ICI MAG - FEVRIER 2021
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• Auto Biscarrosse Club
Il y a du Al Capone dans l’air
On les remarque,
Bernard et Titine,
quand ils se pressent
au rassemblement
mensuel de l’Auto
Biscarrosse Club ou
lorsqu’ils paradent en bord de mer lors
de la Classic Estivale ! Pourquoi donc
me direz-vous ? Hé bien parce que
Titine est l’une des dernières Renault
Monasix encore en circulation, la seule
de la région, et que lorsqu’on les voit
ensemble on fait un sacré retour en
arrière. On se plaît à s’imaginer attablé
dans un cabaret en écoutant Joséphine
Baker chanter ses deux amours
ou encore Barbara son Aigle Noir, Borsalino
vissé sur le crâne, cigare au coin
des lèvres en sirotant un bon Armagnac.
La Monasix a été produite par
Renault Monasix et Citroën C4
le constructeur national entre 1927 et
1932 et ses lignes rappellent les tous
débuts de l’automobile et de la Ford
T ou encore Eliott Ness et sa croisade
contre Al Capone.
Titine est un exemplaire de 1929 que
Bernard a récupérée « dans son jus »
en 2016. « Elle avait été repeinte au
rouleau, avec de la peinture spéciale
bâtiment » nous confie-t-il avec un
sourire en coin. Pour l’ancien carrossier-peintre
qu’il est, ça n’a pas été
compliqué de restaurer cet aspect-là
de la voiture. Mais ce qui lui a donné
le plus de fil à retordre, c’est bien
la partie mécanique et la plus grosse
difficulté pour ce type de véhicules est
de trouver les pièces. « C’est mission
impossible » nous confie Bernard.
Aussi la plupart de celles qui ont servi
à la restauration de sa voiture ontelles
été faites sur mesure. Et même
si, avec l’aide de Gilles, autre membre
de l’Auto Biscarrosse Club spécialisé
dans la mécanique, Titine est désormais
roulante, « c’est une vraie caisse
à savon » dit Bernard.
Capot Caïman et moteur 6 cylindres
A l’époque, il n’y avait pas beaucoup
de véhicules en circulation, la tenue
de route, la mécanique n’étaient pas
primordiales. « On arrivait, quand on
arrivait. Les voitures chauffaient, elles
n’avaient ni pompe à eau, ni pompe à
huile », les anciens avaient toujours un
kit pique-nique dans le coffre et lorsqu’elles
se mettaient à chauffer, parce
que cela arrivait systématiquement, ils
se garaient au bord de la route, sortaient
la nappe à damiers rouges et
blancs, le pain, la charcuterie et la boisson,
« et ils attendaient que ça refroidisse
». On prenait le temps.
Eternel occupé, des dires mêmes de
son épouse, « il ne sait pas ne rien
faire » glisse-t-elle au détour de la
conversation, Bernard n’en est pas
resté là. Il a récupéré la petite sœur de
Titine, une Citroën C4, auprès d’un garagiste
Lot-et-Garonnais « dans un état
encore pire que la Monasix ». Mise en
pièces détachées, décapée à la spatule,
entièrement refaite à l’identique avec
son « pavillon capitonné de toile, son
grillage à poule et son rembourrage en
crin de cheval », la Citroën a demandé
encore plus de travail que la Renault.
« Ce sont des bêtes à chagrin, des voitures
très capricieuses, mais je ne serais
pas contre en faire une troisième »
dit-il en riant.
Crédits photos : ICI MAG
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