégralité<br />

des informations dont il dispose et des décisions qu’il<br />

a prises ». Comme l’explique Le Monde<br />

c’est à deux reprises que Frédéric Mion<br />

leur a assuré ne pas avoir évoqué au sein<br />

de Sciences Po les accusations d’inceste<br />

pesant sur Olivier Duhamel. Et surtout<br />

pas avec Marc Guillaume, ancien secrétaire<br />

général du gouvernement et actuel<br />

préfet d’Île-de-France, parce que, a-t-il<br />

précisé, « il ne souhaitait pas exposer »<br />

celui qui était alors secrétaire général du<br />

gouvernement.<br />

Mais voilà Marc Guillaume avait de son<br />

côté finalement admis selon Marianne<br />

qu’il avait été informé à deux reprises de<br />

« problèmes sexuels » concernant Duhamel (« Mais<br />

pas d’inceste ») par… Frédéric Mion. Et ceci dès le<br />

printemps 2018. Une révélation qui montre à la fois que<br />

Frédéric Mion n’est pas resté inactif après avoir été<br />

prévenu par Aurélie Filipetti de l’affaire, mais aussi qu’il<br />

était décidément au courant contrairement à ce qu’il<br />

avait d’abord prétendu… Au point même de demander à<br />

Bénédicte Durand<br />

Une administratrice<br />

provisoire pour Sciences po<br />

« Après échange avec le<br />

président par intérim de la<br />

FNSP Louis Schweitzer »,<br />

Frédérique Vidal a désigné<br />

Bénédicte Durand<br />

(@BDLYO) actuelle<br />

directrice de la formation<br />

initiale, en qualité<br />

d’administratrice provisoire<br />

de Sciences Po jusqu’à la<br />

désignation d’un nouveau<br />

directeur. De par son<br />

parcours Bénédicte Durand<br />

croise deux mondes : la<br />

politique et l’enseignement.<br />

Professeure agrégée,<br />

titulaire d’une thèse en<br />

géographie, inspectrice<br />

générale de l’administration<br />

de l’éducation nationale et<br />

de la recherche après avoir<br />

été maître de conférences,<br />

enseignante à Paris 4,<br />

Bénédicte Durand est en<br />

effet également passée par<br />

les cabinets de Gilles de<br />

Robien et de Valérie Pécresse<br />

au sein du ministère de<br />

l’Éducation Nationale. A<br />

charge maintenant pour<br />

Bénédicte Durand soit<br />

d’assurer une transition en<br />

douceur vers un nouveau<br />

directeur, soit de s’imposer…<br />

© Sciences Po<br />

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L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS L’ESSENTIEL DU MOIS MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

deux personnes au courant de l’affaire, Aurélie Filipetti<br />

et un membre du Comex de Sciences Po, de ne pas en<br />

faire état « pour ne pas porter préjudice à la notoriété<br />

de Sciences Po ».<br />

Dans son courrier expliquant sa démission aux étudiants<br />

et enseignants de Sciences Po le directeur<br />

Frédéric Mion a déclaré aux étudiants et enseignants<br />

de Sciences Po il exprime avoir « jugé en conscience<br />

que mon devoir était de ne pas quitter mon poste<br />

avant que soit menée à bien l’enquête diligentée, à la<br />

demande de la ministre de l’Enseignement supérieur,<br />

de la recherche et de l’innovation, par l’Inspection<br />

générale de l’éducation, du sport et de la jeunesse (…)<br />

Le rapport provisoire de cette inspection, qui m’a été<br />

adressé ce jour, confirme qu’aucun système de silence<br />

concerté ou de complaisance n’a existé au sein de notre<br />

établissement (...) Le rapport pointe toutefois de ma<br />

part des erreurs de jugement, dans le traitement des<br />

allégations dont j’avais eu communication en 2018,<br />

ainsi que des incohérences dans la manière dont je me<br />

suis exprimé sur le déroulement de cette affaire après<br />

qu’elle a éclaté. Je mesure le trouble qui en résulte et<br />

j’en assume l’entière responsabilité ».<br />

Turbulences en séries. Après la démission de<br />

Frédéric Mion Sciences Po Paris entre dans une<br />

nouvelle phase de tension qui rappelle celle de 2012<br />

intervenue après le décès de Richard Descoings. A<br />

l’époque le ministère de l’Enseignement supérieur, de<br />

la Recherche et de l’Innovation (MESRI) avait tenté<br />

d’imposer un universitaire. La FNSP s’y était opposée.<br />

Le match va-t-il recommencer ? Président du conseil<br />

de l’IEP de 2016-2019 Nicolas Metzger<br />

écrit ainsi à l’ensemble des membres des<br />

conseils d’administration de Sciences<br />

Po que « les conseils d’administration<br />

de l’IEP et de la FNSP, que j’ai relancés<br />

à de nombreuses reprises pour qu’ils<br />

assument leurs responsabilités, ont été<br />

au mieux absents, en réalité très complaisants<br />

». Et d’accuser : « Cette complicité<br />

illustre l’ampleur des défaillances de nos<br />

instances de gouvernance, incapables<br />

d’exercer leur mission de contrôle. Les<br />

démissions d’Olivier Duhamel, de Marc<br />

Guillaume et de Frédéric Mion ne sont que<br />

le point de départ d’une renaissance profonde<br />

de notre institution, dont les mots<br />

d’ordre devront être le rassemblement,<br />

la confiance, l’ouverture, la transparence<br />

et la fin de l’entre-soi ».<br />

Frédéric Mion<br />

En jeu l’indépendance d’une institution très jalouse de son<br />

indépendance vis-à-vis du ministère de l’Enseignement<br />

supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Mais en<br />

jeu également son financement alors que les coûts<br />

d’aménagement de l’Hôtel de l’Artillerie menacent son<br />

équilibre financier, déjà fragilisé par la large absence<br />

des étudiants étrangers cette année. Comme le souligne<br />

Le Monde « que la réputation de l’établissement soit<br />

entachée par un scandale sexuel – pire, d’un inceste,<br />

comme dans l’affaire Duhamel – tu par son directeur, et<br />

le financement du projet immobilier se retrouverait en<br />

difficulté. C’est la raison, aussi, pour laquelle Frédéric<br />

Mion a tenu si longtemps… »<br />

© Sciences Po<br />

#sciencesporcs : les victimes de viol<br />

dans les Sciences Po témoignent<br />

Décidément le système Sciences Po<br />

tremble sur ses bases et son entre soi.<br />

Sous le hashtag #sciencesporcs, déjà relayé<br />

plus de 17 000 fois, ce sont tous les<br />

Sciences Po qui sont aujourd’hui mis en<br />

cause par des étudiantes qui racontent les<br />

viols dont elles ont été victimes. Comme<br />

l’explique Le Figaro Etudiant la militante<br />

féministe Anna Toumazoff a publié sur<br />

Twitter et Instagram toute une série de<br />

témoignages d’étudiantes racontant les<br />

viols qu’elles auraient subis de la part<br />

d’autres étudiants. Le 4 février dernier<br />

Libération avait libéré leur parole en pu-<br />

bliant une enquête où une étudiante de<br />

Sciences-Po Bordeaux révélait « J’ai été<br />

violée et l’administration a répondu par<br />

de la violence supplémentaire ». Suite à<br />

ce témoignage la direction de l’IEP bordelais<br />

a créé un groupe de travail qui devra<br />

remettre ses conclusions pour « sécuriser<br />

l’ensemble de la communauté » à la<br />

rentrée <strong>2021</strong>alors qu’un enquête préliminaire<br />

a été ouverte après une plainte pour<br />

viol d’une étudiante de Sciences Po Toulouse.<br />

Pour aller plus loin Frédérique Vidal<br />

rencontrait le 10 février les directeurs<br />

des IEP en compagnie de Elisabeth Moréno,<br />

la ministre déléguée auprès du Premier<br />

ministre chargée de l’Égalité entre<br />

les femmes et les hommes, de la Diversité<br />

et de l’Égalité des chances.<br />

En ligne de mire un événement particulièrement<br />

déclencheur : le CRIT, le<br />

rassemblement sportif inter-IEP, qui se<br />

déroule chaque année et pendant lequel<br />

« il y a beaucoup de viols et d’agressions<br />

sexuelles, ce sont des critériums sportifs<br />

inter-IEP qui ont lieu tous les ans sur 3<br />

jours. Les femmes étudiantes y souffrent<br />

beaucoup », selon une étudiante qui témoigne<br />

sur France 3 Occitanie.<br />

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L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS L’ESSENTIEL DU MOIS MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Première édition du panorama<br />

des écoles françaises d’ingénieurs<br />

de la Cdefi<br />

La Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieur (Cdefi)<br />

a lancé en juin 2016 un portail de données relatives aux écoles<br />

françaises d’ingénieurs, en concertation étroite avec la Conférence<br />

des grandes écoles (CGE) et la Commission des titres d’ingénieur (CTI).<br />

Cette base d’indicateurs commune aux écoles<br />

françaises d’ingénieurs avait pour but de<br />

« rationaliser le temps de traitement des nombreuses<br />

enquêtes sur les établissements » et<br />

de « permettre aux médias d’accéder à des données<br />

globales liées à l’activité des écoles pour alimenter<br />

les différents palmarès, classements et dossiers ».<br />

À partir des données obtenues auprès des écoles<br />

dans le cadre des campagnes de récolte annuelles,<br />

la CDEFI réalise un Panorama des écoles françaises<br />

d’ingénieurs, édité par la suite sous la forme d’un livret<br />

numérique. Un livret de ce type sera dorénavant publié<br />

chaque année.<br />

Lors de l’année universitaire 2018-2019, ce sont environ<br />

143 800 étudiants sont inscrits en cycle ingénieur selon<br />

le SIES (sous-direction des Systèmes d’Information et<br />

des Études Statistiques du MESRI) soit une augmentation<br />

de 17,5 % en 5 ans (cet effectif s’accroit de 1,3 % en un<br />

an et, en moyenne, de 3,5 % par an depuis 2013-2014).<br />

Si on y ajoute les quelques 11 800 inscrits en classe<br />

préparatoire intégrée, ce sont environ 155 600 étudiants<br />

qui sont inscrits en école d’ingénieurs en 2018-2019.<br />

En termes de recrutement postbac 86 écoles proposant<br />

un cycle préparatoire déclarent avoir recruté près de<br />

15 000 bacheliers (-5 % par rapport à 2018) dont 93 %<br />

de bacheliers scientifiques (proportion stable d’une<br />

année sur l’autre). Les écoles privées sont celles qui<br />

recrutent une plus grande variété de bacheliers (ES,<br />

STI2D, STAV) : la proportion d’élèves recrutés ayant<br />

obtenu leur bac dans les filières ES, STI2D, STAV excède<br />

toujours 50 % dans les écoles privées.<br />

Sur 200 écoles délivrant un diplôme d’ingénieur accrédité<br />

par la CTI, 146 déclarent avoir recruté près de 32 000<br />

élèves-ingénieurs en 2019. Le flux de nouveaux entrants<br />

en 1 re année du cycle ingénieur atteint 43 800 étudiants<br />

inscrits. La voie d’intégration la plus fréquente reste<br />

celle des CPGE, d’où proviennent 38 % de nouveaux<br />

entrants en 1re année, suivie par les CPI (27 %). La<br />

part des primo-entrants ayant suivi un cycle préparatoire<br />

intégré (INP, FGL, Polytech, INSA et autres) a<br />

progressé de près de 10 % depuis l’année précédente<br />

pour atteindre 42 %, dépassant ainsi de peu les CPGE.<br />

Un « parcours préparatoire au professorat des écoles »<br />

Le Parcours préparatoire au professorat<br />

des écoles (PPPE) ouvre à la rentrée <strong>2021</strong><br />

dans 22 académies. Dans l’esprit des licences<br />

accès santé (L.AS), le PPPE est<br />

une préparation ouverte dès la première<br />

année de licence qui permet, non seulement<br />

de préparer une carrière spécifique<br />

de professeur des écoles, mais aussi<br />

d’obtenir une licence généraliste. Sous<br />

14<br />

la direction d’équipes de formateurs spécialisés<br />

(professeurs du secondaire, enseignants-chercheurs,<br />

professeurs des écoles,<br />

inspecteurs) le PPPE comprend aussi bien<br />

des enseignements de culture générale<br />

suivis au lycée, comme en classes préparatoires,<br />

avec des cours sur les disciplines<br />

fondamentales (français, mathématiques),<br />

mais aussi toutes les autres disciplines enseignées<br />

à l’école primaire.<br />

La formation se déroule en partie dans<br />

un lycée, en partie à l’université où les<br />

étudiants préparent une licence de leur<br />

choix : mathématiques, lettres, sciences<br />

de l’éducation, sciences, administration<br />

économique et sociale, arts plastiques…


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Christophe Germain<br />

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE AUDENCIA<br />

« Audencia ambitionne d’être une business<br />

school meilleure pour le monde ! »<br />

Deux ans après avoir pris la direction<br />

d’Audencia, Christophe Germain<br />

présente avec des équipes un nouveau<br />

plan stratégique. Ambitieux en termes<br />

de développement, il se veut également<br />

ouvert sur les nouvelles problématiques<br />

que doivent affronter les business<br />

schools.<br />

Olivier Rollot : Un nouveau plan stratégique,<br />

c’est toujours un événement majeur pour<br />

une école comme pour toute entreprise.<br />

Comment Audencia a-t-elle préparé son plan<br />

« ECOS 2025 » ?<br />

Christophe Germain : C’est un processus qui a<br />

démarré en mai 2020 en invitant tous nos parties prenantes<br />

à réfléchir à un retour aux racines d’Audencia, à<br />

son ADN, à son identité et à la façon dont l’école devait<br />

œuvrer pour le bien commun de la société. Pour cela,<br />

nous avons déployé trois dispositifs à destination de nos<br />

parties prenantes (étudiants, diplômés, professeurs,<br />

entreprises, etc.) : une boîte à idées, des groupes thématiques<br />

et surtout un dispositif d’incubation similaire<br />

à ceux que nous mobilisons pour encadrer les projets<br />

entrepreneuriaux des étudiants. L’ensemble du dispositif<br />

a été encadré par une équipe interne.<br />

Il est ressorti des contributions et projets proposés<br />

qu’Audencia devait s’engager au travers de son nouveau<br />

plan stratégique à avoir un impact sur les trois défis<br />

majeurs suivants :<br />

- la création et l’utilisation de technologies et d’information<br />

responsables ;<br />

- la définition et l’adoption d’approches managériales<br />

favorisant des organisations et des sociétés inclusives ;<br />

- la conception et la mise en œuvre de modèles d’affaires<br />

et de développements soutenables (en phase,<br />

notamment, avec les objectifs de neutralité carbone).<br />

Audencia entend ainsi être un acteur majeur et leader<br />

de la transformation vertueuse des individus, des<br />

organisations et de la société. En résumé, Audencia<br />

n’ambitionne pas d’être la meilleure business school<br />

du monde mais d’être une business school meilleure<br />

pour le monde !<br />

O. R : Quelles formes va maintenant prendre<br />

votre plan stratégique ?<br />

C. G : Nous avons défini quatre grands axes de mise en<br />

œuvre. Le premier réside dans la création d’une école<br />

dédiée à la transition écologique et sociale : Gaïa. Ce<br />

sera une école immersive au sein de laquelle tous les<br />

étudiants d’Audencia effectueront des étapes de leur<br />

cursus pour acquérir des compétences en développement<br />

durable et en transition écologique et sociale.<br />

Elle possédera son bâtiment propre, son incubateur et<br />

son catalogue de formations dans tous les domaines.<br />

© Audencia<br />

Audencia ouvre son CFA<br />

La réforme de l’apprentissage<br />

l’y pousse. Audencia crée<br />

son centre de formation<br />

d’apprentis (CFA), et<br />

passera ainsi cette année de<br />

200 places disponibles au<br />

sein de ses formations en<br />

apprentissage à 350 places<br />

dès la rentrée <strong>2021</strong>. À horizon<br />

2023, ce nombre approchera<br />

les 700 places. Le programme<br />

Grande École multiplie<br />

ainsi dès <strong>2021</strong> sa capacité<br />

d’accueil en apprentissage<br />

par 4, avec près de 200<br />

places disponibles par an en<br />

cycle master dont certaines<br />

sur son campus parisien.<br />

16


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Audencia vient d’ouvrir de nouveaux espaces sur son campus tout juste rénové de Nantes<br />

