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LA GAZETTE DE NICOLE 037

LA 37e GAZETTE DE NICOLE ESTEROLLE AVEC BRIAN DESPAIN, ESTHER WUHRLIN, EVGENIA SARÉ, GEORGES MAZILU, KEVIN TITZER, MICHAEL HUTTER, OLIVIER DE SAGAZAN, SOLINE GARRY, EDUARDO ZAMORA, BENWAR, BRYAN BEAST, ÉMILE RATIER

LA 37e GAZETTE DE NICOLE ESTEROLLE AVEC BRIAN DESPAIN, ESTHER WUHRLIN, EVGENIA SARÉ, GEORGES MAZILU, KEVIN TITZER, MICHAEL HUTTER, OLIVIER DE SAGAZAN, SOLINE GARRY, EDUARDO ZAMORA, BENWAR, BRYAN BEAST, ÉMILE RATIER

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BRIAN DESPAIN ESTHER WUHRLIN EVGENIA SARÉ GEORGES MAZILU

KEVIN TITZER MICHAEL HUTTER OLIVIER DE SAGAZAN SOLINE GARRY

EDUARDO ZAMORA BENWAR BRYAN BEAST ÉMILE RATIER


Heureuse

malversation

POUR NE RATER

AUCUN NUMÉRO

DE LA GAZETTE DE NICOLE

SUIVEZ-NOUS EN VOUS ABONNANT LÀ

https://www.yumpu.com/fr/la_gazette_d


s

s

Il arrive que les malversations

sexuelles commises par certains artistes disqualifient et

néantisent leurs œuvres… C’est souvent très contrariant, car

la qualité de l’œuvre reste intacte.

Dans le cas de Claude Lévêque, je trouve cela plutôt heureux,

parce que les malversations morale et artistique sont liées,

et parce que ça désencombre le paysage médiatique et cela

permet de mieux voir quantité d’œuvres plus discrètes cachées

par ces creuses énormités parfaitement artificielles.

En revanche, les malversations, financières, juridiques,

administratives, les collusions, copinages, conflits d’intérêts,

détournements divers, etc., ne disqualifient pas encore

les artistes de l’art conceptualo-bidulaire officiel dit

contemporain, alors qu’elles sont consubstantielles à ce type

d’art, beaucoup plus que les malversations sexuelles… et c’est

donc bien dommage qu’elles ne le fassent pas, car si elles le

pouvaient, le paysage serait ainsi nettoyé de toutes ces injures

à la morale autant qu’à l’esthétique… Alors, on respirerait

mieux et on verrait mieux la luxuriance de la création

telle qu’elle est visible dans la Gazette de Nicole et dans le

nicolemuseum.fr.

e_nicole_esterolle

Nicole

Estérolle

Et puis je vous suggère d’aller faire un tour sur mon site

www.schtroumpf-emergent.com


Pour m


on propre émerveillement

« J’aime l’art. J’aime le regarder, j’aime en

parler et j’aime le faire.

J’ai passé mon enfance la tête dans les

nuages, à griffonner des armées de

dinosaures, des vaisseaux spatiaux, des

démons et des diablotins.

Depuis l’enfance, j’ai dessiné pour mon propre

émerveillement et c’est cet art pour soimême

qui est le plus pur et le plus vrai, qui

détient le plus de magie et qui parle le plus

aux autres. »

BRIAN

DESPAIN
















ESTHER


A propos de W.System et de la vision

hublot

« Depuis 2014, j’explore à travers la série de dessins W.system,

des sensations intimes proches des problématiques sociétales et

contemporaines comme la création en tant que femme et la non

maternité, l’enfermement, la dualité, la violence contre soi-même,

la sexualité, l’imaginaire…

Des créatures monstrueuses ou étranges, à la frontière de

plusieurs mondes, et inspirées par des situations vécues ou par

la culture populaire sont affublées de « hublot » comme si nous

pouvions analyser ou observer ce qui se passe à l’intérieur, ou

rendre visible un processus de maturation, ou de pensée.

