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• Crise aviaire dans les Landes

Le bec dans l’eau

Chantal et François Marsan sont producteurs de foie gras de canard landais.

Suite à la dernière crise sanitaire, ils viennent de subir un nouvel abattage préventif

de leurs protégés palmipèdes. Nous reproduisons ici des extraits de la lettre ouverte

de Chantal aux autorités.

C’est le coeur gros et les yeux encore embués, que je vous

livre ces quelques lignes pour vous laisser imaginer notre

détresse et notre désarroi. La fête est finie les amis, l’embellie

fût de courte durée. Le fruit de notre travail décimé

en quelques heures, à la poubelle... Il a bon dos le principe

de précaution, tout détruire est la solution la plus évidente.

On subit cela impuissants, la gorge nouée, les jambes coupées

et les larmes qui n’arrêtent pas de couler. Dégoûtés,

écoeurés, vidés. Inconcevable aussi que des intervenants

extérieurs les aient manipulés avec des gestes bien peu

délicats, si habitués à évoluer dans un univers paisible et

intimiste. Quel manque de respect pour nos animaux !

On a un genou à terre mais on se relèvera droits dans nos

bottes, pour continuer le long du chemin que nous nous

sommes tracés avec la conscience tranquille et pour votre

reconnaissance aussi. On vous le promet, un jour, il y aura

de nouveau du foie gras chez Chantal et François ! Et pendant

ce temps là, au lieu de proposer des solutions de

bon sens, on attend que les migrateurs se posent sur la

machine à café tandis que nous, petits paysans, on continue

d’essayer de gagner notre croûte à la sueur de notre

front. Il nous reste la fierté de l’amour du travail bien fait,

au moins, celle-là, ils ne nous la prendront pas. Fichez-nous

la paix et laissez-nous travailler...

À ceux qui se permettent de décider de notre sort et qui

s’auto-procclament les représentants de la filière, on se demande

ce qu’ils vont encore nous pondre comme absurdités.

Nous serions peut-être plus à même de proposer des

alternatives de part notre expérience et notre immersion

au quotidien. Adapter la mesure de la démesure et maîtriser

cette folie des grandeurs. Si on en est arrivé à ce point

de non retour, ça n’est certainement pas de notre faute !

Les mesures radicales n’ont jamais permis de résoudre les

problèmes.

Posez-vous les bonnes questions ! Nous sommes sidérés

par la gestion ubuesque de la situation. Dépeupler les exploitations

et proposer des indemnisations, ça n’est absolument

pas notre but ultime, nous demandons simplement

de pouvoir continuer à exercer notre métier !

Chantal Marsan (pour les soutenir rendez-vous sur

Facebook « ferme chantal et françois marsan » )

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