L’Exective Education<br />

d’Audencia se<br />

déploie en Afrique<br />

© Audencia<br />

Un étudiant de notre programme Grande école devra<br />

par exemple y suivre des modules de formation sur les<br />

basiques liés aux sujets de l’alimentation, de l’agriculture,<br />

de l’écologie, des équilibres sociaux ou encore de<br />

l’urbanisme, puis des enseignements en lien avec sa<br />

spécialisation. De plus, une série de cours et d’activités<br />

gratuites seront ouverts à tous, pour permettre à tous<br />

ceux qui se sentent concernés par les grands enjeux<br />

contemporains de se former, ou de se reconvertir. Gaïa<br />

est une école qui se veut invasive, dans le bon sens du<br />

terme, pour irriguer l’ensemble de nos activités. Pour<br />

l’instant, elle n’a pas vocation à délivrer des diplômes<br />

mais cela peut évoluer dans les cinq ans à venir.<br />

Notre deuxième axe est de renforcer et d’augmenter<br />

l’hybridation des compétences chez nos étudiants.<br />

L’étudiant d’Audencia de demain, « l’Homo Audenciens »<br />

devra posséder trois types de compétences : des compétences<br />

sociétales, des compétences professionnelles<br />

et des compétences comportementales validées par un<br />

passeport keys. Depuis 10 ans grâce à l’Alliance avec<br />

Centrale Nantes et l’ensa, nous avons été des pionniers<br />

dans ce domaine comme le prouve le lancement de<br />

notre nouveau BBA Big Data & Management délivré<br />

et diplômes de gestion). Pour renforcer l’hybridation,<br />

nous allons réformer nos programmes existants pour<br />

y intégrer des enseignements relatifs à l’intelligence<br />

artificielle (IA), les data et l’information responsable.<br />

Audencia proposera par ailleurs des parcours doubles<br />

compétences à l’international. Pour leur séjour à l’étranger,<br />

les étudiants pourront par exemple suivre un<br />

semestre dans une école de gastronomie à Florence,<br />

suivre des cours dans une école de gaming aux Pays<br />

Bas ou bien dans une école de diplomatie à Washington,<br />

etc. Nous avons pour ce faire déjà signé 10 accords de<br />

partenariats dans des domaines très variés.<br />

Le passeport KeyS évoqué précédemment (Know<br />

and Engage for Your Success and Society) est un<br />

ensemble de dispositifs qui permettra aux étudiants<br />

de définir, valider et développer son parcours et son<br />

projet professionnel tout au long de son parcours. Il<br />

intègre notamment le passeport citoyen – véritable<br />

document d’identité validant le parcours de l’étudiant –<br />

ou encore l’oral citoyen – grand oral de sortie au cours<br />

duquel l’étudiant doit démontrer son appartenance à<br />

la communauté des « Homo Audenciens ».<br />

Déjà partenaire de l’Ecole<br />

Supérieure Algérienne des<br />

Affaires (ESAA), Audencia<br />

poursuit son développement<br />

à l’international en renforçant<br />

sa présence en Afrique<br />

avec deux nouveaux<br />

partenariats : au Sénégal<br />

avec SUPDECO Dakar et<br />

au Maroc avec l’Euromed<br />

Business School de Fès.<br />

Chez SUPDECO Dakar,<br />

première business school du<br />

Sénégal, la première session<br />

du programme Audencia<br />

Executive MBA démarrera<br />

dès mars <strong>2021</strong> pour une<br />

trentaine de participants.<br />

Il va permettre à Audencia<br />

de « créer un écosystème<br />

permanent d’excellence avec<br />

SUPDECO Dakar pour les<br />

étudiants et les entreprises ».<br />

Au Maroc, le programme<br />

Audencia Executive MBA<br />

sera dispensé sur le campus<br />

de l’Université Euromed<br />

de Fès – Casablanca<br />

par les professeurs des<br />

deux institutions dès<br />

novembre 2020.<br />

avec Centrale Nantes qui est le premier programme en<br />

France qui a obtenu la double reconnaissance (visa et<br />

grade) de la Commission des titres d’ingénieur (CTI) et<br />

de la Cefdg (Commission d’évaluation des formations<br />

17


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

O. R : Quels sont les deux autres axes de votre<br />

plan stratégique ?<br />

C. G : Troisième axe : notre développement doit se<br />

faire au service d’un impact renforcé. Nous allons<br />

lancer vingt nouveaux programmes en cinq ans. Nous<br />

créons un CFA (centre de formation d’apprentis) pour<br />

développer l’apprentissage. À Paris intra-muros, nous<br />

allons ouvrir un nouveau campus de 6000 à 7000 m2<br />

pour y accueillir 2 000 étudiants issus de toutes nos<br />

formations, dont les étudiants du programme Grande<br />

école qui seront en apprentissage. À l’international,<br />

sur le modèle de ce que nous avons déjà développé<br />

en Chine, à Shenzhen, avec SABS (Shenzhen Audencia<br />

Business School), nous lançons un campus au Brésil,<br />

à São Paulo, avec la FECAP (Fundação Escola de<br />

Comércio Álvares Penteado), une institution experte<br />

en agribusiness dont nous sommes déjà partenaires.<br />

Nous prévoyons aussi une nouvelle implantation en<br />

Chine et le développement de nos activités à Shenzhen.<br />

O. R : Votre modèle de développement à l’international,<br />

ce sont les alliances avec des<br />

acteurs locaux ?<br />

C. G : Nous pensons qu’il est préférable de partager des<br />

expertises avec des partenaires que de tout développer<br />

par soi-même. Au Brésil, nous allons nous développer<br />

comme à Shenzhen en conjuguant la force d’un acteur<br />

local bien implanté et d’une école triplement accréditée.<br />

De plus, cette année, nos programmes de formation<br />

en Chine ont été assurés. Nous avons pu accueillir sur<br />

nos campus chinois des étudiants internationaux qui<br />

ne pouvaient pas venir en France. En complément des<br />

cohortes d’étudiants internationaux qui viennent se<br />

former en France, nous investissons donc localement<br />

là où sont les marchés.<br />

O. R : Tous ces développements vont-ils profondément<br />

modifier le périmètre d’Audencia ?<br />

C. G : Pour pouvoir avoir un impact sur les 3 défis qui<br />

ont été cités il est indispensable d’avoir des perspectives<br />

de développement ambitieuses. L’objectif à cinq<br />

ans est ainsi de passer de 55 à 100 M€ de budget,<br />

de 6 500 à 10 000 étudiants, de 390 à 600 collaborateurs<br />

ou encore de tripler le nombre de nos étudiants<br />

internationaux formés sur nos campus à l’étranger.<br />

Le volume de notre formation continue doit doubler,<br />

en commençant par le lancement de notre EMBA au<br />

Maroc et à Dakar dès <strong>2021</strong>.<br />

Mais nous voulons également faire progresser de 18 à<br />

25 % le pourcentage de nos étudiants boursiers avec<br />

deux dispositifs. Nous créons à cet effet une formation<br />

propédeutique d’un an accessible aux bacheliers professionnels<br />

pour les amener vers notre bachelor en<br />

trois ans. Nous allons également profiter de l’expérience<br />

acquise dans le cadre de BRIO, notre dispositif qui a<br />

accompagné depuis 15 ans plus de 1 500 lycéens issus<br />

Audencia Triathlon :<br />

le retour en <strong>2021</strong><br />

C’est l’un des événements<br />

étudiants majeurs mais<br />

surtout un événement<br />

sportif majeur. Après<br />

avoir dû être annulé en<br />

2020 la 34 ème édition du<br />

triathlon Audencia - La<br />

Baule aura lieu le weekend<br />

du 18 et 19 septembre<br />

<strong>2021</strong>, « sous réserve que<br />

la situation sanitaire et<br />

sportive le permette ».<br />

© Audencia<br />

Tout est prêt pour que les étudiants profitent des campus<br />

18


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

de milieux défavorisés vers des études supérieures, pour<br />

lancer un dispositif similaire orienté vers l’intégration<br />

de ce même programme bachelor en trois ans ! Dans<br />

ce cadre, notre objectif est d’accompagner 120 lycéens<br />

chaque année soutenus et tutorés par nos étudiants<br />

et des membres de notre communauté.<br />

O. R : Allez-vous vous réorganiser pour gérer<br />

tous ces développements ?<br />

C. G : C’est notre quatrième axe : un nouvel alignement<br />

organisationnel. Nous allons mettre en place un nouvel<br />

outil de pilotage de la performance conçu par la chaire<br />

Performance Globale Multi-Capitaux de l’école. En parallèle,<br />

l’implication de nos parties prenantes (étudiants,<br />

diplômés, entreprises partenaires...) dans l’ensemble<br />

des activités de l’école, sera mesurée, inscrite et valorisée<br />

au travers d’un dispositif technologique ouvert<br />

et transparent basé sur la blockchain, et élaboré par<br />

une start-up créée par Audencia, « Token for Good ».<br />

La contribution de chacun sera transformée en tokens,<br />

une forme de monnaie virtuelle. Un alumni pourra ainsi<br />

donner 20 heures de son temps pour par exemple<br />

enseigner dans l’année de propédeutique et obtenir<br />

en retour des tokens pour suivre, par exemple, un<br />

programme de formation continue.<br />

Nous allons également profondément faire évoluer nos<br />

activités académiques et de recherche avec la création<br />

de 3 centres d’excellence transversaux (« Information<br />

et Technologies responsables », « Organisations et<br />

Société inclusives » et « Modèles d’affaires et de développement<br />

soutenables » auxquels seront associés<br />

des chaires pour inciter nos professeurs à travailler<br />

encore davantage en synergie en encourager l’interdisciplinarité.<br />

Enfin, nous allons amplifier la transformation digitale<br />

de l’école avec le déploiement la 5G privée, la mise à<br />

disposition d’une « calculette carbone » pour que chacun<br />

puisse s’évaluer régulièrement, et le lancement d’une<br />

plateforme d’Intelligence Artificielle afin de développer<br />

l’immersive learning. L’objectif est également de faire de<br />

tous nos campus des « smart campus » en intégrant,<br />

pour nos sites existants comme pour les constructions<br />

prévues, des solutions actives et passives de gestion<br />

énergétique, visant à optimiser la consommation,<br />

mais également à favoriser le confort et la sécurité<br />

des utilisateurs de nos espaces. À cela s’ajoutera une<br />

plateforme Internet des Objets.<br />

O. R : Et pourquoi votre plan stratégique est-il<br />

baptisé « ECOS 2025 » ?<br />

C. G : ECOS préfixe d’économie, d’écologie vient du<br />

grec ancien OIKOS qui signifie « la maisonnée ». Il peut<br />

aussi représenter la société dans son ensemble. Une<br />

maisonnée qui doit vivre dans une cohabitation harmonieuse,<br />

en respectant des équilibres pour pouvoir<br />

perdurer dans le temps. Une société inclusive qui sera<br />

actrice d’une transition vertueuse de la société.<br />

GEM forme les<br />

étudiants Asperger<br />

Lancé en 2019 par GEM à<br />

destination des personnes<br />

porteuses du Syndrome<br />

d’Asperger, le certificat Data<br />

Aspergerévolue. Désormais<br />

intitulé « Concepteur<br />

Développeur d’Application<br />

spécialisation Data Analyst »,<br />

le programme sera accessible<br />

en alternance et dans 4 villes<br />

de France dès septembre <strong>2021</strong><br />

grâce à l’arrivée d’un<br />

nouveau partenaire<br />

WebForce3. Le but : former<br />

des professionnels des data<br />

ou du développement web et<br />

applications, aptes à s’insérer<br />

durablement en entreprise.<br />

© Audencia<br />

La priorité a été donnée à la convivialité et à l’espace<br />

19


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Elian Pilvin<br />

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’EM NORMANDIE<br />

« Nous avons fait la plus belle rentrée<br />

de tous les temps »<br />

Créée au Havre en 1871, devenue l’EM<br />

Normandie en 2004, l’école havrocaennaise<br />

célèbre ses 150 ans en <strong>2021</strong><br />

avec notamment la création d’un site<br />

Internet dédié retraçant son histoire à<br />

travers le regard de son fondateur, Jules<br />

Siegfried. L’occasion de nous projeter<br />

sur l’avenir de l’EM Normandie avec son<br />

directeur général, Elian Pilvin.<br />

Olivier Rollot : L’EM Normandie fête ses 150<br />

ans cette année. Mais vous avez également<br />

la tête dans le futur avec la présentation<br />

bientôt d’un nouveau plan stratégique.<br />

Dans quels axes travaillez-vous ?<br />

Elian Pilvin : Nous sommes à une période charnière.<br />

Une période où il faut réorienter ce que j’appellerais<br />

les « principes philosophiques » de l’école. Quel est<br />

son impact ? Son rôle vis-à-vis de ses étudiants et<br />

des parties prenantes ? Comment repenser le rôle<br />

social d’une Grande École dans son écosystème,<br />

sa communauté, son territoire ? Et là, soit on donne<br />

des réponses conjoncturelles, tactiques, et on va<br />

droit dans le mur, soit on s’intéresse aux fondements<br />

même pour construire les écoles de management<br />

de demain. Ce qui peut signifier aller plus loin que le<br />

management. Quel socle devons-nous donner à nos<br />

futurs diplômés pour qu’ils deviennent des acteurs de<br />

la transformation des organisations ? Que doit-on leur<br />

enseigner ? Autant de sujets qui mobilisent aujourd’hui<br />

tout le collectif de l’école.<br />

une valeur refuge que si les parents ont toujours les<br />

moyens d’investir dans cette valeur refuge. Il ne faut<br />

jamais oublier que nous nous situons dans un système<br />

d’enseignement payant, certes excellent en termes de<br />

rapport qualité prix, mais payant. Or, rejoindre une école<br />

de management post bac par exemple, c’est s’engager<br />

pour cinq ans alors qu’on ne sait pas encore quel sera<br />

l’impact de la crise. D’autant qu’elle est mondiale.<br />

O. R : Vous évoquez un enseignement<br />

supérieur « valeur refuge ». C’est ce<br />

qu’on a constaté dans toutes les business<br />

schools du monde en 2020 : elles ont fait<br />

d’excellentes rentrées.<br />

E. P : A l’EM Normandie, nous avons même fait la plus<br />

belle rentrée de tous les temps tant sur le Programme<br />

Grande École que sur le Bachelor Management International.<br />

Nous avons aussi reçu plus d’étudiants dans nos<br />

Mastères Spécialisés et nos MSc et autant d’étudiants<br />

internationaux même si les modalités d’accueil sont un<br />

Un double diplôme<br />

pour l’EBI et l’EM<br />

Normandie<br />

L’Ecole de Biologie<br />

Industrielle (EBI) et l’EM<br />

Normandie ont signé un<br />

accord de partenariat qui<br />

permettra aux étudiants<br />

ingénieurs suivant la filière<br />

marketing et management de<br />

l’EBI d’obtenir le diplôme du<br />

Programme Grande École<br />

EM Normandie dispensé en<br />

e-learning. Pour permettre<br />

un apprentissage efficace,<br />

l’EM Normandie met à la<br />

disposition des étudiants<br />

ingénieurs une plateforme<br />

digitale accessible 24h/24<br />

avec un accès personnalisé<br />

à un accompagnement<br />

pédagogique et à des cours<br />

en vidéos conçus par son<br />

studio expert Ingenium<br />

Digital Learning.<br />

O. R : La question du modèle économique<br />

des écoles risque de se poser aussi si la<br />

crise sanitaire de la Covid génère une crise<br />

économique sévère ?<br />

E. P : J’imagine que nombre de directeurs généraux<br />

d’écoles se posent aujourd’hui la même question : quel<br />

va être l’arbitrage des parents pour l’enseignement<br />

supérieur à la rentrée <strong>2021</strong> ? J’ai un peu la faiblesse<br />

de penser que l’enseignement est une valeur refuge<br />

en temps de crise. Mais en même temps ce n’est<br />

© EM Normandie<br />

20


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

peu différentes. Beaucoup sont en effet restés chez<br />

eux et suivent les cours à distance. Et cette année<br />

se présente aussi bien si l’on considère la masse de<br />

demandes de documentation que nous recevons et<br />

la participation à nos journées portes ouvertes (JPO)<br />

virtuelles.<br />

Mais nous ne sommes pas à l’abri d’un court-circuit.<br />

Nous avons donc repensé tout notre modèle économique<br />

avec trois hypothèses (à la hausse, stable et décroissant)<br />

alors que jusqu’à présent nous ne pensions qu’à<br />

des hypothèses de stabilité et de croissance. Je suis<br />

à la fois confiant et prudent et nous sommes obligés<br />

de prévoir un scénario de crise. Ce serait une faute<br />

de gestion de ne pas le faire.<br />

O. R : Aujourd’hui vos étudiants sont-ils<br />

revenus sur vos campus ?<br />

E. P : Depuis le 8 février ils sont de retour sur nos<br />

trois campus nationaux dans le respect des consignes<br />

gouvernementales (jauge de 20 % des effectifs à ne<br />

pas dépasser, mix de cours en distanciel et en présentiel…).<br />

Auparavant, nous recevions des étudiants<br />

en difficulté pour les accompagner depuis la deuxième<br />

semaine de janvier. Les campus de Dublin et Oxford<br />

sont eux par contre fermés jusqu’à début mars et les<br />

étudiants suivent tous les cours en distanciel, qu’ils<br />

soient restés sur place ou rentrés en France, comme<br />

c’est le cas pour la plupart d’entre eux.<br />

O. R : Quel bilan tireriez-vous de cette année<br />

qui vous a vu prendre la direction de l’EM<br />

Normandie tout en affrontant une crise<br />

historique ?<br />

E. P : Pour un jeune directeur général qui prend la<br />

direction d’une école en pleine croissance, le grand<br />

défi c’est d’accélérer la transformation de l’école et<br />

d’assurer sa pérennité après quinze années de croissance<br />

exceptionnelles. De donner un nouveau cap et,<br />

avant toute chose, de réorganiser à la fois le capital<br />

social et le capital humain de l’école avec une nouvelle<br />

dynamique.<br />

Je m’étais donné un an pour produire un plan stratégique<br />

et deux ans pour transformer l’école. Mais en fait la<br />

crise nous a obligés à accélérer notre transformation<br />

et, ce que je pensais réaliser en 3 ans, nous l’avons<br />

quasiment fait en 3 mois. Le changement de mentalité,<br />

la nécessité de dépasser les freins psychologiques, la<br />

prise de conscience de l’ensemble des parties prenantes<br />

de l’école de la nécessité d’évoluer, se sont faits d’autant<br />

plus facilement qu’il était impératif de nous adapter.<br />

Les Grandes Écoles ont montré que leur rôle était de<br />

tout faire pour assurer le succès de leurs étudiants.<br />

O. R : Comment cette évolution se<br />

caractérise-t-elle de votre organisation ?<br />

E. P : Nous devenons véritablement une école internationale<br />

et plus seulement une école qui fait de l’international.<br />

Dans cette logique notre faculté devient de plus en plus<br />

internationale avec plus de recrutements internationaux<br />

et des programmes déployés sur plusieurs continents.<br />

Notre transformation passe également par un état d’esprit<br />

à inculquer à l’ensemble de nos organisations. Sur<br />

le volet du digital notamment, où nous avons accompli<br />

des prouesses en un temps record avec la crise, je<br />

considère ce n’est pas une question d’outil, mais bien<br />

avant tout un état d’esprit qui ouvre des champs infinis<br />

d’optimisation de la manière de travailler. Nous sommes<br />

dans un système d’essai/erreur permanent où il faut<br />

implémenter, analyser, corriger.<br />

Le campus de Sophia Antipolis de Skema<br />

Le nouveau campus du Havre a ouvert ses portes en 2020<br />

Ce qui est absolument antinomique avec le temps long<br />

habituel de l’enseignement supérieur. Quand il faut quatre<br />

ou cinq ans pour évaluer un programme, la Covid nous<br />

a imposé de tout changer dès le lendemain. Face aux<br />

injonctions ministérielles et gouvernementales nous<br />

avons dû apporter des réponses rapidement avec une<br />

obligation permanente de réinterroger nos modèles.<br />

C’est là où nous avons pu nous féliciter de l’agilité de<br />

nos équipes et de leur capacité de résilience.<br />

L’EM Normandie<br />

implante son PGE<br />

à La Réunion<br />

La majorité des étudiants<br />

réunionnais post bac qui<br />

partent étudier en métropole<br />

ou dans d’autres destinations,<br />

reviennent rarement ensuite<br />

sur l’île. En soutenant cette<br />

implantation la chambre<br />

de commerce et d’industrie<br />

Réunion entend les garder<br />

sur place pour qu’ils puissent<br />

ensuite travailler pour le<br />

compte d’entreprises locales<br />

qui ont de vrais besoins de<br />

jeunes talents en gestion,<br />

finance, management,<br />

commercial et marketing<br />

(+19 % de prévisions de<br />

recrutement en 2019).<br />

Dispensé en alternance,<br />

le PGE va être déployé<br />

dans les locaux de l’EGC<br />

Réunion. Il accueillera<br />

30 étudiants en première<br />

année de Master à la rentrée<br />

<strong>2021</strong>, 60 l’année suivante<br />

en M1 et M2 pour atteindre<br />

une centaine d’étudiants<br />

d’ici deux ans. Outre le<br />

contenu du programme,<br />

l’EM Normandie apporte<br />

le diplôme visé bac +5 et<br />

le grade de Master et met<br />

à disposition des apprentis<br />

sa plateforme digitale<br />

et toutes les ressources<br />

et services (intranet,<br />

ressources bibliographiques<br />

numériques...).<br />

© EM Normandie<br />

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L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