Elles sont dans un état de transformation et au-delà d’un exutoire,

leur présence me permet de créer une sorte de « narration

visuelle » fixée sur une image.

Chaque dessin est construit d’après un

scénario précis, une histoire unique et

possède un système autonome dont il faut

également élaborer une technique adaptée. »

E . Wuhrlin

WUHRLIN



















Une peinture « de genre »

comme on en rêve

Voici de fantastiques petits théâtres d’une

vie quotidienne, avec de vrais gens et

de vrais animaux, représentée de façon

pour le moins « oblique », rêvée et

hors du temps. Une plastique corporelle

travaillée impeccablement, savoureusement

réinventée, délicieusement subversive,

remplie de gestes délicats sous une

subtile clarté sépia. Cette peinture est

formidablement savante, intelligente, sentie

et d’un sidérant mystère… On ne reconnait

pas assez l’importance de l’apport des

artistes de l’Est à l’art de l’Ouest.

Georges Mazilu est né le 8 janvier 1951 en

Roumanie. Il vit et travaille actuellement à

Paris.

GEORGES

MAZILU













Il aime la tarte aux fraises

Il crée des œuvres qu’il qualifie « d’art »,

organise des expositions et réalise des

expériences immersives depuis une vingtaine

d’années. Bien qu’il utilise le bois comme

médium principal dans ses sculptures, il

fait aussi un usage notable de matériaux

recyclés ou récupérés aux fins de raconter

la mésaventure humaine. Pour une raison qui

demeure mystérieuse, il possède plusieurs

accordéons. Kevin est originaire de l’Indiana,

où il a grandi, mais loge actuellement dans

l’arrière-pays enneigé du Québec.

Il aime la tarte aux fraises.

Il n’y a que 0,005 % des critiques d’art français

qui connaissent l’existence de ce remarquable

plasticien.

https://www.kevintitzer.com/

KEVIN TITZER

















Les affriolants dessous

des cultures

«Les surprésents personnages d'Evgenia Saré

animent à jamais un conte de fées décalé

pour adultes faussement naïfs. La face domine

frontalement, et fait tache vive, isolée ou

dupliquée dans le charnel miroir du couple,

voire émiettée dans la toile en une foule d’êtres

émouvants, assemblés par le hasard, la fête, ou la

tendresse. Somptueuse théâtralité d’un ordinaire

superbement transgressé, mine de rien, par le

dedans. Corps innombrables et joliment scabreux.

Au creux de cette délicate obscénité, s’ajoutent

les puissances chaotiques d’un corps archaïque et

précieux, toujours montré en tenue d’apparat (…)

Evgenia Sare invente de prodigieux tours de passepasse,

créant à tout-va de subtils pièges à regards,

amoureux et humoureux.

Artiste rare et profondément singulière, Evgenia

Sare ose exhiber les dessous des cultures…»

Christian Noorbergen

EVGENIA SARÉ















À décorner les bœufs du

Ministère de la culture

Le premier contact de Michael Hutter avec le

surréalisme, a été pour lui une sorte d'épiphanie.

L'artiste s'intéressait déjà à la religion dès

son plus jeune âge, mais selon lui, l’art c’était

beaucoup mieux.

Avec humour, il raconte que cette première

expérience du surréalisme lui a fait choisir entre

l'art et le fanatisme religieux.

L'occulte, la mythologie, le fantastique, le

mythologique, le para-normal, l’érotisme, tout

y est donc dans cette peinture totale, tropicale,

visionnaire, panoptique, syncrétique et low-brow à

souhait… à décorner les bœufs du Ministère de la

Culture.

