24 WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2020 performent en ligue 1, mais ce sont souvent des jeunes gens qui ont grandi dans l’hexagone ». « Les infrastructures dans nos territoires ne permettent qu’à de trop rares occasions aux très jeunes de progresser dans les meilleures conditions, et c’est dommage, car ils doivent s’exiler tôt pour espérer réussir. » UNE FORMATION PERFORMANCE, INDISPENSABLE POUR RENDRE LES JOUEURS PLUS PRÉSENTS EN LIGUE 1 Selon lui, le manque de structures d’excellence constitue un obstacle majeur au développement des jeunes Antillo-Guyanais et leur offre donc moins d’opportunités que les Métropolitains d’accéder aux clubs professionnels. « Ce qui se fait en Afrique au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal avec de nombreuses académies affiliées à certains clubs de l’Hexagone, permet à de nombreux jeunes d’intégrer les centres de formation. » POURQUOI IL Y A-T-IL SI PEU D’ANTILLO- GUYANAIS QUI OCCUPENT DES POSTES COMME TOI ? « Ils sont nombreux, contrairement à ce que beaucoup pensent, mais pas forcément visibles. Mais il n’y a pas que la télé dans ce métier loin de là, il y a aussi l’écrit, la radio et maintenant le digital. » SES LIENS AVEC LE FOOTBALL GUADELOUPÉEN Concernant son lien avec la Guadeloupe, il affirme que l’île natale de ses parents (Abymes et Saint-François) fait partie intégrante de lui, bien qu’il n’y ait jamais vécu. Il aime y passer du temps en visitant sa famille et en profitant de tout ce que peut offrir « cet endroit magnifique en terme de culture, de paysages, d’histoire. « Quand j’ai Lilian (Thuram) au téléphone,et qu’il est dans sa maison en Gwada, il me dit qu’il est « au paradis ». Pas faux. Même si nous sommes forcément conscients des réalités quotidiennes « C’est Péyi mwen (sourire) » « Mes racines sont ici » « J’ai eu la chance de passer par TF1, donc forcément, à une époque, cela a eu une résonance forte » vécues par nos compatriotes, les problèmes d’eau, d’insécurité, de précarité…Mais « Ti Guadeloupe an nous trop belle » Je n’y ai jamais vécu certes, mais je me sens chez moi. « La culture, la gastronomie et l’identité font partie de moi.» Il s’efforce de suivre l’actualité guadeloupéenne à travers les réseaux sociaux, mais aussi en s’informant auprès de ses cousins. CE QU’IL PENSE DU CONCEPT DE KARAÏBES SPORTS « <strong>Karaïbes</strong> sport est un moyen efficace pour faire valoir les talents des jeunes sportifs ultramarins ». « J’aime bien l’idée, aussi parce que nos sportifs renommés sont des fers de lance pour notre jeunesse, des exemples, et c’est bien de promouvoir nos talents et nos initiatives. Perec, Rinner, Thuram les frères Pietrus... ils ont tous des choses à transmettre » a-t-il expliqué. « Au niveau local, le sport fait partie de la vie des citoyens » ajoute-t-il : « il n’y a qu’à voir l’engouement pour le tour cycliste de la Guadeloupe, c’est magnifique ! Mes tantes et mes oncles se lèvent tôt pour aller prendre leur place et soutenir les coureurs assister au spectacle ba yo fos là, je trouve cela beau ». « Même si le sport est mondialisé, c’est bien de traiter ce qui se passe aux Antilles, il y a de plus en plus de compétitions « régionales » toutes aussi vecteurs d’émotions ! » #LOCALEMENTFIERS
WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2020 25 CE QU’IL PENSE DU SLOGAN « LOCALEMENT FIERS » « Je l’aime bien, on doit être fier de nos stars qui excellent au plus haut niveau, et encourager notre jeunesse à les surpasser ». UN DERNIER MESSAGE « J’en profite pour saluer les bénévoles de tous bords, ceux qui ne comptent pas leurs heures pour permettre aux jeunes de pratiquer le sport sans jamais rien attendre en retour. Bravo à eux ! » #LOCALEMENTFIERS