© EM Normandie<br />

O. R : Demain comment vont cohabiter les<br />

dimensions présentielles et distancielles<br />

dans vos enseignements ?<br />

E. P : Le distanciel va devenir un élément structurant<br />

dans la transformation des connaissances. Et plus il<br />

y aura de distanciel, plus le présentiel devra être de<br />

qualité avec des travaux par petits groupes, davantage<br />

d’échanges, une co-construction collective. Cela va<br />

bousculer notre modèle car, après une croissance<br />

exponentielle depuis 10 ans, il va falloir revoir la taille<br />

des groupes et des amphis. Les échanges devront<br />

plutôt avoir lieu dans des groupes de 10 à 20 plutôt<br />

que de 50.<br />

O. R : Mais l’heure de cours face à un<br />

enseignant ne reste-t-il pas un marqueur<br />

important pour les familles ?<br />

E. P : Dans le système français les parents font encore<br />

souvent la division suivante : coup de scolarité divisé<br />

par le nombre d’heures de cours. Mais aujourd’hui<br />

qu’est-ce qui fait véritablement le la force d’une scolarité<br />

? Bien sûr le face-à-face pédagogique qui est<br />

essentiel, j’en suis bien conscient, mais aussi toute sa<br />

préparation. Au Royaume-Uni, on peut suivre seulement<br />

5 à 8 heures de cours par semaine mais qui sont<br />

précédés de 40 heures de travail personnel, de travail<br />

bibliographique, d’articles à lire. A contrario, le modèle<br />

français est très asymétrique avec des professeurs<br />

qui livrent leurs cours à un public qui découvre tout.<br />

Nous devons expliquer toute l’importance du travail<br />

personnel en amont. Qu’une heure de cours doit être<br />

précédée de cinq heures de préparation pour être<br />

pleinement utile. Ce n’est pas le modèle français mais<br />

c’est un modèle vertueux auquel je crois.<br />

O. R : La réforme du bac vous pousse-t-elle à<br />

faire évoluer vos cursus ?<br />

E. P : En postbac il va falloir que nous revoyions les modalités<br />

d’accès des étudiants. Comment pouvons-nous<br />

enseigner à des étudiants qui n’ont pas suivi de cours de<br />

mathématiques pendant deux ans au lycée ? Il va bien<br />

falloir que nous créions des sas de remises à niveau,<br />

nous assurer que le niveau moyen de compétence de<br />

toute la promotion est égal.<br />

O. R : L’EM Normandie possède un campus à<br />

Oxford. Comment gérez-vous aujourd’hui le<br />

Brexit ?<br />

E. P : Le Brexit a mis à rude épreuve notre capacité<br />

de résilience. Songez que les règles exactes n’ont été<br />

connues qu’au tout dernier moment. Jusqu’au 30 décembre<br />

2020 nous ne savions pas quelles étaient les<br />

conditions d’accès des étudiants sur le territoire anglais<br />

le… premier janvier <strong>2021</strong>. Aujourd’hui nous savons<br />

qu’il leur faut un visa étudiant qui est octroyé pour 6<br />

mois et que le gouvernement britannique réfléchit à de<br />

nouvelles modalités, dont la possibilité d’octroyer des<br />

visas plus longs suivant le niveau d’entrée. C’est aussi<br />

pour cela que nous avons créé un autre campus en<br />

Irlande, à Dublin, où aucun passeport n’est nécessaire<br />

pour entrer.<br />

« Savoir penser et<br />

savoir être au cœur<br />

des enseignements<br />

dans le supérieur »<br />

La chaire Management de la<br />

Transformation Numérique<br />

de l’EM Normandie a publié<br />

en octobre 2020 une étude<br />

intitulée « Savoir penser<br />

et savoir être au cœur des<br />

enseignements dans le<br />

supérieur » Ce travail de<br />

recherche étudie comment<br />

les métiers de la finance<br />

d’entreprise évoluent<br />

face aux contraintes de la<br />

digitalisation. Il démontre<br />

que, de manière paradoxale,<br />

la montée en puissance du<br />

numérique n’amène pas les<br />

entreprises à recruter des<br />

profils plus geeks, mais au<br />

contraire, des profils dotés de<br />

soft skills plus prononcés. Les<br />

nouveaux profils recherchés<br />

doivent en effet « à la fois<br />

disposer d’une grande<br />

culture de leur domaine<br />

(hard skills), mais aussi<br />

savoir communiquer, savoir<br />

écouter, être capable d’esprit<br />

critique, savoir s’adapter, être<br />

curieux et humble qui sont<br />

autant de qualités plébiscitées<br />

par le monde de l’entreprise<br />

à l’ère du numérique ».<br />

22


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

O. R : Ce n’est pas trop compliqué de gérer<br />

autant de campus ?<br />

E. P : Avoir cinq campus dans trois pays cela signifie<br />

réfléchir avec trois cerveaux : le cerveau français avec<br />

les règles françaises, le cerveau britannique pour les<br />

règles britanniques et le cerveau irlandais à Dublin. Nous<br />

sommes donc obligés d’avoir une agilité intellectuelle<br />

plus forte quand on possède ses propres campus. Mais<br />

c’est également avoir la faculté d’y affecter nos propres<br />

étudiants quand beaucoup d’universités partenaires<br />

ferment leurs portes et quand les gouvernements<br />

ferment leurs frontières hors d’Europe.<br />

O. R : D’accord mais aller à Dublin quand on<br />

rêve de Rio de Janeiro c’est quand même un<br />

peu décevant…<br />

E. P : Nous en sommes conscients… bien que cela<br />

se discute… et nous faisons évoluer nos maquettes<br />

pédagogiques pour que tous nos étudiants puissent<br />

partir à l’étranger pendant leur cursus. L’expérience<br />

internationale est garantie ! Elle reste essentielle dans<br />

notre stratégie et le déploiement de l’EM Normandie<br />

sur de nouveaux campus internationaux est tout à<br />

fait d’actualité.<br />

Le développement de campus en propre à l’international<br />

sur des territoires spécifiques reste le modèle de<br />

l’école. Bien sûr nous ne pouvons pas avoir un campus<br />

dans tous les pays du monde mais, dans des territoires<br />

très spécifiques, avec des axes de différenciation<br />

en termes de recherche et de développement, cela<br />

reste un modèle pour l’école. Nous aurons ainsi réalisé<br />

l’ouverture de 3 campus en 4 ans (Dublin en 2017, le<br />

nouveau campus du Havre en 2020 et le second site<br />

parisien en septembre <strong>2021</strong>).<br />

O. R : Multi-campus l’EM Normandie s’est<br />

particulièrement développée à Paris.<br />

Comment conservez vos racines normandes,<br />

au-delà de votre nom ?<br />

E. P : Nous avons également un ambitieux programme<br />

de développement à Caen et au Havre. Aujourd’hui, ce<br />

qui est très important pour les Grandes Écoles c’est de<br />

conserver leur ancrage territorial tout en ayant cette<br />

capacité à s’en extraire. Mais le directeur général de<br />

l’école aura toujours son bureau en Normandie. L’ancrage<br />

territorial de l’école reste la Normandie.<br />

O. R : L’apprentissage connaît un succès<br />

record dans l’enseignement supérieur. Que<br />

représente-t-il à l’EM Normandie ? Le « coût<br />

contrat », c’est-à-dire le niveau auquel vos<br />

coûts sont pris en charge par l’État est-il<br />

suffisant ?<br />

E. P : Nous sommes des fervents partisans de l’apprentissage<br />

et nous proposons même des offres d’alternance<br />

à l’international. Cette année nous avons même trente<br />

étudiants qui suivent leur cursus en apprentissage à<br />

l’international, à Dubaï, Beyrouth, Delhi, au Maroc, etc.<br />

Le niveau de prise en charge de nos contrats est assez<br />

bas, seulement 8 000 € par an pour le Programme<br />

Grande École, mais monte heureusement avec les<br />

suppléments que nous facturons aux entreprises,<br />

avec lesquelles nous avons des liens privilégiés. Mais<br />

il faut bien admettre que les négociations que nous<br />

avons eues avec France Compétences sont illogiques :<br />

le niveau de prise en charge de notre bachelor est de<br />

9 500 €, c’est-à-dire significativement supérieur au<br />

PGE. Pourquoi ? Et pourquoi est-ce le double dans<br />

d’autres Grande écoles qui ont exactement les mêmes<br />

coûts que nous ?<br />

© EM Normandie<br />

O. R : Vous restez résolument optimistes au<br />

milieu de tous ces problèmes ?<br />

E. P : Je continue à dire et à croire que nous faisons<br />

le plus beau métier du monde. Nous devons faire bloc<br />

pour dénoncer le fait que la génération actuelle n’est<br />

pas sacrifiée. Je m’insurge quand j’entends cela alors<br />

que cette génération va profondément transformer<br />

nos organisations demain. Nos étudiants déploient<br />

des trésors d’imagination pour garder le lien entre eux,<br />

pour être solidaires alors qu’ils sont pointés du doigt.<br />

C’est une génération meurtrie mais également hyper<br />

soudée avec laquelle il faudra compter.<br />

23


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Nouveaux programmes<br />

des classes préparatoires<br />

ECG : ce qu’il faut en retenir<br />

On les attendait depuis longtemps : les programmes<br />

officiels des nouvelles classes préparatoires<br />

économiques et commerciales générales (ECG)<br />

ont été publiés le 7 février <strong>2021</strong> au Bulletin officiel<br />

du ministère de l’Enseignement supérieur,<br />

de la Recherche et de l’Innovation (MESRI).<br />

Notre synthèse.<br />

© OR<br />

24


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

LE PROGRAMME D’ÉCONOMIE, SO-<br />

CIOLOGIE, HISTOIRE DU MONDE<br />

CONTEMPORAIN<br />

L’enseignement d’économie, sociologie et<br />

histoire vise à « apporter aux étudiants<br />

les instruments d’analyse et de compréhension<br />

du monde contemporain ».<br />

Pour cela, il associe trois approches<br />

complémentaires : la science économique<br />

; l’histoire de la pensée et des faits<br />

économiques et sociaux ; la sociologie.<br />

Quel rôle a l’enseignement de<br />

l’économie, la sociologie et l’histoire<br />

du monde contemporain en<br />

classes préparatoires ECG ? Cet<br />

enseignement a également pour ambition<br />

de « développer les compétences de<br />

synthèse, d’analyse et d’argumentation<br />

des étudiants ». Ils devront maîtriser<br />

les principaux concepts, mécanismes<br />

et modèles de l’analyse économique<br />

(notamment de la microéconomie et de<br />

la macroéconomie), savoir mobiliser et<br />

mettre en perspective de façon pertinente<br />

les principaux phénomènes économiques<br />

et sociaux depuis le début du xix e siècle<br />

et maîtriser les éléments de base, les<br />

méthodes et démarches de la sociologie,<br />

plus particulièrement celles de la<br />

structure sociale, des modes de vie et<br />

des organisations.<br />

L’étude des fondements et des analyses<br />

théoriques de l’économie et de la sociologie<br />

ne doit pas faire perdre de vue la<br />

dimension historique. Il s’agira, dans une<br />

perspective dynamique, d’expliquer les<br />

faits économiques et sociaux par l’analyse<br />

ou d’éclairer l’analyse par les faits.<br />

Le programme. Le programme est<br />

structuré en quatre modules semestriels<br />

dont le premier a pour objectif de « faciliter<br />

la transition entre l’enseignement<br />

secondaire et l’enseignement supérieur,<br />

en favorisant l’adaptation des étudiants à<br />

ce nouvel enseignement ». Pour ce faire<br />

ce premier module présente les bases et<br />

les méthodes essentielles de l’économie<br />

(de la microéconomie notamment) et de<br />

la sociologie ; il introduit une histoire de<br />

la pensée économique et sociologique.<br />

Ce module « constitue une présentation<br />

des bases essentielles de l’économie et<br />

de la sociologie ». La première partie vise<br />

à présenter les principaux acteurs de<br />

l’économie et les liens qui les unissent,<br />

dans une perspective inspirée de la comptabilité<br />

nationale. La seconde partie met<br />

l’accent sur les équilibres de marché.<br />

La troisième présente les fondements<br />

de la sociologie.<br />

Le deuxième module traite de la croissance<br />

et du développement depuis le<br />

début du xix e siècle. Ce module étudie<br />

différentes dimensions de la croissance<br />

et du développement depuis la révolution<br />

industrielle et s’interroge sur leurs<br />

conséquences. La première partie est<br />

centrée sur l’étude de la croissance et<br />

du développement. La seconde partie,<br />

qui porte sur les transformations économiques,<br />

sociales et démographiques,<br />

montrera que la croissance économique<br />

s’est accompagnée de changements<br />

importants à la fois dans l’organisation<br />

de la production, dans les structures<br />

sociales et démographiques ainsi que<br />

dans les modes de vie. La troisième partie<br />

a pour objet d’étude l’entreprise, organisation<br />

centrale de l’activité économique<br />

comme de la société, qui est à l’origine<br />

des mutations du système productif<br />

mais est également transformée par<br />

les évolutions économiques et sociales.<br />

Le troisième module est consacré à l’étude<br />

de la mondialisation. Ce module vise à<br />

étudier le phénomène de la mondialisation<br />

en rappelant ses origines historiques et<br />

en mettant l’accent sur son amplification<br />

et ses spécificités contemporaines. Aux<br />

deux premiers chapitres qui traitent des<br />

dimensions économique et financière de<br />

la mondialisation, s’ajoute un troisième<br />

portant sur l’intégration européenne,<br />

Tous les programmes<br />

L’ensemble des programmes<br />

dont nous faisons ici la<br />

synthèse sont publiés<br />

au Journal officiel à<br />

l’adresse : https://www.<br />

enseignementsup-recherche.<br />

gouv.fr/pid20536/<br />

bulletin-officiel.html?cid_<br />

bo=156676&cbo=1<br />

25


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

partie prenante de la dynamique de la<br />

mondialisation mais aussi expérience<br />

singulière.<br />

Le quatrième module est centré sur les<br />

modèles macroéconomiques, sur les<br />

déséquilibres et l’action des pouvoirs<br />

publics. Ce module est centré sur les<br />

déséquilibres économiques, sur leurs<br />

conséquences économiques et sociales,<br />

et sur l’intervention des pouvoirs publics.<br />

On y étudiera les déséquilibres que<br />

constituent l’inflation et le chômage et on<br />

présentera la manière dont les grands<br />

modèles macroéconomiques conçoivent<br />

la notion d’équilibre. On étudiera l’intervention<br />

publique en matière économique et<br />

les contraintes auxquelles elle se heurte.<br />

La troisième partie sera consacrée à<br />

l’étude des politiques sociales.<br />

LE PROGRAMME D’HISTOIRE, GÉO-<br />

GRAPHIE ET GÉOPOLITIQUE DU<br />

MONDE CONTEMPORAIN<br />

L’enseignement d’histoire, géographie<br />

et géopolitique du monde contemporain<br />

(HGGMC) « s’inscrit dans la continuité de<br />

celui de 2013 en tenant compte de la rénovation<br />

des programmes d’histoire-géographie<br />

de l’enseignement secondaire,<br />

de l’introduction d’un enseignement de<br />

spécialité du cycle terminal des lycées<br />

en histoire, géographie, géopolitique et<br />

sciences politiques, ainsi que du renouvellement<br />

des approches méthodologiques<br />

et conceptuelles intervenues depuis ». Il<br />

prend également en compte les objectifs<br />

de formation des écoles de management,<br />

notamment en favorisant une réflexion<br />

d’ensemble sur le monde contemporain.<br />

In fine, ce programme vise à « favoriser<br />

la maîtrise de compétences décisives<br />

pour de futurs entrepreneurs destinés<br />

à travailler dans un monde complexe :<br />

ouverture culturelle et recul critique,<br />

analyse interdisciplinaire et capacité à<br />

la synthèse ».<br />

d’histoire-géographie-géopolitique du<br />

monde contemporain est « placé sous le<br />

signe de l’hybridation des savoirs, sans<br />

pour autant confondre leurs démarches<br />

respectives. Interdisciplinaire dans son<br />

esprit », il doit permettre aux étudiants<br />

d’approcher la complexité du monde<br />

contemporain.<br />

La démarche géopolitique constitue le fil<br />

directeur du programme. Conçue comme<br />

un champ disciplinaire, elle permet de<br />

combiner les dimensions historiques,<br />

géographiques et géoéconomiques pour<br />

étudier les rivalités de pouvoirs et d’influences<br />

qui s’exercent sur les territoires<br />

à toutes les échelles et qui structurent<br />

le monde contemporain. Elle insiste sur<br />

les jeux d’acteurs, leurs systèmes de<br />

représentation et leurs stratégies.<br />

Dans cette optique, l’enseignement de<br />

l’histoire permet une mise en perspective<br />

des analyses sur le temps long du<br />

xx e siècle. Il ne se réduit donc pas à une<br />

simple étude chronologique des faits<br />

économiques et sociaux mais s’inscrit<br />

dans un cadre plus large, à l’écart de toute<br />

modélisation abusive. Il prend notamment<br />

en compte les aspects politiques,<br />

économiques et culturels, scientifiques<br />

et techniques.<br />

Admission des élèves :<br />

que disent les textes<br />

Un autre arrêté précise les<br />

conditions d’admission<br />

et le régime des études<br />

dans les CPGE : https://<br />

www.enseignementsuprecherche.gouv.fr/pid20536/<br />

bulletin-officiel.html?cid_<br />

bo=156604&cbo=1<br />

Annexe 1 - Horaire hebdomadaire des classes préparatoires<br />

économiques et commerciales générales (ECG)<br />

Quel rôle a l’enseignement d’histoire,<br />

géographie et géopolitique<br />

du monde contemporain en classes<br />

préparatoires ECG ? Le programme<br />

26


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Le programme. La dimension synthétique<br />