MICHAEL HUTTER


















Donner forme à

OLIVIER DE


la dérilection du monde

« L’humanimalité d’Olivier de Sagazan est une

métamorphose qui change sa face jusqu’à

en faire la chose innommable greffée sur le

cadavre de son visage. Tout cela, qui constitue

un spectacle exemplaire, échappe cependant

au spectacle à cause de l’œuvre qui lui sert

de support et qui n’a cessé de s’amplifier en

occupant l’existence. Ainsi, quand il devient

« acteur », ce n’est pas pour jouer un rôle,

c’est pour qu’émane de son corps le sens de

toutes les figures qu’il modèle ou peint afin de

donner forme à la dérilection du monde.»

Bernard Noël

SAGAZAN












SO


Dessins que l’on peut dire

« d’art », en effet.

Dans l’ensemble de la production peinte et

dessinée de Soline Garry, il y a cette catégorie

qu’elle appelle « dessins d’art »… probablement

pour la distinguer de son travail d’illustratrice

de livres pour enfants. Et ce titre est justifié.

Une luxuriance d’un imaginaire nourri d’une

enfance passée sur un voilier, à parcourir

les mers tropicales et les îles paradisiaques…

Un savoir dessiner et un savoir ce que

l’on dessine, comment et pourquoi, nourri

des années passées à fréquenter l’atelier

de l’excellent Roland Sénéca, son voisin de

Douarnenez.

LINE GARRY













Scènes de la vie courante

« Le peintre Eduardo Zamora est assurément, à travers

cette merveilleuse irréalité qui nimbe son œuvre, l’un

des meilleurs témoins ou narrateurs de ce Mexique

mythique, magique, tragique, onirique, que l’on imagine.

« Avec Zamora les choses de la vie se laissent enfin voir

au fond du réel (…) En des moments de grâce enjouée,

Zamora pousse au cœur de la particule. », a écrit le

grand écrivain et poète martiniquais Edouard Glissant.

Car c’est par l’imaginaire que l’on accède le mieux au réel,

que l’on témoigne le mieux du dedans d’un peuple, que

l’on parle le mieux de l’intimité d’un pays, d’une histoire

et d’une culture et que l’on atteint ainsi l’universel et le

partageable.

Oui, Zamora nous apporte le Mexique exactement, avec

ces « scènes de la vie courante » parfaitement senties

et vécues dans le temps du réel… et parfaitement

intemporelles.»

Pierre Souchaud

EDUARDO ZAMORA












Un p

ÉMILE


ionnier du jouet en vrai bois

Né en 1894 à La Bastide de Couvert, Émile

Ratier se marie en 1920 et exerce toute sa vie

le métier d’agriculteur. En 1914, il est mobilisé

à Montauban, puis, blessé ; il sera hospitalisé

à diverses reprises, notamment à Drancy. Il

découvre les monuments de Paris au cours

d’une permission : ces édifices composeront les

motifs majeurs de son œuvre. En 1960, sa vue

se dégrade jusqu’à ce qu'il devienne totalement

aveugle à l’âge de soixante-cinq ans.

Pour lutter contre l’inactivité et la dépression,

il se met à travailler le bois dans son atelier.

Il compose alors ses premiers « jouets » avec

des moyens de fortune (bouts de bois, fil de fer,

couvercles de boîtes de conserves, timbres

de vélo, vieux clous…). Ce sera alors une suite

ininterrompue de constructions composées

de manivelles et de roues : manèges,

grandes roues, horloge, Tour Eiffel, piano,

etc. Certaines compositions s’accompagnent

de sonorités rustiques : tic-tac de l’horloge,

tintement d’une machine à trier le grain. C’est

par l’intermédiaire de Gaston Puel que Jean

Dubuffet découvre les sculptures d’Emile Ratier

et en fait l’acquisition à Paris. Il est présent

dans la Collection de l’Art Brut à Lausanne, ainsi

qu’à La Fabuloserie et à l’Aracine au LaM Lille

Métropole.

RATIER












R I G O L E , P I C O L E , B R

ON S'Y EMMERDE !

