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UNIPOLITIQUE
Texte Lara Diserens et Meredith Stella
Illustration Lara Diserens
S.O.S pour les jobs d’étudiant·e·s
Les mesures de semi-confinement empêchent de nombreux·euses
étudiant·e·s de travailler.
e salon de l’auto ? Annulé. Le domaine
Lde la restauration ? Il subit trois confinements
consécutifs. L’évènementiel en standby…
Si ces domaines se retrouvent dans des
moments d’incertitudes quant à leur futur,
ces inquiétudes touchent aussi des employé·e·s
bien souvent étudiant·e·s.
Work work work
Selon l’OFS, 22% des étudiant·e·s en haute
écoles travaillent à temps partiel. Pour la
moitié d’entre eux·elles, ce job a une place
centrale dans leur vie. En effet que ce soit
pour arrondir les fins de mois, se faire plaisir
ou financer leurs études, l’activité professionnelle
des personnes en formation en est
une à part entière. Souvent, les secteurs qui
offrent des horaires de travail atypiques, de
nuit ou en week-ends, séduisent les jeunes
travailleur·euse·s, leur permettant de jongler
plus librement avec leur formation.
Serveur·euse, vendeur·euse, animateur·rice,
hôte·esse, ces postes ont temporairement
disparu… tout comme les revenus qu’ils promettaient.
Que promet alors la Confédération ?
Des mesures légales ont été mises en place
pour soutenir les employé·e·s dans l’impossibilité
de travailler. L’ordonnance du
20 mars 2020 sur l’assurance- chômage en
temps de COVID définit les droits d’indemnisation
des salariés·e·s. Depuis octobre, la
loi prend également en compte les travail-
leur·euse·s sur appel, sous contrat indéterminé.
Sachant que la plupart des étudiant·e·s
sont soumis·es à ce type d’engagement, il
est fort heureusement que ce genre d’aides
existe. Mais il faut quand même souligner
que certaines conditions contractuelles
empêchent nombre d’entre eux·elles d’y
accéder. Un taux de travail insuffisant ou
un engagement trop récent en sont des
exemples. Si certain·e·s patron·nne·s font
un geste, la plupart restent de marbre.
« Ce n’est pas parce que je travaille uniquement
le dimanche que mon salaire n’est pas
important. Mon patron croit que j’utilise cet
argent pour m’acheter des bonbons à la sortie
de l’école, ou quoi ? » se désole Camille*,
étudiante et vendeuse à temps partiel.
Infantilisé·e·s et illégitimes, les jeunes travailleur·euse·s
?
Petit éclairage juridique de
Letizia Corsano, responsable
des ressources humaines à MAD
Production SA à Lausanne.
Quels sont les droits des travailleurs·euses
sur appel ?
Les travailleurs·euses sur appel ont
droit à 80% de leur salaire sur la base
d’une moyenne salariale et heures
sur les 6 mois avant mars 2020.
Quelles sont les conditions pour
espérer toucher des RHT en tant
que travailleurs·euse sur appel ?
Les conditions sont: l’existence d’un
système de contrôle des heures de
travail, avoir un contrat de travail, et
bénéficier de plus de 6 mois d’activité
dans l’entreprise avant mars
2020.
Que nous offre l’uni ?
Il n’est pas toujours facile de savoir à qui
demander de l’aide financière. À l’université
de Fribourg, nous avons Uni-Social.
Un Service qui offre plusieurs prestations
[voir encadré Bon à savoir] dont les subsides
d’études, une aide financière non remboursable.
Pour y recourir, les étudiant·e·s
doivent déposer une demande de subsides
d’études qui se trouve sur le site mentionné
ci-dessous. L’équipe d’Uni-Social procède à
une évaluation du budget tenant compte des
éventuelles recettes et dépenses comme le
loyer, l’assurance maladie, le forfait d’entretien
ou autres.
Néanmoins, il peut y avoir plusieurs cas de
figure. « Imaginons par exemple une personne
qui travaille pendant trois mois, puis
en raison d’un confinement n’a plus de job
et donc plus de salaire. Si elle se trouve dans
un besoin financier, Uni-Social pourrait lui
verser des subsides pour compléter son
budget », explique Ariane Linder, responsable
d’Uni-Social. Il s’agit d’une analyse
mensuelle du budget qui permet de combler
un besoin immédiat. « J’encourage chaque
étudiant·e, même dans le doute, de déposer
une demande, nous sommes là pour vous »,
ajoute Ariane Linder. Bien qu’une bourse
vous ait été octroyée ou au contraire refusée,
que vous travailliez ou encore toute
autre situation possible, n’hésitez pas à les
contacter !
Leur guichet étant fermé en raison de la
crise sanitaire, tu peux t’adresser par email :
uni-social@unifr.ch ou par téléphone :
026 300 71 60. P
Bon à savoir:
Uni-social est un Service qui offre
plusieurs prestations, telles que
les subsides d’études, mais aussi
des conseils pour une demande de
bourse, pour des questions administratives
ou financières, du coaching
comme par exemple lors d’un
blocage sur son travail de mémoire.
Il peut arriver que des parents ne
veulent plus financer les études pour
quelconque raison,
Uni-Social propose
une médiation afin
de recourir à une
entente.
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