du programme permet de consacrer<br />

le temps de la classe à l’acquisition<br />

et à la maîtrise de connaissances, de<br />

concepts, de méthodes et d’outils qui<br />

« fondent une réflexion critique sur la<br />

complexité du monde contemporain ».<br />

Le travail prend tout son sens quand le<br />

cours est centré sur un chapitre court,<br />

ouvert par une introduction problématisée<br />

et clos par une conclusion de<br />

mise en perspective. Cette démarche<br />

accroît la capacité d’argumentation et<br />

de synthèse des étudiants, « qualités si<br />

importantes dans les métiers auxquels<br />

ils se préparent ». Le travail personnel<br />

devient ainsi davantage l’occasion d’un<br />

élargissement par l’indispensable lecture<br />

de médias ou d’ouvrages qui complètent<br />

le cours du professeur et permettent la<br />

construction d’une culture générale la<br />

plus large possible.<br />

La prise en compte des orientations<br />

historiques, géographiques, géoéconomiques<br />

et géopolitiques renouvelées<br />

conduit le professeur à une réflexion<br />

épistémologique indispensable à l’étude<br />

des questions abordées. Le programme<br />

constitue ainsi un outil de réflexion opératoire<br />

et contribue à développer les<br />

compétences d’analyse approfondie<br />

des situations.<br />

Les quatre modules du programme<br />

constituent un ensemble étudié en deux<br />

années de préparation aux concours<br />

dont les conditions sont fixées dans les<br />

règlements pédagogiques des écoles<br />

de management. Les modules sont des<br />

acquis capitalisables en université.<br />

À travers le programme et les méthodes<br />

étudiés, l’HGGMC contribue à la maîtrise<br />

de plusieurs compétences essentielles en<br />

école de management et dans le monde<br />

professionnel :<br />

• combiner les apports de plusieurs<br />

champs disciplinaires pour comprendre,<br />

nuancer et synthétiser la complexité<br />

d’une situation ;<br />

• être un acteur critique du monde<br />

contemporain ;<br />

• être capable de raisonner à des échelles<br />

d’espace et de temps différentes ;<br />

• savoir poser une problématique et y<br />

répondre par une démonstration appropriée<br />

;<br />

• s’initier à la prospective et à ses limites ;<br />

• comprendre les points de vue et les<br />

enjeux d’acteurs différents ;<br />

• pouvoir s’exprimer de manière efficace<br />

et rigoureuse à l’écrit et à l’oral.<br />

En première année les deux premiers<br />

modules dressent un panorama du<br />

xx e siècle et du début du xxi e siècle sous<br />

l’angle géopolitique et économique. Ils<br />

fixent les principaux repères historiques<br />

nécessaires à la compréhension du<br />

monde contemporain. Ils sont centrés<br />

sur l’analyse d’un monde en mutations, de<br />

la veille de la Première Guerre mondiale<br />

à la mondialisation contemporaine. Une<br />

place toute particulière est accordée à<br />

l’étude de la France.<br />

En seconde année les modules III et IV<br />

privilégient une approche synthétique<br />

de la géopolitique des aires régionales<br />

et des continents. Les pays cités sont<br />

abordés en fonction des déterminants et<br />

déclinaisons de leur puissance ainsi que<br />

dans leur rapport à leur environnement<br />

régional et au reste du monde. Ils ne<br />

font pas l’objet d’une étude exhaustive.<br />

LE PROGRAMME DE LETTRES ET<br />

PHILOSOPHIE<br />

La finalité de cet enseignement, qui implique<br />

à parts égales les Lettres et la<br />

Philosophie, est de « former les élèves à<br />

une réflexion autonome et éclairée », par<br />

la lecture ample et directe d’œuvres de<br />

littérature et de philosophie, par l’étude<br />

des arts et des techniques, et par la<br />

pratique régulière de travaux écrits et<br />

oraux. Les étudiants développent ainsi<br />

leurs capacités à s’interroger, à conduire<br />

une pensée cohérente et à tirer profit<br />

avec finesse et pertinence de leurs<br />

connaissances.<br />

Quel rôle a l’enseignement de lettre<br />

et philosophie en classes préparatoires<br />

ECG ? L’enseignement « Lettres<br />

et Philosophie » a trois objectifs majeurs :<br />

Au programme en ECT<br />

Un autre arrêté donne les<br />

programmes des classes<br />

préparatoires économique et<br />

commerciale technologique<br />

(ECT) : https://www.<br />

enseignementsup-recherche.<br />

gouv.fr/pid20536/<br />

bulletin-officiel.html?cid_<br />

bo=156726&cbo=1<br />

27


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

• il permet aux élèves d’enrichir leur<br />

culture et de mieux comprendre le<br />

monde dans lequel ils vivent ;<br />

• il les entraîne à développer leur réflexion<br />

personnelle, ainsi qu’à aiguiser leur<br />

sens critique ;<br />

• il vise à développer la maîtrise de l’expression<br />

écrite et orale ainsi que l’aptitude<br />

à communiquer, compétences<br />

indispensables pour la future vie professionnelle<br />

des étudiants.<br />

Le programme. Chaque professeur<br />

« détermine librement et en pleine responsabilité,<br />

selon les parcours intellectuels<br />

et les choix pédagogiques qui<br />

répondent aux besoins des élèves, les<br />

œuvres philosophiques, littéraires ou<br />

relevant de l’ensemble des arts, dont<br />

il juge l’étude nécessaire à son enseignement<br />

». Les deux professeurs, de<br />

Lettres et de Philosophie, « s’accordent<br />

pour assurer la cohérence d’ensemble<br />

de l’enseignement dispensé ».<br />

En première année le programme permet<br />

d’élargir et d’enrichir les connaissances<br />

acquises au cours des études<br />

secondaires, et de consolider la culture<br />

nécessaire à une réflexion personnelle.<br />

Il s’inscrit dans la continuité des enseignements<br />

de tronc commun, Lettres<br />

ou Philosophie, mais également d’un<br />

enseignement de spécialité comme « Humanités,<br />

Littérature et Philosophie ».<br />

L’enseignement « tient compte des relations<br />

qui unissent les notions ou les<br />

concepts à leur histoire, aux contextes<br />

et résonances à travers lesquels se<br />

sont précisés leur usage et leur sens ».<br />

On rapporte ainsi l’étude des œuvres<br />

littéraires, artistiques ou philosophiques<br />

aux représentations mythologiques, religieuses,<br />

esthétiques, ainsi qu’à l’histoire<br />

des sciences, des arts et des techniques.<br />

Ce programme est constitué des rubriques<br />

suivantes :<br />

• l’héritage de la pensée grecque et latine ;<br />

• les apports du judaïsme, du christianisme<br />

et de l’islam à la pensée occidentale ;<br />

• les étapes de la constitution des<br />

sciences exactes et des sciences de<br />

l’homme ; -<br />

• l’essor technologique, l’idée de progrès ;<br />

• la société, le droit et l’État modernes ;<br />

• les figures du moi et la question du sujet<br />

depuis la Renaissance ;<br />

• l’esprit des Lumières et leur destin ;<br />

• quelques grands courants artistiques<br />

et esthétiques depuis la Renaissance ;<br />

• les principaux courants de pensée<br />

contemporaine.<br />

Les rubriques sont abordées selon un<br />

parcours que les professeurs de Lettres<br />

et de Philosophie déterminent ensemble,<br />

en fonction de regroupements et de<br />

problématiques dont ils ont l’initiative<br />

et la responsabilité.<br />

La seconde année est consacrée à l’étude<br />

d’un thème renouvelé chaque année<br />

par arrêté conjoint du ministre chargé<br />

de l’Éducation et du ministre chargé de<br />

l’Enseignement supérieur.<br />

LES PROGRAMMES DE LANGUES<br />

VIVANTES ÉTRANGÈRES<br />

L’enseignement des langues vivantes<br />

en classes préparatoires économiques<br />

et commerciales « constitue un volet<br />

essentiel de la formation générale ».<br />

La raison en est claire : les carrières<br />

Annexe 2 - Durée hebdomadaire des interrogations orales<br />

dans les classes préparatoires économiques<br />

et commerciales générales et technologiques (1 er et 2 e années)<br />

28


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

auxquelles se destinent les étudiants<br />

des écoles de management ont une dimension<br />

internationale et interculturelle.<br />

Les niveaux de compétences ciblés en<br />

fin de 2 ème année sont C1 pour la LVA,<br />

notamment dans les compétences de<br />

réception, et B2-C1 pour la LVB.<br />

Quel rôle a l’enseignement de<br />

langues vivantes étrangères en<br />

classes préparatoires ECG ? L’étude<br />

des langues vivantes a comme objectifs :<br />

• de consolider et d’approfondir les<br />

compétences de l’enseignement du<br />

second degré, dans le prolongement<br />

des enseignements du cycle terminal<br />

(en tronc commun et, le cas échéant,<br />

en enseignement de spécialité LLCER),<br />

sur le plan linguistique et culturel ;<br />

• de faire travailler la langue en contexte<br />

sur la base de supports variés ;<br />

• de faire acquérir aux étudiants un niveau<br />

plus élevé de compréhension et<br />

d’expression, tant à l’écrit qu’à l’oral (le<br />

développement des compétences orales<br />

et oratoires en langue étrangère – prise<br />

de parole en continu et en interaction –<br />

fait l’objet d’une attention particulière<br />

et d’un entraînement régulier) ;<br />

• d’assurer la mise en place des repères<br />

culturels indispensables à la connaissance<br />

de la civilisation et de la culture<br />

des pays concernés, de façon à éclairer<br />

les réalités économiques, sociales<br />

et politiques du monde contemporain<br />

(on proposera, le cas échéant, des<br />

thématiques croisées avec d’autres<br />

disciplines) ;<br />

• d’apprendre à utiliser des ouvrages et<br />

des outils de référence, d’approfondir<br />

les compétences acquises précédemment<br />

pour rechercher, sélectionner et<br />

exploiter des documents (les ressources<br />

et outils numériques sont utilisés avec<br />

profit) ;<br />

• d’entraîner à la traduction de textes<br />

variés, à la compréhension fine de<br />

documents, et à différents types de<br />

production écrite.<br />

L’organisation des enseignements.<br />

Le premier semestre est conçu pour<br />

« aider les étudiants, dans leur diversité,<br />

à réussir la transition entre le lycée et<br />

les études supérieures ». Il aura une<br />

fonction bien particulière, dont l’objectif<br />

essentiel est la prise en charge individualisée<br />

et l’homogénéisation du niveau<br />

des étudiants, en tenant compte, pour<br />

le compenser le cas échéant, de leur<br />

historique de formation dans chacune<br />

des deux langues étudiées.<br />

Pour cela, les premiers mois devront<br />

être axés sur :<br />

• un travail de la langue et sur la langue<br />

en contexte ;<br />

• l’accès progressif à une compréhension<br />

fine, à l’écrit comme à l’oral ;<br />

• l’acquisition d’une expression maîtrisée<br />

et adéquate ;<br />

• l’acquisition d’une méthode adaptée aux<br />

différents savoir-faire visés.<br />

Dans le cadre de la liberté pédagogique,<br />

le professeur choisit ses méthodes et sa<br />

progression. Il organise son enseignement<br />

en suivant deux principes directeurs :<br />

a) le professeur choisit le contexte, les<br />

problématiques et les méthodes qui<br />

favorisent les apprentissages et diversifie<br />

les modes d’acquisition des<br />

savoirs et des compétences. Il explicite<br />

pour les élèves les objectifs poursuivis,<br />

les méthodes utilisées et les critères<br />

d’évaluation ;<br />

b) le professeur privilégie la mise en<br />

activité des étudiants : l’acquisition<br />

des connaissances et des capacités<br />

est d’autant plus efficace que les étudiants<br />

sont acteurs de leur formation.<br />

Ils sont amenés à manipuler la langue,<br />

les notions et les concepts en exerçant<br />

leur esprit critique. La pédagogie mise<br />

en œuvre développe la participation,<br />

la prise d’initiative et l’autonomie des<br />

étudiants.<br />

Le premier semestre<br />

Les premiers mois de<br />

l’enseignement des<br />

langues en première année<br />

devront être axés sur :<br />

- un travail de la langue et<br />

sur la langue en contexte;<br />

- l’accès progressif à une<br />

compréhension fine, à<br />

l’écrit comme à l’oral;<br />

- l’acquisition d’une<br />

expression maîtrisée et<br />

adéquate;-l’acquisition<br />

d’une méthode adaptée aux<br />

différents savoir-faire visés.<br />

29


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

LES PROGRAMMES DE MATHÉ-<br />

MATIQUES<br />

Les élèves ont à choisir entre deux<br />

voies : mathématiques appliquées et<br />

mathématiques approfondies. Le niveau<br />

d’entrée est théoriquement censé être le<br />

même – c’est-à-dire au moins avoir suivi<br />

l’option mathématiques complémentaires<br />

de terminale - alors que les attentes en<br />

sortie de la part des écoles semblent<br />

devoir être très différentes.<br />

Quel rôle ont les enseignements de<br />

mathématiques en classes préparatoires<br />

ECG ? Comme l’expriment en<br />

préambule les auteurs des nouveaux<br />

programmes « les mathématiques jouent<br />

un rôle important en sciences économiques<br />

et en gestion, dans les domaines<br />

notamment de la finance ou de la gestion<br />

d’entreprise, de la finance de marché,<br />

des sciences sociales. Les probabilités<br />

et la statistique interviennent dans tous<br />

les secteurs de l’économie et dans une<br />

grande variété de contextes (actuariat,<br />

biologie, épidémiologie, finance quantitative,<br />

prévision économique, sciences<br />

sociales...) ou la modélisation de phénomènes<br />

aléatoires à partir de bases de<br />

données est indispensable ».<br />

L’objectif de ce programme est de permettre<br />

:<br />

• une formation par les mathématiques :<br />

une fonction fondamentale de l’enseignement<br />

des mathématiques dans ces<br />

classes est de structurer la pensée<br />

des étudiants et de les former à la rigueur<br />

et à la logique en insistant sur<br />

les divers types de raisonnement (par<br />

́équivalence, implication, l’absurde,<br />

analyse-synthèse…) ;<br />

• l’acquisition d’outils utiles notamment<br />

en sciences sociales et en économie<br />

(probabilités statistiques, optimisation) ;<br />

