04.02.2021 Views

L'Essentiel Prépas N°46 - Février 2021

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER FÉVRIER <strong>2021</strong> N° 46<br />

Après des mois de travail à distance,<br />

les établissements d’enseignement<br />

supérieur ont commencé à rouvrir<br />

plus largement leurs portes à leurs<br />

étudiants le 25 janvier <strong>2021</strong>. Comme<br />

l’indiquait la circulaire du MESRI publiée<br />

le 22 janvier « à compter de la publication<br />

de la présente circulaire et au plus<br />

tard le 8 février, tous les établissements<br />

accueilleront des étudiants en présentiel<br />

dans la limite de 20 % de leur capacité<br />

d’accueil globale et dans le respect des<br />

consignes sanitaires en vigueur ». Pour<br />

les étudiants, cette reprise correspond<br />

au moins à l’équivalent d’une journée<br />

de présence par semaine qu’avait promis<br />

Emmanuel Macron. 1 200 étudiants<br />

ont ainsi été accueillis sur les différents<br />

campus de Skema en France le 25 janvier.<br />

À partir du 1 er février ce sont tous<br />

les étudiants volontaires qui pourront<br />

en faire autant. « Nous leur donnons<br />

la possibilité de poursuivre leurs cours<br />

à distance s’ils le souhaitent, notamment<br />

des étudiants internationaux qui<br />

sont revenus chez eux et qu’il n’est pas<br />

question de les faire revenir pour deux<br />

ou trois mois », explique le vice dean de<br />

Skema, Patrice Houdayer. Au total Skema<br />

estime qu’avec les étudiants en stage ou<br />

en césure ce sont environ 60 % d’entre<br />

eux qui reviendront en présentiel. L’école<br />

a de plus prévu de leur faire passer des<br />

tests PCR.<br />

Renouer le lien<br />

Ce retour était urgent car la tension montait<br />

dangereusement entre des étudiants<br />

de plus en plus perdus et un ministère de<br />

l’Enseignement supérieur, de la Recherche<br />

et de l’Innovation (MESRI) qui ne voyait<br />

guère comment les faire revenir plus<br />

nombreux alors que la situation sanitaire<br />

se dégradait. Au milieu les présidents<br />

d’université naviguaient entre révolte<br />

et fatalisme. Mais le simple fait de venir<br />

passer les partiels ou suivre un TD est<br />

déjà un soulagement pour beaucoup<br />

d’étudiants. Comme le constate Guillaume<br />

Gellé, vice-président de la conférence<br />

des présidents d’universités « tous les<br />

étudiants devraient pouvoir retourner<br />

en cours, de temps en temps avec des<br />

jauges définies en fonction des conditions<br />

sanitaires. Il faut proposer, même<br />

un petit peu, de revenir sur les campus<br />

et les choses s’amélioreront ».<br />

Une enquête réalisée fin novembre dans<br />

une quinzaine d’établissements révélait<br />

que 40 % des étudiants ressentaient un<br />

fort sentiment d’isolement et de solitude<br />

et que la moitié avait peur de décrocher.<br />

« Il y a de vrais risques de décrochage<br />

et, pour certains, de dépression, et ce<br />

malgré les efforts très positifs faits par<br />

de nombreuses Grandes Écoles et Universités<br />

pour maintenir le lien et accompagner<br />

les étudiants dans cette période<br />

particulière », estime Delphine Manceau,<br />

la directrice générale de Neoma BS qui se<br />

dit « préoccupée de l’état psychologique<br />

des étudiants. Sans oublier les étudiants<br />

internationaux qui sont arrivés en octobre<br />

et qui pour certains vivent assez isolés ».<br />

Depuis le 11 janvier, Neoma accueille de<br />

nouveau des étudiants sur ses campus,<br />

en petits groupes : « Nous sommes très<br />

heureux de cette réouverture qui va aider<br />

certains étudiants à revenir dans une<br />

dynamique collective d’apprentissage<br />

avec leurs camarades et en présence<br />

de leurs professeurs. Les étudiants de<br />

première année sont ceux qui ont le plus<br />

besoin de venir sur des campus qu’ils<br />

connaissent à peine et où ils n’ont pas<br />

eu le temps de se faire beaucoup d’amis<br />

depuis le mois de septembre. »<br />

Comment l’enseignement supérieur<br />

s’est (plus ou moins) adapté<br />

C’est un constat unanime : face à la pandémie<br />

la plupart des acteurs de l’éducation<br />

ont été pris de court. Comment le<br />

notent les chercheurs de l’Inria dans leur<br />

Livre Blanc « Éducation et numérique<br />

Défis et enjeux », d’une part des outils<br />

La santé mentale des<br />

étudiants en question<br />

Avec 1 psychologue pour<br />

30 000 étudiants, la France<br />

est largement en retard<br />

dans la prise en compte des<br />

soucis psychologiques des<br />

étudiants. Aux États-Unis,<br />

on en compterait ainsi 1<br />

psychologue pour 1 500<br />

étudiants et au Canada, 1<br />

pour 3 000 selon un rapport<br />

de l’association Nightline,<br />

une plateforme d’écoute<br />

destinée aux étudiants. Pour y<br />

remédier le Premier ministre<br />

et Frédérique Vidal ont<br />

annoncé la pérennisation des<br />

renforts de 80 psychologues<br />

et 60 assistants sociaux<br />

pour toute l’année civile<br />

2 021. Pour aller plus loin ils<br />

envisagent la création d’un<br />

« chèque santé mentale » qui<br />

permettrait de couvrir 2-3<br />

consultations, l’équivalent<br />

d’une centaine d’euros.<br />

28

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!