En matière de «communication» (un mot fourre tout qui est mis à toutes les sauces),

liée à l'ACI (Art Contemporain Institutionnel), les graphistes font en général

dans une sorte de minimalisme pseudo élégant, qui s'avère en fait chiant comme

la pluie. Oh! Comme il est loin le temps où les gens qui animaient les milieux

du graphisme venaient de l'édition et du livre. Aujourd'hui, et depuis belle

burnette, il y a ceux qui sortent des écoles d'art, et qui vont, au contact de l'ACI

qui y est prêché, se prendre pour des cadors et ceux qui apprennent la même

chose, mais dans des BTS, et finiront grouillots des premiers dans des agences

ou des imprimeries. Car l'élitisme destructeur s'accompagne d'un retour à un

fossé social bien pourri.

Les petits messieurs et les petites madames du graphisme au service de la

culture de classe ne se rendent sans doute pas compte qu'ils font le jeu d'un

bon gros tas de m'as-tu-vu qui font la pluie et le beau temps dans ce monde

de vide abyssal, qui méprisent les éléments décoratifs, prétextant que c'est

une faiblesse qui nuit au message. Tu parles! Quel message? celui de bons

bourgeois autosatisfaits et méprisants. Beurk!

Ils font honte à leurs prédécesseurs qui étaient le fer de lance de la classe

ouvrière, car ils savaient lire, à ceux qui imprimaient en cachette des

messages interdits par les dictatures et à ceux qui se sont battu pour que le

graphisme puisse exister fièrement en tant que langage plastique face à la

suprématie de l'art bourgeois.

Ces graphistes contemporains, je les conchie et en plus je leur souhaite de

rotir tous dans d'atroces souffrances mentales et dans le doute, car ce qui les

caractérise, c'est surtout qu'il ne doutent de rien et sont sûrs de tout, bref,

qu'ils crèvent!

Jean-Jacques Tachdjian

VIVE LA RÉVOLUTION

PERMACULTURISTURITURELLE

GLOBALE!


I C O L E E T N I C O L E ! ! !

S

O

Y

O

N

S

C

LAIRS

Ci-dessus

« COMPOSITION TYPOGRAPHIQUE VITE FAITE

POUR FAIRE CHIER LE MONDE »

Jean-Jacques T. (2021)

Plaque de métal digital extrème parfumée aux calculs vectoriels, avec ajouts

d'algorythmes blobesques en couleurs pour rendre l'ensemble plus pimpant.



PETIT POUCET

Graphiste et illustrateur indépendant

depuis 20 ans, Benwar s’expose librement

depuis 3 ans dans les recoins et interstices

d’Orléans et de sa proche banlieue.

Des cailloux transformés, posés çà et là, à

la portée de tous…

Benwar collabore à des ouvrages collectifs

(Couverture, Pictoplasma,…) et a autoédité

deux recueils d’illustrations.

Son épopée cailloux est à suivre sur son

compte Instagram.

BENWAR























ULTRACOLLAGE

Influencé très tôt en école d’art par les

collagistes comme Prévert ou Ernst, et par

les fous et l’art brut, le jeune Bryan voulu

faire la même chose qu’eux parce que c’était

joli. Mais ses professeurs lui ont dit que ce

n’était pas pertinent parce que les collages

surréalistes, c’était un peu daté, et qu’en plus

il n’était pas fou.

Aujourd’hui l'artiste vit et travaille à

Bruxelles. En parallèle de ses activités de

promotion de la micro-édition au sein de

la galerie associative Sterput, il compose

des collages numériques, se nourrissant de

l’esthétique de l’image gravée, et crée un

univers baroque, où s'ébattent des monstres

idiots, des enfants morts et des héros

absurdes. Le matériel est noble et donne

une impression de cisellement, mais le but

avoué reste l’infection et le sacrilège, à travers

la production d'estampes numériques, de

parodies encyclopédiques ou de grimoires

magiques...

Sinon, il n'est toujours pas fou, mais

maintenant, il s'en moque!

bryanbeast.org

BRYAN BEAST






















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T

R

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P

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C

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