• une culture sur les enjeux actuels et sur<br />

les techniques afférentes de l’informatique<br />

en lien avec des problématiques<br />

issues des sciences sociales ou économiques<br />

et l’acquisition mesurée de la<br />

démarche algorithmique pour résoudre<br />

un problème ou simuler une situation<br />

non triviale en lien avec la pratique d’un<br />

langage de programmation.<br />

Les auteurs du programme insistent sur<br />

le fait que « l’objectif n’est pas de former<br />

des professionnels des mathématiques,<br />

mais des personnes capables d’utiliser<br />

des outils mathématiques ou d’en comprendre<br />

l’intérêt de l’usage dans diverses<br />

situations de leur parcours académique<br />

et professionnel ».<br />

Le programme de mathématiques<br />

appliquées de première année. Le<br />

programme s’organise autour de points<br />

forts qui trouveront leur prolongement<br />

dans les études futures des étudiants :<br />

• L’algèbre linéaire est abordée par le<br />

biais du calcul : systèmes d’équations<br />

linéaires, calcul matriciel. Les espaces<br />

vectoriels présentés sont tous équipés<br />

d’une base naturelle. L’espace vectoriel,<br />

comme objet abstrait, n’est pas au<br />

programme.<br />

• La théorie des graphes est un outil de<br />

modélisation très utilisé. Elle permet<br />

de mettre en œuvre le calcul matriciel<br />

et de le mettre en situation sur des<br />

algorithmes.<br />

• L’analyse vise à mettre en place les<br />

méthodes courantes de travail sur les<br />

suites et les fonctions et permet de<br />

développer la rigueur. On s’attache<br />

principalement à développer l’aspect<br />

opératoire. On n’insiste donc ni sur les<br />

questions trop fines ou spécialisées<br />

ni sur les exemples pathologiques. On<br />

évite les situations conduisant à une<br />

trop grande technicité calculatoire.<br />

L’étude des séries va permettre l’étude<br />

des variables aléatoires discrètes. Celle<br />

des intégrales généralisées n’est pas au<br />

programme de la première année. Il est<br />

à noter que, dans ce programme, les<br />

comparaisons des suites, séries et des<br />

fonctions en termes de négligeabilité et<br />

d’équivalents ne seront traitées qu’en<br />

seconde année.<br />

• Les équations différentielles sont présentées<br />

dans le cadre d’études de phénomènes<br />

d’évolution en temps continu,<br />

adossées si possible à leur version<br />

Quel niveau à l’entrée ?<br />

C’est clairement exprimé<br />

dans les textes : le niveau<br />

de référence à l’entrée de<br />

la filière EC est celui du<br />

cours de mathématiques<br />

complémentaires de la classe<br />

de terminale, pour entrer dans<br />

les classes de mathématiques<br />

appliquées comme de<br />

mathématiques approfondies.<br />

Il est donc « indispensable<br />

que chaque enseignant ait<br />

une bonne connaissance des<br />

programmes du cours de<br />

spécialité mathématiques<br />

de la classe de première et<br />

du cours de mathématiques<br />

complémentaires de<br />

terminale, afin que ses<br />

approches pédagogiques ne<br />

soient pas en rupture avec<br />

l’enseignement qu’auront<br />

reçu les étudiants ».<br />

30


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

discrète en termes de suites. On met<br />

en avant les aspects mathématiques<br />

de la notion d’équilibre.<br />

• Les probabilités s’inscrivent dans la<br />

continuité de la formation initiée dès<br />

la classe de troisième et poursuivie<br />

jusqu’en terminale. On considérera des<br />

espaces probabilisées finis au premier<br />

semestre, plus généraux au second<br />

semestre.<br />

• L’algorithmique s’inscrit naturellement<br />

dans la démarche de résolution de<br />

problèmes. Les activités de programmation<br />

qui en résultent constituent un<br />

aspect essentiel de l’apprentissage de<br />

l’informatique. Des exemples ou des<br />

exercices d’application sont choisis pour<br />

leur intérêt dans les autres disciplines<br />

ou pour leur importance stratégique<br />

(l’analyse de données).<br />

L’utilisation du langage Python est enseignée<br />

tout au long de l’année en lien<br />

direct avec le programme. Cette pratique<br />

régulière permettra aux étudiants de<br />

visualiser concrètement les résultats<br />

obtenus grâce aux concepts et outils mathématiques<br />

enseignés et de construire<br />

ou de reconnaître des algorithmes relevant<br />

par exemple l’analyse de graphes,<br />

de la simulation de lois de probabilité,<br />

de la recherche de valeurs approchées<br />

en analyse, du traitement de calculs<br />

matriciels en algèbre linéaire.<br />

Le programme de mathématiques<br />

appliquées de seconde année. Son<br />

objectif est de « fournir aux étudiants le<br />

bagage nécessaire pour suivre les enseignements<br />

spécialisés de mathématiques,<br />

économie ou gestion dispensés en Grande<br />

école ou dans une formation universitaire<br />

de troisième année de licence ».<br />

Le programme s’organise autour de points<br />

forts qui trouveront leur prolongement<br />

dans les études futures des étudiants :<br />

• En algèbre linéaire, on introduit les<br />

espaces vectoriels de dimension finie :<br />

les espaces vectoriels présentés sont<br />

tous équipés d’une base naturelle, donc<br />

naturellement isomorphes Rn pour un<br />

certain entier naturel n. L’espace vectoriel,<br />

comme objet abstrait n’est pas<br />

au programme. Cette définition permet<br />

de manipuler les espaces vectoriels<br />

usuels et d’introduire la notion d’endomorphisme.<br />

On introduit la notion de<br />

matrice diagonalisable et on en montre<br />

l’intérêt. On évitera des exemples trop<br />

calculatoires en privilégiant la compréhension<br />

des concepts mathématiques.<br />

Ces notions d’algèbre linéaire trouveront<br />

des applications en analyse lors de<br />

l’optimisation des fonctions de deux<br />

variables, mais aussi en probabilités<br />

(études de chaînes de Markov).<br />

• En analyse, on introduit les intégrales<br />

généralisées qui vont permettre l’étude<br />

des variables aléatoires à densité. L’outil<br />

de comparaison des suites et des<br />

fonctions en termes de négligeabilité et<br />

d’équivalence, s’avère particulièrement<br />

efficace pour l’étude des séries et des<br />

intégrales généralisées. Il est à noter<br />

que seuls les développements limités<br />

à l’ordre 1 ou 2 sont au programme.<br />

Au quatrième semestre, l’étude des<br />

fonctions de deux variables réelles<br />

constitue un prolongement de l’analyse<br />

à une variable. Son objectif principal est<br />

d’initier les étudiants aux problèmes<br />

d’optimisation, cruciaux en économie<br />

et en finance.<br />

• Dans la continuité du programme de<br />

première année, et en lien avec les<br />

résultats sur la réduction des matrices,<br />

on étudie les systèmes différentiels<br />

linéaires.<br />

• En probabilité, l’étude des variables<br />

aléatoires discrètes, initiée au lycée et<br />

poursuivie en première année de classe<br />

préparatoire, se prolonge au troisième<br />

semestre par l’étude des couples et des<br />

suites de variables aléatoires discrètes ;<br />

au quatrième semestre, on aborde la<br />

notion de graphe probabiliste et la<br />

chaîne de Markov associée. On introduit<br />

les variables aléatoires à densité,<br />

avec l’objectif de permettre, en fin de<br />

formation, une bonne compréhension<br />

des concepts d’estimation ponctuelle<br />

ou par intervalle de confiance.<br />

• En informatique, l’analyse de données<br />

Des TP sur Python<br />

Les travaux pratiques<br />

de mathématiques avec<br />

Python sont organisés en<br />

seconde année de cours de<br />

mathématiques approfondies<br />

autour de quatre thèmes<br />

faisant intervenir divers<br />

points du programme de<br />

mathématiques. L’objectif<br />

est d’apprendre aux<br />

étudiants à utiliser Python<br />

de « manière judicieuse et<br />

autonome » ainsi que de<br />

leur permettre d’illustrer ou<br />

de modéliser des situations<br />

concrètes en mobilisant<br />

leurs connaissances<br />

mathématiques. Toute la<br />

richesse du langage Python ne<br />

pouvant pas être entièrement<br />

maîtrisée par un étudiant,<br />

seules certaines fonctions et<br />

commandes sont exigibles.<br />

31


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

en tables déjà étudiée en première<br />

année se poursuit avec l’étude des<br />

bases de données relationnelles et du<br />

langage SQL.<br />

Il est important de mettre en valeur l’interaction<br />

entre les différentes parties du<br />

programme. L’algèbre linéaire trouvera<br />

ainsi son application dans les problèmes<br />

d’optimisation et dans l’étude des chaînes<br />

de Markov, l’analyse et les probabilités<br />

dans les problèmes d’estimation.<br />

Le programme de mathématiques<br />

approfondies – informatique de<br />

première année. Le programme s’organise<br />

autour de quatre points forts qui<br />

trouveront leur prolongement dans les<br />

études futures des étudiants :<br />

• L’algèbre linéaire est abordée d’abord<br />

par le calcul matriciel, outil indispensable<br />

pour le calcul multidimensionnel, puis<br />

par les espaces vectoriels. La pratique<br />

de l’algèbre linéaire permet de développer<br />

chez l’étudiant des capacités<br />

d’abstraction, mais aussi de renforcer<br />

sa démarche logique indispensable en<br />

mathématiques.<br />

• L’analyse vise à mettre en place les<br />

méthodes courantes de travail sur les<br />

suites et les fonctions et permet de<br />

développer la rigueur. On s’attache<br />

principalement à développer l’aspect<br />

opératoire. On n’insiste donc ni sur les<br />

questions trop fines ou spécialisées<br />

ni sur les exemples pathologiques. On<br />

évite les situations conduisant à une<br />

trop grande technicité calculatoire.<br />

• Les probabilités s’inscrivent dans la<br />

continuité de la formation initiée dès<br />

la classe de troisième et poursuivie<br />

jusqu’en terminale.<br />

• L’informatique est enseignée tout au<br />

long de l’année en lien direct avec le<br />

programme de mathématiques. Cette<br />

pratique régulière permettra aux étudiants<br />

de construire ou de reconnaître<br />

des algorithmes relevant par exemple<br />

de la simulation de lois de probabilité,<br />

de la recherche de valeurs approchées<br />

en analyse ou d’outils de calculs en<br />

algèbre linéaire.<br />

L’étude des variables aléatoires discrètes<br />

infinies en première année nécessite<br />

l’introduction des séries. Dans un souci<br />

d’allégement de la première année, en<br />

continuité avec les programmes du lycée,<br />

le concept de variable aléatoire à densité<br />

ne sera présenté qu’en deuxième année.<br />

Cependant les intégrales généralisées<br />

seront présentées en analyse dès la<br />

première année.<br />

L’algèbre linéaire est abordée, au premier<br />

semestre, par le biais du calcul :<br />

calcul matriciel, systèmes d’équations<br />

linéaires. Des rudiments de vocabulaire<br />

général sur les espaces vectoriels sont<br />

introduits lors du premier semestre. Ce<br />

choix a pour ambition de familiariser les<br />

étudiants avec le calcul multidimensionnel<br />

afin de les préparer à l’introduction de la<br />

notion abstraite d’espace vectoriel, qui<br />

sera étudiée essentiellement au second<br />

semestre.<br />

En analyse, le premier semestre permet<br />

de consolider et approfondir des notions<br />

familières aux étudiants, comme les<br />

suites, les intégrales et les dérivées. Le<br />

second semestre généralise les notions<br />

du premier semestre en introduisant les<br />

séries et les intégrales généralisées, dans<br />

l’objectif de l’étude des probabilités (les<br />

variables aléatoires à densité ne seront<br />

abordées qu’en deuxième année).<br />

© ICN BS<br />

32


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

© TBS<br />

Pour les probabilités, on se place sur les<br />

espaces probabilisés finis au premier<br />

semestre, puis plus généraux au second<br />

semestre.<br />

Le programme de mathématiques<br />

approfondies – informatique de<br />

seconde année. Le programme de<br />

mathématiques approfondies de deuxième<br />

année doit « fournir aux étudiants<br />

le bagage nécessaire pour suivre les<br />

enseignements spécialisés de mathématiques,<br />

économie et gestion dispensés<br />

en Grande École ou en troisième année<br />

de licence à l’université ». Il s’organise<br />

autour de quatre points forts :<br />

• En algèbre linéaire et bilinéaire, on introduit<br />

la réduction des endomorphismes<br />

et des matrices carrées ainsi que les<br />

structures euclidiennes. Ces notions<br />

d’algèbre linéaire trouveront des applications<br />

en analyse lors de l’optimisation<br />

des fonctions de plusieurs variables,<br />

mais aussi en probabilités et en analyse<br />

de données (statistiques descriptives<br />

bivariées).<br />

• En analyse, on complète l’étude des<br />

intégrales généralisées débutée en<br />

première année de classe préparatoire<br />

et on introduit les fonctions de plusieurs<br />

variables définies sur Rn ainsi que la notion<br />

de gradient. Au quatrième semestre,<br />

on poursuit cette étude dans le but de<br />

résoudre des problèmes d’optimisation<br />

avec ou sans contraintes, cruciaux en<br />

économie et en finance.<br />

• En probabilités, l’étude des variables<br />

aléatoires discrètes, initiée au lycée et<br />

poursuivie en première année, se prolonge<br />

au troisième semestre par l’étude<br />

des couples et des suites de variables<br />

aléatoires discrètes ; au quatrième semestre,<br />

les notions sur les variables<br />

aléatoires à densité sont complétées.<br />

L’ensemble des notions sera présenté<br />

en lien avec la simulation informatique<br />

des phénomènes aléatoires. Un des<br />

objectifs est de permettre, en fin de<br />

formation, une approche plus rigoureuse<br />

(et une compréhension plus aboutie) des<br />

méthodes de l’estimation ponctuelle ou<br />

par intervalles de confiance.<br />

• L’informatique est enseignée tout au<br />

long de l’année en lien direct avec le<br />

programme de mathématiques. Cette<br />

pratique régulière permettra aux étudiants<br />

de construire ou de reconnaître<br />

des algorithmes relevant par exemple<br />

de la simulation de lois de probabilité,<br />

de la recherche d’extrema en analyse ou<br />

de différentes techniques d’estimation.<br />

Quelles compétences<br />

faut-il acquérir ?<br />

L’enseignement de<br />

mathématiques en classes<br />

préparatoires économiques<br />

et commerciales vise en<br />

particulier à développer<br />

chez les étudiants les<br />

compétences suivantes :<br />

• Rechercher et mettre<br />

en œuvre des stratégies<br />

adéquates : savoir analyser<br />

un problème, émettre des<br />

conjectures notamment<br />

à partir d’exemples,<br />

choisir des concepts et des<br />

outils mathématiques ou<br />

informatiques pertinents.<br />

• Modéliser : savoir<br />

conceptualiser des<br />

situations concrètes<br />

(phénomènes aléatoires ou<br />

déterministes) et les traduire<br />

en langage mathématique,<br />

élaborer des algorithmes.<br />

• Interpréter : être en mesure<br />

d’interpréter des résultats<br />

mathématiques dans<br />

des situations concrètes,<br />

avoir un regard critique<br />

sur ces résultats.<br />

• Raisonner et argumenter :<br />

savoir conduire une<br />

démonstration, confirmer ou<br />

infirmer des conjectures.<br />

• Maîtriser le formalisme<br />

et les techniques<br />

mathématiques : savoir<br />

employer les symboles<br />

mathématiques à bon<br />

escient, être capable<br />

de mener des calculs<br />

de manière pertinente<br />

et efficace. Utiliser<br />

avec discernement<br />

l’outil informatique.<br />

• Communiquer par écrit et<br />

oralement : comprendre les<br />

énoncés mathématiques,<br />

savoir rédiger une<br />

solution rigoureuse,<br />

présenter une production<br />

mathématique ou une<br />

démarche algorithmique.<br />

33


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Mathias Emmerich<br />

PRÉSIDENT DU GROUPE INSEEC U.<br />

« Retirer le tapis de l’apprentissage,<br />

ce serait mettre en cause l’avenir de la jeunesse ! »<br />

Après une longue carrière dans des<br />

entreprises publiques et privées<br />

il préside aux destinées du groupe<br />

Inseec U. depuis la fin 2020. Le regard<br />

de Mathias Emmerich sur un nouveau<br />

monde qu’il découvre peu à peu.<br />

Et le passionne !<br />

Olivier Rollot : Après une longue carrière<br />

dans la fonction publique, une entreprise<br />

privée avec Publicis, puis à la SNCF - où vous<br />

étiez directeur délégué jusqu’à la fin 2019<br />

-, vous êtes le président du Groupe INSEEC<br />

U. depuis décembre dernier. Pourquoi<br />

avoir accepté ce poste très différent des<br />

précédents ?<br />

Mathias Emmerich : C’est d’abord une opportunité qui<br />

s’est présentée. Il ne faut pas mésestimer le hasard et<br />

la nécessité. Surtout quand ils font remonter un intérêt<br />

marqué dans mon parcours pour la chose publique et<br />

l’intérêt général. Après une carrière pendant laquelle<br />

j’ai mixé des missions de haut fonctionnaire et de<br />

services aux entreprises, comme pendant les 15 ans<br />

que j’ai passés à la SNCF, j’avais sans doute aussi envie<br />

de revenir à un univers de l’enseignement supérieur<br />

que j’ai apprécié tout au long de mes études à l’Ecole<br />

normale supérieure (ENS) Lyon, Sciences Po et l’Ena<br />

sans oublier une agrégation.<br />

O. R : Vous connaissiez déjà le groupe INSEEC<br />

U. ?<br />

M. E : Non. Je l’ai totalement découvert pendant un<br />

long processus de recrutement qui a aiguisé mon<br />

intérêt. J’ai également découvert la place qu’occupait<br />

aujourd’hui l’enseignement supérieur privé en France<br />

face à un enseignement public qui a probablement<br />

moins su s’adapter à la vie des entreprises.<br />

O. R : Mais vous n’êtes pas surpris justement<br />

de la valorisation de cet enseignement<br />

supérieur privé ? On a parlé de 800 millions<br />

d’euros pour le Groupe INSEEC U.<br />

M. E : Les prix sont liés aujourd’hui au niveau bas des<br />

taux d’intérêt autant qu’aux perspectives de croissance<br />

et de résilience qu’apporte l’enseignement supérieur.<br />

Pour un manager ce n’est pas ce qu’il faut regarder.<br />

Un manager doit évaluer la croissance et le résultat.<br />

Nous tablons sur une poursuite de la croissance à un<br />

niveau élevé dans les années à venir.<br />

O. R : L’actualité c’est d’abord le Covid-19 et<br />

des conditions d’études qui se dégradent.<br />

Comment l’enseignement supérieur peut-il<br />

traverser cet écueil ?<br />

M. E : Attirer des jeunes sans pouvoir délivrer la<br />

promesse d’une vie d’école c’est effectivement une<br />

gageure. Nous avons été plutôt efficaces en mettant<br />

rapidement des outils d’enseignement à distance à<br />

nos étudiants. Mais cela ne peut pas être la seule<br />

© Inseec U.<br />

Mathias Emmerich<br />

Mathias Emmerich a été<br />

nommé président exécutif<br />

du groupe INSEEC U. en<br />

décembre 2020. Conseiller<br />

à la Cour des Comptes<br />

depuis février 2020, Mathias<br />

Emmerich fut auparavant<br />

directeur général délégué<br />

performance de SNCF<br />

Mobilités de 2015 à la fin<br />

2019. Il quitte à l’époque<br />

l’entreprise comme d’autres<br />

cadres de premier plan de<br />

l’équipe de Guillaume Pepy<br />

remplacés par le nouveau<br />

directeur général du groupe,<br />

Jean-Pierre Farandou.<br />

Géographe de formation,<br />

ancien élève de l’ENS Saint<br />

Cloud, de Sciences Po Paris<br />

et de l’Ecole nationale<br />

d’administration, Mathias<br />

Emmerich est agrégé de<br />

Sciences sociales. Après<br />

avoir intégré la Cour des<br />

comptes en 1988, il entre à la<br />

Commission des opérations<br />

de bourse (COB) en 1992. De<br />

retour à la Cour des comptes<br />

en 1995 il crée en parallèle<br />

l’Association de défense des<br />

contribuables parisiens (il<br />

écrira même un ouvrage à<br />

ce sujet, « La République<br />

prodigue, argent public,<br />

argent irresponsable », Plon,<br />

1999). En 1997 il est nommé<br />

conseiller technique chargé<br />

des affaires budgétaires au<br />

cabinet d’Elisabeth Guigou,<br />

la garde des Sceaux. Il<br />

intègre une première fois<br />

la SNCF en 1999 en étant<br />

nommé directeur des filiales<br />

et participations. Il y restera<br />

jusqu’en 2009 avant de<br />

devenir secrétaire général<br />

de Publicis Groupe jusqu’en<br />

2013, date à laquelle il<br />

revient à la SNCF en tant<br />

que directeur financier. En<br />

2017 son nom avait circulé<br />

pour prendre la direction<br />

de Google France.<br />

34


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

© Inseec U.<br />

promesse à un âge où on veut également avoir une<br />

vie universitaire et construire des liens sociaux. À un<br />

âge où on se construit en tant que femme ou homme<br />

au-delà de l’enseignement pur.<br />

O. R : Quand pensez-vous pouvoir refaire<br />

venir tous vos étudiants sur les campus ?<br />

M. E : C’est impossible à estimer aujourd’hui, il y a trop<br />

d’incertitude. Il suffirait que la variante britannique du<br />

virus se développe pour tout remettre en cause. Il faut<br />

d’abord que la campagne de vaccination se déroule<br />

dans de bonnes conditions, que les plus fragiles soient<br />

protégés, pour que nous puissions vivre avec le virus<br />

en nous reposant sur le sens de la responsabilité de<br />

chacun. Avec ces confinements, on demande aux<br />

jeunes de se sacrifier pour les plus âgés. L’étape de la<br />

vaccination permettra d’inverser le paradigme pour<br />

que chacun prenne ses responsabilités.<br />

O. R : Comment le Groupe INSEEC U. peut-il<br />

encore mieux profiter des synergies entre<br />

ses écoles ?<br />

M. E : Il y a d’abord plus de synergies à trouver dans<br />

le back office, le marketing ou les outils digitaux. Nous<br />

devons offrir des outils plus adaptés à nos 30000 étudiants.<br />

Au-delà il faut surtout établir des dynamiques<br />

de campus. Nos étudiants ne doivent pas seulement<br />

être dans une école d’ingénieurs comme l’ECE, de<br />

management ou de communication. Notre force c’est<br />

de proposer une diversité d’intérêts et de réunir ces<br />

étudiants de différentes écoles sur nos campus ou<br />

entre nos campus en France et à l’étranger. Plus encore<br />

avec la réforme du bac général nous allons pouvoir<br />

hybrider les compétences. Un groupe qui n’est pas<br />

monolithique comme le nôtre est le mieux à même de<br />

faire vivre ensemble des disciplines différentes.<br />

O. R : Mais comment doivent cohabiter vos<br />

trois écoles de management, l’ESCE, l’EBS et<br />

l’INSEEC Grande école ?<br />

M. E : Sans oublier l’Université internationale de Monaco.<br />

Chacune a son identité et il faut cultiver ces différences<br />

ou complémentarités. Après nos implantations à Paris,<br />

Bordeaux ou encore Lyon, nous devons également<br />

imaginer d’aller dans d’autres villes. Avec à chaque<br />

fois, un bouquet d’écoles à proposer.<br />

O. R : L’un des dossiers qui va occuper le<br />

plus l’enseignement supérieur dans les<br />

mois à venir est l’apprentissage. La réforme<br />

qui est intervenue cette année a eu des<br />

effets bénéfiques en amenant beaucoup<br />

plus d’étudiants mais des problèmes de<br />

financement se posent. Que doit faire l’État<br />

selon vous ?<br />

M. E : Un tiers de nos étudiants suivent aujourd’hui<br />

leur cursus en apprentissage. 80 % à Sup de Pub en<br />

master. C’est donc un sujet très important pour nous.<br />

Le ministère du Travail doit comprendre qu’il est logique<br />

que l’apprentissage soit maintenant courant dans l’enseignement<br />

supérieur de par la tertiarisation de notre<br />

économie. Aujourd’hui ce serait très difficile de revenir<br />

sur cette réforme alors qu’il va être difficile pour les<br />

jeunes de se placer à tous les niveaux de la formation.<br />

Retirer le tapis de l’apprentissage, ce serait vraiment<br />

mettre en cause l’avenir de la jeunesse ! Il ne faut pas<br />

encore une fois la pénaliser alors que l’apprentissage<br />

donne à ceux qui l’ont choisi une meilleure employabilité.<br />

35


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Mickaël Prost<br />

PRÉSIDENT DE L’UPS<br />

« Avec la création de la classe préparatoire MP2I<br />

il s’agit d’adapter nos structures à la réforme du bac général »<br />

Une nouvelle classe préparatoire<br />

centrée sur l’informatique, la MP2I-MPI,<br />

voit le jour cette année. Mickaël Prost,<br />

président de l’Union des professeurs<br />

de classes préparatoires scientifiques<br />

(UPS) et professeur de mathématiques<br />

en classe préparatoire au lycée Chaptal<br />

à paris, en explique les finalités et<br />

revient plus largement sur l’actualité des<br />

classes préparatoires scientifiques.<br />

Olivier Rollot : Une nouvelle classe<br />

préparatoire centrée sur l’informatique, la<br />

MP2I-MPI, voit le jour cette année. Pourquoi<br />

cette nouvelle classe préparatoire ?<br />

Mickaël Prost : Il s’agit d’adapter nos structures<br />

à la réforme du bac général et à la création ex nihilo<br />

de la spécialité Numérique et sciences informatiques<br />

(NSI). Certes il y avait déjà une option dans l’ancien<br />

bac S mais, avec cette nouvelle spécialité, se sont<br />

pas moins de six heures de cours spécifiques qui sont<br />

proposées aux élèves de terminale. Or, même s’il existe<br />

un tronc commun en informatique dans l’ensemble des<br />

classes préparatoires scientifiques depuis 2013, ces<br />

filières ne nous permettaient pas de les recevoir pour<br />

leur permettre de poursuivre leur apprentissage de<br />

l’informatique. Un profil que recherchent les écoles<br />

d’ingénieurs.<br />

Ce n’est pas non plus indispensable de prendre l’option<br />

Mathématiques expertes de 3 heures de terminale même<br />

s’il est intéressant de nourrir sa pratique mathématique<br />

et de s’aguerrir. Ne serait-ce que là non plus l’option<br />

n’est pas accessible partout.<br />

O. R : Combien de lycées proposent cette<br />

année une MP2I sur Parcoursup ?<br />

M. P : 26 classes ouvrent partout en France sauf<br />

en Bretagne-Normandie. Une classe est également<br />

présente outre-mer, en Guadeloupe.<br />

O. R : Ces nouvelles classes ont-elles été<br />

créées pour entrer en concurrence avec les<br />

écoles d’ingénieurs postbac spécialisées en<br />

informatique ? On sait qu’elles ont connu une<br />

grande expansion ces dernières années.<br />

M. P : Les classes préparatoires MP2I ne sont pas sur<br />

le même créneau que les écoles d’ingénieurs postbac<br />

en informatique comme l’Epita. L’enseignement dans<br />

nos classes est plus large et pluridisciplinaire. Nous<br />

Les programmes<br />

Pour consulter le programme<br />

de mathématiques de la classe<br />

préparatoire scientifique<br />

Mathématiques, physique,<br />

ingénierie et informatique<br />

(MP2I) allez sur https://www.<br />

education.gouv.fr/bo/21/<br />

Special1/ESRS2035779A.htm<br />

Pour consulter les<br />

programmes d’informatique,<br />

de physique-chimie et de<br />

sciences industrielles de<br />

l’ingénieur de la classe<br />

préparatoire scientifique<br />

Mathématiques, physique,<br />

ingénierie et informatique<br />

(MP2I) allez sur https://www.<br />

education.gouv.fr/bo/21/<br />

Special1/ESRS2035777A.htm<br />

O. R : La spécialité NSI reste rare dans les<br />

lycées. Faut-il absolument la choisir pour<br />

intégrer une classe préparatoire MP2I ?<br />

Et l’option Mathématiques expertes de<br />

terminale ?<br />

M. P : Elle n’est effectivement présente que dans la<br />

moitié des lycées en première et beaucoup moins en<br />

terminale, avec une dure concurrence en sciences. En<br />

2020 ce sont ainsi environ 9300 jeunes qui ont choisi<br />

une « doublette » Mathématiques/NSI en terminale.<br />

Si nous recommandons bien entendu le choix de la<br />

spécialité NSI, l’accès aux classes MP2I ne sera pas<br />

limité à ce seul profil de bacheliers.<br />

© UPS<br />

36


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Des élèves de IMT Mines Nancy<br />

© IMT Mines Nancy<br />

délivrons 6 heures de cours d’informatique mais aussi<br />

12 heures de mathématiques et 7 heures de physique.<br />

Nous ne voulons uniquement amener nos élèves dans<br />

des écoles spécialisées en informatique mais dans<br />

l’ensemble des écoles d’ingénieurs, à l’exception peutêtre<br />

de quelques écoles aux besoins très spécifiques<br />

comme les écoles de chimie.<br />

O. R : La création d’une nouvelle catégorie<br />

de classe préparatoire est un événement.<br />

Rappelez-nous : il y avait combien de temps<br />

qu’une nouvelle classe préparatoire n’avait<br />

pas été créée ?<br />

M. P : La dernière datait de 1995. Aujourd’hui nous<br />

proposons cinq filières de première année en sciences<br />

avec des colorations qui couvrent les cinq disciplines<br />

présentes au lycée.<br />

O. R : Cette année la pandémie empêche que<br />

les spécialités du bac soient évaluées en<br />

mars comme c’était prévu. Comment allezvous<br />

sélectionner les candidats ?<br />

M. P : Le choix de positionner l’évaluation des spécialités<br />

en mars nous permettait d’avoir des résultats au<br />

moment de l’examen des dossiers. Mais une seule partie<br />

du programme était évaluée. Cette année nous allons<br />

donc fonctionner uniquement sur l’examen du dossier<br />

scolaire tel qu’il nous est communiqué sur Parcoursup.<br />

Et nous ne savons toujours pas quelles informations<br />

exactes nous serons communiquées. Pour une étude<br />

des candidatures la plus équitable et la plus objective<br />

possible dans l’intérêt des candidats, comme de nos<br />

classes, il importe de disposer d’indicateurs fiables. Nous<br />

souhaiterions notamment connaître le positionnement<br />

de l’élève dans son groupe de spécialité. Les notes<br />

sont un mauvais indicateur car trop relatif à chaque<br />

établissement. Si seuls trois élèves dans une même<br />

classe ont choisi une spécialité, comment détecter la<br />

capacité du troisième et dernier d’entre eux à réussir<br />

dans la filière demandée ?<br />

O. R : Il y a une volonté politique de ne pas<br />

transmettre cette information ?<br />

M. P : Non c’est une question logicielle et organisationnelle<br />

: avec le nouveau bac général les classes ne sont<br />

plus fixes. Le brassage important des élèves à travers<br />

les enseignements de spécialité multiplie les groupes<br />

et rend plus délicate la remontée d’informations par<br />

les établissements.<br />

O. R : Parlons plus largement. Avec le<br />

nouveau bac envisagez-vous des remises<br />

à niveau pour des élèves qui n’auraient pas<br />

forcément le niveau avec leurs choix de<br />

spécialités ?<br />

M. P : Tout élève de Terminale peut candidater, quelle que<br />

soit sa doublette, en classe préparatoire scientifique.<br />

Mais les sciences n’ont guère leur place au lycée dans<br />

le tronc commun. Le choix de spécialités scientifiques<br />

au lycée s’impose donc naturellement et c’est le sens<br />

des parcours conseillés et des attendus qui figurent<br />

sur Parcoursup. En MPSI, PCSI et dans une moindre<br />

mesure en PTSI pour lesquelles les mathématiques et<br />

la physique-chimie constituent le cœur de la formation,<br />

nous nous attendons à une majorité écrasante d’élèves<br />

ayant choisi ces deux spécialités. Les CPGE scientifiques<br />

37


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

seront ouvertes à toutes les candidatures et nous<br />

accueillerons vraisemblablement quelques profils aux<br />

parcours moins naturels à la rentrée prochaine. Mais une<br />

remédiation en mathématiques et en physique-chimie<br />

n’est guère envisageable à grande échelle et n’aurait<br />

d’ailleurs aucun sens dans une optique de préparation<br />

à des concours nationaux.<br />

O. R : La pression est forte sur les classes<br />

préparatoires pour qu’elles s’ouvrent à<br />

une plus grande diversité sociale. Sous le<br />

nom Quelle démocratisation des grandes<br />

écoles depuis le milieu des années 2000 ?,<br />

l’Institut des politiques publiques – un<br />

institut de la Paris School of Economics - a<br />

livré un rapport consacré à l’évolution du<br />

recrutement des classes préparatoires et<br />

des grandes écoles depuis le milieu des<br />

années 2000. Qu’en retenez-vous ?<br />

M. P : Elle met en lumière des éléments factuels et est<br />

méthodologiquement pertinente, bien plus que d’autres<br />

études récentes. Il faut savoir qu’aujourd’hui 30 % des<br />

élèves qui intègrent nos classes sont boursiers et autant<br />

sont boursiers à la sortie. Il n’y a pas de filtre dans nos<br />

classes. Alors comment les ouvrir encore plus ? Mais<br />

par exemple en créant plus de places dans les internats.<br />

Un sujet sur lequel un autre rapport, celui le comité<br />

« Diversité sociale et territoriale dans l’enseignement<br />

supérieur », présidé par Martin Hirsch, ne répond pas.<br />

Il n’y a pas aujourd’hui de volonté de développer un plan<br />

internat alors que l’internat est un levier de réussite<br />

majeur en classe prépa, ni de signaux institutionnels<br />

en faveur d’un soutien des classes préparatoires de<br />

proximité ou des filières technologiques, toutes grandes<br />

pourvoyeuses d’étudiants boursiers.<br />

O. R : Le problème est en amont de<br />

l’enseignement supérieur ?<br />

M. P : L’enseignement supérieur ne peut pas toujours<br />

se défausser. Je ne crois pas qu’on puisse tout ramener<br />

au secondaire même si beaucoup s’y joue. Il faut<br />

corriger les inégalités à toutes les strates et c’est par<br />

exemple le sens des quotas de boursiers du secondaire<br />

imposés sur Parcoursup. On pourrait aussi imaginer<br />

un recrutement plus large des écoles d’ingénieurs sur<br />

les filières technologiques pour accroître la proportion<br />

d’étudiants boursiers dans les écoles les plus sélectives.<br />

Le bâtiment de l’IMT Mines Albi-Carmaux<br />

Néanmoins, pour revenir au lycée, la question de la<br />

formation et de l’orientation est essentielle. On lit<br />

à travers les choix de spécialités en Terminale un<br />

déterminisme social très préoccupant. Si je ne doute<br />

pas qu’on saura nous reprocher dès l’an prochain<br />

d’avoir sélectionné des étudiants trop favorisés parce<br />

qu’ils ont fait des choix de spécialités cohérents, je<br />

préfère imaginer que les pouvoirs publics sauront<br />

rapidement déployer un plan de développement des<br />

sciences au collège et en seconde, en particulier en<br />

mathématiques, pour conduire davantage de jeunes<br />

issus de milieux modestes à ne pas abandonner les<br />

mathématiques et l’opportunité de se diriger vers des<br />

carrières scientifiques.<br />

© IMT Mines Albi-Carmaux<br />

38


L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS REPÈRES<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

Le calendrier<br />

des concours d’entrée dans<br />

les Grandes école <strong>2021</strong><br />

Le Calendrier des concours d’entrée des Grandes écoles pour <strong>2021</strong><br />

a été publié au Journal officiel. Voici les dates à connaître.<br />

I - concours sur les programmes des<br />

classes préparatoires scientifiques<br />

MATHÉMATIQUES et physique (mp),<br />

physique et chimie (pc), physique et<br />

sciences de l’ingénieur (psi), technologie et<br />

sciences de l’ingénieur (tsi), technologie,<br />

physique et chimie (tpc), physique et<br />

technologie (pt), ats ingenierie industrielle<br />

École Polytechnique (MP et PC), École supérieure de physique<br />

et de chimie industrielle de la Ville de Paris (PC) et Écoles normales<br />

supérieures (Paris-Saclay, Lyon, Rennes et Ulm) : les 12, 13,<br />

14, 15 et 16 avril <strong>2021</strong> ;<br />

• Les candidats de la filière PSI (École Polytechnique, École normale<br />

supérieure de Paris-Saclay, École normale supérieure de<br />

Rennes, École normale supérieure) composeront les 12, 13, 14,<br />

15 et 16 avril <strong>2021</strong> ;<br />

• Pour la filière PT (École Polytechnique, École normale supérieure<br />

de Paris-Saclay, École normale supérieure de Rennes), les candidats<br />

composeront sur la banque PT, gérée par Arts et Métiers ParisTech<br />

(cf. infra).<br />

Groupe Mines-Ponts (MP, PC, PSI) : les 26, 27, 28 et 29 avril <strong>2021</strong> ;<br />

• Pour la filière PT, les candidats composeront sur la banque PT,<br />

gérée par arts et métiers ParisTech (cf. infra).<br />

Groupe Centrale-Supélec : concours à épreuves communes (MP,<br />

PC, PSI, TSI) : les 20, 21, 22 et 23 avril <strong>2021</strong> ;<br />

• Pour la filière PT, les candidats composeront sur la banque PT,<br />

gérée par arts et métiers ParisTech (cf. infra).<br />

Banque TSI commune à l’École Polytechnique et aux groupes<br />

Mines-Ponts et Centrale-Supélec : les 20, 21, 22 et 23 avril <strong>2021</strong>.<br />

Banque Concours commun INP (MP, PC, PSI, TSI) : les 3, 4, 5<br />

et 6 mai <strong>2021</strong> ;<br />

• Pour la filière PT, les candidats composeront sur la banque PT,<br />

gérée par Arts et Métiers ParisTech (cf. infra).<br />

Concours commun INP TPC : les 3, 4 et 5 mai <strong>2021</strong>.<br />

Banque e3a-Polytech (MP, PC, PSI) : les 4, 5, 6 et 7 mai <strong>2021</strong>.<br />

École nationale de la statistique et l’administration économique<br />

(ENSAE ParisTech) :<br />

• Concours mathématiques (MP) : voir supra les dates du groupe<br />

Mines Ponts.<br />

École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information<br />

(ENSAI) :<br />

• Concours d’attaché statisticien de l’Insee, spécialité mathématiques<br />

; concours d’ingénieur de l’ENSAI, spécialité mathématiques<br />

(filière MP) : voir supra les dates du Concours commun<br />

INP.<br />

Banque d’épreuves des concours des écoles d’actuariat et statistique<br />

(BECEAS) : université Paris-Dauphine, Duas Strasbourg,<br />

Euria Brest, ISFA Lyon, Isup Paris :<br />

• Option A - Mathématiques (épreuve de mathématiques sur le programme<br />

des classes préparatoires scientifiques) : les 10 et 11 mai<br />

<strong>2021</strong>.<br />

École nationale supérieure des arts et industries textiles de Roubaix<br />

(ENSAIT) :<br />

• Filières MP, PC et PSI : pour la formation initiale, voir supra les<br />

dates de la banque e3a-Polytech ; pour la formation par apprentissage,<br />

les candidats suivent la procédure du concours spécifique à<br />

l’ENSAIT (cf. infra, V - concours sur programmes particuliers) ;<br />

• Filière PT : pour la formation initiale, voir la banque PT, gérée par<br />

arts et métiers ParisTech (cf. infra). Pour la formation par apprentissage,<br />

les candidats suivent la procédure du concours spécifique<br />

à l’ENSAIT (cf. infra, V - concours sur programmes particuliers) ;<br />

• Filière TSI : pour la formation initiale, voir la banque du concours<br />

commun INP (cf. supra). Pour la formation par apprentissage, les<br />

candidats suivent la procédure du concours spécifique à l’ENSAIT<br />

(cf. infra, V - concours sur programmes particuliers) ;<br />

39


L’ESSENTIEL DU SUP<br />

PRÉPAS<br />

REPÈRES<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

• Filière ATS : pour la formation initiale et la formation par apprentissage,<br />

les candidats suivent la procédure du concours spécifique<br />

à l’ENSAIT (cf. plus bas concours sur programmes particuliers).<br />

École nationale du génie de l’eau et l’environnement de Strasbourg<br />

(ENGEES) : filières MP, PC et PSI : les 3, 4, 5, 6 et 7 mai <strong>2021</strong>.<br />

Concours Mines-Télécom : EIVP, ENM, ENSG Géomatique, ENSG<br />

Géologie, ENSIIE, ENSSAT Lannion, Ensta Bretagne, ENTPE,<br />

IMT-BS, IMT Mines Albi, IMT Mines Alès, IMT Lille Douai,<br />

Mines Saint-Étienne - Cycle ISMIN, Télécom Nancy, Télécom Physique<br />

Strasbourg, Télécom Saint-Étienne et Télécom SudParis :<br />

• Filières MP, PC et PSI : voir supra les dates du groupe Mines-Ponts ;<br />

• Les candidats de la filière PT composeront sur les épreuves de la<br />

banque PT, gérée par arts et métiers ParisTech (cf. infra) ;<br />

• Les épreuves orales pour les filières MP, PC, PSI et PT se dérouleront<br />

du 21 juin au 9 juillet <strong>2021</strong> ;<br />

• Les candidats de la filière TSI composeront sur les épreuves de la<br />

banque Centrale-Supélec : cf. supra.<br />

Nota bene :<br />

• les candidats de la filière ATS composeront sur les épreuves du<br />

concours organisé par l’ENSEA (cf. infra) ;<br />

• les candidats de la filière BCPST composeront sur les épreuves<br />

du concours G2E (cf. infra).<br />

Banque d’épreuves de la filière PT : les 3, 4, 5, 6, 7, 10, 11 et 12 mai<br />

<strong>2021</strong>.<br />

Concours sur les programmes des classes préparatoires ATS Ingénierie<br />

industrielle, organisé par l’École nationale supérieure<br />

de l’électronique et de ses applications de Cergy (ENSEA) (Arts<br />

et Métiers, École Centrale Lille, École Centrale Nantes, École Centrale<br />

<strong>Mars</strong>eille, Ecam Lyon, Ecam, EPMI, EIGSI, EIL, ENSEA, ENS<br />

Rennes, Ensim, ENSSAT, ESGT, ESIGELEC, Esirem, ESTIA, ESTP,<br />

IMT Lille-Douai, INP Enit, ISAE ENSMA, Isat, IMT Mines Alès,<br />

Groupe Polytech, Supméca, Télécom Nancy, Télécom Sud Paris, Ecam<br />

Rennes, Ecam Strasbourg, ENSISA, ESB, ESIEA, ESIX, Mines ParisTech,<br />

Sigma) :<br />

• Épreuves écrites : 10, 11, 12 mai <strong>2021</strong> ;<br />

• Épreuves orales : 21, 22, 23, 24 juin <strong>2021</strong>.<br />

FESIC Prépa : ECAM Lyon, ECAM Rennes, ECAM Strasbourg-Europe,<br />

Ecam - EPMI Cergy-Pontoise, UniLaSalle Beauvais<br />

- UniLaSalle EME Rennes - UniLaSalle ESIEE Amiens :<br />

• les candidats des filières MP, PC et PSI composeront sur les<br />

épreuves du concours e3a-Polytech : cf. supra ;<br />

• les candidats de la filière PT composeront sur les épreuves de la<br />

banque PT : cf. supra.<br />

© Puissance Alpha<br />

épreuves de la banque e3a-Polytech : cf. supra ;<br />

• les candidats de la filière PT composeront sur les épreuves de la<br />

banque PT : cf. supra.<br />

École nationale d’aviation civile (Enac)<br />

• ingénieurs électroniciens des systèmes de sécurité aérienne (bac<br />

+ 2 années CPGE, DUT GEII, DUT RT) : les 7 et 8 avril <strong>2021</strong><br />

(écrit), ainsi que du 7 au 11 juin <strong>2021</strong> (oral) ;<br />

• élèves pilotes de ligne (bac + 1 année de CPGE) : le 6 avril <strong>2021</strong><br />

(écrit), ainsi que du 17 au 21 mai <strong>2021</strong> et du 14 au 18 juin <strong>2021</strong><br />

(oral).<br />

Avenir prépas : ECE Paris/Lyon, EIGSI La Rochelle/Casablanca,<br />

ESIGELEC Rouen, ESILV Paris La Défense, ESITC Caen, Estaca<br />

Saint-Quentin-en-Yvelines/Laval :<br />

• les candidats des filières MP, PC et PSI composeront sur les<br />

épreuves de la banque e3a-Polytech : cf. supra. Les oraux auront<br />

lieu ensuite dans chacune des écoles à partir de mi-juin ;<br />

• les candidats de la filière PT composeront sur les épreuves de la<br />

banque PT : cf. supra. Les oraux auront lieu ensuite dans chacune<br />

des écoles à partir de mi-juin ;<br />

• procédure commune Avenir plus pour les candidats de la filière<br />

TSI : étude commune du dossier + entretien de motivation dans<br />

chacune des écoles sélectionnées.<br />

II - concours sur les programmes des<br />

classes de type biologie, chimie, physique<br />

et sciences de la terre (bcpst) et tb<br />

Écoles normales supérieures (Ulm, Lyon, Paris-Saclay) et École<br />

nationale des ponts et chaussées ParisTech : les 3, 4, 5 et 6 mai <strong>2021</strong>.<br />

Concours Puissance Alpha - CPGE : 3 IL Ingénieurs, EFREI Paris,<br />

Elisa aerospace, ESAIP Angers/Aix-en-Provence, ESEO Angers/Paris<br />

Vélizy, ESIEA Paris/Laval, ESIEE Paris, HEI Lille,<br />

Isen Lille, Isen Yncréa Méditerranée Toulon/Nîmes, ISEN Yncréa<br />

Ouest Brest/Nantes, ISEP Paris<br />

• les candidats des filières MP, PC et PSI composeront sur les<br />

École Polytechnique (BCPST) : les 27, 28, 29 et 30 avril <strong>2021</strong>.<br />

Banque groupe Agro-véto<br />

40


L’ESSENTIEL DU SUP<br />

PRÉPAS<br />

REPÈRES<br />

FÉVRIER <strong>2021</strong> N° 46<br />

• filière BCPST : les 27, 28, 29 et 30 avril <strong>2021</strong> ;<br />

• filière TB : les 5, 6 et 7 mai <strong>2021</strong>.<br />

Géologie, eau et environnement (G2E) : les 10, 11 et 12 mai <strong>2021</strong>.<br />

III - Concours sur les programmes des classes<br />

préparatoires économiques et commerciales<br />

Banque commune d’épreuves écrites pour le haut enseignement<br />

commercial (BCE) :<br />

• Inscriptions en ligne : jeudi 10 décembre au mardi 12 janvier <strong>2021</strong><br />

sur concours-bce.com et concours-bel.fr ;<br />

• Épreuves écrites du 27 avril au 6 mai <strong>2021</strong> ;<br />

• Résultats d’admissibilité : du 9 au 11 juin <strong>2021</strong> ;<br />

• Épreuves orales : du 14 juin au 7 juillet <strong>2021</strong> ;<br />

• Procédure SIGEM : du 29 juin <strong>2021</strong> au 16 juillet <strong>2021</strong> (publication<br />

des résultats d’admission du 2 juillet au 9 juillet <strong>2021</strong>)<br />

Ecricome prepa :<br />

• Inscriptions en ligne : jeudi 10 décembre au mardi 12 janvier <strong>2021</strong><br />

sur www.ecricome.org ;<br />

• Épreuves écrites : lundi 19 avril au mercredi 21 avril <strong>2021</strong> ;<br />

• Résultats d’admissibilité : jeudi 10 juin <strong>2021</strong> ;<br />

• Épreuves orales : à partir du mardi 15 juin <strong>2021</strong>. Calendrier de<br />

chaque candidat consultable sur ecricome.org, Espace candidat ;<br />

• Procédure SIGEM : du 29 juin <strong>2021</strong> au 16 juillet <strong>2021</strong> (publication<br />

des résultats d’admission du 2 juillet au 9 juillet <strong>2021</strong>)<br />

Banque d’épreuves des concours des écoles d’actuariat et statistique<br />

(BECEAS) : université Paris-Dauphine, DUAS Strasbourg,<br />

EURIA Brest, ISFA Lyon, ISUP Paris :<br />

• Option B - Probabilités (épreuve de probabilités sur le programme<br />

des classes préparatoires économiques et commerciales, voie scientifique)<br />

: les 10 et 11 mai <strong>2021</strong>.<br />

École nationale de la statistique et l’administration économique<br />

(ENSAE ParisTech) :<br />

• Concours économie et mathématiques : voir les dates de la BCE<br />

École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information<br />

(ENSAI) :<br />

• Concours d’attaché statisticien de l’INSEE, spécialité<br />

économie-gestion ;<br />

• Concours d’ingénieur de l’ENSAI, spécialité économie-gestion :<br />

voir infra (titre V) les dates du concours Économie et gestion (Paris-Saclay<br />

D2).<br />

IV - Concours sur les programmes<br />

des classes littéraires<br />

École normale supérieure (Lettres) :<br />

• Groupe lettres (A/L) : les 13, 14, 15, 16, 19, 20 et 21 avril <strong>2021</strong> ;<br />

• Groupe sciences sociales (B/L) - banque École normale supérieure<br />

(ENS) : les 19, 20, 21, 22, 23, 26 et 27 avril <strong>2021</strong>.<br />

École normale supérieure de Lyon (concours section littéraire) :<br />

• Série sciences économiques et sociales - banque ENS : les 19, 20,<br />

21, 22, 23 et 27 avril <strong>2021</strong> ;<br />

• Série lettres et arts, série langues vivantes, série sciences humaines :<br />

les 12, 13, 14, 15, 16 et 19 avril <strong>2021</strong>.<br />

École normale supérieure de Paris-Saclay :<br />

• Concours sciences sociales - banque ENS : les 20, 21, 22, 23 et<br />

26 avril <strong>2021</strong> ;<br />

• Concours langue étrangère : anglais : les 13, 14, 15, 16 et 19 avril<br />

<strong>2021</strong> ;<br />

Nota : Les épreuves du concours langue étrangère : anglais de l’École<br />

normale supérieure de Paris-Saclay sont communes aux épreuves du<br />

concours de l’École normale supérieure de Lyon (LSH), série langues<br />

vivantes, option anglais, excepté la géographie.<br />

École nationale de la statistique et l’administration économique<br />

(ENSAE ParisTech) :<br />

• Concours économie et sciences sociales : voir les dates du concours<br />

sciences sociales - banque École normale supérieure (ENS).<br />

École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information<br />

(ENSAI) :<br />

• Concours d’attaché statisticien de l’INSEE, spécialité économie-sciences<br />

sociales ; concours d’ingénieur de l’ENSAI, spécialité<br />

économie-sciences sociales : voir les dates du concours sciences<br />

sociales - banque École normale supérieure (ENS) ;<br />

École nationale des Chartes :<br />

• Concours d’entrée en 1re année : du 26 au 30 avril <strong>2021</strong> (section<br />

A et B) ; les étudiants de la section B composeront également sur<br />

la Banque d’épreuves littéraires (BEL) organisée par les ENS, les<br />

13, 16 et 20 avril <strong>2021</strong>.<br />

V - Concours sur programmes particuliers<br />

École normale supérieure de Paris-Saclay :<br />

• Concours post DUT/BTS : plus d’écrit depuis la session 2019 ;<br />

• Concours design (Paris-Saclay C) : les 13, 14 et 15 avril <strong>2021</strong> ;<br />

• Concours économie et gestion (Paris-Saclay D2) : du 19 au 22 avril<br />

<strong>2021</strong> ;<br />

• Second concours mathématiques : le 19 mars <strong>2021</strong> ;<br />

• Second concours chimie : le 19 mars <strong>2021</strong>.<br />

École normale supérieure de Rennes :<br />

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L’ESSENTIEL DU SUP<br />

PRÉPAS<br />

REPÈRES<br />

MARS <strong>2021</strong> N° 47<br />

• Concours droit-économie : 19, 20, 21 et 22 avril <strong>2021</strong> ;<br />

• Concours d’admission au département Sciences du sport et éducation<br />

physique (2Sep) : 29, 30 et 31 mars <strong>2021</strong>.<br />

École normale supérieure de Lyon :<br />

• Épreuves écrites du second concours sciences : les 1 er , 2 et 3 juin<br />

<strong>2021</strong> ;<br />

École nationale supérieure des arts et industries textiles de Roubaix<br />

(ENSAIT) :<br />

• Concours formation initiale (post DUT/BTS/licence 2/3/toutes<br />

CPGE scientifiques, dont ATS et hors MP, PC, PSI, PT, TSI) -<br />

sélection sur dossier, puis épreuves orales (anglais et entretien) :<br />

du 15 janvier au 15 mars <strong>2021</strong> ;<br />

• Concours formation apprentissage (post DUT/BTS/licence 2/3/<br />

toutes CPGE scientifiques, dont ATS, MP, PC, PSI, PT, TSI) - sélection<br />

sur dossier, puis épreuves orales (anglais et entretien) : du<br />

15 janvier au 15 juin <strong>2021</strong>.<br />

Voie B du concours commun d’accès aux écoles supérieures d’agronomie<br />

et aux écoles nationales vétérinaires : épreuves écrites le<br />

29 avril <strong>2021</strong>.<br />

Voie C du concours commun d’accès aux écoles supérieures d’agronomie<br />

et aux écoles nationales vétérinaires : épreuves écrites les 6<br />

et 7 mai <strong>2021</strong>.<br />

Voie apprentissage du concours commun d’accès aux écoles supérieures<br />

d’agronomie : épreuves écrites le 2 mars <strong>2021</strong>.<br />

Concours avenir bac (ECE ; EIGSI ; EPF ; ESIGELEC ; ESILV ;<br />

ESITC Caen ; Estaca) :<br />

• Concours d’admission en 1re année pour les élèves issus de la filière<br />

générale : le 25 avril <strong>2021</strong> ;<br />

• Concours d’admission en 1re année pour les élèves issus de la filière<br />

STI2D : le 17 avril <strong>2021</strong>.<br />

Le concours Galaxy mène aux écoles de CY Tech et propose en<br />

tout 900 place dont 750 places d’ingénieur. 170 le sont dans le cadre<br />

de quatre doubles diplômes en 6 ans : ingénieur-manager avec GEM<br />

(80 places), ingénieur-architecte avec l’ENSA-V (20 places), ingénieur-Sciences<br />

Po avec Sciences Po Saint-Germain-en-Laye (30 places),<br />

ingénieur-designer avec CY école de design (40 places). 80 place de<br />

designers sont également proposées dans CY école de design et 20<br />

de bachelor international. Les jurys d’admission se prononcent sur la<br />

base du dossier scolaire, des notes des spécialités au bac et de la fiche<br />

avenir des candidats déposés sur ParcourSup, complétés par un entretien<br />

de motivation pour les doubles cursus et la voie Recherche. Une<br />

voie d’admissions sur titre proposant 120 places est proposée hors Parcoursup<br />

aux titulaires du bac de niveau bac à bac + 4 (GalaxYSup).<br />

Enfin CY Tech offre 186 places post-prépa sur le concours CC-INP.<br />

Les frais de concours sont de 75 euros (20 euros pour les boursiers).<br />

• Épreuves orales : les 29 et 30 mai <strong>2021</strong>, ainsi que les 5 et 6 juin<br />

<strong>2021</strong>.<br />

École spéciale militaire de Saint-Cyr :<br />

• Option Lettres et sciences humaines : voir titre IV, École normale<br />

supérieure de Lyon (Lettres et sciences humaines), Série lettres et<br />

arts, série langues vivantes, série sciences humaines ;<br />

• Option Sciences économiques et sociales : voir titre III, Banque<br />

commune d’épreuves écrites pour le haut enseignement commercial<br />

(BCE).<br />

Concours Geipi - Polytech (concours S) : 34 écoles<br />

• AgroSup Dijon, EEIGM Nancy, ENI de Brest, ENI de Metz, ENI<br />

de Saint-Étienne, ENI de Tarbes, ENSGSI Nancy, ENSIBS Lorient-Vannes,<br />

ENSIM Le Mans, ESGT Le Mans, Esirem Dijon,<br />

ESIROI La Réunion, Grenoble INP - ESISAR Valence, IMT Lille-<br />

Douai, ISAT Nevers, ISEL Le Havre, ISTY Vélizy-Mantes, Sup<br />

Galilée Paris, Telecom Saint-Étienne ;<br />

• Polytech Angers, Annecy-Chambéry, Clermont-Ferrand, Grenoble,<br />

Lille, Lyon, <strong>Mars</strong>eille, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice-Sophia,<br />

Orléans, Paris-Saclay, Sorbonne, Tours ;<br />

• Épreuves écrites : le 30 avril <strong>2021</strong> ;<br />

• Entretiens de motivation : entre le 20 avril et le 12 mai <strong>2021</strong> inclus.<br />

Institut national des sciences appliquées de Strasbourg (concours<br />

d’entrée en 1re année du cycle de formation d’architecte) :<br />

• Épreuves écrites : le 6 avril <strong>2021</strong>.<br />

Banque DUT/BTS organisée par l’École nationale supérieure de<br />

l’électronique et de ses applications de Cergy (ENSEA) :<br />

• Examen des dossiers d’admissibilité : du 6 au 22 mai <strong>2021</strong> ;<br />

• Épreuves orales : du 14 au 17 juin <strong>2021</strong>.<br />

Concours Passerelle (BSB, EM Normandie, Grenoble EM, Groupe<br />

ESC Clermont, ICN Business School, La Rochelle BS, Montpellier<br />

BS, SCBS (South Champagne Business School), IMT BS) : 6, 11, 13,<br />

18, 20, 25 et 27 février <strong>2021</strong> ; 4, 6, 11, 13, 18, 20, 25 et 27 mars <strong>2021</strong> ;<br />

1 er , 8, 10, 15, 17, 22 et 24 avril <strong>2021</strong>.<br />

Concours Ecricome tremplin (EM Strasbourg Business School :<br />

Kedge Business School ; Neoma Business School ; Rennes School of<br />

Business) : le 17 avril <strong>2021</strong><br />

Concours Puissance-alpha post bac (Concours post bac donnant<br />

accès à 15 écoles d’ingénieurs sur 33 campus : 3IL, CPE Lyon, EBI,<br />

EFREI Paris, Elisa qerospace, ESAIP, Escom chimie, ESEO, ESIEA,<br />

ESIEE Paris, Junia HEI, Junia Isen, Isen Méditerranée, Isen Ouest,<br />

Isep) : Épreuves écrites : le samedi 24 avril <strong>2021</strong>.<br />

Concours Pass Ingénieur :<br />

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